Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

anti-national - Page 510

  • Et le pays le plus taxé du monde est… la France ! FIN

    Le groupe central, ou « classe moyenne » regroupe ceux qui ne sont ni riches ni « défavorisés » : il est constitué pour l’essentiel des salariés, actifs et retraités. C’est lui qui supporte l’essentiel du prélèvement. Les cotisations sociales en effet pèsent essentiellement sur les revenus du travail, qui constituent l’essentiel des revenus du groupe central : CSG comprise, les cotisations représentent 50 % du revenu du travail. Quant à l’impôt sur le revenu, il est très fortement concentré sur le groupe central : seuls 40 % des ménages le paient. Tous les gouvernements n’ont cessé depuis quarante ans de prendre des mesures ayant pour effet d’exonérer de l’impôt sur le revenu un nombre croissant de ménages.  Les professions indépendantes aux revenus moyens (artisans…) peuvent être rattachées à ce groupe central : elles sont cependant dans une situation plus favorable que les salariés car elles sous-déclarent leur revenu et parviennent ainsi à échapper, heureusement pour elles, à une partie des cotisations et impôts. Il va sans dire que ce groupe central ne bénéficie pas des allocations sous condition de ressources. Il est donc contributeur net et le taux de prélèvement qui pèse sur lui est nettement supérieur à la moyenne.

    • Ces prélèvements records sont d’autant plus contestables qu’ils sont très mal utilisés

    Cette taxation formidable est très contestable pour une seconde raison : les recettes publiques qu’elles génèrent sont très mal utilisées. La croissance très forte des prélèvements a en effet été consacrée au financement de trois politiques particulièrement détestables : l’assistanat ; la boulimie de la sphère publique ; l’immigration.

    La hausse des prélèvements a permis tout d’abord de financer le traitement social du chômage massif, qui a résulté de la crise du milieu des années 1970 puis des délocalisations intervenues à partir du début des années 1990. De très nombreux fonctionnaires et agents publics ont été embauchés, en particulier dans les collectivités locales, afin d’absorber une partie du chômage. De même ont été créés des centaines de milliers de pseudo emplois dits « emplois aidés ». Des conditions d’indemnisation des chômeurs très favorables ont été mises en place (non dégressivité des allocations ; versement des allocations pendant 2 ans, 3 ans même après 50 ans ; versement des allocations même lorsque les chômeurs ne reprennent pas d’emploi de façon volontaire à l’issue d’un CDD ou d’un intérim ; régime des intermittents…). De nombreux dispositifs de « traitement social » ont également été mis en place (préretraites, stages Pôle emploi rémunérés…) destinés à dégonfler le nombre des chômeurs. Les jeunes ont été incités à s’engager de façon massive dans les études supérieures, dans le but là encore de minorer les effectifs au chômage : de ce fait le nombre des étudiants à plus que doublé en trente ans. A été créé enfin un revenu minimal (RMI puis RSA), versé sans limite de temps. Ces dispositifs ont généré la mise en place d’un assistanat : une partie de la population d’âge actif s’est installée dans un système qui lui permet de ne pas travailler ou de travailler seulement par intermittence. En outre, les bénéficiaires de ces politiques, dont les revenus (déclarés) sont par définition faibles, paient peu ou pas d’impôts et de cotisations. Toutes ces politiques de traitement social sont une première source majeure de dépenses publiques.

    Ces prélèvements en hausse constante financent également la croissance sans limite du secteur public. Après la guerre a été mis en place un système d’intervention publique puissant, afin d’encadrer l’économie de marché, de mettre en place des services publics nombreux et de limiter les inégalités. Cette politique revêt des appellations diverses et synonymes : social-démocratie, économie sociale de marché, Etat providence, économie mixte… Ce système d’intervention publique est désormais dévoyé et anormalement dispendieux, au détriment du contribuable. De multiples services sans utilité et de fonctionnaires sans fonction véritable sont venues parasiter l’administration (citons par exemple les « autorités indépendantes » telles que le médiateur de la république, la CNIL ou le CSA). La décentralisation à la française est une source majeure de gâchis, de dépenses somptuaires, d’opacité, d’empilement de niveaux d’administration et de corruption. Les agents des entreprises et établissements publics bénéficient souvent d’un statut anormalement avantageux. Des associations para-administratives se sont multipliées, au sein desquelles se rencontrent les pratiques les plus contestables (absence de contrôle, détournements, élus vivant sur la bête, salariés bénéficiant de conventions collectives en or massif…). Les professions libérales liées à la santé, notamment l’industrie pharmaceutique et les officines, vivent sur un grand pied grâce au financement de la sécurité sociale. La massification des études au collège, au lycée, et désormais à l’université, est particulièrement coûteuse alors qu’elle débouche sur un échec massif et sur des diplômes trop nombreux ou sans valeur sur le marché du travail. Enfin la classe des politiciens est à l’origine de dépenses publiques manifestement trop élevées : multiplication des « comités Théodule » ; maintien d’institutions inutiles comme le sénat sans pouvoir de décision ; trop grand nombre de députés… En outre la France se présente comme l’un des pays les plus corrompus du monde occidental, occupant la 33e place dans le classement de Transparency international….

    Mais l’envolée des prélèvements résulte avant tout du gouffre que constitue le financement de l’immigration de masse. Celle-ci est intervenue comme on le sait à partir des années 1970, moment où a été décidé le regroupement familial. A partir des années 2000, l’accueil des « réfugiés » a accru encore les flux. L’immigration entraîne des dépenses sociales considérables (logement, santé, allocations sous condition de ressources…), les immigrés présentant d’importants besoins sociaux. L’immigration a imposé également l’augmentation du nombre des fonctionnaires et agents publics chargés d’accueillir ces nouvelles populations (éducation, santé, logement…) et de traiter les difficultés qu’elles engendrent (services du ministère de l’intérieur et de la justice, juges, policiers, gardiens de prison…). Enfin les immigrés se trouvent le plus souvent dans l’une des trois positions suivantes : ils perçoivent un salaire faible ; ils sont sans activité ; ou ils travaillent de façon clandestine. De ce fait cette immigration contribue peu, alors qu’elle reçoit beaucoup.

