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culture et histoire - Page 825

  • Mai 68 • LʼEmpire U.S. contre-attaque [5]

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    Par Rémi Hugues 

    Dans le cadre de la sortie de son ouvrage Mai 68 contre lui-même, Rémi Hugues a rédigé pour Lafautearousseau une série dʼarticles qui seront publiés tout au long du mois de mai.

    LʼU.N.E.F. 

    La grande centrale du syndicalisme étudiant français, lʼU.N.E.F., entretenait des « relations bilatérales continues et cordiales »[1]avec lʼUnited National Student Association (U.S.N.S.A.), un syndicat étudiant américain né en août 1947 à Madison, dans le Wisconsin. Ses fondateurs, Alice Horton et Bill Ellis, lʼont créé en vue dʼen faire la branche américaine de lʼUnion internationale étudiante (U.I.E.), première organisation internationale étudiante à voir le jour, le 17 novembre 1946 à Prague, notamment sous lʼimpulsion de lʼU.N.E.F.

    Or, suite au coup de Prague de 1948, Al Lovenstein, président de lʼU.S.N.S.A., organise à Stockholm une conférence qui amène à la création de la Conférence internationale étudiante (C.I.E.). Celle-ci devient ainsi lʼinternationale étudiante pro-américaine quand lʼU.I.E. tend à être son pendant pro-soviétique. À partir de ce moment-là lʼU.S.N.S.A. devient une antenne de la C.I.A., qui sʼen sert pour « obtenir des informations sur les activités internationales des syndicats étudiants »[2] LʼU.S.N.S.A. reçoit de généreux subsides de la part de la C.I.A.  Le service de sécurité extérieure américain « finance secrètement une partie du programme de sa commission internationale. »[3] Son soutien financier sʼélève à 200 000 $ annuels.

    Grâce à cette collaboration, lʼU.S.N.S.A et la C.I.E. disposent de « ressources financières importantes qui leur permettent dʼêtre omniprésentes sur la scène internationale »[4]. Mais cette collaboration suscite un scandale quand elle est révélée publiquement. Jean Lamarre évoque « la divulgation en 1967 par la revue Ramparts du soutien financier que la Central Intelligence Agency (CIA) accordait à lʼU.S.N.S.A depuis le début des années 1950 »[5].

    Dans les années 1960, lʼU.N.E.F., en situation de crise aiguë, avait précisément besoin dʼargent. Ses effectifs avaient fondu, ce qui avait provoqué une situation de banqueroute. Elle était en outre minée par des jeux dʼappareil, entre une aile modérée – lʼentrisme du Parti socialiste unifié (P.S.U.) – et une aile radicale – lʼentrisme trotskiste –.

    La Fédération des étudiants révolutionnaires (F.E.R.) sʼingénia à « provoquer une certaine terreur dans la direction, en faisant, de temps à autre irruption à son siège, 15, rue Soufflot, pour menacer, et parfois molester, ses dirigeants. Peu avant Pâques, la situation est telle que la direction de lʼU.N.E.F. est obligée de se réunir à Bois-Colombes, cité universitaire et à municipalité communiste. Venus saboter la réunion et prendre de force la direction de lʼU.N.E.F., les militants de la F.E.R. tombèrent à la fois sur un service dʼordre policier classique et les ʽʽgros brasʼʼ du P.C.F. La F.E.R. bat en retraite […]. Quelques jours plus tard, à Pâques, la F.E.R. se venge à la Sorbonne, en contraignant Perraud, président de lʼU.N.E.F., à démissionner, ʽʽà cause de sa mollesse, de son incapacité et de ses échecs.ʼʼ À cette occasion, Jacques Sauvageot, vice-président, prend la tête de lʼU.N.E.F., en attendant le prochain congrès prévu alors pour juillet à Caen. »[6]

    Entre temps eurent lieu les événements de Mai 1968, où Sauvageot occupa un rôle majeur puisquʼil fit partie du groupe assurant la direction du mouvement. Il avait obtenu son poste à la tête de lʼU.N.E.F. suite à un coup de pression des trotskistes de la F.E.R., le mouvement de jeunesse de lʼOrganisation communiste internationaliste (O.C.I.), fondé et dirigé par lʼouvrier du livre encarté à F.O. Pierre Lambert (son vrai nom étant Boussel).

