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culture et histoire - Page 843

  • Exit un grand bonhomme : Jean-François Parot

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    Bernard Plouvier

    En ce mois de mai, où se multiplient les émeutes de gauchistes, les grèves et les atteintes de tous types à la liberté des honnêtes gens, un grand bonhomme de la littérature romanesque est mort, discrètement, comme il avait vécu.

    Érudit, bien disant, fin et très distingué, excellent connaisseur de la seconde moitié du XVIIIsiècle français, britannique et nord-américain, Jean-François Parot nous a offert – à nous ses lecteurs, réellement endeuillés – une quinzaine de cadeaux royaux : les aventures du Commissaire Nicolas Le Floch, marquis de Ranreuil et l’un de ces nombreux bâtards de la famille royale française.

    Parot, grand admirateur d’Alexandre Dumas – il me l’avait écrit – multipliait les personnages qui, loin d’être des archétypes de caricature, vivaient, s’épanouissaient, voire vieillissaient et plutôt bien, puis, parfois, mouraient.

    Dès le premier volume d’une fraîcheur superbe, il avait conquis ses lecteurs. Il les avait ensuite fidélisés, exploit qui n’est pas si simple à réaliser, sauf à faire dans la soupe populaire. Or la production JFP, c’était avant tout de la très bonne littérature romanesque, débitée à vive allure et en un style superbe, trop peut-être pour notre époque de vulgarité voire d’abjection. JFP, c’était de la qualité d’avant 1968, d’avant ces auteures à vapeur et ces auteurs à thèse politico-sociale de café du commerce, mâtiné(e)s de psychanalyse de salon.   

    N’étant ni d’origine exotique ni membre d’une ethnie « ayant beaucoup souffert », n’étant pas Maçon ni politicard, étant simplement l’un des rarissimes auteurs passionnants de notre époque si pauvre en talents, il ne fut pas Académicien français, comme il l’eût souhaité… et il avait tort, car ces illustres cacochymes sont de vieilles machines dépourvues d’intérêt dans leur produits de consommation courante, tandis que Jean-François Parot est immortel, car son Le Floch rejoindra Sherlock ou Maigret parmi les personnages indémodables, donc classiques.  

    Et comme JFP était à la fois un gourmand et un gourmet, l’on dira qu’à l’instar de telle brave bête si utilisée en cuisine européenne : « Dans Parot, tout est bon », enfin était puisque nous n’aurons plus de nouvelle aventure de son fabuleux héros. C’est le premier chagrin que JFP nous cause.

    Salut, Monsieur le Grand ! 

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    http://synthesenationale.hautetfort.com/archive/2018/05/28/exit-un-grand-bonhomme-jean-francois-parot-6055192.html

  • Mai 68 • LʼEmpire U.S. contre-attaque [4]

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    Jay Lovestone

    Par Rémi Hugues 

    Dans le cadre de la sortie de son ouvrage Mai 68 contre lui-même, Rémi Hugues a rédigé pour Lafautearousseau une série dʼarticles qui seront publiés tout au long du mois de mai.

    Il s’agit maintenant de s’intéresser au plus haut fait accompli par Irving Brown, lui qui « s’est […] vanté d’avoir favorisé la scission de la CGT »[1], à savoir la création du syndicat anti-soviétique Force ouvrière. 

    Force Ouvrière 

    Après-guerre la C.G.T., qui est le bras armé syndical du P..C.F., un parti politique agissant selon les ordres de Moscou, est toute-puissante. Son hégémonie sur le monde ouvrier cause des torts aux intérêts américains. Tel est le cas de l’influence du syndicat communiste sur les dockers, qui entrave gravement le bon déroulement de la coopération militaire entre les États-Unis et la France. « Depuis le début des années 1950, la CIA recourt en effet à des hommes de main sur les docks, à Marseille, mais aussi à Bordeaux, Cherbourg ou La Rochelle, pour s’opposer aux syndicats des dockers CGT qui menacent l’acheminement de matériels militaires américains en France. Irving Brown […] sert à l’agence de factotum. Dès 1948, il a pris contact avec Pierre Ferri-Pisani : ce sulfureux syndicaliste marseillais aux fréquentations éclectiques – il a été exclu de la SFIO après avoir tenté d’évincer Gaston Defferre de la direction de sa fédération des Bouches-du-Rhône – fait alors figure de ponte des sections des dockers de Force ouvrière. Avec lui, Brown fonde le comité méditerranéen ʽʽantikominformʼʼ (ou Comité des marins libres), où ʽʽgrenouillentʼʼ la mafia napolitaine et des pistoleros du milieu corse. Avec les nervis de Ferri-Pisani, rémunérés durant des années sur les fonds secrets de la CIA, les ports français seront aussi animés et dangereux que les rues de Chicago au temps de la prohibition... »[2] Si la mafia est si puissante à Marseille – là se trouve d’ailleurs l’origine de la French connection –, ce n’est pas lié qu’au hasard. Elle n’est pas apparue par magie.

