Fils d’un simple aubergiste du Lot, Joachim Murat affiche un parcours impressionnant. Engagé en 1787, il gravira les échelons un à un avant de croiser la route d’un certain Bonaparte. En quelques années, il deviendra maréchal d’Empire, grand-duc de Berg et de Clèves puis Roi de Naples. Il marquera l’histoire militaire de l’Empire à la tête de sa cavalerie, livrant avec panache des charges épiques qui parfois renverseront le cours des batailles.
culture et histoire - Page 825
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La petite histoire : Murat, le cavalier flamboya
https://www.tvlibertes.com/2018/06/26/23787/murat-cavalier-flamboyant -
Le 14 juillet, en Anjou et en souvenir de Cathelineau...
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FÊTE DE LA MUSIQUE 2018 : LA "CULTURE FRANÇAISE" À L'ÉLYSÉE
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Politique & Éco n°176 : La Super Classe mondiale contre les peuples
Olivier Pichon reçoit Michel Geoffroy ENA, contributeur à la fondation Polémia, pour son livre paru chez Via Romana. Préface de Jean-Yves Le Gallou.
1 .L’implacable mécanisme de domination mondialiste.
– Il ne s’agit pas de complotisme.
– l’idéologie libérale libertaire en question.
– Ne pas surestimer l’adversaire.
– quand le monde est en train d’échapper au mondialisme.
– Le modèle occidental, cette part déclinante de l’humanité.
– L’ Europe en servitude.
– L’ épicentre, après la grande –Bretagne au XIX e siècle l’Amérique.
– Le cumul de la richesse.
– En fait un très vieux projet remontant à Diogène le cynique (IV avjc)
– Une utopie à dimension eschatologique.
– Le millénarisme, la fin de l’histoire et des nations, une vieille idée.
– La Manifest destiny américaine.
– faire le bonheur des peuples malgré eux, la fable de l’Ours et l’amateur des jardins.
– Soros et la société ouverte, une forgerie contradictoire.
– Soros ne va pas à Calais il paye des mercenaires pour cela.
– Changer la nature de l’homme par la technologie (Attali).
– La grande dimension, une fausse solution, la gouvernance mondiale, une plaisanterie !2 .Les cercles concentriques du pouvoir.
– 100 000 personnes riches le pouvoir économique et financier l’emporte sur la souveraineté politique.
– Une classe affranchie de la tutelle des états.
– Les 100 première entreprises mondiales ont un « PIB » supérieur à celui de l’UE.
– Quand le Danemark envoie un ambassadeur auprès des GAFA.
– Le cercle des cultureux, Hollywood et le soft power.
– Un pouvoir désincarné.
– Philanthropie ou moyen d’influence ?
– le cercle des ONG, 1/5 e du PIB mondial, au service de l’oligarchie.
– Le 4e cercle, trahison des élites politiques, l’onction démocratique apparente mais la réalité : organe de contrôle des populations.
– La fin du communisme a libéré l’oligarchie de l’obligation sociale.
– de quelques citations emblématiques, Buffett, Junker Oettinger !
– Ils n’ont plus peur du peuple ils le méprisent, cf. le langage de Macron à l’égard du peuple.3. L’échec annoncé de la super classe. Le monde en voie d’échapper … aux mondialistes.
– L’analyse de ses moyens d’action.
– La dette le chaos, l’influence autant de leviers pour détruire les résistances.
– Ne pas se mettre en avant choisir ses affidés, exemple les Young Leaders, Hollande, Macron.
– La stratégie du Chaos se décline sous plusieurs formes, en premier le choc affectif (Eylan, Mammoudou).
– Une stratégie satanique (diviser) perte d’homogénéité du peuple ;
– La dette comme levier de pouvoir : les causes de la dette, privatisation de la création monétaire.
– les budgets sociaux détruits par l’immigration ;
– la dérégulation fiscale, très riches et pauvres exemptés, la classe moyenne au premier rang des payeurs.
– La dette moyen de soumission, exemple de la Grèce (qui inventa la démocratie) aux ordres de la troïka.
– La lutte contre le terrorisme moyen de contrôler la population, réduction des libertés.
– Le chaos des mœurs.
– Mais le jean n’a pas supplanté le tchador, l’illusion de la modernité occidentale.
– Le monde rejette le modèle occidental et en même temps le pouvoir de la superclasse mondiale.