    À la fin du mois de mai, la veille du meeting du stade Charléty, F.O., ce syndicat piloté par les Américains, avait participé à la coalition qui avait tendu la main aux trotskistes de la direction du mouvement de contestation dans le but de soutenir le projet de remplacer de Gaulle par lʼ « atlantiste »[7] Pierre Mendès France. Le 27 mai « des ambassadeurs du PSU, de la CFDT, de FO, des ʽʽpersonnalitésʼʼ se sont rencontrés en présence de Mendès. Krivine aurait reçu un carton dʼinvitation. À lʼordre du jour : un gouvernement de transition qui accorderait sa place au ʽʽcourant de maiʼʼ. »[8]

    Alain Krivine appartenait à une autre obédience du trotskisme français que lʼO.C.I. Il animait la Jeunesse communiste révolutionnaire (J.C.R.), « quʼon prononce en Sorbonne la ʽʽJcreuʼʼ »[9], qui avait été fondée le 2 avril 1966. Dans une logique dʼouverture, la J.C.R. incitait ses militants à adhérer également au sein de lʼU.N.E.F. À Nanterre, dʼoù est parti Mai 68 avec le Mouvement-du-22-mars, son représentant est aussi membre de la J.C.R. : « Lʼannexe nanterroise du syndicat étudiant est à peu près aussi déliquescente que le bureau national et nʼattire que les mandataires de factions rivales qui sʼétripent en dʼinterminables assemblées générales où la victoire revient au plus endurant. Le bureau est ʽʽtenuʼʼ par un trotskiste mélomane, Jean-François Godchau, membre de la JCR dʼAlain Krivine. »[10]   

    En réalité, comme lʼaffirme Claude Paillat, durant la crise de Mai, celle-ci a occupé la fonction dʼinfrastructure organisationnelle de lʼU.N.E.F. « Il est évident quʼau cours des événements de mai-juin, lʼU.N.E.F. était tellement désorganisée, affaiblie par ses dissensions, ses dettes, son recul aux élections de facultés, quʼelle nʼétait plus capable dʼassurer la moindre action. Cʼest donc principalement la J.C.R. qui soutient, conseille, prépare le travail de lʼU.N.E.F. »[11] Lors de la création du Mouvement-du-22-mars, puis lors de la première émeute de grande ampleur, le 3 mai à la Sorbonne, J.C.R. et U.N.E.F. étaient effectivement présents.

    On peut noter, enfin, quʼun syndicat étudiant américain autre que lʼU.S.N.S.A, le Students for a Democratic Society (S.D.S.), fondé par Tom Hayden, a concouru à lʼexaltation de la colère étudiante contre le gouvernement quand elle nʼétait quʼà ses prémices. Le 28 mars 1968, le doyen Grappin, à cause de lʼoccupation la tour de la faculté de lettres de Nanterre, décide de suspendre les cours et de fermer pour quelques jours lʼuniversité. Quand Nanterre est rouverte, ils sont mille deux cents jeunes à se rassembler pour écouter Karl Wolf, président de la branche allemande S.D.S., venu soutenir la contestation étudiante.

    Les « enragés » de Mai 1968, qui se réclament du communisme le plus intransigeant, nʼeffrayent en rien les autorités américaines. Ce qui est pour le moins paradoxal. Au contraire elles voient dʼun bon œil cette révolte estudiantine contre le pouvoir gaulliste.

    Vincent Nouzille écrit que « lʼambassadeur Shriver donne pour consigne à ses équipes dʼaller au contact de ce mouvement étudiant imprévisible. Lui-même, un libéral passionné par les courants de protestation aux États-Unis, se rend plusieurs fois rive gauche afin de prendre la mesure des manifestations. La résidence de lʼambassadeur, près de lʼÉlysée, se transforme en lieu de rencontres informelles, ouvert du matin au soir à de longues discussions entre professeurs, étudiants, fonctionnaires du ministère de lʼÉducation et diplomates. Un de ses conseillers, Robert Oakley, est chargé de monter un ʽʽcomité de jeunesseʼʼ parallèle à lʼambassade pour dialoguer avec des leaders étudiants ou politiques »[12]. En quelque sorte un comité de parrainage destiné à la jeunesse contestataire de France, si utile aux Américains, que de Gaulle exaspère au plus haut point.  

    Lʼextrême-gauche

    Lʼalliance entre U.N.E.F. et révolutionnaires professionnels est visible durant la crise de mai-juin 1968. Par exemple, à lʼintérieur du Mouvement-du-22-mars ou lors de la première nuit dʼémeute dans le Quartier latin. Également, lorsque le mouvement sʼessouffle, suite à lʼannonce de la dissolution de lʼAssemblée nationale entraînant la tenue dʼélections législatives ainsi quʼà la grande marche pro-de Gaulle du 30 mai, le syndicat étudiant et les gauchistes entendent continuer les manifestations, dénonçant le principe du vote comme étant le moyen le plus efficace de museler les réelles aspirations populaires, un piège à cons en somme. « LʼUNEF est seule, le 1er juin, à organiser un défilé de Montparnasse vers Austerlitz. La CGT désavoue, le PC aussi, la CFDT sʼexcuse, le PSU se divise. Cohn-Bendit, Geismar, Sauvageot, Krivine, suivis de vingt mille obstinés, traversent le quartier Latin, drapeaux rouges et noirs en tête, et rodent leur nouveau slogan. ʽʽÉlections, tahisons !ʼʼ »[13]   (Dossier à suivre)  

    [1]  Jean Lamarre, « Les relations entre les mouvements étudiants américain et français dans les années 1960. Une méfiance cordiale », Vingtième siècle, n° 129, janvier-mars 2016, p. 130.

