Sous couvert de déontologie, une censure idéologique assumée s’installe dans les rédactions et les formations de journalistes.
Le 29 avril dernier, à l’occasion des Assises méditerranéennes du journalisme, une nouvelle « Charte de Marseille » a été solennellement dévoilée. Présentée comme un outil de déontologie visant à améliorer le traitement médiatique des questions migratoires, ce texte a aussitôt été salué et signé par plusieurs médias militants de gauche – Mediapart, L’Humanité, Loopsider, Politis – ainsi que par les principaux syndicats du secteur comme le SNJ, la CFDT Journalistes ou encore le SNJ-CGT. Mais derrière les grands principes affichés de rigueur et de respect, c’est un véritable engagement politique qui se dessine, inquiétant pour toute démocratie soucieuse de pluralisme et de vérité.