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  • JEUDI 25 AVRIL : ROGER HOLEINDRE À L'ÉMISSION "SYNTHÈSE" SUR RADIO LIBERTÉS

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    LES PRÉCÉDENTES ÉMISSIONS CLIQUEZ ICI

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  • Notre Dame : une sécurité qui pose question – Journal du mercredi 24 avril 2019

    Notre Dame : une sécurité qui pose question

    Une semaine après l’incendie de Notre Dame, la sécurité du chantier est sévèrement mise en cause. Le début d’un long feuilleton judiciaire qui devrait permettre d’établir les responsabilités des différents acteurs en présence.

    Elections européennes : Les Républicains reviennent dans le jeu

    A un mois du scrutin européen, Les Républicains regagnent du terrain… Une progression qui semble se faire au détriment du Rassemblement National alors que la majorité présidentielle voit ses intentions de vote stagner.

    Biodiversité : l’ONU tire la sonnette d’alarme

    Alors qu’une réunion au sommet sur la biodiversité doit se tenir à partir du 29 avril à Paris, près d’un million d’espèces animales et végétales seraient menacées d’extinction dans les prochaines décennies. Un danger pour la biodiversité mais également pour l’Homme.

    L’actualité en bref

    https://www.tvlibertes.com/notre-dame-une-securite-qui-pose-question-journal-du-mercredi-24-avril-2019

  • Éric Zemmour : « Quand le brasier de Notre-Dame enflamme les mémoires »

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    L’incendie de Notre-Dame a bouleversé les Français comme les étrangers - Photo Starface   

    En introduction à ce très bel article Le Figaro écrit : Face à Notre-Dame de Paris en flammes, toutes les querelles sur « les racines chrétiennes de la France » sont vaines et ridicules. (Figaro Magazine du 19.04).

    « ceux qui ne pleuraient pas sur la flèche en flammes n’étaient pas français. » 

    « Qu’il aille ou non à l’église, le Français a les Évangiles dans le sang. » En contemplant le spectacle dantesque de la cathédrale Notre-Dame de Paris en flammes, cette formule d’André Suarès prenait soudain tout son sens.

    C’était la France qui brûlait devant nos yeux incrédules et bouleversés. Notre histoire millénaire, notre « fille aînée de l’Eglise », des générations d’ouvriers français qui avaient mis des siècles à édifier cette œuvre d’art, tous nos rois qui défilaient en humbles pénitents, et notre Empereur qui s’y faisait sacrer ; et nos républiques qui venaient y quérir le secours de la Providence pour nos armées. Soudain, toutes les querelles sur «les racines chrétiennes de la France» devenaient vaines et ridicules. Si évidentes que tout argument paraissait superflu. Pour les étrangers qui se lamentaient, c’était une réalité qui ne se discutait pas. Pour paraphraser la formule de Marc Bloch, qui expliquait que ceux qui ne vibraient ni au sacre de Reims ni à la fête de la Fédération ne comprendraient jamais l’histoire de France, on pouvait dire que ceux qui ne pleuraient pas sur la flèche en flammes n’étaient pas français.

    La plupart l’ont compris. Pourtant, certains essayaient de biaiser, à l’instar de Jean-Luc Mélenchon qui, avec son habituel talent de rhéteur, emportait la cathédrale loin de sa foi catholique pour insister sur le rationalisme de ses ingénieurs qui, par le génie des calculs mathématiques, s’arrachaient à la tutelle de la superstition. Faire de la cathédrale le symbole de la lutte des hommes contre l’opium du peuple, il fallait le faire! Mélenchon l’a fait, en occultant soigneusement les ravages causés par la piétaille révolutionnaire ; en ne comprenant pas surtout, ou en faisant mine de ne pas comprendre, que ce style gothique, qui monte fièrement vers le ciel, incarne justement la quintessence de la synthèse chrétienne du Moyen Âge, qui met la raison au service de la foi, pendant que, de l’autre côté de la Méditerranée, à la même époque, on refusait que la raison vînt interférer dans la foi. Les deux civilisations s’éloignaient irrémédiablement l’une de l’autre.

