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divers - Page 399

  • Politique : le vrai choix

    Claude Bourrinet

    Dans la nature, on se défend, ou on attaque, avec des leurres. Mais la réalité, c'est la mort. D'où naît la vie.

    En politique, c'est un peu la même chose. La "démocratie", qui est une voie détournée pour atténuer les heurts de la guerre civile, cœur de toute société vivante, est, bien sûr, un mensonge : on croit résoudre, comme dans un salon de thé, des problèmes qui mettent en jeu des conflits d'intérêts et des questions identitaires qui engagent la vie et la mort de communautés. Les seuls moments où un pays a manifesté un surcroît d'énergie furent ceux où des groupes s'empoignaient violemment. Le reste est gentillesse de troupeau bêlant. Machiavel, dans ses Réflexions sur la Première Décade de Tite Live et dans Le Prince, ne dit pas autre chose, et il a raison.

    Le parti communiste français, selon Guy Mollet, était plus à l'Est qu'à gauche. On pourrait dire aussi que la gauche et la droite actuelles sont à l'extrême Ouest, c'est-à-dire à Washington. La sortie de l'Histoire, pour un peuple, c'est-à-dire le refus de risquer, jusqu'au bout, sa peau, est aussi une manière – lâche – d'éluder le conflit. On trouve toujours de bonnes raisons pour s'en passer. On n'évite pas pour autant, dans ce cas, les guerres fomentées, sur le territoire du pays abdiquant sa souveraineté, par l'étranger. Le vide appelle le plein.

    Le parti communiste français avait choisi l'URSS en 1939, donc, à ce moment, l'Allemagne hitlérienne, contre la France. Il est vrai que Lénine avait dit que tout révolutionnaire devait combattre son propre pays.

    J'avoue que l'on pourrait disserter, à l'infini, sur la légitimité de ces décisions paradoxales, pour les patriotes, qui peuvent, selon l'identité des vainqueurs, passer pour trahisons, ou bien tomber dans l'oubli, ou, mieux, se présenter comme des choix avisés. Au fond, De Gaulle a opté pour le bon cheval, et Pétain pour le mauvais. La défaite de juin 40 ne laissait pas d'autre alternative, et le nationalistes devaient manger leur képi. Le naufrage est toujours cruel pour ceux qui se noient.

    Nous en sommes encore là. Certains voient l'Amérique comme le paradis, pour d'autres, c'est la Russie de Poutine. Le problème est que l'Europe - et la France - ne prennent pas en charge leur destin.

    Pour en revenir au parti communiste français, on peut, certes, a posteriori, comme dans le gaullisme, retenir un certain conservatisme plutôt sympathique : rejet de l'avortement, de l'idéologie homosexuelle, culte de la famille, de la nation, du (des?) passé(s) français etc.

    Mais il ne faut jamais oublier ce qu'étaient ces « progressismes ». Le gaullisme n'a pas su se montrer critique à l'égard d'un modernisme quantitatif qui a défiguré la France, et nous a bloqués dans des impasses ; le parti communiste combattait au nom d'un prophétisme réducteur et imbécile, parce qu'égalitariste. Qui a côtoyé des responsables staliniens (et même trotskistes) connaît leur médiocrité humaine et culturelle. Le militantisme abêtit.

    Le vrai choix est entre l'honneur et la honte, entre l'excellence et la médiocrité. A chacun de sonder son cœur et ses reins. L'instinct vaut mieux, parfois, que les ratiocinations. Les « idées » ne sont souvent que des colifichets. Après, on peut toujours habiller, comme l'on veut, le symbole qu'on s'est donné.

    http://synthesenationale.hautetfort.com/claude-bourrinet/

  • Les fléaux de la société de consommation…

    On parle communément de « société de consommation » pour désigner le règne de la Forme-Capital sous lequel nous vivons. L’homme n’y est plus un être humain partie constituante d’un tout cohérent mais un animal consommateur dont la devise pourrait être : « consomme et tais-toi ! ». Tout s’achète et tout se vend, nous sommes devenus, au fond, de la chair à financier. Nous savons que la société actuelle engendre un certain nombre de maux dus à la nature même de ladite société : pauvreté, précarité, effritement des structures familiales, nomadisme, déculturation… La société de consommation se développe grâce ces « dégâts collatéraux ». En voici un petit tour d’horizon, la liste étant malheureusement non exhaustive.

    Les célibataires : une cible commerciale de choix.

