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culture et histoire - Page 2011

  • Michel Drac : Enjeux géopolitiques pour l’avenir

    Michel Drac analyse les principales tendances géopolitiques pour les prochaines années : l’impasse politique de la zone Euro, la montée en puissance de la Chine et de la Russie, et le nécessaire redressement industriel des Etats-Unis. Il nous expose également les problématiques énergétiques à venir, et les solutions possibles pour s’en émanciper.

    http://fortune.fdesouche.com/

  • Ces présidents de la République qui ont ruiné la France

    PARIS (NOVOpress) – Philippe Valode vient de consacrer un volumineux ouvrage aux « 24 présidents de la République française », aux éditions de l’Archipel. Soit 150 ans dans les coulisses de la petite et de la grande Histoire républicaine. Un voyage dans le temps souvent guère reluisant. Avec Adolphe Thiers (1871-1873), traité par Gustave Flaubert de « croûtard abject » et vu comme un « gnome monstrueux » par Karl Marx. Les débuts du régime sont sanglants, Adolphe Thiers se chargeant de liquider la Commune de Paris en 1871. La politique politicienne pointe rapidement son nez avec son cortège de scandales : « toute la République est atteinte au travers de ses élites », écrit l’historien, lors du scandale de Panama en 1892 sous la présidence de Sadi Carnot. Et ça continue avec le scandale de la Compagnie des chemins de fer du Sud sous Félix Faure (1895-1899) ou Albert Lebrun (1932-1940) au moment de l’affaire de l’escroc Stavisky. Fric et magouilles culmineront sous François Mitterrand (1981-1995) et Jacques Chirac (1995-2007).

    La décadence de la République française, c’est aussi la montée du chômage, l’avènement de l’avortement industriel et de l’immigration de masse extra-européenne sous le septennat de Valéry Giscard d’Estaing (1974-1981). « Une fois de plus, la question est posée : peut-on gouverner contre un peuple ? », s’interroge Philippe Valode. Des politiques économiques folles qui saignent les Français. « Le déficit béant du commerce extérieur. La pression exercée sur les revenus touche toutes les catégories de Français », note déjà l’auteur pour l’année 1983. Plus loin, Philippe Valode rappelle qu’en 2011, « pour la première fois dans l’histoire économique du pays, le service de la dette (47 milliards) dépasse les deux budgets principaux, l’éducation et la Défense nationale ».

    Le livre se termine évidemment sur l’arrivée au pouvoir de François Hollande le 6 mai 2012. Le candidat du parti socialiste pourrait se révéler comme le président de la République le plus incompétent d’entre tous. On sourit alors en lisant ces lignes dans l’avant-propos de l’ouvrage : « Il semble intéressant d’essayer de dresser un portrait type de nos présidents. Tous ont eu un cursus politique exceptionnel avant d’arriver au pouvoir et se présentent donc comme des hommes d’intelligence et d’expérience ». Cherchez l’erreur…

    http://fr.novopress.info

  • Que faire ? disent-ils… – Par Dominique Venner

    Pour respirer un peu loin des miasmes ridicules de la petite politique, je vais parler d’un message que m’adresse un lecteur de La Nouvelle Revue d’Histoire. Un lecteur mécontent, je le précise. Il a 21 ans, des études scientifiques. Il vit en grande banlieue. Il a réagi à la lecture de notre dossier récent « Les droites radicales en Europe ». Il me reproche, dans mon éditorial, de ne pas répondre à la question du « Que faire ? ». Il relève mes distances à l’égard de l’action politique, note que je parle de « solution spirituelle », me disant en substance : « c’est bien beau, mais cela ne me dit pas comment réagir face à la décadence européenne ». Je ne vais trahir aucun secret en reproduisant ma réponse qui résume en profondeur ma façon de voir. Voici :

     

    « N’attendez pas de moi des recettes pour l’action. Attendez de moi que je dise ce qu’est la vocation de votre génération. Si vous éprouvez le désir d’une action politique, engagez-vous, mais en sachant que la politique a ses propres règles qui ne sont pas celles de l’éthique. Quelle que soit votre action et tout simplement votre existence, il est vital de cultiver en vous, chaque jour, comme une invocation inaugurale, ce qui doit devenir, par répétition, une foi indestructible. Une foi indestructible dans le devenir européen au-delà de la période présente.

    « Je songe souvent au désespoir de Symmaque, appelé « le dernier Romain », l’un de nos ancêtres spirituels. J’ai évoqué ce personnage bien connu dans Histoire et tradition des Européens (p. 39-41). Symmaque, grand aristocrate romain, vivait à la fin du IVe siècle, époque sinistre entre toutes. Il est mort en témoin désespéré de la fin de l’ancienne romanité. Il ignorait que l’esprit de la romanité, héritier lui-même de l’hellénisme, renaîtrait par la suite perpétuellement sous des formes nouvelles. Il ignorait que l’âme européenne, autrement dit l’esprit de l’Iliade, est éternel à l’échelle humaine (qui n’est pas celle de la physique astrale).

    « Nous qui connaissons l’histoire sur quelques milliers d’années et l’explorons avec le regard interrogateur qui pouvait être celui de Symmaque, nous savons ce qu’il ne savait pas. Nous savons qu’individuellement nous sommes mortels, mais que l’esprit de notre esprit est indestructible, comme celui de tous les grands peuples et de toutes les grandes civilisations. Pour les raisons que j’ai souvent expliquées (conséquences du Siècle de 1914), ce n’est pas seulement l’Europe de la puissance qui est en sommeil. C’est avant tout l’âme européenne qui est en dormition. Quand viendra le grand réveil ? Je l’ignore et certainement je ne le verrai pas. Mais de ce réveil je ne doute pas une seconde. L’esprit de l’Iliade est comme une rivière souterraine toujours renaissante et intarissable. Parce que cela est vrai, mais invisible, il faut se le répéter soir et matin. Et ce secret (l’éternité de l’esprit de l’Iliade), personne ne pourra jamais nous le voler. »

    Dominique Venner http://fr.novopress.info

    Source : le site internet de Dominique Venner.

