
En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.
On doit évidemment, d'abord, s'entendre sur les mots. Celui de terrorisme était employé par la presse parisienne au temps de l'occupation pour désigner la résistance. Un quart de siècle plus tard, dans les années 1970, on accolait toujours ce mot à celui de palestinien. Depuis les accords d'Oslo de 1993 et quel que soit l'avenir promis au plan de paix et à la carte des deux États twittés ce 28 janvier par Donald Trump, cette assimilation automatique n'existe plus dans le langage quotidien.
Le vocabulaire évolue, les goûts et les couleurs aussi. Pendant longtemps on a, par exemple, associé à l'islam son étendard vert : aujourd'hui on attribue cette couleur aux écologistes. Idem pour le bleu que l'on considère désormais comme la douce nuance préférée des Français, alors que dans les guerres de l'ouest elle désigne les cruels jacobins et plus généralement ces républicains qui s'employaient à noyer dans la Loire les Vendéens et les Nantais, à massacrer les Lyonnais, à guillotiner les royalistes, etc.
Lu dans le quotidien Présent daté du mercredi 29 janvier 2020, un agréable article signé Jean-Claude Rolinat sur le livre Pour une Synthèse nationale de Roland Hélie cliquez ici
Pour une Synthèse nationale :
Dans tous les milieux de ce qu’il est convenu d’appeler « la droite nationale », dans la plupart des manifestations de la « droite hors les murs », on croise sa silhouette arrondie, allant de stand en stand, prenant la parole ici ou là, animant émissions et interviews sur la web radio, Radio Libertés par exemple. Roland Hélie, infatigable militant ayant gardé l’enthousiasme de sa jeunesse malgré ses 60 ans dépassés, nous fait penser à un débonnaire Falstaff diffusant la bonne parole. Hélie ? « C’est un moine-soldat » diront certains, car le bonhomme ne perd pas l’espoir de voir, un jour, ses idées, « nos » idées mijotées dans nos cercles de pensée, finalement triompher. Que l’on nous permette de douter de la justesse du qualificatif de « moine » lorsque l’on côtoie, à table, l’ami Roland….
1789-1794, bien décidé à « torcher les félons », Septime de Saint-Mayeul, héritier spirituel du Connétable de Bourbon, entre en guerre contre la Révolution et ses partisans.
Sans illusion sur les destinées politiques du pays, conscient de vivre un crépuscule, avec quelques compagnons aussi déterminés que lui, il mène sa « petite guerre » au cri de « Vive le Roi quand même ! », qui pourrait être un « Vive le roi pourtant ».
Septime de Saint-Mayeul sait en effet que le royaume de France ne sera plus ce qu’il fût. La chaîne étant brisée, plus jamais un Roi ne guérira les écrouelles…
A travers la vie de ce personnage haut en couleur dont la devise « Plutôt le sang de mon ennemi sur mon sabre que mon sang sur le sien » sert de programme, le lecteur traversera un demi-siècle d’histoire tumultueuse qui le mènera des hautes futaies de la forêt de Tronçais aux intrigues de Versailles ; de l’épopée de la Nouvelle-France aux fracas de la Révolution et des gloires de l’Empire aux déceptions de la Restauration.
– Editions Balland, 364 pages.
Pour en savoir plus, c’est ici !
Point de collège ni de rue inaugurés à son nom, pas de colloque consacré à son œuvre, aucun article pour rappeler ce que lui doivent non seulement les amoureux de la Comédie Humaine mais aussi les lecteurs de Stendhal, de Flaubert de Proust de Céline ou de Léon Bloy. Ne parlons pas des actuels amateurs de cinéma qui n'ont sans doute jamais su qu'il fut le premier, en France en 1935, à porter un regard d'historien sur ce qu'on avait encore beaucoup de mal à prendre pour un septième art, ni des enthousiastes de l'Espagne qui, eux, devraient savoir qu'il fut, à peine la Guerre civile terminée, le premier ici aussi à juger avec un certain recul d'historien les trois ans de combats qui venaient de cesser. Pourtant si une vraie biographie reste encore à écrire, on sait beaucoup de choses sur lui. D'une part grâce aux pages inoubliables que Robert Brasillach, dans ce qui est sans aucun doute son plus beau livre, Notre Avant-guerre, a consacrées à leur rencontre et à leur amitié naissante à L'époque de la khâgne de Louis-le-Grand puis de l'école Normale Supérieure, dans ces années où naît le cinéma parlant et où l'Europe voit se lever, presque partout sauf en France, "Le fascisme immense et rouge "et les espoirs vertigineux qu'il suscite ; à leur jeunesse fraternelle sur les routes d'Espagne ou d'ailleurs ; et à l'inséparable "troïka" qu'ils formèrent durant une quinzaine d'années, avec Suzanne, sœur de l'un qui devint vite la femme de l'autre. D'autre part grâce à ce qu'il a lui-même accepté de livrer dans Suzanne et Le Taudis (Pion, 1957) évocation pleine de poésie des années difficiles de l'après-guerre quand, chassé sans raison valable de son appartement comme de l'Université, il dut mener une vie de bohème avec ses cinq jeunes enfants dans des logements de fortune, à Montmartre au pied de la Butte ou dans ce quartier des Halles bruissant encore d'activité nocturne comme au temps de Zola. Ou par ce qu'il nous dit de son enfance et de son itinéraire dans ses Souvenirs (Buchet-Chastel, 1993), hélas entrepris trop tard pour aborder autrement que de façon fragmentaire l'époque qui suscite sans doute le plus notre curiosité, celle de l'après-guerre et des divers combats politiques et spirituels qu'il a menés ou initiés.