    Sur les réseaux sociaux justement, des musulmans exultaient sans pudeur, en appelaient à la vengeance d’Allah sur ces infidèles qui, quelques jours plus tôt, s’étaient, paraît-il, moqués de La Mecque. Il faut préciser que certains de leurs coreligionnaires les sommaient de se taire. L’Union des mosquées de France appelait les musulmans à prier pour la cathédrale. Cette ambiance tendue nous rappelait que l’incendie de Notre-Dame n’était pas le premier, mais l’apothéose d’une succession de saccages d’églises intervenus depuis des mois et qui ne scandalisaient personne. Un Pakistanais était arrêté et condamné pour des destructions d’objets sacrés de la cathédrale Saint-Denis ; la police suivait une piste criminelle après l’incendie de Saint-Sulpice ; la justice condamnait une djihadiste, Inès Madani, qui avait tenté de mettre le feu à une voiture remplie d’explosifs devant la cathédrale Notre-Dame de Paris. C’était en 2016. Déjà.   

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    Éric Zemmour

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  • Les Brigandes viennent de sortir un nouvel album : CONTRE LE TEMPS

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  • Le grand effacement

    Le grand effacement

    Lu sur Academia Christiana :

    Toi qui lis ces lignes, es tu capable de citer spontanément les noms de tes huit arrières grands-parents ?

    Voilà une question bien intrusive ! Elle nous est posée par le Professeur Bernard Lugan, africaniste enraciné et « anarchiste tendance mousquetaire » bien connu de nos milieux. Soyons francs, la plupart d’entre nous en sommes incapables. C’est bien le signe, continue-t-il, que nous sommes des sociétés morcelées et déracinées, car dans des sociétés non encore oublieuses d’elles-mêmes telles que les peuples africains qu’il étudie, le moindre quidam gardien de chèvre en est capable sans hésiter un instant.

    Cet oubli généalogique participe du grand effacement de ce que nous sommes.

    Ce grand effacement est précisément la doctrine officielle de la République depuis la présidence Giscard (au moins !) . Nous sommes sommés d’accepter notre propre disparition, sous prétexte de « Big Other », d’Union européenne, ou d’une ribambelle de théories pseudo-historiques culpabilisantes dénotant surtout une haine de soit pleine d’ignorance. En somme : c’est un génocide. Il faut se génocider non seulement démographiquement, mais culturellement et même civilisationnellement. Et dans le calme, sans faire d’histoire.

    Ainsi, « nous ne sommes rien » disent-ils. La France doit tout à la diversité. La France, n’est ni une ethnie, ni une race mais une communauté de valeurs, disait Sarkozy. Elle est une idée, pas une identité pour le président Hollande… « Il n’y a pas de culture française. Il y a une culture en France. Elle est diverse » renchérissait le candidat Macron.

    Or, c’est faux. La France est un peuple unique, une culture singulière, une civilisation à part entière (la nôtre !). Il existe un moyen de s’en rendre compte rapidement ; un moyen particulièrement émouvant. Il s’agit de remonter les traces de nos propres aïeux. Apprendre qui étaient ses bisaïeux et plus, c’est constater avec émotion combien notre histoire intime est étroitement liée à l’épopée nationale ! C’est découvrir le journal de campagne du régiment d’infanterie de son arrière-grand-père au jour de 1915 où il est tombé face à l’ennemi lors des batailles de l’Artois. C’est lire l’acte de naissance d’une lointaine ancêtre née à Charzais en Vendée (aujourd’hui Fontenay-le-comte) le « 16 brumaire de l’an 2 de la République Française », ou consulter les registres d’immigration US d’une tentative avortée d’implantation en Amérique dans les années 1910… Tant de vies qui nous ont fait, nous ! Personnellement et collectivement !

