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culture et histoire - Page 569

  • “Charles de Gaulle, mythifié mais trahi” (III/III), par Arnaud Imatz 1/3

    III. Le président de la Ve République – La pensée gaullienne

    Avec ses fidèles, de Gaulle crée, en 1947, le Rassemblement du Peuple Français (RPF), mouvement qui aura au début un bon nombre d’élus à l’Assemblée mais qui déclinera ensuite jusqu’à sa dissolution en 1953. Au cours de ces années, le Général se méfie en particulier de l’influence du PCF, des communistes et de leurs leaders, dont il dit régulièrement  qu’ils sont au service de l’URSS, qu’ils ont un projet de domination de l’Europe et que leur but, inavoué et inavouable, est de soumettre le pays à une domination étrangère. En 1951, de Gaulle rejette le caractère supranational  de la  Communauté européenne du charbon et de l’acier (CECA) et désapprouve au non de la souveraineté nationale le projet d’une  Communauté européenne de défense (CED). Il se rallie en revanche à l’idée de l’intégration européenne et approuve l’entrée de la France dans la Communauté économique européenne (CEE) à la suite de la signature du traité de Rome en 1957. Homme de lettres, depuis sa jeunesse, il met à profit la « traversée du désert », pour rédiger les trois tomes de ses Mémoires qu’il publie en 1954, 1956 et 1959.

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  • Les rites mortuaires des Néandertaliens

    Les rites funéraires des Néandertaliens.jpegLa vieille image de « grosse brute » de l'Homme de Néandertal n'en finit décidément pas de s'effondrer. Une équipe de paléoanthropologues dirigée par Emma Pomeroy, de l'Université de Cambridge, a procédé à l'examen détaillé de 10 squelettes de Néandertaliens, sept adultes et trois enfants, découverts dans la grotte de Shanikar, située à environ 600 km au nord de Bagdad. Les chercheurs ont identifié de nombreuses traces de pollen autour des corps, ce qui montre que des dépôts de fleurs ont eu lieu au moment de l'inhumation, et que par conséquent, des rites funéraires étaient pratiqués par les Néandertaliens. Parallèlement, une autre équipe, animée notamment par Marie-Hélène Moncel, directrice de recherches au CNRS, a annoncé la découverte, sur le site de l'abri du Maras, près de Saint-Martin-d'Ardèche, d'un minuscule fragment de cordelette qui se trouvait près d'un éclat de silex appartenant une strate vieille de 41000 à 52 000 ans. Les matériaux d'origine végétale résistant très mal à l'usure du temps, et nos connaissances des cultures matérielles du Paléolithique provenant presque exclusivement d'objets tels que des os et des outils, la trouvaille est exceptionnelle. C'est l'examen au microscope électronique qui a révélé que ce fragment d'écorce interne de 6,2 millimètres de long, aujourd'hui minéralisé, associe trois brins de fibres végétales torsadées les unes autour des autres d'une façon qui n'a pas pu être naturelle. C'est le plus ancien exemple de cordage connu à ce jour, et il est également l'œuvre de Néandertaliens, qui sont les seuls humains à avoir occupé cet abri sous roche situé à la sortie des gorges de l'Ardèche.

    Sources. The Guardian, 27 mars 2020, Scientific Reports, 9 avril 2020.

  • Université d’été identitaire : On y apprend quoi ?

    Dans cette nouvelle vidéo, Jérémie présente les différentes conférences de la semaine organisées au cours de l’Université d’été identitaire.


    https://fr.novopress.info/218760/universite-dete-identitaire-on-y-apprend-quoi/

  • L’Afrique réelle – Bernard Lugan propose un numéro spécial consacré aux Traites esclavagistes

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    Ce numéro spécial consacré aux Traites esclavagistes était une nécessité. Le terrorisme pratiqué par ceux qui se sont baptisés « décoloniaux » ou « indigénistes », cache en effet, derrière une volonté de revanche historique relevant peut-être de la psychanalyse, une tentative de prise de pouvoir culturel et idéologique.
    A travers un prétendu « anti-racisme » reposant sur un puissant racisme anti-Blanc.