    Une enquête publiée par l’université anglaise de Warwick en mars 2004, se basant sur un panel de 10 000 célibataires d’une quarantaine d’années et faite sur une durée de 10 ans, révélait que leur taux de suicide était plus important que la moyenne. Les chercheurs ne sont pas arrivés à déceler des facteurs déterminants pour l’expliquer. Au final, on notait un taux de mortalité supérieur chez les personnes vivant seules de 10 % chez les hommes et de 4,8 % chez les femmes. Parmi les facteurs explicatifs ont pu être avancés, le tabagisme, un « inquiétant alcoolisme mondain lors des sorties, un déséquilibre alimentaire (plats individuels prépréparés plus riches en sucre et en graisse, surgelés, plateaux-repas devant la télé, grignotage) et une tendance plus marquée au temps consacré à l’activité professionnelle (46 heures hebdomadaires en moyenne au lieu de 35 à 39 heures de rigueur et jusqu’à 70 heures en moyenne pour les cadres).

    La France compte aujourd’hui 120 000 divorces par an, atteignant depuis 2001, un divorce pour deux mariages ! (Contre un pour dix en 1979). Avec 1 500 000 foyers monoparentaux et 13 millions de célibataires, cela offre un beau filon basé sur la détresse individuelle.

    Ainsi, en 2001, s’est créée l’association « Solo’ptimiste » qui, pour une adhésion de 28 euros, propose à ses membres des soirées restaurants, des week-ends, des soirées à thèmes pour célibataires ainsi que la pratique du « speed dating » (soirées où l’on fait se rencontrer des célibataires sur le principe de 7 rencontres express de 7 minutes chacune). À Paris, au « Love Connect Café », cela va jusqu’à l’organisation de dîners « blind date » où se rencontrent 12 hommes et 12 femmes de même profil pour un dîner « en tête à tête » (sic) avec une facture de 60 euros par tête. A également été créée une agence de voyages exclusivement réservée aux célibataires. La presse ne pouvait pas se permettre de rater le coche, d’où « Culture solo » le premier magazine destiné aux femmes célibataires. Enfin, Internet, le réseau des réseaux, par sa démocratisation a ouvert un espace immense à la recherche amoureuse. Les sites de rencontres se sont multipliés souvent sans contrôle. Le plus important, Meetic.fr, compte plus de 6 millions d’inscrits, sachant que ces sites proposent souvent une inscription gratuite avec services restreints. Mais pour concrétiser ces contacts, la facture se révèle souvent salée. L’amour n’a pas de prix ? Le capitalisme lui en donne un, en exploitant la misère sentimentale et l’isolement des individus.

    La Consommation à la portée de tous.

    Jusqu’à il y a quelques années, la majorité des Français ayant un emploi salarié à plein temps pouvait se nourrir, se loger et se vêtir dignement. Plus récemment s’est généralisée une consommation à plusieurs niveaux où l’achat de produits de marque de référence s’est plus ou moins retrouvé réservé aux personnes les plus aisées. L’achat des marques de magasin (prix de niveau intermédiaire) et chez certains « discounters » relégués à la grande classe moyenne (dans laquelle on peut classer au sens large les foyers gagnant plus de 1,33 fois et moins de 3 fois le SMIC). Pour les autres, les multinationales de la grande distribution, ne voulant pas risquer de se laisser dépasser par les « discounters » (qui fleurissent depuis dix ans) ont développé une troisième gamme de produits : les produits Premier Prix. Ceux-ci sont facilement reconnaissables à leur emballage dépouillé et à leur prix défiant toute concurrence. Le but étant de permettre à tous d’avoir accès à une consommation de masse. L’inconvénient évident est que leur qualité est extrêmement variable. Les garanties de traçabilité sont souvent absentes. Nos voisins belges ont pu avoir, ainsi, la surprise de découvrir que Carrefour vendait incognito, malgré son engagement « écologiste » de façade, de l’huile à friture à base d’OGM. Tout cela vient nous rappeler qu’au pays du capital, on n’est pas au pays des merveilles, que la seule loi qui y règne c’est l’appât du gain des actionnaires rapaces, pour qui nos vies et notre santé ne sont que des détails insignifiants.

    L’enfer des crédits à la consommation.

    Vous voulez obtenir un crédit pour acquérir votre appartement afin de ne plus être tributaire de votre propriétaire ? Cela est une décision que votre banquier étudiera avec attention et sévérité sans que vous soyez sûr d’obtenir ce que vous souhaitez.

