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anti-national - Page 959

  • L’antiracisme sans races, ça va être compliqué !

    Le mot « race » vient d’être officiellement supprimé des documents officiels. En finir avec le mot pour éradiquer les maux : n’est-on pas une fois encore en pleine pensée magique ? D’ailleurs, s’il n’y a pas de races, comment peut-il y avoir du racisme ? Et de l’antiracisme, au passage ?

    Rassurez-vous. Si elle affirme en effet ne plus reconnaître « l’existence d’aucune prétendue race », la République française déclare toujours qu’elle « condamne le racisme ». En fait, ce qui va être plus difficile à justifier, c’est la condamnation pour « incitation à la haine raciale », c’est-à-dire pour incitation à la haine de quelque chose qui n’existe pas. Il va aussi être plus difficile de justifier l’apologie du métissage, qui désigne désormais un mélange d’entités imaginaires, voire la promotion de la « diversité », puisqu’« il n’y a pas de diversité des races » (François Hollande, 12 mars 2012). Enfin, comme les gens s’entêtent à voir et reconnaître des « races » autour d’eux, il va falloir les persuader qu’ils sont victimes d’une illusion d’optique. Tous mes vœux à ceux qui voudront se charger de cette tâche !

    Cela dit, vous n’avez pas tort de parler de pensée magique, puisqu’on confond les mots et les choses. On pourrait aussi parler de démonologie, dans la mesure où il s’agit d’énoncer des formules rituelles et des mantras pour exorciser les “pensées mauvaises”. Mais on ne peut qu’être frappé également de la concomitance entre l’affirmation de la non-existence des races et l’offensive de l’idéologie du genre, qui raisonne à partir de prémisses identiques. La race serait comme le sexe une « construction sociale » sans réalité substantielle. D’où une même stratégie, typiquement orwellienne, de substitution lexicale : « population » au lieu de « race », « genre » au lieu de « sexe », « parent » au lieu de « père » et « mère ». L’idée sous-jacente est que lutter contre le racisme implique de nier l’existence des races, tout comme lutter contre le sexisme conduirait à nier l’existence des sexes. La réalité est évidemment qu’on peut accorder aux hommes et aux femmes les mêmes droits sans exiger d’eux qu’ils deviennent androgynes. Et qu’on n’assurera pas l’égalité par la négation de la diversité, ou par sa réduction à la mêmeté.

    Que disent d’ailleurs les scientifiques de cette notion pour le moins controversée ? Y a-t-il unanimité sur le sujet ?

    L’étude des races a beaucoup évolué depuis l’approche typologique du XIXe siècle. Dans son livre paru au Seuil en 2008, L’humanité au pluriel, Bertrand Jordan souligne que l’analyse de l’ADN permet de définir des groupes d’ascendance au sein de l’espèce humaine, que « les différences génétiques entre groupes humains existent » et qu’elles « sont ancrées dans l’histoire déjà longue de l’humanité ». Le fait est que depuis le premier séquençage du génome humain (2001), les travaux se multiplient sur les marqueurs génétiques qui identifient des appartenances de groupes. La diversité humaine n’est donc pas seulement individuelle, mais aussi collective, la prise en compte de ces pools génétiques permettant de retracer la phylogénie des populations humaines. Ce n’est évidemment pas qu’une affaire de peau, puisqu’en médecine légale on peut aussi bien identifier l’appartenance ethnique par l’examen du squelette ou celui de l’ADN. Comme l’écrivaient Nancy Huston et Michel Raymond dans Le Monde du 17 mai dernier, dire que l’espèce humaine s’est diversifiée au cours de l’évolution en populations qui possèdent des marqueurs génétique distincts est une simple constatation, qui n’implique aucun jugement de valeur. À partir de là, certains chercheurs tiennent à conserver le mot « race », d’autres non, ce qui n’a finalement pas une grande importance : le « débat sur les races » est finalement plus affaire de sémantique que de biologie moléculaire ou de génétique des populations. Vous noterez au passage qu’en 2008, Barack Obama a publié un livre intitulé De la race en Amérique. Et que les statistiques ethniques sont d’usage courant aux États-Unis.

    C’est ce qui a permis de savoir que Barack Obama n’a dû son élection qu’aux “minorités”…

    N’exagérons rien. Dans les seize élections présidentielles qui ont eu lieu aux États-Unis entre 1952 et 2012, un seul démocrate, Lyndon B. Johnson en 1964, a recueilli une majorité de votes chez les Blancs. Quant à Obama, il a séduit plus de Blancs que nombre de ses prédécesseurs démocrates. Neuf candidats démocrates, tous Blancs, ont recueilli un pourcentage de votes de l’électorat blanc inférieur à celui obtenu en 2012 par Obama (39 %). Jimmy Carter, par exemple, n’avait recueilli que 33 % des votes de cet électorat en 1980.

    Vous-même, qui avez écrit deux livres pour condamner le racisme (Contra el racismo et Europe, tiers monde, même combat), pouvez-vous résumer votre pensée sur la question ?