    Toute société non frappée de « sida mental » aurait répondu à ce qu’il est difficile de qualifier autrement que de « foutaises », par le sarcasme avantageusement associé au pédagogique rosse-coquin qui, traditionnellement, permettait de remettre de l’ordre chez certains esprits égarés.

    Tout au contraire, à deux ou trois exceptions près, journalistes et hommes politiques – RN compris -, rassemblés dans un immense troupeau de couards, se sont couchés devant deux ou trois braillards au casier judiciaire plus que chargé. Tels des lemmings apeurés, ils se sont ainsi faits les suivistes d’une subversion qui les emportera.

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  • Guillaume de Thieulloy : « La victoire de Philippe le Bel, c'est d'avoir réussi à garder l'unité nationale »

    Guillaume de Thieulloy La victoire.jpegDirecteur des 4 Vérités, Guillaume de Thieulloy nous avait déjà donné une remarquable biographie de Jacques Maritain. Il récidive avec un ouvrage sur la querelle qui opposa le roi Philippe le Bel au pape Boniface VIII. Il répond aux questions de Monde & Vie.

    Monde et Vie : Cher Guillaume de Thieulloy, vous venez de publier, chez Gallimard, un livre sur ce qu'il est convenu d'appeler l'attentat d'Anagni. Guillaume de Nogaret, homme de confiance du roi de France Philippe le Bel s'empare de la personne du pape Boniface VHI. Vous concluez votre étude en soulignant qu'« après Anagni, les rapports entre le pape et le roi, comme les rapports entre le roi et ses sujets ne seront plus jamais les mêmes ». De quelles mutations Anagni est-il le symbole ? Prenons les deux protagonistes l'un après l'autre, comme vous le faites vous-même dans votre livre : qu'est-ce qui est changé pour la papauté après Anagni ?

    Guillaume de Thieulloy : Pour la papauté, en apparence, rien ne change elle maintient pendant plusieurs siècles après Anagni les fières revendications de ce qu'on appelle depuis Bellarmin le « pouvoir direct », c'est-à-dire le pouvoir d'instituer les autorités temporelles. Je dis bien « instituer », ce qui signifie que, pour les pontifes romains médiévaux, les rois étaient de simples « avoués » (selon le mot de Godefroy de Bouillon) du Pape - nous dirions aujourd'hui des fonctionnaires.

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  • Ce que nous devons à Claude Lévi-Strauss 2/2

    Ce que nous devons à Claude Lévi-Strauss.jpegÉloge de la différence, droit à la différence, ce propos est d'actualité comme les débats qu'il suscite. Mais cette altérité est elle-même gangrenée : les cultures qui provoquaient l'émerveillement des premiers explorateurs « ne sont plus que des corps malades et des formes mutilées »(11).

    Mais revenons à l'œuvre de Lévi-Strauss, c'est-à-dire à sa méthode. Son nom est indissolublement associé à ce qu'on a appelé l'anthropologie structurale. Il s'agit, dans cette perspective, d'étudier non plus les phénomènes conscients, mais leur infrastructure inconsciente : « Reconnaître aux éléments d'un système non pas une valeur d'entités indépendantes, mais un sens de position, c'est-à-dire dépendant des relations qui les unissent et les opposent, et prendre celles-ci comme base de l'analyse. Reconnaître de même que ces relations n'ont elles aussi qu'un sens de position au sein d'un système de corrélation dont il s'agit de dégager la structure » (12). Le problème était de savoir si la méthode structurale ne valait que pour les structures de parenté. L'examen du totémisme a démontré comment cette méthode s'appliquait avec autant de succès aux systèmes symboliques à l'aide desquels l'homme organise ses représentations du monde. L'anthropologue est confronté à des questions que ne se posent pas seulement les sociétés primitives, du genre : quelle est la meilleure alliance ? faut-il se chercher une épouse proche ou lointaine ? Claude Lévi-Strauss a cherché ses exemples chez Saint-Simon, dans le monde paysan, au Japon, à Madagascar, chez Blanche de Castille…

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  • Finkielkraut passe aux aveux

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    Alain Finkielkraut écrit cette fois « à la première personne » et cela donne son titre au ivre que nous avons entre les mains, dans lequel il revient avec franchise sur son itinéraire intellectuel.

