culture et histoire - Page 828
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Passé Présent n°200 - Cassagnac, l'enfant terrible du bonapartisme
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L’art de la diplomatie (Nicolas Machiavel)
Nicolas Machiavel (1469-1527), penseur italien de la Renaissance, est resté célèbre pour ses traités sur la guerre et la politique que sont L’Art de la guerre et Le Prince.
Mais c’est L’art de la diplomatie que viennent d’éditer les éditions Perrin sur base d’une sélection de ses notes diplomatiques. Car on oublie trop souvent que Machiavel fut aussi un ambassadeur cultivé, auteur d’une abondante correspondance qu’il échangea, depuis le lieu de ses missions, avec les organismes dont il dépendait, surtout les Dieci di pace e libertà chargés d’élaborer la politique extérieure de la République de Florence.
Conservée en de lourds et précieux volumes, cette correspondance rejoint une série de notes que Machiavel adressa aux organes exécutifs de la République florentine, en des moments cruciaux de son existence troublée, voire menacée. Les plus importantes de ces notes concernent deux Etats-nations, la France et l’Allemagne, puissances sans aucun rapport d’échelle avec la petite Florence, ville riche seulement de son rayonnement artistique, de son florissant commerce de la laine et du drap et de sa trépidante activité bancaire. La politique de la France et de l’Allemagne avait d’autant plus de quoi alarmer la République florentine qu’elles étaient à même, elles, d’entretenir des armées considérables. L’inquiétude justifiée de Florence l’amena donc à déléguer auprès des souverains de ces Etats des « légats » dont la mission était de représenter les intérêts des Florentins et de les y défendre pied à pied, mais également d’analyser aussi précisément que possible le fonctionnement global des institutions de ces pays, de dégager l’état d’esprit de leurs souverains et de discerner le degré de dangerosité qu’ils représentaient.
Non destinées à être publiées, ces notes de Machiavel ne doivent pas s’entendre comme des œuvres littéraires, mais comme des documents reflétant, sans apprêts ni fioritures, le point de vue acéré d’un analyste chevronné sur les réalités de ces deux Etats. Elles permettent aussi d’expliquer et comprendre nombre de positions et postures politiques sur lesquelles s’étayent les développements du Prince et des Discours sur la première décade de Tite-Live, en les réinsérant dans la carrière d’un Machiavel surgi au cœur de la politique florentine en 1498, à l’issue de la tragique aventure savonarolienne.
L’art de la diplomatie, Nicolas Machiavel, éditions Perrin, 176 pages, 13 euros
A commander en ligne sur le site de l’éditeur
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Italie : UNE NOUVELLE REVUE D'HISTOIRE EST NÉE
PRÉSENTATION DE STORIA RIVISTA
A l'origine de cette heureuse initiative, un groupe d'hommes et de femmes de convictions dont certains sont issus du MSI, le Mouvement social italien. Parmi eux, notre ami Massimo Magliaro que les lecteurs de Synthèse nationale connaissent bien. Nous lui avons posé quelques questions...
Massimo bonjour, présentez-nous cette revue qui était en gestation depuis quelques temps et qui vient de sortir.
Cette nouvelle revue voit le jour en Italie veut être une revue à la fois de divulgation et d’approfondissement. C'est un projet ambitieuse et unitaire.
Son nom : Storia Revista (Histoire Revue) et sa publication bimestrielle. Elle compte un peu moins de deux cents pages.
Le "chemin de fer" de chaque numéro sera le suivant : la première partie est un recueil d’articles sur des hommes, des idées des faits qui concernent la droite en Italie et dans le monde ; la deuxième est un dossier monothématique consacré à un évènement, une célébration, un contexte raconté et analysé d’un point de vue de droite.
Pourquoi ambitieuse ?
Parce que la droite italienne (NDLR : comme partout en Europe) doit avoir l’ambition de retrouver ses valeurs, ses idées et son histoires qui l’ont maintenue unie et vivante pendant si longtemps. La droite doit aujourd’hui demander à l’Histoire, avant tout à son Histoire, les réponses nécessaires pour retrouver le langage perdu de sa propre unité et les raisons profondes de la convivialité, langage et raisons qui lui ont permis d’affronter avec dignité le monde qui continuait à l’assiéger impitoyablement.
Et tout ceci est fort ambitieux.