– Les droits de l’homme incompréhensibles aux autres peuples.
– Nous entrons dans une période dangereuse, l’oligarchie menacée.
– Le cas de l’Amérique « Great again » ?
– Jean Monnet un prototype oligarchique.
– pour une Europe Puissance.
– Davos un très petit monde.
– Pour une défense européenne ? L’Otan l’en aura empêchée.
– L’histoire est le lieu de l’inattendu les choses peuvent changer, le monde échappe aux mondialistes -
FLORIAN ROUANET Entretien de juin 2018 – Rivarol
7ième entretien rivarolien d’actualité politique nationale et internationale pour juin 2018 en présence de son directeur Jérôme Bourbon, interrogé par Florian Rouanet :
Sommaire cliquable :
0:42 – Mondial antiraciste de Football 2018 en Russie.
10:31 – L’enterrement du Front National pour le Rassemblement (dit) National.
17:23 – Mamadou Gassama le Malien, héros et « saint des escaladeurs » enfin canonisé.
25:25 – Fête cosmopolite de la musique devant l’Élysée macronien inverti.
31:28 – Série de procès antinationalistes en France (((occupée))).
37:07 – Grand succès de la croisière de Rivarol sur la Seine.
47:44 – Ursula Haverbeck, vieille dame révisionniste emprisonnée en Allemagne.
52:02 – L’Irlande « catholique » adopte le crime d’avortement par voie référendaire.
1:05:47 – Matteo Salvini arrête les bateaux de migrants des (((ONG))) aux frontières maritimes.1:09:58 – Préface du dernier livre de Joseph Merel.
https://florianrouanet.wordpress.com/2018/06/24/entretien-de-juin-2018-rivarol/
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Histoire & Actualité • Éric Zemmour : « Franco, symbole des féroces guerres de mémoire »
BILLET - Dès sa première interview télévisée, lundi soir, le nouveau chef du gouvernement espagnol a annoncé que les restes du général Franco seront exhumés et expulsés du mausolée où ils reposent. [RTL 21.06]. Sur Franco et son régime, Zemmour rétablit ici la vérité historique toute simple, sans grands mots, mais avec intelligence et lucidité. Faits d'Histoire qui n'ont pas seulement concerné l'Espagne mais aussi la France et le monde. Franco pas plus que Pétain ne méritent l'opprobre et la malédiction que l'on voudrait faire peser sur eux. Par delà le passé, et pour des raisons en partie analogues à celles qui provoquèrent la Guerre Civile, l'Espagne d'aujourd'hui court à nouveau le risque de déchirures et de convulsions qui sont un grave danger pour elle-même, la France et l'Europe. LFAR
Résumé RTL par Éric Zemmour
Les guerres de mémoires sont souvent les plus féroces. À peine installé, le nouveau premier ministre espagnol n'a pas tardé à l'annoncer : le général Franco sera bientôt sorti de son mausolée où il repose depuis sa mort en 1975. Comme si le chef de gouvernement n'avait rien à faire de plus urgent. S'occuper d'un mort depuis plus de quarante ans !
Mais Franco pour la gauche espagnole, c'est un peu comme le maréchal Pétain pour la gauche française : le symbole absolu du mal, que l'intelligentsia a fait haïr à tout un peuple. L'incarnation du fascisme et du nationalisme honnis.
Pourtant, avec le temps, on aurait pu imaginer un regard plus distancié, moins passionnel. On aurait pu découvrir chez les historiens étrangers, anglo-saxons en particulier, une lecture de la guerre moins manichéenne.
À l'époque, la gauche elle-même n'avait pas non plus respecté la légalité républicaine. Et les massacres de prêtres par les partisans républicains valaient bien les exécutions de masse opérées par les nationalistes.
Tout le monde a retenu que les avions de Mussolini et de Hitler avaient fait des ravages pour soutenir l'armée de Franco. Tout le monde a en mémoire Guernica, le fameux tableau de Picasso. Mais ... -
Journal du chaos
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150ème anniversaire • Gérard Leclerc : un entretien sur Charles Maurras
Propos recueillis par Olivier François (Mercredi 25 avril 2018). On n'est pas forcément d'accord sur tout. Mais l'on peut débattre ...
