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  • La Xe Journée de Synthèse nationale en photos (deuxième série) :

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  • Pour le JDD, il ne faut pas traiter Marine Le Pen comme les autres !

    Marine Le Pen risque d’être perçue comme sympathique, c’est intolérable !

    En plus d’être sympathique, drôle, vive, un tantinet grivoise et – ce qui ne gâche rien – agréable à regarder, Karine Le Marchand a du cran. D’avoir estimé nécessaire et indispensable d’inviter Marine Le Pen dans sa nouvelle collection de portraits de femmes et d’hommes présidentiables. Ce qui n’est pas du goût de tout le monde. En particulier de celui du JDD, auquel elle a accordé un entretien.

    Il commençait plutôt bien, cet entretien, avec des questions d’usage. Pourquoi a-t-elle invité, dans « Une ambition intime », exclusivement des politiques pour ne pas parler politique ? Ont-ils accepté facilement de se prêter au jeu ? Et Juppé, qui « n’est pas du genre à se confier », s’est-il livré ? Ensuite, l’air de rien, le journal s’enquiert de savoir quelle personnalité elle aurait préféré.

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  • Discours de Serge Ayoub à la 10ème jounée nationale et identitaire

  • Guerre culturelle, « le balancier revient plutôt dans le bon sens »

    Un peu moins de 40% des 8,3 millions d’électeurs Hongrois se sont rendus ce dimanche aux urnes pour participer au referendum sur l’accueil des « réfugiés », et répondre par  oui ou par non à la question suivante: « Voulez-vous que l’Union européenne décrète une relocalisation obligatoire de citoyens non hongrois en Hongrie sans l’approbation du Parlement hongrois? ». Selon l’opposition, des nationalistes de Jobbik aux partis de gauche en passant par l’UE et les officines immigrationnistes, c’est un échec personnel pour le Premier ministre hongrois Viktor Orban, à l’origine de cette consultation populaire, puisque le quorum légal de 50% de participants n’a pas été atteint. Pour autant,  les électeurs qui se sont déplacés ont voté NON à l’arrivée de migrants à 98%. M. Orban a logiquement déclaré que l’Europe ne pourrait « pas ignorer la volonté des électeurs » et « imposer sa volonté à la Hongrie ». Dimitris Avramopoulos, commissaire aux migrations de l’UE, ne l’entend pas de cette oreille. Il avait de toute façon « prévenu », dixit  Le Monde, que « le référendum n’aurait aucun impact juridique sur les engagements adoptés: Les États membres ont la responsabilité légale d’appliquer les décisions prises. Mais alors que le plan de répartition de 160 000 demandeurs d’asile entre les 28 États membres, adopté il y a un an, est à l’arrêt, les responsables européens craignaient que ce référendum ne porte un nouveau coup à l’UE »…

    Sur le site de l’Obs, Jacques Rupnik, directeur de recherches à Sciences Po, spécialiste de l’Europe centrale, ex conseiller du président tchèque Vaclav Havel, a pointé  le clivage existant  entre d’un côté les tenants de l’idéologie dominante bruxelloise et, de l’autre, les partisans de l’Europe des nations, les pays dits du  groupe de Visegrad (Hongrie, Pologne, Slovaquie, République tchèque). Ceux-ci, « sur le plan culturel », « rejettent l’idéologie européiste sans frontière, le libéralisme politique (l’Etat de droit: la séparation des pouvoirs, la cour constitutionnelle, l’indépendance des médias - mais ces choses là sont-elles bien établies en France? NDLR-), économique (ils prônent un patriotisme économique relatif car ils se portent bien) et sociétal (ils s’opposent au multiculturalisme, au mariage gay, à l’avortement comme en Pologne). L’idée est de défendre la nation, l’identité, la tradition, les valeurs religieuses. C’est donc véritablement une guerre culturelle, qui ne se joue plus vraiment sur la ligne droite/gauche mais sur ces autres clivages, pour instaurer un modèle de démocratie non libérale, comme l’appellent les Américains. »