    En revanche, si vous n’êtes pas (encore) inscrit sur le fichier des « interdits bancaires » vous êtes certains de pouvoir souscrire à un crédit à la consommation. Les sommes varient de 500 à 15 000 euros, elles sont proposées par des sociétés bancaires dont vous voyez régulièrement les publicités et qui ont pour objectif de réveiller en vous le consommateur vorace qui sommeille.

    Évidemment, plus les sommes remboursées mensuellement sont modestes, plus la durée de remboursement sera longue et tous les mois vous paierez des intérêts faramineux (dont les taux frisent l’usure avec des TEG parfois supérieurs à 16 % par an). Voilà pour la première facette du piège : pousser des personnes qui n’en avaient pas les moyens à dépenser de l’argent pour leur consommation, en leur laissant sous-entendre qu’ils allaient ainsi augmenter leur pouvoir d’achat en se constituant une « réserve d’argent ». Ensuite, au fur et à mesure que la réserve se reconstitue, grâce au remboursement, elle redevient disponible et ouvre de nouvelles possibilités d’endettement. La deuxième partie du piège ouvre ainsi un cercle vicieux. Visant les personnes traversant de « mauvaises passes », ces crédits « faciles » sont un gagne-pain pour des entreprises peu scrupuleuses qui n’hésitent pas à utiliser des méthodes paralégales pour se rembourser. Elles conduisent des personnes précarisées vers la spirale de la dépression, de l’interdit bancaire et du surendettement.

    Il faut être conscient que dans ce système tout s’achète et tout se vend sans aucune règle morale. Mais il n’est pas dit que nous laisserons éternellement marchander nos vies sans réagir.

    Rebellion-Osre  via http://www.voxnr.com/250/fleaux-de-societe-de-consommation

  • Chaque jour qui passe nous rapproche de la parution du n°10 des Cahiers d'Histoire du nationalisme consacré à Pierre Drieu la Rochelle

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  • Sondage : les Belges disent non à l’immigration

    Une personne sur dix : c’est la proportion de Belges observant de façon favorable et bienveillante l’arrivée de migrants dans le pays, selon un sondage Le Soir/Ipsos publié le 11 août. Autant écrire qu’il n’y a pas grand monde, en dehors des cénacles bien-pensants, pour qualifier de positifs les mouvements migratoires ayant transformé l’image de la Belgique depuis plusieurs décennies.

    Par ailleurs, dans ce même sondage, six personnes sur dix estiment que les immigrés sont trop nombreux dans une contrée où le nombre d’étrangers a déjà allègrement dépassé le million sur une population totale avoisinant les 11 millions d’habitants.

    Sur les terres de la bien-pensance, on « relativise » les chiffres qu’il importerait de remettre dans le contexte de l’arrivée de migrants et des 39.000 demandes d’asile parvenues l’an dernier. Les bonnes âmes n’ont pas manqué de tracer un parallèle avec un précédent historique : en 2000, 45.000 personnes avaient remis un dossier et, selon le très politiquement correct François De Smet, directeur de Myria, le centre fédéral chargé des migrations, « une bonne partie de ces gens sont repartis, sont allés ailleurs ou sont restés ou ont été parfaitement intégrés […] Deux demandeurs d’asile pour mille habitants en Europe, ce n’est pas cela qui peut bouleverser notre démographie, notre identité et nos valeurs. »

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  • Radio Brigandes V - La politique mondialiste des Jésuites et du Pape François (Août 2016)

  • Un numéro de Politique Magazine sur le royalisme aujourd’hui

    Qui a dit que la France était la plus monarchique – et peut-être la plus royaliste – des républiques ?

    par Jean-Baptiste d’Albaret

    Le 21 janvier dernier, ils étaient plusieurs centaines rassemblés en l’église Saint-Germain-l’Auxerrois, à Paris, pour la traditionnelle messe en mémoire du roi Louis XVI… Survivance désuète, folklore, nostalgie ? La question intrigue les médias qui ne manquent jamais d’envoyer quelques caméras pour couvrir l’événement.