L’œuvre de Charles Maurras suscite de nouveau la curiosité, parmi une jeune génération d’intellectuels - notamment conservateurs. Des éditeurs importants tels Flammarion ou Armand Colin ont récemment publié des études consacrées à l’auteur de L’Avenir de l’intelligence, on citera celles de Stéphane Giocanti ou d’Olivier Dard. La collection Bouquins édite un choix de textes de Maurras.
Entretien avec Gérard Leclerc qui, lui-même, prépare un recueil de certaines de ses études sur Maurras...
Comment expliquez-vous ce regain d’intérêt pour la pensée de Charles Maurras ?
Gérard Leclerc : Cela s’explique si l’on a conscience du phénomène intellectuel et politique considérable qu’a constitué la pensée de Charles Maurras et son influence dans la première partie du XXe siècle. Même si cette pensée a subi, comme c’est la règle, son moment de purgatoire, il était inévitable qu’elle revienne dans l’actualité, ne serait-ce que pour comprendre l’emprise qu’elle a pu avoir sur les générations précédentes. Il n’y a pas seulement les intellectuels qui ont participé directement au mouvement et au journal de l’Action française, tels Jacques Bainville, Léon Daudet ou, à leur manière, Georges Bernanos et Jacques Maritain. Il y a tous les autres, qu’ils s’appellent Marcel Proust (abonné à L’Action Française, dont il disait que la lecture constituait une cure d’altitude mentale), André Gide, André Malraux (auteur d’une belle préface à un petit ouvrage de Maurras), Jean Paulhan, directeur de la NRF, pour qui le directeur de l’Action française était le seul adversaire sérieux de Marx. On pourrait encore parler de François Mauriac, qui fut d’autant plus un adversaire qu’il était un lecteur passionné de Maurras et Bainville. Et enfin de Walter Benjamin, l’adversaire absolu qui ne pouvait se passer de la lecture du quotidien de Maurras dont il appréciait la haute tenue intellectuelle.
Il faut avoir ces données à l’esprit pour prendre la mesure de l’importance historique du phénomène qui s’est d’ailleurs prolongé après-guerre, avec des héritiers de premier plan comme Pierre Boutang et Pierre Debray.
Maurras continue de provoquer des polémiques. Son inscription au livre des commémorations a entraîné pétitions et contre-pétitions. Croyez-vous qu’il sera un jour possible d’étudier cette pensée paisiblement ?
La démission de 10 membres sur 12 du comité des commémorations nationales, suite à la décision de la ministre de la Culture de retirer Charles Maurras de la liste des anniversaires de 2018, est un signe très important. Des historiens classés à gauche comme Jean-Noël Jeanneney et Pascal Ory n’ont pas supporté ce qu’ils considèrent comme une faute eu égard à l’importance de l’intéressé dans l’histoire récente de la France. Il est vrai qu’une cabale s’était constituée pour dénoncer l’antisémitisme de Maurras et son soutien au maréchal Pétain. Pierre Nora a fait remarquer qu’on ne pouvait réduire Maurras à son antisémitisme et qu’il convenait d’apprécier exactement les motifs de son engagement pendant l’Occupation.
Cela ne signifie pas que l’antisémitisme maurrassien soit une question mineure, mais il s’agit de l’étudier dans son contexte précis. Il s’agit d’une attitude politique liée à l’affaire Dreyfus et à la constitution de deux camps ennemis, l’un défendant l’innocence du capitaine, l’autre dénonçant une entreprise antimilitariste, au moment où le pays était gravement menacé. Maurras n’a jamais voulu démordre de cette hostilité à l’égard de ce qu’il appelait « le syndicat dreyfusard ».
Et son hostilité a rebondi au moment du Front populaire en 1936, avec Léon Blum. Le directeur de l’Action française ne s’est pas aperçu des conséquences dramatiques de cette hostilité prolongée dans le cadre de l’occupation nazie. Cela ne signifie nullement qu’il ait pactisé le moins du monde avec Hitler, dont il fut le premier adversaire conséquent et dénonça toujours le racisme. Un racisme qu’il considérait par ailleurs comme son plus vieil adversaire intellectuel et qu’il avait combattu en dénonçant aussi bien Gobineau que Vacher de la Pouge. Sur ce sujet on doit se reporter aux travaux de Pierre-André Taguieff.
