culture et histoire - Page 824
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[Toulouse] Fascisme et nationalisme intégral : entre malentendus et confusions
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Marion Maréchal : « Mon projet est politique, au sens noble du terme. Vouloir former une nouvelle élite au service de la cité, c’est nécessairement politique. »
Marion Maréchal a répondu aux questions de Geoffroy Lejeune, directeur de la rédaction de Valeurs actuelles, et Gilles-William Golnadel, cofondateur de la web télé La France Libre.
« On a la fâcheuse habitude, en ce qui concerne les médias, de comprendre oui quand je dis non. Heureusement que c’est restreint aux médias, sinon, cela serait un peu compliqué à gérer. Au contraire, il s’agit plutôt d’acter mon retour à la vie civile avec ce projet qui est métapolitique. » « Mon projet est politique, au sens noble du terme. Vouloir former une nouvelle élite au service de la cité, c’est nécessairement politique. »
Marion Maréchal, qui souligne la défaillance des grandes écoles chargées de former les élites, déplore aussi la diabolisation de son académie.
« Vous enlevez le nom le Pen, passez dans la société civile, créez une école, et malgré tout, on vous traite d’école de fachos »,. « Je pense qu’ils ont peur qu’on puisse mettre le pied dans la porte, parce que si on arrive à mettre en place une école de qualité, exigeante, […] il est évident que c’est la démonstration que la domination intellectuelle de la gauche sur l’éducation supérieure est finie. »
« Il n’y a pas de victoire électorale possible sans au préalable une victoire culturelle, ou en tout cas l’accumulation de petites victoires culturelles qui permettent de changer l’état d’esprit des Français et d’avancer ». « Si j’utilise le terme “mâle blanc”, peu de gens s’en offusqueront dans la presse mainstream, mais si j’utilise le terme “mâle noir” ou “arabe”, tout le monde s’en offusquera. »
« Passer d’actrice de la vie politique à spectatrice, c’est délicat. Je n’ai pas de télévision chez moi et j’ai décidé de ne plus m’imposer les démonstrations de plateaux de télévision avec toujours les mêmes profils, les mêmes sensibilités, les mêmes idées, où l’opposition n’a pas le droit de cité. Parce que je n’ai qu’une seule envie, c’est d’être sur le plateau pour porter la contradiction. »
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Après un mois de lecture des articles de notre « dossier spécial Mai 68 »
Aspects de la France, couverture en mai 68, numéro spécial
Nous achevons aujourd'hui la publication de la série d'articles que Rémy Hugues a rédigés pour les lecteurs de Lafautearousdeau, sur Mai 68 dont on commémore partout les cinquante ans.
Ces articles sont parus tous les jours de mai et encore ce 1er juin où cette suite se termine. Ils composent un dossier qui restera intégralement consultable sur le blog. [lien ci-dessous].
Rémi Hugues est beaucoup trop jeune pour avoir vécu Mai 68. Il en traite d'un regard neuf, extérieur, mais documenté et érudit. Avec le recul qui met en lumière les causes profondes et les forces principales plus ou moins dissimulées qui ont produit la révolution de Mai. Dont ceux qui ont été spectateurs ou acteurs dans le camp d'en face - dont nous, à l'Action Française qui avons été alors très actifs - ne furent pas nécessairement conscients. En ce sens, le dossier que Rémi Hugues a réuni vaut à la fois rappel des faits et découverte de ce qui avait pu passer inaperçu de plus ou moins essentiel dans le feu de l'action.
Rémi Hugues publie Mai 68 contre lui-même. Nos lecteurs que le sujet intéresse ne manqueront pas de commander cet ouvrage.
En tout cas un cordial salut à Rémi Hugues et nos remerciements au nom de la galaxie Lafautearousseau.
L'ouvrage de Rémi Hugues ...
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Livre-Libre : Gilbert Collard et... Napoléon !
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Zoom - Mai 68 : « Fakenews » et autres mensonges
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Mai 68 • LʼEmpire U.S. contre-attaque [6]
Par Rémi Hugues
Dans le cadre de la sortie de son ouvrage Mai 68 contre lui-même, Rémi Hugues a rédigé pour Lafautearousseau une série dʼarticles qui seront publiés tout au long du mois de mai.
Les mouvements gauchistes, pourtant dʼinspiration marxiste, étaient infiltrés par des personnes agissant à la solde des Américains. Le cas le plus emblématique étant celui de la « lambertiste » O.C.I., lʼune des trois factions du trotskisme français, avec le « franckisme » et le « pablisme ».
