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  • AUJOURD'HUI, DIMANCHE 28 AVRIL : NIEPPE (PRÈS DE LILLE) 2019 !

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    7JOURNÉE RÉGIONALE DE SYNTHÈSE NATIONALE 

    LILLE - FLANDRE – ARTOIS – HAINAUT

    FERME DE L’EPINETTE À NIEPPE (59)

    776, rue de l’Epinette

    (A 25, Lille / Dunkerque – sortie n°9)

    AVEC DES INTERVENTIONS DE :

    Luc Pécharman, délégué régional de Synthèse nationale

    Arnaud Raffard de Brienne, écrivain, spécialiste de la réinformation

    Gaston Alcide, écrivain, auteur de « Reconquête »

    Robert Steuckers,essayiste (Bruxelles)

    Bruno Hirout, membre de la direction du Parti de la France

    Roland Hélie, directeur de la revue Synthèse nationale

    Nombreux stands, librairies, mouvements, associations,

    presse, restauration rapide sur place, bar…

    ET LA PARTICIPATION DU MUSICIEN THEUSZ

    ET DU SITE "NOUS SOMMES PARTOUT"

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    Voir plus

  • «Ile de la Cité. Vers la plus grosse promotion immobilière grâce à l’étincelle qui a mis le feu aux poutres ! ! » L’édito de Charles SANNAT

    Mes chères impertinentes, mes chers impertinents,
    Parfois, la vie est bien faite et les heureux hasards s’enchaînent de manière à rendre possible ce qui était difficile…
    Tenez, prenez au hasard, cette histoire d’étincelle qui a mis le feu aux poutres de Notre-Dame.
    Saviez-vous quel beau projet nous attend ?
    Saviez-vous quelles belles œuvres immobilières sont dans les cartons ?
    Non…
    Allez, voilà de quoi rassasier votre curiosité… 
    Nous avons là tous les ingrédients pour créer l’un des plus gros scandales économiques et politiques de notre histoire récente

    L’île de la Cité appartient en grande partie à l’Etat !

    Par exemple sur l’île de la Cité vous trouvez l’ancien Palais de Justice, classé évidemment aux monuments historiques, et… qui ne sert plus à grand-chose depuis l’entrée en service du nouveau Palais de Justice dans le nord de Paris…
    Je me demande ce que l’on va bien pouvoir faire de cet immense et superbe bâtiment…
    Par exemple sur l’île de la Cité il y a le célèbre 36 quai des orfèvres… mais vous savez qu’il est presque vide lui aussi ? 
    Ainsi, « en septembre 2017 — après le départ, en juin, de la Brigade criminelle et de la Brigade des stupéfiants (BS) —, les derniers services de la police judiciaire ont déménagé au Bastion dans la cité judiciaire de Paris près du nouveau tribunal de Paris, porte de Clichy. 
    Seule la Brigade de recherche et d’intervention (BRI), nommée aussi l’« antigang », reste dans les locaux pour « intervenir plus vite en cas d’attaque terroriste ». 
    Mais la BRI ne sera pas un problème, et nous lui trouverons bien une petite place aux Invalides par exemple, ou ce n’est pas les m² qui manquent !!Je me demande ce que l’on va bien pouvoir faire de cet immense et superbe bâtiment…
    Par exemple, l’Etat est propriétaire de la Conciergerie… vous savez l’ancienne prison où Louis XVI fut retenu avant de se faire raccourcir la tête. 
    C’est beau la conciergerie et c’est grand.
    Je me demande ce que l’on va bien pouvoir faire de cet immense et superbe bâtiment…
    Encore un autre exemple, il y a un immense hôpital sur l’île de la Cité… c’est l’Hôtel Dieu… et cela coûte tellement cher la médecine et les hôpitaux, et puis il y a le fameux trou de la sécu… 
    Et puis, une telle surface mes amis, en plein cœur du cœur de la capitale… plus de 20000m²…. à 20 000 euros le m²… miam…
    Je me demande ce que l’on va bien pouvoir faire de cet immense et superbe bâtiment…
    Comme je ne suis pas avare, il y a encore un autre exemple et comme dans la pub « c’est pas fini », il y a aussi le Marché aux fleurs et le Marché aux oiseaux … 
    Ils sont grands, très grands ces deux marchés…
    Je me demande ce que l’on va bien pouvoir faire de ces immenses et superbes espaces…
    Mais je vous avais dit que ce n’était pas fini ! 
    Il y a aussi l’imposant Tribunal de Commerce… qui occupe une grande partie de l’île. 
    De sublimes mètres carrés que l’on pourrait également sans doute occuper à des choses tellement plus rentables qu’à rendre des jugements ou des arbitrages sur des affaires commerciales triviales… 
    Cela peut se faire de manière identique dans bien d’autres endroits moins luxueux. 
    Franchement moi j’y ferais bien un grand palace à 5 000 euros la nuit la suite!
    Enfin et pour terminer cette liste non exhaustive… Notre-Dame, appartient… à l’Etat et pas à l’église catholique…
    Non exhaustive car il y a aussi le bureau des naturalisations de la préfecture de Paris, ou la compagnie motocycliste sans oublier une partie de l’école nationale de la magistrature… qui occupent quelques surfaces également… 
    J’ai donc pris le plan de l’île et je vous ai mis en rouge toutes les zones appartenant à l’Etat ou au « para-public »… 
    90% de l’île de la Cité appartient à l’Etat, un Etat qui a besoin d’argent, de beaucoup d’argent et qui a là une occasion en « or » de transformer discrètement ses propriétés en poules aux œufs d’or…
     
