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culture et histoire - Page 1662

  • Carrefour Royal

    L’Action française est, comme beaucoup de Français qui aiment leur patrie, atterrée par l’accélération, ces dernières années, de la dégradation de l’Etat. Elle conduit notre pays par cette errance chaotique, cette incohérence politique, vers un naufrage économique aux conséquences sociales dévastatrices.

    Tel un bateau ivre sans capitaine, notre pays plongé dans une tempête idéologique fantasmatique, balloté par les scandales, les abus de pouvoir, les agissements irresponsables des lobbies de toutes sortes, s’éloigne dangereusement des horizons du réel pour satisfaire les intérêts d’un empire lointain.

    Mais l’Action française n’a pas pour habitude de se lamenter. Nous savons que le redressement est possible, notre France millénaire en a vu d’autres dans son histoire.

    Ce carrefour royal a pour objet de rappeler les atouts de la nation face à l’oligarchie mondialiste et, en particulier, le rôle bénéfique d’un Etat qui assumerait ses réelles prérogatives régaliennes, ce qui suppose la capacité de durer et l’indépendance absolue face aux groupes de pression quels qu’ils soient. Pour relever le pays il faut donc redonner une réalité à l’Etat. Mais, cet Etat devra également garantir le développement social, économique et culturel des peuples placés sous sa protection. Ce point important constitue un thème de réflexion de notre mouvement : Comment permettre l’épanouissement de la diversité des identités qui, tout au long des siècles, ont participé à la construction de notre pays en retrouvant les comportements naturels, les gestes simples, la bienveillance spontanée, tout ce qui contribue au renforcement des solidarités nationales ?

    Les défis du XXIe siècle nécessitent, pour qu’ils soient relevés, une prise de conscience, nationale, des atouts de notre pays, lesquels sont en permanence combattus, érodés, stigmatisés par les cliques qui se succèdent au pouvoir depuis l’assassinat de celui qui fut l’incarnation permanente et historique de l’Etat : le roi de France.

    Des aventuriers cousus d’or au XVIIIe siècle, des affairistes « vertueux » se présentant comme « idéalistes », des salonards prétentieux parce qu’ils avaient lu les philosophes des Lumières ont cru pouvoir mettre en lieu et place du roi, de la famille royale, une simple représentation idéologique dont une prostituée désormais constitue à juste titre le modèle pictural. Ce fut d’une violence effroyable, mais on ne fait, pas dit on, d’omelette sans casser des œufs. Ce faisant, ces émules de Pandore ouvraient les portes à la grande finance qui organisa la révolution suivante, fille naturelle de la première, la révolution industrielle qui livrait le peuple sans défense aux prédateurs dont la seule morale était dictée par les cours des marchés.

    Ainsi naissait l’exploitation de l’Homme par l’Homme.

    L’Union Européenne aujourd’hui, l’antichambre du mondialisme, n’est que la poursuite logique de cette funeste révolution, acte violent s’il en est, destiné à mettre au pas du libéralisme anglo-saxon une nation indépendante et libre.

    On l’aura compris, la condition incontournable pour le salut de la France est la chute de la république, laquelle, occupée par les prébendes et les plans de carrière, se contente d’exécuter les ordres des oligarchies mondialistes. La radicalisation idéologique du Gouvernement, la répression policière et judiciaire, l’incohérence de nos politiques économiques, sociales, éducatives, de défense et de politique étrangère, ponctuée par des affaires aux parfums de scandale médiatique mettant durement à l’épreuve les nerfs du pays réel, sont autant de signes annonciateurs que les temps sont venus.

    Olivier Perceval, secrétaire général de l’Action française

    http://www.actionfrancaise.net/craf/?Carrefour-Royal

  • [Entretien] Oskar Freysinger à L’Action Française : " Sans frontières pas de diversité "

    Avec De la Frontière, ce n’est pas seulement un livre utile qu’Oskar Freysinger a publié, c’est aussi un beau livre. Homme politique et poète — ils sont rares aujourd’hui à être l’un et l’autre à la fois —, Oskar Freysinger poursuit un parcours original dont les bien-pensants ne retiennent que ce qui choque leur prêt-à-penser sans approfondir la démarche d’un homme qui est à la fois attaché de toutes ses fibres à ses racines helvétiques et reste ouvert sur l’universel.

