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  • «Un mal français, sa pseudo élite» (André Gandillon) #Mars2019 #GiletsJaunes

  • Le dîner annuel de Synthèse nationale, samedi 6 avril dernier à Paris, comme si vous y étiez...

    Les interventions d'Hugues Bouchu, délégué des Amis franciliens de Synthèse nationaleJean-Paul Chayrigues de Olmetta, Président de l'Association des Amis de Synthèse nationaleRoland Hélie, directeur de la revue Synthèse nationale, et de Martial Bild, directeur de TV Libertés, notre invité d'honneur.

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    Lire aussi l'article sur cette soirée cliquez ici

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  • La Petite Histoire : La tour Eiffel : merveille technique ou suppositoire géant ?

    Inaugurée le 31 mars 1889 à l’occasion de l’exposition universelle de Paris, la tour Eiffel fête cette année ses 130 ans. Faisant aujourd’hui l’unanimité auprès des touristes du monde entier, cela n’a pas toujours été le cas, à commencer par la période de sa construction. Au XIXe siècle déjà, un certain nombre d’artistes et d’intellectuels s’était dressé contre ce « lampadaire tragique », cette « carcasse » ou encore ce « suppositoire criblé de trous »… Retour sur une polémique bien française.

    Retrouvez les deux numéros de l’émission « Passé-présent » sur la tour Eiffel : l’histoire de La tour Eiffelet L’escroquerie de la vente de la tour Eiffel

    https://www.tvlibertes.com/la-petite-histoire-la-tour-eiffel-merveille-technique-ou-suppositoire-geant

  • L'émission Synthèse sur Radio Libertés avec Patrick Gofman à propos, entre autres, des trotskistes lambertistes

    2006520852.jpgECOUTEZ L'EMISSION CLIQUEZ ICI

    http://synthesenationale.hautetfort.com/

  • Le Rucher Patriote, premier site d’annonces entre patriotes

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    Le Rucher Patriote (https://rucher-patriote.fr). C’est sous ce nom qu’une jeune équipe s’attèle à la création du premier site internet d’annonces « entre patriotes, par des patriotes, pour des patriotes ». Avec un principe simple : « et si nous échangions prioritairement entre personnes de mêmes valeurs enracinées, plutôt qu’avec des inconnus ou des entreprises mondialistes ? »
    Entretien avec son initiateur, Thomas Whyte.

    Polémia : Vous proposez de lancer un site d’annonces entre patriotes. Tout d’abord, comment définissez-vous un patriote ?

    Thomas Whyte : Pour nous, un patriote est tout simplement celui qui est animé de l’amour sincère de nos terres, de notre pays, de notre histoire, de notre culture, de notre civilisation… et du peuple que nous sommes depuis des siècles, sinon des millénaires. Sont patriotes tous ceux de notre peuple qui veulent continuer à vivre selon nos valeurs communes forgées en plus de 1500 ans d’histoire de France, et plus de 3000 ans d’histoire de notre grande civilisation européenne, aux profondes racines gréco-romaines, chrétiennes, celtiques, germaniques, nordiques, slaves.

    Cette définition est davantage détaillée sur le site du Rucher Patriote, à travers deux textes : notre Charte des valeurs, et notre Manifeste.

    La Charte expose les valeurs que nous estimons consubstantielles à notre pays et à notre civilisation. Le Manifeste expose pourquoi ces valeurs, que nos ancêtres ont pour la plupart portées en eux sans même avoir à y songer, sont aujourd’hui menacées ; pourquoi il faut les défendre, par-delà toutes querelles secondaires ; et comment le Rucher Patriote peut, à sa modeste échelle, contribuer à ce combat de sauvegarde et de restauration de notre patrie.

    Polémia : Pouvez-vous nous présenter le concept du Rucher Patriote ?

    Thomas Whyte : Celui d’une sorte de « Le Bon Coin », mais spécifiquement pour patriotes : « Je cherche un plombier… une garde d’enfants… un locataire… une location… la bonne recrue pour mon entreprise… un stage de fin d’études… un meuble… j’ai des vêtements à donner… les produits de mon artisanat à vendre… ma boutique enracinée à faire mieux connaître… » Tous ces échanges de notre vie courante, il nous arrive de devoir les faire, à regret, avec des personnes ou avec de grandes sociétés qui bafouent nos valeurs. Alors qu’il existe des patriotes, ou leurs entreprises, avec lesquels réaliser ces mêmes échanges sans desservir notre patrie – mais au contraire en nous rendant mutuellement plus forts.