  • Déclin français et « argentinisation » : et si l'on parlait de la responsabilité des institutions de la Ve République ! (arch 2003)

    À partir du livre de Nicolas Baverez, un débat s'est ouvert sur le déclin français. Notion à la fois discutable (la France reste compétitive sur les marchés extérieurs et forte dans les industries de puissance comme l'aéronautique, l'espace ou le nucléaire) et incontestable au vu de l'état de ses finances publiques. L'ampleur des déficits, l'absence de maîtrise des dépenses publiques, l'incapacité à réformer l'Etat font en effet de la France l'homme malade de l'Europe, voire un pays en voie d' « argentinisation ».

    Or l'explication par la « médiocrité » ou la « lâcheté » de la classe politique est un peu courte, car les hommes politiques sont choisis par les électeurs dans le cadre d'une sélection organisée par les institutions : c'est donc à l'analyse critique de celles-ci qu'il faut s'attacher. Élaborées dans le souci de remédier à l'instabilité des régimes parlementaires telle qu'elle ressortait des expériences des 3ème et 4ème Républiques et de la République de Weimar, les institutions de la Vème République furent construites en 1958/1962 autour de 3 piliers :
    L'élection au suffrage universel direct du président de la République pour rendre le chef de l'exécutif indépendant des parlementaires ;
    Le scrutin majoritaire pour dégager des majorités claires et monolithiques ;
    L'abaissement du Parlement ;

    Un demi-siècle plus tard les inconvénients d'un tel système sont patents.

    1 – Le chef de l'exécutif – et les candidats à cette fonction - sont certes relativement indépendants des parlementaires et des partis ; mais ils sont placés sous une tutelle infiniment plus sévère et moins démocratique : celle des journaux et des télévisions ; et ce sont ces organes qui décident de qui est « présidentiable » ou non. Bien entendu cela conduit les hommes politiques à se formater pour plaire aux médias, or ceux-ci, à la différence des parlementaires ne sont pas représentatifs des électeurs. Il y a là une différence majeure avec les systèmes britannique ou allemand où le chef de chaque camp est choisi par les siens selon des voies démocratiques.

    2 – Malgré l'éclatement de l'opinion - la montée du Front National d'un côté, de l'extrême gauche de l'autre ainsi que la progression de l'abstention - le système électoral dégage des larges majorités tantôt à dominante socialiste, tantôt à dominante RPR ou UMP mais ce sont des majorités parlementaires… très minoritaires dans l'opinion : il n'en va pas de même dans la quasi-totalité des autres pays européens où le système électoral proportionnel rend nécessaire des coalitions complexes ; avec un inconvénient bien sûr – des marchandages pas toujours clairs – mais aussi un fort avantage : des gouvernements bénéficiant d'une large assise dans l'opinion et où des forces concurrentes, sinon opposées, peuvent s'entendre pour effectuer les réformes nécessaires ; ce n'est donc pas un hasard si tous les autres pays européens ont pu engager des réformes de leurs systèmes de retraite plus tôt et plus profondément que la France.

    3 – L'abaissement du Parlement français où la minorité ne pèse pas et où la majorité soutient le gouvernement, l'a privé de sa fonction de contrôle et notamment de contrôle des dépenses. Résultat les politiques ministérielles ne sont plus surveillées par les élus mais par les représentants des syndicats des administrations adeptes du « toujours plus » d'où l'explosion des charges et des déficits.

    Il y a là aussi une différence majeure avec les autres grandes démocraties européennes mais aussi américaine : le Congrès des Etats-Unis jouant lui un rôle majeur dans le contrôle des dépenses publiques.

    Il est donc clair que le système institutionnel français est un élément explicatif du déclin. Or ce qui est paradoxal c'est que la mise en cause des institutions françaises est jugée « tabou » : les constitutionnalistes et les politologues restent en effet dans leur immense majorité attachés aux dogmes fondateurs des institutions de 1958 faites pour régler les problèmes des années 50, voire des années 30, et conçues à une époque où la pouvoir médiatique n'existait pas. « L' « argentinisation » de la France est donc la double conséquence de l'archaïsme et du conformisme.

    Jean-Yves Ménébrez http://www.polemia.com
    30/09/2003

  • L’erreur de Darwin sur l’adaptation d’espèces invasives

    Une équipe de chercheurs australiens s’est intéressée au devenir des espèces introduites dans un milieu par l’homme, afin de bien comprendre les succès de ces expériences dans un contexte écologiste marqué par le souci de la biodiversité (Tingley et al. The American Naturalist, 177, 382-388, (2011)). Mais cette étude menée sur les amphibiens répond aussi aux interrogations scientifiques des évolutionnistes, permettant de trancher entre deux hypothèses sur l’aptitude d’une espèce à s’intégrer dans un milieu. La première de ces hypothèses fut formulée par Darwin, génial savant, inventeur d’une théorie de l’évolution bien ficelée, mais aussi fin observateur ayant émis bien des hypothèses qui souvent, ont été confirmées par la suite. Sauf quelques unes dont cette thèse assez centrale sur les succès dans l’introduction d’une espèce par l’homme. Selon Darwin, une espèce aura quelques difficultés à se développer dans un milieu si celui-ci est occupé par une espèce concurrente très proche selon les critères taxinomiques. A l’inverse, une autre hypothèse énonce carrément le contraire. Une espèce introduite dans un milieu aura de bonnes chances de prospérer si elle co-existe avec une espèce très proche. Cette solution alternative est connue comme hypothèse pré-adaptative. Ainsi, une étroite parenté de traits physiques et physiologiques entre l’espèce nouvelle et son homologue autochtone permettra à l’envahisseur de trouver facilement sa place. Soulignons ce détail. Darwin a proposé son hypothèse en observant les végétaux qui, s’ils sont introduits dans un milieu où une espèce parente est présente, peinent à s’insérer et se disséminer, alors qu’un végétal n’ayant pas d’étroite parenté avec les espèces du biotope pourra trouver matière à se développer et prospérer. La raison invoquée étant facile à comprendre. Une espèce très différente ne sera pas en compétition vitale avec les espèces présentes et trouvera ainsi plus aisément les substances et autres conditions pour s’étendre et occuper sa place. Les quelques tests menés sur des cas d’implantation de végétaux ont fourni des résultats contrastés, preuve s’il en est qu’il est difficile de trancher en faveur de l’hypothèse axée sur la concurrence face à celle supposant la préadaptation, reconnue aussi comme plausible par Darwin.