Le terme « pablisme » vient de Pablo, le pseudonyme de Michel Raptis. Son « mouvement » Voix ouvrière était lʼhéritier dʼune organisation fondée au début de la Seconde Guerre mondiale par des militants trotskistes, dont de nombreux juifs roumains. Au moment de sa réorganisation, dans les années 50, beaucoup de ses militants avaient été dʼanciens membres des jeunesses socialistes sionistes, essentiellement issus du Hashomer Hatsaïr. Après sa dissolution et sa réorganisation consécutive aux événements de Mai 68, il prit le nom de Lutte ouvrière »[1] (L.O.), parti que le grand public connaît à travers la figure dʼArlette Laguiller, première femme à sʼêtre présentée à une élection présidentielle. Le rôle des « pablistes » a été mineur en Mai 68, mouvement quʼà la base ils rejetèrent car, selon leur point de vue, dʼessence étudiante et petite-bourgeoise.
Au contraire des « franckistes », qui participèrent pleinement au lancement de la révolte. Lors de lʼattaque de lʼAmerican Express, rue Auber, le 21 mars, est présent parmi le commando le responsable du service dʼordre de la J.C.R., Xavier Langlade. Le lendemain est fondé le Mouvement-du-22-mars à Nanterre. « Des anars, des lecteurs assidus des situationnistes, des trotsko-guévaristes de la JCR, des anarcho-communistes, des libertaires »[2] forment le gros des troupes. Ce nʼest pas un parti politique mais « une mouvance, un creuset, sans programme, sans héirarchie officielle, sans dirigeants élus. »[3] Daniel Bensaïd, un « toulousain volubile, normalien de Saint-Cloud et philosophe à Nanterre, représente la JCR au sein du 22-Mars. »[4]
Le 3 mai C.R.S. et étudiants sʼaffrontent autour de la Sorbonne. On y retrouve des militants J.C.R., qui font partie des milliers dʼenragés qui se mesurent aux gardiens de la paix. « La plupart des leaders arrêtés dans la cour de la Sorbonne ont été conduits au commissariat qui occupe les sous-sols de lʼOpéra. Bouclés dans des cages grillagées, ils ont tout loisir dʼanalyser la conjoncture. Sauvageot découvre Cohn-Bendit, quʼil ne connaît guère, et entame avec lui une longue conversation. En aparté, Alain Krivine et Henri Weber, les dirigeants de la JCR, planifient les mobilisations futures. […] Le pouvoir vient dʼoffrir aux révolutionnaires sans révolution une chance inespérée, inouïe. »[5] Durant « cette nuit du 3 au 4 mai se met en place un état-major, un cartel qui parle désormais au nom du ʽʽmouvementʼʼ »[6] : y appartiennent le S.N.ESup (un syndicat dʼenseignants représenté par Alain Geismar), lʼU.N.E.F., le 22-Mars, et une seule formation véritablement politique, avec un programme précis, une idéologie définie et une structure hiérarchique, la J.C.R.
Ce courant du trotskisme est désigné par le vocable « franckisme » car il a pour fondateur Pierre Franck (1905-1971), membre de la direction de lʼInternationale trotskiste, la IVème Internationale, qui est né dans « une famille juive […] de Vilna »[7].
Comme pour la « pabliste » Voix Ouvrière, son mouvement comprend un « grand nombre de militants dʼorigine juive. »[8] Ils sont généralement issus du socialisme sioniste plutôt que du socialisme juif, ou Bund. « Certains militants ont dʼabord appartenu à une organisation sioniste socialiste, lʼHachomer Hatzaïr, avant de rejoindre la Ligue. Cʼest le cas dʼH. Weber, inscrit à cette organisation par ses parents dès lʼâge de 9 ans. »[9] Cʼest pourquoi ils entretiennent des liens privilégiés avec lʼun des alliés les plus proches des États-Unis, si ce nʼest le plus proche, si lʼon en croit Wladimir Rabi, qui insiste, concernant les États-Unis, sur « la puissance de lʼestablishment et le lobby juif »[10], et comme en atteste cette conversation tenue entre de Gaulle et Nixon en 1969 :
Le président américain tient surtout à apporter une précision à son homologue français : ʽʽÀ propos dʼIsraël, je voudrais vous éclairer sur deux aspects. Dʼabord il y en a qui pensent quʼaucun président des États-Unis ne peut prendre une décision quelconque au sujet dʼIsraël sans tenir compte du vote juif. Ce nʼest pas mon cas.ʼʼ
Je le sais, lʼinterrompit le Général. »[11]
Au sein du trotskisme franckiste, « les rapports de certains militants à lʼÉtat dʼIsraël sont étroits. Ainsi, R. Prager, après avoir été déchu de la nationalité française au début de lʼannée 1950, pour avoir déserté en 1939, sʼinstalle en Israël, de mars 1950 à décembre 1952. […] De même, des militants israéliens dʼextrême gauche prennent contact avec la JCR en 1966. »[12]
Ce qui fera dire à Michel Warschawski[13] que grâce au canal trotskiste « les idées de Mai 68 circulaient jusque dans les banlieues dʼHaïfa »[14].