    Et bien si moi je me demande avec cette immense naïveté qui est la mienne ce que l’on pourrait bien faire de tous ces beaux bâtiments vidés progressivement de leur substance depuis 10 ans, les mamamouchis, eux, savent évidemment déjà ce qu’ils veulent en faire…

    Transformer l’île de la Cité en un beau Disneyland à touristesOui parce qu’en réalité, la bataille autour d’une des plus grandes promotions immobilières de notre pays a déjà commencé et cela fait d’ailleurs quelques années.

    Ainsi, la réhabilitation du parvis de l’hôpital Hôtel Dieu doit être confiée fin mai à un opérateur privé en vue de développer des activités commerciales… 
    Et la Mairie de Paris « chercherait à pousser la candidature du groupe Quartus auprès de l’AP-HP, un choix qui ne fait pas l’unanimité ». Source ici
    Au même moment, comme le rapporte cet article du Figaro, Martin Hirsch actuel Directeur Général de l’AP-HP «a proposé qu’une partie de l’Hôtel Dieu puisse être mobilisée pour permettre, le plus rapidement possible, le rayonnement du site», indique l’AP-HP dans un communiqué.
    L’idée est de «pouvoir accueillir tout ce qui est muséal» afin que chacun puisse «accéder aux œuvres de Notre-Dame», a expliqué la direction à l’AFP. 
    Cette offre de service pourrait «éventuellement» s’étendre aux besoins du futur chantier de rénovation du monument historique et des nombreux «compagnons qui devront venir y travailler». Source ici
    On passe de l’hôpital au « muséal »… c’est joliment dit!
    Quant au futur de l’île de la Cité, vous l’avez en image ici et sur le site Missioniledelacité.paris ici
    Ce futur architectural et fondamentalement très commercial a déjà été pensé et imaginé. 
    Tous les détails sont connus et les choses progressivement se mettent en place pour permettre la réalisation de la plus colossale opération immobilière au centre de Paris, dans « le cœur du cœur », un endroit où le prix du mètre carré peut se négocier 20 000 euros au moment où vous lisez ces lignes, mais quel sera le prix futur de ces m2  là où les 14 millions de touristes qui passent chaque année, sont une ressource extraordinaire de profits potentiels? 
    Ce mètre carré se négociera peut-être 40, 50 ou même 60 000 euros…
    Imaginez 14 millions de touristes délestés légalement par le commerce d’une centaine d’euro par tête de pipe !! 
    Cela commence à faire une sacrée rente annuelle.
    Pour s’assurer que les sous rentrent bien, on a même prévu le renforcement du trafic fluvial et un débarcadère à K€ sur pattes, pardon à touristes.
    Alors, cette histoire d’étincelle qui a mis le feu aux poutres arrive donc à point nommé pour accélérer la mutation de l’île de la Cité, le cœur du cœur de Paris.
    Non pas que cet incendie soit volontaire, l’enquête le dira ou pas. 
    Disons, plus prosaïquement que c’est comme les incendies de forêts dans le sud-est… il faut toujours savoir faire contre mauvaise fortune bon cœur, et bonnes affaires. 
    Quand la forêt brûle, les immeubles poussent sur les ruines fumantes.
    L’île de la Cité est un immense défi et enjeu, également pour les grandes entreprises du BTP et autres groupes immobiliers, des contrats aussi mirobolants permettent également de se rémunérer confortablement entre amis. 
    Enfin, les JO de 2024 sont pour bientôt, et cela serait bien que tout soit prêt ou presque pour cette date là car si en plus Notre-Dame réouvre à l’occasion des JO ce sera l’occasion rêvée de faire la promotion mondiale de cette promotion immobilière où l’on vendra à 40 000 euros le m² faisant de l’île de la Cité l’un des endroit les plus chers de la planète.