    Bien évidemment, cette alternative risque bien de livrer des conclusions distinctes si l’on étudie des cas d’introduction d’espèces animales, celles-ci ayant d’autres degrés de liberté pour s’adapter, se déplaçant notamment. Peu d’études ont été réalisées, sauf sur une les poissons, mentionnée par ces chercheurs australiens qui livrent leurs conclusions après avoir étudié, aux quatre coins du monde, plus de 500 cas d’introduction d’amphibiens entre 1700 et nos jours. Les grenouilles et salamandres introduites dans des milieux déjà occupés par des congénères voient leur développement facilité car elles disposent d’une compatibilité forte avec le milieu. Ce constat serait le premier permettant d’invalider la thèse darwinienne sur les espèces invasives censées être contrariées en rencontrant des proches congénères. C’est donc la thèse de la préadaptation qui explique le devenir des espèces invasives qui, dotés des mécanismes vitaux adéquats, montrent une aisance à se déployer dans un milieu déjà occupé par des espèces dotées de mécanismes similaires.

    Cette expérience est d’une grande importance pour la théorie de l’évolution puisqu’elle permet de penser à un rôle limité de la sélection naturelle, comme le pensait le naturaliste Lucien Cuénot, oublié des livres d’histoire de la biologie, et pourtant auteur de propos très savants renversant en quelque sorte les hiérarchies causales héritées de Darwin et un peu trop facilement acceptées par la communauté des évolutionnistes. Selon Cuénot mais aussi Bateson, la sélection naturelle n’explique pas la genèse des propriétés vitales des espèces et c’est plutôt l’inverse, une espèce bien formatée et dotée en mécanismes vitaux sera plus apte à s’adapter (H.C.D. de Wit. Histoire du développement de la biologie, p. 274, 1993). C’est ce sillon que j’ai du reste suivi dans mon essai où j’explique qu’il faut penser la sélection naturelle et l’adaptation réussie à partir des propriétés vitales de l’espèce et non l’inverse. Le vivant doit expliquer l’évolution et la sélection et non pas l’inverse (Dugué, le sacre du vivant, ouvrage en quête d’éditeur)

    Ainsi, hormis l’intérêt pratique de ces résultats dans un contexte de politique de biodiversité, nous avons dans ces constats de précieux éléments pour réfléchir à cette équivoque pour ne pas dire cet impensé de la théorie de l’évolution. Quel est le rôle exact de la sélection naturelle ? Une expérience de pensée fut réalisée par Darwin pour envisager le sort d’une espèce lorsqu’elle est introduite dans un milieu. Si elle rencontre une espèce très proche, cette dernière sera dotée des mécanismes vitaux adéquats et efficaces, car acquis dans un milieu sélectif. D’où les chances réduites d’adaptations pour les « envahisseurs ». Or, Tingley et ses confrères ont constaté que ce n’est pas le cas en étudiant 500 cas concernant l’introduction d’amphibiens. Une préadaptation permet ainsi à une espèce de vivre avec succès dans un milieu où elle rencontre un proche compétiteur censé être « mieux sélectionné ». Ces résultats vont donc dans le sens d’un découplage entre la pression sélective et la « logique du vivant », rejoignant ainsi, avec des liens lointains mais avérés, le propos de Motoo Kimura sur le découplage entre fixation des allèles et pression sélective.

    On regrettera qu’il n’y ait pas plus d’études de ce type. L’imposante hégémonie de la génétique, adossée au mythe de l’ADN, a laissé en friche la biologie naturaliste qui, en se dotant d’un appareil conceptuel adéquat, aurait encore beaucoup de choses à découvrir en observant finement les espèces vivantes. Une piste de réflexion découle de ces observations sur l’introduction d’une espèce potentiellement concurrente pour les ressources naturelles dans un milieu. Si cette espèce peut se développer, c’est que sans doute, ses concurrents autochtones sont loin d’avoir proliféré au point d’épuiser les ressources en maximisant leur prolifération. Cela étant, le degré d’évolution d’une espèce peut certainement jouer et il n’est pas sûr que chez les insectes, on trouve ce souci inné et mystérieux (qui lèvera le mystère ?) de ne pas proliférer jusqu’aux limites de l’épuisement naturel. Vaste méditation sur une « sagesse innée » des espèces évoluées et sur cette folie de l’humain qui lui, a transgressé les « lois naturelles » pour un pari assez fou, celui de conquérir la planète, sans se mettre des bornes démographiques, quitte à épuiser les ressources naturelles. Mais bien avant la modernité et le néolithique, l’homo sapiens a peut-être déjà transgressé les lois naturelles en éliminant un compétiteur, l’homme de Neandertal, chose impensable pour une espèce animale. Cette remarque anthropologique effectuée, on ne peut que louer à nouveau l’intérêt de ces études menées sur des populations introduites dans un milieu. L’équivoque sur la sélection naturelle et l’adaptation mérite largement la réalisation de ces observations écologiques comme celle récemment publiée par Tingley. L’ouverture vers une nouvelle compréhension du vivant et des forces vitales se confirme. Evolution et dévolution sont sans doute présentes en filigrane dans le propos théorique surplombant ces observations. par Bernard Dugué    http://www.agoravox.fr