    • La hausse continue des prélèvements n’a pas empêché la dégradation des comptes publics

    Cette dernière observation mérite d’être mise en exergue : cette hausse considérable des prélèvements obligatoires n’a pas empêché les comptes publics de se dégrader.

    Pourtant les gouvernements ne se sont pas contentés ces dernières décennies d’augmenter les impôts et les taxes. Pour améliorer la situation des finances publiques, ils ont également mené deux autres politiques qui pèsent négativement sur la vie quotidienne des Français moyens. Ils ont d’abord commencé à durcir le régime de retraite. La durée de cotisation requise pour bénéficier d’une pension à taux plein a ainsi été augmentée par trois fois déjà : en 1993 elle est passée de 37,5 ans à 40 ans. La réforme de 2003 puis celle de 2013 ont décidé une nouvelle augmentation, entrant en vigueur de façon progressive : en l’état actuel de la législation une personne née après 1972 devra avoir cotisé 43 ans pour partir en retraite à taux plein.  De plus  un système de pénalité, dit de « décote », a été mis en place pour les retraites versées avant que la durée de cotisation du taux plein soit atteinte. Deux des mesures prises par M. Macron dans le domaine des retraites ont  d’ailleurs contribué à déclencher le mouvement des gilets jaunes : la non indexation des pensions sur les prix ; et la hausse de la CSG sur les pensions de retraite.

    Rappelons également que pour remplir les caisses, les gouvernements ont matraqué les Français d’amendes routières, grâce à la multiplication des radars.

    Enfin ces mêmes gouvernements ont  procédé ces dernières décennies à des privatisations massives et à la vente d’une partie du patrimoine immobilier de l’Etat.

    Et malgré tout cela, malgré le matraquage socio-fiscal, malgré les amendes, malgré les privatisations, malgré le durcissement du régime de retraite, les finances publiques n’ont cessé de se dégrader. Les budgets publics sont en déficit permanent : le budget de l’Etat comme celui de la sécurité sociale sont en déficit chaque année depuis plus de 40 ans.

    Dans ces conditions, la dette publique ne cesse de croître : elle a quintuplé en quarante ans, passant de 20 % du PIB en 1974 à 98 % du PIB désormais.

    De ce fait les intérêts de la dette atteignent un montant considérable : 41 milliards en 2017 soit  plus de la moitié du produit de l’impôt sur le revenu. Il faut ici souligner que cette situation, catastrophique pour le contribuable, est en revanche tout à fait profitable pour les créanciers de l’Etat, c’est-à-dire les banques et les hauts revenus.

    **

    La propagande du Système s’est mobilisée ces dernières semaines pour répliquer à la colère anti fiscale des gilets jaunes. Elle a mis en avant « le modèle français protecteur et solidaire, tellement préférable à la loi de la jungle américaine ». A l’entendre, le taux élevé de prélèvement est le prix à payer pour bénéficier d’une protection sociale de bon niveau. Cette propagande est mensongère. Il y a vingt ou trente ans, le matraquage était nettement plus modéré : la population était aussi bien soignée, les retraites étaient meilleures et on partait en retraite plus tôt. La vérité est que le financement de l’assistanat, l’entretien d’une sphère publique hypertrophiée et le financement de l’immigration de masse entraînent des dépenses tellement énormes qu’elles nécessitent un matraquage fiscal sans précédent, sans pour autant empêcher la situation des finances publiques de se dégrader.

    Insistons pour terminer sur ce point : La situation que nous venons de décrire est pour les riches extrêmement favorable. Non seulement leurs impôts n’ont cessé de baisser grâce aux politiques de dumping fiscal, mais encore ils s’enrichissent en prêtant à l’Etat impécunieux et en percevant les intérêts….

    https://leblogdepaysansavoyard.wordpress.com/

  • Le Pacte mondial pour les migrations fait tomber le gouvernement belge

    Belgique – Mardi, en fin de journée, Charles Michel, Premier ministre, a présenté la démission de son gouvernement. Cette chute gouvernementale est la conséquence du Pacte mondial pour les migrations mis en place par l’ONU.

    Avant le sommet de Marrakech des 10 et 11 novembre, la NVA, plus important parti de Flandre et partenaire majoritaire de la coalition gouvernementale, avertissait le Premier ministre et ses partenaires gouvernementaux : si Charles Michel s’obstinait à vouloir se rendre à Marrakech pour y valider le pacte au nom de la Belgique, la NVA se retirerait du gouvernement. Mais les autres partis de la coalition gouvernementale ne voulaient rien entendre.  Avant même l’envol du Premier ministre belge vers Marrakech, la crise avait éclaté et la NVA avait donc annoncé la démission de l’ensemble de ses ministres. De facto, le gouvernement belge se retrouvait en situation minoritaire devant les assemblées parlementaires.

    Pendant quelques jours, le Premier ministre tenta d’obtenir au Parlement soit un soutien extérieur de l’opposition constituée par les partis de gauche  soit un soutien ponctuel, notamment pour le vote du budget, de son ancien partenaire gouvernemental ayant rejoint les bancs de l’opposition. Dans cette confusion générale, le Premier ministre belge ne trouva finalement aucun soutien. Plusieurs partis de l’opposition réclamaient même un vote de motion de défiance. Devant cette situation inextricable, et pour éviter l’humiliation du vote de défiance, le Premier ministre a annoncé hier au Parlement qu’il se rendrait en soirée chez le Roi présenter la démission de son gouvernement. Le Roi n’a pour l’instant pas accepté cette démission et consulte durant la journée les présidents des différents partis politiques.