    Une île musée appelée officiellement « L’île Monument ».

    La question qui se pose, au-delà des aspects religieux consistant à savoir si des messes continueront ou pas à être célébrées à Notre-Dame, c’est bien le sujet des sous. Des très gros sous!

    Parce qu’en filigrane, ce que j’évoque ici, c’est une possibilité de « privatiser » ce patrimoine et de dépecer des propriétés d’Etat de très grandes valeurs. 
    Comme la Grèce a vendu ses îles, nous pourrions assister prochainement à une forme de mise en vente de l’île de la Cité.
    Si le projet peut évidemment se discuter, et je n’y suis pas en soi opposé, au contraire, exploiter la mâne touristique est une bonne idée, j’aimerais savoir où vont aller les sous… 
    Parce que rien n’empêche l’Etat, propriétaire, de réaliser les travaux nécessaires et de louer à des exploitants privés en restant propriétaire et en percevant des loyers plantureux qui alimenteraient les caisses de l’Etat et profiteraient ainsi à tous.
    J’ai comme dans l’idée que l’on va plutôt vendre à vil prix, et c’est là qu’il va falloir regarder attentivement ce qu’il se passera… mais pas que!!

    Projet de loi pour contourner les règles sur les marchés publics!!

    Comme nos mamamouchis sont assez prévisibles, il était assez évident qu’ils allaient essayer de tripatouiller un tantinet, mais comme les mamamouchis des générations précédentes s’étaient fait prendre tous les doigts dans le pot de confiture nous avions passé des lois et nous avons désormais tout un code et des règlements pour passer les marchés publics.
    C’est très pénible la loi.
    Pas pour nous les gueux, surtout le gueux en gilet jaune, ou le pauvre bougre qui roule à 53 au lieu de 50. 
    Là la loi est dure et intraitable.
    Pour ceux d’en haut, impossible de tripatouiller en toute sérénité juridique.
    Du coup, vous savez quoi?
    On va tout simplement légiférer par ordonnance (sans vote des députés) pour pouvoir se passer des règles des marchés publics. 
    On est donc en train de nous préparer une impunité juridique pour masquer des fraudes potentiellement monstrueuses.
    Voici ce que dit cet article de France Info « Ce projet de loi, qui vise à reconstruire la cathédrale en cinq ans, devrait permettre au gouvernement de passer outre des obligations en matière de marchés publics et de lois de protection du patrimoine ». Source ici
    Peut-être que Macron est très pressé, les groupe du BTP aussi, et les copains des grosses entreprises qui auront les concessions également, mais moi, je vois une cathédrale de 850 ans… et je ne suis pas du tout pressé de la reconstruire et je ne vois pas pourquoi cela devrait forcément être fait en 5 ans…
    Ha, si je vois, comme il faut reconstruire en 5 ans, et que l’on est pressé il faut se donner les moyens de le faire et donc retirer tous les gardes fou qui permettent globalement d’éviter que les abus ne soient vraiment trop importants.