    Et quelle surprise de voir tout un monde se dévoiler au détour de registres administratifs a priori bien tristes !

    A chaque acte de naissance, les noms, prénoms, dates et lieux de naissances des parents, mais aussi celle des témoins et leurs professions à tous sont mentionnés. On se découvre un aïeul maréchal-ferrant, un autre employé de la Paris-Lyon-Méditerrannée (l’une des compagnies ferroviaires bientôt nationalisée et fusionnée au sein de la SNCF à la Libération), une filiation de laboureurs de génération en génération dans le Haut-Lignon… Quel imaginaire s’ouvre à nous en apprenant qu’un chapelier et un cordonnier ont témoigné de la naissance de sa bisaïeule fille de pâtissier à Bois-Colombes !

    Mille-et-un métiers et autant de lieux peignent, plus qu’une sociologie familiale, une société entière. Et avec elle se dessinent la civilisation dont nous sommes issus. Connaître ses huit bisaïeux c’est faire parler les pierres des rues qui nous sont devenues étrangères, dans tous les sens du terme. Connaître sa généalogie, c’est se connaître soit même et ne plus être à la merci des si puissantes folies transhumanisto-lgbtistes globales de notre temps.

    Sachez que toutes les mairies répondent aux demandes de copie d’acte de naissance y compris celles des siècles passés. Chaque copie vous fait découvrir la génération précédente avec lieux et dates de naissance. Ce qui permet de former une nouvelle demande d’information. Certains départements ont numérisé leurs états civils comme la Vendée…

    Les tutoriels et ressources ne manquent pas. La plus précieuse d’entre elle étant bien entendu les grands parents survivants, pour ceux qui ont encore la chance de les avoir. Demandez à vos papis-mamies de vous raconter leurs parents et grands-parents. Ce sera une occasion de les découvrir autrement et de passer un bon moment en famille.

    https://www.lesalonbeige.fr/le-grand-effacement/

  • Du référendum et de la reconstruction

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    Tout chantier de reconstruction suppose qu'on s'accorde sur les choix de la maîtrise d'ouvrage. Ceci s'applique aujourd'hui aussi bien à la cathédrale de Paris, qu'à la réponse à la crise des gilets jaunes.

    Au fil des jours et des samedis numérotés comme les actes d'une comédie, une revendication, s'est imposée comme centrale. Sous le sigle de Ric, on la retrouve sur les banderoles et dans les discours de ce mouvement si multiforme. Un tel constat factuel permet de souligner combien cette vague anarchique s'est montrée elle-même évolutive. Et on peut aussi se demander pourquoi elle reste tellement pétrie de contradictions.

    Dans L'Insolent daté du 4 mars[1] votre chroniqueur s'efforçait d'analyser la portée de sa demande.

    Six semaines plus tard, on peut considérer que le slogan de Référendum d'initiative citoyenne est entré dans les esprits, comme une marque de fabrique. On la juge issue d'un univers aujourd’hui qualifié, non sans condescendance, de populiste.

    Or, le 9 avril, une procédure référendaire a été mise à l'ordre du jour par de tout autres intervenants. Elle provient même précisément des gens dont l'anarchisme se méfie le plus : les parlementaires, soucieux de s'opposer à la perspective d'une privatisation de l'entreprise publique ADP, Aéroport de Paris.

    C'est en effet au sein de l'Assemblée nationale que les oppositions sont parvenues à donner le premier coup de pioche à une éventuelle utilisation de cette procédure. Inédite dans cette formule, elle se revendique, au gré de l'article 11 de la Constitution, du nouveau paragraphe 3 ; celui-ci a été introduit par la révision de 2008 en vue de mettre en place le référendum d'initiative partagée, le "RIP". Sous réserve d'un blanc-seing du conseil constitutionnel, cela va requérir, outre la demande des députés d'opposition, l'assentiment de 4,5 millions de signatures d'électeurs.

