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anti-national - Page 514

  • LA VÉRITÉ DES GILETS JAUNES • UN PEUPLE EXSANGUE

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    Il n'est pas besoin de supputer des calculs politiques ni de chercher des complots ni de faire des rapprochements avec les années 30 pour expliquer le mouvement des Gilets jaunes. 

    Les Gilets jaunes sont ce qui reste des Français après qu'ils ont perdu toute foi en leur pays, la société, leurs institutions, leurs gouvernants, leurs syndicats, en les autres, en eux-mêmes, en l'avenir. C'est ce qui reste des Français quand ils ne parviennent même pas à vivre à peu près décemment, et qu'ils n'ont plus que la colère et la révolte pures. En présence de ce mouvement, toutes les logiques idéologiques, politiques et morales se cassent le nez.

    Une réalité disparate, insaisissable, déconcertante.

    Le seul point commun des Gilets jaunes, qui cimente leur union, est leurs difficultés matérielles, la baisse continue de leur pouvoir d'achat, et leur situation de laissés-pour-compte du « nouveau monde » macronien, d'une politique qui les relègue au rang de rebuts, et d'une société qui sourit exclusivement aux nantis, aux forts, aux malins et aux chanceux. Aussi trouve-t-on de tout, parmi eux ; et, suivant leur personnalité, leurs préoccupations particulières, leurs intérêts catégoriels et leur sensibilité, ils sont susceptibles des réactions les plus contradictoires. Dans l'adversité, ils peuvent se révéler xénophobes, sexistes, racistes, sans que l'on puisse distinguer ce qui relève du « propos qui dépasse la pensée » de ce qui exprime au contraire une mentalité profonde, ordinairement bridée par les exigences de la bienséance ou du politiquement correct.
    Certains vivent véritablement « la galère » : retraités à pension mensuelle inférieure à mille euros nets, travailleurs enchaînant les petits emplois ingrats et alternant les périodes de travail et de chômage, les uns et les autres habitant des HLM insalubres, décrépites ou minées par les nuisances, les incivilités et l'insécurité.D'autres connaissent un sort un peu plus enviable : ouvriers qualifiés et employés, commerciaux, VRP, infirmiers et infirmières libéraux, les uns et les autres à peu près sûrs de conserver leur emploi, certains ayant pu accéder (non sans peine) à la propriété, mais contraints de se contenter du strict nécessaire pour vivre, et toujours au bord du découvert bancaire. Seule l'exaspération les a fait agir. Tous étaient dénués de passé militant et de sympathies politiques précises, et aucun (ou presque) ne se signalait par quelque conviction idéologique ou éthique affirmée. Leur vote tenait à leurs intérêts et à leur état d'esprit vis-à-vis de la politique menée par les divers gouvernements.
    Naturellement portés sur la gauche, mais déçus par celle-ci, ils ont pu être tentés, pour nombre d'entre eux, par les promesses d'un Sarkozy, avant d'être définitivement dégoûtés de tous les partis et de s'inclure dans les 57% d'électeurs inscrits qui se sont abstenus lors de la dernière présidentielle. Mais certains ont pu compter parmi les électeurs de Marine Le Pen, cependant que d'autres ont pu succomber aux sirènes macroniennes, dans l'espoir de voir enfin la réalisation d'un avenir meilleur. Aujourd'hui, ils éprouvent le sentiment de ne devoir compter que sur eux-mêmes, et se méfient de tous les partis, y compris les partis protestataires comme La France insoumise ou le Rassemblement national. Et les centrales syndicales ne sont pas logées à meilleure enseigne. Ce sont des Français seuls et tout nus qui se rassemblent et se révoltent.

