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anti-national - Page 459

  • Dans la tête des gilets jaunes, médias et hiérarchie des informations

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    En-dehors des récits des manifestations, de la répression massive (1800 arrestations, 9 mains arrachées, 4 énucléations, liste sous réserve d’inventaire), de certaines violences et des violences certaines , des réactions assez homogènes des médias dominants, peu a été écrit de manière ordonnée et scientifique sur les rapports des gilets jaunes à l’autorité, en particulier à l’autorité médiatique. Le livre Dans la tête des gilets jaunes de François-Bernard Huyghe (et alia) vient combler utilement un vide. Parcourons cet ouvrage juste paru chez VA éditeurs (Valeur Ajoutée, Média Group).

    Rapport méfiance/humiliation

    Quand Bernard Henri Lévy dans Le Point du 13 décembre 2018 parle de la « joie obscène » qu’éprouveraient Poutine ou Erdogan devant les manifestations des GJ, il invoque le nihilisme soit « une manière philosophique de dire que les manants sont méchants» ajoutent les auteurs. Méchants et méprisables. Car le mot qui revient en boucle c’est « mépris », On peut lire sur une pancarte « Baissez les prix et le mépris».

    Un article de Serge Raffy dans L’Obs du 1er décembre 2018 remarque que seulement 6600 personnes occupent les rond-points soit moins de 0,01% de la population, manière aimable de signifier : « circulez y’a rien à voir. ». Sur un plan plus global, l’opposition chère au Président Macron entre progressistes et populistes est soutenue par l’Union Européenne et « bien sûr par la majorité des rédactions ».

    Mépris mais aussi méfiance en particulier vis à vis des médias qui sont deux fois perdants « Côté foules, on préfère les vérités alternatives révélées par ses semblables », on renverse les règles et « l’intrusion du gueux est le cauchemar du commentateur tout à l’idée de sa mission pédagogique ». Mission pédagogique est le mot, car le rôle du journaliste moyen (oui, il y a des exceptions) n’est plus d’informer mais d’éduquer. Et côté élites « on s’indigne que l’on tende un micro à n’importe qui ».

    Complotisme mon beau souci

    Quand Jean-Michel Aphatie « démasque » trois coupables dans le mouvement des JG, un complotiste, un putschiste, un extrémiste ou quand le ministre Mounir Mahjoubi dénonce sur France Inter le 24 décembre 2018 des « forces étrangères » qui influencent les GJ, ils ressuscitent à leur corps défendant une nouvelle théorie du complot.

    Les auteurs se livrent à une analyse quantitative et qualitative de certains médias anglo-saxons (The Times) qui ont tenté de qualifier une influence étrangère sur les GJ et y ont ajouté leurs propres calculs à partir de onze médias français et plus d’un million et demi d’occurrences sur les réseaux sociaux qui leur sont liés. Résultat : zéro. « La tentation d’expliquer les gilets jaunes au travers du seul prisme de la guerre informationnelle et de la manipulation des réseaux sociaux par des acteurs étrangers paraît peu opérante ».

    Retour du tragique

    La conclusion ? Le conflit, cher à Héraclite (tout advient selon dispute et nécessité) revient. « La phase soft s’achève, la brillante alliance du libéralisme politico-économique et de la morale individualiste de compassion plus l’ouverture ont échoué. Le tragique déborde de la scène ». Les médias le comprendront ils ?

    François-Bernard Huyghe, Xavier Desmaison, Damien Liccia, Dans la tête des gilets jaunes, 2019, VA éd, 128 pages, 14 €. Signalons à l’éditeur que certains graphiques sont si petits qu’ils en deviennent illisibles.

    Article repris du site de l’OJIM

    https://fr.novopress.info/

  • Vers une augmentation des taxes sur les carburants ?