    Sans se ridiculiser par une bataille de sigles, entre le RIP et le RIC, on doit reconnaître ici l'existence d'une différence philosophique presque abyssale entre les conceptions respectives des deux mécanismes.

    En elle-même, l'initiative dite citoyenne tend à contrecarrer les travaux de la démocratie représentative. On la marque de l'étiquette dégagiste.

    En effet, la fonction de ces démarches, faisant appel aux pétitions populaires, déroge, par définition, aux décisions de la démocratie classique : révocatoires, ils remettent en cause l'élection d'un personnage, chef d'État ou responsable local ; abrogatoires, ils tendent à effacer une loi votée par une assemblée supposée représentative.

    De tels systèmes ont été institués dans des pays très divers. Et ils sont perçus sous des angles très différents. Par conséquent, selon les latitudes, la faculté d'y recourir peut donner lieu à des dramaturgies d'intensités fort différentes.

    Ainsi aux États-Unis la procédure révocatoire[2] des élus existe-t-elle dans de nombreuses constitutions locales. Or, celles-ci ont beaucoup plus évolué que nous ne le pensons ordinairement, sachant que, depuis 250 ans au contraire, les mécanismes fédéraux ont connu une dérive remarquablement plus raisonnable. Les institutions locales prévoient aussi la remise en cause de décisions des législatures d'État. L'exemple le plus souvent cité est celui de la Californie : il ne doit être considéré ni comme un cas exceptionnel, encore moins comme le meilleur.

    Ainsi en Italie le peuple est constitutionnellement fondé à une autre démarche. Celle-ci convoque le pays tout entier, à partir d'une pétition soutenue par un quantum très large de pétitionnaires. Mais elle ne peut pas concerner certains sujets, comme la fiscalité. Le cas le plus grave se produisit en 1974, lorsque les comités civiques, c'est-à-dire l'aile droite de la démocratie chrétienne[3], et les néo-fascistes du MSI entreprirent de s'opposer à une loi votée en 1970 autorisant le divorce. La défaite de cette initiative, repoussée par 59 % des lecteurs et un très faible taux d'abstention marqua un recul considérable de l'influence catholique dans le pays.

    Dans une perspective entièrement différente, le gouvernement de Chavez au Venezuela, a mis en place en 1999, sur le papier et dans un but démagogique, le principe du référendum révocatoire de mi-mandat. Le texte prévoit qu'on puisse censurer un président, une fois la moitié de son mandat effectué. En 2004 l'opposition était quand même parvenue à réunir le nombre de signatures nécessaires pour entamer la procédure de révocation, mais le non l’emporta finalement avec 59 % des suffrages exprimés.

    Nous nous efforcerons d'observer, dans une prochaine chronique, les expériences décevantes des référendums européens, aux Pays-Bas, en France, en Grèce et au Royaume-Uni, – et au contraire, celui de la votation suisse qui, quant à elle, fonctionne, dans un pays pacifique assez exemplaire, non pas en contradiction mais en renfort de la démocratie représentative.

    Or, c'est l'exemple de la république bolivarienne des Caraïbes à Caracas, complètement négatif, dans un pays ruiné par la démagogie et l'incompétence de son régime, qui semble inspirer, étrangement, tous ceux qui parlent d'instituer en France une Sixième république.

    Ceux qui se rattachent à un tel slogan savent-ils de quoi ils parlent ? on peut en douter.

    (à suivre par conséquent)

    JG Malliarakis

    Apostilles

    [1] "Des gilets jaunes à la démocratie directe."
    [2] "Recall elections".

    [3] En rupture avec la politique dite d'ouverture à gauche, remontant elle-même à 1961, de ce parti aujourd'hui englouti mais jusqu'alors très puissant.

    https://www.insolent.fr/

  • Sondage : Emmanuel Macron et son monde battent un nouveau record d’impopularité

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    L’incendie de Notre-Dame aurait pu être une « divine surprise » pour la popularité en berne du président de la République. Et le vrai-faux (ou faux-vrai) sourire échangé avec son Premier ministre le soir du drame, qui fait couper les cheveux en quatre à tous les décodeurs de la Macronie, pouvait laisser croire aux plus malintentionnés qu’en haut lieu on trouvait à l’événement quelque motif de satisfaction. Un sondage BVA paru vendredi enregistrait déjà un bond de trois points.