    De faux ascendants

    Ce phénomène, l'a-t-on assez dit, est sans précédent. Or, ce qui est sans précédent, ce qui bouscule les codes et les classements reconnus, irrite. On ne le supporte pas, et on essaie de le ranger dans les catégories et les rubriques habituelles. Ainsi, expliquent certains, les Gilets jaunes relèvent d'une manière de néo-poujadisme ; et d'aucuns, comme le récurrent Bernard-Henri Lévy, voient en eux une résurgence des ligues qui, le 6 février 1934, marchèrent sur le Palais-Bourbon.
    La comparaison ne vaut pas. Les poujadistes des années 1950 appartenaient à seulement deux catégories professionnelles, celles des commerçants et des artisans, le plus souvent assez aisées, nonobstant leurs problèmes fiscaux et les risques que laissaient planer sur elles la modernisation de l'économie et l'évolution de la société. Pas de pauvres, de chômeurs ou de travailleurs précaires parmi elles. Quant aux manifestants du 6 Février, ils relevaient le plus souvent des classes moyennes, et dénonçaient la corruption de la caste politique et l'incurie des institutions plus que leur situation sociale. Les Gilets jaunes, eux, recrutent dans les classes moyennes comme dans les plus modestes, voire les pauvres, et dans toutes les professions ; ils se battent pour la défense de leur niveau de vie ; et s'ils dénoncent une politique qui les sacrifie et « clive » la société en winners et loosers, et se défient de la classe politique, ils ne taxent pas cette dernière de corruption et ne vouent pas les institutions aux gémonies. Et, contrairement aux précurseurs qu'on veut leur donner, ils ne subissent nullement l'influence de quelque idéologie fascisante ou socialisante, n'aspirent ni à un sauveur de type bonapartiste, ni à la conquête du pouvoir par le peuple insurgé. Un phénomène inédit, donc, et qui ne ressortit pas aux explications habituelles.

    Le rôle ambigu et l'influence incertaine des médias

    On a beaucoup insisté sur le rôle des moyens informatiques de communication, qui ont permis aux Gilets jaunes de se concerter et de décider de leur action en court-circuitant les syndicats et en se passant de chefs et de structures de coordination. On a également mis en relief le rôle de la presse télévisuelle (BFMTV, les JT des grandes chaînes) dans la promotion de l'événement, et leur influence sur la destinée encore incertaine du mouvement : celui-ci, selon divers observateurs, commencera à piquer du nez le jour où, pour des raisons d'audimat, les journalistes cesseront d'en parler ou de lui accorder la primauté, et pointeront les dérives inhérentes à des démonstrations protestataires non étayées sur des revendications précises et une assise politique ou morale tant soit peu cohérente. Et il s'affaissera d'autant plus vite qu'il est inorganisé. Il s'évanouira comme un ectoplasme et sombrera dans la déconsidération puis l'oubli. D'aucuns vont jusqu'à affirmer que la médiatisation de sa récusation des organisations syndicales aura, en définitive, servi la politique de Macron, fort désireux de mettre sur la touche ces organisations et tous les corps intermédiaires susceptibles de contrer son action. Peut-être, mais ce n'est pas certain. Et nul ne peut anticiper sur des résurgences que les conditions sociales du moment rendent non seulement possibles mais plus que probables.

    Un peuple réduit à sa plus simple expression

    En définitive, les Gilets jaunes ne sont ni un mode de lutte nouveau, ni une3970853321.6.jpg résurgence du poujadisme, du boulangisme, des ligues des années 1930, ni une manifestation quelque peu spectaculaire du populisme. Ils sont l'image d'un peuple qui souffre, se sent sacrifié et méprisé, et ne parle que pour exprimer son désarroi, sans même formuler de revendications claires et sans souscrire en rien à quelque projet de société. Un peuple au pied du mur, au bout du rouleau, réduit à sa plus simple expression.
    Notre sémillant président pouvait-il le comprendre ? Son discours du 27 novembre montrait qu'il l'a fort mal discerné. Il s'est, en effet, efforcé de raccrocher à son écologisme militant la résolution des problèmes de nos compatriotes en montrant la solidarité des questions environnementales et des difficultés sociales, et les méfaits d'une société productiviste insoucieuse de la préservation de la nature et du cadre de vie des hommes. De là, il a conclu à la nécessité de lier étroitement le social et l'écologique et de s'engager sur la voie de l'édification d'un nouveau modèle économique respectueux de l'environnement et des conditions de vie, justifiant sa politique de taxation des carburants et de renoncement graduel aux énergies fossiles, et annonçant la création d'un Haut-conseil pour le climat. Sa seule concession est la subordination de l'augmentation des taxes sur les carburants aux fluctuations du cours de ces derniers.
    Les réactions des Gilets jaunes à ce long discours, toutes négatives, montrent qu'il ne les a pas convaincus. D'aucuns affirment que les Français auront toutes les peines du monde à se convertir au nécessaire modèle socio-économique à dominante écologique, défendu par Macron, et voient là l'origine de la révolte des Gilets jaunes. Et, sans doute, convient-il de beaucoup critiquer la société productiviste, rentabiliste, massificatrice et consommatrice de la seconde moitié du XXe siècle, source de détresse matérielle et morale. Mais ce que voient nos compatriotes, c'est qu'après les avoir sacrifiés à la société du profit, on les sacrifie à la reconversion écologique de cette dernière, et, qui plus est, au moment où ils n'ont plus rien pour vivre, pas même l'espérance. Et le tout pour un discours convenu de politiques qui refusent de les comprendre.
    Que Macron prenne garde : de cette nouvelle exigence risque de sortir quelque chose de terrible. Le peuple de France ne peut disparaître dans un trou noir.   
    Yves Morel