    Nul paradoxe à cela, pour celui qui a compris que l’universel ne peut être visé, sinon atteint, que d’un lieu qui est le sien, sous peine de n’être qu’une abstraction vide de contenu réel et que remplit très vite l’idéologie, l’argent ou l’empire — la nature ayant horreur du vide. Comme Barrès, homme de la terre natale, comme lui également — on oublie trop souvent la part germanique de l’auteur des Déracinés — nourri à deux cultures qui sont également les siennes, Oskar Freysinger, conseiller national au Parlement suisse et conseiller d’Etat dans le canton du Valais — qu’il chante comme Barrès chantait la Moselle —, a su changer le regard de sa jeunesse ou plutôt comprendre que celui-ci exclut trop souvent des dimensions qui se complètent. Barrès est passé du culte du moi à l’amour d’une terre qui donne à ce moi toute sa dimension à travers les générations et permet la transition vers l’universel. Freysinger, lui, avoue : « Adolescent, je rêvais d’un monde sans frontières, d’espaces illimités, de liberté absolue », avant de comprendre, passé la trentaine, qu’il convient avant tout de se libérer de ses prisons intérieures, comme ne sait précisément pas le faire la panthère encagée de Rilke, « qui choisit de porter sa tombe au fond de son âme longtemps avant sa mort », alors que les frontières réelles sont avant tout protection et lieu de passage, condition d’accès à l’universel. Maurras ne disait pas autre chose : « Je suis de Martigues, je suis de Provence, je suis de France, je suis Romain, je suis humain ». « Faites tomber les frontières, écrit Oskar Freysinger, et vous détruirez l’inconnu à découvrir au-delà de celles-ci, vous rendrez impossible la recherche de l’autre dans sa spécificité, sa différence, vous sacrifierez la diversité. [...] Un monde dont on a effacé l’horizon ne permet plus de s’élever. » Et de juger lucidement un occident qui a nié ses racines : « On pourrait même dire que le slogan omniprésent “à bas les frontières !” qui est le leitmotiv de notre époque prend sa racine dans cette première et capitale abolition : celle de la transcendance. » L’amour lui-même, demande encore Oskar Freysinger, n’a-t-il pas besoin de frontières pour s’exprimer — celle des corps ?

    Nul mieux que lui ne pouvait dans ces conditions évoquer la Suisse et sa particularité, mais, par-delà sa spécificité, sa leçon vaut pour toute nation historique qui veut persévérer dans l’être, dans un même refus des empires, dans l’affirmation tranquille de soi, laquelle permet seule le dialogue avec autrui, et son accueil, qui n’est pas un droit.

    F. M.

    Oskar Freysinger, De la Frontière, Editions Xenia (Sion, Suisse), 80 pages, 2013.

    Oskar Freysinger à l’Action Française : «  Sans frontières, pas de diversité »

    L’ACTION FRANÇAISE - Un éloge des frontières à l’heure de la mondialisation, n’est-ce pas une provocation ?

    OSKAR FREYSINGER - Je ne pense pas. L’économie globalisée est en train de s’essouffler. On constate qu’un système sans garde-fous politiques, axé uniquement sur l’aspect économique, jette les plus faibles en pâture aux plus riches. Il ne faut pas abattre les frontières, mais les réinventer intelligemment.

    La frontière, dites-vous, n’est pas seulement barrière, elle est aussi protection : le « village mondial » ne serait-il qu’une imposture ? La frontière serait-elle la condition paradoxale de la diversité ? « La promiscuité que génère une proximité contrainte dégage une odeur de mort », écrivez-vous...

    Sans frontières, pas de diversité, en effet. Le village global est un miroir aux alouettes favorisant la fuite de l’homme devant lui-même en lui donnant une illusion d’omniprésence. [...]

    La suite dans L’AF 2878

    http://www.actionfrancaise.net/craf/?Entretien-Oskar-Freysinger-a-L

  • C’était un 17 janvier : l’apparition de ND de Pontmain

    Dans la nuit du 17 janvier 1871, la neige couvre ce village de Mayenne. Deux jeunes garçons, Eugène (12 ans) et Joseph Barbedette (10 ans), aident leur père à piler les ajoncs dans leur grange. Eugène sort de la grange pour « voir le temps ». C’est alors qu’il déclare avoir aperçu au-dessus de la maison d’en face une « belle dame » à la robe constellée d’étoiles, qui le regarde en souriant, les mains tendues.