Aussi connu pour ses frasques que pour sa bravoure légendaire, Antoine Lasalle a tout du hussard. À la tête de sa « brigade infernale », il s’illustre dans presque toutes les grandes dates de l’épopée napoléonienne, de l’Italie à l’Allemagne en passant par l’Égypte. Après le bourbier espagnol, le général est rappelé par Napoléon pour affronter l’Autriche en 1809. C’est au cours de la bataille de Wagram qu’il meurt au combat, à 34 ans, outrepassant de quatre années la limite qu’il s’était fixée dans sa célèbre réplique : « Tout hussard qui n’est pas mort à trente ans est un jean-foutre ! » Retour sur la vie trépidante de l’un des plus grands chefs de cavalerie de l’histoire.
https://www.tvlibertes.com/la-petite-histoire-lasalle-le-sabreur-de-la-grande-armee
Les manuels d’histoire sont étrangement discrets sur ce qui peut gêner l’idéologie dominante, et il est très rare de lire une évocation des lois d’Allarde et Le Chapelier de 1791, entre autres, comme il est encore plus rare de trouver une référence à cette autre date tragique de l’histoire sociale, celle de février 1812, inconnue de la plupart des enseignants d’histoire que j’ai rencontrés dans ma vie.
Et pourtant ! Elle mériterait des livres, des articles, voire des films, et elle passe totalement inaperçue alors qu’elle me semble l’une des plus significatives de l’ère industrielle européenne, et qu’elle ouvre ce règne dénoncé autant par le républicain Michelet que par le royaliste Bernanos, celui des Machines…
Les militants identitaires que nous sommes n'ont pas renoncé à bousculer et si possible sans trop la ménager la sclérose ambiante dans laquelle est vautrée notre civilisation blanche. Il n'est qu'à déambuler un samedi après-midi dans les allées d'un hypermarché pour toucher du doigt à quelle déchéance se voue le citoyen, celui-là même dont on nous vante le sens des responsabilités, l'intelligence civique et le haut niveau culturel. Et il est vraisemblable que nous serions davantage édifiés (horrifiés ?) si nous avions accès aux occupations privées des uns et des autres. Sans vouloir préjuger de l'emploi du temps des Français, et des Européens en général, il est évident que le tronc commun est constitué par une fréquentation autant passive qu'assidue du virtuel, du rêve, de l'apparence et de la fiction. Cette vision d'un peuple en fuite vers sa déchéance physique et mentale ne suffit pas à effacer notre conception d'un avenir dont nous voulons être les bâtisseurs solaires et inspirés. On n'est pas pour autant fondés à se ranger sous la première bannière venue. Or ces alliances contre nature auxquelles nous avons assisté - particulièrement du côté de nos camarades italiens de Forza Nuova lors des événements de Gênes - nous font penser qu'une utile mise au point est nécessaire.
Les nouveaux manuels scolaires, désormais entre les mains des professeurs avant d’être entre celles des élèves de lycée dans quelques jours, sont toujours révélateurs des tendances idéologiques du moment comme de la plus ou moins grande implication du Pouvoir en place dans la formation des esprits et des intelligences, mais aussi des « tabous » de celui-ci.
Evidemment, la période de la Révolution française, « matrice » de notre contemporanéité, attire l’œil des royalistes tout autant que celles des républicains et de la République elle-même, en tant que système idéologico-politique dominant et forme actuelle du Pouvoir en France. Or, alors que les programmes de Première (l’année d’étude de la Révolution dans les nouveaux programmes) y consacrent les premières heures d’étude de l’histoire, et qu’ils accordent une place un peu plus importante que les années précédentes aux question sociales (ouvrières comme paysannes) à partir de la seconde moitié du XIXe siècle, il est frappant de constater que ce même thème est absent des cours sur la période des années 1789-99, et cela est, tout compte fait, dans la logique de l’Education nationale héritée des « Jules », Ferry et Michelet. Car la Révolution française, c’est aussi la « naissance du prolétariat », en tant que « situation sociale » et, en conséquence, de « classes », souvent considérées comme « dangereuses » au XIXe siècle par les pouvoirs politiques comme par les possédants qui vivaient largement de leur asservissement et exploitation.