    Nul ne sait pour l’instant si la Belgique s’achemine vers des élections anticipées ou si le gouvernement sera maintenu en affaires courantes jusqu’aux élections générales du mois de mai.

    Mais le Premier ministre belge paye cher sa soumission au plan immigrationniste de l’ONU. Et la formation du prochain gouvernement belge s’annoncé déjà particulièrement compliqué.

    https://www.medias-presse.info/le-pacte-mondial-pour-les-migrations-fait-tomber-le-gouvernement-belge/102634/

  • Immigration : une politique colonisée par la morale, et donc étrangère au souci du bien commun

    Immigration : une politique colonisée par la morale, et donc étrangère au souci du bien commun

    Laurent Dandrieu, auteur de Église et immigration, le grand malaise. Le pape et le suicide de la civilisation européenne, déplore le soutien du Vatican au Pacte mondial des migrations. Il invite sur le Figarovox les chrétiens à écouter la souffrance des peuples européens en situation d’insécurité culturelle et à réaffirmer avec conviction le droit de rester dans son pays :

    […] Aujourd’hui, le soutien enthousiaste du Vatican au “Pacte mondial des Nations unies pour des migrations sûres, ordonnées et régulières” ne fait que renforcer la conviction que le propos du pape n’est pas seulement de rappeler la dignité à laquelle a droit toute personne humaine, mais bien de promouvoir une vision du monde où la migration constitue l’horizon indépassable de l’humanité, et la voie de son salut.

    Preuve de cette adhésion enthousiaste, le pape avait dépêché à Marrakech, pour l’adoption du pacte, rien de moins que son Secrétaire d’État, Mgr Pietro Parolin. Rien d’étonnant à cela, puisque le journal la Croix souligne que «dès le début, le Saint-Siège avait (…) fortement promu le processus d’élaboration de ce pacte, en particulier à travers la section pour les migrants et les réfugiés du Dicastère pour le développement humain intégral, qui avait notamment publié vingt pistes d’action». Et, sur la place Saint-Pierre, dimanche 16 décembre, le pape François a tenu à saluer l’adoption de ce pacte qui permettra à la communauté internationale «d’œuvrer avec responsabilité, solidarité et compassion envers ceux qui, pour des raisons diverses, ont quitté leur pays».

    Mgr Parolin aura eu beau, à Marrakech, rappeler le droit fondamental «à ne pas émigrer», cela ne sera apparu, comme les appels à la prudence du pape François, que comme une précaution oratoire ou une concession rituelle aux opinions publiques, dans un contexte où il s’agissait d’apporter son soutien à un texte qui postule clairement que la migration est devenue la loi du genre humain, «partie intégrante de la mondialisation, reliant entre elles les sociétés d’une même région et d’une région à l’autre et faisant de nous tous des pays d’origine, de transit et de destination». Migrations auxquelles il serait d’autant plus absurde de vouloir s’opposer «qu’à l’heure de la mondialisation, elles sont facteurs de prospérité, d’innovation et de développement durable». Dès lors, même si la souveraineté nationale en matière de politique migratoire est posée en principe et même si les signataires s’engagent à «lutter contre les facteurs négatifs et les problèmes structurels qui poussent des personnes à quitter leur pays d’origine», l’objectif prioritaire du texte paraît nettement être moins d’endiguer le flot des migrations que de dégager «une meilleure gouvernance (qui) permette d’optimiser ces effets positifs» qu’elles sont censées engendrer. Il n’est d’ailleurs pas anodin de noter que ce sont les mêmes Nations unies, à l’origine de ce pacte, qui ont inventé dans un texte de 2001, le concept de «remplacement de population» censé pallier par des migrations massives le déficit démographique des nations occidentales.

    Au passage, notons que la dénonciation des “fake news” que constitueraient les craintes sur la nocivité du Pacte, alors que celui-ci, n’étant pas juridiquement contraignant, n’engagerait à rien de précis, est elle-même la plus formidable des “fake news”: car, que l’on sache, la Déclaration universelle des droits de l’homme n’est pas davantage un texte juridiquement contraignant: oserait-on dire qu’il n’engage à rien les États qui la reconnaissent? Si demain, la CEDH ou toute autre juridiction intégrait le pacte pour les migrations à sa jurisprudence, ne constituerait-il pas un formidable moyen de pression sur les gouvernements qui l’auront adopté?

    C’est donc à un texte qui, demain, peut devenir directement opposable aux États que le pape François a donné son aval. Il ne s’agit pas de sa part d’une vague et énième pétition de principe, mais bel et bien d’un acte politique. Et d’un acte politique posé d’autant plus aisément que le texte de Nations unies rejoint au moins trois des constantes les plus marquantes du pape sur le sujet. D’abord, l’idée que les migrations seraient, malgré les tragédies personnelles qui peuvent en être l’origine, un bien fondamental pour la marche du monde. Opportunité d’exercer une «culture de la rencontre», «de créer de nouvelles synthèses culturelles», «occasion que la Providence nous offre pour contribuer à la construction d’une société plus juste»: le pape François n’est pas avare d’expressions pour exprimer cette vision, développée à des degrés divers par tous les papes depuis Jean XXIII: les migrations de masse seraient un moyen privilégié de progresser vers cette «unité de la famille humaine» qui est comme une «préfiguration anticipée de la Cité sans frontières de Dieu». Les migrations, écrit ainsi le pape François, peuvent «ouvrir des espaces à la croissance d’une nouvelle humanité, annoncée par avance dans le mystère pascal: une humanité pour laquelle toute terre étrangère est une patrie et toute patrie est une terre étrangère».