    Beaucoup de patriotes se sentent isolés aujourd’hui, à cause d’une propagande mondialiste hégémonique. Mais nous sommes nombreux ! Nous serions étonnés de découvrir combien de personnes très proches géographiquement partagent nos valeurs. Encore faut-il se trouver : voilà l’utilité première du Rucher Patriote.

    Pour garantir la confiance entre les membres, tous les inscrits au site d’annonces devront cocher des cases garantissant adhérer à notre Charte et à notre Manifeste ; et, passée la phase de lancement, l’inscription sur le site impliquera d’être parrainé par au moins deux patriotes déjà membres.

    Je précise que le Rucher Patriote est administré par une association à but non lucratif (loi 1901), dénommée Propolis, qui est strictement indépendante de tout parti politique. Nous sommes de simples citoyens patriotes, soucieux du bien commun de notre peuple.

    Polémia : Justement, pouvez-vous nous en dire plus sur vous-même, et votre équipe ?

    Thomas Whyte : J’ai été avocat pendant une décennie, et travaille depuis 2018 à des projets entrepreneuriaux dans les domaines informatiques et patriotes. Un retour à un engagement de jeunesse, puisque entre mes 15 et 25 ans j’ai beaucoup milité au service de convictions patriotes, principalement dans le secteur associatif. Une fois mon activité professionnelle engagée, j’ai « levé le pied », mais au fil des ans il me taraudait de plus en plus d’y revenir, c’est-à-dire de consacrer à nouveau une part significative de mon temps et de mon énergie à la cause de notre peuple.

    rucher-equipe-308x450.pngL’équipe du Rucher est jeune (vingtenaires ou trentenaires essentiellement), et animée du même désir d’aider notre peuple face aux immenses défis historiques que nous traversons. La page « Notre équipe » du site la présente plus en détail.

    Polémia : Sur votre site, vous indiquez viser l’émergence d’une économie patriote, de quoi s’agit-il ?

    Thomas Whyte : De la force du nombre !

    En 2017, près de 11 millions d’électeurs ont rejeté le candidat cosmopolite, malgré 40 ans de propagande diabolisante. Et le mouvement des Gilets Jaunes (surtout dans ses débuts, avant les tentatives d’extrême gauche de pourrissement par la violence, et de récupération) montre que l’amour de notre pays reste une valeur cardinale dans le cœur de notre peuple : la grande majorité ne sont pas des casseurs, mais chantent spontanément la Marseillaise, soutenus par 60 à 80 % des Français selon les études.

    Si, par le Rucher Patriote, nous parvenons à relier ne serait-ce que 1 % de ces personnes, ce seront des centaines de milliers de patriotes qui échangeront entre eux. Et sans dépenser davantage, mais simplement en réorientant chaque fois que possible nos dépenses ordinaires vers d’autres patriotes, plutôt que vers des mondialistes, créant une véritable économie patriote !

    Mobiliser cette énorme puissance économique et sociale des patriotes, c’est un autre grand enjeu du Rucher Patriote.

    Polémia : Quand le site d’annonces sera-t-il opérationnel ?

    Thomas Whyte : Le financement de l’important codage d’un tel site (sans compter les divers autres frais) reste le point vital : le fameux nerf de la guerre ! C’est pourquoi nous avons lancé une campagne de financement participatif, accessible via la page « Faire un don » de notre site actuel.

    Si suffisamment de patriotes nous apportent dès aujourd’hui leur soutien, le site d’annonces devrait être opérationnel en septembre 2019, ou dans le courant de l’automne 2019.

    Le Rucher Patriote, premier site d’annonces entre patriotes

    Le Rucher Patriote, premier site d’annonces entre patriotes

    Polémia : Quels sont les premiers retours que vous avez sur votre initiative ?

    Très bons : nous recevons beaucoup de messages enthousiastes ! Tous expriment également une forme de soulagement, un cri du cœur que l’on pourrait verbaliser ainsi : « Je ne suis donc pas le seul à vouloir continuer à vivre en France en Français, et non en apatride mondialisé interchangeable ! Hâte d’échanger avec les autres patriotes ! »

    Thomas Whyte : Comment vous soutenir ?

