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culture et histoire - Page 565
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éléments octobre-novembre 2020
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"Le phénomène colonial" entretien d'octobre 2020 Ep.01
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Vikings en Amérique
Dans les années 1960, les archéologues Helge et Anne Stine Ingstad avaient fait sensation en annonçant la découverte à L’Anse aux Meadows, à la pointe nord de l'île de Terre-Neuve, des restes d'un campement installé par les Vikings entre 989 et 1020. C'était en effet la première fois que l'on obtenait une confirmation matérielle de la tradition, consignée notamment dans les anciennes sagas Scandinaves (qui évoquent la colonisation du « Vinland » par l'explorateur Leif Erikson aux alentours de l'an mil), d'une présence des Vikings sur le continent américain. Un autre avant-poste viking semble maintenant avoir été découvert dans la Tanfield Valley, située sur la côte sud-est de l'île de Baffin, la plus grande île de l'archipel arctique canadien. L'archéologue Patricia Sutherlant affirme en effet y avoir retrouvé, dans des ruines datées du Xe siècle de notre ère, des pièces de textile de type Scandinave, des cordages, des pelles en os de baleine, des traces de maçonnerie, ainsi que plusieurs dizaines de pierres à aiguiser portant des traces de cuivre et de bronze, métaux alors inconnus des populations inuits locales. Les ruines elles-mêmes évoqueraient de manière frappante les bâtiments construits au Groenland par les Vikings.
(Source National Géographie, 19 octobre 2012).
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Le Levantal, pour suivre le Roi Soleil au quotidien
Source documentaire restée inexploitée, les 80 000 pages de la Gazette de Théophraste Renaudot nous dévoilent la vie du Roi Soleil, grâce au travail de Christophe Levantal.
Le paysage littéraire historiographique laisse parfois passer des OVNI des ouvrages volants non identifiés… Le dernier livre de Christophe Levantal, « Louis XIV chronographie d'un règne » fait sans conteste partie de ces derniers. Historien de formation, spécialiste du XVIIe siècle et de ses institutions, Levantal a souhaité s'engager dans une aventure que beaucoup auraient abandonnée en cours de route. Amoureux du Roi Soleil, il eut l'idée d'en restituer l’activité quotidienne en compulsant les 80 000 pages de la fameuse Gazette de Théophraste Renaudot, équivalent sous la monarchie de notre journal officiel. L’étendue des informations et de l'analyse qui nous est offerte est tout simplement saisissante. D'où le terme de chronographie c'est-à-dire « biographie chronologique », puisque ce livre ne pourrait être réduit à une simple énumération de faits.
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Une langue inconnue
Des chercheurs travaillant dans le sud-est de la Turquie, sur le site de Ziyaret Tepe, où se trouvait dans l'Antiquité l'ancienne ville assyrienne de Tushan, ont retrouvé sur une tablette d'argile vieille de plus de 2 500 ans des caractères cunéiformes retranscrivant une langue jusqu'ici inconnue. Cette tablette, cuite par le feu lors de l'incendie qui a détruit le palais de Tushan à la fin du VIIIe siècle av. notre ère, ce qui a permis de la préserver, comporte une liste d'environ 60 noms de femmes attachées à l'administration du palais, dont un ou deux seulement sont d'origine assyrienne, tandis que quelques autres s'apparentent au louvite ou au hourrite. Les autres noms féminins, les plus nombreux, appartiennent à une langue dont on ignorait tout jusqu'à présent Selon John MacGinnis, de l'Institut McDonald de recherche archéologique de l'Université de Cambridge, il pourrait s'agir d'une langue parlée par une population originaire de l'ouest de l'Iran, plus précisément de la région montagneuse du Zagros, à la frontière actuelle de l'Irak et de l'Iran, qui aurait été emmenée en captivité par les Assyriens. Cette langue pourrait être apparentée aux autres langues indo-européennes présentes autrefois au Proche-Orient.
(Source : Journal of Near Eastern Studies, avril 2012).