    [2]  Ibid., p. 129.

    [3]  Idem.

    [4]  Idem.

    [5]  Ibid., p. 127.

    [6]  Claude Paillat, Archives secrètes. 1968/1969 : les coulisses dʼune année terrible, Paris, Denoël, 1969, p. 67.

    [7]  Hervé Hamon, Patrick Rotman, Génération. Les années de rêves, Paris, Seuil, 1987, p. 555.

    [8]  Ibid., p. 554.

    [9]  Ibid., p. 302.

    [10]  Ibid., p. 389.

    [11]  Claude Paillat, op. cit., p. 59-60.

    [12]  Vincent Nouzille, Des secrets si bien gardés. Les dossiers de la Maison-Blanche et de la CIA sur la France et ses présidents (1958-1981), Paris, Fayard, 2009, p. 199-200.

    [13]  Hervé Hamon, Patrick Rotman, op. cit., p. 560. 

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    Dossier spécial Mai 68

    http://lafautearousseau.hautetfort.com/archive/2018/05/29/mai-68-l%CA%BCempire-u-s-contre-attaque-4-6055479.html

  • Serge Dassault : « Dans un pays de tradition catholique comme la France, il faut être catholique. »

    6a00d83451619c69e20223c84ed840200c-800wi.jpgDe Francis Bergeron dans Présent à propos de la mort de Serge Dassault :

    "Le travail conserve. Si vous en doutiez, regardez donc la vie de Serge Dassault et celle de son père, Marcel. Marcel est mort à l’âge de 94 ans, alors qu’il dirigeait encore – du moins officiellement – l’entreprise qui portait son nom. Serge vient de mourir à l’âge de 93 ans, à son bureau du Rond-Point des Champs-Elysées, pris d’un malaise alors qu’il était en train de travailler. Serge était toujours, officiellement, le patron du groupe Dassault. Dans cette famille, le travail est dans les gènes et ne connaît pas de limite dans le temps.

    Marcel Dassault était bâti de ce bois-là, et Serge aussi qui ne succéda à son père qu’à 61 ans, mais n’avait toujours pas désigné un successeur à l’heure de sa mort.

    La vie des Dassault démontre que le travail conserve, et aussi qu’il paye. Les Dassault constituent aujourd’hui l’une des grandes fortunes françaises, estimée à vingt milliards d’euros. Le père comme le fils ont su faire traverser à leur entreprise les périodes noires : les guerres, les crises économiques, la nationalisation de 1981, les restrictions budgétaires de l’Armée, variable d’ajustement par excellence.

    Il y a la face sombre des Dassault aussi, et singulièrement celle de Serge. On pense aux opérations de blanchiment de fraude fiscale ou à sa condamnation à cinq ans d’inéligibilité pour achat de voix, lors d’une campagne électorale, dans son fief de Corbeil.

    Mais à l’heure de la mort, il ne faut penser qu’aux périodes glorieuses et flamboyantes. Marcel et Serge se confondent alors par les succès industriels de leurs avions, Serge ayant en outre su faire évoluer son groupe en l’orientant vers l’aviation civile, « l’aviation d’affaires ». La famille Dassault, c’est donc une réussite industrielle exceptionnelle, des avions militaires, ce qui a permis à la France de maintenir son rang dans le monde. La famille Dassault, c’est aussi un engagement politique. En 1995, Serge Dassault avait repris au PC la mairie de Corbeil, et a su la garder à droite jusqu’à ce jour.

    En France, il faut être catholique

    Les quatre enfants Dassault : Olivier, Laurent, Thierry et Marie-Hélène, sont tous impliqués dans l’entreprise familiale, et Olivier pourrait être le prochain patron du groupe.

    En politique, les Dassault sont plutôt consensuels. On a vu Marcel subventionner L’Humanité, au nom du pluralisme et de ses souvenirs de camp de concentration, et investir, en parallèle ou presque (1962) dans Minute, qui allait devenir le grand Minutedes années Goudeau, Bourdier, Mara, Devay, Boizeau, Brigneau etc.