    La deuxième constante est que, dans ce processus censé conduire naturellement à un enrichissement humain et culturel des pays d’accueil, seul l’intérêt du migrant est considéré, puisque, «fuyant la guerre et la faim», comme ne cesse de le marteler le pape François, ce nouveau prolétaire des nations a pour ainsi dire un crédit illimité sur les anciens peuples colonisateurs, coupables de sa misère (le pape a explicitement limité la colonisation à une entreprise de pillage) et confits dans une opulence coupable, qu’ils ne répugneraient à partager que par des réflexes de peur ou de xénophobie. Quand il s’agit des Européens inquiets de l’immigration de masse et de la progression de l’islam, le “Qui suis-je pour juger?” n’est plus de mise: la sentence est prononcée, sans même entendre la défense.

    Le problème est que cette vision caricaturale véhiculée par les déclarations du pape François ne correspond pas le moins du monde à la réalité. Des réfugiés «fuyant la guerre et la faim»? Aussi opposés soient-ils sur la lecture politique du phénomène, les démographes s’accordent sur une chose, comme le notait Jean-Pierre Robin dans un récent article du Figaro: «Ce n’est pas “la misère du monde” qui franchit (…) la Méditerranée, mais les mieux formés et les plus argentés qui tentent l’aventure migratoire.» Loin de résoudre le problème de l’inégale distribution des richesses dans le monde, les migrations de masse l’aggravent en réalité, en privant les pays pauvres de leurs forces vives et en les plongeant dans une spirale de l’échec. Des pays opulents qui refuseraient, par pur égoïsme, d’ouvrir leurs frontières aux miséreux? La récente révolte des “gilets jaunes” et l’attention médiatique trop longtemps déniée qu’elle a enfin value à la France des oubliés a rappelé de manière tonitruante que la richesse apparente de nos sociétés masquait la paupérisation accélérée des classes populaires, qui admettent de moins en moins que leurs souffrances soient niées. Dans les innombrables déclarations du pape François sur l’accueil des migrants, on cherchera en vain une attention pour ces souffrances. Comme on cherchera en vain, sinon pour les condamner, une mention des inquiétudes que fait naître la présence de plus en plus massive d’un islam conquérant sur le territoire d’une Europe qui s’est construite comme une terre de chrétienté. «Le phénomène des migrations contribue à cultiver le “rêve” d’un avenir de paix pour l’humanité tout entière», écrivait Jean-Paul II en 2004: aujourd’hui, communautarisme, dissociété, islamisme radical et appauvrissement généralisé aidant, le “rêve” a tourné au cauchemar pour toutes les parties concernées, mais le pape continue de rêver…

    Ce décalage entre ce que vivent les populations européennes et le discours pontifical amène à la troisième convergence entre le pape et les Nations unies: contaminé sans doute par le “en même temps” macronien, le texte du pacte mondial pour les migrations, tout en s’inscrivant «dans le plein respect de la liberté de la presse», n’en propose pas moins aux États signataires d’orienter le débat public en vue d’«amener le public à considérer les effets positifs qu’ont des migrations sûres, ordonnées et régulières» ; pour ce faire, il faudra «sensibiliser» les journalistes «aux questions de migration et à la terminologie afférente» et punir les récalcitrants qui persisteraient à ne pas présenter l’immigration sous un ses aspects les plus positifs, et donc «cesser d’allouer des fonds publics ou d’apporter un soutien matériel aux médias qui propagent systématiquement l’intolérance, la xénophobie, le racisme et les autres formes de discrimination envers les migrants». Ce programme subjectif (on sait avec quelle facilité l’accusation d’intolérance est imputable à quiconque ne cède pas aux sirènes du sans-frontiérisme) et fort peu libéral rejoint les préoccupations de longue date du pape François qui, depuis le début de son pontificat, ne cesse d’admonester les journalistes coupables de propager une vision anxiogène de l’immigration, et à les appeler, au contraire, non pas à informer objectivement, mais à concourir à la «conversion des attitudes et à favoriser ce changement de comportement envers les migrants et les réfugiés». Un appel à une “information” militante quelque peu consternante pour tout journaliste soucieux de décrire le réel tel qu’il est. C’est avec une consternation similaire que l’on entendait il y a quelques jours l’archevêque de Strasbourg, Mgr Ravel, lors de l’office en mémoire des victimes du récent attentat islamiste, déclarer qu’il ne fallait surtout pas en profiter pour réfléchir à la place de l’islam dans nos sociétés, ou à l’ampleur des migrations, «vieux démons» de division. Quand les disciples du Maître qui a enseigné que «la Vérité vous rendra libres» préfèrent cacher la poussière sous le tapis de peur de nuire au “vivre-ensemble”, la belle liberté des enfants de Dieu a dangereusement du plomb dans l’aile.

    À l’heure où tous les peuples européens, les uns après les autres, entrent en rébellion contre des élites qui ont voulu les emmener de force là où ils ne voulaient pas aller, il est tragique de constater que le Vatican, comme le montre son soutien au pacte mondial pour les migrations, a choisi de se solidariser avec ces élites hors-sol plutôt que d’écouter les souffrances des peuples, au risque de creuser encore un peu plus le fossé béant qui la sépare désormais des Européens. À cette voie suicidaire, on nous permettra d’opposer les fortes paroles du cardinal Robert Sarah, prononcées lors d’une conférence donnée à Varsovie en octobre 2017: «Je le redis avec conviction: il s’agit de coopérer ardemment au développement intégral des peuples touchés par la guerre, la corruption et les injustices de la mondialisation. Et non pas d’encourager le déracinement des individus et l’appauvrissement des peuples.