    À ses cris, les villageois accourent et d’autres enfants déclarent voir la « belle dame ». Ils assurent qu’un ovale bleu avec quatre bougies éteintes est venu entourer la dame. L’abbé Guérin, curé du village, organise une veillée de prière autour des enfants.

    Pendant que l’assistance récite le chapelet et le Magnificat, les enfants disent qu’une banderole se déroule entre l’ovale et le toit de la maison, où s’inscrivent lettre après lettre le message de la « Dame » :
    « Mais priez mes enfants, Dieu vous exaucera en peu de temps. Mon Fils se laisse toucher ».

    Un dessin animé sur Pontmain existe en DVD. Cliquer sur l’image pour détails et commande.

    Alors que l’assistance prie, les enfants deviennent soudain tristes. Ils expliquent que le visage de la vierge est devenu triste aussi, et qu’une grande croix rouge portant Jésus sanglant est apparue devant elle. Au sommet de la croix, une pancarte blanche porte les mots « Jésus-Christ ». Les enfants expliquent que la dame prend dans ses mains le crucifix et le leur présente, tandis qu’une étoile allume une à une les quatre bougies jusqu’alors éteintes de l’ovale.

    À la suite de cela, et alors que le curé fait chanter le cantique Ave Maris Stella, les enfants décrivent le crucifix qui disparaît, la vierge qui reprend son attitude initiale, les bras tendus vers eux, une petite croix blanche surmontant chaque épaule, et la scène qui se recouvre peu d’un voile blanc avant de disparaître. « Tout est fini », disent-ils enfin.

    Les villageois rentrent alors chez eux. Quelques jours après, l’armistice est signé avec la Prusse et les habitants de Pontmain et des alentours y voient une grâce de l’apparition, d’autant plus que les Prussiens ne sont pas entrés à Laval. Les pèlerins affluent alors à Pontmain.

    http://www.contre-info.com/cetait-un-17-janvier-lapparition-de-pontmain#more-31039

  • Demain samedi 18 janvier réunion des Amis de Rivarol

    Réunion annuelle de l’Association des Amis de Rivarol
    Amis-Rivarol

  • Éducation nationale, le grand fiasco

    Les effets d’annonce du ministre de l’Éducation nationale sont le révélateur de l’échec dans la mission de transmission du savoir.

    Il est des vérités qui sont désagréables à entendre. Les effets d’annonce du ministre de l’Éducation nationale sont le révélateur officiel d’un constat affligeant : celui de l’échec d’un des principaux ministères dans sa mission régalienne de transmission du savoir.

    La réalité est incontestable et préoccupante : un enfant sur cinq en difficulté, une insécurité permanente, une ghettoïsation de nombreux établissements, un niveau général en chute libre…

    Fidèle à ses habitudes, la gauche pseudo-progressiste refuse de voir la vérité en face et n’évoque à aucun moment les raisons du malheureux bilan. Elles sont pourtant flagrantes et se résument en trois points essentiels, trois paramètres néfastes qui, combinés, mènent à l’évident fiasco.

    Le premier réside dans une approche pédagogique soixante-huitarde qui a voulu remettre en cause les méthodes qui avaient fait leurs preuves auparavant. Il fallait adoucir les rapports entre l’enseignant et l’élève, l’adulte et l’enfant, et sous des prétextes idéologiques d’un autre temps, transgresser les repères et les traditions. L’obéissance et la discipline étaient perçues alors comme des notions autoritaires qu’il fallait bannir pour faire naître l’homme nouveau, le citoyen éclairé du monde idéal. Vaste blague aux effets dévastateurs !

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  • Entretien avec Alain de Benoist: Gare à la logique hygiéniste imposée par l’État maternel thérapeutique !

