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anti-national - Page 956

  • Espagne : Privatisation du Soleil

    Le gouvernement met en place une série de mesures visant à dissuader les particuliers d’installer des panneaux solaires chez eux. Une alternative pourtant séduisante en cette période de crise.

    S’éclairer grâce à l’électricité produite par un panneau photovoltaïque personnel coûtera bientôt plus cher que se connecter au réseau traditionnel. C’est ce que révèle un projet de décret sur l’autoconsommation énergétique – autrement dit sur la production d’énergie par une entité pour elle-même – rendu public par le gouvernement espagnol le 18 juillet dernier.

    Ce décret met en avant une série de mesures visant à décourager les particuliers et les entreprises de produire leur propre électricité grâce à l’installation de panneaux photovoltaïques ou de mini-éoliennes. Le gouvernement annonce, entre autres, la mise en place d’un “péage” pour les propriétaires de ce type d’installation. Un péage particulièrement dissuasif puisqu’il augmentera la note d’électricité de 27% par rapport à une connexion classique au réseau.

    Cette mesure ayant, par ailleurs, un effet rétroactif, les 50.000 familles qui ont déjà investi dans un tel équipement auront douze mois pour s’enregistrer auprès du Ministère de l’Industrie et s’acquitter de la taxe. Pour ces gens-là, les rêves d’indépendance énergétique s’écroulent mais le remboursement des emprunts reste.

    Pression des fournisseurs d’énergie

    La crainte des grandes entreprises de distribution d’électricité de voir leurs revenus chuter aura donc poussé le Partido Popular (le droite conservatrice au pouvoir) à instaurer des mesures afin de freiner l’expansion de l’autoconsommation. En effet, même si les producteurs particuliers n’avaient pas la possibilité de vendre ou de stocker leur surplus d’électricité comme cela se fait dans d’autres pays (on appelle cela l’autoconsommation instantanée).

    Même si les aides au photovoltaïque ont été supprimées depuis longtemps, l’autoconsommation remportait un certain succès. Grâce au développement technologique, le prix d’une installation a baissé de 80% au cours des cinq dernières années alors que, parallèlement, le prix de l’électricité n’a cessé d’augmenter. Avec la crise, les énergies vertes devenaient une alternative encore plus intéressante.

    Du côté du Ministère de l’Industrie, on justifie le décret en rappelant que, si certains citoyens consomment moins d’électricité publique, les coûts d’entretien du réseau, eux, ne diminuent pas et qu’il est normal de compenser le manque à gagner des fournisseurs d’énergie. C’est d’ailleurs en concertation avec ces derniers que le montant du péage a été décidé.

    30 millions d’euros d’amende

    Selon les calculs de l’Association pour l’épargne et l’efficacité énergétique, il faudra désormais 17 ans pour amortir une installation contre 5,7 ans avant la réforme. Le secteur du photovoltaïque s’inquiète également pour son avenir, lui qui emploie aujourd’hui 7.000 travailleurs alors qu’il en employait 40.000 en 2008. D’autres secteurs aussi se plaignent, comme ceux de l’hôtellerie et de la viande qui économisaient entre 20% et 30% sur leur consommation d’électricité après s’être dotés de panneaux solaires et d’éoliennes pour faire fonctionner leurs chambres froides. Et puis il y a bien sûr l’impact environnemental, dénoncé par de nombreuses associations écologiques.

    Quant à la tentation de l’illégalité, elle pourrait s’avérer fatale puisque les propriétaires d’installations pirates risquent une amende allant de 6 à 30 millions d’euros! Les inspecteurs du ministère auront d’ailleurs l’autorisation d’entrer chez les gens sans ordonnance judiciaire pour vérifier si leur connexion est légale ou illégale.

    Espagne en Crise  http://fortune.fdesouche.com

  • La nouvelle confrontation militaire Ouest-Est

    Barack Obama dénonce l’arrogance de Vladimir Poutine et ses relents de Guerre froide, mais ne serait-ce pas plutôt aux Russes de dénoncer le comportement militaire agressif des États-uniens ? Manlio Dinucci revient sur l’encerclement de la Russie par l’Otan.

    Depuis que Poutine est revenu à la présidence, la « rhétorique anti-américaine » s’est renforcée de la part de la Russie, en se servant de « vieux stéréotypes de la Guerre froide » : c’est ce qu’a déclaré le président Obama après avoir annulé la rencontre prévue pour septembre. La goutte qui a fait déborder le vase a été l’asile concédé par la Russie à Edward Snowden, coupable d’avoir mis en lumière les preuves que les services secrets étasuniens espionnent tout et tout le monde.

     

    Mais il y a bien autre chose. Moscou s’oppose au « bouclier anti-missile », qui permettrait aux USA de lancer une first strike (première frappe) nucléaire en sachant qu’ils peuvent neutraliser la rétorsion. Moscou est opposée à l’ultérieure expansion de l’Otan à l’est et au plan USA/Otan d’anéantissement de la Syrie et de l’Iran dans le cadre d’une stratégie qui cible la région Asie/Pacifique.

     

    Tout ceci est perçu à Moscou comme une tentative d’acquérir un net avantage stratégique sur la Russie (et, en outre, sur la Chine). Ne s’agit-il que de « vieux stéréotypes de la Guerre froide » ?

     

    On ne dirait pas, vu le programme annoncé par l’Otan le 8 août. Il prévoit « des manœuvres militaires plus ambitieuses et fréquentes » surtout dans les régions adossées à la Russie. Du 25 août au 5 septembre des chasseurs-bombardiers de l’Otan (y compris italiens et français), à double capacité conventionnelle et nucléaire, participeront en Norvège à la manœuvre « Brilliant Arrow » [1] du Commandement aérien allié, à la tête duquel vient d’être nommé le général Frank Gorenc, qui commande aussi les Forces aériennes US en Europe. Puis aura lieu en novembre la manœuvre aérienne « Steadfast Jazz », qui verra le déploiement de chasseurs-bombardiers de l’Otan en Pologne, Lituanie et Lettonie, à la frontière russe. En septembre-octobre des navires de guerre de l’Otan participeront à la grande manœuvre « Brilliant Mariner » en mer du Nord et en mer Baltique. Est aussi prévu l’envoi d’autres navires de guerre de l’Otan en mer Noire, où s’est déroulée en juillet la manœuvre « Sea Breeze 2013 » à laquelle ont participé les marines de dix pays [2] (Italie comprise) (la France y était présente au titre d’observateur avec le Qatar, les Émirats arabes unis, et la Libye, NdT) aux ordres du Commandant des Forces navales US en Europe, qui commande en même temps la Force conjointe alliée à Naples.