    Certains se plaisent à utiliser des passages de la Parole de Dieu pour apporter une caution à la promotion de la mobilité universelle et du multiculturalisme. On utilise ainsi allégrement le devoir d’hospitalité envers l’étranger en déplacement pour légitimer l’accueil définitif de l’immigré. L’Église respecte les médiations naturelles voulues par le Créateur dans sa sagesse. Le génie du christianisme est l’Incarnation de Dieu dans le monde humain, non pas pour le détruire, mais pour l’assumer et l’élever à sa destination divine.»

    Rétablir l’équilibre miraculeux, bimillénaire, entre le respect de l’identité des nations et l’appel à la fraternité universelle, convaincre à nouveau les Européens que le catholicisme est l’avenir des peuples et non leur destruction, telle est la seule voie pour que l’Europe et l’Église aient encore un avenir commun.

    https://www.lesalonbeige.fr/immigration-une-politique-colonisee-par-la-morale-et-donc-etrangere-au-souci-du-bien-commun/

  • L'Europe macronienne est mal partie

    6a00d8341c715453ef022ad3824201200c-320wi.jpgDans la folle journée du 18 décembre, le pouvoir a retourné deux fois sa veste. Le gouvernement a d'abord claironné la suppression de certaines coûteuses petites mesures démagogiques promises mi-novembre. La compensation des concessions présidentielles faites aux gilets jaunes le 10 décembre semblait alors prendre un tour raisonnable, par la renonciation à certaines dépenses.

    Puis la majorité parlementaire, résolument En Marche vers l'abîme, est revenue au point de départ. On recourra donc une fois encore au déficit et à l'emprunt.

    Ainsi se précise la question du budget déficitaire de 2019. Il est évalué, du fait des nouvelles orientations jupitériennes à 3,4 % du PIB Français. Et cette affaire est réapparue comme une pierre d'achoppement des grands projets du président. Car ne l'oublions pas la grande idée de l'État central parisien se projette à la tête d'une Europe qu'il annonce comme franco-allemande, parce qu'il ne peut guère la présenter comme franco-britannique[1] mais qu'on pense en fait franco-française.

    Or, elle est posée, à tort je le crains, comme si cette lancinante exigence n'était liée qu'à l'adoption de l'euro comme monnaie unique.

    Divers engagements forts remontant à plus de 20 ans en confirment la cohérence. Pour appeler un chat un chat disons que l'ordolibéralisme allemand se veut légitimé par le succès du deutsche mark et de l'industrie d'outre-Rhin. Les entreprises d'outre-Rhin ont sut s'adapter à 16 réévaluations en un demi-siècle. C'est cette discipline qui a transformé un pays détruit et ruiné en 1945, en nation économique majeure. Or, les Allemands considèrent qu'ils acceptaient d'échanger la maîtrise de leur monnaie contre le projet européen, à condition que l'Europe monétaire elle-même suive leur exemple.

    À l'époque des négociations de Maastricht le ministre allemand des finances, le Bavarois Théo Waigel mettait en garde à propos de la véritable norme de déficit prévisionnel lors d'adoption d'une loi de finances. Il fixait ce qu'on appelait autrefois l'impasse budgétaire à hauteur seulement de 1 % du PIB. On a fini par accepter 3 % pour des raisons très discutables, dépourvues de valeur économiques.

    Or, aujourd'hui dans la majorité des États ayant adopté l'euro, on a compris qu'il ne s'agit pas d'une sinistre obligation européenne, mais de l'intérêt de chacune des nations, et la moyenne du déficit des 19 pays de la zone euro est de 0,7. Sauf évidemment en France.

    Que ceci vienne en contradiction avec le pacte d'Amsterdam ne peut pas échapper à Pierre Moscovici. Devenu ministre des Affaires européennes dans le gouvernement Jospin, formé le 4 juin 1997, et qui fut négociateur de ce pacte dit de croissance et de stabilité adopté par le Conseil européen du 17 juin.

    Commissaire européen aux Affaires économiques et financières, nommé en 2014, il admet que la France ne saurait se contenter de 2,8 de déficit : elle pourra évoluer vers 3,5, soit 5 fois plus que la moyenne européenne, du fait de l'incorporation des concessions jupitériennes annoncées le 10 décembre et que l'on s'apprête par conséquent à financer par l'emprunt. C'est permis dit Moscovici dès lors que c'est exceptionnel[2].

    Ceci a été confirmé par l'intéressé au matin du 18 décembre[3], qui est même parvenu à stigmatiser[4] le déficit italien à hauteur de 2,4.

    La démagogie intérieure, pratiquée sous l'ombrelle du laxisme bruxellois, discrédite et ridiculise ainsi un peu plus le projet de l'Europe macronienne.

    JG Malliarakis  

    Apostilles

    [1] Ce que Chirac n'hésita pas à imaginer avec les accords militaires franco-britanniques de Saint-Malo de 1998. Adversaire assumé de l'entente franco-allemande scellée par De Gaulle et Adenauer en 1962 et continuée par Giscard et Mitterrand, il se heurta à cette évidence : la Grande Bretagne voulait bien une coopération militaire bilatérale mais elle refusait tout projet supranational.
    [2] Or l'exception française dure depuis quelque 20 ans.
    [3] Au micro d'Elizabeth Martichoux sur RTL.
    [4] L'argument utilisé, celui de la dette respective des deux pays, prouve que malgré ses fonctions M. Moscovici ne connaît pas la différence de calcul entre l'État français, qui ne tient pas compte de la dette des retraites et l'État italien qui gère directement les pensions de base de l'INPS, Istituto Nazionale della Previdenza Sociale créée en 1933 par Mussolini.

    https://www.insolent.fr/

  • A Bruxelles : gigantesque démonstration de force contre le Pacte génocidaire de Marrakech

    7491766-6501315-image-a-76_1544973715350.jpg

    7491760-6501315-image-a-79_1544973782236.jpg

    7491758-6501315-image-a-84_1544973834797.jpg

    La presse européenne n’a pas donné beaucoup de place à la manifestation populaire contre la pacte de Marrakech qui a paralysé le cœur de Bruxelles. Pourtant, il s’agit de la première révolte populaire contre un pacte qui veut notre mort comme peuple. Seuls les journalistes anglais du Daily Mail lui ont accordé l’importance qu’elle méritait. Ci-après un extrait de leur reportage.