Mais il s’agit également d’un projet unitaire. Dès lors que ce ne sera pas uniquement la voix d’une « petite partie » de notre famille. Ce sera la voix de toutes les expériences idéales qui ont rempli la vie, les rêves, les projets de ce milieu, qui lui ont donné la force et qui lui ont permis de vivre son propre temps avec fierté et orgueil alors que tout lui était âprement hostile.
Cette cohérence idéale, ce sens très fort d’appartenance enraciné dans ses gens constituent précisément aujourd’hui le patrimoine principal à récupérer et dans lequel puiser pour construire les routes de l’avenir.
Pourquoi le nom Histoire Revue ?
Revue signifie relue, étudiée de nouveau, analysée de nouveau, revisitée. Nous ne nous contentons pas des jugements codifiés, des stéréotypes moraux imposés par le «culturellement correct». L’Histoire, l’histoire avec un H majuscule, ne cesse jamais de parler, de fournir des éléments, des suggestions, du matériel varié. Elle ne cesse jamais d’être interprétée, comprise, jugée. C’est un livre qu’il faut ouvrir et rouvrir, toujours, qu’il ne faut jamais mettre de côté. C’est un terrain qu’il faut sans cesse labourer car il donne toujours ses fruits.
L’Histoire n’est pas seulement le passé; elle est le présent et aussi l’avenir.
Un présent qui n’a pas de passé n’aura jamais de futur, lit-on dans la présentation.
L’horizon dans lequel s’inscrit la revue est vaste, il part naturellement de l’Italie mais il se dilate dans le monde, là où il y a une droite à raconter.
Massimo, vous assurez la direction de la revue, mais qui sont les autres promoteurs de cette aventure éditorialiste ?
Histoire Revue s'est dotée d’un Comité directeur composé, outre moi-même, d’Alessandro Amorese, Adalbelto Baldoni, Mario Bozzi Sentieri, Roberto Rosseti et Marco Valle.
Nombreux sont les collaborateurs, surtout des jeunes. Même des étrangers.
C’est la jeune et aguerrie maison d’édition Eclettica Edizioni, de Massa, en Touscanie, déjà connue en Italie pour avoir fait publier des textes très intéressants et qui ont remporté un grand succès, qui en a assuré la publication. Il s’agit entre autres de la maison d’édition qui d’ici la fin de l’année publiera en exclusivité l’édition italienne des « Mémoires » de Jean Marie Le Pen.
Le premier numéro, qui sera présenté dans quelques jours à Rome et puis au fur et à mesure dans le reste de l’Italie, s’ouvre précisément sur la publication en exclusivité (NDLR : rédigée par le directeur, Magliaro) du chapitre des « Mémoires » de Le Pen consacré à la naissance du Front national (auquel sa fille, Marine, vient de changer le nom) et continue avec le premier fascicule d’une histoire ultra-documentée du Msi écrite par Baldoni, un texte inédit d’Amorese sur la monnaie clandestine frappée dans l’après-guerre par le Msi d’Apuania, le portrait du premier «federale» du Msi de Cagliari, Marigo, rédigé par Giuseppe Serra, le récit, signé par Bozzi Santieri, du rôle joué à droite par le quotidien milanais du soir La Notte, un essai de Nazzareno Mollicone sur la politique démographique du Fascisme, une analyse de la droite hongroise d’hier et d’aujourd’hui conduite par Marco Valle, et un inédit sur le jeune Johnny Halliday lorsqu'il était militant de la droite radicale française.
La deuxième partie de la revue est entièrement consacrée aux années ‘68. Le dossier a pour titre «Le singe de ’68. Cinquante ans après l’Italie paye encore le compte».
On y trouve des essais et des articles de Baldoni, Gennaccari, Amorese, Rossetti, Volante, Barbetti et Magliaro. Le dossier est enrichi de témoignages de certains des protagonistes de ces faits (entre les quels Jack Marchal), une anthologie de philosophes, d’historiens, d’économistes, de sociologues, d’essayistes, (Spirito, D’Eramo, Rasi, Ginsborg, Bedeschi, Vulpitta, Gnerre, Cipriani, Veneziani, De Mattei, Corrêa de Oliveira, Del Noce, De Turris, Bardèche, Duprat, Evola) et enfin une table ronde avec la participation de Pietro Cerullo, Gennaro Malgieri, Bozzi Sentieri et Adriano Scianca.
Chaque numéro deStoria.Revue coûtera 13 euros. L’abonnement annuel par contre 60 euros.