     

    Les USA et les alliés membres de l’Otan sont donc en train d’accroître la pression militaire sur la Russie, laquelle, évidemment, ne se limite pas à ce qu’Obama appelle une « rhétorique anti-américaine ». Après que les USA ont décidé d’installer un « bouclier » de missiles même sur l’île de Guam dans le Pacifique occidental, le Commandement des forces stratégiques russes a annoncé être en train de construire un nouveau missile de 100 tonnes « en mesure de dépasser n’importe quel système de défense de missiles ». D’ici la fin de cette année le Commandement effectuera 16 lancements expérimentaux de missiles balistiques intercontinentaux de divers types. Et le premier sous-marin nucléaire de la nouvelle classe Borey est déjà en navigation : long de 170 mètres, capable de descendre à 450 mètres de profondeur, armé de 16 missiles Bulava d’un rayon de 9 000 kms et 10 têtes nucléaires multiples indépendantes, pouvant manœuvrer pour éviter les missiles intercepteurs. Le nouveau sous-marin fait partie des huit que la marine russe recevra d’ici 2020 (pour remplacer les précédents), avec 16 sous-marins multi-rôle et 54 unités de superficie.

     

    Là-dessus et pas seulement, les médias européens, en particulier les médias italiens champions de désinformation (compétition serrée avec les Français, NdT), pratiquement se taisent. Ainsi la très grande majorité des gens a-t-elle l’impression que la guerre ne menace que des régions « turbulentes », comme le Proche-Orient et l’Afrique du Nord, sans s’apercevoir que la « pacifique » Europe est en train, à nouveau, de devenir, dans le sillon des États-Unis, la première ligne d’une confrontation militaire non moins dangereuse que celle de la Guerre froide.

     

     

    Traduction : Marie-Ange Patrizio

    Source Il Manifesto (Italie)

    Notes 

    [1] Site officiel de Brillant Arrow 2013.

    [2] Azerbaïdjan, Bulgarie, Canada, Géorgie, Allemagne, Italie, Roumanie, Turquie, Ukraine et États-Unis.

  • Mardi 20 août : action du Printemps français à Paris

    Vous êtes disponible demain ? Alors venez nombreux avec une fleur à la main (et un masque blanc) devant le 8-10 avenue Ledru Rollin à 14h pile.

    La mairie de Paris a lancé un appel d'offre pour initier une expérimentation dans les crèches municipales autour des "stéréotype sexués" : l'idée est bien entendu d'installer l'idéologie du genre auprès des tous petits, de leurs parents et du personnel de la petite enfance.

    Le printemps français dénonce cet appel d'offre scandaleux :

    Nous avons produit pour cela une "recommandation" avec un document que nous ferons également connaître aux médias. Nous l'offrons gratuitement à la Mairie de Paris et feront ainsi économiser aux contribuables parisiens le budget prévu par Delanoë pour financer cette expérimentation. Le rendu des copies est demandé aux agences le mardi 20 août soit demain. Nous voulons être nombreux pour déposer notre document. Le RDV est fixé à 14h Direction des familles et de la petite enfance Sous-direction des ressources Mission marchés et affaires juridiques Bureau 1, RDC 8-10 avenue Ledru-Rollin > 75570 Paris cedex 12"

    http://www.lesalonbeige.blogs.com/

  • Désinformation sur l'Egypte : il s'agit d'une lutte contre le terrorisme

    De Marc Fromager, directeur de l'AED :

    "Encore une fois, la couverture médiatique des événements au Moyen-Orient semble totalement décalée par rapport à la réalité du terrain. Comme le précise le Patriarche des Coptes catholiques, il ne s'agit pas en Égypte d'une "lutte politique entre factions rivales mais d'une lutte de tous les Égyptiens contre le terrorisme".

    Sont toujours opposés en Occident l'armée égyptienne et les Frères musulmans, mais aucune mention n'est faite du peuple égyptien. Or, ce dernier est massivement derrière l'armée et contre la mainmise des Frères musulmans sur le pays. Des milices civiles anti-Morsi ont même été spontanément créées auxquelles l'armée a demandé la dissolution.

    Il serait bon de rappeler que près de la moitié de la population égyptienne est descendue dans la rue à deux reprises, d'abord pour chasser Morsi et ensuite, le 26 juillet, pour donner les pleins pouvoirs à l'armée pour débarrasser le pays de ce "cancer".

    Ce qu'il faut bien comprendre, c'est qu'il ne s'agit pas ici de l'expression pacifique de nuances sur la compréhension de la démocratie mais d'une véritable lutte à mort que les Frères musulmans ont engagé avec le pays et qu'ils ne reculeront pas.

    Plutôt que de faire des grandes déclarations à l'armée égyptienne mais qui ne sont pas suivies d'effet et qui n'ont comme unique conséquence que celle d'encourager les Frères musulmans, l'Union européenne et les États-Unis feraient mieux de se concentrer sur la lutte anti-terroriste dont ils se prévalent en permanence et éviter toute ingérence visiblement contre-productive.

    Restent les chrétiens aujourd'hui particulièrement visés par les Frères musulmans et que l'Occident semble avoir complètement abandonnés.

    La France et l'Union européenne n'ont peut-être pas à leur apporter un soutien particulier mais pas non plus un mépris particulier comme nous pouvons l'observer aujourd'hui.

    Heureusement, des égyptiens musulmans ont également aidé à protéger des églises. Ces véritables artisans de paix devront le moment venu être honorés comme il se doit.

    Cette bataille d'Egypte dépasse enfin largement le cadre national et aura des répercussions sur toute la région et même au-delà. En attendant, c'est toute la population égyptienne qui est prise en otage. Écoutons-la, ce sera sans doute la meilleure manière de l'aider."

    http://www.lesalonbeige.blogs.com/

  • Police politique : l’appartement de Nicolas Bernard-Buss aurait été saccagé deux jours avant son arrestation

    Par la rédaction d’E&R avec la revue Faits & Documents

    Nicolas Bernard-Buss a été arrêté et emprisonné le 17 juin suite aux manifestations pacifiques contre le mariage des homosexuels. Cette affaire a mis en lumière les méthodes brutales et antidémocratiques du pouvoir socialiste, qui semble instrumentaliser la police pour ses basses besognes politiques.