    Le dimanche 16 décembre, à l’appel des nationalistes flamands, près de dix mille personnes se sont rassemblées à Bruxelles pour manifester leur opposition au pacte mondial des Nations unies pour des migrations sûres, ordonnées et régulières. On remarquait dans le cortège des élus du Vlaams Belang comme Filip De Winter et des jeunes de la NV-A dont le part a quitté la coalition gouvernementale en raison de son opposition à la signature par la Belgique du pacte.

    Source cliquez ici

    http://synthesenationale.hautetfort.com/

  • Les dirigeants de l’UE augmentés à plus de 20 000 euros par mois

    unnamed.jpgComme l’a révélé un article de Yahoo finances, les salaires et pensions de l’UE ont été augmentés rétroactivement à partir du 1er juillet 2018 et juste à temps pour Noël.
    L’augmentation du coût de la vie signifie que Jean-Claude Juncker, président de la Commission européenne, gagnera désormais environ 32 700 euros par mois, soit 550 euros de plus qu’auparavant. La Commission Européenne a déclaré que l’augmentation de 1,5 % est une augmentation du coût de la vie, équivalant à 6 600 euros par an.
    Les salaires mensuels des chefs de l’UE Jean-Claude Juncker et Donald Tusk sont maintenant proches du salaire annuel moyen des salariés britanniques.
    Les 22 autres commissaires reçoivent 440 euros supplémentaires par mois, ce qui porte leur salaire mensuel à environ 26 630 euros. Avec la hausse, les hauts fonctionnaires de l’UE qui dirigent les différents services de la Commission reçoivent pour la première fois plus de 20 000 euros par mois.
    C’est le cas de Michel Barnier, négociateur en chef de l’UE pour Brexit, et de Martin Selmayr, secrétaire général de la Commission, qui a été appelé à démissionner par le Parlement européen la semaine dernière à la suite d’un scandale de népotisme.
    En se basant sur le coût de la vie en Belgique et au Luxembourg, ainsi que sur les salaires des bureaucrates d’autres pays de l’UE, l’agence statistique de l’UE calcule les augmentations salariales annuelles pour les commissaires européens.
    Les fonctionnaires de l’UE paient moins d’impôt européen sur les revenus que les taux plus élevés de l’impôt sur le revenu en Belgique et au Luxembourg.
    Un porte-parole de la Commission européenne a déclaré :
    « Compte tenu du taux d’inflation annuel de 2,1 % à Bruxelles et à Luxembourg, où travaillent plus de 80 % des fonctionnaires de l’UE, l’augmentation nominale de 1,5 % entraînera une réduction effective de 0,6 % des salaires en termes de pouvoir d’achat ».
    En fait, il dit qu’il n’y a pas d’augmentation cette année.
    Gilets Jaunes ce n’étais pas à Paris qu’il fallait manifester.
    © Christian Larnet pour Dreuz.info.

  • Le vent tourne

    1000078893.jpg

    par Louis-Joseph Delanglade 

    Les choses commencent à bouger. Au moins dans les paroles, ce qui est déjà un signe. Mme Lagarde : « il faut que les bienfaits de la mondialisation soient partagés par tous et non pas par quelques-uns » (F.M.I., mardi 4) : c’est reconnaître que la mondialisation a produit des méfaits. M. Macron : « Aucun pays n'avance s'il n'entend pas aussi cette part de colère légitime de nos peuples » (Sommet européen, jeudi 13) : c’est reconnaître la légitimité de la poussée populiste en Europe. 

    C’est l’heure du désenchantement pour M. Macron. Surnommé « l’Européen », un peu trop vite, après son élection, en raison de l’engagement explicite de vingt-six de ses propositions de campagne ; porté aux nues pour ses discours dans des lieux hautement symboliques (la colline de la Pnyx face à l’Acropole, le Grand Amphithéâtre de la Sorbonne, le parlement de Strasbourg, le Bundestag) ; récompensé enfin par le prix Charlemagne dans la salle du couronnement de l’Hôtel de ville d’Aix-la- Chapelle… M. Macron a(vait) foi en l’Europe de Bruxelles et l’Europe de Bruxelles a(vait) foi en M. Macron. Mais, confronté à la réalité des choses en France même, en l’occurrence la révolte de Gilets jaunes qui dénoncent une situation, dont on sait qu’elle est en grande partie la conséquence de l’européisme militant auquel il s’était rallié, M. Macron doit en rabattre un peu. 

    Un peu ? C’est selon… Quand l’Italie « populiste » - celle de de MM. Conte, Di Maio et Salvini - présente un budget à 2,4% de déficit, elle s’attire les foudres excommunicatrices de la commission de Bruxelles et le mépris d’un M. Moscovici qui, ministre des Finances de François Hollande (jusqu’en mai 14) avait proposé des budgets en déficit d’environ 4% (et, rappelons-le, une augmentation des impôts de 52 milliards d’euros, dont les 2/3 tiers pour - mieux vaudrait dire « contre » - les ménages des classes moyennes). En revanche, quand la France « progressiste » de M. Macron s’apprête, sauf ultime tour de passe-passe technocratique, à franchir sans vergogne la barre des 3% (on parle de 3,4), cela devient pour le même M. Moscovici « envisageable ». Mansuétude suspecte quelles que soient les contorsions justificatrices. 