Le dossier du deuxième numéro, dont la sortie est imminente, sera consacré à Giorgio Almirante et à Pino Romualdi à l’occasion du trentenaire de leur mort.
Rappelons que nous devons à Massimo Magliaro la rédaction d'un Cahier d'Histoire du nationalisme (n°11) consacré à l'histoire du Mouvement social italien cliquez ici. Ce Cahier de 220 pages est sorti en février 2017 à l'occasion du 70e anniversaire du MSI fêter, à Paris à l'initiative des Amis de Synthèse nationale cliquez ici.
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Sans repentance - Les dessous du débarquement du 6 juin 1944
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A lire absolument : Ce que tout révolutionnaire doit savoir de la répression de Victor Serge
Entre les deux parties de ce texte dont le thème est la répression, l'écart est si large que leur signature par un auteur unique a quelque chose d'improbable - à moins que la notion même d'auteur soit ici sujette à particulière caution.
La première partie (chapitres 1, 2 et 3), la plus longue, est publiée en novembre 1921 dans trois livraisons de l'hebdomadaire Le Bulletin communiste, tout juste fondé par Boris Souvarine, alors membre du comité exécutif de la IIIe Internationale. Victor Serge les a envoyées de Moscou, où il travaille au commissariat des Affaires étrangères.Le départ est une longue description du fonctionnement de la police secrète tsariste, l'Okhrana. Ses archives désormais ouvertes révèlent, outre des techniques qu'on pourrait dire classiques - filatures, écoutes téléphoniques, interceptions de courrier, procédés anthropométriques -, une utilisation extraordinaire de l'infiltration et de la provocation : "La provocation, en atteignant une telle ampleur, devint par elle-même un danger pour le régime qui s'en servait et surtout pour les hommes de ce régime. On sait par exemple que l'un des plus hauts fonctionnaires du ministère de l'Intérieur, le policier Ratchkovski, connut et sanctionna les projets d'exécution de Plevhe et du grand-duc Serge. Stolypine, bien au courant de ces choses, se faisait accompagner dans ses sorties par le chef de la police Guerassimov dont la présence lui paraissait une garantie contre les attentats commis à l'instigation des provocateurs. Stolypine fut d'ailleurs tué par l'anarchiste Bogrov qui appartenait à la police." A cette belle illustration de la dialectique policière, Victor Serge ajoute : "La provocation, malgré tout, prospérait encore au moment où éclata la révolution. Des agents provocateurs touchèrent leurs dernières mensualités dans les derniers jours de février 1917 - une semaine avant l'écroulement de l'autocratie."C'est sur cette étude de l'Okhrana que se fondent les conseils de Serge aux révolutionnaires internationaux, en cette année où l'Allemagne l'Italie et même la France sont secouées par l'exemple russe : "La science des luttes d'un demi-siècle d'efforts et de sacrifices, les militants des pays où l'action se développe aujourd'hui vont devoir, dans les conditions créées par la guerre, par les victoires du prolétariat russe et les défaites du prolétariat international [...], se l'assimiler en un laps de temps beaucoup plus court ; elle leur devient nécessaire dès aujourd'hui." On doit cesser de respecter la légalité bourgeoise ("Le fétichisme de la légalité fut et reste un des traits les plus marquants du socialisme acquis à la collaboration des classes") et se préparer à l'existence illégale/clandestine pour ne pas être pris de court et détruit par une mise hors la loi. Et les conseils pratiques que Serge détaillait il y a près d'un siècle prennent aujourd'hui comme un air d'actualité : se considérer en permanence comme filé, écrire le moins possible ("ne pas écrire est mieux"), se défier des téléphones, savoir se taire, ne répondre à aucun interrogatoire sans être assisté d'un défenseur, "ne pas céder au penchant, inculqué par l'éducation idéaliste bourgeoise, d'établir ou de rétablir 'la vérité' ", se garder de la manie de la conspiration : "La plus grande vertu du révolutionnaire, c'est la simplicité, le dédain de toute pose même... révolutionnaire."
Préface d’Éric Hazan
Ce que tout révolutionnaire doit savoir de la répression, Victor Serge
Photo de la couverture : policiers en civil lors des manifestations CPE de 2006 -
Les Brigandes - MONSIEUR LE PEN (avec la participation de Jean-Marie Le Pen)
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Les Brigandes souhaitent un bon anniversaire à Jean-Marie Le Pen