    Le délai de 5 ans fixé par le Président devient l’alibi justifiant toutes les lois d’exceptions.

    Je suis évidemment ahuri par ce que je vois et par ce qui se dessine. 
    Il n’y a qu’en faisant circuler cette information et ce type d’analyse que l’on peut forcer le gouvernement à reculer. 
    Il faut dire « nous vous voyons ». 
    « Nous comprenons ». 
    Et je compte sur chacun de vous pour informer le plus grand nombre.
    La seule manière pour que le poison du soupçon (ou du complotisme) ne s’insinue pas est de faire en sorte qu’il ne puisse pas y avoir de soupçon, par une véritable transparence, par une séparation des pouvoirs et par des systèmes de contrôles. 
    Mais là ce n’est visiblement pas le cas!
    Ce n’est plus une république, sinon bananière.
    La république n’est plus, mais Vive la France.
    Il est déjà trop tard, mais tout n’est pas perdu. Préparez-vous !
    Charles SANNAT
    http://by-jipp.blogspot.com/2019/04/ile-de-la-cite-vers-la-plus-grosse.html
  • Fréquence Occident : Emission spéciale camp EDELWEISS 2019

  • journal du chaos

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    Pour télécharger, cliquez ICI

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  • Du malheur de naître aux États-Unis

    3034969311.pngGeorges Feltin-Tracol

    Ils se désignent eux-mêmes comme des « Américains par accident ». Qui ? Ces quelques milliers de Français nés aux États-Unis sans y avoir ensuite vécu longuement. Ces « Étatsuniens accidentels » connaissent aujourd’hui tous les désagréments que confère cette citoyenneté. Ils ne peuvent plus ouvrir de compte bancaire en France, car les banques de l’Hexagone ne veulent pas mécontenter l’administration fiscale US.

    Les États-Unis d’Amérique sont l’un des rares États au monde à exiger de leurs expatriés le paiement des contributions. L’IRS (le fisc US) réclame des organismes financiers occidentaux le maximum d’informations personnelles sur les assujettis de Washington. Les Français – Étatsuniens sans le vouloir – subissent un harcèlement psychologique incessant. Ils ont beau clamer qu’ils sont d’abord et avant tout citoyens français, les fonctionnaires yankees restent inflexibles.

    Quant à renoncer à la nationalité étatsunienne, elle est presque impossible et nécessite pour le moins, est-ce étonnant ?, de longues et coûteuses démarches. Bien entendu, ni Paris, ni l’Union dite européenne n’osent défendre ces Étatsuniens malgré eux. Aucun ne veut heurter le maître outre-Atlantique qui leur impose déjà les carcans de l’OTAN et du réseau SWIFT de surveillance financière généralisée.

    Par crainte du politiquement correct, personne en revanche ne désigne l’origine de cet imbroglio juridique : le droit du sol en vigueur aux États-Unis. Espace structuré par des zélateurs des horribles Lumières et fondé sur le génocide amérindien, cet artefact s’imagine en avant-garde de l’humanité. Le jus solis y est si puissant qu’on ne peut pas prétendre à la Maison Blanche si on ne naît pas sur le sol étatsunien.

    « Naître quelque part » pour reprendre le titre d’une sinistre chanson française des années 1980 ne fait pas de facto du natif fortuit un membre effectif de la communauté d’appartenance locale. Bien d’autres facteurs entrent en jeu. Une fois encore, le droit du sol contribue surtout à rendre les collectivités politiques toujours plus cosmopolites, fragmentées et fragiles. Il est temps de retrouver la sagesse de Périclès et de restaurer le droit du sang.

    Bonjour chez vous !