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    Alors que les bourgeois de France, apeurés par le mouvement spontané et populaire des gilets jaunes, ont tout fait pour rétablir « l’ordre économique » et continuer à faire des affaires, Macron et son gouvernement pourraient tout simplement reprendre leur politique fiscale délirante.
    Trouvé sur le Huffington Post : La hausse des prix des carburants avait été le détonateur de la crise des gilets jaunes. Si la fluctuation des cours du brut était responsable d’une bonne part, l’augmentation de la fiscalité écologique n’avait rien arrangé. L’une des premières décisions d’Emmanuel Macron et Édouard Philippe, début décembre, avait d’ailleurs été de suspendre la nouvelle hausse prévue au 1er janvier 2019.
    Depuis que le grand débat a été lancé, les macronistes se gardent bien de dire si oui ou non ils appliqueront la hausse de cette taxe qui est planifiée pour 2020 et qui doit encore continuer en 2021 et 2022. Fin janvier encore, Édouard Philippe se montrait plus qu’évasif. « Aujourd’hui je ne vois pas d’hypothèse dans laquelle on peut facilement repartir avec une augmentation de cette taxe, ça c’est clair. Mais il faut se poser la question du système fiscal qu’on veut », avait déclaré le premier ministre sur France Inter.
    Mais voilà deux personnalités qui, ces dernières heures, ont décidé d’ouvrir la porte. « C’est un outil en faveur de la transition écologique, qui a un vrai impact parce qu’il envoie un signal prix qui permet aux gens de changer leur comportement », a déclaré dimanche 10 février la secrétaire d’État à la Transition écologique et solidaire Brune Poirson sur France 3. Et d’ajouter aussitôt pour ne pas apparaître définitif. « Il faut en débattre ».
    Ce lundi 11 février, Stanislas Guérini, patron de LREM, a semblé prendre moins de gants, expliquant sur France 2, qu’il est favorable à un retour de la taxe carbone « à condition (…) que ça ne se fasse pas au détriment des classes populaires ». « On n’a pas le droit d’arrêter la transition écologique », a ajouté le député de Paris.
    http://www.contre-info.com/vers-un-retour-de-la-taxe-ecologique-sur-les-carburants

  • Le plus mauvais d'entre eux tous

    6a00d8341c715453ef022ad39d9c82200c-320wi.jpgOn résiste difficilement à certaines tentations. Après 15 jours d'immobilisation bien involontaire de cette chronique, le transfert inattendu du maire de Bordeaux vers le Conseil constitutionnel vient s'offrir sur un plateau d'argent comme occasion de reprendre le fil.

    Reconnaissons en effet que la carrière du personnage relève de la caricature. Chirac, cette bonne vieille boussole fraternelle, indiquant le pôle Sud, ne s'y trompait pas, qui le qualifiait de meilleur d'entre nous.

    Aucun joueur au monde n'a marqué, sans doute, autant de buts contre son camp. Et, depuis plus d'un quart de siècle au moins, il n'a jamais déçu. Toujours en pointe de l'erreur, néanmoins péremptoire, indéfectible chevalier du reniement des promesses et du mépris de l'électeur, on ne le retrouve jamais sur sa position de départ, à moins qu'il ait eu le temps de la trahir deux fois.

    Son premier exploit d'une longue série remonte à 1989, soit exactement 30 ans, quand il conduit, avec Giscard la liste RPR-UDF aux élections européennes. Celle-ci arrive en tête avec 28 % des suffrages exprimés et obtient 26 des 81 sièges à pourvoir. Mais Juppé lui-même ne reste eurodéputé que quelques semaines, Son rôle se limitait déjà à celui de tête d'affiche électorale mensongère sans l'objectif de siéger.

    À partir de cet exemple fondateur, retenons qu'il ne reviendra jamais sur cette pratique du commandement, si contraire aux traditions éthiques de la Marine, et qui consiste pour ce capitaine à quitter en premier le navire qui lui avait été confié.

    Essayons dès lors de dépasser les méandres de cette triste carrière erratique, dont les zigzags n'intéressent même plus les caricaturistes. Relèvera-t-on seulement sa dernière défection palinodie : son devoir de réserve l'écartera de la campagne en vue des européennes du 26 mai. Or, depuis plusieurs mois, sous la houlette discrète du président chez qui s'était nouée l'opération, il pilotait discrètement une manœuvre centriste flanqué de Raffarin et de Bayrou.

    La vraie question resterait celle des décisions grandes et petites, toutes funestes sauf erreur, prises sous sa responsabilité.[1]

    Ministre des Affaires étrangères à plusieurs reprises il s'illustre dans le sinistre labyrinthe des guerres de Yougoslavie, dans lesquelles, répercutant une Lumière venue d'on ne sait où, il désigne clairement les Serbes comme méchants du film. En 1993, il viole l'avis du Parlement européen, en imposant l'entrée de la Turquie dans l'union douanière, décision proportionnellement aussi destructrice que l'adhésion de la Chine à l'OMC sans clause monétaire. En 2011, il réapparaît au quai d'Orsay, le temps de négocier à l'ONU les conditions de la si brillante opération de Libye. Entre-temps on avait retrouvé sa patte inimitable, associée à celle de son vieux compère Toubon[2] dans la rédaction du traité de Nice de 2001, assortit de la Déclaration des Droits, sans doute le texte le plus calamiteux pour la France et pour l'identité européenne dans toute la chaîne dévoyant les principes et les objectifs remontant au traité de Rome.