    Vaste sujet ! Le Dictionnaire historique et critique du racisme qui vient de paraître aux PUF, sous la direction de Pierre-André Taguieff, ne compte pas loin de 2000 pages… Disons pour faire bref qu’il est essentiel de bien distinguer les théories d’un côté (dont l’étude relève de l’histoire des idées), et de l’autre les comportements (dont l’étude relève de la sociologie). Les théories racistes sont celles qui, soit postulent une inégalité entre les races, soit considèrent l’appartenance de race comme facteur essentiel de l’histoire des hommes, ce qui implique la toute-puissance du déterminisme racial. Il n’y a plus grand monde aujourd’hui pour souscrire à ce genre de théories. Au sens des comportements, le “racisme” est une attitude de méfiance ou d’hostilité irraisonnée, souvent instinctive et spontanée, envers ceux qui appartiennent (ou qu’on croit appartenir) à une autre race. Cette méfiance ou cette hostilité n’a évidemment pas besoin d’être “théorisée” pour se manifester. Ce n’est qu’une forme parmi d’autres d’altérophobie ou d’hétérophobie, c’est-à-dire d’allergie à l’Autre-que-nous.

    J’y ajouterai une troisième forme de racisme. C’est celle qui consiste à déclarer les différences inexistantes, superficielles ou sans importance. On ne stigmatise plus l’Autre, on dit seulement que cet Autre n’existe pas, qu’il n’est en définitive que le Même. Ce racisme-là se pare souvent du masque de “l’antiracisme”. Plus pervers, il n’en est aussi que plus dangereux.

    Alain de Benoist http://www.voxnr.com

  • Les Zones de non-loi de madame Fioraso !


    La France, ses vins, ses fromages… et ses lois ! Heureusement qu’on boit et mange à satiété les premiers, car pour ce qui concerne les dernières, constatons que celles qui sont votées ne sont pas toujours appliquées… ou pas partout !

    La loi sur l’interdiction du port du voile, par exemple.

    On croyait l’affaire entendue : pas question qu’une dame déhambule déguisée en Belphégor dans nos rues. Pas plus que les fesses à l’air, la dignité de la femme ne saurait le tolérer. Dont acte. Et d’ailleurs, par-ci, par-là, la police veille… Enfin, plutôt par-ci que par-là, car même si elles sont assez rares, on en croise quand même, certes plutôt dans nos mégapoles cosmopolites qu’au Carrefour de Trifouillis-les-oies et de Pétraouchnok-sur-bettraves, soit comme on l’a vu fin juillet à Trappes : l’interpellation par la police de la famille d’une femme voilée y déclencha une nuit d’émeutes !

    Rien d’exceptionnel car si tous les Français sont censés être égaux devant la loi, on sait bien qu’il y en a qui sont plus égaux que d’autres, mais pas seulement dans nos rues… À l’université aussi, à en croire Geneviève Fioraso, actuelle ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche où le port du voile « ne pose pas de problème. »

    Si elle le dit !

    Toutefois, son collègue Ministre de l’Intérieur Manuel Valls, bien que ne voulant pas « se prononcer à ce stade sur le fond » (Courage, fuyons !), observe néanmoins qu’« il y a des situations qui mériteraient d’avoir plus de cohérence : dans les universités, c’est possible, dans les IUT, c’est interdit… »

    Oui, cela mériterait, incontestablement ! Faudrait-il encore que le gouvernement impose d’abord cette cohérence à ses ministres… et qu’on sache une bonne fois pour toutes si les lois françaises ont vocation à s’appliquer sur l’ensemble du territoire national ou si leurs applications doivent être choisies à la carte, en fonction des endroits où elles posent problème : soit dans certaines banlieues et certaines universités où « leurs droits » prévaleraient et non ceux de la République.

    On pourrait ainsi parler plus justement de « zones de non-lois » comme madame le ministre Fioraso n’hésite pas à le préconiser… et non plus de « zones de non-droit », beaucoup plus stigmatisantes pour les victimes de cette laïcité qui, décidément, n’est pas la tasse de thé à la menthe de tous les Français !

    Philippe Randa

  • En Europe, la gouvernance économique a surtout besoin d'une gouvernance politique

    Ex: http://www.newsring.fr/

    François Hollande a proposé l'instauration d'un gouvernement économique de la zone euro lors de la deuxième conférence de presse de son quinquennat, le 16 mai 2013. Pour Laurent Ozon, le problème de l'euro provient de notre incapacité à lui assigner une direction politique.

    L'actuelle crise de l'euro est le résultat d'une opération d'instabilisation menée par le monde financier et le gouvernement profond US pour maintenir le statut du dollar comme monnaie de change internationale. Cet outil monétaire (le dollar) est ce qui permet aux USA de continuer à financer leur domination par une dette contractée sur le monde entier dans une unité de change qui n'a que la valeur du papier sur laquelle elle est imprimée. De fait, le problème de l'euro est celui de notre incapacité à lui assigner une direction politique et cette difficulté provient en premier lieu de la difficulté d'une organisation politique comme l'UE à définir les contours d'une volonté politique claire, tiraillée entre les volontés contradictoires de ses membres, les empiètements des multinationales, les tentatives répétées de sabotage des USA (via ses satellites) etc.

    De fait, toute monnaie non adossée à une volonté politique est un outil problématique. Ceci est valable pour toutes les monnaies, qu'elles soient nationales ou européennes. La question fondamentale est donc bien de savoir où peut se constituer une volonté politique capable d'une direction économico-financière souveraine et conforme à ses intérêts. La seconde question qui découle immédiatement de la première est: quels seront ses moyens réels d'action (en matière monétaire et au delà) face à une hégémonie financiaro-militaire de plus en plus agressive.