    Il ne suffit pas de dire ce que l'on pense pour être sincère. Encore faut-il être capable de nommer ses propres états d'âme et ce n'est pas donné à tout le monde. Alain Finkielkraut nous explique comment il est devenu sincère après avoir connu le grand vent de Mai 68, cette période où l'on était souvent plus conformiste que sincère. Reprenant les mots des autres, le lexique révolutionnaire qui fleurit en quelques semaines, on se barbouillait d'un jargon, avec lequel il était très difficile d'être soi-même.

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  • Ce que nous devons à Claude Lévi-Strauss 1/2

    Ce que nous devons à Claude Lévi-Strauss.jpegClaude Lévi-Strauss est mort le 30 octobre dernier, à moins d'un mois de son 101e anniversaire. Mais l'hommage qui lui a été rendu était trop unanime pour être honnête... Raison de plus pour revenir sur l'œuvre fondatrice du grand anthropologue. En voici quelques principaux aperçus.

    Qui était donc Claude Lévi-Strauss ? Assurément l'anthropologue traduit dans le plus grand nombre de langues au XXe siècle et l'introducteur du structuralisme comme méthode pour les sciences sociales. Élu en 1959 au Collège de France, Claude Lévi-Strauss y inaugure une chaire d'anthropologie sociale. Avançant en âge, il devient l'écrivain classique désormais publié dans la Pléiade (2008), le premier de sa spécialité à avoir occupé un fauteuil à l'Académie française (1973). Et c'est pourquoi, à l'heure où l'on célébrait sa disparition, les commentateurs penchaient volontiers du côté de la dimension littéraire de son œuvre(1) moins sujette aux modes que peut l'être un projet scientifique et intellectuel. Un savant, donc, qui sait manier le verbe avec brio, dont le goût pour l'art est sûr, aimant la botanique (ce dont témoigne l'appendice final La pensée sauvage consacré à la fleur Viola tricolor), mais aussi, et malgré lui, un philosophe et un humaniste qui, étudiant sur le terrain, les mœurs des civilisations « primitives », a pénétré ce qui détermine notre humanité commune. Tous différents, et cependant tous semblables ?

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  • “Charles de Gaulle, mythifié mais trahi” (II/III), par Arnaud Imatz (2/2)

    Pétain n’est sans doute pas aussi déphasé qu’on l’a dit si l’on en juge par quelques uns de ses propos. Le 9 avril 1935, dans un discours à l’École supérieure de guerre, il met en garde contre la tentation de figer l’art militaire, sous peine d’être surpris par l’adversaire : « Les unités mécanisées sont capables de donner aux opérations un rythme et une amplitude jusqu’ici inconnus. L’avion fait éclater le cadre de la bataille, limité autrefois à la portée des coups d’artillerie, et modifie les conditions de l’action stratégique. Les règles essentielles de l’art militaire risquent d’en être profondément atteintes. On peut même se demander si l’avion ne dictera pas sa loi dans les conflits de l’avenir […]. En fait, la victoire appartiendra à celui qui sera le premier à exploiter les propriétés des engins modernes et combiner leur action, à quelques plans que ce soit (sur le plan technique comme sur le plan stratégique), pour anéantir les moyens de lutte de l’adversaire ». Les idées qu’il exprime dans un discours à Saint-Quentin, le 4 octobre 1936, semblent même très proches de celles de De Gaulle. La thèse de l’armée défensive qui a prévalu après Versailles « a fait son temps », dit-il, « Tout en utilisant et développant au maximum les fortifications heureusement implantées sur nos frontières, nous devons orienter notre activité de manière à disposer sur terre et dans l’air des forces puissantes à déclenchement immédiat qui seront de nature à imposer le respect à l’ennemi éventuel ».

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