    De trois manières :

    1) La plus simple, la plus efficace – et de surcroît gratuite ! – est de vous inscrire à notre lettre d’info, via le bouton orange « Échanger entre Patriotes » sur le site du Rucher : https://rucher-patriote.fr

    Cela ne prend que deux minutes, ne demande qu’une adresse électronique, mais nous aide réellement : car un site d’annonces n’a d’intérêt que si, le jour de son lancement, suffisamment de patriotes y sont très vite présents. C’est notamment pour cela que nous communiquons à ce stade, et que nous invitons toutes les personnes intéressées à ne pas attendre la réalisation du site d’annonces final pour se manifester, mais à le faire maintenant, via l’inscription à notre lettre d’infos.

    Le site d’annonces ne pourra voir le jour que si suffisamment de patriotes ont fait cette démarche de nous témoigner leur intérêt.

    2) Vous pouvez aussi nous aider en parlant du Rucher Patriote autour de vous. À votre famille, à vos amis, à toutes vos connaissances susceptibles d’adhérer aux valeurs patriotes que nous partageons. Notamment en relayant notre site à tous vos contacts patriotes en ligne.

    3) Enfin, vous pouvez nous aider en nous adressant un don. La réduction fiscale de 66 % est applicable (un don par exemple de 100 € ne vous coûtera ainsi que 34 €).

    Par souci d’indépendance, nous refusons toute subvention publique. Seul les dons des patriotes rendront donc possible le site d’annonces qui nous rendra collectivement plus forts.

    Merci à tous ceux dont le soutien, sous l’une ou plusieurs de ces trois formes, permettra d’édifier le Rucher Patriote !

    Entretien avec Thomas Whyte 07/04/2019

    https://www.polemia.com/le-rucher-patriote-premier-site-annonces-patriotes/

  • L’ultime Chouan de l’Hyper-France

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    Georges Feltin-Tracol

    Le premier trimestre 2019 a été fatal pour trois penseurs non-conformistes. Après la disparition en octobre 2018 d’Yvan Blot sont morts Janpier Dutrieux, Guillaume Faye et, dans la nuit du 15 au 16 mars, Rodolphe Crevelle.

    Né en 1955, ce Normand installé près de Béziers personnifiait l’engagement total, une vie de militant qui forçait l’admiration, nonobstant quelques divergences théoriques comme l’éventuelle partition de la France par la formation d’enclaves musulmanes autonomes tant en Métropole qu’en outre-mer. Rodolphe Crevelle était un vrai Chouan. Tour à tour formé par la vieille école royaliste maurrassienne, par Gérard Bouchet, ancien militant solidariste de l’OAS – Métro, et par la mouvance nationaliste-révolutionnaire dans la décennie 1980, il avait trouvé son « équation personnelle », à savoir l’œuvre de Léon Bloy revisitée par Jacques Ellul et Unabomber, le terroriste écologiste aujourd’hui détenu à vie dans des conditions éprouvantes dans un pénitencier fédéral aux États-Unis.

    De la francité à la cause des petits peuples

    En 1994, Rodolphe Crevelle animait un bulletin mensuel, Lettre de la Grande France. Hostile à la pseudo-Europe surgie de Maastricht, il répondait à la construction européenne germano-atlantiste non pas par la francophonie, mais à l’instar de Paul Sérant, par la francité, c’est-à-dire les peuples d’origine français. Sur les pas des solidaristes des années 1970 et 1980 tels Yves Bataille, Rodolphe Crevelle soutenait l’autodétermination des Français d’Amérique, non seulement celle des cousins québécois, mais aussi des Acadiens, des « Bois-brûlés » (les métis franco-amérindiens du Manitoba et de la Saskatchewan), des Francos de Nouvelle-Angleterre et des Cajuns de Louisiane. Plus tard, à la tête du groupe Francitéparrainé par le gaulliste de gauche Philippe Rossillon, il attaqua en 1996 la permanence du MSI à Aoste, suite aux violentes diatribes de Gianfranco Fini à l’encontre des francophones du Val d’Aoste.