    Il y a deux mois Gabriel Robin sur Boulevard Voltaire affirmait que « Quand Viktor Orbán protège ses frontières, il respecte à la lettre les accords de Schengen initiaux. Plus encore : il protège les autres pays d’Europe. En avril dernier, le Premier ministre hongrois déclarait fort justement que l’Europe ne pouvait devenir le nouveau logis de millions de nécessiteux à travers le monde. Mieux : il le faisait aux côtés de Helmut Kohl dans une déclaration commune. »

    Désormais,  « la Hongrie, la Pologne, la République tchèque et la Slovaquie sont en train de faire la démonstration qu’une autre Europe est peut-être possible. Une Europe soucieuse de l’identité de ses peuples, garante des libertés souveraines des nations qui la constituent et protectrice vis-à-vis des menaces extérieures, présentes et à venir. Demain, si Norbert Hofer gagne l’élection présidentielle autrichienne (…), il ne sera pas exclu que le V4  s’élargisse pour devenir une sorte de néo-Empire austro-hongrois. Après demain, une France émancipée d’une classe politique déconnectée pourrait s’associer à ces pays pour contrer l’influence néfaste de l’Allemagne de Merkel. »

    Influence néfaste qui sévit aussi au sein de l’église catholique expliquait Jacques de Guillebon, aux lecteurs du site Causeur en fin de semaine, revenant sur la campagne de propagande menée par La Croix pour dissuader ses lecteurs de voter FN, et dont nous nous faisions l’écho jeudi.

    Certes,  Jacques de Guillebon, né en 1978,  n’est pas en odeur de sainteté chez les prescripteurs du bon goût médiatique. L’inénarrable Bruno Roger-Petit (dans Challenges) a fustigé à de nombreuses reprises ce « philosophe chrétien intégriste post-maurrassien » (sic), éditorialiste dans la  revue mensuelle catholique La Nef, « intellectuel catholique ultra qui serait devenu (l’ami et l’) inspirateur de Marion Maréchal-Le Pen. »

    Dans son édito pour  Causeur,  M. de Guillebon rappelle « la longue tradition de défiance des structures ecclésiales françaises vis-à-vis de ce qu’elles qualifient d’extrême droite« ; « de la condamnation de l’Action française en 1926″,  au « compagnonnage de route  avec un Parti communiste français, pourtant fermement condamné par l’encyclique Divini Redemptoris de Pie XI en 37″, « aux années 80, quand derrière le cardinal Decourtray, archevêque de Lyon et primat des Gaules, les prélats se levèrent comme un seul homme pour fustiger la xénophobie et le rejet de l’étranger décelés dans le programme du Front National. C’était, étrangement, l’année de la création de SOS Racisme.« 

    Un étrangeté qui n’en est pas vraiment une ajouterons-nous, mais bien une chasse en meute contre le FN à laquelle ont pris part aux côtés des partis du Systéme, des loges maçonniques, les officines immigrationnistes, les groupuscules d’extréme gauche et autres associations mondialistes et communautaires, des évêques dits progressistes.

    En juin 2011, nous l’évoquions sur notre blogue, le site du journal chrétien social La Vie, mettait en ligne un article de Jean Mercier dont le titre était emprunté à l’historien Émile Poulat:  « le FN est né hors de l’Eglise et y restera à jamais » (sic). Il énumérait les noms de quelques-unes des figures militantes de l’antifrontisme épiscopal. « Albert Decourtray (…) lançant publiquement dés 1985 ses anathèmes contre la droite nationale ; Jean Balland l’archevêque de Reims, en août 1992, qui interdit l’accès des militants FN à sa cathédrale ; Albert Rouet l’évêque de Poitiers qui en 1998 refuse le baptême à un lepéniste. Mgr Kratz l’évêque auxiliaire de Strasbourg qui en 2005 demande sa démission à une enseignante de religion, candidate FN pour les législatives; la quinzaine d’évêques qui appellent à ne pas voter pour un parti qui fait l’apologie du racisme et de l’exclusion; le cardinal  Jean-Marie Lustiger, qui ne cessera de dénoncer le néopaganisme du FN. »