    Et preuve évidente que l’idéologie est le fondement même de cette Union aux dogmes pourtant chiffrés. C’est pour ne l’avoir pas compris que M. Macron est en situation d’échec. Le Président français était déjà incapable de convaincre ses partenaires dans sa vision régénératrice d’une Union européenne essoufflée. Il comptait, mais ce fut en vain, sur un soutien allemand. Echec « majeur » donc d’une relation franco-allemande qui devait pallier le départ de la Grande-Bretagne et « redonner du sens à la construction européenne ». En effet, l’Allemagne reste essentiellement soucieuse de préserver ses intérêts commerciaux et financiers. Un seul exemple, précis et d'actualité : son refus de taxer au niveau européen les fameux « GAFA » par crainte de mesures de rétorsion états-uniennes qui pénaliseraient ses propres exportations de véhicules automobiles ; Mme Merkel préfère un très hypothétique « impôt minimum mondial » dont on imagine mal qu’il puisse voir le jour. Du coup, sachant que la Grande-Bretagne envisage une taxe dès 2020, des voix s’élèvent en France qui suggèrent des mesures concertées avec Londres qui, à cette date, ne fera plus partie de l’Union : cherchez l’erreur. 

    A six mois des élections européennes, les autres pays s’interrogent avec inquiétude sur la France. Si Berlin reste sur une prudente réserve, la presse d’outre-Rhin, et c’est significatif, critique violemment « le chaos » français et dénonce une « nouvelle Italie » (Die Welt). Voilà donc notre président fortement décrédité. On ne s’en plaindra pas car cela pourrait lui permettre de se recentrer sur la France, de comprendre que l’Europe mérite mieux que sa caricature européiste de Bruxelles et de renoncer à sa vision manichéenne et moralisatrice de deux camps (progressiste et populiste). Sinon, il risque fort de recevoir un nouveau camouflet lors des élections européennes de mai 2019, comme le laisse entendre un tout récent sondage.

    http://lafautearousseau.hautetfort.com/archive/2018/12/17/le-vent-tourne-6112891.html

  • Rien n'est vraiment réglé

    6a00d8341c715453ef022ad3a80c7e200d-320wi.jpgAu lendemain du Ve acte du mouvement des Gilets jaunes, ce 16 décembre, le Journal du Dimanche s'interroge "Pourquoi tout n'est pas réglé" titre en gros la première page. Et de l'illustrer d'une photo du chef de l'État. Le quatrième personnage de la république, Richard Ferrand, un homme qui inspire confiance, président de l'Assemblée nationale, l'a pourtant assuré : "L’engagement du Président sera tenu, il n’y aura pas de carabistouille !"

    Devant un si beau langage et un si fort témoignage, pourquoi et comment oserait-on manifester la moindre incertitude, par nature régressive [1]?

    On parle certes d'une mise à l'écart du Premier ministre. Mais, malgré le caractère formellement parlementaire du régime chacun pense que seul le président compte pour quelque chose.

    Celui-ci, de mois en mois, parvient encore à descendre dans les sondages, mais il demeure en place.

    Partons d'abord de ce constat : le slogan le plus populaire dans les rangs des manifestants aura consisté, pendant six semaines, entre deux Marseillaise beuglées à déchirer les oreilles les plus tolérantes, à crier bien fort Macron démission. En supposant la sincérité de cette scansion, la revendication n’a pas abouti.

    Remarquons aussi l'ambiguïté et/ou la complication des concessions présidentielles du 10 décembre. Elles se voulaient franches et simples. Mais par exemple l'augmentation de 100 euros, nets de charges du salaire minimum se révèle adossée à un dispositif d'aide sociale qui ne concerne pas tous les bénéficiaires supposés. Cette seule annonce nourrit de longues pages polémiques. Idem pour la prime de fin d'année suggérée aux entreprises.

    Si l'on entre dans le détail on peut aussi se demander comment les logiciels du fisc et de l'Urssaf pourront intégrer véritablement de telles dérogations. Ceci souligne une fois de plus qu'en France, tant que l'on n'aura pas supprimé l'intermédiaire répartiteur de la sécurité sociale, tant qu'on n'aura pas liquidé ses monopoles assurantiels et redonné toute sa valeur au salaire direct, tant qu’on n’aura pas supprimé ce mécanisme monstrueux et hybride fiscalo-social appelé CSG, nous crèverons d’assistanat arbitraire.

    Le pays va aborder l’année 2019 avec des promesses de réformes macroniennes qui ne pourront plus être tenues. Elles avaient assuré sinon le succès, du moins le coup de pouce grâce auquel le candidat dégagiste qui les portait en 2017 s’était trouvé au second tour et se vit hissé sur le pavois.

    Reconnaissons certes qu’il a bénéficié alors de la fragilité de ses adversaires. et qu’il capitalise aujourd'hui encore les ravages du deuxième tour.

    On ne peut pas non plus lui imputer le mécanisme spoliateur de la retraite par répartition : ce système remonte à la charte du travail de 1941 et s'est étendu pendant les 35 années qui ont suivi sous les IVe et Ve républiques, au détriment de l'épargne des classes moyennes.

    Non certes l'enfant Macron n'était pas né quand le communiste Croizat tenta d'imposer en 1946 une sécurité sociale universelle, ni quand, quelques mois, plus tard les gouvernements crépusculaires du tripartisme, démocrates chrétiens en tête, en ont permis l'éclatement en mille petits monopoles différents. Puis sont venues d'autres erreurs gravissimes comme l'institution de la CSG par Rocard et son aggravation par le catastrophique plan Juppé.