    On se souvient que le directeur général de l’hebdomadaire Valeurs actuelles Yves de Kerdrel ainsi que son rédacteur en chef adjoint avaient déjà affirmé que la revue était placée sous surveillance et avait subi des attaques dans le cadre de son enquête sur Nicolas Bernard-Buss. Comme l’indique Le Figaro, l’entourage du ministre de l’Intérieur Manuel Valls avait évidemment jugé ces accusations « sans fondement ».

    Voici ce que l’on apprend par la plume d’Emmanuel Ratier à la lecture de Faits & Documents n°360 (15 juillet-1er septembre 2013) :

    « Il semble que le pouvoir socialiste dispose désormais de son propre réseau de barbouzes, sans nul doute interne à la police. Nicolas Bernard-Buss, condamné à quatre mois de prison dont deux fermes, pour rébellion et fourniture d’une identité fictive, et à 1 000 euros pour refus de prélèvement ADN, était surveillé depuis plusieurs semaines par ce réseau. Il était en effet l’un des principaux organisateurs des actions non-violentes anti-mariage homosexuel.

    Quarante-huit heures avant son arrestation le 17 juin, son appartement avait été “visité”, avec vol de son ordinateur crypté, de ses six téléphones portables et de divers documents. Il ne s’agissait pas de cambrioleurs ordinaires : aucun objet de valeur n’a été dérobé tandis que l’appartement a été quasiment mis à sac avec lit et sièges tailladés au cutter, plancher de bois arraché, etc. »

    Manuel Valls dispose-t-il d’une police politique ? Il semble en tout cas que le pouvoir ait décidé d’utiliser certains fonctionnaires pour des activités de répression contre ceux qui contestent l’idéologie dominante et ses réformes anticivilisationnelles.

    Rappelons tout de même que certains CRS et commissaires ont déjà exprimé leur mécontentement à l’égard de leur instrumentalisation.

    Une question pour Manuel Valls : jusqu’à quand les corps constitués supporteront-ils la manipulation dont ils sont l’objet ?

    http://www.egaliteetreconciliation.fr/Police-politique-l-appartement-de-Nicolas-Bernard-Buss-aurait-ete-saccage-deux-jours-avant-son-19627.html

    Retrouvez Emmanuel Ratier et la revue Faits & Documents sur Kontre Kulture :

  • CRISE DU CAUCASE - Une menace pour la stabilité internationale ? (arch 2008)

    Jean-Michel Vernochet, journaliste -indépendant, politologue, écrivain, expert en questions internationales, est intervenu dans le cadre des XXle Universités d'été du Front National. Il nous livre ici une brève synthèse de sa conférence. Ses propos sont ceux d'un esprit libre.
    Sarah Palin, bientôt peut-être vice-présidente des États-Unis derrière John Mc Cain, vient de proclamer : « La guerre contre la Russie pourrait constituer une option pour l'Otan ». Une telle annonce doit inspirer quelques réflexions.
    Les commentateurs autorisés repoussent l'idée d'une Guerre froide recommencée et font semblant de ne pas entendre les déclarations qui se multiplient à Washington, présentant la Russie comme un État voyou au même titre que la Corée du Nord, le Soudan ou l'Iran... Comme si de tels propos ne résultaient que de l'émotion due à la gravité de la crise - notamment humanitaire : plus d'un millier de victimes - qui a frappé la Géorgie le 8 août.
    Cette crise a été engendrée par une criminelle erreur d'appréciation du président géorgien Saakachvili, poussé volontairement à la faute par ses commanditaires américains, sans doute en vue de tester la capacité de réaction des forces russes face à une éventuelle offensive contre l'Iran qui prendrait au Nord la Géorgie comme point d'appui. Mais l'aventure a au final fort mal tourné.
    La Russie, jugée a priori trop faible pour soutenir les indépendantistes ossètes en cas d'intervention géorgienne et continuellement discréditée par les basses œuvres médiatiques, a pourtant démontré qu'elle pouvait agir et réagir sans délais alors même que M. Poutine, chef du gouvernement russe, assistait à Pékin à l'ouverture des jeux d'été. La rapidité et la détermination de la réponse russe ont marqué son retour en puissance sur la scène internationale.
    Le thermomètre de la tension internationale n'a depuis fait que monter, après que l'intervention de Saakachvili a créé l'irréparable. Dans le prolongement de la crise caucasienne, le président bolivien Moralès, puis son homologue vénézuélien Chavez étroitement liés avec Moscou, viennent de déclarer persona non grata les ambassadeurs américains et les ont renvoyés à Washington. Chavez menaçant en outre les É-U d'interrompre ses approvisionnements pétroliers - certes uniquement en cas de conflit -. Il crée ici les conditions d'un quasi casus belli... Car en jetant dans la balance les intérêts vitaux des É-U (à l'heure actuelle ce sont 1,5 million de barils vénézuéliens qui partent chaque jour vers les É-U soit 15% environ de ses importations), et même si l'on désamorce les propos de Chavez en parlant de rodomontades, celui-ci profère stricto sensu une menace insupportable pour la sécurité des É-U... Un défi équivalent à celui de l'Iran menaçant de fermer le détroit d'Ormuz en cas d'attaque américaine ou israélienne de ses installations nucléaires.
    Pourtant les É-U ne réagiront pas, au moins dans l'immédiat. Enlisés dans les affaires d'Irak et d'Afghanistan, économiquement déstabilisés par le krach bancaire de Lehman Brothers, engagés dans le dernier « quart d'heure » de l'élection présidentielle, ils doivent encaisser ces camouflets. Il est donc assuré que le sommet de l'Otan qui s'ouvre dans la capitale géorgienne Tblissi, ne peut qu'amorcer une décrue à la crise.
    Mais comme dans tout séisme majeur, nous devons maintenant nous attendre à des répliques qui nécessairement surviendront...
    Jean-Michel Vernochet Au Front septembre 2008
    http://vernochet.blogspot.com

  • Le lobby LGBT s'invente un problème en Russie

    Le ministre russe des Sports Vitaly Moutko a répondu à un journaliste étranger à propos de la désinformation répandue par les mouvements LGBT sur la Russie :

    "La loi en question n'empiète sur les intérêts des citoyens, y compris étrangers, que ce soient les sportifs, les organisateurs ou les supporteurs. Cela fait dix jours que vous êtes à Moscou, avez-vous des exemples de problèmes liés à cette loi? (…) Je pense que ce problème est inventé".