    Dans Causeur, Jacques de Guillebon note avec justesse qu’ « Ironie de l’histoire, ou plus sûrement, lâcheté de responsables et d’évêques soucieux de leurs bonnes relations avec les gouvernements et les partis républicainement corrects, depuis le Ralliement de Léon XIII, ce sont toujours les mouvances supposées réactionnaires et fortement catholiques qui ont subi les foudres de l’Eglise en France. » « Bizarrement encore, lesdits évêques reprochaient concomitamment au Front National d’avoir fait célébrer une messe dans un meeting, et d’être néo-païen. Quand l’extrême droite  est catholique, ils la condamnent ; par contre, quand elle est païenne, ils la condamnent, comme dirait Péguy. »

    « Au long des décennies suivantes, tout allait bien : le fascisme ne passerait pas, et le Front National demeurait infréquentable, l’on en parlait dans les salons de la banlieue ouest comme de la lèpre sous l’Empire romain. Et soudain tout s’est enrayé. La vieille garde des comiques troupiers Bernard Antony et Bruno Gollnisch a commencé de s’effacer (Pourquoi M. de Guillebon se sent-il obligé d’utiliser cette formule méprisante? Aucun ecclésiastique, favorable ou non, de droite ou de gauche, n’a jamais considéré Bernard Antony et  Bruno Gollnisch comme des comiques troupiers. On peut dire au contraire qu’ils ont  été pris très au sérieux, y compris par les plus hostiles…NDLR), remplacée par Marion Le Pen dont la séduction qu’elle exerce sur les catholiques n’a cessé de grandir. On l’a vu dans chaque Manif pour tous, à la messe, chanter les racines et la culture chrétiennes de la France, enfin être invitée à débattre par un diocèse. Scandale. L’antique discours du cordon sanitaire commence à balbutier. La peur monte, on ne sait plus quoi répondre quand une Marion Le Pen demande à un Hervé Mariton au nom de quoi son parti, qui dit-elle cherche à appliquer la doctrine sociale de l’Eglise, serait plus condamnable que tous les autres qui, par exemple, encouragent l’avortement ou le mariage gay. Pis : les enquêtes démontrent que le vote pour le Front National chez les catholiques pratiquants est passé de 4% en 2012 à 24% aux régionales de 2015. Du jamais vu. »

    Du jamais vu qui ne fait que confirmer, à la lumière des évolutions menaçantes, des événements récents,  la justesse des combats, des analyses portées historiquement par le Front National,  justesse  qui est perçue par les catholiques français, comme par nos autres compatriotes. En juin 2010,  interrogé sur le Forum Catholique, Bruno Gollnisch expliquait:  « Je ne préjuge pas de la mauvaise foi des hommes d’Eglise en général et des évêques en particulier. Certains sont sans doute sincères dans leur hostilité à notre égard, nourrie par la désinformation. D’autres sont assurément condamnables, portant des jugements téméraires et nous calomniant, parfois de façon insupportable (…).  J’ai des contacts avec des hommes d’Eglise ; ils sont de nature très divers. J’ai pu constater des évolutions favorables chez plusieurs d’entre eux. En particulier mon ancien évêque de Lyon, feu le cardinal Decourtray (décédé en 1994, NDLR), que j’ai rencontré trois fois, et chez lequel j’avais noté une nette évolution. Je crois que d’une façon générale le balancier revient plutôt dans le bon sens, mais beaucoup reste à faire… »

    Et d’ajouter encore à l’adresse des catholiques: « Le Front National reconnaît la valeur de l’apport du christianisme à la Civilisation française. Il l’honore de multiples façons (Jeanne d’Arc, commémoration du baptême de Clovis, etc. ) Il n’est cependant pas un parti confessionnel. Il y a des non-catholiques au FN, et même certainement des gens hostiles à la religion en général ou au catholicisme en particulier. Mais y-a-t-il une autre formation politique qui soit plus proche de la défense du droit naturel ? D’évidence, Non ! Dans ces conditions, les catholiques qui souhaitent s’engager en politique devraient lui apporter leur concours, quelles qu’en soient les imperfections. Il est évident que, s’ils désertent le combat politique, ils ne pourront se plaindre de ce que leur influence diminue ! » Ils sont nombreux à l’avoir compris et à nous rejoindre pour gagner ce  qui est aussi en effet, et ô combien,  une guerre culturelle.