    Serge Dassault, comme son père, était né Bloch. Mais la famille s’est convertie au catholicisme en 1950. Marcel avait été enterré religieusement à Saint Louis des Invalides. Quant à Serge, il déclarait, (dans Marianne en 2004) : « Dans un pays de tradition catholique comme la France, il faut être catholique. » C’est certes un bien modeste engagement de catholique. Mais dans la France de 2018, une telle formule serait considérée comme une atteinte à la laïcité et à la loyauté républicaine ! [...]"

    RIP

    Michel Janva

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • Rendre aux Français la plénitude de leurs libertés individuelles

    Aujourd’hui, dans notre pays, les Français ne jouissent plus d’une liberté pleine et entière. Le Système a en effet mis en place une post-démocratie qui s’apparente en réalité à un totalitarisme larvé. Ligne droite estime en conséquence essentiel de rétablir la liberté sous toutes ses formes. Elle préconise à cette fin de restaurer la démocratie, de mettre fin à la dictature des minorités comme au gouvernement des juges, mais aussi de garantir la liberté d’expression, de restaurer la sécurité et de desserrer le carcan fiscal.

    Dénoncer la post-démocratie comme un totalitarisme mou

    Aujourd’hui, en effet, les interdits se multiplient et les libertés publiques ne cessent de se réduire, les opinions sont encadrées, les comportements contrôlés et l’intrusion répressive de l’État dans la vie privée s’étend constamment pour les motifs les plus divers comme la santé, la sécurité routière, l’écologie ou la lutte contre le terrorisme.

    Ce phénomène n’est cependant pas fortuit car il découle du projet mondialiste porté par le parti de Davos. La « gouvernance mondiale » qu’il préconise signifie en réalité la mise sous tutelle des peuples, et d’abord des Européens. Les tenants du Système, qui désignent ce processus par la formule pudique de post-démocratie, cherchent en effet à construire une société où les Français ont de moins en moins la parole et deviennent des citoyens de seconde zone. La post-démocratie correspond ainsi à une forme larvée de totalitarisme comparable, en plus mou, à celui des « démocraties populaires » de l’ancien bloc soviétique.

    Ligne droite dénonce ce projet totalitaire et considère que la droite nouvelle doit porter le projet prioritaire de rendre leur liberté aux Français.

    Restaurer les libertés collectives avec le retour de la démocratie

    Retrouver la liberté signifie d’abord rétablir la démocratie. Car les libertés collectives découlent de la souveraineté politique et, sans elles, il ne peut y avoir de libertés individuelles durables, comme l’a montré hier l’exemple des pays de l’Est européen.

    Or, aujourd’hui, en France comme en Europe, la post-démocratie imposée par l’oligarchie compromet elle aussi la souveraineté populaire et donc les libertés individuelles. Le système veut en effet nous faire croire que nous serions « libres » parce que nous utilisons des portables, que nous faisons du vélo dans les rues et que nous consommons sans contrainte. Mais il s’agit d’une tromperie car en réalité nous ne maîtrisons plus notre destin. Le Système et, derrière lui, les puissances économiques et financières ont en effet usurpé la souveraineté politique en Occident et veulent désormais dicter leur loi égoïste aux États et aux nations. Ainsi, par exemple, a-t-on imposé à notre peuple une immigration de peuplement qui modifie complètement la physionomie de notre pays sans jamais l’avoir consulté.

    Aussi, pour rétablir la démocratie et s’affranchir de la tutelle de Davos, Ligne droite estime-t-elle indispensable de réguler l’économie mondiale et, ce faisant, d’affirmer à nouveau la prééminence du politique sur l’économique et la primauté du « gouvernement des hommes » sur « l’administration des choses ».

    En finir avec la suprématie des juges

    Cet impératif de souveraineté populaire exige par ailleurs de mettre un terme au gouvernement des juges. Ceux-ci sont en effet sortis de leur rôle et, loin d’appliquer les lois, ils les censurent ou les contournent dès qu’elles ne sont pas conformes à leur idéologie politiquement correcte. Ce faisant, ils se substituent au pouvoir politique, c’est-à-dire aux représentants élus des Français, et brident d’autant leur liberté collective. Aussi le programme de la droite nouvelle doit-il comporter un volet prioritaire destiné à remettre la justice à sa place.

    Mettre fin à la dictature des minorités

    Le retour de la liberté politique en France exige par ailleurs d’en finir avec la dictature des minorités. Contrairement à ce que prétendent les oligarques, la démocratie ne réside pas dans la protection des « droits » des minorités mais dans la mise en œuvre de ceux de la majorité. Nier cette vérité revient, comme on le voit de nos jours, à donner la primauté aux lobbies et donc à bafouer la démocratie en mettant en cause les droits de la population.

