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culture et histoire - Page 662

  • « No Society » : le constat implacable de Christophe Guilluy

    L’édition en format poche de No Society – La fin de la classe moyenne occidentale, enrichie d’un avant-propos consacré au phénomène des Gilets jaunes, est l’une des lectures les plus indispensables du moment. Le géographe Christophe Guilluy y propose une forme de synthèse de ses analyses, bien moins manichéennes que ne le voudraient ses détracteurs.
    Cet ouvrage constitue sans conteste l’un des livres de chevet de tout responsable « populiste » ayant à cœur d’offrir une perspective politique victorieuse au « Bloc populaire ».

    Partant de la fameuse formule de Margaret Thatcher en octobre 1987, « There is no society », qui entendait ainsi justifier le bien fondé de ses réformes libérales, Christophe Guilluy déroule une analyse que l’on pourrait résumer en quelques points saillants :

    – Ce message libéral donc par essence apolitique, porté par une vision mondialiste devenue idéologie, dont la portée s’est accélérée après la chute du Mur de Berlin et la disparition du bloc soviétique, a été entendu par l’ensemble des classes dominantes occidentales.
    – Sa conséquence immédiate ? La « grande sécession du monde d’en haut »d’avec ses peuples et ses pays originels, qu’avait analysé dès 1995 Christopher Lasch dans La Révolte des élites et la trahison de la démocratie(Champs Flammarion, 2010) et que rappelle très bien le président de TV Libertés Philippe Milliau dans son message du nouvel an 2020.
    – Les conséquences concrètes que nous subissons aujourd’hui, après trente ans de nouvelle « trahison des élites », sont l’abandon du bien commun et l’avènement du chaos de la « société relative » caractéristiques des pays occidentaux – « la réalité d’une société désormais travaillée par des tensions ethno-raciales qui rappellent en tout point celles de la société américaine ».
    – « La rupture du lien, y compris conflictuel, entre le haut et le bas, nous a fait basculer dans l’a-société. No more society.» Le sacrifice volontaire, sur l’autel de la mondialisation, des classes moyennes autrefois matrices des sociétés occidentales, a débouché sur la prolétarisation, l’atomisation et finalement la désespérance du « bloc central » constitué du peuple au travail – l’échec du mouvement des Gilets jaunes ne pouvant qu’accentuer cette désespérance sociale, avec des risques évidents pour le maintien de toute « paix civile ».

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  • L'Indochine française sous La botte nippone

    L'Indochine française sous la botte nippone.jpeg

    Les Kempeïtaï, police auxiliaire japonaise, similaire à la Gestapo, furent responsables de nombres d'atrocités.

    Le coup de force japonais du 9 mars 1945 en Indochine est une page méconnue. Elle éclaire pourtant notre Histoire à plus d'un titre. Témoin du martyre vécu par notre peuple en Extrême-Orient, sous le joug japonais, cet épisode permet de mieux comprendre le passage éclair à un autre conflit la guerre d'Indochine.

    Les Invalides sont le temple de la mémoire française. Sur le flanc ouest de l'église des soldats, la discrète chapelle de la Vierge est ornée d'une plaque blanche. Elle rappelle depuis 2015 un martyre trop souvent oublié :

    « Guerre du Pacifique

    Seconde Guerre mondiale

    À la mémoire des combattants des Forces armées françaises et de la Résistance d'Indochine morts pour la France de 1940 à 1945.

    Aux milliers de civils français et amis indochinois morts ou disparus suite à l'attaque nippone du 9 mars 1945.

    Aux 2650 combattants morts le 9 mars 1945.

    Ils apportèrent aux Alliés jusqu'à la capitulation japonaise le 15 août 1945 leur part de sacrifice et de gloire »

    On croit parfois que la guerre s'est terminée en mai 45. Mais ce conflit a continué sous d'autres latitudes. Entre la délivrance de la Métropole et le 2 septembre 45, des Français ont subi une barbarie aussi inouïe que passée sous silence. Guillaume Zeller n'est pas homme à se satisfaire des trous de mémoire. Il a publié de beaux livres chez Tallandier, retraçant le destin tragique d'écorchés vifs de l'Histoire : Oran, 5 juillet 1962. Un massacre oublié (2012), ou encore La baraque des prêtres Dachau, 1938-1945 (2015). Il publie cette année Les cages de la Kempeitaï les Français sous la terreur japonaise. Cette tragédie qu'il raconte est aussi un drame familial ses grands-parents ont été détenus par les Japonais à Phnom-Penh.

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  • JEUDI 16 JANVIER, JEAN-FRANÇOIS TOUZÉ, DÉLÉGUÉ GÉNÉRAL DU PDF, INVITÉ DE L'ÉMISSION (TÉLÉVISÉE) "SYNTHÈSE" SUR RADIO LIBERTÉS

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  • Désinformation sur la colonisation : Quand Arte se surpasse...