    La nation par son unité héritée de l'histoire, peut apparemment fournir un environnement de pouvoir mieux maîtrisé et donc un potentiel de volonté politique opérationnel plus simple à obtenir qu'une fédération d'États aux intérêts parfois contradictoires comme l'UE. En clair, la France, par exemple, peut imaginer se donner une monnaie et lier les conditions de sa politique monétaire à ses intérêts souverains. La question qui se posera secondairement sera: quel poids aura la France face à cette hégémonie, compte tenu de son niveau d'autonomie vivrière, énergétique, militaire, médiatico-culturelle, économique et financière ? Un poids faible à n'en pas douter. D'autant plus faible que le niveau d'intégration de la France dans l'économie mondiale ne repose pas seulement sur sa monnaie mais sur un dispositif d'imbrication beaucoup plus vaste et infiniment plus profond que ne le croient ceux qui rêvent d'un destin politique retrouvé, l'œil dans le rétroviseur. C'est un partisan du protectionnisme et de la relocalisation qui l'affirme, dans l'état actuel des choses, il faudra des efforts immenses et du temps à une France isolée des grands systèmes monétaires et des sphères d'influence correspondantes, pour pouvoir résister aux pressions du système financier et militaire de la première puissance mondiale, pour ne pas évoquer les autres.

    Confrontée probablement dans les vingts années à venir à une crise civile grave, dépendante de ses importations, sans autonomie industrielle (pièces, technologies, etc.) et sans puissance militaire de premier ordre ni ressources capables d'impacter les rapports de forces géopolitiques mondiaux, la France ne profitera de sa liberté monétaire que bien peu de temps. Celui de s'enfoncer dans la guerre et la ruine, sort qu'elle ne pourra in fine conjurer qu'en passant sous contrôle total d'une puissance dont elle pensait s'affranchir.

    De fait, je le pense, la France n'a pas les moyens de faire cavalier-seul. Adossée aux centaines de millions d'européens tournée vers la Russie, elle pourrait se donner dans l'UE, les moyens d'une politique monétaire conforme aux intérêts de son économie. Car ce qui peut être fait en France peut être fait en Europe, certes dans un premier temps plus difficilement, mais à la condition préalable d'une vigoureuse refondation des institutions communautaires qui permettrait à une Europe débarrassée du Royaume-Uni et autres satellites US, de retrouver les moyens de son retour à l'histoire dans un monde multipolaire et de défendre ses choix avec plus de poids que celui d'un pays en pré-guerre civile ne disposant pas des moyens de puissance pour maîtriser, isolé, les conséquences de ses coups de mentons monétaires.

    En bref, évoquer la question de la sortie de l'euro sans évoquer celui des rapports de forces internationaux et des implications vitales induites relève au mieux de l'amateurisme politique. De ce point de vue, un gouvernement économique de la zone euro pourrait être une solution, si il n'associait pas les habituels porte-avions américains au sein de l'UE et si la France et l'Allemagne s'engageaient à ajouter une dorsale russe à l'axe Carolingien... 

    C'est en tous cas le moment, à quelques mois des élections européennes d'ouvrir sérieusement le débat non ?
    Laurent Ozon

    http://euro-synergies.hautetfort.com/archive/2013/08/11/zone-euro-5139199.html

  • Sans surprise : le coup du militaire d’extrême-droite qui voulait attaquer une mosquée

    Presque chaque semaine depuis quelques mois, le Système présente une affaire (plus ou moins bidon) liée à « l’extrême-droite » : Méric, agression (?) d’une femme bâchée, Vikerns, etc.

    Le gouvernement a trouvé sa principale mission : la lutte contre l’extrême-droite et la défense des valeurs républicaines !
    Ca permet de faire oublier les échecs rencontrés dans tous les domaines…

    Cette fois, c’est l’histoire fumeuse d’ « un militaire a été arrêté près de Lyon pour un projet d’attaque contre une mosquée, selon le ministère de l’Intérieur.  L’homme de 23 ans est  « proche des idées de l’extrême droite radicale ». Dans un communiqué, le ministère précise que le jeune homme, qui a été interpellé sur la base aérienne de Lyon Mont Verdun, « avait projeté [des preuves?] de tirer à l’arme à feu contre une mosquée de la région lyonnaise ».
    Selon la même source, le soldat, au terme de quatre jours de garde à vue dans les locaux de la Direction centrale du renseignement intérieur (DCRI), a été déféré dimanche devant la section anti-terroriste du parquet de Paris. Le communiqué précise que le ministre de l’Intérieur Manuel Valls « félicite les agents de la DCRI pour leur enquête ayant permis de mettre préventivement à la disposition de la justice et hors d’état de nuire » ce suspect.