Je me suis moi-même intéressé à l’évolution de la pensée de Maurras à propos de l’Ancien Testament. Parti d’une position très hostile à l’inspiration biblique, il l’avait par la suite totalement récusée, en réhabilitant notamment l’esprit prophétique distingué des faux prophètes modernes. On doit signaler également la mutation radicale établie par son disciple Pierre Boutang, qui non content de récuser tout antisémitisme politique considère qu’il y a une primauté de la pensée juive (dont Martin Buber est un représentant majeur) et que l’existence d’Israël constitue peut-être le fait essentiel du XXe siècle.
Le jeune Maurras se proclamait à la fois antichrétien et ultra-catholique, profession de foi paradoxale qui peut laisser penser que sa défense de l’Église était politique et instrumentale. Quel regard le catholique engagé que vous êtes porte sur le drame spirituel de Charles Maurras ?
Certains ont voulu faire de Maurras un athée. Je ne connais pourtant aucun texte de lui se réclamant de l’athéisme. En revanche, il est agnostique, mais un agnostique d’une espèce particulière, comme Malraux. Maurras ne professe pas qu’il est impossible de reconnaître l’existence de Dieu. Il marque son incertitude personnelle, qui ne lui a pas permis de conclure. Et il ne s’en fait pas gloire !
Par ailleurs, c’est quand même vraiment un drôle d’agnostique. Il semble bien qu’il ait gardé sur son cœur, durant toute sa vie, le scapulaire de la Vierge Marie dont il parlait dans un conte célèbre du Chemin de Paradis. Dans son magnifique poème testament intitulé La prière de la fin, lorsqu’il veut définir l’essence même de son patriotisme, il se réfère à « la France de mesdames Marie, Jeanne d’Arc, Thérèse et monsieur saint Michel ». On est loin d’Auguste Comte et du positivisme. Et on se rend compte de l’erreur profonde des démocrates chrétiens qui ont toujours défendu la thèse selon laquelle il ne défendait qu’un christianisme formel.
Maurras est mort en 1952 et ce 20 avril 2018 est le cent cinquantième anniversaire de sa naissance. Maurras a été très engagé dans les débats politiques de son époque. Quelle est la part intemporelle de sa pensée ?
Maurras peut nous apprendre à penser les institutions, le rapport de l’État et de la société dans des termes qui tranchent avec les principes politiques modernes. Il s’oppose au contractualisme de la démocratie libérale et à la philosophie de Hobbes qui considère que l’État est fondateur de la société. Maurras est en ce sens aussi opposé au libéralisme politique qu’à l’étatisme exacerbé des régimes totalitaires. C’est un penseur de la sociabilité, et il me semble, à ce titre, toujours actuel.
France Catholique
Charles Maurras, L’Avenir de l’intelligence et autres textes, sous la direction de Martin Motte, préface de Jean-Christophe Buisson, Coll. Bouquins, 1 280 pages, 32 e.
Jacques Paugam, L’âge d’or du maurrassisme, éd. Pierre-Guillaume de Roux, 296 pages, 25 e.
Stéphane Giocanti, Charles Maurras : Le chaos et l’ordre, Flammarion, 575 pages, 28,40 e.
Olivier Dard, Charles Maurras, Armand Colin, 352 pages, 25 e.
Gérard Leclerc, Un autre Maurras et autres textes, à paraître aux éd. France-Empire.
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Travailler pour le roi de Turquie... [2]
Le siège de Vienne en 1683
Par Péroncel Hugoz
Ancien correspondant du Monde en Algérie puis en Egypte, grand-reporter, auteur d’une dizaine de volumes sur les pays du Sud (notamment Le Radeau de Mahomet, 1983, et 2000 ans d’histoires marocaines, 2014) éditeur en France ou au Maroc de 60 ouvrages orientalistes, chroniqueur sur lafautearousseau depuis 2016, Péroncel-Hugoz, ce qui est moins connu, a joué un rôle au début de la carrière du géopolitiste et essayiste Alexandre Del Valle, pied-noir franco-italien, né en 1968 à Marseille, dont la dizaine de consistants essais tend à dévoiler la vraie nature de l’offensive panislamiste sur les cinq continents, le dernier de ces ouvrages étant, en mars 2018, La stratégie de l’intimidation, véritable bréviaire de ce mal qui ronge nos sociétés: l’islamiquement correct. Un mal, sorti certes de l’Islam mais où les Etats-Unis d’Amérique ont joué, et continuent de jouer un rôle trouble, équivoque et plus que jamais inquiétant à l’heure du trumpisme.