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    Communiqué de Bernard Lugan cliquez ici
    La chaîne Arte vient de se surpasser dans le commerce de l’insupportable escroquerie historique qu’est la « légende noire » de la colonisation. Or, le bilan colonial ne pourra jamais être fait avec des invectives, des raccourcis, des manipulations et des mensonges.
    Regardons la réalité bien en face : la colonisation ne fut qu’une brève parenthèse dans la longue histoire de l’Afrique. Jusque dans les années 1880, et cela à l’exception de l’Algérie, du Cap de Bonne Espérance et de quelques comptoirs littoraux, les Européens s’étaient en effet tenus à l’écart du continent africain. Le mouvement des indépendances ayant débuté durant la décennie 1950, le XXe siècle a donc connu à la fois la colonisation et la décolonisation.
    Quel bilan honnête est-il possible de faire de cette brève période qui ne fut qu’un éclair dans la longue histoire de l’Afrique ? Mes arguments sont connus car je les expose depuis plusieurs décennies dans mes livres, notamment dans Osons dire la vérité à l’AfriqueJ’en résume une partie dans ce communiqué.
    1) Les aspects positifs de la colonisation pour les Africains
    La colonisation apporta la paix
    Durant un demi-siècle, les Africains apprirent à ne plus avoir peur du village voisin ou des razzias esclavagistes. Pour les peuples dominés ou menacés, ce fut une véritable libération.
    Dans toute l’Afrique australe, les peuples furent libérés de l’expansionnisme des Zulu, dans tout le Sahel, les sédentaires furent libérés de la tenaille prédatrice Touareg-Peul, dans la région tchadienne, les sédentaires furent débarrassés des razzias arabo-musulmanes, dans l’immense Nigeria, la prédation nordiste ne s’exerça plus aux dépens des Ibo et des Yoruba, cependant que dans l’actuelle Centrafrique, les raids à esclaves venus du Soudan cessèrent etc.

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  • Royalistes : Formation et militantisme : Bordeaux, Strasbourg, Toulouse...

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  • Soljenitsyne : "Le déclin du courage, c’est le début du déclin !" (Cette année-là n°14)

  • Guerre: s'adapter pour vaincre

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    par Thibault LAVERNHE

    Ex: https://metainfos.fr

    Au cours des XIXe, XXe et déjà XXIe siècles, les organisations militaires du monde – et singulièrement les armées occidentales – ont été marquées par le sceau de l’évolution rapide, qu’elle soit technologique, doctrinale ou culturelle. Sous l’effet de l’adversité, du progrès scientifique ou des évolutions sociales, les armées, sans exceptions, ont eu à relever très régulièrement des défis existentiels dont elles sont ressorties profondément changées.

    2405446109.jpgEn prenant sept cas d’école de la conduite du changement dans les armées, Michel Goya propose ainsi avec S’adapter pour vaincre une analyse des rouages de l’adaptation des grandes structures militaires sous la pression de leur époque : qu’il s’agisse de l’ascension de l’armée prussienne au XIXe siècle, de la métamorphose de l’armée française durant la Première Guerre mondiale, du déclin de la Royal Navy au cours de la première moitié du XXe siècle ou encore de la confrontation de l’US Army avec la guerre moderne à partir de 1945, l’animateur du blog La Voie de l’épée met à chaque fois en lumière les inducteurs de la mue de la Pratique (avec un grand « P » sous la plume de l’auteur) au sein de ces organisations complexes. Car, pour Michel Goya, « faire évoluer une armée, c’est faire évoluer sa Pratique », cette même Pratique étant « le point de départ et d’arrivée du cycle de l’évolution ».

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  • L'Europe jusqu'à Vladivostok

    Histoire et géopolitique (1992)

    L’histoire connaît les cités-états : Thèbes, Sparte, Athènes, plus tard Venise, Florence, Milan, Gênes. Aujourd’hui elle connaît les Etats territoriaux : la France, l’Espagne, l’Angleterre, la Russie. Finalement elle découvre les Etats continentaux, tels que les Etats-Unis d’Amérique, la Chine actuelle et l’URSS d’hier. [1] L’Europe d’aujourd’hui subit une période de transformations. Elle doit passer du stade plus ou moins stable des Etats territoriaux au stade de l’Etat continental. Pour la majorité des gens, cette transition est entravée par l’inertie mentale, sans parler de la paresse de l’esprit.

    Bien que n’étant pas plus grande qu’un morceau de tissu, Sparte avait une forte vitalité, d’un point de vue historique, vivant avant tout dans son aspect militaire. Ses dimensions et ses ressources étaient suffisantes pour contenir une armée capable de gagner le respect de tous ses voisins.

    Nous approchons ici le problème basique de la vitalité des Etats. La cité-état historique fut supplantée par l’Etat territorial. L’Empire romain supplanta Athènes, Sparte, Thèbes. Et sans grand effort [2]. Aujourd’hui la vitalité historique de l’Etat dépend de sa vitalité militaire, qui à son tour dépend de sa vitalité économique ; ce qui nous conduit à l’alternative suivante :

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