    C’est notamment ce qui se produit lorsque par exemple les minorités sexuelles imposent à leur seul profit des législations qui vont à l’encontre des traditions et des mœurs de la majorité du peuple. Ou lorsqu’on donne aux immigrants irréguliers des droits supérieurs à ceux des autochtones.

    La droite nouvelle devra donc redonner la parole à la majorité du peuple par une réforme constitutionnelle appropriée rétablissant la prééminence des législateurs ainsi que par le recours au référendum pour passer outre aux blocages provoqués par les minorités et les lobbies.

    Rétablir la liberté d’expression

    Rendre leur liberté aux Français, c’est aussi rétablir leur liberté d’expression. Dans le cadre de la post-démocratie totalitaire mise en place par le Système, la liberté d’expression est en effet de plus en plus limitée. Car l’oligarchie entend diaboliser et sanctionner tous ceux qui ne se soumettent pas à son idéologie. Et, s’appuyant sur le gouvernement des juges et sur un arsenal de lois liberticides sans cesse renforcé, elle impose le politiquement correct par la force. Il est ainsi devenu quasi impossible de critiquer l’immigration de peuplement, les provocations des minorités sexuelles, l’avortement de masse ou l’islamisation sans risquer de se retrouver devant les tribunaux.

    La droite nouvelle devra donc abolir les législations liberticides, prétendument « mémorielles » ou de « lutte contre les discriminations » qui brident la liberté d’expression, attaquent la liberté de conscience et découragent la recherche et l’innovation. Elle retirera aussi tout privilège et tout financement aux associations qui organisent la délation des citoyens en tirant de surcroît un profit financier de cette « chasse aux Français ».

    Enfin, parce que la liberté d’expression passe par le droit à une information libre, elle garantira le pluralisme dans les médias d’information qui aujourd’hui sont avant tout des instruments de propagande au service du Système.

    Garantir la sécurité

    La liberté exige par ailleurs la sécurité. Or, celle-ci n’est plus assurée dans notre pays depuis que l’idéologie du Système est devenue dominante. Les frontières ne jouent plus leur rôle protecteur et le système judiciaire obéit à une idéologie laxiste qui encourage la violence et le crime.

    La droite nouvelle devra donc en finir avec le chaos sécuritaire et judiciaire, notamment en mettant fin à l’impunité dont bénéficient les délinquants quelle que soit leur origine, impunité qui démoralise les forces de l’ordre comme les honnêtes citoyens. Les pouvoirs publics, qui font preuve aujourd’hui d’une créativité sans bornes pour réprimer et taxer les automobilistes français, devront à l’avenir s’occuper prioritairement des vrais auteurs de crimes et de délits dans notre pays.

    Lever le carcan fiscal

    Rétablir la liberté suppose enfin de réduire le poids des impôts, des taxes et des prélèvements de toute nature qui pèsent sur les Français et qui font de la France l’un des pays où les charges sociales et fiscales sont le plus élevées.

    Cet excès fiscal spolie les Français en les privant des fruits de leur travail et de leur épargne et rend difficiles la constitution et la transmission des patrimoines familiaux, source de sécurité pour l’avenir. L’impôt est par ailleurs devenu un moyen de contrôle que l’oligarchie veut encore renforcer en cherchant à réduire la circulation de l’argent liquide pour le remplacer par des virements bancaires dématérialisés. L’argent est de « la liberté frappée », a-t-on coutume de dire : sa suppression ne peut donc qu’assurer une surveillance totale de la population.

    La droite nouvelle devra là encore œuvrer pour le rétablissement des libertés et le programme économique qu’elle préconise par ailleurs permettra d’y parvenir.

    La liberté redevient une idée neuve en Europe. Une idée neuve que la droite nouvelle doit désormais incarner.

    https://lignedroite.club/rendre-leur-liberte-aux-francais/

  • Exit un grand bonhomme : Jean-François Parot

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    Bernard Plouvier

    En ce mois de mai, où se multiplient les émeutes de gauchistes, les grèves et les atteintes de tous types à la liberté des honnêtes gens, un grand bonhomme de la littérature romanesque est mort, discrètement, comme il avait vécu.

    Érudit, bien disant, fin et très distingué, excellent connaisseur de la seconde moitié du XVIIIsiècle français, britannique et nord-américain, Jean-François Parot nous a offert – à nous ses lecteurs, réellement endeuillés – une quinzaine de cadeaux royaux : les aventures du Commissaire Nicolas Le Floch, marquis de Ranreuil et l’un de ces nombreux bâtards de la famille royale française.