    Comment ne pas se dire que cette histoire probablement très surfaite, est mise en avant par les médias pour contrer l’affaire, bien réelle cette fois, d’un énième jeune Français poignardé dans la rue par une « chance pour la France » ?
    Et qu’elle permet de contrebalancer une nouvelle affaire où la racaille a attaqué les militaires (voir l’info ici, avec 55 000 «j’aime») ?

    http://www.contre-info.com/

  • Adhésion de la Turquie à l'UE

    POIDS DES MOTS, CHOCS DES MENSONGE
    L'ouverture des négociations pour l'adhésion de la Turquie à l'Union européenne, ce 3 octobre, a été l'occasion de longs développement dans la presse. Pour certains, c'est le poids des mots qui prévaut, pour d'autres, le choc des mensonges. C'est le cas notamment de Paris Match qui traite d'Istambul comme du mariage de la fille ainée de Bernard Arnault.
    Quoiqu'en dise à la une Paris Match (29/9), son dossier n'est pas un reportage sur la Turquie, c'est le cahier jet-set de la semaine. Ses 13 pages intitulées" dossier culturel " et titrées " La Turquie et l'Europe" sont même, dans la flagornerie mensongère, au-delà de ce qu'on peut imaginer pour un publi-reportage. L'intro donne d'ailleurs le ton: " Le 3 octobre s'ouvrent à Bruxelles les négociations pour l'entrée de la Turquie dans l'Union européenne. Le Match de Paris s'est rendu à Istanbul. Et il n'en revient pas! Comment envisager l'avenir sans cette merveille! ".
    Sauf à imaginer que Match milite pour la partition et l'autonomie d'Istanbul, ce reportage est d'une rare malhonnêteté. Non que ce que l'on y dit il soit faux en soi, mais c'est à peu près aussi loyal que de prétendre montrer la vie des Français en suivant le shopping d'Arielle Dombasle dans les boutiques de l' avenue Montaigne, à Paris, ou une soirée sur le pont d'un yacht à Saint-Tropez.
    " Istanbul n'est pas une mosquée, c'est une fête "
    Match le dit : Istanbul " est désormais la plus grande ville d'Europe. Elle frôlera bientôt les 15 millions d' habitants. Et c'est toujours la plus spectaculaire. Ainsi que la plus vivante". A quoi il aurait fallu ajouter qu'Istanbul n'est pas la Turquie, et que, à Istanbul même, le Bosphore et la Corne d'Or séparent des mondes qui ne se ressemblent et ne se fréquentent pas plus que le Val Fourré et Neuilly-sur-Seine. Mais Match, à l'évidence, n'est pas plus allé voir les Turcs que la Turquie. Il est allé " sur les plateaux de la télévision, chez les éditeurs, dans les boîtes de nuit, au musée d'Art moderne, au patronat ou parmi les diplomates" . Il a suivi des comédiennes, des écrivains et des mannequins, vécu 24 h dans le sillage" d'une fashion victime " qui passe de Nisantasi, " le quartier hyper snob côté européen ", aux plages de la rive asiatique du Bosphore, semblables" au Nikki Beach de Saint-Tropez", avant d'aller dîner" au restaurant designé (sic) par Philippe Starck". Les reporters de Paris Match n'ont pas dû franchir le pont de Galatha. Ils n'ont pas poussé jusqu'aux quartiers qui environnent le Grand Bazaar, là où ça grouille de monde, là où les femmes voilées se pressent entre les cireurs de chaussures et les porteurs, là où l'on fait la queue pour manger le poisson grillé dans les fumées suffocantes et les odeurs de gasoil. Ils n'ont pas vu l'Anatolie, pas vu la Cappadoce, pas vu les charrettes et les ânes, seulement " les 4x4 et les Mercedes décapotables" .
    " Istanbul n'est pas une mosquée, c'est une fête" , écrit Gilles Martin-Chauffier, dont on se demande, à le lire, s'il n'avait pas un peu trop tiré sur le narguilé. Bref, Match avait une soupe à vendre, il nous l'a vendue. On se demande juste qui l'a payée.
    Le dossier de Valeurs Actuelles (30/9) est infiniment plus sérieux et s'ouvre sur ce constat : " l'hostilité à l'adhésion turque s' affirme partout en Europe ". Notre confrère s'appuie sur une enquête menée par l'institut Euro-baromètre qui, dépendant de la Commission de Bruxelles, " se trouve peu suspect, à ce titre, de militer contre l'élargissement de l'Union à la Turquie ". De cette enquête détaillée 30 000 personnes ont été interrogées dans les 25 pays de l'Union -, il ressort que " 35 % seulement des citoyens consultés acceptent la perspective d'un élargissement vers l'Asie de l'Europe politique,. 52 % y sont carrément opposés, 13 % se déclarent sans opinion ". Plus intéressant encore est la répartition: " Parmi les plus hostiles figurent, sans surprise, l'Autriche (80 %), qui se souvient sans doute du siège de Vienne par les Ottomans, et Chypre, dont le nord du territoire a été envahi par l'armée turque en 1975 ... Mais les Allemands ne sont pas loin (74 %), imités par les Français (60 %), les Grecs (70 %) ou encore les Danois (62 %), les Belges (61 %) et les Estoniens (56 %) ". En fait, écrit Valeurs Actuelles, on voit bien que" le fossé entre les membres fondateurs de l'Union et les nouveaux adhérents n'est pas neutre : l' hostilité à l'élargissement vers la Turquie monte à 55 % chez les membres de l'ancienne Europe (84 % de la population de l'Union), contre 38 % seulement chez les nouveaux membres, dont certains, comme la Pologne [favorable à 54 %], semblent s'être donné pour spécialité de se démarquer de ceux qui les ont accueillis ... "
    Une identité européenne inséparable de la géographie
    La question fondamentale, dit le magazine, est de savoir" où en est le sentiment d'une identité européenne inséparable de la géographie". Sur ce point, les clivages politiques sont plus marqués. Ainsi, les "anti" ne tiennent à gauche " qu'une majorité relative: 49 % d'opposés contre 47 % de favorables. Mais à droite, c'est un raz-de-marée: 75 % d'opposition à une Turquie européenne (dont 70 % à l'UMP), contre 22 % regardant cette éventualité avec sympathie ". Dans le Figaro du week-end (11/10), Alain Lamassoure, secrétaire national de l'UMP pour les Affaires européennes, revient lui aussi sur cette question de la géographie (et donc de l'histoire !). Il écrit: " Juger européen un pays dont 95 % du territoire sont situés en Asie mineure, c'est admettre que l'Union européenne n'aura pas de frontières. Car au nom de quoi refuserait-on demain la Russie, l'Arménie, les pays du Caucase, Israël et le futur Etat palestinien, puis les autres riverains de la Méditerranée? "
    A ce contresens géographique s'ajoute un contresens démocratique, " le plus surprenant et le plus choquant pour tous, quelque soit le sentiment que l'on ait sur la candidature turque", dit-il. Non seulement il n'y a pas eu débat sur la question, mais jamais on a " ignoré aussi délibérément le sentiment profond exprimé par les opinions publiques ". Les Français, comme la grande majorité des pays membres de l'Union, ne souhaitent pas voir intégrer " un pays musulman de bientôt cent millions d'habitants, ayant des frontières communes avec l'Irak, l'Iran et la Syrie et des citoyens potentiels jusqu'aux confins de la Chine" (Valeurs Actuelles). Et ce n'est pas "l'occidentalisation" des mœurs de la jet-set stanbuliote qui changera quelque chose au problème, à savoir celui des frontières naturelles de l'Europe.
    TOPOLINE National Hebdo du 6 au 12 octobre 2005