  • Mondialisation et guerre économique vues par Gustave Le Bon

    Les écrits de Gustave Le Bon, dans son livre Psychologie du socialisme, paru en 1898, il y a 111 ans, se révèlent d’une singulière actualité. Psychologie du socialisme, dans la version de sa 3e édition de 1902, est téléchargeable en format P.D.F. depuis le site de la B.N.F. : http://gallica2.bnf.fr.

    Gustave Le Bon
    Gustave Le Bon.

    Extraits des pages 200 à 207 de l’édition numérisée :

    « Le problème que nous allons aborder dans ce chapitre [...] nous montrera une fois de plus combien sont superficielles et irréalisables les solutions de bonheur universel proposées par les socialistes.

    Ce problème, [...] est celui de la lutte économique qui se dessine plus nettement chaque jour entre l’Orient et l’Occident. Le rapprochement des distances par la vapeur, et l’évolution de l’industrie, ont eu pour conséquence de mettre l’Orient à nos portes et de transformer ses habitants en concurrents de l’Occident. Ces concurrents, auxquels nous exportions jadis nos produits, se sont mis à les fabriquer dès qu’ils ont possédé nos machines. Et, au lieu de nous acheter, ils nous vendent maintenant. Ils y réussissent d’autant plus facilement qu’étant, par leurs habitudes séculaires, à peu près sans besoins, les prix de revient des objets fabriqués par eux sont très inférieurs à ceux des mêmes objets fabriqués en Europe. La plupart des ouvriers orientaux vivent avec moins de dix sous par jour, alors que l’ouvrier européen ne vit guère avec moins de quatre à cinq francs. Le prix du travail réglant toujours celui des marchandises, et la valeur de ces dernières sur un marché quelconque étant toujours déterminée par leur valeur sur le marché où elles peuvent être livrées au plus bas prix, il s’ensuit que nos fabricants européens voient toutes leurs industries menacées par des rivaux produisant les mêmes objets à des prix 10 fois moindres. L’Inde, le Japon, et bientôt la Chine, sont entrés dans la phase que nous prédisions jadis, et ils y progressent rapidement. Les produits étrangers affluent de plus en plus en Europe, et les produits fabriqués en sortent de moins en moins.

    Pendant longtemps la concurrence est restée localisée sur le terrain des produits agricoles, et, par ses conséquences, nous pouvons pressentir ce qui arrivera lorsqu’elle se sera étendue aux objets fabriqués.

    Les premiers résultats de la concurrence ont été, comme l’a fait remarquer monsieur Méline, à la Chambre des députés, de faire baisser de moitié en 20 ans la valeur des produits agricoles (…). Beaucoup d’économistes, et je suis du nombre, considèrent ces baisses comme avantageuses, puisque c’est en définitive le public, c’est-à-dire le plus grand nombre qui en profite. Mais il est facile de se placer à des points de vue où l’on puisse contester que de telles baisses soient avantageuses. Leur plus grave inconvénient est de mettre l’agriculture dans une situation précaire et d’obliger quelques pays à y renoncer, ce qui à certains moments pourraient avoir des conséquences graves.

    Cette hypothèse de contrées obligées de renoncer à l’agriculture n’a rien de chimérique puisqu’elle se réalise de plus en plus aujourd’hui pour l’Angleterre. Ayant à lutter à la fois contre les blés de l’Inde et contre ceux de l’Amérique, elle a renoncé progressivement à en cultiver, malgré la perfection des méthodes anglaises [...].

    Bornée d’abord aux matières premières et aux produits agricoles, la lutte entre l’Orient et l’Occident s’est étendue progressivement aux produits industriels. Dans les pays d’Extrême-Orient, l’Inde et le Japon par exemple, le salaire des ouvriers d’usine ne dépasse guère 10 sous (0 fr. 50) par jour, et leurs chefs n’en reçoivent pas beaucoup plus. Monsieur de Mandat-Grancey cite une usine, près de Calcutta, occupant plus de 1.500 ouvriers, et dont le sous-directeur indigène reçoit un traitement de moins de 20 frs. par mois. Avec des prix de revient aussi faibles, les exportations de l’Inde ont passé en dix ans de 712 millions à plus de 4 milliards. (…) Les Orientaux se sont mis à fabriquer successivement tous les produits européens, et toujours dans des conditions de bon marché rendant toute lutte impossible. Horlogerie, faïence, papier, parfumerie, et jusqu’à l’article dit de Paris, se fabriquent maintenant au Japon. [...] En 1890, les Japonais vendaient pour 700frs. d’ombrelles et de parapluies, ils en vendaient pour 1.300.000 francs 5 ans après, et de même pour tous les produits qu’ils se mettent à fabriquer. [...] la Chine n’est pas encore entrée dans le mouvement industriel, mais nous voyons venir le moment où elle va s’y lancer. On peut alors prévoir qu’avec son immense population sans besoins, ses colossales réserves en charbon, elle sera en peu d’années le premier centre commercial du monde, le régulateur des marchés, et que ce sera la Bourse de Pékin qui déterminera le prix des marchandises dans le reste de l’univers. On peut déjà apprécier la puissance de cette concurrence en se souvenant que les Américains, se reconnaissant incapables de lutter contre elle, n’ont trouvé d’autre procédé que d’interdire aux Chinois l’accès de leur territoire. [...]