    M. Moutko a rappelé que la loi interdisant la propagande gay auprès des mineurs se conformait à la convention des Nations unies sur la protection des enfants.

    "Nous voulons juste protéger nos enfants, dont le psychique n'est pas encore formé, contre la propagande des drogues, de l'alcoolisme et des relations sexuelles non-traditionnelles. Cette loi ne vise personne, elle n'empiète ni sur la vie privée, ni sur les intérêts de qui que ce soit. Je n'ai qu'à répéter que les droits et les libertés de tous les invités et participants aux Jeux olympiques seront pleinement respectés".

    http://www.lesalonbeige.blogs.com/

  • Le chaos en Égypte: L’instrumentalisation du divin et l’Ordre impérial

     

    Le chaos en Égypte: L’instrumentalisation du divin et l’Ordre impérial
    «Addine LIllah oua el Outane lildjami’e» «La religion relève de Dieu et la Nation appartient à tous ses citoyens»
    Ça y est! Ce qui devait arriver arriva ! L’Egypte est à feu et à sang. Des centaines de victimes innocentes pour une cause qui est celle de l’accaparement du pouvoir soit par les «mécréants» représentés par l’armée et les libéraux soit par les Frères musulmans qui veulent gouverner au nom du divin. Les deux camps manipulés par un Occident qui a toujours deux fers au feu attend dans quel sens va pencher le balancier. C’est un fait et nous l’avons écrit, l’intervention de l’armée pour écarter le président Morsi le 3 juillet est un coup d’Etat qui ne veut pas dire son nom.
    Une dispersion qui est devenue un «bain de sang»
    Ce fut la guerre de tous contre tous! On lit: «Les gaz se dissipent. Un tout jeune homme apparaît, le visage en sang. Il tourne en rond, hébété. «Que t’est-il arrivé?» demandent les gens autour de lui. «Je ne sais pas, je ne sais pas qui m’a attaqué, je ne sais pas pourquoi…», il peut seulement répéter: «Regardez, regardez ce qui m’est arrivé.» A un moment, un homme dit: «C’est à cause des brutes de Morsi.» Le choix est fait. «Oui», répond simplement le jeune homme. «Je suis un bon citoyen et je veux apporter mon aide à l’armée ou à la police contre les Frères. (…) Et s’il le faut, on formera à nouveau des comités populaires.» (1)
    Deux des personnalités qui ont cautionné le coup de force, se récusent pour protéger leur arrière. D’abord, l’imam d’Al-Azhar, plus haute autorité de l’islam sunnite, s’est désolidarisé après avoir pourtant apporté sa caution lors du coup de force des militaires contre Mohamed Morsi le 3 juillet. Ensuite, Mohamed ElBaradei le nobélisé par l’Occident pour services rendus dans le fonctionnement de l’AIEA- a aussi annoncé sa démission du gouvernement. Cependant Le gouvernement et la presse quasi unanime accusaient les Frères musulmans d’être des ´´terroristes´´ ayant stocké des armes automatiques sur les deux places et se servant des femmes et des enfants comme ´´boucliers humains´´.
    Cette violence a eu l’imprimatur tacite de l’Empire !: N’est pas ce pas, en effet l’Empire qui a adoubé l’opération ? On se rappelle que le secrétaire d’Etat américain John Kerry avait déclaré jeudi 1er août que l’armée égyptienne était en train de «restaurer la démocratie» alors même qu’elle a renversé le président élu du pays, Mohamed Morsi, lors du coup d’Etat militaire du 3 juillet. «Des millions de gens demandaient à l’armée d’intervenir, ils avaient tous peur de sombrer dans le chaos, dans la violence.» Il a poursuivi, «Et l’armée n’a pas pris le pouvoir, d’après ce que nous comprenons jusque… jusqu’ici. Il y a un gouvernement civil. En fait, ils restauraient la démocratie.» (2)
    Mohamed Morsi est–il indemne de reproches ?
    Dans les pays évolués quand un président est élu pour un mandat, il ne vient à l’idée de personne de remettre en cause sa légitimité en le « déposant » avant la fin de son mandat. Pourquoi avoir interrompu un processus que chacun s’accorde à dire qu’il est difficile à faire aboutir dans les temps d’un coup de baguette magique ou comme dit on en pays arabe ; « khatem sidna Soulimane », « la bague de Saloman » censée produire des miracles contre le chômage, la chute du tourisme, le népotisme, et les mauvaises habitudes de l’ancien système. De plus il faut signaler que tout le monde «occidental» l’avait adoubé et même les potentats réactionnaires du Golfe qui l’ont aidé financièrement. Que s’est-il passé pour qu’il tombe en disgrâce? Pourtant, il a fait ce qu’on lui a demandé à l’extérieur vis-à-vis de l’extérieur, allant jusqu’à inonder les tunnels de Rafa pour asphyxier les Palestiniens de Ghaza, il a dénoncé Damas, coupé les relations diplomatiques, chassé l’ambassadeur. Montré chaque fois que demandé, son allégeance.
    A l’intérieur de l’Egypte il semble que cela soi tout à fait une autre affaire ! Morsi a été élu, disent ses détracteurs, dans des conditions douteuses et aurait, toujours, d’après ses détracteurs amené l’Egypte au chaos. Tarek Ezzat, un militant anti-Morsi nous explique dans un catalogue à la Prévert, comment Morsi n’a pas été élu démocratiquement.: «1-Fraude en masse, chrétiens et femmes menacées pour les dissuader de voter, assassinat d’opposants. Son parti et la confrérie islamique ont falsifié les listes électorales, C’est pour permettre à ces fraudeurs de voter partout que les élections ont été étalées sur plusieurs jours. 2- Une autre affaire de fraude concerne l’imprimerie nationale qui a émis plusieurs centaines de milliers de bulletins de vote qui ont été remis aux partisans de Morsi pour bourrer les urnes. 3-Les anti-Morsi et surtout les chrétiens ont été interdits de vote parfois sous la menace de brûler leurs maisons ou leurs commerces et de tuer leurs enfants. 4-La magistrature a refusé de superviser les bureaux de vote, parce que les «Frères musulmans» s’attroupaient en masse dans les bureaux de vote pour intimider les votants et les obliger à voter pour Morsi. (…) 5-Le jour où la Haute Cour constitutionnelle devait rendre sa décision sur la validité du vote sur la Constitution, des hordes payées par les islamistes ont assiégé le bâtiment de la cour et empêché les magistrats de se réunir.» (3)
    A charge encore, sous le règne des Frères musulmans majoritaires, les «députés» de l’Assemblée nationale ont proposé les textes de lois suivants: une loi supprimant l’âge minimal du mariage, pour permettre le mariage des filles mineures et même enfant. Une loi supprimant la scolarité obligatoire des enfants et la gratuité de l’enseignement primaire. Depuis que Morsi a été «élu», les chrétiens étaient accusés d’être des «croisés» ennemis de l’Égypte et de l’Islam, En plus des chrétiens, il y a eu en mai 2013 un véritable pogrom où les islamistes ont assassiné d’autres musulmans chiites qui priaient. Morsi et sa mafia ont délibérément laissé des jihadistes de Aqmi et de Hamas investir le Sinaï, pour servir de force de soutien, Morsi a nommé comme gouverneur de la région touristique de Louxor un membre d’une association terroriste qui avait assassiné 75 touristes devant le temple de Hatshepsout ».(3)