  • Rachida Dati dénonce le gender à l'école

    Propos de Rachida Dati, dans Valeurs Actuelles :

    "La gauche n’a jamais autant mobilisé les Français pour les diviser de manière violente. En s’attaquant à l’institution du mariage et à la famille, la gauche a heurté des millions de Français, de manière volontaire. Et sur tous les sujets, elle s’attaque aux valeurs structurantes de notre pays : la cohésion sociale en favorisant le communautarisme, l’intégration en supprimant les internats d’excellence, en dévalorisant l’apprentissage et l’éducation, en préférant, pour l’école, parler de théorie du genre et de morale laïque au lieu de se concentrer sur les fondamentaux."

    http://www.lesalonbeige.blogs.com/

  • Des Veilleurs à la rencontre des Français

     Une vingtaine de Veilleurs, opposants au mariage homosexuel, ont quitté dimanche matin Rochefort (Charente-Maritime) pour arriver le 31 à Paris après vingt jours d'une marche destinée à aller à la rencontre des Français.
    « Notre rassemblement est ouvert à tous, quelles que soient les convictions de chacun, il n'est pas nécessaire d'avoir manifesté contre la loi Taubira », a expliqué un des porte-parole des Veilleurs. Pour ce futur professeur de lettres, « cette marche a pour objectif d'aller à la rencontre des Français et d’ouvrir notre veille à d'autres problèmes et difficultés que le mariage pour tous. »
    Les participants, qui ne portent aucune banderole et signe distinctif, sont pour la moitié des étudiants venus de toute la France, l'autre moitié étant constituée d'actifs et de retraités, selon les organisateurs qui espérèrent être rejoints par d'autres marcheurs au fil des jours.
    Au cours de ce périple, ils longeront la côte atlantique avant de se retrouver les trois derniers jours dans la région parisienne après avoir fait étape à Nantes.
    Chaque soir, ces Veilleurs se retrouveront sur une place publique afin de discuter ensemble sur un thème particulier.
    Dimanche soir à Châtelaillon, première étape de leur périple, ils seront rejoints par Jérôme Lambert, député PS de la troisième circonscription de Charente, un des quatre députés socialistes à avoir voté contre la loi sur le mariage homosexuel.
    « Ils m'ont invité à venir les rencontrer et j'ai accepté de dialoguer ce soir (dimanche ndlr) avec eux autour du thème de la place de l'homme », a indiqué le député.
    Le député PS, qui se présente comme un homme politique « ouvert et à l'écoute » reconnaît toutefois qu'il ne sera sûrement pas d'accord sur l'ensemble des points de vues évoqués par les Veilleurs.
    M. Lambert, l'un des neveux de François Mitterrand, entend notamment leur expliquer qu'il a voté contre la loi sur le mariage et l'adoption pour les homosexuels par opposition à un lien de filiation entre un enfant et deux adultes de même sexe.
    Samedi soir, les Veilleurs étaient une centaine à se retrouver devant la corderie royale de Rochefort pour se pencher sur le thème « lever l'encre et tisser des liens », ont indiqué les organisateurs.
    Avec AFP http://www.francepresseinfos.com/