    Il est de toute évidence que l’Europe est destinée à perdre [...] la clientèle de l’Extrême-Orient [...]. Non seulement elle la perdra, mais elle sera de plus, condamnée [...] à acheter à ses anciens clients sans pouvoir rien leur vendre. [...]

    Les luttes entre l’Orient et l’Occident, dont nous venons de tracer la genèse, ne font que commencer, et nous ne pouvons qu’en soupçonner l’issue.

    Les rêveurs de paix perpétuelle et de désarmement universel, s’imaginent que les luttes guerrières sont les plus désastreuses. Elles font périr en bloc, en effet, un grand nombre d’individus mais il semble bien probable que les luttes industrielles et commerciales qui s’apprêtent seront plus meurtrières et accumuleront plus de désastres et de ruines que n’en firent jamais les guerres les plus sanglantes. Elles détruiront entièrement peut-être de grandes nations ce que n’ont jamais pu réaliser les armées les plus nombreuses. [...]

    Le socialisme ne se préoccupe guère de tels problèmes. [...] Ce sera pour les nations où il [le socialisme] aura pris le plus de développement, que la lutte commerciale avec l’Orient sera le plus difficile et l’écrasement du vaincu le plus rapide. [...] Ce n’est pas le collectivisme, avec son idéal de basse égalité dans le travail et les salaires, qui pourra fournir aux ouvriers les moyens de lutter contre l’invasion des produits de l’Orient. Où prendra-t-il les fonds nécessaires pour payer les travailleurs quand les produits n’auront plus d’acheteurs, que les usines se seront progressivement fermées, et que tous les capitaux auront émigré vers des pays où ils trouveront une rétribution facile et un accueil bienveillant au lieu de persécutions incessantes ? »

    Le Post  http://histoire.fdesouche.com

  • Holodomor

    Alors que les contours d’une catastrophe, aussi imminente qu’inéluctable, se dessinent, tout se passe comme si, à l’abri d’un écran protecteur, aussi invisible qu’impénétrable, le chaos à venir se mettait en place, dramatiquement – chaos dont ne pouvons pour l’instant saisir que des fragments en ordre dispersés, inintelligibles parce que sa terrifiante cohérence intérieure se trouve occultée, rigoureusement maintenue en dehors de toute attention étrangère au secret central des choses qui s’y font et s’y défont et qui décident du sort de ce monde dans une obscurité extrême.

    Les forces régressives et désertificatrices à l’œuvre, suractivées, engagées en avant avec les glissements politiques négatifs opérés par le pouvoir en place, et qui imposent ainsi, dans les termes même de la terreur mondialiste régnante, leur loi de renversement et de prise de possession négative, satanique. Car tel est le signe de haute provocation qui sont les nôtres, l’obligation devant laquelle on se trouve tenu d’utiliser ce terme aux résonances bien anciennes, étrangères à nos actuelles habitudes de discours.

    Désormais, seul l’inconcevable doit nous commander. Et l’inconcevable, en l’occurrence, c’est l’action du petit nombre de ceux qui, ayant réussi à franchir, pour eux-mêmes, pour leur propre compte, clandestinement, la ligne de passage entre l’être et le non-être, et qui se trouvent en état d’assumer la tâche de veiller sur un nouveau retour, d’un nouveau recommencement révolutionnaire – recommencement se situant déjà au-delà de la fin de l’Histoire.

    Dans ce contexte, deux articles de Dedefensa.org, publiés ces derniers jours, nous semblent absolument indispensables – raison pour laquelle nous en reproduisons de larges extraits.

    Mecanopolis

    Holodomor aux USA

    Le mot Holodomor (“extermination par famine”) est employé pour la Grande Famine d’Ukraine, des années 1930, qui reste une des plus terribles périodes du stalinisme, avec un bilan qui se compte en millions de morts. Comme on a vu par ailleurs (notre F&C du 26 novembre 2012), un chercheur et historien russe, également économiste et démographe, Boris Borisov, développa une thèse, en 2008, traçant un parallèle entre cet événement tragique de la Grande Famine d’Ukraine et celui de la Grande Dépression aux USA, du point de vue des pertes humaines attribuées aux pressions de la situation économique (Borisov recense 7,5 millions de morts aux USA, entre 1932 et 1937, qu’il attribue à la crise économique).

    On l’a déjà écrit, dans notre texte référencé, combien cette thèse de Borisov constitue une affirmation extrêmement audacieuse, sinon sacrilège par rapport aux conceptions économiques et historiques, par rapport à l’approche idéologique exigée dans l’historiographie du bloc BAO. Le passage auquel nous faisons allusion, portant à la fois sur cet aspect “sacrilège” d’une telle comparaison pour l’historiographie conforme du bloc BAO, et d’autre part sur l’actualité indirecte de cette comparaison par rapport à la situation économique, sociale, humaine et aussi idéologique présente est celui-ci :

    «Il y a toute une école, qu’on qualifierait de complotiste pour faire bref mais sans nécessairement de nuance péjorative dans cette occurrence, pour estimer que le Système, sous la forme de l’une ou l’autre officine ou organisation globaliste du genre, prépare, ou réalise déjà, une forme de génocide, notamment par l’alimentation restreinte ou hors de prix et la forme de l’alimentation, pour diminuer radicalement la population et ainsi ne mettre aucunement en péril grave la marche de la doctrine économique dominante. On comprend combien cette comparaison entre la Grande Dépression et la Grande Famine d’Ukraine des années 1930 constitue pour ce genre de thèses un argument de premier choix. D’autre part, cette même comparaison constitue évidemment, pour la bonne réputation du Système une idée monstrueuse, abominable, sacrilège, etc. Par ailleurs, il faut observer que la logique et les développements de Borisov laissent en général une grande impression de sérieux. Le fait que l’économiste et démographe russe et sa thèse aient pratiquement disparu des références (notamment, référence-Système dites sérieuses) lorsqu’on consulte Google, avec ce qu’on sait de Google et de ses liens avec le Système, n’est pas particulièrement rassurant. On sait que le silence est la meilleure arme du Système lorsqu’il s’agit d’écarter une forme de pensée gênante.»