    • « Chronique hebdomadaire du Village planétaire », n°121, mise en ligne sur TV Libertés, le 15 avril 2019.

    http://synthesenationale.hautetfort.com/archive/2019/04/25/du-malheur-de-naitre-aux-etats-unis-6146452.html

  • Existe t'il un libéralisme français dans l'histoire?

  • Notre-Dame de Paris, prochaine victime de l’idéologie du dépoussiérage

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    Une tribune de Bérénice Levet

    Les progressistes qui nous gouvernent sont incapables de concevoir que les chefs-d’œuvre du passé comme la cathédrale de Paris sont en avance sur nous, s’alarme ici Bérénice Levet*. [Le Figaro, 24.04]. Elle a bien voulu nous transmettre cette tribune « consacrée à Emmanuel Macron et Notre-Dame de Paris », pensant qu'elle serait susceptible de nous intéresser ainsi que les lecteurs de notre site. C'est évidemment le cas et nous l'en remercions.  Lafautearousseau. 

    Décidément, depuis quelques mois, quoi qu’il advienne, le président Emmanuel Macron est rappelé à cette vérité, cruelle pour lui : il n’est pas à la tête d’une start-up nation mais d’un peuple, c’est-à-dire d’une communauté, historiquement constitué, héritier d’une longue, d’une très longue histoire. Et à laquelle il est infiniment attaché.

    L’émoi, l’ébranlement, l’anxiété qui ont saisi les Français lorsqu’ils ont découvert, lundi dernier, la cathédrale Notre-Dame de Paris en proie aux flammes, l’a une fois encore vérifié.

    Cette nuit-là, pour paraphraser Paul Valéry, Notre-Dame n’a pas péri, mais s’est sentie périr. Venue d’une autre rive temporelle, Notre-Dame de Paris nous dit l’épaisseur des siècles dont nous sommes les héritiers et les débiteurs. Elle nous rappelle que nous ne sommes pas que des hommes du XXIe siècle, et c’est bien pourquoi nous ne devons jamais la conjuguer au présent.

    « Ce que nos pères nous ont dit », c’est le titre que le maître de Proust en matière d’art, John Ruskin, devait donner à la série d’ouvrages qu’il projetait de consacrer aux cathédrales après l’écriture de sa Bible d’Amiens. En vertu de leur pérennité, de leur potentielle immortalité, - qui tient à leur essence, au fait de n’être ni des produits de consommation, ni de simples objets d’usage, car si la cathédrale a bien une fonction religieuse, sa magnificence ne s’explique que par sa destination, elle est bâtie ad majorem gloriam dei - avec les œuvres d’art, les monuments composent ce que Hannah Arendt appelait « la patrie non mortelle des êtres mortels ». Monde commun des vivants et des morts.

    Les cathédrales renvoient aux fondements de notre civilisation, à ses fondations en un sens très concret, à ce qu’on acceptera d’appeler les racines chrétiennes de la France, pourvu qu’on y entende monter la sève qui irrigue et inspire et non ce qui immobilise, fixe et fige. Les bâtisseurs des cathédrales sont d’abord les bâtisseurs d’une civilisation - à laquelle nous ne tenons plus que par des fils ténus. Et si nous avons tant tremblé au cours de la nuit du 15 au 16 avril, hantés par la perspective d’un éboulement complet de Notre-Dame, c’est que sa disparition eût été comme l’indice d’un fil qui se rompait, d’une page qui se tournait.

    Aussi longtemps que ces témoins du passé demeurent fièrement debout, nous ne pouvons pas tout à fait oublier qui nous sommes. « Ce n’est pas le curé de l’église voisine qui a converti nos enfants et nos frères, écrivait Emmanuel Levinas, c’est Pascal, c’est Bossuet, c’est Racine, ce sont les bâtisseurs des cathédrales de Chartres et d’ailleurs. » Les cathédrales nous sont une inlassable piqûre de rappel de ce que l’histoire de la France ne commence pas avec nous, non plus avec la Révolution et la Déclaration des droits de l’homme, qu’une patrie n’est pas qu’ensemble de valeurs ou alors des valeurs incarnées à la fois par des hommes et précisément par ces chefs-d’œuvre de pierre qui disent l’âme d’un peuple.