    C'est pour toute ces raisons que la coupe est pleine vue du côté de ses détracteurs, Tarek Ezzat, conclut : « Le peuple, qui est la source de la légitimité démocratique n’a pas accepté de vivre 3 ans de plus sous ce régime criminel pour respecter une échéance électorale qui serait évidemment truquée et falsifiée comme la précédente.» (3)
    Il y a peut être aussi, une autre cause : Il est indéniable, en effet que l’armée que l’on dit populaire est un segment important aussi de l’économie du pays (20 à 30 %du PIB) ce qui veut dire que le président Morsi voulait remettre en cause cela ?.
    Que peut encore faire l’armée ?
    Les jours et les mois qui viennent seront difficiles car chacun a bien conscience qu’une grande fracture a eu lieu entre les pro et les anti-morsi qui ont aidé l’armée dans le massacre des Frères musulmans. Les vengeances seront terribles et on s’oriente, à Dieu ne plaise vers un scénario à l’algérienne que nous avons connu et que nous ne souhaitons pas à notre pire ennemie, tant ce fut une guerre de tous contre tous, devant l’indifférence de la communauté internationale, nous qui nous égosillons dans le désert à tenter de convaincre de la nuisance de ce mal, jusqu’à ce que par miracle, on s’aperçoive 200.000 morts plus tard , que l’Algérie avait raison dans son combat
    Le chaos égyptien va favoriser les ´´jusqu’au-boutistes´´ des deux bords et donc, violence et coup d’Etat. On peut légitimement penser que ce coup d’Etat a ouvert la boîte de pandore en Egypte. En décrétant l’état d’urgence on revient au régime de Hosni Moubarak, qui autorise les forces de sécurité: d’arrêter et fouiller sans restriction les personnes présentant une menace; pour garder en détention des suspects sans mandat et pendant des années; de surveiller les communications et les médias; d’interdire le port d’arme. Cette loi a permis à Moubarak de détenir environ 17.000 prisonniers politiques sans jugement, selon l’ONG Amnesty International. L’armée ne lâchera pas, elle s’est trop engagée ! Seule une communauté internationale mobilisée sérieusement pourra mettre fin à cette fitna (Chaos)
    Que vont faire les Frères musulmans ?
    De leur côté les Frères Musulmans savent que la cause est perdue, mais il semble que pour le moment les jusqu’aux boutistes tiennent les rênes du mouvement, envoyant à l’abattoir des dizaines de jeunes chaque jour, . Pourtant le mouvement des Frères Musulmans a dû sa longévité à sa souplesse voire, sa faculté de faire le dos rond dans des situations difficiles. Ce sont les compromis qui lui ont permit de durer. Il faut se souvenir, en effet, que le mouvement des Frères musulmans existe depuis plusieurs décennies et qu’ils ont toujours pu rebondir malgré des périodes difficiles. Il se présente comme l’allié objectif de l’Empire. De plus, leur faculté d’endoctrinement a fait que ce sont les faibles qui trinquent. Ces 500 morts, pour la plupart jeunes – comme la fille du leader Al Beltagui- sont-ils morts pour aller au paradis ou pour avoir une vie meilleure ici-bas?
    «Pour Ali Hakimi, deux grandes lignes d’hypothèses se dégagent autour de l’attitude que les Frères égyptiens sont en train de camper pour récupérer le fauteuil de leur président élu Mohamed Morsi. La première reposerait sur leur pleine conscience du rapport de force qui prévaut et qu’ils ne devraient pas ignorer. Puisqu’il est évident qu’ils ont en face d’eux l’écrasante majorité du peuple égyptien et tous les moyens de la violence d’Etat. Cette conscience de leur faiblesse et de leur isolement politique aurait pour preuve le recours aux femmes et aux enfants dans les rassemblements. De ce point de vue, la perspective d’un apaisement négocié du conflit n’est pas de mise. L’issue violente devient plus qu’inévitable. Céder se transformerait donc en reconnaissance, non seulement d’une défaite contre les ennemis de l’Islam, mais de l’impossibilité consommée de la réalisation d’un «Etat islamique», présenté comme alternative à «l’Etat laïque» en vigueur.» (4)
    Il faut croire qu’ils n’ont pas opté pour la sagesse, qui aurait fait qu’ils se retirent de la rue, au contraire, par leur envahissement ils ont braqué les autres Egyptiens contre eux. La preuve ce fut aussi un carnage le lendemain Vendredi de la colère plus de soixante dix morts.
    «Les habitants du quartier de Rabaa Al-Adawiya, lit-on dans une contribution du Courrier international, ont déjà exprimé leur colère et leur frustration à se voir occupés par les partisans du président déchu: les dirigeants de la confrérie, en particulier son guide suprême Mohamed Badie et Mohamed Al-Beltagui pourraient choisir de mettre en danger leur organisation et l’Egypte, en les jetant dans une spirale de violence et d’instabilité. Les Frères musulmans n’ont visiblement pas tiré les leçons de leur confrontation avec Nasser dans les années 1950: (…) La seconde option passerait par une médiation entre l’armée et la direction des Frères musulmans. La colère gronde au sein même de la confrérie, où certains dénoncent la gestion de la crise par le guide suprême: chaque fois qu’ils ont été puissants, ou se sont crus puissants, les Frères ont systématiquement eu recours à la force et à la violence. (…) A cela s’ajoute leur tendance à se considérer perdants dès lors qu’ils n’ont pas tout raflé – ce dont témoignent, par exemple, leurs efforts pour prendre la main sur toutes les commissions parlementaires après leur victoire aux élections de 2012. (…) Enfin, il faut signaler que le projet islamique, dans le Monde arabe, est pour l’heure presque terminé (…) Mais s’ils persistent dans leur volonté d’escalade guerrière pour ramener Morsi au pouvoir, ils risquent de s’affaiblir. Et pour des décennies.» (5)
    La déchéance du Monde arabe musulman est-elle dans les gênes ?
    A des degrès divers les élites religieuses ou politiques arabes sont responsables de l’anomie du Monde arabe qui a reparti pour un long Roukoud ( affaissement moral) après la Nahda initiée par l’Emir Abdelkader puis par des penseurs comme Djamel Eddine El Afghani, Mohamed Abdou voire Mohamed Iqbal. Où sont ils les héritiers de ces géants de la pensée ?