  • Des Veilleurs à la rencontre des Français

     Une vingtaine de Veilleurs, opposants au mariage homosexuel, ont quitté dimanche matin Rochefort (Charente-Maritime) pour arriver le 31 à Paris après vingt jours d'une marche destinée à aller à la rencontre des Français.
    « Notre rassemblement est ouvert à tous, quelles que soient les convictions de chacun, il n'est pas nécessaire d'avoir manifesté contre la loi Taubira », a expliqué un des porte-parole des Veilleurs. Pour ce futur professeur de lettres, « cette marche a pour objectif d'aller à la rencontre des Français et d’ouvrir notre veille à d'autres problèmes et difficultés que le mariage pour tous. »
    Les participants, qui ne portent aucune banderole et signe distinctif, sont pour la moitié des étudiants venus de toute la France, l'autre moitié étant constituée d'actifs et de retraités, selon les organisateurs qui espérèrent être rejoints par d'autres marcheurs au fil des jours.
    Au cours de ce périple, ils longeront la côte atlantique avant de se retrouver les trois derniers jours dans la région parisienne après avoir fait étape à Nantes.
    Chaque soir, ces Veilleurs se retrouveront sur une place publique afin de discuter ensemble sur un thème particulier.
    Dimanche soir à Châtelaillon, première étape de leur périple, ils seront rejoints par Jérôme Lambert, député PS de la troisième circonscription de Charente, un des quatre députés socialistes à avoir voté contre la loi sur le mariage homosexuel.
    « Ils m'ont invité à venir les rencontrer et j'ai accepté de dialoguer ce soir (dimanche ndlr) avec eux autour du thème de la place de l'homme », a indiqué le député.
    Le député PS, qui se présente comme un homme politique « ouvert et à l'écoute » reconnaît toutefois qu'il ne sera sûrement pas d'accord sur l'ensemble des points de vues évoqués par les Veilleurs.
    M. Lambert, l'un des neveux de François Mitterrand, entend notamment leur expliquer qu'il a voté contre la loi sur le mariage et l'adoption pour les homosexuels par opposition à un lien de filiation entre un enfant et deux adultes de même sexe.
    Samedi soir, les Veilleurs étaient une centaine à se retrouver devant la corderie royale de Rochefort pour se pencher sur le thème « lever l'encre et tisser des liens », ont indiqué les organisateurs.
    Avec AFP http://www.francepresseinfos.com/

  • En matière de terrorisme, vous êtes les professeurs et nous sommes vos élèves

    Lettre ouverte d’Hassan Hamade à l’ambassadrice de l’Union européenne
    Commentateur politique le plus écouté au Liban, Hassan Hamade a réagi à l’inscription de la « branche militaire » du Hezbollah sur la liste européenne des organisations terroristes. Plutôt que de défendre la Résistance, ce qui va de soi, il porte le fer sur l’absence de capacité morale de l’Union européenne à distinguer le Bien du Mal.

    Votre Excellence Madame l’Ambassadrice,

     

    Madame, vous savez que l’une des tâches les plus difficiles pour un diplomate civilisé et respectable ayant réellement foi en la paix, tel que vous, est de se trouver contraint dans l’exercice de ses fonctions à défendre une décision inique et agressive prise par sa hiérarchie représentant un État ou un ensemble d’États, comme c’est le cas de l’Union européenne qui a décidé d’inscrire sur sa liste des organisations terroristes internationales ce qu’elle a qualifié d’« aile militaire » du Hezbollah !

     

    Ceci, soit dit en passant, alors que le ministre bulgare des Affaires étrangères M. Kristian Vigenine a officiellement déclaré qu’il n’y avait aucune preuve d’une relation quelconque entre le Hezbollah et l’explosion du bus transportant des passagers à Burgas en Bulgarie, ce qui signifie que c’est en toute connaissance de cause que l’Union européenne a pris sa décision en contradiction avec l’enquête menée par ce pays ; et ceci, maintenant que le voile se lève sur l’attentat du 18 juillet 1994 contre un immeuble d’une institution juive à Buenos Aires, attentat immédiatement attribué au Hezbollah alors que les investigations suivent toujours leur cours et que les doigts accusateurs pointent M. Vladimir Corach, ancien ministre argentin de l’Intérieur connu pour ses étroites relations avec la mafia et les Services de sécurité israéliens.

     

    Concernant cette dernière décision de l’Union européenne, il est de mon devoir de noter quelques observations que je vous confie en espérant que vous voudrez bien les transmettre à votre hiérarchie pour la bonne raison que la définition du terrorisme, adoptée par l’Union elle-même, s’applique en premier lieu aux gouvernements et aux décideurs qui en font partie.

     

    Madame, nul doute que vous savez que l’Union européenne considère la prise en otage de civils innocents comme un « crime terroriste » ne souffrant d’aucune prescription, crime équivalant à un crime contre l’humanité que rien ne pourrait justifier. Par conséquent, le moins que l’on puisse dire est que l’Union européenne adopte une position officielle déraisonnable, inhumaine, et conciliante avec les auteurs de ces crimes quand il s’agit des otages libanais enlevés à A’zaz, ou de Monseigneur Paul al-Yazigi et de Monseigneur Jean Ibrahim, tous deux victimes syriennes incontestablement pacifiques et innocentes.

     

    Nul doute que vous savez ce qui est désormais de notoriété publique concernant l’impact direct et décisif du gouvernement de M. Erdogan sur les organisations terroristes armées ; gouvernement d’un État membre de l’OTAN regroupant nombre de gouvernements de votre Union européenne, alliés et complices dans la guerre dévastatrice menée contre la Syrie.