    La stratégie américaine consiste alors à affaiblir le syndicat communiste. « Depuis 1946, Brown intrigue et manœuvre pour rompre l’hégémonisme communiste à la direction de la CGT. Dans ce but, il appuie la fraction Force ouvrière qui s’est constituée depuis 1944, dirigée par Léon Jouhaux et surtout Robert Bothereau »[3]. Le 29 décembre 1947 ce dernier quitte la C.G.T. pour fonder F.O., s’appuyant sur le « soutien logistique et financier […] d’Irving Brown, mais aussi du puissant syndicat allemand DGB et des trade-unions britanniques qui servent de relais à lʼAFL. »[4] Outre ceux déjà évoqués, les membres fondateurs de F.O. sont Albert Bouzanquet, Pierre Neumeyer, Georges Delamarre, Rose Étienne, André Lafond, René Richard, Charles Veillon, Gabriel Ventejol et Raymond Le Bourre.

    Parmi eux, André Lafond et Raymond Le Bourre sont ceux qui ont les relations les plus soutenues avec la C.I.A., c’est-à-dire Irving Brown et Jay Lovestone. Né Jacob Liebstein, il « est issu d’une famille juive émigrée de Russie. D’abord proche de la gauche du parti socialiste, il se radicalise sous l’influence de la révolution russe et participe à la fondation du parti communiste américain, dont il devient le secrétaire à la mort de Ruthenberg. En 1937, il rompt avec Staline. D’anti-stalinien, il devient anti-communiste. Ayant rejoint lʼAFL en 1941, il crée avec quelques hauts responsables le Comité des syndicats libres (Free trade unions comittee) dont il devient le secrétaire exécutif, et dont le but est d’assister les syndicats libres à l’étranger »[5].

    Tania Frégin signale même qu’André Lafond « entretient d’excellents rapports avec Brown qu’il sollicite pour des services aux exilés, ou pour favoriser l’embauche de certains salariés dans les compagnies américaines. »[6] l’aide apportée par les États-Unis à F.O. était essentiellement d’ordre matériel.

    Thierry Wolton soutient que « l’American Fédération of Labour a soutenu financièrement les premiers pas de Force ouvrière en lui versant 5 000 dollars toutes les trois semaines, et ce, jusqu’à la fin janvier 1948. Puis, lʼAFL lui a accordé un prêt de 25 000 dollars pour 1948, et l’ambassade américaine a entrepris des démarches pour obtenir de Washington 250 000 dollars supplémentaires. […] Une partie [des] ressources [du FTUC] provenait de centrales américaines, dont le puissant Syndicat international des travailleurs de la confection féminine. Un rapport financier de ce syndicat fait apparaître que Force ouvrière a reçu par son intermédiaire, de 1948 à 1950, 300 000 dollars. […] Thomas Braden, un ancien responsable des opérations de la CIA en Europe, affirmera en 1967 avoir remis lui-même à Irving Brown 50 000 dollars en petites coupures pour Force ouvrière. Braden prétendra encore que la CIA aurait versé 2 millions de dollars dans les années 50 au Free Trade Union Committee, pour le financement des syndicats français. »[7]