    On n'en finirait plus de retracer ce qu'on pourrait tenir pour ses reniements, mais qui révèle plutôt des marques clairement socialistes en politique intérieure. Son titre de gloire restera évidemment, le fameux plan Juppé de 1995, étatisant la sécurité sociale et rendu possible par la réforme constitutionnelle de 1996. Il continue de faire ses ravages plus de 20 ans plus tard, par exemple par l'effet durable du numerus clausus en médecine. Mais il ne saurait faire oublier, ni la fausse réforme ferroviaire de 1997, ni le sabotage de la loi sur les fonds de pensions qu'il s'employa à ne pas appliquer, etc.

    Au regard de cette œuvre déjà lourde de conséquences, sa nomination par Ferrand au conseil constitutionnel, ne doit pas être saluée comme la fin salutaire d'un si lamentable parcours mais au contraire comme son passage à un stade supérieur de nuisance.

    Cette nouvelle recrue contribuera au renforcement du gouvernement des Juges non-élus, censeurs des décisions populaires et parlementaires. La pratique n'a cessé de s'en développer depuis les Badinter, Jean-Louis Debré, Fabius, au mépris de l'esprit constitutionnel de 1958 et au nom de la théorie du bloc de constitutionnalité inventée au hasard d'une décision de 1971.

    Mais ceci, aurait dit Kipling, peut être considéré comme une autre histoire.

    JG Malliarakis  

    Apostilles

    [1] À sa manière le communiqué de la présidence de l'Assemblée le proposant comme conseiller constitutionnel succédant à Lionel Jospin ne dit pas autre chose : "Alain Juppé est un homme d’État, fort d’une expérience de la décision publique, qui saura avec une véritable exigence républicaine garantir le respect des principes et des règles fondamentales de la Constitution de la république."
    [2] Aujourd'hui dévoué aux fonctions [presque bénévoles] de Médiateur de la république.

    https://www.insolent.fr/

  • Gilets Jaunes mutilés : Michel Thooris (France Police – Policiers en colère) dénonce une répression inédite

    Avec des centaines de blessés et des dizaines de Gilets Jaunes mutilés à vie, les répressions policières et judiciaires commandées par l’exécutif sont inédites. Depuis le 17 novembre et 13 samedis de mobilisation des Gilets Jaunes, on dénombre 8400 interpellations et 1800 condamnations.

    Arrestations préventives, usage des LBD 40 et des GLI F4, blessures de guerre et mutilations de certains manifestants, Michel Thooris, secrétaire général du syndicat France Police – Policiers en colère, revient sur la réponse répressive du gouvernement sans détour.

    https://www.tvlibertes.com/gilets-jaunes-mutiles-michel-thooris-france-police-policiers-en-colere-denonce-une-repression-inedite

  • Peine de mort pour les djihadistes de retour de Syrie !

    Intervention musclée du député Marie-Christine Arnautu le 12 février 2019 au Parlement européen de Strasbourg au sujet du retour en France des djihadistes partis combattre aux côtes de Daesh en Syrie :

    “Les puissances atlantistes et les pétromonarchies qui ont soutenu et armé les islamistes ne sont plus les maîtres du jeu en Syrie. Je m’en réjouis.

    L’heure est à la reconstruction et au retour des réfugiés chez eux. Mais une épée de Damoclès pèse au-dessus de nos compatriotes en raison de l’incurie de nos gouvernements, de nos lois laxistes et certains de nos juges idéologues. 450 détenus radicalisés, dont 50 djihadistes, seront sortis de prison d’ici la fin de l’année selon Nicolle Belloubet, ministre française de la Justice. Le ministre de l’Intérieur, Christophe Castaner, vient d’annoncer le retour en France de 130 autres combattants terroristes. En Belgique, 182 islamistes ont été relâchés dans la nature depuis le début du conflit syrien. Il faut d’urgence revoir nos législations et être d’une rigueur implacable.

    Déchoyons de leur nationalité les islamistes qui ont une double nationalité et expulsons-les. Quant aux convertis de chez nous qui n’ont qu’une seule nationalité, rétablissons pour eux la peine de mort ou le bagne. Ce sont des traîtres, qu’ils soient jugés et condamnés comme tels !

    Marie-Christine Arnautu le 12 février 2019

    Francesca de Villasmundo

    https://www.medias-presse.info/peine-de-mort-pour-les-djihadistes-de-retour-de-syrie/104943/

  • Christophe Castaner peut dire ouf : la France n’a pas été condamnée par le Parlement européen !

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    Condamnée ou pas ? Qui ça, par qui et pour quoi ? La France par le Parlement européen pour les violences policières durant les manifestations des gilets jaunes.