    Docteur ès-lettres, écrivain, spécialiste de l'histoire de l'enseignement en France, collaborateur de la Nouvelle Revue universelle 

    http://lafautearousseau.hautetfort.com/archive/2018/12/30/la-verite-des-gilets-jaunes-un-peuple-exsangue-6116970.html

  • Lyon: La police de Castaner a été filmée en train de frapper des #GiletsJaunes

    La nouvelle loi de Macron et de la “Gestapo” de Castaner, il faut tabasser ces “Gaulois réfractaires”, faire mal quit à voir le sang coulé et ne plus les entendre

    Les manifestants des Gilets Jaunes et la police anti-émeute se sont affrontés samedi dans le centre de Lyon, entraînant plusieurs arrestations, alors que des milliers de personnes sont descendues dans la rue.

    La police anti-émeute a déployé des gaz lacrymogènes et a été filmée en train d’écraser des manifestants et d’en traîner au moins un sur le terrain, alors qu’ils affrontaient certains des 15 000 manifestants – comme l’ont rapporté les médias – à Lyon.

    Le mouvement Yellow Vests a vu le jour le mois dernier après l’annonce par le président français Emmanuel Macron d’une hausse des taxes sur les carburants pour encourager la transition vers une énergie plus verte. Le gouvernement français a maintenant suspendu les hausses de prix, mais les protestations continuent néanmoins..

    Ruptly

    https://infosdanyfr.wordpress.com/2018/12/09/lyon-la-police-de-castaner-a-ete-filmee-en-train-de-frapper-des-gilets-jaunes/

  • Gilet jaune des villes, Gilet jaune des campagnes : où en est le mouvement après l'acte 7 ?

    Gilet jaune des villes, Gilet jaune des campagnes : où en est le mouvement après l'acte 7 ?
    © Stephane Mahe Source: Reuters
    Un gilet jaune à Bouguenais, le 10 décembre 2018 (image d'illustration).

    Le mouvement citoyen connaît, selon les chiffres du gouvernement, une baisse de mobilisation. Toutefois, soutenus par une majorité de Français selon les sondages, les Gilets jaunes ne semblent pas près de baisser les bras.

    Difficile de passer à côté : le constat qui s'impose après l'acte 7 de la mobilisation des Gilets jaunes, le 29 décembre, est celui d'un rassemblement moins dense que les précédents, certains allant jusqu'à qualifier, en cette période des fêtes de fin d'année, le rassemblement parisien d'«anecdotique».

    «Le mouvement semble poursuivre sa décrue», explique ainsi l'AFP, en fin de journée, au vu des derniers chiffres nationaux du gouvernement (12 000 manifestants en France), eux-mêmes annoncés... en milieu d'après-midi. Quant à la capitale, la préfecture de police a précisé que «seules 800 personnes [...] dans plusieurs cortèges erratiques» s'y étaient retrouvées.

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  • Suède : la télévision publique accusée d’avoir minimisé les horribles meurtres des randonneuses scandinaves au Maroc

    Suède – La télévision publique suédoise SVT a essuyé des critiques de la part de certains téléspectateurs, la chaîne est accusée d’avoir minimisé les détails horribles des meurtres des deux randonneuses scandinaves au Maroc.

    Louisa Vesterager Jespersen, 24 ans, du Danemark, et Maren Ueland, 28 ans, de Norvège, ont été tuées alors qu’elles étaient en randonnée dans les montagnes du Haut Atlas au Maroc. Les deux filles ont été poignardées plusieurs fois, l’une d’entre elles a été décapitée devant une caméra, la vidéo s’est rapidement répandue sur les réseaux sociaux.

    (…) La veille de Noël, le radiodiffuseur public national suédois a diffusé un reportage sur les meurtres barbares, mais a choisi de ne pas se concentrer sur les détails du crime ou sur les liens désormais établis avec le terrorisme islamique. Le reportage de SVT ne mentionne pas qu’une des jeunes femmes avait été décapitée, ne dit rien sur le lien avec l’islamisme et fait simplement référence à des « blessures au couteau » sur le cou d’une des victimes.