    On peut par conséquent parler de véritable « guerre froide syndicale » opposant les deux superpuissances américaine et soviétique. Mais le syndicalisme ne se réduit pas à la défense des salariés. Il s’applique aussi notamment au domaine de la formation des élites, à l’orientation intellectuelle des futurs décideurs. Parmi les masses le modèle culturel américain a été très tôt dominant. Mais cela n’était pas le cas pour les élites. « La France de l’après-guerre voit la diffusion du ʽʽmodèleʼʼ américain, davantage dans la culture de masse que dans les formes traditionnelles et élitistes. Le PCF exerce d’ailleurs une attraction importante sur les intellectuels. L’affrontement idéologique est violent. Des entreprises anti-communistes regroupant des intellectuels venus d’horizons divers sont menées, soutenues par les fonds secrets américains. »[8]

    C’est pour cette raison que l’effort de « containment » des États-Unis s’est également concentré sur le syndicalisme étudiant, puisque les universités sont le lieu de prédilection de l’émergence des élites nouvelles. L’Union nationale des étudiants de France (U.N.E.F.), le principal syndicat étudiant, a été l’objet d’une lutte d’influence entre Ouest et Est. Les Américains entendaient que leurs hommes y soient présents.  (Dossier à suivre)   

    [1]  Thierry Wolton, La France sous influence. Paris-Moscou : 30 ans relations secrètes, Grasset & Fasquelle, 1997, p. 98.

    [2]  Frédéric Charpier, « De la Synarchie à lʼénarchie » in Benoît Collombat, David Serveny (dir.), Histoire secrète du patronat..., op. cit., p. 70.

    [3]  Frédéric Charpier, La CIA en France..., op. cit., p. 42.

    [4]  Ibid., p. 43.

    [5]  Tania Régin, « Force Ouvrière à la lumière des archives américaines », Cahier dʼhistoire. Revue dʼhistoire critique, n°87, 2002, p. 110.

    [6]  Ibid., p. 109.

    [7]  Thierry Wolton, op. cit.

    [8]  Tania Régin, op. cit.  

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    Dossier spécial Mai 68

  • Samedi dernier à Aix-en-Provence : Manifestation du Bastion social pour la préférence nationale

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    Source Lengadoc info cliquez ici

    Le Bastion Social manifestait ce samedi 26 mai à Aix-en-Provence pour réclamer la « préférence nationale ». Un des responsables de ce mouvement social et patriote nous explique en quoi cela consiste.

    Lengadoc Info : Le Bastion Social a appellé à manifester samedi dernier à Aix-en-Provence pour la « préférence nationale », en quoi cela consiste-t-il ?

    Jérémy Palmieri : Le Bastion social a choisi comme thème de sa campagne nationale « la préférence nationale » pour diverses raisons. Tout d’abord parce qu’il s’agit d’un thème fondamental mais bien trop souvent délaissé par ceux de notre « camp ». Nous ne voulions pas laisser à l’abandon ce sujet qui, à l’heure actuelle, est d’une urgence vitale.

    C’est un sujet sérieux car il englobe tous les aspects de la société. Sur le plan économique avec les problématiques de mondialisation, de démantèlement de notre industrie et donc des délocalisations et du recours aux travailleurs détachés. Cette stratégie économique ne produit que du chômage, de la paupérisation. On oublie trop souvent que nous sommes capables de produire en France mais surtout de produire français. Ensuite, l’immigration qui ne cesse d’augmenter devient problématique pour un certain nombre de choses : elle pose un problème pour parler techniquement de demande et d’offre. Nous ne sommes plus en capacité d’accueillir des flux de personnes, alors que nous sommes en difficulté pour loger décemment, et offrir un emploi non précaire à chacun de nos compatriotes. Par ailleurs cette immigration pose problème sur le plan culturel. Les immigrés extra-européens ne souhaitent pas s’assimiler à la culture française, et adoptent des modes de vie communautaire.

    De plus, ces derniers sont le véritable outil du capitalisme qui voit chez eux uniquement une main d’œuvre à bas coût et donc un moyen de faire pression à la baisse sur les salaires des nationaux.

    Cette colonisation migratoire va dans le sens des mondialistes qui ne veulent que la création d’un monde uniformisé. Nous, au contraire, sommes les défenseurs des identités, enracinées sur leur terre.