La J.C.R est créée par « deux ou trois cents militants »[15] après lʼélection présidentielle de 1965, durant laquelle Alain Krivine et ses amis ne soutiennent pas François Mitterrand, candidat unique de la gauche et notamment du P.C.F. « Elle recrute des néophytes épris de communisme originel, épouvantés par lʼhorreur stalinienne. Ils ne sʼaperçoivent pas que les ronds-de-cuir de la IVèmeInternationale leur débitent en tranches le Talmud trotskiste. »[16] Cette organisation transnationale, dont les ramifications vont de New York jusquʼà Amsterdam et Bruxelles en passant par Londres, semble être de mèche avec ceux qui en veulent à de Gaulle, et qui pour lʼaffaiblir tentent dʼinsuffler un esprit de révolte parmi les étudiants français afin que se levât une mouvement massif de contestation.
Sinon pourquoi Pierre Franck fut-il capable de prophétiser Mai 68 ? Comment pouvait-il deviner lʼimminence de lʼirruption de la crise ? Une source indique quʼil était persuadé que des émeutes, des grèves et des manifestations – un nouveau « 36 », en plus grand – se produiraient : « Seul Pierre Franck, le grand-papa des trotskistes de la JCR, sʼobstine à répéter que quelque chose dʼénorme se prépare, que ce sera plus important quʼen 1936. Il a même bousculé ses horaires de repas – un comble ! Irrespectueusement, Krivine se dit que le Vieux déconne. »[17] (Dossier à suivre) •
[1]Yaïr Auron, Les juifs dʼextrême-gauche en mai 68, Paris, Albin Michel, 1998, p. 270.
[2]Hervé Hamon, Patrick Rotman, op. cit., p. 431.
[3]Idem.
[4]Ibid., p. 432.
[5]Ibid., p. 456.
[6]Ibid., P. 459.
[7]Jean-Paul Salles, La Ligue communiste révolutionnaire (1968-1981). Instrument du Grand Soir ou lieu dʼapprentissage, Rennes, Presses universitaires de Rennes, 2005, p. 307.
[8]Ibid., p. 307.
[9]Ibid., p. 308.
[10]Wladimir Rabi, « LʼEstablishment juif. Structures et idéologie », Catalogue pour des juifs de maintenant, n° 38, septembre 1979.
[11]Vincent Nouzille, op. cit., p. 235.
[12]Jean-Paul Salles, op. cit., p. 310.
[13]Lui, le « fils du grand rabbin de Strasbourg, ayant réalisé son aliya avant 1968 et militant antisioniste, tout en expliquant le rôle quʼont eu les militants trotskystes dʼIsraël dans son évolution intellectuelle, insiste sur lʼimportance des liens étroits entretenus notamment avec la JCR », ibid., p. 310.
[14]Idem.
[15]Hervé Hamon, Patrick Rotman, op. cit., p. 302.
[16]Idem.
[17]Ibid., p. 508.
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Marseille, mercredi 6 juin : une conférence à laquelle il est important d'assister
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Sans commentaire n°8 : "Propaganda - La fabrique du consentement"
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MAI 68 : 50 ANS APRÈS, LA RÉVOLTE DE LA GÉNÉRATION SACRIFIÉE
Vincent Vauclin à l'émission Synthèse avec Roland Hélie sur Radio Libertés la semaine dernière
Vincent Vauclin
Président de la Dissidence française
Cinquante ans après, les utopies hallucinées de Mai 68 se dissipent et dévoilent le terrible visage du totalitarisme idéologique façonné par leurs subversions successives. Aux slogans juvéniles et rebelles lancés à la face d’une France hébétée, ont succédé les incantations autoritaires d’un individualisme forcené et d’un mondialisme béat. Le basculement de Mai 68 fut le catalyseur de l’ultime mutation du monde moderne qui accoucha du libéralisme-libertaire qui préside aujourd’hui aux destinées du monde occidental et précipite l’effacement de tout ce qui, des siècles durant, constitua l’architecture sociale, politique et traditionnelle des nations européennes. Ce processus d’érosion méthodique des structures fondamentales de notre civilisation semble aujourd’hui entrer dans sa phase terminale, où des minorités bruyantes rivalisent d’ingéniosité pour repousser au-delà de l’imaginable les limites de l’entendement.