    Mais très vite, comme souvent avec Emmanuel Macron, l’excès le trahissait. À la réaction unanimement saluée du lundi soir succéda le discours justement critiqué du mardi. Et puis les questions s’accumulent sur les responsabilités, les cagnottes et les projets de reconstruction. Et enfin la crise des Gilets jaunes n’a pas disparu dans les fumées de Notre-Dame qui ont simplement éclipsé les réponses du Président, déjà connues, et sans effet.

    Un sondage Opinionway, réalisé les 17 et 18 avril, soit après le drame de Notre-Dame, et publié samedi, vient doucher les espoirs, parfois ouvertement exprimés, des membres de la majorité. Emmanuel Macron ne recueille plus que 27 % d’opinions favorables, en baisse de 5 points par rapport au mois de mars. Le score le plus bas depuis son entrée à l’Élysée il y a deux ans.

    Mais la chute frappe tout son gouvernement : Édouard Philippe bat lui aussi son record, à 29 % (-2) ; Christophe Castaner – est-ce étonnant ?- chute de 5 points… Même le ministre des Armées, Florence Parly, perd 6 points.

    Ce même sondage indique aussi un soutien stable des Français aux Gilets jaunes, à 48 %. Décidément, pas de répit ni de résurrection pour la Macronie en ce dimanche de Pâques. Et il faudra que Christophe Castaner trouve autre chose que son invention des « ultra-jaunes » pour venir à bout de cette révolte. Ou peut-être qu’en haut lieu, on songe à changer M. Castaner ?

    Ces chiffres confirment les tendances lourdes d’une impopularité qui s’installe et se diffuse dans tout le gouvernement : Macron entraîne tout son monde avec lui.

    La question que beaucoup de Français se posent aujourd’hui, avec cet Acte XXIII qui a donné lieu aux mêmes scènes de violence à Paris, c’est qu’il ne faudrait pas que ce Président entraîne aussi le pays dans sa chute, par son incompréhension et l’inadaptation de ses réponses tant politiques qu’économiques et sécuritaires, dans une crise encore plus grave. Le Monde rapportait ce propos d’un gilet jaune modéré, pompier de son état, recueilli à Paris samedi : “Ça va mal tourner...” C’est aussi ce que pressentent les Français, sondage après sondage.

    Frédéric Sirgant

    https://www.bvoltaire.fr/sondage-emmanuel-macron-et-son-monde-battent-un-nouveau-record-dimpopularite/

  • L'effet Notre Dame

    6a00d8341c715453ef0240a47d3c97200d-320wi.jpgL'inspirateur des erreurs communes nous murmure, qu'après un événement comme l'incendie de Notre Dame, rien ne redeviendra comme avant. Cette illusion d'optique réapparaît dans chaque circonstance analogue, durant les quelques jours de sidération et de chagrin. On chante Mémoire éternelle à la fin des liturgies et des offices des morts. Et, trop souvent, on s'empresse de n'y plus penser.

    Qu'on se souvienne, pour ne citer qu'un seul exemple, des attentats islamo-terroristes de 2015, à la suite desquels le public parisien manifesta quelques jours son enthousiasme pour nos courageux policiers. On a même pu lire dans tel journal allemand très sérieux l'éloge de la grandeur de peuple français. Bientôt, tout est redevenu comme avant. Le jeu des gendarmes et des voleurs attire plus de monde dans la deuxième catégorie. Et les bons esprits médiatiques accordent toujours plus de crédit à la version des voyous, des gauchistes et des casseurs qu'à celle des forces de l'ordre.