    Bizarrement, le reportage se concentrait presque entièrement sur le fait que le partage de cette vidéo de décapitation constituait un délit punissable par la loi.

    L’angle étrange adopté par SVT a incité les téléspectateurs à penser que le radiodiffuseur public semblait plus préoccupé par le partage de la vidéo macabre que par le meurtre en lui-même.

    Un utilisateur de Twitter a écrit qu’au début, il pensait que l’utilisation de l’expression « blessures au couteau » au lieu de « décapité » n’était qu’une sorte de formulation malheureuse jusqu’à ce qu’il réalise que dans le reportage, cette expression avait été répétée plusieurs fois.

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  • L’émergence d’un international-nationalisme ?

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    La fièvre nationaliste s’étend de part et d’autre de l’Europe, et ce, avec ou sans gilets jaunes : du Portugal à la Hongrie en passant par la France et la Belgique. Par exemple, la majorité de centre droit au Danemark a décidé, récemment, de mettre en place des mesures drastiques en matière d’immigration, celles-ci visant principalement la communauté musulmane (baisse des allocations pour les réfugiés, peines de prison doublées, éviction des caïds de cité et crèche obligatoire). À cela s’ajoutent l’élection de Trump aux États-Unis (en 2016) et celle, plus récente, de Bolsonaro au Brésil.

    Assurément, une lame de fond frontiériste traverse le monde occidental. La crise du libre-échangisme est en train d’éclater au grand jour. Le monde de la « flexisécurité », du « bonus-malus », du « microcrédit », du « contrat gagnant-gagnant » et du « migrant » n’arrive plus à convaincre les masses submergées par l’hyperconsumérisme prédéterminé.

    La crise de l’Occident n’est plus un fantasme pour des pessimistes patentés, mais clairement une réalité. Le nomadisme forcené, inhérent à un creusement assumé des inégalités, ne peut plus fonctionner à long terme ; si ce n’est à marche forcée. À partir de la révolution humaniste du XVIIIesiècle, l’ordre libéral-libertaire avait amorcé la libre-circulation exponentielle des biens, des marchandises, des capitaux, des actions ainsi que des familles et des individus. Mais aujourd’hui, la machine technologique s’est emballée à un niveau tel que les peuples finissent par comprendre que le nomadisme ne leur est point réservé. Ainsi, des irréductibles préfèrent leur terre à la Terre.

    Le péché originel de cet ordre consiste à faire de l’argent une fin en soi, et non un simple moyen (de même pour l’outil administratif). Celui qui est frappé par le déclassement plonge logiquement dans le sentiment d’insubsistance : il a la sensation de ne plus exister. L’ordre libéral-libertaire, faisant l’objet de tant de prédictions (de Spengler, avec Le Déclin de l’Occident, en 1918, à Fukuyama, avec La Fin de l’histoire et le dernier homme, en 1992), n’arrive plus à faire rêver les foules. Car une misère intégrale ne peut être seulement financière, mais également affective et sexuelle. De Tokyo à Los Angeles, chacun s’enferme dans son petit écran pour tenter vainement de se rendre vivant. Sans complétude, rien ne résiste à la solitude. L’homme moderne est déjà un être électrisé : à jamais connecté, c’est-à-dire sciemment immatriculé. En attendant la contamination généralisée, le paysan et l’agriculteur ont encore le courage de ne pas abdiquer. Ravaisson avait écrit, dans son Testament philosophique : « Être c’est agir ; l’action est l’existence même. » Au bout du compte, on ne réagit plus quand on ne demande qu’à agir.

    L’ordre libéral-libertaire risque de se rebiffer, autrement dit de se radicaliser. Dans ce cas, il soumettra ceux qui ne demandent qu’à être soumis (notamment à un « dieu vengeur ») et ne fera qu’un avec un totem numérique constitué par les plus performants algorithmes. Alors, tous ceux qui n’accepteront pas ce modèle civilisationnel seront voués à s’effacer d’eux-mêmes. Inéluctablement, l’ordre libéral-libertaire ne peut plus se contenter d’être totalitaire, mais ouvertement autoritaire. En attendant que s’accomplisse ce destin funeste, les « résignés-réclamants » (de Jacques Attali) veulent encore croire que le bonheur est dans le pré, voire sur les ronds-points. Dans tous les cas, ils ne veulent plus se contenter de la télé et du canapé.

