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culture et histoire - Page 1259

  • Une revue quelque peu limitée par Georges FELTIN-TRACOL

    Le politiste Gaël Brustier a-t-il raison de définir le large mouvement de protestation contre le « mariage pour tous » comme la manifestation d’un « Mai 68 conservateur » (Éditions du Cerf, 2014) ? Quand on en observe attentivement les différentes composantes, on ne peut qu’être frappé par sa grande hétérogénéité. Si le groupe appelé Sens commun se fourvoie maintenant chez Les Républicains (l’ex-UMP) et que La Manif pour Tous se contente des seuls sujets sociétaux, d’où ce silence éloquent sur le travail dominical bientôt obligatoire et l’invasion migratoire en cours, Le Printemps français, longtemps en pointe contre le pouvoir en place, s’est volatilisé. Quant aux Veilleurs qui exprimaient leur désapprobation par l’immobilité et la déclamation face aux « forces du désordre » des passages entiers extraits des œuvres de Péguy et de Bernanos, ils ne soutiennent plus le siège devant quelques ministères. Ils misent dorénavant sur un périodique qui se veut d’écologie intégrale : la revue Limite.

    Lancée suite à la parution de l’essai de Gaultier Bès, Nos limites, puis de l’encyclique pontificale du « pape » conciliaire Bergoglio, Laudato Si’, cette nouvelle revue conteste l’ensemble des structures libérales-libertaires et progressistes. Issue de la rencontre entre la génération des Veilleurs et celle, plus ancienne, qui anima dans les années 1990 la revue souverainiste – royaliste Immédiatement, Limite se positionne sur le créneau chrétien bioconservateur. Par ce titre significatif, la rédaction juge que « notre écologie ne peut qu’être intégrale : indissolublement sociale et environnementale, éthique et politique » contre les ravages de la société technicienne (selon l’expression d’une de leurs références, le penseur protestant Jacques Ellul). Ainsi souhaite-t-elle concilier une « certaine décroissance matérielle » et « un renouveau spirituel radical ».Limite se veut par ailleurs non libérale. Non libérale et pas anti-libérale parce que certains de ses rédacteurs comme Eugènie Bastié publient de temps en temps dans Le Figaro où sévit le dénommé Ivan Rioufol qui se félicitait, le 26 avril 2013, que « les jeunes Européens se disent fidèles […] à la famille, au couple, à la propriété, mais ils soutiennent aussi l’initiative privée, le libre marché, la globalisation. Conservateurs et libéraux, ils sont une aubaine pour la France ». Bigre ! 

    Une revue ambiguë 

    Lecture achevée, un réel sentiment d’ambiguïté perdure. Outre les habituelles tentatives de disculper le christianisme et par-delà lui, le monothéisme, de ses lourdes responsabilités dans la crise écologique, un vrai flou politique persiste du fait de l’absence de maturité du bioconservatisme chrétien. Sur le site de la revue, revuelimite.fr, Falk Van Gaver met en ligne un vibrant « Redécouvrons la théologie de la libération » ! Attendons-nous qu’un article avance que le Che Guevara était un authentique éco-guerrier…

    Qualifié de « Michéa britannique », Phillip Blond se proclame « Red Tory » (conservateur rouge) qui « exclut à la fois le monopole du marché et celui de l’État ». Il conseilla David Cameron en 2010, celui-là même qui a fait adopter le mariage gay, réduit les aides fiscales aux familles nombreuses et restreint tous les jours un peu plus les libertés publiques sous couvert de lutter contre les islamistes. L’intéressant entretien avec cet héritier du distributionnisme de G.K. Chesterton et Hilaire Belloc s’inscrit dans la veine de deux autres contributions qui saluent la Commune de Paris de 1871 et en appelle à un christianisme social plus offensif. Limite aura-t-elle cependant l’audace de redécouvrir et d’actualiser les travaux des non-conformistes des années 1930, à part les figures obligées du « personnalisme gascon », Jacques Ellul et Bernard Charbonneau ? Il faut le souhaiter si la rédaction se donne l’ambition d’occuper et de tenir la ligne de crête des idées. 