    Or, dès le lendemain de la catastrophe de Notre-Dame, le 16 avril au soir, Emmanuel Macron a tenu à prendre la parole. Et la tonalité de son « adresse aux Français », ainsi qu’il l’a présomptueusement qualifiée, fut celle d’un chef d’entreprise obsédé de « positive attitude », galvanisant ses troupes à grand renfort de formules managériales - « devenir meilleurs que nous ne le sommes » - et cédant, nous y sommes accoutumés, à ce verbiage destiné à satisfaire en même temps progressistes et conservateurs. À l’attention de ces derniers, le président ne manque pas d’évoquer la « continuité qui fait la France », cette « France spirituelle ». Volontarisme de surface pour mieux dissimuler ses manquements, et le mot est faible, en matière de politique patrimoniale.

    Enfant gâté trépignant d’impatience, avant même qu’un état des lieux n’ait été établi, Emmanuel Macron fixait une échéance : « Je veux que ce soit achevé d’ici cinq années. » Attitude qui témoigne d’un esprit consumériste qui a pénétré jusqu’au sommet de l’État : tout, tout de suite ! Depuis, la question agite les médias : cinq années, est-ce réalisable ? Cette question est hors de propos et étrangère à l’esprit des bâtisseurs de cathédrales.

    Loin de la compassion que Simone Weil promettait aux choses qui se découvrent à nous « belles, précieuses, fragiles et périssables » - et c’était bien ce que l’incendie venait de nous révéler : l’altière et souveraine Notre-Dame de Paris, qu’on voulait croire éternelle, pourrait ne plus être -, le tour que prend la reconstruction de Notre-Dame fait songer au philosophe Gunther Anders décrivant la psychologie des modernes : « Tout pouvant être reconstruit, l’anéantissement n’est pas si grave et peut même être une chance. » Non seulement reconstruit mais, chance plus grande encore, remplacé. Dans le monde des progressistes, « plus de perte, plus de deuil - ce mot si humain », commente magnifiquement mais tristement le philosophe. Et c’est ce que nous devions apprendre le lendemain. Les vivants, les contemporains étaient appelés à remplacer les morts.

    Dès le 17 avril, Edouard Philippe annonçait en effet le lancement d’un concours international pour reconstruire la flèche afin de trancher la question de savoir si on la reconstruisait à l’identique selon les plans de Viollet-le-Duc ou bien si l’on prenait le parti de « doter la cathédrale d’une nouvelle flèche adaptée - mot talisman des progressistes - aux techniques et aux enjeux de notre présent ». L’Élysée annonçait que le président souhaitait qu’un « geste architectural contemporain puisse être envisagé ». Traduisons : l’incendie qui a détruit la flèche nous offre enfin l’occasion de dépoussiérer Notre-Dame, de la mettre au goût du jour.

    On notera l’ingratitude à l’égard de Viollet-le-Duc qu’une telle décision implique : profiter ainsi de l’incendie qui a détruit son œuvre pour le faire lui-même flamber dans un grand feu grégeois est d’une extrême brutalité. Comment ne pas songer à T.S. Eliot dénonçant « le provincialisme non de l’espace mais du temps ; pour lequel le monde est la propriété des seuls vivants, propriété où les morts n’ont pas de place » ?

    Ainsi après Molière, Racine, Mozart, après le Louvre et sa galerie Médicis investie par le ver de terre de Jan Fabre rampant au pied des Rubens, après Versailles colonisé par le « vagin de la reine » d’Anish Kapoor, la place Vendôme défigurée par le « plug anal » de McCarthy, Notre-Dame risque-t-elle bien d’être la prochaine victime de cette redoutable esthétique du dépoussiérage et de l’actualisation. Anne Hidalgo proposera peut-être d’y percher le bouquet de tulipes de Jeff Koons accepté par la Ville de Paris mais dont personne ne sait réellement que faire ?