    Ainsi, jeudi, Le Monde n’hésitait pas à titrer « Le Parlement européen condamne le “recours disproportionné à la force” contre les manifestants ». Après presque trois mois de manifestations des gilets jaunes, en lisant cela, on imagine bien que le quotidien vespéral n’évoquait pas la répression policière au Chili sous Pinochet. Mais lire un journal, c’est comme lire son contrat d’assurance : il ne faut pas se contenter de ce qui est écrit en gras. Le Monde précisait ainsi qu’« en plein mouvement des gilets jaunes, certains députés européens souhaitaient une condamnation de l’usage des lanceurs de balle de défense, ce que la majorité a finalement refusé ». Nuance. Entre nous, la France de Macron condamnée par le Parlement européen, cela aurait fait désordre. Le Parlement européen, avec sa majorité actuelle en tout cas, c’est fait pour « condamner » la Hongrie, la Pologne, l’Italie, pas la France. Que la Commission gronde de temps en temps la France pour des questions budgétaires, mettons – plaie d’argent n’est pas mortelle, dit-on, quand on vit grand train et si possible au-dessus de ses moyens –, mais la France, pays des droits de l’homme et de toutes sortes de choses, ne peut, par construction, être condamnée comme une vulgaire république bananière. Pas possible.

    Notez que l’initiative venait de députés de gauche (alliance progressiste des socialistes et démocrates, les Verts et la Gauche unitaire européenne). Un premier texte avait donc été proposé, texte qui condamnait explicitement l’emploi du LBD et des gaz lacrymogènes.

    Finalement, sous la pression des députés de droite majoritaires, le texte adopté ne fait pas mention des « armes à létalité réduite » et ne cible plus la France ni, du reste, l’Espagne. Ouf !

    Ce qui a permis, vendredi matin, au ministre des Affaires européennes, Nathalie Loiseau, de faire la maligne sur RTL en soulignant, à juste titre, que la presse française s’était précipitée jeudi sur « une proposition de résolution qui venait de M. Yannick Jadot et d’une partie de la gauche française qui voulait faire condamner la France… », que « cette proposition a été très largement rejetée » et que « ce qui a finalement été adopté, c’est un texte qui parle de l’ensemble de l’Union européenne sans parler d’un pays particulier qui demande que les forces de l’ordre répriment avec modération les manifestations pacifiques »… Et Mme Loiseau de tweeter : « Attention au fake news », tweet, évidemment, repris triomphalement par Christophe Castaner.

    Donc, le Parlement européen a adopté une résolution qui n’a rien à voir avec la situation de la France. Tout à fait. Une motion de principe, en quelque sorte, histoire de se faire plaisir, quoi ! En gros, c’est pas bien d’être méchant avec les gentils. Et comment ne pas être confondu par un texte d’une telle portée ! Et c’est sans doute pour cela que, dans cette résolution, on trouve aussi ce passage qui rend hommage à la police « qui a compté elle aussi de nombreuses victimes dans ses rangs, travaille dans des conditions difficiles, compte tenu de l’hostilité dont font preuve certains manifestants, mais également de la charge de travail excessive ». Un texte qui parle de l’ensemble de l’Union européenne sans parler d’un pays particulier. Non, non…

    « En Pologne, c’est-à-dire, nulle part », lit-on dans Ubu roi. Désormais, on dira : en Europe, c’est-à-dire nulle part. Et surtout pas en France.

    Donc, pour revenir à la question de départ : pas condamnée.

    Georges Michel

    http://www.bvoltaire.fr/christophe-castaner-peut-dire-ouf-la-france-na-pas-ete-condamnee-par-le-parlement-europeen/

  • Les socialistes contre la liberté d’expression au Sénat

    Les socialistes contre la liberté d’expression au Sénat

    Les sénateurs socialistes s’opposent à l’organisation le 23 février au sein du Palais du Luxembourg d’un colloque du mouvement “Un de Nous“, mouvement … pro-vie :

    “Si nous respectons la liberté des sénateurs de parrainer des colloques et réunions au sein du Palais du Luxembourg, nous regrettons ce choix délibéré d’un sénateur du groupe Les Républicains de parrainer ce mouvement pour la tenue de cette rencontre”. “Proche de l’Opus Dei, ce mouvement est anti-choix, anti-avortement, anti-mariage pour tous et s’oppose à la diversité des familles”.

    “Après la désignation de François-Xavier Bellamy comme tête de liste aux élections européennes par le parti Les Républicains, nous exprimons notre détermination à combattre toutes formes de régression menaçant les droits inaliénables des femmes conquis en Europe et en France”.

    C’est Guillaume Chevrollier, le sénateur LR qui parraine ce colloque. Il estime que le communiqué du PS “ne reflète en rien la réalité”.