    Bien plus grave constitue « Regards sur la condition des migrants », un article de Pierre Jova. La duplicité du bioconservatisme chrétien y est manifeste en suggérant une « tierce voie » à la fois hostile aux sans-frontiéristes et aux « idolâtres […] de la “ remigration ” ». Cette « tierce voie » impliquerait l’évangélisation des envahisseurs ! Une scandaleuse prise de position guère surprenante. Dans Marianne (du 23 au 29 octobre 2015), Jean-Claude Jaillette trace le portrait de Marion Maréchal – Le Pen qui correspond assez bien à ce bioconservatisme en formation. L’article cite un certain Benoît Sévilla, responsable des Veilleurs à Versailles : « Une nouvelle ligne de fracture apparaît. Ultra-conservateurs sur les questions de société et d’accord avec le FN, nous sommes en désaccord avec eux sur la question des migrants. » Que les Veilleursde la préfecture des Yvelines offrent donc leur loft à leurs chers clandestins ! Seraient-ils donc des No Border en puissance, croyants en plus ? 

    Un accueil criminel 

    Une fois encore, un mauvais esprit versaillais sur l’Hexagone. L’Église et le christianisme contemporain des années 2010 démontrent leur nocivité en prônant « la charité inconditionnelle envers les migrants ». Pierre Jova affirme tranquillement que « pour annoncer le Christ aux migrants, il faut être au clair avec notre propre identité. Une identité vivante, et non figée, tenue pour acquise. L’Europe est chrétienne parce qu’elle fut forgée par des gens qui croyaient en Dieu, et non dans les “ valeurs ” chrétiennes ». Pas exempt de contradictions, Pierre Jova propose le co-développement. Se détournerait-il de l’après-développement prescrit en son temps par l’économiste François Partant ? Avec « La décroissance rend-elle obsolète le clivage gauche – droite ? », mis en ligne le 16 septembre 2015, Kévin Victoire considère que seule « la revue Limite constitue un exemple (le seul ?) de tentative de dépassement des vieux clivages. Ici, pas de paganisme, ni d’ethno-différentialisme ». À tort, mais cohérent de la part de militants chrétiens qui œuvrent à la décadence européenne. 

    Le « Grand Remplacement » en cours est de nature démographique et ethnique. Il ne fait que se superposer à un autre Grand Remplacement, beaucoup plus ancien, réalisé il y a environ 2000 ans : lespiricide chrétien à l’encontre des paganismes euro-boréens dont la vision du monde était profondémentécologique et qui posait des distinctions entre leurs membres et leurs éventuels hôtes (hostis). La revueLimite n’a pas encore atteint ce limes fondamental. Dommage pour elle !

    Georges Feltin-Tracol 

    • Limite. Revue d’écologie intégrale, n° 1, septembre 2015, « Décroissez et multipliez-vous ! », 96 p., 12 €.

    http://www.europemaxima.com/

  • Il n'y a pas de République française sans nation française

    Extrait de l'entretien accordé à Présent par Jean-Marie Le Pen :

    O-JEAN-MARIE-LE-PEN-facebook"On nous parle sans cesse des principes de la République, mais il n'y a pas de République française sans nation française, cette grande oubliée de notre vocabulaire politique, de manière qui n'est pas innocente puisque tout est fait pour obtenir sa dissolution dans un ensemble européen multinational.

    A cet égard s'impose donc un réarmement moral total, ce qui sera évidemment difficile, car la société française traditionnelle avait été formatée par la religion catholique et surtout ses rites. Or, la rupture qui s'est manifestée depuis trente ans vient de celle du rituel. Mais, comme le diable porte pierre, le dynamisme de l'islam pourrait, par ricochet, provoquer un renouveau de notre foi ancestrale et de ses pratiques

    Qui aurait imaginé les foules innombrables drainées par la Manif pour tous contre la décomposition programmée de la famille et donc de la nation française."     

    Philippe Carhon

  • Attila Le Hun

  • Sortie de « Triangulation, repères pour des temps incertains » de Michel Drac.

    Triangulation
    Repères pour des temps incertains
    Michel Drac 
    Éditions Le retour aux sources.
    Commander le livre


    Il y aurait un roman fabuleux et interminable à écrire sur les enchaînements de causalité qui peuvent relier une réunion de travail au siège de la Banque Centrale Européenne, une rencontre au sommet entre dirigeants des grandes banques d’affaires londoniennes, une note d’analyse destinée aux plus hauts cadres de la CIA, l’assassinat d’un leader djihadiste en Syrie, un attentat meurtrier dans les rues de Paris, un échange de bons procédés entre services français et russes, la renégociation d’un contrat gazier entre deux pays d’Europe centrale et une seconde réunion de travail au siège de la BCE. Peut-être d’ailleurs, un jour, l’ouverture des archives nous permettra-t-elle d’écrire a posteriori de semblables histoires. En attendant, nous pouvons déjà en peindre la toile de fond.