    Parot, grand admirateur d’Alexandre Dumas – il me l’avait écrit – multipliait les personnages qui, loin d’être des archétypes de caricature, vivaient, s’épanouissaient, voire vieillissaient et plutôt bien, puis, parfois, mouraient.

    Dès le premier volume d’une fraîcheur superbe, il avait conquis ses lecteurs. Il les avait ensuite fidélisés, exploit qui n’est pas si simple à réaliser, sauf à faire dans la soupe populaire. Or la production JFP, c’était avant tout de la très bonne littérature romanesque, débitée à vive allure et en un style superbe, trop peut-être pour notre époque de vulgarité voire d’abjection. JFP, c’était de la qualité d’avant 1968, d’avant ces auteures à vapeur et ces auteurs à thèse politico-sociale de café du commerce, mâtiné(e)s de psychanalyse de salon.   

    N’étant ni d’origine exotique ni membre d’une ethnie « ayant beaucoup souffert », n’étant pas Maçon ni politicard, étant simplement l’un des rarissimes auteurs passionnants de notre époque si pauvre en talents, il ne fut pas Académicien français, comme il l’eût souhaité… et il avait tort, car ces illustres cacochymes sont de vieilles machines dépourvues d’intérêt dans leur produits de consommation courante, tandis que Jean-François Parot est immortel, car son Le Floch rejoindra Sherlock ou Maigret parmi les personnages indémodables, donc classiques.  

    Et comme JFP était à la fois un gourmand et un gourmet, l’on dira qu’à l’instar de telle brave bête si utilisée en cuisine européenne : « Dans Parot, tout est bon », enfin était puisque nous n’aurons plus de nouvelle aventure de son fabuleux héros. C’est le premier chagrin que JFP nous cause.

    Salut, Monsieur le Grand ! 

    Les livres cliquez ici  

    http://synthesenationale.hautetfort.com/archive/2018/05/28/exit-un-grand-bonhomme-jean-francois-parot-6055192.html

  • Mai 68 • LʼEmpire U.S. contre-attaque [4]

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    Jay Lovestone

    Par Rémi Hugues 

    Dans le cadre de la sortie de son ouvrage Mai 68 contre lui-même, Rémi Hugues a rédigé pour Lafautearousseau une série dʼarticles qui seront publiés tout au long du mois de mai.

    Il s’agit maintenant de s’intéresser au plus haut fait accompli par Irving Brown, lui qui « s’est […] vanté d’avoir favorisé la scission de la CGT »[1], à savoir la création du syndicat anti-soviétique Force ouvrière. 

    Force Ouvrière 

    Après-guerre la C.G.T., qui est le bras armé syndical du P..C.F., un parti politique agissant selon les ordres de Moscou, est toute-puissante. Son hégémonie sur le monde ouvrier cause des torts aux intérêts américains. Tel est le cas de l’influence du syndicat communiste sur les dockers, qui entrave gravement le bon déroulement de la coopération militaire entre les États-Unis et la France. « Depuis le début des années 1950, la CIA recourt en effet à des hommes de main sur les docks, à Marseille, mais aussi à Bordeaux, Cherbourg ou La Rochelle, pour s’opposer aux syndicats des dockers CGT qui menacent l’acheminement de matériels militaires américains en France. Irving Brown […] sert à l’agence de factotum. Dès 1948, il a pris contact avec Pierre Ferri-Pisani : ce sulfureux syndicaliste marseillais aux fréquentations éclectiques – il a été exclu de la SFIO après avoir tenté d’évincer Gaston Defferre de la direction de sa fédération des Bouches-du-Rhône – fait alors figure de ponte des sections des dockers de Force ouvrière. Avec lui, Brown fonde le comité méditerranéen ʽʽantikominformʼʼ (ou Comité des marins libres), où ʽʽgrenouillentʼʼ la mafia napolitaine et des pistoleros du milieu corse. Avec les nervis de Ferri-Pisani, rémunérés durant des années sur les fonds secrets de la CIA, les ports français seront aussi animés et dangereux que les rues de Chicago au temps de la prohibition... »[2] Si la mafia est si puissante à Marseille – là se trouve d’ailleurs l’origine de la French connection –, ce n’est pas lié qu’au hasard. Elle n’est pas apparue par magie.

    La stratégie américaine consiste alors à affaiblir le syndicat communiste. « Depuis 1946, Brown intrigue et manœuvre pour rompre l’hégémonisme communiste à la direction de la CGT. Dans ce but, il appuie la fraction Force ouvrière qui s’est constituée depuis 1944, dirigée par Léon Jouhaux et surtout Robert Bothereau »[3]. Le 29 décembre 1947 ce dernier quitte la C.G.T. pour fonder F.O., s’appuyant sur le « soutien logistique et financier […] d’Irving Brown, mais aussi du puissant syndicat allemand DGB et des trade-unions britanniques qui servent de relais à lʼAFL. »[4] Outre ceux déjà évoqués, les membres fondateurs de F.O. sont Albert Bouzanquet, Pierre Neumeyer, Georges Delamarre, Rose Étienne, André Lafond, René Richard, Charles Veillon, Gabriel Ventejol et Raymond Le Bourre.