    Certains espéraient, et une partie de l'électorat, 24 % des votants du premier tour, a cru, ou voulu croire que le quinquennat du nouveau monde rétablirait un peu plus de bon sens, un peu plus de libertés, un peu moins de fiscalisme, un peu moins d'étatisme.

    Non seulement la crise récente a dissipé cette illusion, mais on va bientôt mesurer combien la sortie de crise va tendre à renforcer tous les mécanismes pervers du système.

    JG Malliarakis  

    Apostilles

    [1] "Incertitude, ô mes délices / Vous et moi nous nous en allons /Comme s’en vont les écrevisses, / À reculons, à reculons." écrivait Guillaume Apollinaire en 1911.

    https://www.insolent.fr/

  • Le référendum d’initiative citoyenne, cela les fait frémir

    Le référendum d’initiative citoyenne, cela les fait frémir

    Erwann Binet, ancien rapporteur de la loi Taubira, s’inquiète  :

    Un aveu implicite que le peuple est toujours majoritairement contre la dénaturation du mariage…

    https://www.lesalonbeige.fr/le-referendum-dinitiative-citoyenne-cela-les-fait-fremir/

  • Me Frédéric Pichon : « Il y a un traitement de l’information par les médias officiels sur les Gilets jaunes qui vise à les faire passer pour des arriérés »

    Samedi soir, France 3, dans son « 19/20 », a diffusé un reportage sur la manifestation des gilets jaunes à Paris. Une pancarte brandie par un manifestant sur laquelle était écrit « MACRON DEGAGE » a été retouchée pour ne laisser apparaître à l’antenne que « MACRON »France 3 plaide l’« erreur humaine ».

    Me Frédéric Pichon a réagi par un tweet en expliquant qu’il y avait matière à porter plainte. Il s’en explique au micro de Boulevard Voltaire.

    Lors de son JT du samedi 15 décembre, France 3 a volontairement censuré une pancarte ‘’Macron démission’’ tirée d’une photo de l’AFP. Le mot ‘’démission’’ a disparu lors de sa diffusion à l’antenne. S’agit-il d’une première ?

    Je ne sais pas si c’est une première. La désinformation existe et a toujours existé. Lors de la première guerre du Golfe, on se souvient des fausses images de l’Amoco Cadiz. Elles avaient été mises en avant par les journalistes pour accuser Saddam Hussein de créer une catastrophe humanitaire. Ce n’est pas la première fois dans l’Histoire que des journalistes se livrent à une manipulation.

    Cette fois-ci la manipulation a été découverte en temps réel grâce aux réseaux sociaux.
    France 3 peut-il s’exposer à des poursuites ou des remontrances ?

    Malheureusement, je n’y crois pas trop. J’ai interpellé dans un tweet le procureur de la République sur le fondement de l’article 40. Cet article permet à tout citoyen témoin d’une infraction de faire un signalement. Dans ce cas précis, je note deux infractions, même si je me fais peu d’illusions sur le fait que le Ministère public engagera des poursuites.
    La première est la diffusion de fausses nouvelles, selon l’article 27 de la loi de 81 sur la presse. Cet article réprime ‘’la publication, la diffusion ou la reproduction, par quelque moyen que ce soit, de nouvelles fausses, de pièces fabriquées, falsifiées ou mensongèrement attribuées à des tiers’’. Il faut par ailleurs, pour que cet article s’applique, que, en l’occurrence ici ‘’la pièce fabriquée’’ ait pour effet de porter atteinte à la paix publique. En effet, l’article poursuite ainsi : ‘’lorsque, faite de mauvaise foi, elle aura troublé la paix publique, ou aura été susceptible de la troubler’’. C’est aux juges de décider si cette condition est remplie. Mais, avec la falsification, on a au moins déjà un premier élément. Cette infraction est punie d’une amende de 45 000 euros.
    Le deuxième angle d’attaque, sur le plan pénal cette fois, est l’article 226-8 du Code pénal. Il est assez méconnu et ne fait pas partie de la loi sur la presse. Cet article réprime le fait de publier, par quelque voie que ce soit, le montage réalisé avec les paroles et les images d’une personne sans consentement s’il n’apparaît pas évident qu’il s’agit d’un montage ou s’il n’en a pas expressément fait mention. Ici, il y a bien un montage. On publie une image d’une personne sans son consentement avec une modification.
    Ce sont deux infractions qui pourraient être utilisées pour poursuivre le montage réalisé par France Télévision.

    La personne ayant confectionné la pancarte pourrait-elle porter plainte ?

    Oui, elle pourrait porter plainte. Sur le fondement de l’article 226-8 du Code Pénal, elle aurait un intérêt à agir, puisqu’elle est directement visée. Il faut qu’elle soit identifiable. Je pense que c’est le cas, puisque j’ai vu un journaliste indiquer sur Twitter qu’il l’avait interviewée dans le passé. Elle est donc tout à fait identifiable et pourrait porter plainte contre France Télévision.

    Que révèle ce genre de petites manipulations ?

    Selon un avis politique et non juridique, je dirais que les journalistes, dans le traitement de l’information sur les gilets jaunes, sont particulièrement partisans.
    Je ne parle pas de tous les journalistes. Certains journalistes reporters courageux sont allés sur le terrain, ont reçu des tirs de flash-ball et ont été mal traités pas la police.
    En revanche, le traitement de l’information sur les gilets jaunes dans les médias officiels conduisait plutôt à essayer de les discréditer, de les faire passer pour des gens assez incultes et arriérés, et d’occulter les violences qu’ils ont subies.
    On constate bien une manipulation générale de l’information dans ce mouvement social sans précédent.

    http://www.bvoltaire.fr/me-frederic-pichon-il-y-a-un-traitement-de-linformation-par-les-medias-officiels-sur-les-gilets-jaunes-qui-vise-a-les-faire-passer-pour-des-arrieres/