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La Petite Histoire : Fort Carillon, l’espoir de la Nouvelle-France
Les Anglais étaient confiants. Trop confiants. Ils avaient mobilisé une armée d’une force encore jamais vue en Nouvelle-France : 15 000 hommes, soit quatre fois plus que les Français. Et pourtant, le désastre fut complet. À la bataille de Fort Carillon, le 8 juillet 1758 lors de la guerre de Sept Ans, le général James Abercrombie étalera toute son incompétence et enverra ses hommes à l’abattoir face à des Français déterminés et bien retranchés. Sur son cheval, le général de Montcalm n’aura cessé de veiller aux défenses, de motiver ses troupes et de donner l’exemple. L’éclatante victoire de ses hommes est à la hauteur de l’humiliation subie par les Britanniques qui auront cumulé un nombre incroyable d’erreurs. Retour sur cette victoire française qui fut, pour un temps, l’espoir de la Nouvelle-France.
https://www.tvlibertes.com/la-petite-histoire-fort-carillon-lespoir-de-la-nouvelle-france
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Florian Philippot : Agir face au coup d'accélérateur mondialiste (conférence)
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14-18 : POURQUOI NOS GRANDS-PÈRES ONT TENU
Des dizaines de livres racontent la Première Guerre mondiale, ses héros et ses horreurs. Mais pour vraiment comprendre ce conflit, il faut connaître les mentalités de l’époque.
Sur la photo, il sourit. Quel âge-t-il, ce soldat de la 5e compagnie du 94e régiment d’infanterie ? Environ 25 ans. Devant l’objectif, il brandit une boîte en fer. Et sur le couvercle de la boîte, qu’y a-t-il ? Une main. Une main arrachée, dont dépasse un entrelacs de veines, de nerfs et de chair. Et le soldat sourit : cette main soignée porte une chevalière. La chevalière d’un officier allemand. Un von und zu quelque chose, qui a dû être désintégré, quelques heures plus tôt, par un crapouillot français.
La Grande Guerre, c’est cet instant où la violence atteint un tel degré qu’un garçon de 25 ans, parce qu’il est français, sourit en voyant les restes sanguinolents d’un autre garçon, de son âge peut-être, mais qui était «un Boche».
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Étonnants Néandertaliens !
On ne cesse d'en apprendre sur l'homme de Néandertal. L'étude attentive, par une équipe de chercheurs dirigée par David Frayer, professeur d'anthropologie à l'Université du Kansas, et Virginie Volpato, de l'Institut Senckenberg de Francfort/M., du squelette de « Regourdou », un Néandertalien découvert en 1957 près de la célèbre grotte de Lascaux, et plus spécialement de la robustesse des os de ses bras et de ses épaules, semble démontrer que l'homme de Néandertal utilisait, tout comme l’Homo sapiens, sa main droite de préférence à sa main gauche. C'est une découverte très importante, car l'usage préférentiel d'une main est lié à la latéralisation du cerveau. L'hémisphère cérébral gauche, qui contrôle la partie droite du corps, joue aussi un rôle essentiel dans le langage. Que les Néandertaliens aient été droitiers est donc une preuve supplémentaire qu'ils possédaient également une capacité de langage. Autre découverte remarquable, due à George Ferentinos et ses collègues la mise au jour en Crète, ainsi que dans plusieurs îles ioniennes méridionales, notamment Zakynthos, Lefkada et Kefalonia, d'un outillage de pierre de style « moustérien », caractéristique des Néandertaliens, vieux d'environ 110 000 ans. Les îles en question étant situées à plusieurs kilomètres des côtes grecques, il semble probable que l'homme de Néandertal s'y soit rendu en bateau, ce qui signifierait que les Néandertaliens savaient construire des navires et naviguaient déjà en Méditerranée 50 000 ans au moins avant les premiers bateaux construits par l’Homo sapiens.
(Sources : PLos One, 24 août 2012 ; Journal of Archaeological Science, mars 2012).