    L’homme cultivé, disait Hannah Arendt, se reconnaît à ce que nous pouvons compter sur lui pour prendre soin des œuvres d’art. Cela vaut pour une nation. S’il est un domaine où il faut redevenir conservateur, c’est bien, avec l’école, celui de la culture. Si notre président tient absolument qu’à quelque chose malheur soit bon, ce ne peut être qu’à instaurer une politique patrimoniale digne de ce nom. La charge symbolique de Notre-Dame est assurément incommensurable mais l’identité de la France au sens le plus charnel du terme, sa physionomie dépend intensément de la pérennité de ses églises, de ses clochers, de la persistance de ce « blanc manteau d’églises » dont s’est tôt revêtue la France.

    « Alors oui, nous rebâtirons la cathédrale, plus belle encore », s’est enthousiasmé Emmanuel Macron. Parole par excellence de progressiste, incapable de concevoir que le passé puisse avoir quelque avance sur nous et assuré qu’aujourd’hui ne peut qu’être supérieur à hier. Invitons notre président à méditer, devant le vitrail de la cathédrale de Chartres les illustrant, les célèbres paroles de Bernard de Chartres : « Nous sommes des nains juchés sur des épaules de géants. Nous voyons ainsi davantage et plus loin qu’eux, non parce que notre vue est plus aiguë ou notre taille plus haute, mais parce qu’ils nous portent en l’air et nous élèvent de toute leur hauteur gigantesque. »    

    * Bérénice Levet est docteur en philosophie et professeur de philosophie au Centre Sèvres. Elle vient de faire paraître Libérons-nous du féminisme !  aux éditions de l'Observatoire, 2018. Elle avait publié précédemment « Le Crépuscule des idoles progressistes » (Stock, 2017) et « La Théorie du genre ou Le Monde rêvé des anges », préfacé par Michel Onfray (Livre de poche, 2016). 

    http://lafautearousseau.hautetfort.com/archive/2019/04/26/notre-dame-de-paris-prochaine-victime-de-l-ideologie-du-depo-6146473.html

  • Annonces présidentielles : rendez-vous raté – Journal du vendredi 26 avril 2019

    Annonces présidentielles : rendez-vous raté

    A l’avant veille de l’acte 24 des Gilets Jaunes le président de la république a présenté ses propositions post-grand débat. Des annonces pas vraiment à la hauteur et qui laissent entrevoir une crise politique longue.

    L’inquiétant projet de loi pour la cathédrale Notre Dame

    Une semaine après l’incendie de Notre-Dame de Paris, le gouvernement s’active. Pour tenir le délai de 5 ans fixé par Emmanuel Macron, l’exécutif a adopté un projet de loi faisant fi de certaines obligations patrimoniales et sécuritaires.

    L’Amazonie défigurée

    L’Amazonie perd de sa splendeur. Selon l’ONG Imazon, la déforestation en Amazonie a augmenté de 54% en janvier 2019 par rapport à janvier 2018. Le président Bolsonaro est directement pointé du doigt dans l’aggravation de la situation.

    L’actualité en bref

    https://www.tvlibertes.com/annonces-presidentielles-rendez-vous-rate-journal-du-vendredi-26-avril-2019

  • Bérénice Levet : "Libérons-nous du féminisme !"

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    2211340731.jpgLe Cercle Pol Vandromme recevra Bérénice Levet qui présentera son dernier livre "Libérons-nous du féminisme !" Le mercredi 8 mai à 19h au Thon Hotel Stéphanie à Bruxelles

    Docteur en philosophie, essayiste, Bérénice Levet est notamment l’auteur de "La théorie du genre ou le monde rêvé des anges" (Grasset) et du "Crépuscule des idoles progressistes" (Stock).

    Dans "Libérons-nous du féminisme !" elle fustige avec talent et rigueur les dérives du néoféminisme qui n’est plus que « criminilisation du désir masculin, guerre des sexes, néopuritanisme, épuration culturelle, politique du deux poids-deux mesures lorsque le mâle est musulman… ».

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