    Cet exercice n’est pas tout à fait gratuit. Nous approchons manifestement d’un moment critique dans l’histoire de notre pays. Pour la première fois depuis longtemps, il devient envisageable qu’en France, un gouvernement de rupture arrive aux affaires, dans quelques années. 

    Dans ces conditions, nous devons changer de point de vue. Jusqu’ici, la littérature dissidente en France s’est bornée à critiquer le système existant. Mais critiquer n’est plus suffisant : de plus en plus, il faudra être capable de proposer quelque chose.

    Michel Drac.


    Le teaser 
     

    http://www.scriptoblog.com/index.php/archives/actualite-editeur/1787-sortie-de-triangulation-reperes-pour-des-temps-incertains-de-michel-drac

  • Regardez en avant-première le documentaire « Apocalypse : Staline. Le Possédé »

    Staline

    Cliquez sur l’image pour regarder le documentaire

    Les réalisateurs Daniel Costelle et Isabelle Clarke reviennent avec un documentaire en trois volets entièrement consacré à la vie de Staline. Cette série s’appuie sur des documents d’époque parfaitement restaurés et mis en couleurs, dans lesquels on découvre des séquences de la vie du dictateur de l’URSS jamais diffusées en Occident.

    Francetv info diffuse en avant-première, samedi 31 octobre et dimanche 1er novembre, le premier épisode de cette série : Apocalypse : Staline. Le Possédé. Ce premier volet, ainsi que les deux autres, L’Homme rouge et Le Maître du monde, seront diffusés mardi 3 novembre à partir de 20h55, sur France 2.
    Staline, « l’homme d’acier »

    En 1917, le Géorgien Joseph Djougachvili fait partie, avec Lénine, des bolcheviks qui s’emparent du pouvoir en Russie. La guerre civile déchire le pays. Les bolcheviks instaurent un régime de terreur. Djougachvili, remarqué et soutenu par Lénine, se rend indispensable, et devient Staline : « l’homme d’acier ».

    En partant de la lutte à mort contre Hitler, cette série documentaire raconte l’incroyable ascension de ce fils de cordonnier, jeune séminariste qui, à force d’intrigues et de crimes, va devenir un « possédé ».

    http://www.contre-info.com/regardez-en-avant-premiere-le-documentaire-apocalypse-staline-le-possede

  • Comment définir les Fascistes ?

    Comment donc les définir, ces fascistes ?

    Ils furent de droite et de gauche, sans être ni de droite, ni de gauche.

    Ils étaient pragmatiques ; non pas dans ce sens ignoble que ce terme a pris aujourd’hui, parce qu’utilisé improprement pour atténuer le manque de points de repères et de cohérence des politiciens de tout bord, mais plus précisément, dans le sens d’une prédominance de la pratique sur la théorie. Il est certainement exact de les définir comme des réactionnaires, parce qu’ils réagirent : contre les indignités et contre les injustices. Mais ils ne réagirent pas comme le font habituellement les réactionnaires, c’est-à-dire par automatisme, par opposition ou par imitation : ils le firent en prenant l’initiative. Il est par conséquent exact de les définir comme des interventionnistes, parce que, fidèles à l’esprit qui anima le volontariat de la Grande Guerre, ils dictèrent et mirent en œuvre les lignes d’action, intervinrent et même, dans de nombreux cas, devancèrent les initiatives des fébriles socialo-communistes et ouvrirent eux-mêmes les voies qu’ils suivirent.

    Et une fois au pouvoir, ils changèrent de fond en comble l’organisation sociale et économique de la Nation, ainsi que sa structure morale, en imposant l’éthique à un pays qui était alors saturé par l’hypocrisie des Savoie et de la papauté.
    De tout leur être, donc, ils furent révolutionnaires.
    Fascinés par l’impétuosité d’une modernité à façonner et à dominer, ils ne furent jamais rétrogrades, ne souffrirent pas de torticolis, tout au plus furent-ils tentés à maintes reprises par l’avant-gardisme, surtout par le futurisme.