    Pour expliquer le poids réel actuel du Monde arabe musulman, il faut savoir que dans toutes les statistiques scientifiques, il est invisible. L’Egypte que l’on dit «le poids lourd» du Monde arabe est un nain technologique. Les islamistes et l’armée s’entre-tuent avec des armes vendues par l’Occident aux belligérants. D’après le rapport du PNUD sur le développement humain 2005 «Le retard dans le domaine des connaissances et de leur transmission entraîne l’absence de démocratie»: c’est le constat d’un groupe d’intellectuels de la région travaillant pour l’ONU. Le Monde arabe, avec quelque 280 millions d’habitants qui partagent une langue, une religion et une histoire communes, est un désert du savoir et de la création, selon un rapport d’un groupe d’intellectuels arabes. En raison d’un environnement culturel et politique rétif à la recherche, il publie de moins en moins de livres, lesquels sont de moins en moins lus et de plus en plus censurés. Il existe dans le monde, en moyenne 78,3 ordinateurs pour 1 000 personnes. Ce rapport n’est que de 18 pour 1 000 dans les 22 pays arabes. Et seuls 1,6% de leur population ont accès à Internet. Il y a plus d’internautes en Israël que dans le monde arabe. (6)
    De plus, le classement de Shanghai du jeudi 15 août 2013 des universités mondiales, confirme à nouveau la nullité scientifique du Monde dit arabe, et la suprématie des universités américaines, qui se taillent la part du lion, avec le tiercé gagnant composé de Harvard, Stanford et Berkeley. Le Massachusetts Institute of Technology (MIT) est quatrième, l’université britannique de Cambridge, cinquième.» (7) Les universités arabes ne sont visibles qu’après la cinq millième place! C’est dire si le retard est important voire impossible à rattrapper
    Retard du à la croyance au XXIe siècle ?
    Les Arabes sont –ils sous développés scientifiquement du fait qu’ils sont censés être des croyants et que c’est leur irrationnalité qui les empêchent d’être rationnels ? Est-ce dû à l’islam voire à un gène qui fait que les musulmans sont croyants? Sommes-nous programmés pour croire? «Avons-nous un interrupteur «divin» dans la tête? Un bout de cervelle, une disposition particulière des neurones- Le gène de Dieu?-qui permettrait de nous identifier comme croyant ou non? Les neuroscientifiques, notamment aux États-Unis, depuis les années 1980, travaillent en tout cas sur cette hypothèse. D’où le développement d’un champ original de la recherche: la neurothéologie.» (8)
    De plus, on dit que les athées seraient plus intelligents que les croyants? Des scientifiques de l’Université de Rochester, ont établi qu’ils sont en moyenne moins ´´intelligents´´ que les personnes athées; cette étude se fonde sur les capacités analytiques ou d’abstraction. C’est une étude à faire bondir les croyants de toutes obédiences.» (9)
    Démocratie ou califat ?
    En fait, ce n’est pas une question de croyance, les musulmans du fait de leurs dirigeants sans réelle légitimité ne sont pas libres. «En un mot comme en cent, rappelle Mohamed Bouhmidi, le Monde arabe ne s’appartient pas, et dans cet espace, l’Egypte encore moins. Dans ces conditions, il est difficile de parler de démocratie. Quand l’essentiel des décisions de souveraineté vous échappe, que vaut la souveraineté du peuple, postulat primordial de l’exercice de la démocratie qui traduirait en actes et en réalité cette souveraineté?(…)» (10)
    Pour René Naba, le califat est une utopie dans les conditions actuelles: «Un an de pouvoir a fracassé le rêve longtemps caressé d’un 4e Califat, qui aurait eu pour siège l’Egypte, le berceau des «Frères musulmans», devenue de par l’éviction brutale du premier président membre de la confrérie, la tombe de l’islamisme politique. Le Califat est une supercherie lorsque l’on songe à toutes les bases occidentales disséminées dans les monarchies arabes, faisant du Monde arabe la plus importante concentration militaire atlantiste hors des Etats-Unis. Dans un contexte de soumission à l’ordre hégémonique israélo-américain, le combat contre la présence militaire atlantiste paraît prioritaire à l’instauration d’un califat. Et le califat dans sa version moderne devrait prendre la forme d’une vaste confédération des pays de la Ligue arabe avec en additif l’Iran et la Turquie soit 500 millions de personnes, des réserves énergétiques bon marché, une main-d’oeuvre abondante. En un mot, un seuil critique à l’effet de peser sur les relations internationales. Faute d’un tel projet, en présence des bases de l’Otan, le projet de restauration du califat relève d’une supercherie et d’un trafic de religions». (11)
    «Le devenir de l’Islam écrit Burhan Ghalioun, dépendra des efforts conscients de compréhension, d’assimilation et de maîtrise que les musulmans déploient pour dominer leur temps et leur environnement. Rien n’est certes gagné d’avance, mais rien non plus n’est perdu. Il faut bien l’admettre, il n’est dans l’histoire aucune fatalité. Si le Texte reste actuel, c’est que les sociétés musulmanes n’en ont pas encore épuisé le sens, qu’il est encore capable de les inspirer et est ouvert à l’enrichissement.»(12) Amen !
    Professeur Chems Eddine Chitour (Ecole Polytechnique enp-edu.dz) http://www.voxnr.com/cc/etranger/EFZylVkZZpjwExZwtB.shtml
    Notes :
    1. Je ne sais pas qui m’a attaqué: Le Point. 14.08.2013
    2. http://www.mondialisation.ca/kerry-promeut-la-dictature-militaire-en-egypte/5345042
    3. http://afrique-asie.fr/menu/moyen-orient/5898-morsi-n-a-pas-ete-elu-de…
    4. http://www.reporters.dz/index.php? option =com_content&view=article&id=5145:des-lfreresr-des-logiques-daffrontements-et-repression-sanglante&catid=1:thema &Itemid=2
    5. http://www.courrierinternational.com/article/2013/07/30/ou-vont-les-freres-musulmans?page=2#page_2
    6.Le Monde arabe : Rapport du PNUD sur le Développement humain. 2005.
    7. Classement des universités www.arwu. org et www.shanghairanking.com.
    8. http://dafina.net/gazette/article/sommes-nous-programmés-pour-croire
    9. http://www.lepoint.fr/societe/les-athees-plus-intelligents-que-les-croyants-15-08-2013-1714384_23.php
    10. Mohamed Bouhamidi http://www.reporters.dz/index.php?option=com_content& view=article&id=5143:legypte-au-dela-des-perils&catid=1:thema&Itemid=2
    11. Le rêve fracassé du Califat http://www. renenaba.com/egypte-le-reve-fracasse-du-califat/
    12. Burhan Ghalioun Islam et politique.p.11 et 10, Edtions Casbah 1997
  • Identité, racisme et manipulations par Claude BOURRINET