     

    Vous savez aussi que rien de tout cela n’a empêché votre Union de poursuivre sa collaboration sur le terrain avec le gouvernement turc en soutenant, armant et entraînant les terroristes qui comptent pas moins de quarante mille mercenaires étrangers à la Syrie, comme l’a reconnu l’Émissaire international M. Lakhdar Brahimi. C’est là une vérité qui place votre Union dans le cercle des accusés au premier degré et engage votre responsabilité éthique et juridique, avec tout ce que cela implique comme poursuites judiciaires contre les responsables aux commandes.

     

    Il est absolument inadmissible de vous voir couvrir ces crimes odieux, d’autant plus que votre Union ne cesse de donner des leçons à autrui insistant sur la nécessité de combattre le terrorisme où qu’il sévisse sans aucune concession et sous aucun prétexte. Et si jamais il vous fallait encore des preuves, il est plus que probable que les vidéos innombrables mises en ligne sur YouTube par les terroristes criminels et nécrophages, eux-mêmes, n’ont pu échapper à votre vigilance !

     

    Madame, pardonnez-moi de préciser que je ne vous imagine pas ignorante du fait que le détournement d’un avion civil équivaut, à juste titre et selon vos propres critères, à un crime classé dans le registre du terrorisme international et comparable aux enlèvements de personnes et à leur détention ou à leur assassinat avec ou sans documents photographiques à l’appui, etc... N’est-ce pas ce qui s’est passé il y a quelques semaines lorsque certains gouvernements de votre Union ont fermé leur espace aérien à l’avion du président bolivien Evo Morales en provenance de Moscou ? N’a-t-il pas été obligé à un atterrissage forcé en Autriche ? N’a-t-il pas été bloqué pendant des heures sous prétexte que l’Etats-unien Edward Snowden —qui a révélé au monde que le gouvernement US « vous » espionnait— pouvait se trouver à son bord ? L’information n’est-elle pas partie de l’Ambassade états-unienne à Moscou ? Quel paradoxe !

     

    Cet incident, qui est donc pure agression contre un avion civil transportant le président d’un État indépendant et souverain, nous rappelle la première opération de ce genre qui a eu lieu le 22 octobre 1956 lorsque des responsables français ont jugé bon de détourner un avion civil transportant des dirigeants du FLN de Rabat vers Tunis [Ahmed Ben Bella, Hocine Aït Ahmed, Mohammed Khider, Mohammed Boudiaf, Mostefa Lacheraf]...

     

    Le détournement des avions, Madame, est malheureusement une invention européenne tout comme, par exemple, le nazisme qui est d’inspiration européenne... Nous en resterons donc là et nous nous contenterons de vous rappeler que les gouvernements européens classent les détournements d’avions dans le registre du terrorisme international !

     

    Madame, la crise tragique qui a frappé la Syrie a fait tomber plus d’un masque et a révélé l’étendue de vos mensonges ; le premier de ces mensonges étant votre décision de placer Al-Qaïda et ses dérivées au sommet des organisations terroristes internationales, parce que la plus dangereuse. Et voilà que la scène syrienne nous révèle les mécanismes de coordination, sur le terrain, entre votre organisation européenne et celle d’Al-Qaïda ; coordination déjà flagrante et publiquement rodée en Libye avant de se traduire avec éclat sur le territoire syrien comme en témoignent les nombreuses déclarations de responsables européens.

     

    Je me limiterai à deux de ces éminents responsables : le ministre français des Affaires étrangères, M. Laurent Fabius, qui a clairement dit l’année dernière à Marrakech lors d’une Conférence des prétendus amis de la Syrie que les terroristes de Jabhat al-Nosra faisaient du « bon boulot » avant que les USA ne les placardent sur la liste des terroristes ; et le prolixe ministre britannique des Affaires étrangères, encore plus brutal et sadique, qui a carrément déclaré que les membres d’ Al-Qaïda et dérivées ne devaient pas rentrer de Syrie car ils étaient une menace pour vos pays civilisés !

     

    Je me limiterai donc, et ne m’étendrai pas sur le flot continu d’armes et de munitions introduites en Syrie à travers des « portes européennes » que nous connaissons et que vous connaissez fort bien vous-même.

     

    En revanche, je vous dirai que l’Union européenne qui n’a cessé de prétendre se soucier des chrétiens du Proche-Orient a constamment et systématiquement persécuté le christianisme et les fidèles adeptes de cette religion céleste née de notre terre et donc « fille de l’Orient ». Disant cela, je n’exagère, ni ne triche, témoin en est Sa Sainteté le pape Benoît XVI. Philosophe et très grand théologien, il a tenu à avertir de cette persécution permanente dans son message célébrant la « Journée mondiale de la Paix » début 2011. Je vous le livre, mot pour mot, tel qu’il est rédigé en fin du paragraphe 14 : « J’exprime aussi le souhait qu’en Occident, spécialement en Europe, cessent l’hostilité et les préjugés à l’encontre des chrétiens qui veulent donner à leur vie une orientation cohérente avec les valeurs et les principes exprimés dans l’Évangile. Que l’Europe apprenne plutôt à se réconcilier avec ses propres racines chrétiennes : elles sont essentielles pour comprendre le rôle qu’elle a eu, qu’elle a et veut avoir dans l’histoire ; elle saura ainsi faire l’expérience de la justice, de la concorde et de la paix, en cultivant un dialogue sincère avec tous les peuples. » [1].