    Enthousiastes et triomphants, ils regardaient vers le futur, vers un futur proche, qui aurait vu le réveil de la patrie, le renversement des barrières sociales iniques et aurait été caractérisé par le progrès social et moral, au nom de la dignité et de la justice.

    Une nouvelle Rome, réaliste, austère, guerrière, industrieuse et constructive. La charrue trace le sillon, l’épée le défend.

    Gabriele Adinolfi,

    Extrait de Pensées corsaires (2004)

    http://la-dissidence.org/2015/10/31/comment-definir-les-fascistes/

  • LIBERTÉS N°31 – LE CHRISTIANISME FACE AU RÈGNE DE L’ARGENT :

    Publish at Calaméo or browse the library.
  • Patries, un discours lucide sur la banlieue

    Figure atypique du cinéma hexagonal, Cheyenne Carron ne démérite en rien. Devant un Centre national du cinéma (CNC) qui, continuellement, lui refuse les subventions pour raisons politiques, la jeune réalisatrice parvient malgré tout à monter ses projets sans jamais rien concéder sur le fond. Il en fut ainsi avec L’Apôtre, dont l’intrigue relatait l’histoire d’un apostat musulman en passe de conversion au christianisme. Hélas, suite aux attentats de Charlie Hebdo, le film fut retiré de plusieurs cinémas, de crainte que celui-ci ne fût perçu comme une« provocation » auprès des musulmans de France. Et cela, au moment même où le film autobiographique d’Abd al Malik sur sa conversion à l’islam, Qu’Allah bénisse la France, était projeté un peu partout sur le territoire…

    Avec Patries, sorti ce mois-ci en DVD, Cheyenne Carron raconte les destins croisés de Sébastien, petit Blanc récemment installé en banlieue faisant l’expérience de la minorité ethnique, et de Pierre, son nouveau copain noir en pleine crise identitaire malgré une famille bien ancrée dans la culture française. Si le premier subit brimades et menaces, le second ressent en lui l’appel du Cameroun dans un besoin d’enracinement et de retour aux sources.

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  • Latin et grec : les savoirs atypiques qui font la différence en entreprise

    Bernard Gainnier est président de PwC France et Afrique francophone. Il explique que toute connaissance atypique, comme le latin et le grec par exemple, fait la différence avec les autres formations en développant des esprits plus originaux et indépendants, moins formatés, et représente un atout pour l'entreprise :

    "Je n'ai aucune qualité particulière pour intervenir dans ce débat qui déchaîne les passions - même quand c'est pour souligner que la raison a besoin de ces langues mortes! -, sauf peut-être pour attester, en tant qu'acteur économique et patron d'une société qui recrute chaque année en France des centaines de jeunes diplômés, de l'intérêt de ces disciplines, dites «marginales», pour le monde de l'entreprise. Parce qu'elles jouent un rôle, bien connu, dans la formation de l'esprit. Mais surtout parce que, transformation digitale et nouveaux modèles économiques aidant, les bouleversements considérables auxquels nous assistons aujourd'hui se traduisent par une mutation en profondeur des besoins en ressources humaines.[...]

    Mais la guerre des talents redonne aussi de l'intérêt à des disciplines et à des savoir-faire plus classiques. Tout simplement parce que ceux qui les possèdent ont une façon de raisonner, de communiquer, d'innover qui n'est pas identique aux autres. Et cela vaut pour tout un champ du savoir qui va de la linguistique à la sociologie, de l'histoire aux mathématiques pures et ainsi de suite.

    Nous sommes entrés de plain-pied dans l'économie de la connaissance et de l'innovation permanente. Cette dernière ne se réduit pas aux savoir-faire technologiques nouveaux et très pointus - aussi essentiels soient-ils. Nous avons besoin de compétences et d'origines diversifiées, de sensibilités multiples, d'hommes et de femmes qui ne pensent pas tous pareillement, selon les mêmes schémas intellectuels et les mêmes codes. C'est un facteur de création de valeur et c'est cela la vraie diversité à laquelle je crois.[...]

    Et le latin et le grec dans tout cela? Ils peuvent ne jouer aucun rôle direct, n'avoir aucune place effective dans l'entreprise, même si à titre très anecdotique on sait que les noms de marque raffolent du latin (Vivendi, Navigo, Vivarte, etc.). Ils n'en constituent pas moins l'un des très nombreux bagages «atypiques» qui peuvent aider ceux qui les possèdent à faire leur chemin dans l'entreprise.[...]

    Marie Bethanie

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html