    Reste cependant, d'abord, certains souvenirs. Ils s'enfouissent au profond des mémoires. Mais ils n'en demeurent pas moins autant de marqueurs importants pour le futur.  À la commémoration du bicentenaire de la révolution de 1789, a correspondu un courant d'intérêt renouvelé pour sa dimension historique. Un nombre non négligeable de nos compatriotes, en cette occasion, aura pu mesurer le caractère sanglant et funeste de cette séquence. N'a-t-elle pas été trop souvent saluée et enseignée comme la fondatrice indépassable de nos républiques, pourtant malencontreuses, successivement apparues en 1792, 1848, 1873, 1946 et 1958, maintes fois traversées par des révisions chaotiques.

    Par le feu dramatique ayant embrasé ce 15 avril la grande église de nos rois, le grand public a pu soudain se souvenir qu'elle n'a été réhabilitée, reconstruite sous la direction de Viollet le Duc, chantée par un Victor Hugo, lui-même encore royaliste, qu'après 40 ans de déréliction, de profanation et d'abandon.

    De nombreuses réactions publiques mériteraient d'être citées et, nous devons l'espérer, pourront bientôt se trouver rassemblées. Évoquons seulement ici celle d'un Fabrice Luchini[1] : "On pourrait presque penser à un signe…" et il ajoute "Charles Péguy et sa passion chrétienne nous ont plongés dans une communion dont je ne mesurais pas la puissance. Notre Dame de Paris, c’est un symbole d’Occident. Même si on n’est pas chrétien, même si nous ne sommes plus chrétiens : la France est chrétienne. C’est un fait. Moi-même je suis frappé en plein cœur. Hébété. Quelque chose de supérieur est venu perturber les calendriers."

    Dans les messages privés et commentaires reçus, le rédacteur de cette chronique trouve celui d'un de ses plus vieux amis. Réfléchissant à cette idée de "reconstruire", titre de L'Insolent du 16 avril[2] juge le mot inapproprié. En effet, tout le monde s'en est vite rendu compte, l'édifice ne sera que difficilement "rebâti" à l'identique et l'on entend déjà certains vieux progressistes parler de quelque chose de plus moderne. En réalité on sait par exemple, qu'en dépit du merveilleux mouvement de petites municipalités retrouvant leurs vieux fûts de chênes centenaires, même les matériaux n'existent plus à disposition d'architectes et d'artisans qui n'arrivent guère à la cheville de ceux du Moyen Âge. Or, ce lieu que nous avons admiré en notre temps, ne correspondait qu'en partie à la cathédrale construite sur 107 ans entre le XIIe et le XIIIe siècle commencée sous Louis le Pieux pour être achevée sous saint Louis. Le vandalisme des jacobins, puis le style tant décrié des Restaurateurs étaient passés par là.

    L'éternel retour deviendrait la plus désespérante des idées, Nietzsche sait le faire comprendre dans son écriture poétique, s'il ne s'agissait que d'une réapparition à l'identique.

    "Reconstruire", dans l'esprit du rédacteur, cela s'applique à la société française et à la civilisation européenne. En quelques heures, des sommes privées considérables ont été souscrites, que la cause du patrimoine, étouffée par la fiscalité, ne parvenait pas à réunir jusque-là. Ce simple rassemblement arithmétique des moyens matériels de notre pays montre qu'il existe une vie en dehors de l'étatisme.

    La rumeur d'une intention présidentielle, qui pourrait se voir bientôt confirmée, d'une suppression salutaire de l'Ena, vient ici comme une cerise sur le gâteau. Sauf si l'idée devait sombrer dans quelque réforme aggravante, cette réponse à la crise des gilets jaunes pourrait nous donner, elle aussi, une raison d'espérer.

    Retroussons donc nos manches en sachant que rien ne nous sera donné sans effort.

    JG Malliarakis  

    Apostilles

    [1] Publiée par Le Figaro, Figarovox, le 16 avril.
    [2] cf. L'Insolent du 16 avril 2019.