    “Il s’agit une énième fois d’intimider ceux qui s’opposent à la bien-pensance”. [Ce colloque] “porte sur “l’avenir de la culture européenne et le réveil des intelligences”. Où est le mal ?” “Il réunira d’éminents universitaires”.

    Selon le programme, la présidence du colloque est assurée par l’ancien ministre espagnol Jaime Mayor Oreja, membre du parti populaire. Font notamment partie des intervenants

    • Katalin Novák, secrétaire d’État hongroise à la famille
    • Rocco Buttiglione, ancien ministre italien de la Culture
    • Jean-Marie Le Méné, président de la Fondation Jérôme Lejeune,
    • Rémi Brague
    • Le Pr Olivier Rey, CNRS, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne
    • Pierre Manent

    https://www.lesalonbeige.fr/les-socialistes-contre-la-liberte-dexpression-au-senat/

  • Emmanuel Macron : l’immigration en marche forcée !

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    Par Paul Tormenen, juriste ♦ La doctrine affichée du Président Macron en matière d’immigration est à l’image du programme présidentiel de 2017 : consensuelle et destinée à plaire à l’électorat modéré de droite et de gauche. Pourtant, à y regarder de près, le gouvernement mène en la matière une politique qui adhère aux orientations les plus débridées des institutions européennes.

    Une doctrine faussement consensuelle

    Le programme du parti En Marche lors de l’élection présidentielle de 2017 (1) était assez laconique concernant l’immigration. Dans les 17 pages du document, le parti présidentiel réussissait l’exploit de ne pas employer une seule fois le mot « immigration ».

    Les engagements du candidat Macron en la matière concernaient :

    • L’initiative visant à créer une force de 5 000 garde-frontières européens,
    • L’examen des demandes d’asile en moins de 6 mois, un « accueil digne des réfugiés qui ont droit à la protection de la France ». « Les autres seront reconduits sans délai vers leur pays afin qu’ils ne deviennent pas des immigrés clandestins ».

    Le 29 novembre 2017, le désormais Président de la République précisait sa vision de l’immigration à Ouagadougou (Burkina Faso) (2). Il plaidait pour une politique migratoire européenne, l’aide au développement et annonçait l’envoi d’agents de l’OFPRA en Afrique pour éviter aux demandeurs d’asile un dangereux périple.

    Plus récemment, le 5 février 2019, E. Macron déclarait lors d’un débat à Évry-Courcouronnes dans l’Essonne : « Que ça nous plaise ou pas, on peut se voiler la face, mais les migrations sont là. Nous sommes dans un monde de migrations et je ne crois pas du tout aux gens qui font des murs ».

    La question du nombre d’immigrés arrivant chaque année en France était une nouvelle fois éludée. A défaut de pouvoir définir plus précisément la doctrine du Président Macron en matière d’immigration au travers de ses déclarations et de ses écrits, il est possible d’essayer de la définir au travers de la politique menée et des lois adoptées en la matière.

    Un nombre toujours plus important d’entrées sur le territoire

    L’immigration légale et illégale a atteint ces dernières années en France un niveau très élevé (3). La démographe Michèle Tribalat estime que « l’accroissement de la population immigrée dans les années 2000 est comparable à celui observé pendant les trente glorieuses » (4). Ces flux d’entrées sur le territoire national ont encore progressé en 2018, première année pleine du gouvernement Philippe (5). La tendance à une augmentation constante des entrées d’étrangers en France se confirme donc avec le pouvoir issu des élections d’avril et juin 2017.

    Ces flux sont rendus possibles par plusieurs facteurs que le gouvernement a non seulement accompagnés, mais également favorisés :

    • l’élargissement des droits à l’immigration,
    • une interprétation extensive des normes internationales ratifiées par la France,
    • une multiplication des voies d’immigration,
    • une inertie vis-à-vis des nouvelles stratégies d’immigration.

    L’extension des droits à l’immigration

    • L’aide sociale à l’enfance

    Initialement créée pour prendre en charge les orphelins et les enfants en danger (6), l’aide sociale à l’enfance est depuis quelques années en partie détournée de sa vocation. Des filières d’immigration se sont organisées et des passeurs orientent des jeunes étrangers vers les services sociaux des conseils départementaux (7). La raison en est simple : le seul critère de prise en charge par les départements prévu par le code de l’action sociale est le fait d’être mineur. Le phénomène a pris une ampleur, tant numérique que financière, considérable ces dernières années (8).