    Il aidera ensuite les revendications séparatistes du Pas de la Case en Andorre. Fidèle aux prescriptions de Gérard Bouchet qui exigeait d’être « modéré en pensée, radical en action », Rodolphe Crevelle collabore à bien des imprimés souvent éphémères et organisait des actions coup-de-poing. En 1994, puis en 1998, en compagnie des marins-pêcheurs du Cotentin et des défenseurs des catégories socio-professionnelles, il manifeste pour la souveraineté française sur l’archipel anglo-normand des Écréhous – Minquiers. En 2006 paraît en kiosque un magnifique magazine, TransEurope, qui se réfère à ce que le Professeur Guy Héraud appelait trente ans auparavant l’« Europe des ethnies ». On y lit des articles sur le peuple walser dans les Alpes italiennes, les Sorabes d’Allemagne orientale, les Vlachs d’Albanie, la nostalgie italienne de Tende et de La Brigue annexées par l’Hexagone en 1947 ou sur les Mentonnais pour le rattachement à la Principauté de Monaco.

    Le goût de Rodolphe Crevelle pour l’action directe et médiatique arrive à son apogée au moment du mariage pour tous. En imaginant mi-sérieux mi-goguenard, un éventuel coup d’État militaire contre « Flamby » et sa lamentable clique gouvernementale, il ne pensait pas s’attirer la colère des antifas, la surveillance des officines de l’« État profond », la crainte des politicards et la hargne des plumitifs journalistiques de cour. La mauvaise humeur de tout ce ramassis se concentra sur le premier tabloïde politique français, Le Lys noir, sorti dès décembre 2011. Gratuit tiré à plusieurs milliers d’exemplaires facilement disponibles dans l’excellente librairie Facta dont le gérant, Emmanuel Ratier, connaissait depuis longtemps son fondateur, Le Lys noir se voulait un « samizdat des Cellules anarcho-royalistes », cellules qui deviendront ensuite l’Organisation Georges-Bernanos. Usant et abusant de pseudonymes divers et variés (Netchaev, Marc Dorcet), Rodolphe Crevelle rédige dans la foulée un roman d’anticipation politique, Le Grand Soir… Où Marine Le Pen remporta l’élection présidentielle, aux Éditions de l’Aspirant, et en appelle à un Mouvement du 6 mai 2012, prévoyant que « la victoire de Marine Le Pen est possible mais qu’elle lui sera immédiatement confisquée ».

    Pour l’anarcho-royalisme !

    Rodolphe Crevelle s’investit aussi dans d’autres périodiques tels GéoArsenal ou AFU (Action Française Universitaire). Ce dernier, « l’hebdo intelligent et violent », déclenche la fureur simultanée et conjointe des maurrassiens ankylosés et des gauchistes. À côté de ces publications, il rédige très vite plusieurs brochures, Houria, deux États ! Lettre ouverte à Houria Bouteldja(mai 2016), Lettre à un général qui n’existe plus (juillet 2016) ou Non aux Bougnoules à la mer… Oui à la République Mosaïque ! à Marseille (août 2016). Deux essais paraissent enfin : Mon cher entre-soi. Écrits politiques d’un activiste (Éditions des Lys Noirs, 2014) et La doctrine anarcho-royaliste (Brochure express du Lys noir, 2017).

    Rédacteur prolixe pour différents organes de presse locale dont Sud, Rodolphe Crevelle subit les foudres des abjectes lois liberticides : trois mois de prison ferme pour un article intitulé « Mon voisin est une mosquée », puis dix mois de prison ferme pour deux autres articles, « À quoi servent les Gitans de Perpignan » et « Les martiens veulent lui prendre son café » écrits en août 2015 dans Le Petit Journal catalan. Rodolphe Crevelle ne cache pas non plus ses sympathies pour Le Local de Serge Ayoub ainsi que pour la Ligue du Midi de Richard Roudier et pour le sympathique groupe sans cesse attaqué de chanteuses, Les Brigandes.

    Responsable d’un « empire de presse » confidentiel et réactif, Rodolphe Crevelle a rénové bien des concepts. Réticent à l’égard des Orléans et d’une grande hostilité envers le prétendant légitimiste, le théoricien anarcho-royaliste se tourne d’abord vers les Bourbons-Busset, les aînés non dynastes des Capétiens, puis vers les Bourbons-Parme. Dans le cadre de l’anarcho-royalisme, il promeut la « république royale », la réclusion du roi de France au Mont Saint-Michel et la floraison de « républiques cantonales » fondées sur le tirage au sort et le référendum d’initiative populaire. Depuis plusieurs années déjà, Rodolphe Crevelle sentait venir le mouvement des « Gilets Jaunes ». Il essaya malheureusement de lui donner une véritable consistance politique. Bien que très actif sur Internet, il ne cessait de se défier de l’emprise numérique et des objets connectés. Il assumait un indéniable anti-technicisme virulent, voire parfois excessif : célébrer les Khmers rouges en tant qu’acteurs notoires d’un retour contraint à la terre et au repeuplement forcé des campagnes.