    Il faut également préciser que la thèse de Borisov est apparue alors que la polémique centrale à propos de la Grande Famine d’Ukraine était née et faisait rage. Cette polémique porte moins sur le crime lui-même que sur la cause et l’objet du crime. L’Ukraine estime que la Grande Famine, événement favorisé et même organisé par l’OGPU (ex-Tchéka), était destinée à détruire la nation ukrainienne, tandis que le courant général officiel en Russie est de nier cette dimension génocidaire spécifique : selon ce second point de vue, la Grande Famine d’Ukraine s’inscrit dans le vaste mouvement de “dékoulakisation”, ou “industrialisation forcée”, entrepris par Staline à la fin des années vingt, et qui conduisit effectivement à des victimes par millions, dont ceux de la Grande Famine. (Voir, par exemple, Russia Today du 12 décembre 2008, sur ce sujet de la polémique. Sur le sujet de la “dékoulakisation” incluant la Grande Famine d’Ukraine selon la thèse russe, avec un total de pertes humaines de 8,5 millions pour l’ensemble, voir l’analyse de l’historien Krill Alexandrov, le 22 novembre 2008.)

    Cette polémique n’est certes pas le centre de notre propos, mais elle confirme combien ces famines “artificielles” ont en grande partie à voir avec une conception et une doctrine économique, ce qui rend encore plus pertinente l’initiative de Borisov de faire un parallèle avec la Grande Dépression. Il est évident qu’il y avait, du côté des forces capitalistes et idéologiques US, une attaque contre la population déshéritée et pauvre, notamment au nom de conceptions suprématistes et social-darwinistes, qui a largement alimenté les terribles conditions faites à cette population, et les pertes humaines allant avec. Le climat à cet égard était très extrémiste dans les années 1920 et 1930 aux USA. L’intérêt du propos est bien entendu que l’on retrouve aujourd’hui cette même tendance, dans les mêmes USA (avec extension dans le monde, comme cadeau pour la modernité), avec l’opposition fameuse des “1% versus les 99%”.

    Dans cette perspective, il nous paraît intéressant de mettre en ligne ce qui semble être le texte original de Boris Borisov, en date du 4 avril 2008. Il s’agit ici de l’édition par Russia Today, le 15 octobre 2012. Les détails donnés par Borisov, notamment les efforts faits par les autorités diverses aux USA pour masquer les disparités importantes dans les décès, – tout cela rappelle les élections démocratiques aux USA, – contribuent à renforcer l’idée qu’on doit avoir de la complète virtualisation, ou “potemkinisation” des USA, pour cette période comme pour toutes les autres. Les USA ne sont pas pour rien l’“empire de la communication”. Le texte de Borisov, qui est présenté par Russia Today sous la seule responsabilité de l’auteur, permet, à notre sens, d’explorer plusieurs domaines à la fois historiques, sinon métahistoriques, et à la fois d’une complète actualité, – simplement en considérant le fait, selon nous tout à fait acceptable, de la validité de la thèse présentée.

    • La puissance que peut éventuellement prendre l’entreprise faussaire générale des USA, et, d’une façon plus générale, de la modernité& et du Système. A partir de là, on doit pouvoir mesurer l’extraordinaire puissance éventuelle, et même assurée à notre sens, des falsifications de l’histoire courante, notamment et essentiellement sous l’empire du Système, c’est-à-dire depuis le phénomène du “déchaînement de la Matière.

    • La capacité de destruction, de déstructuration et de dissolution, qui caractérisent les doctrines économiques et, d’une façon plus générale, ce qu’on pourrait nommer l’“économisme”, en tant que tendance à tout considérer d’un point de vue économique et à tout faire évoluer selon le point de vue économique. Dans le cas envisagé, nous sommes avec deux doctrines économiques qui se font face, qui sont toutes les deux quasiment d’essence religieuse, ou plutôt de pseudo-essence religieuse, avec tous les vices possibles des religions (passion, aveuglement, intolérance, etc.), mais bien sûr sans leurs vertus fondamentales. Et voilà que ces deux doctrines se retrouveraient à agir exactement de même, dans la façon de faire évoluer les choses par l’élimination et l’extermination. Effectivement, le cas historique devient très actuel…

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    La disette, stade ultime de la crise-Système

    L’évolution de la crise générale et d’effondrement du Système doit être prise dans sa globalité, c’est-à-dire touchant tous les domaines, même les plus primitifs, qu’on jugerait à première vue les plus inattendus. Il est absurde, sinon intellectuellement pervers, ou bien fait dans une intention tactique faussaire évidente, de “réduire” cette crise à ses composants divers en les étudiant séparément, avec le résultat d’occulter complètement la signification fondamentale de la crise.

    Il est essentiel d’envisager les phénomènes qui nous importent dans leur appartenance à la globalité et dans leur intégration dans la situation générale. Il importe donc de bien comprendre ceci que ces précision sur “la crise nutritionnelle” au Royaume-Uni, sujet de ce F&C, fournissent en fait un exemple de plus de l’extrémité dissolvante et entropique de la crise. Notre texte F&C du 23 novembre 2012 proposant l’idée que nous entrons, par analogie avec la Révolution, dans l’époque de la Terreur (1793), est largement conforté par ce que nous découvrons aujourd’hui de la situation de la nutrition, – la situation de la faim, ou de la disette potentielle, – dans un pays si complètement symbolique de la modernité, si conscient et si fer de l’être, qu’est le Royaume-Uni.