    Plutôt que d’adapter le droit à ce nouveau phénomène, le premier ministre E. Philippe a récemment écarté toute modification juridique de l’aide sociale à l’enfance (9), en dépit d’un détournement de son objet initial par une partie non négligeable de ses bénéficiaires. La seule mesure récente, et bien timide, à ce sujet est la création d’un fichier national des évaluations de l’âge des « candidats », afin d’éviter qu’un jeune, souvent étranger, « candidate » dans différents départements, jusqu’à obtenir la reconnaissance de sa minorité. Une illustration s’il en fallait de la dérive de ce dispositif.

    • Le droit d’asile

    Il est utile de rappeler que le droit d’asile n’est pas unique et intangible. Depuis la Convention de Genève de 1951, le droit d’asile s’est élargi au fil des lois adoptées et des traités internationaux signés par la France. Un juré à la Cour nationale du droit d’asile rappelle que pendant trois décennies, les demandes avoisinaient annuellement les 300. Désormais, « ce ne sont pas des individus qui nous demandent l’asile, ce sont des peuples entiers » (10). Comme pour l’aide sociale à l’enfance, des filières d’immigration se sont organisées avec la procédure de demande d’asile comme « pied dans la porte » pour s’installer en France (11). C’est ainsi que des ressortissants de pays sûrs figurent parmi les plus gros contingents de demandeurs d’asile.

    La loi asile et immigration adoptée en 2018 aurait pu être l’occasion de mettre un terme à ces dérives. Au contraire, cette nouvelle loi contient des dispositions élargissant le droit à l’asile, notamment aux victimes de violence conjugale et aux femmes risquant l’excision. Les possibilités de « réunification familiale » ont également été étendues (12). Comme pour l’aide sociale à l’enfance, le législateur n’a pas voulu prendre la mesure des nouvelles stratégies à l’œuvre visant à s’installer en France.

    • Un credo : « la mise à l’abri »

    Le 28 juillet 2017, le Président Macron annonçait sa volonté de mettre à l’abri tous les migrants d’ici la fin de l’année (13). Cette position, plusieurs fois répétée, s’est traduite par l’augmentation des crédits et des places disponibles pour les accueillir (3). L’effet pervers de cette annonce est l’appel d’air que cela a créé : des « hubs » (zones d’attente) regroupant des migrants se constituent dans les grandes villes, et d’incessantes « mises à l’abri » sont organisées dans des structures plus ou moins temporaires (gymnases, centres d’accueil, etc.). Des associations de défense des migrants ont saisi le Conseil d’Etat afin d’empêcher le recensement des clandestins qui y sont présents. La plus haute juridiction administrative française a estimé que les équipes chargées du recensement ne rencontreront que les migrants volontaires souhaitant s’entretenir avec eux (14)…

    • Des régularisations facilitées

    Alors que notre pays fait face à l’arrivée d’un nombre croissant de clandestins (15), le gouvernement Philippe a maintenu les possibilités de régularisation mises en place par le gouvernement socialiste. Entrée en vigueur en novembre 2012, la dite « circulaire Valls », alors Ministre de l’intérieur, aurait permis d’augmenter de 30% les régularisations en 5 ans. Elle n’a pas été abrogée par le nouveau gouvernement (16). Cette circulaire a élargi les possibilités de régularisation des « sans-papiers » sur le territoire national au motif du travail, des liens familiaux, etc. Si le nombre d’éloignements du territoire a légèrement augmenté en 2018, les nombreuses possibilités de régularisation donnent un signal positif aux aspirants immigrants illégaux.

    Une multiplication des voies d’immigration

    Alors que l’immigration par les voies habituelles ne fait qu’augmenter, des dispositifs spécifiques plus ou moins nouveaux contribuent à alimenter les flux migratoires :

    • les arrivées au titre de l’accord européen de relocalisation des migrants conclu en 2015, dont E. Macron est un fervent défenseur,
    • la répartition des migrants arrivant en Espagne ou à Malte avec les bateaux des ONG, la France répondant présent à chaque sollicitation,
    • et enfin les réfugiés dont les services français de l’asile ont traité la demande directement en Afrique (2).

    Une évolution de la France à rebours de celle d’autres pays européens

    Entre les textes juridiques et leur application, une marge de manœuvre existe, que chaque pays utilise en fonction des orientations politiques et des impératifs sociaux. Il est utile de voir à ce sujet comment cette marge de manœuvre est utilisée par certains de nos voisins européens en matière de regroupement familial et de droit d’asile.