La profanation systématique des sanctuaires les plus élémentaires de la civilisation est devenue une injonction quotidienne à l’encontre de laquelle la plupart des partis politiques, quand ils n’en sont pas ouvertement complices, se refusent à émettre la moindre critique, terrorisés qu’ils sont par cette nouvelle inquisition médiatique qui déverse à longueur d’antenne les commandements de sa doxa hégémonique et hors-sol. Épicentre de cette pensée unique, la “lutte contre les discriminations” est devenue l’incantation totémique, et jamais questionnée, qui justifie toutes les offensives et autorise tous les outrages. Ce qui demeure doit être souillé, ce qui résiste doit plier, et pas une citadelle de l’ordre ancien ne doit échapper à la corruption et au nivellement de l’égalité républicaine. Ainsi en est-il des institutions, de la famille, de la nationalité, du langage même. Car du “mariage pour tous” à la gestation pour autrui, de la théorie du genre à l’écriture inclusive, de l’ouverture des frontières au droit du sol, de la repentance au multiculturalisme, c’est bien une même trame qui se noue et enchaîne les nations européennes acculées aux fers de la déraison.
Mais les chimères ont vécu et les générations passent. La caste vieillissante des idéologues soixante-huitards ne peut pas grand chose contre l’inévitable ressac des eaux furieuses de la vitalité européenne. Une nouvelle génération émerge, qui n’a connu ni les affres de la guerre ni l’insouciance des Trente Glorieuses, et chez qui les incantations moralistes des prescripteurs mondains ne rencontrent qu’un écho désabusé. Première victime de la mondialisation, du multiculturalisme et de la faillite républicaine, une part croissante de la jeunesse d’aujourd’hui crève d’impatience de clore cette parenthèse désastreuse qui, en multipliant les coups toujours plus rudes contre les forces morales de nos nations, l’a mené au déclassement et à l’effacement. Aussi le terme de révolution conservatrice n’est pas trop fort pour qualifier le mouvement d’une génération qui ne tardera pas à balayer les illusions du progrès et son cortège d’infamies, pour peu qu’elle parvienne à la fois à s’organiser en avant-gardes opératives et à formaliser une nouvelle vision du monde, au carrefour de son héritage millénaire et de ses espérances renouvelées. Ce n’est qu’à ces conditions que la reconquête pourra cesser de n’être qu’un mot d’ordre d’agitation médiatique pour s’incarner dans une réalité sensible et esquisser les contours du monde à venir.
L’enjeu aujourd’hui est donc celui de l’organisation d’une forme nouvelle d’aristocratie militante, fer de lance de cette nouvelle génération dont la nécessaire radicalité brusquera le conformisme ambiant de la société liquide pour y opposer la puissance évocatrice et enthousiasmante de nouveaux mythes mobilisateurs comme pourrait l’être l’idée impériale européenne. Loin d’être démonétisée, poussiéreuse et obsolète – comme l’est, par exemple, l’idée royaliste – l’idée d’une Europe-puissance héritière de la tradition gibeline, érigée sur les ruines de la technocratie bruxelloise en s’appuyant sur les principes de subsidiarité et de concentricité pour sanctuariser sans les nier les identités nationales et régionales, et réconciliant tradition et modernité pour forger une alternative conquérante et enracinée à l’occidentalisation nihiliste et décadente du monde, cette idée impériale européenne est non seulement fidèle à une tradition historique millénaire mais elle est surtout d’une actualité et d’une nécessité brûlante. Quelle autre force digne de ce nom pourrait en effet résister à la puissance hégémonique des multinationales et des tendances centrifuges du libéralisme planétaire et de la thalassocratie marchande ? Assurément, l’échelon national se trouve de facto dépassé à un tel degré de lecture, et soutenir l’inverse relève au mieux de l’aveuglement le plus naïf, au pire d’un passéisme incapacitant et arriéré.
Un demi-siècle après l’épisode de subversion majeur que fut Mai 68, le slogan des nationalistes d’alors « Europe, Jeunesse, Révolution » résonne aujourd’hui comme un défi lancé à notre génération, à rebours des dissipations individualistes et auquel nous ne pouvons nous dérober : celui de réaliser cette communauté de destin capable de se projeter en avant, non simplement par des slogans abstraits ou des conférences hermétiques, mais bien plutôt dans un élan commun et fédérateur pour brusquer l’Histoire, forger une espérance nouvelle et doter notre génération d’une avant-garde formée, disciplinée et aguerrie, d’une communauté d’idées et d’action à la hauteur des enjeux et capable de s’extraire des schémas qui lui sont imposés pour se rassembler autour d’un mot d’ordre : l’Europe contre l’Occident.