     

    Entretien avec Alain de Benoist: Gare à la logique hygiéniste imposée par l’État maternel thérapeutique !
    Vous venez de publier aux Éditions Pierre-Guillaume de Roux « Les démons du bien« , essai dont la première partie se veut une critique radicale de la tyrannie des bons sentiments. A quoi attribuez-vous l’émergence de ce néo-cléricalisme ?
    À l’esprit du temps. Mais l’esprit du temps n’est jamais que la résultante d’une tendance de fond. À partir du XVIIIe siècle, la montée sociale de la classe bourgeoise a simultanément marginalisé les valeurs aristocratiques et les valeurs populaires, en les remplaçant par ce que Tocqueville appelait les passions « débilitantes » : utilitarisme, narcissisme et triomphe de l’esprit de calcul. La vogue de l’idéologie des droits de l’homme a, de son côté, permis à l’égoïsme de se draper dans un discours « humanitaire » dont la niaiserie est le trait dominant. L’accélération sociale et la montée de l’insignifiance ont fait le reste.
    L’un des traits caractéristiques de « l’empire du bien » est cet envahissement du champ politique par le lacrymal et le compassionnel qui fait qu’à la moindre catastrophe ayant une portée médiatique, les ministres se précipitent désormais pour exprimer leur « émotion ». C’est également révélateur de la submersion de la sphère publique par le privé. La vie politique bascule du côté d’une « société civile » appelée à participer à la « gouvernance » par des « demandes citoyennes » qui n’ont plus le moindre rapport avec l’exercice politique de la citoyenneté. Il est désormais beaucoup mieux vu (et aussi plus rentable) d’être une victime qu’un héros.
    Parallèlement, la marchandisation de la santé va de pair avec la médicalisation de l’existence, c’est-à-dire avec un hygiénisme dogmatique qui se traduit par une surveillance toujours plus grande des modes de vie. Elle prescrit socialement des conduites normalisées, cherchant ainsi à domestiquer toutes les façons d’être qui se dérobent aux impératifs de surveillance, de transparence et de rationalité. On assiste à l’instrumentalisation de la vie humaine au travers d’une logique hygiéniste imposée par l’État maternel thérapeutique.
    L’évolution du langage est également significative. On préfère parler désormais de « fractures sociales » – aussi accidentelles en somme que les fractures du tibia – que de véritables conflits sociaux. Il n’y a plus d’exploités, dont l’aliénation renvoie directement au système capitaliste, mais des « déshérités », des « exclus », des « défavorisés », des « plus démunis », tous également victimes de « handicaps » ou de « discriminations ». La notion de « lutte contre-toutes-les-discriminations » a d’ailleurs elle-même remplacé celle de « lutte contre les inégalités », qui évoquait encore la lutte des classes. Dans 1984, George Orwell expliquait très bien que le but de la « novlangue » est « de restreindre les limites de la pensée » : « À la fin, nous rendrons impossible le crime par la pensée, car il n’y aura plus de mots pour l’exprimer. » Le politiquement correct fonctionne comme la « novlangue » orwellienne. L’usage de mots détournés de leur sens, de termes dévoyés, de néologismes biaisés ressortit de la plus classique des techniques d’ahurissement. Pour désarmer la pensée critique, il faut sidérer les consciences et ahurir les esprits.
    Les médias ne cessent de dénoncer la menace de l’« ordre moral », tout en nous faisant en permanence la morale. Paradoxe ?
    C’est tout simplement qu’une morale en a remplacé une autre. L’ancienne morale prescrivait des règles individuelles de comportement : la société était censée se porter mieux si les individus qui la composaient agissaient bien. La nouvelle morale veut moraliser la société elle-même. L’ancienne morale disait aux gens ce qu’ils devaient faire, la nouvelle morale décrit ce que la société doit devenir. Ce ne sont plus les individus qui doivent se conduire de façon droite, mais la société qui doit être rendue plus « juste ». L’ancienne morale était ordonnée au bien, tandis que la nouvelle est ordonnée au juste. Alors même qu’elles prétendent rester « neutres » quant au choix des valeurs, c’est à cette nouvelle morale, fondée sur le devoir-être (le monde doit devenir autre chose que ce qu’il a été jusqu’ici), qu’adhèrent les sociétés modernes. Nietzsche aurait parlé de « moraline ».
    L’essentiel de votre livre porte sur la théorie du genre, dont tout le monde parle en ce moment. Vous avez été l’un des premiers intellectuels à en faire une critique argumentée. Une fois de plus, à quoi attribuer ce phénomène venu des USA ? Et d’abord, de quoi s’agit-il exactement ?
    La théorie du genre est une théorie qui prétend déconnecter radicalement l’identité sexuelle du sexe biologique. Le sexe, remplacé par le « genre » (gender), serait une pure construction sociale. Cette théorie repose sur un postulat de « neutralité » de l’appartenance sexuelle à la naissance : il suffirait d’élever un garçon comme une fille pour en faire une femme, ou d’élever une fille comme un garçon pour en faire un homme. Ceux qui sont d’un avis différent sont accusés de propager des « stéréotypes » (on oublie qu’un stéréotype n’est jamais qu’une vérité empirique abusivement généralisée). Cette théorie a pour effet de confondre les deux sexes et de rendre plus difficile à chacun d’eux d’assumer son identité.
    La théorie du genre est en fait insoutenable. Non seulement son postulat d’une « neutralité sexuelle » originelle ne correspond pas à la réalité, mais on constate que l’appartenance sexuée favorise dès la plus petite enfance, avant tout conditionnement, des comportements spécifiques à chaque sexe. Cela ne signifie pas que les constructions sociales ne jouent aucun rôle dans la définition de l’identité sexuelle, mais que ces constructions sociales se développent toujours à partir d’une base anatomique et physiologique. La théorie du genre confond par ailleurs le sexe biologique, le genre (masculin ou féminin), l’orientation sexuelle et ce qu’on pourrait appeler le sexe psychologique (le fait qu’un certain nombre de femmes ont des traits de caractère masculins, et un certain nombre d’hommes des traits de caractère féminins). Reposant sur l’idée qu’on peut se créer soi-même à partir de rien, elle relève en fin de compte d’un simple fantasme d’auto-engendrement. Il faut pourtant la prendre très au sérieux. Dans les années qui viennent, c’est en référence à elle que l’on va voir se multiplier à l’infini les accusations de « sexisme ».
  • "Plus c’est moche, mal joué, mal écrit, plus c’est de l’art !"