    L’Allemagne, signataire de plusieurs traités internationaux, a néanmoins mis en place en 2018 un « moratoire » qui plafonne le nombre des arrivées au titre du regroupement familial (17). Cette mesure a été prise dans le cadre de la « souplesse » permise notamment par les directives européennes en la matière. Elle atteste la possibilité pour les Etats de limiter les entrées sur la base de liens familiaux (18), sans aller jusqu’à la dénonciation de la signature des traités internationaux. La France a pris une direction opposée avec la loi Asile et immigration en étendant notamment la possibilité de regroupement familial aux frères et sœurs des réfugiés mineurs.

    L’application « large » du droit d’asile aboutit au fait que la France est un des seuls pays européens à voir les demandes augmenter en 2018 (19). Une tendance à rebours de plusieurs pays voisins : la Belgique plafonne le nombre des demandes d’asile, tout comme l’Autriche, l’Allemagne, le Danemark et la Suède (20).

    Concernant la maitrise des frontières, un rapport parlementaire soulignait en 2018 (21) que les pays européens ont réagi « de façon désordonnée à la crise migratoire ». Alors que des pays d’Europe centrale ont réussi à faire respecter leurs frontières et à contenir les arrivées illégales, un policier reconnaissait récemment qu’à la frontière franco-espagnole, « ça passe, et ça passe bien même » (22). Une illustration de l’application à géométrie variable de l’accord de Schengen selon les Etats et de volontés politiques différentes.

    Une politique en ligne avec l’orthodoxie européenne

    Dans beaucoup de domaines, le Président et son gouvernement s’inscrivent dans les orientations de la Commission européenne. Cela se vérifie particulièrement en matière d’immigration. Les postulats sont simples : l’Europe est en déclin démographique, elle a ou va avoir un important besoin de main d’œuvre, l’arrivée de migrants est positive pour l’économie (23). C’est ainsi que le commissaire européen D. Avramopoulos estime que l’Europe va avoir besoin de 6 millions d’immigrés. Peu importe la situation de la France, traversée par la montée du communautarisme et une déshérence sociale d’une partie importante de la société (24).

    Au travers de ses différentes mesures, la politique du gouvernement en matière d’immigration se rapproche de celle du pouvoir socialiste sous la présidence de F. Mitterrand : elle étend les droits à l’immigration et permet des arrivées toujours plus nombreuses. La marge de manœuvre laissée par les traités internationaux signés par la France est utilisée non pas de façon restrictive mais extensive. C’est une évolution qui va à rebours non seulement de celle d’autres pays européens, mais également de l’opinion d’une majorité de français (25).

    Paul Tormenen 08/02/2019

    (1) « Le programme d’Emmanuel Macron. Elections présidentielles ». Avril 2017.

    (2) « Le discours de Ouagadougou d’E. Macron».  Le Monde. 29 novembre 2017.

    (3) « La France subit-elle une immigration de peuplement ? ». Paul Tormenen. Polemia. 5 janvier (2019.

    (4) « Le même flux d’immigrés que pendant les trente glorieuses ». Marianne. 21 avril 2014.

    (5) « Immigration, les premiers chiffres pour l’année 2018 ». Vie publique. 18 janvier 2019.

    (6) « L’histoire de la protection de l’enfance ». Le Journal des psychologues. 2010.

    (7) « Mineurs étrangers, une filière d’immigration en plein expansion à bas bruit médiatique ». OJIM. 21 août 2018.

    (8) « Mineurs étrangers, la nouvelle filière d’immigration ». André Posokhow. Polemia. 5 juin 2018.

    (9) Question d’actualité au gouvernement n° 0484G. Sénat. 12 octobre 2018.

    (10) « Croire à l’incroyable ». Smaïn Laacher. Gallimard. 2018.

    (11) « Droit d’asile, le rapport choc de la Cour des comptes ». Le Figaro. 12 avril 2015.

    (12) « Projet de loi immigration : une fermeté en trompe l’œil ». Le Figaro. 22 janvier 2018.

    (13) « Emmanuel Macron ne veut plus de migrants dans la rue d’ici la fin de l’année ». Le Monde. 27 juillet 2017.

    (14) « Recensement des migrants : le Conseil d’Etat refuse de suspendre la circulaire Collomb ». Le Figaro. 2 février 2018.

    (15) « Les frontières avec l’Italie et l’Espagne sous pression ». Le Figaro. 19 mars 2018.

    (16) « Immigration, Macron héritier de François Hollande ? ». Le Figaro. 9 janvier 2018.

    (17) « Réfugiés, l’Allemagne restreint le regroupement familial ». Europe 1. 1er février 2018.

    (18) « Les défis de l’immigration zéro ». Vincent Tchen. Cahiers français. Mars 2015.

    (19) « La France, deuxième pays de demande d’asile en Europe, avec une hausse de 22% ». RT France. 16 janvier 2019.