     

    La mainmise désormais totale des partisans atlantistes d’un dominion américain sur l’Europe, depuis la fin du siècle dernier, a entraîné progressivement, jusqu’à « libérer » la parole totalement depuis la fameuse affaire des « caricatures de Mahomet » (dont les tribulations qu’avait connu Salman Rushdie étaient un coup d’essai en laissant pressentir quelle allait être la nouvelle ligne anti-musulmane), un recentrement idéologique et rhétorique, qui entraîne de graves conséquences. Le contexte géopolitique a évolué depuis la chute du mur de Berlin, déplaçant les lignes de force, et bouleversant les certitudes. Une fois le danger soviétique disparu, il fallait absolument un terrain conceptuel solide pour légitimer l’hégémonie américaine sur le monde occidental et dans ses zones d’influence.

    L’argument libéral, d’abord, sous sa forme politique (sa dimension économique était la même depuis l’émergence de l’idée même, réduite en substance au dogme du marché), même s’il avait souffert de nombreuses entorses, au nom de la lutte contre la subversion, aussi bien dans les pays qu’on appelait du « Tiers-Monde », qu’en Europe même (Espagne franquiste), a subi une singulière revitalisation. L’objectif était double. Il s’agissait d’abord de recycler les intellectuels dévoyés, les « compagnons de route » marxisants des « dictatures  prolétariennes », et, pour cela, en ce qui concerne la France, des entrepreneurs d’idées ont fait l’affaire, comme les « nouveaux philosophes, à la fin des années 70. Dans un second temps, il fallait désigner les ennemis, le nouvel « Empire du Mal », l’Union soviétique ayant fait faillite. À ce compte, toute dictature pouvait suffire, pourvu qu’elle soit ostensiblement entachée d’une revendication identitaire, et qu’elle s’oppose de ce fait à l’universalisme marchand. Car, outre l’obstacle idéologique que suppose un enracinement pris au sérieux, qui ne se satisfait pas des costumes folkloriques, il s’agit, pour un système en crise, de conquérir de nouveaux marchés, et d’empêcher un effondrement qui menace. Cela explique que toutes les guerres entreprises par l’O.T.A.N., menées depuis 1990, ont visé à détruire les États trop rivés à leur singularité (Irak, Serbie, Afghanistan, bientôt l’Iran etc.), ou à déstabiliser, notamment en Amérique latine, des nations aspirant à l’indépendance.

    La lutte sociale, la lutte des classes, le combat des « damnés de la terre », a été remplacé de ce fait par le « choc des civilisations ». Ce qui était une manière d’englober dans un même ensemble des êtres qui n’avaient rien en commun. Car quel est l’intérêt soude par exemple le prolétaire, le chômeur, à l’oligarque occidental censé partagé la même origine, en tout cas la même identité (réduite dans les faits à Coca-Cola et à la merde consumériste) ?

    Le piège est donc grossier. D’autant plus vulgaire qu’il se satisfait de grosses ficelles, de quoi pendre tous les naïfs. Quand Huntington, même lorsqu’il est caricatural, évoque encore des traits culturels positifs (bien que diamétralement opposés, chaque civilisation entretenant une vision du monde antithétique avec les autres), il n’en faut pas beaucoup pour que d’aucuns retombent dans des raccourcis racistes. Ainsi le conflit entre civilisations concurrentes à l’échelle mondiale, cette gigantomachie, devient-il une lutte à mort entre les races. Ce discours de plus en plus audible parcourt la Toile, singulièrement sur des sites « identitaires », qui, outre leur pinard et leur saucisson, en font un aliment de choix. On remarquera au passage que le bras séculier est d’une tolérance extraordinaire en regard de ce que l’on risque, par exemple, à critiquer vertement Israël et le sionisme. Edgar Morin en sait quelque chose.

    Bien sûr, la liberté d’expression est inattaquable, pour le meilleur et pour le pire, et c’est d’ailleurs pourquoi l’on a le droit de s’en prendre à ce qu’il y a de plus abject dans son propre « camp ».

    Une vidéo, celle d’un certain Rav Dinovisz, consacrée au destin tragique de la race blanche, a connu dernièrement un certain succès. En général, les commentaires sur la Toile sont d’un intérêt limité, mettant trop souvent en relief les insuffisances de leurs auteurs que leurs compétences. Mais l’on peut être sidéré par l’absence d’esprit critique, et la même tonalité qui marque ces interventions. Comme écrivait Simone Weil dans La pesanteur et la grâce : « Une même action est plus facile si le mobile est plus bas que s’il est élevé. Les mobiles bas enferment plus d’énergie que les mobiles élevés. » Et elle poursuivait : « Problème : comment transférer aux mobiles élevés l’énergie dévolue aux mobiles bas ? ».

    Malheureusement, on ne peut pas affirmer que cette question soit insoluble. On voit bien au demeurant quel est, chez les « identitaires », le calcul machiavélique sous-tendu pas la stigmatisation, au-delà d’un prétendu danger islamiste, d’une population musulmane qui n’a pas la chance d’avoir, dans son ensemble, la peau blanche. On espère, comme on dit dans le rugby, « transformer », en tirant des dividendes politiques (une alliance droite libérale/identitaires ?) d’un affrontement ethnique.