  • Mieux que rebâtir, cesser de détruire

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    Par Périco Légasse

    (…) Combien de trésors sont-ils à ce jour menacés de disparition lorsque plus de 80 % de la bio-diversité a été sacrifiée sur l’autel du profit industriel ? Laisserons- nous encore longtemps se déliter les patrimoines naturels et culturels qui constituent le ferment de la civilisation sous prétexte que la croissance néolibérale a besoin d’actions fraîches pour nourrir le monde ? Nos schémas économiques financiarisent la consommation, en détruisant la ressource planétaire et l’environnement, sous prétexte qu’il ne peut y avoir de progrès sans conquête de parts de marché. Combien de Notre-Dame agricoles, maritimes, minérales, forestières, phréatiques, sociales, animales ou végétales a-t-il fallu immoler pour que le libre-échange globalisé continue à enrichir sa Bourse ? Au-delà des éléphants et des rhinocéros d’Afrique, emblèmes parmi les emblèmes du massacre auquel nous assistons sans rien faire, au-delà de cette faune et de cette flore menacées de disparition parce que les traités commerciaux sont bien plus efficaces que les traités sur le climat, les institutions européennes peuvent-elles enfin prendre les mesures dé nitives pour sauver, autre emblème, nos abeilles. Depuis la fin 2017, on estime à 60 %, voire 90 % dans certains cas, le taux de mortalité des butineuses. Chaque ruche qui disparaît n’est-elle pas, en soi, une petite Notre-Dame réduite en cendres ? Ravagés par la pêche industrielle à outrance, nos océans se vident et 20 % des espèces de l’Atlantique sont en voie d’extinction parce que les Etats voyous se moquent des moratoires. Quand il n’y aura plus d’anchois, d’espadons ou d’aigle fins, n’est-ce pas autant de Notre-Dame océanes qui auront été englouties par la folie humaine ?

    Dans notre beau pays, la ruralité se meurt, des artisans mettent la clé sous la porte, des commerces de proximité disparaissent, des écoles et des postes ferment, des champs sont en friche, des villages s’éteignent et, là aussi, nos élus regardent à côté. Un cordon- nier qui tire le rideau, un boulanger qui débranche son pétrin, un instituteur qui donne sa dernière leçon, un facteur qui effectue son ultime tournée, une gare que l’on désaffecte, n’est-ce pas une Notre- Dame qui s’effondre par mépris ou insouciance des pouvoirs publics ? Lorsqu’une fromagerie ne peut plus se procurer de lait parce que le dernier éleveur du canton a déposé son bilan, quand il ne s’est pas suicidé, lorsqu’un menuisier démonte son atelier parce que aucun repreneur ne lui succède, lorsqu’un patron pêcheur envoie son bateau à la casse parce que la jeunesse n’a plus le pied marin, n’est-ce pas une Notre-Dame de plus qui crève du fait d’une gouvernance qui ne surveille que le CAC40?

    (…) Combien de Notre-Dame va-t-on encore laisser brûler en regardant ailleurs ? Lâcheté de la classe politique, cécité et surdité de la haute administration, compromissions d’élus sans foi ni loi, médias absents, pression permanente des lobbies, trahison des engagements électoraux (et si l’ENA disparaît, les énarques sont encore aux manettes pour des décennies), il est des jours où la démocratie française prend des allures de charpente médiévale saturées de fils électriques défaillants. Que les larmes partagées par un peuple enfin conscient des périls qui pèsent sur la nation, en voyant ce qui n’est qu’un symbole, mais quel symbole, s’effondrer sous ses yeux, se rassemblent en un grand fleuve citoyen, plein d’espoir et de ferveur, pour rebâtir ce que nous avons de plus précieux, notre République.

    Oui, la maison France brûle, il est donc plus que temps de la regarder bien en face.

    Source : Marianne 19-25/04/2019

    http://synthesenationale.hautetfort.com/