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UN ANTISÉMITE ET RACISTE ENRAGÉ, CHOUCHOU DES MÉDIAS ? OUI : KARL MARX
Quelques modestes extraits des horreurs antisémites et racistes de Marx & co…
Xavier Raufer Docteur en géopolitique et criminologue Il enseigne dans les universités Panthéon-Assas (Paris II), George Mason (Washington DC) et Université de Sciences politiques et de droit (Pékin)
Bienvenue dans l’amniotique média-sphère où, pour des journalistes puérils et ignares, le monde est ce qu’ils ont décidé qu’il est. Comme les petits jouent à Papa-Maman (« Alors toi, tu serais le papa… »), pour la presse-gauche-caviar, c’est quand ça les arrange. Prenons le sempiternel « retour à Marx », pour le 200e anniversaire de la naissance du susdit. Un géant de la pensée, se pâme le banc de sardines médiatiques… Si moderne ! Googler « Retour à Marx » édifie vite. Louanges, dithyrambes, zéro critique.
Mais l’antisémitisme et le racisme enragés de Marx ? Rien : soit ses laudateurs sont ignares ; soit, cyniques, ils balaient la poussière sous le tapis.
Ces médias sont-ils toujours aussi aimables ? Là aussi, quand ça les arrange : Martin Heidegger, œuvre de 100 volumes (Gesammelte Werke), mille pages de carnets de notes ; là-dedans, dix allusions au judaïsme, nul média n’indiquant que le terme critique Judentum se traduit par « judéité » ou « juiverie » – l’effet changeant, bien sûr, selon la traduction neutre ou injurieuse. Tintamarre et hystérie des médias muets sur Marx… Le nazisme infiltré dans la philosophie (pas moins…). Là aussi, chercher Heidegger, Carnets noirs est révélateur. D’où l’intérêt d’un vrai retour au vrai Marx.
Marx, lettre à Friedrich Engels du 24 mars 1861. Il y décrit « la créature la plus hideuse que j’ai vue de ma vie, au répugnant faciès juif » (garstigen jüdischen Physiognomie). Marx, lettre à Friedrich Engels du 30 juillet 1862, sur Ferdinand Lassalle (1825-1864), ami politique de Marx qui écrit bien « Nègre » (Nigger) et non « Negro » (« Noir »). « Le juif adipeux de Breslau… Il est clair, à la forme de sa tête et à l’implant de ses cheveux, qu’il descend des nègres qui se joignirent à Moïse pour son voyage en Égypte ; à moins que peut-être, sa mère ou sa grand-mère n’aient forniqué avec un nègre. » Ailleurs, Marx traite Lassalle de juif nègre, youpin, sale juif et juif de merde.
Marx (in Herr Vogt, Alfred Costes Éd., Paris, 1927-1928) : « Le grand art du nez de Levy consiste en effet à renifler la pourriture… Le nez de Levy sert au Daily Telegraph de trompe, d’antenne, de phare et de télégraphe. On peut dire sans exagérer que Levy écrit son journal avec son nez » (Joseph Moses Levy est le directeur libéral du quotidien Daily Telegraph).
Une petite dernière, pour la route ?
Elle est de Friedrich Engels, sur Paul Lafargue, gendre de Karl Marx, fondateur, avec Jules Guesde, du Parti ouvrier français et de L’Humanité. De son propre gendre, Marx dit qu’il « possède la tare que l’on trouve en général dans la tribu des nègres : une totale absence de honte » (Lafargue n’est pas noir, mais créole des Antilles).
Voici l’humour d’Engels. Laura Marx est la seconde fille de Karl. En 1887, son mari Paul Lafargue est candidat (socialiste) aux élections municipales du Ve arrondissement de Paris. Le 26 avril 1887, Engels félicite ainsi Laura (pour lui, c’est drôle) : « Comme nègre, Lafargue est proche du règne animal, donc le Ve arrdt. est parfait pour lui, avec le zoo du jardin des Plantes » Verbatim : “Paul, the candidate of the Jardin des Plantes – and the animals… Being in his quality as a nigger a degree nearer to the animal kingdom than us, he is undoubtedly the most appropriate representative of that district.” (Marx-Engels Werke, MEW, vol. 36, 1967, Institut du marxisme-léninisme, Parti socialiste unifié d’Allemagne SED, DDR).Voilà quelques modestes extraits – l’auteur en possède une vaste collection, si besoin – des horreurs antisémites et racistes de Marx & Co. ; la toxique poussière que les bobo-médias balaient sans vergogne sous le tapis.