    Il n’est pas utile de commenter le tissu de mensonges déversés dans la vidéo susmentionnée. Le ton employé est condescendant, et apparemment le rabbin considère-t-il encore les Européens, et singulièrement les Français, comme des sots. Sans grande chance de se tromper, hélas ! Tous les poncifs sont là, avec cet art du retournement qui caractérise la rhétorique israélite, laquelle est capable de dire tout et son contraire. Qui a dévirilisé l’Europe ? Qui l’a culpabilisée ? Qui s’est servi du concept de victimisation pour la désarmer moralement ? Qui a instrumenté la Shoah pour bloquer toute tentative d’action enracinée ? Qui a invalidé tout recours au passé européen, considéré comme la source du Mal absolu ? Qui a jeté la suspicion sur la culture ancestrale, celle des Grecs, des Romains, accusée de prodiguer des armes conceptuelles pour accréditer les actes les plus monstrueux ? Qui a redonné vie aux slogans chrétiens les plus éculés, à ce pacifisme évangélique, au mieux stupide, au pire hypocrite (La paix, c’est la guerre !) ? Qui a pris la tête de la pseudo-révolution de mai 68, de tous les mouvements de « libération » visant à noyer la conscience dans un magma compassionnel ? Qui, en psychanalyse, dans les luttes visant à bouleverser les mœurs (féministes, homosexuels, etc.) a féminisé l’homme occidental ? Qui a porté triomphalement les idées des Lumières comme horizon d’un nouvel homme délivré de l’obscurantisme ancestral ? Qui a prôné l’universalisme, la fraternité planétaire, l’antiracisme dogmatique ?

    Et voilà maintenant que tous ces dogmes, ces courants, ne sont plus bonnes qu’à mettre à la déchetterie de l’Histoire ! Soit ! Mais le contraire d’un mensonge ne constitue pas forcément une vérité. La dénonciation de l’antiracisme militant, parce qu’il était hypocrite et servait d’alibi à une lutte de pouvoir, ne conduit pas inéluctablement à la revendication d’un racisme décomplexé. De la même façon que la féminisation de la société ne doit pas valoriser ce qui, chez le mâle, apparaît quelque fois comme l’expression de la stupidité même, l’intolérance, l’emploi de la force brute et l’autosuffisance n’étant pas ce qui est le plus ragoûtant chez sa version la plus brute de béton (hélas courante dans le camp « identitaire »).

    Faute de savoir à quoi l’on sert, qui l’on sert, et quoi servent ces réactions épidermiques, on se prépare à de douloureuses déconvenues. Qui ne voit à qui profiterait le crime, l’erreur, qui consiste à jeter une population contre une autre ? Que veut-on vraiment ? Des milliers de cadavres dans les rues, des camps, la valise ou le cercueil ? Il est clair que l’Amérique du Nord a tout intérêt à ce que l’Europe soit empêtrée dans des conflits internes, une guerre civile moralement douteuse, quitte à achever le travail en bombardant, comme cela s’est vu en Serbie. Il est évident que le déplacement des ressentiments sur le plan ethnique ou religieux contribue à occulter le vrai débat susceptible de fâcher les oligarques de l’hyper-classe atlantique, à savoir la question sociale. Il est évident que la focalisation sur le problème immigré en France et en Europe (qui existe, bien entendu) sert les intérêts des colons sionistes en Israël. Il est évident que le ravalement d’une identité à un substrat biologique, quand il n’est tout simplement qu’une erreur scientifique, ne sert pas la cause de l’Europe.

    On se trompe en effet d’époque. Les Juifs aussi commettent une erreur, qui pourrait être mortelle pour eux. Ils sont en effet restés à l’épisode sanglant de la Shoah, traumatisant pour eux, et on les comprend. La suite de leur histoire découle de ce sentiment tragique, et explique le caractère particulièrement agressif qu’a manifestée la prise de possession, au détriment du peuple palestinien, d’une terre qu’ils considérés comme la leur. Cependant, outre le caractère discutable d’une telle colonisation, ils ont emprunté aux Européens ce qu’ils avaient eu de pire, le nationalisme hystérique, et un ethnocentrisme virulent qui peut aller jusqu’au racisme. Le judaïsme en soi, qui survalorise le « peuple élu », n’a fait qu’envenimer les choses, en y portant une tonalité apocalyptique source de tous les dangers, surtout si l’on songe à la puissance nucléaire de l’État hébreux. La réaction des peuples musulmans environnants a été à la mesure de cette agression, à tel point qu’il est devenu presque impossible, hormis la guerre, de trouver une solution. Certes, on peut comprendre que l’on soit révolté par des attentats qui ont détruit des vies, notamment civiles. Mais, pour faire bonne mesure, il aurait fallu songer à celles des innocents qui ont succombé, ou meurent encore, à la suite de bombardements que l’on ne peut même plus considérer comme « aveugles ». De la même façon que la destruction des populations, dans le cadre des guerres totales initiées par notre ère démocratique (celle des Lumières), commises aussi bien en Allemagne, en France et ailleurs par les alliés pendant la Seconde Guerre mondiale, que par les Allemands sur Londres, ne peuvent être considérés comme ce que l’homme à imaginé de meilleurs. À ce titre, aussi bien Hitler que Churchill, que le gouvernement israélien, et, pour faire bonne mesure, que les terroristes islamistes, ont commis et commettent des crimes de guerre.

    Pour retrouver un air où l’on puisse enfin respirer, il faudrait s’interroger sur les temps nouveaux, où la guerre devient sinon impossible (ce qui ne signifie pas qu’un conflit nucléaire, détruisant toute vie sur la planète, reste « impossible » !), et toute nation obsolète. Le drame des Juifs est qu’ils ont voulu créer une nation dans ce temps-là ! Ils le font quand il est trop tard. Et même au XIXe siècle, n’était-ce déjà pas périlleux, si l’on a à l’esprit le devenir des empires coloniaux ? Les Temps Nouveaux sont ceux des grands ensembles continentaux. La question raciale est une duperie. La seule question qui vaille, c’est celle de la nature de l’État européen à venir, et des communautés qu’il encadrera. Pour le reste, toute rencontre fructueuse est possible entre civilisations, à condition qu’elles se fassent par le haut, c’est-à-dire par la contemplation sereine de l’Ordre divin du Monde.

    Claude Bourrinet http://www.europemaxima.com/?p=1359