    http://gollnisch.com/2016/10/03/guerre-culturelle-balancier-revient-plutot-sens/

  • Hidalgo, les naturistes et les prophéties de Philippe Muray

     Bruno Julliard, maire-adjoint de Paris a défendu l'idée d'un camp de naturistes dans la capitale. Avec finesse et humour, Vincent Trémolet de Villers dépeint ici Anne Hidalgo comme le personnage le plus abouti de l'écrivain Philippe Muray [Figarovox - 26.09]. A vrai dire, nous avons aimé cette analyse qui tourne en dérision, en ridicule achevé, une certaine modernité indéfendable. Vincent Trémolet de Villers évoque aussi Christophe Guilluy qui constate Le Crépuscule de la France d'en haut. Viendrait-elle à s'effondrer, disparaître, céder la place, que, selon l'expression de Houellebecq à la toute fin de Soumission, nous n'aurions vraiment « rien à regretter ».   Lafautearousseau
     
    « Le réel est reporté à une date ultérieure », écrivait Philippe Muray. C'était il y a quatorze ans. Cette formule ferait un beau slogan pour la campagne perpétuelle d'Anne Hidalgo. C'est un monde enchanté qu'elle promeut, une éternelle île aux enfants.

    Dernier cadeau ? Bruno Julliard a défendu ce lundi la création d'« une zone naturiste dans la capitale »: « Paris capitale, mais Paris à poil ! », aurait-il pu ajouter. « Ça ne fait de mal à personne », a poursuivi l'adjoint au maire de Paris et c'est une revendication du groupe écologiste. Bigre ! David Belliard, coprésident de ce groupe défenseur de la planète, est encore plus précis : « On souhaite expérimenter un espace récréatif dans lequel les naturistes puissent se dénuder librement. » Ce pourrait être dans un parc, un jardin public, si l'on a bien compris. Proposons ici aux élus de Paris d'attribuer à ces braves gens une partie des voies sur berge de la rive droite. Une zone sans voiture, sans chemise et sans pantalon. À pied, en trottinette ou en Vélib, on y déambulera nu comme des vers. L'outrage aux bonnes mœurs s'arrêtera à cette nouvelle frontière et lemooning (coutume britannique qui consiste à montrer son arrière-train), laissera le passant indifférent. Il y aura inauguration (tenue de ville ?), campagne électorale sur zone où l'on pourra mesurer le degré d'implication des candidats. C'est magique et tragique : un mélange de Houellebecq et de Philippe Muray.

    « Le réel ne passera pas », poursuivait ce dernier. Le réel, il faut dire, est triste comme un monospace, ennuyeux comme un lotissement, vulgaire comme un embouteillage. Plus encore, avec sa cohorte de chômeurs, de commerciaux qui roulent en diesel, de prolos qui ont la même bagnole depuis 1998 !, de banlieusards qui n'habitent pas une surface atypique en plein cœur de Paris, de « pass Navigo » qui ne goûtent pas à la poésie des « défaillances techniques » et des « incidents voyageurs » dans le RER E, le réel est dégoûtant. « Salauds de pauvres ! », lançait Jean Gabin dans La Traversée de Paris.

    On préfère une vie de coulées vertes et de potagers urbains (bio), de plages estivales et de Nuit debout, de marchands de légumes oubliés et de lieux de mémoire, de restaurants végans et de galeries vides, de squares sans tabac et de salles de shoot, de burkinis et de naturistes, de barbiers « à l'ancienne » et de hipsters. Puisqu'il est impossible de remplacer l'asphalte des rues parisiennes par les surfaces souples des écoles maternelles, la mairie, heureusement, ne lésine pas sur les « alertes nécessaires ainsi que les informations et les recommandations en direction des usagers sur ce qu'il faut faire et ce qu'il vaut mieux éviter » (Muray encore). On oubliera donc ni casque ni genouillère, et « la police du plaisir sain », bras croisés et bottes de cuir, veillera au grain dans les rues de Paris. Rollers et matraque : le bonheur, c'est fluide comme une circulaire municipale.