     

    Madame, vous savez comme je sais que ces vérités sont pratiquement ignorées de vos peuples car ils vivent derrière un nouveau rideau de fer, encore plus opaque, plus rusé et plus insidieux que le rideau de fer plus primitif qui se dressait autour du Bloc de l’Est, et qui est toujours debout autour des dictatures arabes et non arabes. Votre rideau à vous est invisible, mais le plus effrayant est qu’il se manifeste par la soumission de vos gouvernements à une double occupation ; d’une part, l’occupation militaire, sécuritaire et économique états-unienne ; d’autre part, l’occupation sécuritaire et culturelle israélienne.

     

    C’est la vérité, Madame, quoi que nous fassions pour l’ignorer. Et la récente décision de l’Union européenne ne fait que confirmer la réalité de cette double occupation de vos pays, occupation dont nous souhaiterions que vous vous libériez un de ces jours. Nous savons que c’est difficile, car la plus tenace des occupations est celle qui se saisit des esprits au moyen d’un « terrorisme culturel » incessant exercé par vos différents médias presque totalement sous la domination des sionistes.

     

    Madame, nous vivons tous, vous comme nous, une période de changement social où la vraie confrontation est entre la liberté et l’esclavage. Mais si la liberté ne se fonde que sur une seule norme et sur une seule mesure, les critères de l’esclavage sont multiples.

     

    Veuillez m’excuser si j’ai été trop long, mais l’horreur du tsunami de mensonges exige que nous mettions quelques points sur les « i ». Soyez assurée que je suis convaincu de votre sincérité et de la noblesse de vos objectifs contrairement à ce que je pense de l’Union européenne que vous représentez.

     

    L’Europe, Madame, n’est pas dans une situation juridique et éthique qui lui permette de nous donner des leçons d’humanité, ni d’humanisme.

     

    Hassan Hamade  http://www.voltairenet.org

    Source As-Safir (Liban)

    [1] Liberté religieuse, chemin vers la paix. Message pour la célébration de la Journée mondiale de la Paix, Benoît XVI, 1er janvier 2011.

  • Les Veilleurs : une réponse « girardienne » à la violence

    René Girard est connu pour ses analyses sur le désir mimétique et la crise sacrificielle. Pour les résumer, lorsque l’indifférenciation gagne une société, alors tous peuvent désirer toutes choses, sans plus de règle ni d’interdit. Cela entraîne une crise d’une violence extrême qui ne trouve sa résolution que dans la désignation et le sacrifice d’une victime émissaire. Ce sacrifice institue une religion qui fixe de nouvelles règles, instaure de nouveau des différences sociales qui permettent, par la régulation, la paix sociale.

    Le christianisme a ceci de particulier qu’il dévoile le mécanisme de la victime émissaire en révélant, par la figure du Christ, que cette victime est en réalité innocente. Pour sortir du cycle de la violence, il ne reste plus alors qu’à renoncer à la violence, ce à quoi le christianisme nous invite.

    On voit assez facilement la montée de l’indifférenciation dans nos sociétés occidentales. Négation de l’altérité sexuelle par le mariage homosexuel, promotion de l’idéologie du gender et bientôt PMA pour tous en sont des signes assez évidents pour qui veut bien voir. De même, la libéralisation des expérimentations sur les embryons qui ramène l’humain au niveau du rat de laboratoire. Quant à la montée de la violence, elle est évidente pour tous. Soulignons seulement le détroussage de cadavres lors de l’accident ferroviaire de Brétigny-sur-Orge, symptomatique des violences anomiques.

    La gauche désigne comme boucs émissaires les opposants au mariage homosexuel. Globalement, les opposants sont considérés comme des obstacles à l’avènement d’une société radieuse. Si ces événements nous font réagir, ils ne nous étonnent pas tant ils ressemblent à d’autres dans notre histoire depuis 1789. En cela, la théorie girardienne de la répétition des cycles de violence semble plausible.

    Plus difficile à envisager est le renoncement à la violence. Non pas qu’il n’ait jamais eu lieu, mais il restait le fait d’individus. L’exemple de Jésus, s’il a valeur de révélation au sens fort et permet le dévoilement du mécanisme de la victime émissaire, ne l’a pas fait cesser pour autant. Pourtant, face à la répression de la police socialiste, quand tous s’attendaient à une radicalisation violente de la Manif pour tous, la redoutant ou la souhaitant, ce sont des résistances non violentes qui sont nées et font tache d’huile. Les « Veilleurs » et les « Veilleurs debout » sont apparus, formes sans précédent de résistance radicalement non violente. Ce renoncement, qui demande une grande force, a ceci de remarquable qu’il rend mal à l’aise certains policiers chargés de la réprimer. Ou déclenche parfois chez certains une tendance contraire, mais ce comportement même suscite en retour un dégoût de la violence chez leurs collègues.

    On ne peut présager de la suite de ce phénomène tant il nous apparaît nouveau. Mais il rend imaginable le scénario de Girard, d’une sortie du cycle de la violence par la contagion et l’exemplarité chez les persécuteurs mêmes. Feu de paille ou prémices, l’avenir nous le dira.

    Pierre Van Ommeslaeghe dans Boulevard Voltaire

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