    10 ans après Amélie Poulain, Jean-Pierre Jeunet a sorti en octobre dernier un autre film mémorable L'Extravagant voyage du jeune et prodigieux T.S. Spivet. Il accorde à 20 minutes un entretien décapant sur le cinéma français dans lequel il revient sur les critiques injustes que lui a values Amélie Poulain :

    Affiche-Le-Fabuleux-Destin-d-Amelie-Poulain-2000-3"Je rentrais de deux ans à Los Angeles, et je me suis dit, c’est beau Paris, on se rend plus compte. Alors j’ai voulu le montrer en le faisant carte postale, petit drapeau à la Jacques Tati, accordéon… Après on me l’a reproché… Bah oui les gars, c’est fait exprès! Bien sûr que ce n’est pas réaliste, évidemment. De toute façon moi, le cinéma réaliste ne m’intéresse pas (…)

    Voilà. On m'a aussi dit de mes longs-métrages, comme Amélie, que c'était de la pub. Ca me dérange pas, c'est péjoratif dans la bouche de certains critiques mais c'est un compliment pour moi, parce qu'au niveau de la forme, je dis bien de la forme, souvent la pub est plus novatrice que le long-métrage français.

    21006006_20130913150332044_jpg-r_640_600-b_1_D6D6D6-f_jpg-q_x-xxyxxLe long-métrage français, c’est quand même à 90% l’apothéose de la laideur et ça ne dérange personne. J’appelle ça le syndrome de la Pyramide du Louvre et des chiottes Decaux. La pyramide du Louvre, en verre, ça ne peut pas être plus beau et ça avait fait tout un scandale. Les chiottes Decaux, c’était des horreurs, mais je n’ai jamais lu une critique négative. La laideur ne dérange personne et la beauté choque, et ça c’est très français.

    Moi je m’en suis toujours pris plein la gueule pour l’esthétisme, depuis Delicatessen, avec Caro ça nous faisait rigoler, Télérama écrivait qu’on avait le don de rendre laid tout ce qui est beau, c’est formidable quand même. Et aux Etats-Unis on disait le contraire. C’est encore la tradition de la nouvelle vague qui nous pourrit la vie, ça dure depuis soixante ans. Plus c’est moche, plus c’est mal monté, mal filmé, mal joué, mal sonorisé, mal écrit, plus c’est de l’art! Et dès que ça devient un peu léché, c’est suspect… enfin, chez une certaine presse."

    http://www.lesalonbeige.blogs.com/