    Parmi eux, André Lafond et Raymond Le Bourre sont ceux qui ont les relations les plus soutenues avec la C.I.A., c’est-à-dire Irving Brown et Jay Lovestone. Né Jacob Liebstein, il « est issu d’une famille juive émigrée de Russie. D’abord proche de la gauche du parti socialiste, il se radicalise sous l’influence de la révolution russe et participe à la fondation du parti communiste américain, dont il devient le secrétaire à la mort de Ruthenberg. En 1937, il rompt avec Staline. D’anti-stalinien, il devient anti-communiste. Ayant rejoint lʼAFL en 1941, il crée avec quelques hauts responsables le Comité des syndicats libres (Free trade unions comittee) dont il devient le secrétaire exécutif, et dont le but est d’assister les syndicats libres à l’étranger »[5].

    Tania Frégin signale même qu’André Lafond « entretient d’excellents rapports avec Brown qu’il sollicite pour des services aux exilés, ou pour favoriser l’embauche de certains salariés dans les compagnies américaines. »[6] l’aide apportée par les États-Unis à F.O. était essentiellement d’ordre matériel.

    Thierry Wolton soutient que « l’American Fédération of Labour a soutenu financièrement les premiers pas de Force ouvrière en lui versant 5 000 dollars toutes les trois semaines, et ce, jusqu’à la fin janvier 1948. Puis, lʼAFL lui a accordé un prêt de 25 000 dollars pour 1948, et l’ambassade américaine a entrepris des démarches pour obtenir de Washington 250 000 dollars supplémentaires. […] Une partie [des] ressources [du FTUC] provenait de centrales américaines, dont le puissant Syndicat international des travailleurs de la confection féminine. Un rapport financier de ce syndicat fait apparaître que Force ouvrière a reçu par son intermédiaire, de 1948 à 1950, 300 000 dollars. […] Thomas Braden, un ancien responsable des opérations de la CIA en Europe, affirmera en 1967 avoir remis lui-même à Irving Brown 50 000 dollars en petites coupures pour Force ouvrière. Braden prétendra encore que la CIA aurait versé 2 millions de dollars dans les années 50 au Free Trade Union Committee, pour le financement des syndicats français. »[7]

    On peut par conséquent parler de véritable « guerre froide syndicale » opposant les deux superpuissances américaine et soviétique. Mais le syndicalisme ne se réduit pas à la défense des salariés. Il s’applique aussi notamment au domaine de la formation des élites, à l’orientation intellectuelle des futurs décideurs. Parmi les masses le modèle culturel américain a été très tôt dominant. Mais cela n’était pas le cas pour les élites. « La France de l’après-guerre voit la diffusion du ʽʽmodèleʼʼ américain, davantage dans la culture de masse que dans les formes traditionnelles et élitistes. Le PCF exerce d’ailleurs une attraction importante sur les intellectuels. L’affrontement idéologique est violent. Des entreprises anti-communistes regroupant des intellectuels venus d’horizons divers sont menées, soutenues par les fonds secrets américains. »[8]

    C’est pour cette raison que l’effort de « containment » des États-Unis s’est également concentré sur le syndicalisme étudiant, puisque les universités sont le lieu de prédilection de l’émergence des élites nouvelles. L’Union nationale des étudiants de France (U.N.E.F.), le principal syndicat étudiant, a été l’objet d’une lutte d’influence entre Ouest et Est. Les Américains entendaient que leurs hommes y soient présents.  (Dossier à suivre)   

    [1]  Thierry Wolton, La France sous influence. Paris-Moscou : 30 ans relations secrètes, Grasset & Fasquelle, 1997, p. 98.

    [2]  Frédéric Charpier, « De la Synarchie à lʼénarchie » in Benoît Collombat, David Serveny (dir.), Histoire secrète du patronat..., op. cit., p. 70.

    [3]  Frédéric Charpier, La CIA en France..., op. cit., p. 42.

    [4]  Ibid., p. 43.

    [5]  Tania Régin, « Force Ouvrière à la lumière des archives américaines », Cahier dʼhistoire. Revue dʼhistoire critique, n°87, 2002, p. 110.

    [6]  Ibid., p. 109.

    [7]  Thierry Wolton, op. cit.

    [8]  Tania Régin, op. cit.  