    Henri Feng

    http://www.bvoltaire.fr/lemergence-dun-international-nationalisme/

  • Hausse du diesel : WikiLeaks révèle le pot aux taxes

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    Le MacronLeaks n’en finit pas de révéler des secrets. Rappelons qu’il s’agit d’un fatras d’emails de l’équipe de campagne d’Emmanuel Macron, détournés par WikiLeaks, cette « organisation » un peu trouble qui se fait une spécialité de craquer les boîtes aux lettres électroniques des puissants de ce monde et d’en dévoiler leur contenu. Le MacronLeaks avait éclaté en pleine campagne électorale 2017, mais la pêche avait été jugée, sur le coup, maigre et aucun scandale n’avait suivi ces révélations, car personne n’avait eu le temps (et le courage) de parcourir le millier de messages qui, le plus souvent, n’avaient aucun intérêt.

    Certains de ces messages refont surface et viennent d’être publiés. Il s’agit d’échanges entre Alexis Kohler et Laurent Martel, deux personnages qui avaient un rôle essentiel de conseiller du candidat Macron durant sa campagne et qui, depuis lors, l’ont suivi à l’Élysée, l’un comme secrétaire général, l’autre comme conseiller fiscalité. Daté de novembre 2016, un échange de mails débat de la possibilité d’une convergence entre les prix de l’essence et du diesel. Une convergence qui rapporterait un peu moins de sept milliards d’euros (en comptant une augmentation de 13 à 15 centimes le litre de ce carburant). Ces recettes fiscales devaient permettre de financer une baisse des cotisations patronales pour les salaires allant jusqu’à 1,6 fois le SMIC.

    Dans cet échange, Alexis Kokhler note bien que « le financement d’une baisse de cotisations patronales par une hausse de la fiscalité diesel est potentiellement progressive sous la réserve forte de faire fi des règles d’incidence (et qu’en gros, on considère que la baisse des cotisations patronales bénéficiera à l’emploi ou aux salaires) »« On considère que… » On reste donc au niveau de l’hypothèse de travail. Rien n’est moins certain.

    Dans cet échange, Laurent Martel explique à Alexis Kohler que la bascule de cotisations patronales (pour les salaires allant jusqu’à 1,6 SMIC) vers la fiscalité diesel aurait pour conséquence de peser pour 50 % sur les six premiers déciles de la population qui financerait cette mesure. Mais qu’en retour, cette population « bénéficiera » (le conseiller met lui-même les guillemets) de cette mesure « soit parce qu’ils sont déjà salariés, soit parce que leur employabilité sera accrue ». En clair : paye ton carburant plus cher pour garder ton emploi ou trouver du boulot !

    On appréciera à sa juste valeur ce passage du mail de Laurent Martel : « Mais d’autres histoires peuvent se raconter, bien sûr, pour justifier une convergence partielle gazole/essence qui rapporterait ce que l’on cherche. » Il ne s’agissait donc, dans cette tête bien faite, que de trouver la bonne fable qui permettrait de faire passer la pilule ? L’écologie avait donc bon dos !

    Les Français ont eu raison de se révolter.

    Christian de Moliner

    http://www.bvoltaire.fr/hausse-du-diesel-wikileaks-revele-le-pot-aux-taxes/

  • Le Royaume-Uni s’inquiète du nombre important de traversées de migrants « facilitées par des groupes criminels »

    Dans la nuit de mercredi à jeudi, et toute la matinée de jeudi, les opérations de sauvetage se sont multipliées dans la Manche pour secourir une trentaine de migrants.

    La multiplication des tentatives de traversée de la Manche par des migrants est « profondément inquiétante », a estimé jeudi la secrétaire d’État britannique à l’Immigration Caroline Nokes après que 34 nouveaux migrants ont été secourus. « Le nombre d’incidents ces derniers jours est profondément inquiétant. Une part (de ce trafic) est clairement facilitée par des groupes criminels, tandis que d’autres tentatives semblent opportunistes », a noté Caroline Nokes.

    (…) Europe 1

    http://www.fdesouche.com/1133949-le-royaume-uni-sinquiete-profondement-du-nombre-croissant-de-traversees-de-migrants-facilitees-par-des-groupes-criminels

  • Charia et droits de l’homme : la grosse artillerie contre Grégor Puppinck

    L’article de Grégor Puppinck sur la charia et les droits de l’homme, publié dans le Figaro Vox le 26 décembre, a fait l’effet d’une bombe.