Nous laissons donc la parole à Péroncel-Hugoz, sur la genèse de ses relations avec Alexandre Del Valle avant de publier deux des textes qu’il a écrits pour soutenir le géopolitiste : ISLAMERIQUE, préface en 1997 d’Islamisme et Etats-Unis. Une alliance contre l’Europe (l’Age d’homme, 330 p.) puis Travailler pour le roi de Turquie…, préface en 2004 de La Turquie dans l’Europe. Un cheval de Troie islamiste ? (Edition des Syrtes, 2004, 460 p.) Lafautearousseau
Le géant turc n'aura, si le présent engrenage n'est pas enrayé au nom de notre survie, qu'à signer quelques papiers à Bruxelles, Luxembourg et Strasbourg pour réaliser le grandiose, le noble projet de ses valeureux ancêtres Osmanlis — et je le dis sans ironie, avec une réelle admiration pour la geste islamo-turque, à cela près que je ne suis pas turc et n'ai pas envie de le devenir, reprenant à mon compte, avec tous ceux des miens ayant la même réaction, la devise officielle du Grand-Duché de Luxembourg : « Nous voulons rester ce que nous sommes ! »
Le pape Jean-Paul II, paraît-il, aime à rappeler à certains de ses visiteurs de confiance que, sans l'aide militaire polonaise, Vienne, en 1683, serait tombé aux mains des Turcs comme Byzance en 1453. Non sans un grain de malice et à la fureur, semble-t-il, des islamistes, le même pontife, arrêté par certains catholiques espagnols islamomanes dans son désir de mettre sur les autels Isabelle la Catholique, libératrice de Grenade en 1492, s'est rattrapé, en 2003, en béatifiant la figure oubliée en Chrétienté (mais non point en Islam) d'un capucin italien, Marc d'Aviano, inventeur du cappuccino... et qui surtout joua, en 1683, un rôle capital en galvanisant Vienne face à l'envahisseur mahométan, en unifiant un moment catholiques et protestants devant le danger panislamique. Il faudrait aujourd'hui beaucoup de d'Aviano dans les bureaux bruxellois...
Naturellement, à l'instar d'Alexandre Del Valle, il ne faut pas être le moins du monde dupe de tous les maquillages démocratiques et « droitdelhommistes » que s'imposent actuellement les « islamistes modérés » au pouvoir à Ankara, afin d'endormir l'opinion publique européenne et lui faire accroire que la Turquie serait, pour l'UE, une recrue aussi bénigne que la Lituanie ou la Slovaquie... Notons au passage que l'aveuglement (ou la duplicité) des dirigeants européens, leur couardise morale pour les uns, leur compromission politique pour les autres, ont adopté l'expression aberrante d'« islamistes modérés » pour l'équipe Erdogan-Gül, alors qu'au départ le terme « islamiste » (lancé vers 1980 par des orientalistes et des journalistes, au sein desquels votre serviteur) fut choisi comme euphémisme pour désigner les extrémistes musulmans, vexés, les pauvres chéris, d'être appelés « intégristes » ou « fondamentalistes », parce que ces mots s'étaient surtout jusque-là appliqués à des chrétiens... Parler d'« islamistes modérés » est donc aussi insensé que d'évoquer des « extrémistes modérés »...
Ce qui est sûr également, c'est que si l'Europe-Unie accueille les Turcs, les Européens de demain, déjà sous la pression intra-muros de la dynamique natalité afro-arabe, seront, comme cela a été le cas de toute éternité islamique, Empire turc compris, des dhimmi, des sous-citoyens, giaours, comme disent les Anatoliens, gaouri ainsi que nous appellent les Maghrébins, bref des « mécréants », des « impurs »...
Afin d'éviter cette funèbre perspective, il faudrait que le travail de guetteur, de sonneur de cor d'Alexandre Del Valle soit relayé à l'échelon politique. La très tardive prise de conscience de l'ex-président Giscard d'Estaing, les mises en garde de quelques élus audacieux mais moins fameux, tel Philippe de Villiers, sont loin d'être suffisantes pour secouer les consciences européennes. Bienheureux Marc d'Aviano, venez donc nous réveiller, comme vous le fîtes jadis pour les Viennois !
Saint-Louis (Antilles françaises), octobre 2003. • Fin de cette série
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Samedi 14 juillet, près de Soissons