    On nous dira que le monde rêvé d'Anne Hidalgo a la plus belle ambition qui soit : découvrir « l'Autre » (ce qui déshabillé n'est pas sans risque). Tous ces efforts, cependant, créent de plus en plus de barrières : c'est aux socialistes que nous devons la restauration des octrois à l'entrée de Paris. De départ des familles en gentrification des quartiers populaires : « l'Autre » est renvoyé en banlieue quand ce n'est pas au-delà et c'est le « Même » finalement qui profite de la piétonisation des voies sur berge. Ce que dit Christophe Guilluy, dans son dernier essai, Le Crépuscule de la France d'en haut (Flammarion) : « Si les élites et les classes supérieures vantent l'ouverture au monde et aux autres, elles érigent dans le même temps des frontières invisibles qui accentuent les inégalités spatiales et culturelles pour donner naissance à la “ville ségrégée”. Proches de l'immigré mais pas trop. »

    Pour Anne Hidalgo, pourtant, les mots sont performatifs. Il suffit de les dire pour que les choses existent. « L'ennui c'est que Paris-Plage n'existe pas, écrivait déjà Philippe Muray il y a dix ans, il faut le rappeler une fois encore, sans la moindre agressivité et fermement. C'est un concept, un schéma, une idée générale, tout ce que l'on voudra ; mais pas une plage. Au mieux, une sorte de mythe urbain, une chimère, un mensonge cousu de sable blanc. »

    Muray avait tout vu et ses prophéties - les passions distractives et législatives, le festivisme comme religion, « le triangle des bermudas », « la cage aux phobes », « l'adulte infantifié sur son île de rêve », la touriste blonde décapitée sur l'île de Tralala - sont si précises que l'on cherche dans ses essais l'invention d'Anne Hidalgo : présente partout, visible nulle part…

    Muray avait tout vu. Tout sauf les nudistes de Paris. Il aurait sans doute modifié sa superbe formule : « Le réel est reporté à une date… postérieure. »   

     
    Rdacteur en chef des pages Débats/Opinions du Figaro et du FigaroVox
  • Gianluca Iannone (Casapound) : « il faut faire comprendre à nos peuples que la fatalité est un mensonge et que le futur nous appartient.»