    Grégor Puppinck y démontre qu’un récent et solennel arrêt de la Cour européenne admet à présent le principe même de l’application de normes de la charia en Europe. Jusqu’alors, la Cour déclarait la charia « incompatible avec les valeurs de la démocratie et des droits de l’homme ».

    Grégor Puppinck souligne, en particulier, l’affirmation de la Cour selon laquelle un État n’est pas tenu, mais peut s’il le souhaite, « créer un cadre juridique déterminé pour accorder aux communautés religieuses un statut spécial impliquant des privilèges particuliers». « En d’autres termes un État européen peut accorder à sa communauté musulmane la liberté d’être régie par des normes de la charia, sans que cela soit, en soi, contraire à la Convention européenne des droits de l’homme. » Puppinck précise que « deux conditions sont posées quant à un tel statut spécial : le respect de la volonté des intéressés et celui, elliptique, des “intérêts publics importants” ». Il déplore ensuite l’imprécision de ces conditions.

    Si cet arrêt suscite tant d’inquiétude, c’est parce qu’il pose les fondements du cadre juridique de l’application de la charia au sein de la communauté musulmane en Europe, selon une conception communautariste et libertaire de la société.

    Cet article a fait l’effet d’une bombe et a été partagé plus de 25.000 fois.

    Les défenseurs de la Cour et du communautarisme libertaire ne se sont pas fait attendre. Dès le lendemain, ils orchestraient une campagne visant à disqualifier Grégor Puppinck, en soulignant notamment ses engagements catholiques. C’est Nicolas Hervieu, étudiant en thèse depuis plus de 10 ans, qui mena l’offensive. Il publia une (bien faible et mesquine) contre-tribune dans Le Figaro Vox, puis une série d’entretiens sur France Info, Le Parisien, Ouest-France, etc. dans le registre « ne vous inquiétez pas braves gens, tout va très bien », mais sans répondre à l’essentiel.

    Grégor Puppinck a, à son tour, répliqué que Nicolas Hervieu ne répondait pas sur l’essentiel, mais seulement sur des points secondaires après avoir, plusieurs fois, déformé ses propos ou caricaturé ses intentions. Il a déclaré sur son compte FB « assumer pleinement chaque phrase » de son article. « Les attaques et critiques, relayées largement dans la presse, ne me font pas douter. »

    Grégor Puppinck a mis le doigt sur un point sensible : la question de la place de la charia en Europe. Il ne fait aucun doute qu’une partie des dirigeants adeptes de la « société ouverte » souhaite accommoder une place à la charia en Europe. Pour preuve, tous les obstacles auxquels a été confronté le projet de résolution de l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe sur la « Compatibilité de la charia avec la Convention européenne des droits de l’homme » qui sera débattu et adopté le 22 janvier prochain à Strasbourg.

    Durant ce débat à l’Assemblée du Conseil de l’Europe, l’ECLJ organisera un séminaire de haut niveau avec la participation de femmes ayant subi l’application de la loi islamique et d’universitaires.

    L’ECLJ lancé une pétition pour encourager les parlementaires à maintenir fermement le principe du refus de toute application de la charia en Europe.

    https://www.lesalonbeige.fr/charia-et-droits-de-lhomme-la-grosse-artillerie-contre-gregor-puppinck/

  • Gilets Jaunes et Affaire Benalla : on va tout droit vers un coup d’Etat militaire ou une guerre civile

    (Une analyse du journaliste Cheikh DIENG, basé à Paris)

    En France, la situation va de mal en pis. Ce 27 novembre, j’avais prédit, dans un édito, la fin tragique du Mandat d’Emmanuel Macron. Je tiens à préciser ici que je ne souhaite à la France ni la guerre civile, ni un coup d’Etat militaire. Cependant, les récents événements qui ont bousculé l’agenda politique français depuis novembre (Gilets Jaunes, Affaire Benalla) sont en train de me donner raison.

    Aujourd’hui, il faut être de très mauvaise foi pour ne pas voir cette rage du peuple qui veut une seule chose : se débarrasser de son président de la République, même si les méthodes (pour se débarrasser de Macron) diffèrent. En effet, certains veulent que le changement se fasse dans la douceur. Tandis que les plus durs veulent en finir avec Macron, quitte à « rentrer dans l’Elysée » (pour reprendre les mots d’un gilet jaune).

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