    (20) « Dépenses pour l’immigration : les tabous français ». Paul Tormenen. Polemia. 17 décembre 2018.

    (21) « Rapport d’information sur l’espace Schengen et la maitrise des frontières extérieures de l’Europe ». Assemblée nationale. 19 avril 2018.

    (22) « Pays basque, la nouvelle route de l’exil ». L’Express. 31 octobre 2018.

    (23) « L’Europe va avoir besoin de 6 millions d’immigrés ». La Tribune de Genève. 7 mars 2017.

    (24) « En France, près de 3 millions de jeunes sont sans emploi, ni en enseignement ou en formation ». Localtis. 22 janvier 2019.

    (25) « Les français jugent négatifs les effets de l’immigration, selon un sondage ». Le Point. 2 décembre 2018.

    Crédit photo : Migrants marchant vers la frontière hongroise – Freedom House [Domaine public] via Flickr

    https://www.polemia.com/emmanuel-macron-limmigration-en-marche-forcee/

  • Alain Juppé, ou la droite la plus cynique du monde

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    Alain Juppé était « probablement le meilleur d’entre nous » (dixit Jacques Chirac, le 5 septembre 1993). En novembre 2016, lorsqu’il se voyait président de la République, « Péju » avait même « la super pêche » ! Mais la crise sociale dite « des gilets jaunes » est passée par là. Sa ville de Bordeaux, dont il était le maire quasi historique depuis 1995, voit rouge depuis plusieurs semaines. Il déclare, alors, accepter volontiers la proposition qui lui a été faite par le président de l’Assemblée nationale Richard Ferrand de siéger au Conseil constitutionnel. Car celui qui fut le Premier ministre de Chirac (de 1995 à 1997) n’a jamais senti les aspirations profondes du peuple français. Ce qu’il arrive à Bordeaux arrive dans le reste de la France pour une raison précise : la gentrification au pas de charge. Juppé paie d’abord cela.

    Les grèves de 1995 contre sa réforme des systèmes de retraite et de la sécurité sociale avaient sonné le glas d’une droite trop « droite dans ses bottes » et trop imbue d’elle-même. Inspecteur des finances un jour, inspecteur des finances toujours. Pourtant, il théorisait secrètement l’avènement de l’extrême centre – celui qu’incarne, aujourd’hui, le Président Macron – à travers l’image des œufs qu’on casse, mélange et cuit pour faire une omelette dont le cœur est logiquement consistant et dense, ce qui permet ainsi de retrancher aisément ses extrémités. Juppé souhaite que le gouvernement actuel de son poulain Édouard Philippe puisse réaliser, de façon beaucoup plus radicale, les réformes économico-sociales qu’il n’avait pu réaliser en 1995. Il a une revanche à prendre.

    Mais nul ne pourra oublier qu’il a sciemment refoulé les personnes les plus modestes hors du centre-ville bourgeois de Bordeaux. Le géographe Christophe Guilluy avait décrit, dans Fractures françaises, le mécanisme par lequel s’opère la gentrification : « Le départ des couches populaires en dehors des grandes villes, provoqué dans un premier temps par le redéploiement du secteur industriel, s’est accéléré avec la flambée des prix de l’immobilier. » Juppé a de qui tenir en la matière : il a appliqué à Bordeaux le même cahier des charges que Chirac à Paris. Les grands groupes du bâtiment et travaux publics français ont, en effet, été gâtés par la Chiraquie du 92 (Balkany, Devedjian, Santini et Sarkozy). Et, malgré l’affaire des emplois fictifs de la mairie de Paris (en 1999) – qui aura considérablement retardé les ambitions du secrétaire général du RPR de 1988 à 1994 –, la « droite d’argent » a toujours su se donner bonne conscience en instituant la vidéo-surveillance à chaque coin et recoin des grandes agglomérations urbaines.

    La sûreté des biens et des minorités vaut toujours mieux que celle des identités et des ouvriers. Sur ce point précis, l’homme de « l’identité heureuse » a su se surpasser : ses liens avec l’imam de Bordeaux Tareq Oubrou ont beaucoup fait jaser et tranchaient tant avec ses prises de position de 1990 (« Fermeture des frontières », « suspension de l’immigration », « réserver certaines prestations sociales aux nationaux », « incompatibilité entre l’islam et nos lois »…). Assurément, « l’homme intelligent se mesure à ce qu’il sait ne pas comprendre », comme l’avait écrit le radical-socialiste Édouard Herriot. Juppé restera le ver dans la pomme de la droite française : la désintégration de l’intérieur de la droite nationale par la droite libérale.

    Henri Feng

    http://www.bvoltaire.fr/alain-juppe-ou-la-droite-la-plus-cynique-du-monde/