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    Dossier spécial Mai 68

  • Samedi dernier à Aix-en-Provence : Manifestation du Bastion social pour la préférence nationale

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    Source Lengadoc info cliquez ici

    Le Bastion Social manifestait ce samedi 26 mai à Aix-en-Provence pour réclamer la « préférence nationale ». Un des responsables de ce mouvement social et patriote nous explique en quoi cela consiste.

    Lengadoc Info : Le Bastion Social a appellé à manifester samedi dernier à Aix-en-Provence pour la « préférence nationale », en quoi cela consiste-t-il ?

    Jérémy Palmieri : Le Bastion social a choisi comme thème de sa campagne nationale « la préférence nationale » pour diverses raisons. Tout d’abord parce qu’il s’agit d’un thème fondamental mais bien trop souvent délaissé par ceux de notre « camp ». Nous ne voulions pas laisser à l’abandon ce sujet qui, à l’heure actuelle, est d’une urgence vitale.

    C’est un sujet sérieux car il englobe tous les aspects de la société. Sur le plan économique avec les problématiques de mondialisation, de démantèlement de notre industrie et donc des délocalisations et du recours aux travailleurs détachés. Cette stratégie économique ne produit que du chômage, de la paupérisation. On oublie trop souvent que nous sommes capables de produire en France mais surtout de produire français. Ensuite, l’immigration qui ne cesse d’augmenter devient problématique pour un certain nombre de choses : elle pose un problème pour parler techniquement de demande et d’offre. Nous ne sommes plus en capacité d’accueillir des flux de personnes, alors que nous sommes en difficulté pour loger décemment, et offrir un emploi non précaire à chacun de nos compatriotes. Par ailleurs cette immigration pose problème sur le plan culturel. Les immigrés extra-européens ne souhaitent pas s’assimiler à la culture française, et adoptent des modes de vie communautaire.

    De plus, ces derniers sont le véritable outil du capitalisme qui voit chez eux uniquement une main d’œuvre à bas coût et donc un moyen de faire pression à la baisse sur les salaires des nationaux.

    Cette colonisation migratoire va dans le sens des mondialistes qui ne veulent que la création d’un monde uniformisé. Nous, au contraire, sommes les défenseurs des identités, enracinées sur leur terre.

    Sur le plan social, et notamment sur l’aide aux plus démunis, nous dénonçons l’incohérence de l’État plus enclin à aider les étrangers avec des prestations sociales non méritées que ses propres concitoyens, qui parfois ont cotisé ou ont contribué à l’effort national toute leur vie. Nous pensons aux retraités pauvres, aux anciens combattants mais aussi aux mères de famille isolées, aux travailleurs précaires et mal logés.

    Lengadoc Info : Cette préférence nationale, finalement, elle existe déjà en France dans le domaine de la culture avec « l’exception culturelle » et elle n’est pas remise en cause. Pourquoi l’extension de ce principe à d’autres domaines pose problème ?

    Jérémy Palmieri : Vous avez souligné là une belle ambiguïté. Cette extension pose problème, certes. Mais à qui ? Il faut répondre à cela. Elle pose problème à nos élites, aux gens bien intentionnés, aisés et privilégiés. Loin de nous la volonté de rentrer dans une rhétorique de lutte des classes. Voyons les choses en face. La préférence nationale heurte les bonnes consciences et leur idéologie dépassée. Les hommes politiques ont vocation, pour agir dans l’intérêt du peuple à coller au réel et à se rendre compte des énormes fractures générées par des choix politiques lâches qui ont consisté à acheter la paix sociale. Avec nos activités sociales, nous rencontrons chaque jour des Français qui souffrent, qui se sentent complètement abandonnés par l’État. Il ne s’agit pas de prétendre que nous sommes du peuple, ou avec le peuple comme le fait l’intégralité de la classe politique, pour se vernir d’un peu de bonne conscience. Nous pensons que la solution politique passe par la préférence nationale et en agissant à notre niveau, nous sommes certains de faire bouger les lignes et de palier les carences mortelles de l’État. Bien évidemment la première mesure d’urgence à prendre pour stopper l’hémorragie due aux coups portés par la politique menée depuis 40 ans et à l’origine des conséquences susmentionnées est la suppression du droit du sol. Nous en demandons sans aucune concession la mise en œuvre.

    Pour finir, je rajouterai qu’il faut donner une véritable définition d’un Français à savoir : être un Européen de langue et de culture française. C’est pourquoi, nous exigeons l’abolition du droit du sol pour faire primer le droit du sang. Être Français n’est pas une question administrative.

    http://synthesenationale.hautetfort.com/archive/2018/05/28/samedi-dernier-a-aix-en-provence-manifestation-du-bastion-so-6055190.html