    Lors de la fête nationale de Casapound « direzione rivoluzione »qui s’est déroulée à Chianciano Terme (Sud-Toscane),nous avons profité de l’occasion pour interviewer Gianluca Iannone, leader charismatique, fondateur et président du mouvement. Surnommé « le capitaine » (voir le livre Nessun Dolore) par ses camarades, il est le chanteur du groupe de rock alternatif Zetazeroalfa, 
    Gianluca Ianonne a commencé très jeune à militer dans les rangs de la droite radicale et sociale italienne, s’engageant d’abord dans le Fronte della Gioventu (Front de la jeunesse) . Depuis 2003 et l’occupation du n°8 de la Via Napoléone III, devenu siège de Casapound mais également immeuble logeant des familles italiennes victimes de la crise économique, Gianluca Iannone a su, avec les militants de la première heure, développer un mouvement comptant des milliers d’adhérents dans toute l’Italie, des dizaines d’associations, et une influence désormais dans toute l’Italie, suscitant l’intérêt croissant des médias, y compris people. Rencontre avec le président de Casapound Italia. 
    Breizh-info.com : Quel bilan tirez vous de cette année militante de Casapound et des structures qui lui sont liées ? 
    Gianluca Iannone : Un bilan très positif. Le nombre d’adhérents a doublé en un an, nous avons eu un boom d’inscriptions en ligne, 15 nouveaux locauxpour un total de 88 espaces ouverts dans toute l’Italie, 6 conseillers communaux et 4 conseillers municipaux élus en 2016 qui se rajoutent aux trois personnes déjà en charge. Nous représentons une réalité politique que personne ne peut plus ignorer. Et nous sommes les seuls en Italie désormais à lutter pour la souveraineté et l’identité. 
    Breizh-info.com : 3000 personnes à Direzione Rivoluzione. Est ce la plus grosse édition ? Qu’est ce que cela signifie pour vous ? 
    Gianluca Iannone : Oui, il s’agit d’un de nos évènements les plus réussis ce qui est le signe d’une croissance exponentielle de notre mouvement et son enracinement dans toutes les régions d’Italie. 
    Breizh-info.com : Parti politique, association caritative, sportive, culturelle; en France, Casapound reste une énigme. Pouvez vous décrypter ce que vous êtes pour les lecteurs français qui nous lisent ? 
    Gianluca Iannone : Notre force a toujours été, justement, d’agir à plusieurs niveaux et de ne pas se limiter à penser seulement en fonction des élections. CasaPound peut être considérée comme une “énigme” car elle a créé un modèle politique et métapolitique nouveau plutôt que de suivre d’autres modèles; par conséquent on ne peut la comparer à aucun autre. 
    Breizh-info.com : Lors de votre fête nationale, vous avez tenu à remercier TV Libertés et Breizh-Info ainsi que les Français qui ont fait des dons pour La Salamandra. En quoi la solidarité européenne est elle importante à vos yeux ? 
    Gianluca Iannone : La solidarité entre les peuples européens est importante pour faire comprendre que l’Europe existe en dehors de la bureaucratie corrompue de Bruxelles. Il y a quelques temps, CasaPound a récolté des dons pour la Grèce étranglée par les banques. Actuellement, TVLibertés et Breizh-Info aident les populations italiennes frappées par le tremblement de terre. Cela signifie que nos peuples sont vraiment frères. Le soutien français est d’autant plus important puisqu’à la même période, Charlie Hebdo a publié sa honteuse caricature sur le tremblement de terre italien, ce qui a poussé beaucoup d’Italiens à polémiquer sur le peuple français en temps que tel. C’était erroné car nous avons eu la confirmation de ce que nous savions déjà, à savoir que Charlie Hebdo ne représente que lui-même. 
    Breizh-info.com : Lors de cette fête nationale, a eu lieu également un débat sur la sortie de l’Italie de l’Union Européenne. Serait-ce vraiment une bonne chose ? Une autre Europe n’est-elle pas à construire ? 
    Gianluca Iannone : Une autre Europe doit absolument être construite. Chaque jour il apparaît plus clairement qu’un tel projet n’est possible qu’en dehors de l’UE et même contre elle. 
    Breizh-info.com : Beaucoup de vos militants admirent, citent et lisent Dominique Venner, dont certains ouvrages ont été traduits en Italien. Pour quelles raisons? 
    Gianluca Iannone : Parce que nous aimons les idées qui se marient avec l’action et que nous respectons celui qui place le bien de la civilisation au-dessus de sa propre vie. Le geste de Venner nous a beaucoup frappés et ce fut aussi l’occasion pour nous de découvrir ou de redécouvrir ses idées. Dominique Venner a lancé un appel aux jeunes Européens et il nous plaît de penser que nous faisons partie de ceux qui l’ont entendu. 
    Breizh-info.com : Quelles sont les actions que vous menez en ce mois de septembre en Italie ? Et que vous comptez mener cette année ? Vous subissez également une forte répression de la part du gouvernement Italien. Pouvez vous nous en parler ? 
    Gianluca Iannone : Nous avons déjà au programme différentes initiatives. En automne, il y a un important référendum sur des modifications de la Constitution, modifications voulues par le gouvernement Renzi. Casapound Italia se mobilise activement pour le NON et va faire connaître son point de vue à tous les Italiens. En outre, nous avons déjà à l’esprit quelques conférences importantes avec des intervenants de premier plan, dont un ex ministre. Quant à la répression, il suffit de savoir que plusieurs militants et dirigeants de Casapound Italia sont toujours soumis à des restrictions (interdiction de quitter le domicile), uniquement pour avoir défendu des citoyens italiens contre l’arrivée dans leurs quartiers de pseudos “réfugiés” dont ils ne voulaient pas. Mais c’est le prix à payer quand on aime son pays et c’est pour nous un honneur d’en payer le prix. 
    Breizh-info.com : Casapound s’investit également à l’international, hors des frontières de l’Europe. Pour quelles raisons? 
    Gianluca Iannone : Aider le peuple Karen en Birmanie ou les Syriens contre les doubles agressions du fondamentalisme islamique et celles de l’Occident signifie avant tout accomplir des actions justes. Et puis, cela signifie aider les peuples à rester souverains, libres et enracinés sur leurs propres terres pour éviter d’en faire des futurs immigrés. Finalement, il faut dire que quand les Karèns se battent contre le narcotrafic ou quand les Syriens se battent contre le terrorisme, ils combattent des maux qui affectent aussi nos peuples. 
    Breizh-info.com : Casapound est il un phénomène exportable dans d’autres pays d’Europe selon vous ? Pour quelles raisons ? 
    Gianluca Iannone : Il nous plait à penser qu’un certain esprit et un certain courage caractérisant le chemin parcouru par CasaPound est exportable. Mais chaque pays doit trouver dans son histoire, dans sa nature propre, les ressources et les modèles qui leur correspondent pour lancer un défi aux étoiles. Nous n’avons en aucun cas dans notre programme l’intention d’exporter hors d’Italie le symbole et le nom de CasaPound. 
    Breizh-info.com : Comment voyez vous l’avenir de l’Italie et de l’Europe dans les prochaines années ? Que faire ? 
    Gianluca Iannone : Notre futur, comme le disait justement Venner, n’est pas encore écrit. En Italie et en Europe règne un sentiment de fatalité qui fait croire que tout doit nécessairement aller dans une certaine direction. Nous devons vivre la plus grande aventure de notre temps ; il faut faire comprendre à nos peuples que la fatalité est un mensonge et que le futur nous appartient.