    Sur le plan social, et notamment sur l’aide aux plus démunis, nous dénonçons l’incohérence de l’État plus enclin à aider les étrangers avec des prestations sociales non méritées que ses propres concitoyens, qui parfois ont cotisé ou ont contribué à l’effort national toute leur vie. Nous pensons aux retraités pauvres, aux anciens combattants mais aussi aux mères de famille isolées, aux travailleurs précaires et mal logés.

    Lengadoc Info : Cette préférence nationale, finalement, elle existe déjà en France dans le domaine de la culture avec « l’exception culturelle » et elle n’est pas remise en cause. Pourquoi l’extension de ce principe à d’autres domaines pose problème ?

    Jérémy Palmieri : Vous avez souligné là une belle ambiguïté. Cette extension pose problème, certes. Mais à qui ? Il faut répondre à cela. Elle pose problème à nos élites, aux gens bien intentionnés, aisés et privilégiés. Loin de nous la volonté de rentrer dans une rhétorique de lutte des classes. Voyons les choses en face. La préférence nationale heurte les bonnes consciences et leur idéologie dépassée. Les hommes politiques ont vocation, pour agir dans l’intérêt du peuple à coller au réel et à se rendre compte des énormes fractures générées par des choix politiques lâches qui ont consisté à acheter la paix sociale. Avec nos activités sociales, nous rencontrons chaque jour des Français qui souffrent, qui se sentent complètement abandonnés par l’État. Il ne s’agit pas de prétendre que nous sommes du peuple, ou avec le peuple comme le fait l’intégralité de la classe politique, pour se vernir d’un peu de bonne conscience. Nous pensons que la solution politique passe par la préférence nationale et en agissant à notre niveau, nous sommes certains de faire bouger les lignes et de palier les carences mortelles de l’État. Bien évidemment la première mesure d’urgence à prendre pour stopper l’hémorragie due aux coups portés par la politique menée depuis 40 ans et à l’origine des conséquences susmentionnées est la suppression du droit du sol. Nous en demandons sans aucune concession la mise en œuvre.

    Pour finir, je rajouterai qu’il faut donner une véritable définition d’un Français à savoir : être un Européen de langue et de culture française. C’est pourquoi, nous exigeons l’abolition du droit du sol pour faire primer le droit du sang. Être Français n’est pas une question administrative.

    http://synthesenationale.hautetfort.com/archive/2018/05/28/samedi-dernier-a-aix-en-provence-manifestation-du-bastion-so-6055190.html

  • Le n°4 de "Confrontation", la revue qui dénonce l'islamisation de l'Europe, sort en fin de semaine

    1420490145.jpgConfrontation n°4 - Été 2018 80 pages, 12 €

    Au sommaire :

    Page 3 : URGENCES !   

    L’éditorial de Jean-François Touzé

    Page 5 : Pauvres petits mineurs étrangers isolés

                  Julien Aubin

    Page 9 : La subversion islamo-gauchiste

                  Jean-Yves Léandri

    Page 20 : L’emprise de l’Islam depuis 1973

                     Alain Wagner

    Page 23 : Tariq Ramadan, Dr Jekhill ou Mr Hyde ?

                     José Castano

    Page 27 : Entretien avec le Carl Lang, Président du PdF

    Page 34 : Les nouveaux amis de Jupiter.

                    Jean-Gilles Malliarakis

    Page 39 : Macron face à l’immigration

                    Robert Martin

    Page 54 : Frappe en Syrie, grand spectacle...

                    Roland Lombardi

    Page 58 : Retrait des Etats-Unis de l’Accord de Vienne 

                     J-F Touzé

    Page 62 : Un peuple oublieux est un peuple qui meurt 

                     J. Guillemain

    Page 67 : La chronique de Bernard Atlan

    Page 70 : Au fil des pages…

    Jean-Yves Léandri et Agnès Claude

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  • Bernard Lugan déconstruit le mythe de « Mai 68 » sur Sud Radio

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    Le 14 mai 2018 dernier, Bernard Lugan intervenait dans l’émission “André Bercoff dans tous ses états” sur Sud Radio pour évoquer son ouvrage : Mai 68 vu d’en face.

    https://fr.novopress.info/