    • Le 18 novembre 2012, le Guardian annonçait, sous l’expression extraordinairement bureaucratique développée pour masquer la réalité tragique, que le Royaume-Uni se trouve dans une situation de “récession nutritionnelle”, selon le principe des vases communicants bien connu de nos doctrinaires entre le développement inégal des revenus et la catastrophe civilisationnelle que nous voyons s’étendre chaque jour, – «…nutrition recession as food prices rise and incomes shrink». («Austerity Britain is experiencing a nutritional recession, with rising food prices and shrinking incomes driving up consumption of fatty foods, reducing the amount of fruit and vegetables we buy, and condeming people on the lowest incomes to an increasingly unhealthy diet.»

    • Le 23 novembre 2012, toujours dans le Guardian, Ian Jack trouvait “choquant” (“shocking, indeed”) cette “crise nutritionnelle” et, surtout, le fait que le gouffre entre les riches et les pauvres, du point de vue de la nutrition, est pire aujourd’hui que dans les années 1930 (temps de la Grande Dépression), lorsque George Orwell écrivait The Road to Wigan Pier, où il dénonçait cette situation.

    (…)

    Il s’agit évidemment d’un aspect extrêmement peu abordé des crises économiques en général, dont l’appréciation est en général laissée dans le bloc BAO au seul domaine des économistes. Le coût humain des crises du à un affaiblissement fondamental de tous les facteurs de la subsistance est toujours perçu, – et d’ailleurs implicitement présenté dans ce sens, – comme extrêmement indirect jusqu’à ne plus guère avoir de lien avec les crises et, comme tel, tendant à être classé dans une catégorie démographique générale de l’évolution sociale où l’on ne signale aucune responsabilité particulière du Système… Le rapport de cause à effet, – dans ce cas, entre la crise fondamentale du Système, et par conséquent du capitalisme, et les problèmes humanitaires de nourriture de la population, – est toujours dilué dans la dialectique pseudo-scientifique des statistiques, allant du PIB au chômage. Cela permet d’éviter des polémiques désagréables pour la bonne tenue de la doctrine et de la religion capitalistes.

    Justement, voici une de ces polémiques oubliées… Nous avons retrouvé dans nos diverses archives une thèse particulièrement intéressante. Il y a quelques années, un peu avant la grande crise de l’automne 2008 et alors que les signes de crise se multipliaient, un chercheur russe, économiste et démographe, Boris Borisov, publia un article sur les pertes humaines durant la Grande Dépression aux USA, dues selon lui à la malnutrition, voire à la disette dans certaines parties du pays. La publication de la thèse engendra une polémique intéressante, d’après ce qu’il est suggéré. (Nous n’avons, de notre côté, aucune indication donnant une appréciation impérative à ce propos, mais le sérieux, le détail et la documentation des explications de Borisov sont remarquables.)

    Parmi d’autres, nous indiquons un article de l’époque qui en rend compte, ainsi, bien sûr, que des chiffres déterminés par le chercheur de 7 millions de personnes mortes aux USA des suites directes et indirectes de la Grande Dépression. L’article a paru sur le site Prava.ru, le 19 mai 2008.

    Les conséquences de notre système capitaliste conduisent d’ailleurs à une destruction de la population également par des voies supplémentaires, complétant la grossière disette, qui fait parfois désordre. Ces voies supplémentaires, plus modernistes, se situent dans l’accélération exponentielle de la consommation des aliments sordides de toxicité et totalement destructeurs de la santé que l’industrie alimentaire du Système développe avec un appétit proche de l’avidité. Il s’agit d’une autre méthode, plus moderne, plus sophistiquée, dont on connaît les ravages.

    (…)

    La Terreur continuée

    Quoi qu’il soit, les diverses considérations évoquées plus haut, d’ailleurs à partir des faits bien réels et statistiques au Royaume-Uni, renforcent bien entendu l’image de Terreur que le Système tend de plus en plus à prendre dans la phase terminale de sa crise. (Image d’un Système dispensateur d’une activité historique de mêmes fondements déstructurants et dissolvants que ceux de la Terreur, selon les référence de la Révolution française, comme on l’a proposé le 23 novembre 2012.)

    Comme il doit être bien entendu, ces divers problèmes d’alimentation pouvant déboucher sur une crise majeure, avec les termes de “génocide“ et d’“holocauste“ proposés, sont provoqués non par des questions de disposition des matières nécessaires à la nutrition, mais par des processus, des procédés et des comportements subversifs et déstructurants-dissolvant propres au Système : inégalité des revenues, spéculations, gangstérisme pur et simple (crime organisé) dans certains cas, gestion des flots de nourritures selon les seuls intérêts des producteurs, au mépris des besoins même urgents de la population.

    Il est vrai que les méthodes de l’OGPU entre 1932 et 1937, suscitant et accélérant la Grande Famine d’Ukraine, n’étaient guère différentes. Les intérêts économiques étaient aussi présents, ainsi que les diverses illégalités comme le gangstérisme. Quant à l’aspect idéologique, il était évidemment très visible en URSS, mais il n’est pas sûr qu’il ne soit pas aussi importants dans nombre de groupes extrémistes de l’idéologie du Système aux moyens d’action puissants dans notre Système. On ajoutera, toujours en ce qui concerne notre Système, l’ignominie des aliments produits industriellement, aux capacités nocives et toxiques dévastatrices, qui rendent compte directement, eux, d’une idéologie, consciente ou inconsciente c’est selon, d’entropisation de la personne humaine qui est sans précédent. (Situation qui rappelle certaines évocations d’auteurs de science-ficvtion, dont celle du fameux Soleil vert.)