    En digne et surprenant héritier du carlisme espagnol attaché aux fueros, Rodolphe Crevelle comprit de suite l’utilité des micro-États et autres « cryptarchies » (Bruno Fuligni) genre Seeland ou République du Saugeais dans le Jura. « Face à la submersion technologiste, l’anarcho-royaliste n’a pas d’autre choix que d’investir la campagne et d’y proposer d’abord aux survivants et aux échappés la création apparemment innocente de cantons-républiques qui plaisent au syndicat d’initiatives du coin (La doctrine anarcho-royaliste, pp. 255 – 256). » Ainsi salue-t-il les tentatives révolutionnaires du royalisme de la Montagne blanche, du Cercle Proudhon, de Henri Lagrange, et s’inscrit-il dans leur continuité. Il n’apprécie guère les monarchies en place en Europe, à l’exception d’une seule qu’il considère comme un « Cuba anarcho-royaliste », la principauté alpestre du Liechtenstein. « Depuis 2003, l’État anarcho-royaliste existe. Il est bien réel. Voilà un État anarchiste parce que régi par la démocratie directe, mais aussi un État réellement royaliste puisque le souverain y dispose de la totalité du pouvoir exécutif (La doctrine anarcho-royaliste, p. 246). » En opposant farouche à la loi Taubira sur l’homoconjugalité et à la révolution anthropologique en cours dont elle est une rémanence, Rodolphe Crevelle loue « le résultat de la fermeté de la dynastie [qui] est que la principauté défend toujours un catholicisme d’État officiel : l’avortement, l’euthanasie, le mariage homo, la GPA ou la PMA y sont toujours interdits. En un mot, le Liechtenstein fait figure de réduit sociétal européen, un gravier dans la chaussure “ dragqueen ” de l’Europe (La doctrine anarcho-royaliste, p. 251) ».

    Radicalité écolo

    Outre l’anarcho-royalisme, son apport magistral demeure la découverte au public francophone des thèses décroissantes et radicales de l’écologiste intégral finlandais Pentti Linkola. Voilà enfin un « éco-fasciste » qui se préoccupe de la question déterminante de la puissance ! Il conçoit une décroissance soutenable dans le cadre d’une société fermée avec des gardes-frontières armés prêts à tirer… Son excellent roman (inédit ?), Voyage au pays du Lys Noir par un social-démocrate danois, présente la future Hyper-France devenue l’« Écopays du Lys noir », un remarquable régime agro-militariste qui applique la décroissance dans un seul pays.

    La France qui y est décrite après un putsch réussi ressemble aux années 1960 quand le vivre bien était préférable à l’actuel vivre ensemble. Dans cette France rétro-futuriste, « l’éloge de la lenteur et de la frugalité, comme la promotion de la supériorité esthétique des petites choses et des paysages les plus oubliés auquel notre gouvernement accorde tant de soins, ne signifie pas qu’il faille automatiquement aller lentement à tout moment et pour toutes les activités humaines. Mettre l’accent sur la lenteur est davantage un moyen de nous amener à réfléchir et nous désintoxiquer de la vitesse, tout comme l’emploi du terme “ décroissance ” est davantage une tactique de notre Lys Noir afin de sevrer notre peuple de la croyance selon laquelle le bonheur et l’épanouissement passeraient nécessairement par l’accumulation quantitative des richesses et des biens… (Voyage au pays du Lys Noir …, pp. 216 – 217) »

    Marianne peut maintenant dormir sur ses deux oreilles. Le digne héritier du Docteur Martin n’est plus ! Seuls perdurent les nombreux textes de Rodolphe Crevelle qui, un jour ou l’autre, trouveront un terreau fertile. Commencera alors la contre-révolution anthropologique de l’Homme Ancien pensée par le dernier des Chouans du XXIesiècle.

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