  • Il faut une "politique de civilisation" pour redresser la France

    Bruno Larebière commente pour Atlantico le livre de Patrick Buisson, La Cause du peuple. Extrait :

    6a00d83451619c69e201b8d223ee07970c-200wi.jpg"[...] C’est un livre d’idées politiques. C’est un livre de refondation de la droite française sur des idées, dans l’optique d’une refondation de la France. C’est un livre où l’anecdote, dont on se repait ces jours-ci, a pour but principal si ce n’est unique d’éclairer une pensée générale sur l’état de la classe politique française – et tout particulièrement sur ceux qui se réclament de la droite ou y sont classés –, et, au-delà, sur l’état de la France.

    C’est aussi un livre en totale rupture avec ce qui tient actuellement lieu de pensée : là, on passe enfin aux choses sérieuses ! On sera d’accord ou pas, mais au moins on pourra, si on accepte d’en faire l’effort, engager le débat sur les questions fondamentales, en constatant que pour l’heure, elles ne sont jamais débattues.

    Pour Patrick Buisson, la question des questions, la seule qui vaille, c’est l’avenir de la civilisation. Il l’a dit mercredi soir sur France 2, et ce fut son propos majeur : il faut une "politique de civilisation" pour redresser la France, politique qui n’est selon lui proposée par aucun des prétendants à la présidence de la République, et c’est cela qu’il propose. Voilà à quel "projet plus global" ce livre entend répondre. [...]

    Dans la vieille classification de René Rémond, Patrick Buisson relève assurément de la "droite légitimiste". Ses références sont effectivement, et entre autres, Charles Maurras, Charles Péguy, Léon Bloy ou Georges Bernanos. Patrick Buisson vomit cette droite libérale, cette droite bourgeoise qui s’est accaparée la France, au détriment de son peuple, au détour de la Révolution française. Une phrase de Bernanos lui convient assez bien et donne une clé de compréhension du personnage : "Je ne voudrais pas mourir sans faire ronfler ma fronde aux naseaux morveux du bœuf gras de la droite".

    La France de Patrick Buisson, c’est une France qui aurait renoué avec son âme, une France qui aurait renoué avec elle-même donc, et qui se serait délivrée – dans la perspective qui est la sienne, le mot de "délivrance" ne me paraît pas trop fort – de ce qu’on appelle les "valeurs républicaines", considérées comme un corset artificiel et incapacitant dans lequel la France a été enfermée. [...]"

    Michel Janva