    Il ne reste plus qu’à faire son choix, pour considérer l’hypothèse d’une destruction de la population par cette sorte de moyens. Sans qu’il nous faille nécessairement considérer un “plan” (“complot”), on peut bien envisager qu’il y a dans le chef de cette mécanique monstrueuse que constitue le Système une des ces “fatalités” d’anéantissement, qui est aussi un but logique, effectivement conçu mécaniquement comme tel, puisque  toutes les idées du Système tendent à la dissolution, à l’entropisation, donc à l’anéantissement.

    De ce point de vue différent du précédent (celui de notre F&C du 23 novembre 2012), qui était de type chronologique essentiellement, on retrouve la Terreur selon un autre point de vue qui est celui effectivement des hypothèses d’anéantissement. Chaque hypothèse, chaque spéculation, chaque observation considérées dans le cadre générale de la crise terminale du Système conduisent effectivement à cette évolution vers la Terreur totale et absolue, qui n’a strictement rien à voir avec les idées de “terreur” que dispense le Système (“guerre contre la Terreur”, terrorisme, etc.), qui constituent, elles, des faux nez et des camouflages complètement invertis pour tenter de nous dissimuler la vraie et profonde nature du Système. Tout, absolument tout chez lui, chez le Système, concourt à rejoindre l’idée qu’il constitue une entité activant la complète opérationnalité du Mal.

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  • Syrie: les événements s’accélèrent…

    Les événements s’accélèrent en Syrie, et pas dans le bon sens, bien au contraire! La guerre est donc proche, et le risque est que d’ici Noël, le gouvernement syrien tombe! J’attends personnellement des confirmations et de quoi recouper les informations pour appuyer les articles qui suivent.

    Le dernier pays de l’UE évacue ses diplomates de Damas

    венгрия флаг венгрия

     © Flickr.com/Tracy Russo/cc-by-nc-sa 3.0

    Le 5 décembre le gouvernement de Hongrie a annoncé l’évacuation totale du personnel de son ambassade à Damas, communique Reuters. La décision a été prise face à la « situation critique » dans la capitale syrienne.

    La Hongrie demeurait l’unique pays de l’UE dont l’ambassade fonctionnait dans la capitale de Syrie.

    Deux jours plus tôt, la mission locale de l’ONU avait décidé d’évacuer son personnel technique.
    Ces dernières semaines la situation à Damas et dans les alentours s’est sensiblement détériorée : des opérations militaires sont menées presque quotidiennement par les rebelles et les forces gouvernementales ont du mal à contrôler le centre de la ville.

    La Russie déploie ses missiles « Iskandar », en Syrie !

    La Russie déploie ses missiles "Iskandar", en Syrie !    IRIB- Pour Elyas Ebrahim, expert des questions régionales, la Russie a déployé les missiles « Iskandar » (Alexandre), en Syrie, pour contrer la menace des « Patriot » turcs.

    « Les missiles « Eskandar » sont plus puissants que les « Patriot » et leur déploiement est une réaction à la décision de la Coalition de l’OTAN d’utiliser le sol turc, pour le déploiement de ses « Patriot »". « Ce sont des missiles sol-sol qui pourront être utilisés pour des cibles aériennes et leur ogive a une capacité destructrice plus prononcée que celle des « Patriot »". Selon cet expert, ces missiles ont été livrés à la Syrie, par des navires russes, accostés à Tartous.

    Source: french.irib.ir

    L’Allemagne prête à envoyer 400 soldats à la frontière turco-syrienne

    Le gouvernement allemand a approuvé jeudi un projet de mandat pour le Parlement pour la mise en place de batteries de missiles Patriot de l’armée allemande en Turquie, le long de la frontière syrienne, qui prévoit également le déploiement de 400 soldats maximum

    « L’Otan a décidé le 4 décembre de renforcer la défense aérienne intégrée de l’Alliance avec le stationnement de batterie de Patriot en Turquie. Dans ce cadre, jusqu’à 400 soldats et soldates de la Bundeswehr pourront être déployés », a annoncé le ministère de la Défense dans un communiqué.

    Le conseil des ministre allemand a tenu une réunion exceptionnelle pour valider ce projet de mandat, courant jusqu’au 31 janvier 2014, et qui reste soumis l’approbation des députés de la chambre basse du Parlement allemand, le Bundestag.

    En Allemagne, l’armée est sous contrôle du Parlement qui doit se prononcer sur tous ses engagements à l’étranger. En l’occurence, le gouvernement allemand espère un feu vert entre le 12 et le 14 décembre, selon le communiqué.

    L’intervention allemande, dans le cadre de l’Otan, « n’a qu’un but exclusivement défensif » et de « dissuasion militaire pour éviter que le conflit interne en Syrie ne s’étende à la Turquie » voisine, a une nouvelle fois souligné le ministère dans son communiqué.

    Des sources militaires à l’Otan avaient indiqué mardi à l’AFP, qu’un total 300 à 400 soldats pourraient être stationnés en Turquie afin de faire fonctionner les quatre à six batteries qui pourraient être déployées à Malatya, Diyarbakir et Sanliurfa, selon des sources militaires.

    Les Patriot sont notamment capables en quelques secondes de détruire en vol d’éventuels missiles en provenance de la Syrie voisine.

    Mais ils ne pourront « en aucun cas servir à l’instauration ou à la surveillance d’une zone d’exclusion aérienne au-dessus du territoire syrien ou à d’autres actions de type offensif », a souligné le ministère allemand de la Défense.

    Selon une ONG syrienne, plus de 41.000 morts, en majorité des civils, ont été recensés depuis le début de la contestation contre le régime de Bachar el-Assad il y a plus de 20 mois.

    Source: L’orient le jour

    http://lesmoutonsenrages.fr