    En 1987, feu le comte de Paris réunit à Amboise ses fidèles pour titrer ses petits-fils Jean et Eudes duc de Vendôme et duc d’Angoulême. En pleins préparatifs du bicentenaire de la Révolution, la cérémonie fait l’ouverture des journaux télévisés ! Le 21 janvier 1993, à la surprise générale, plusieurs milliers de personnes affluent vers la place de la Concorde pour commémorer le deux centième anniversaire du martyre du roi dont Emmanuel Macron a déclaré que le peuple français n’avait « pas voulu la mort »… Macron royaliste ? Il y aurait de quoi sourire. Et pourtant, la réflexion du ministre de l’économie, que l’on sait proche de personnalités connues pour leurs sympathies monarchistes, a plus d’épaisseur qu’il n’y paraît. […]

    La suite ici

    http://www.actionfrancaise.net/craf/?Un-numero-de-Politique-Magazine

  • Postmodernité et non hypermodernité : réflexion sur les origines de la catastrophe

    Si la France est en effet dirigée par qui – un singulier pluriel – l’on sait depuis des décennies, ce n’est que suite aux desiderata du peuple qui utilise, comme on sait, le suffrage universel.

    Et que l’on ne vienne pas m’affirmer que les jeunes d’aujourd’hui seraient pourris jusqu’à la moelle, contrairement à leurs aînés. Ce sont leurs parents et grands-parents qui abandonnèrent volontairement et l’Indochine et l’Algérie. Non pas qu’ils fussent favorables à l’Indochine indépendante ou à l’Algérie algérienne. c’est encore plus grave : ils s’en foutaient … Après la phase austère de la reconstruction suite à la fin de la Seconde Guerre mondiale, ils purent consommer et c’était là l’essentiel à leurs yeux. En ce sens, il y eut dès cette époque ce que l’on peut appeler une pré-postmodernité.

    Cette dernière s’était annoncée voilà bien longtemps de par ses lointaines origines. Rappelons que ce que l’on appelle l’anti-humanisme n’est nullement une opposition totale à l’homme mais le fait de considérer qu’il existe des valeurs – elles peuvent être diverses – qui lui sont supérieures. L’anti-humanisme consiste prosaïquement à ne pas mettre l’homme au centre. L’humanisme lui, comme mouvement historique majeur, naît approximativement dans le cadre de la Renaissance.

    S’il est de nombreux ouvrages intitulés Histoire de la philosophie, il en est un paru aux éditions Folio, en six tomes. Bien évidemment, un chapitre y est consacré à la Renaissance dont la rédaction fut confié à un spécialiste de cette période historique. Le constat final – effectué donc par un spécialiste – est des plus noirs. La Renaissance est, contrairement à ce que pensent la majeure partie des Français, nullement une lueur dans l’obscurité. Que l’on songe par exemple aux « penseurs » de cette époque qui se préoccupaient beaucoup d’alchimie (pouvoir transformer le plomb en or, fait important déjà) et d’astrologie (que d’horoscopes de marabouts et de medium aujourd’hui).

    Vouant aux gémonies la pensée médiévale, ils en revinrent au monde antique – ce n’est pas nécessairement négatif – se contentant de bêtement le répliquer, comme si ce monde du passé lointain n’avait pas de dynamique. Même erreur lorsqu’il s’agit de fustiger le Moyen Âge, postulé comme uniformément noir, alors même que lui aussi disposa de sa propre dynamique en matière de pensée et que, socialement, bien des paysans vivaient au XIIIe siècle très convenablement, ce que la plupart des Français ignorent.

    Si l’on peut critiquer une société au motif que durant au moins un millénaire, elle fut intellectuellement religieuse, on ne peut tirer un trait sur un millénaire d’existence et d’ailleurs – encore une fois – de progrès substantiel : même si l’on est païen, on est bien obligé – objectivement – que dans l’histoire de France, le catholicisme est fait plus que majeur, consubstantiel à l’essence française.

    Les anciens furent ceux qui apportèrent un intérêt majeur au Passé. Chacun comprend très bien qu’aujourd’hui le terme dispose d’une acception souvent négative : « le passé est ce qui est dépassé », nonobstant l’investissement de dizaines de générations qui œuvrèrent, eux, dans la discrétion. À ces Anciens donc, tout naturellement vinrent s’opposer ceux que l’on appela les Modernes, soucieux de l’avenir. Démarche quelque peu ridicule sachant que de l’avenir, les Anciens se préoccupaient aussi. Aberration, si le Passé – surtout avec les moyens d’accès au savoir d’aujourd’hui – est connaissable, l’avenir ne l’est que peu. À moins de disposer (Renaissance ?) d’une boule de cristal…

    Je conteste avec la plus grande vigueur le terme d’hypermodernité. Le choix du mot implique que la période que nous vivons est une extrapolation de la modernité, c’est-à-dire d’un point de vue temporel, du culte de l’Avenir. Or, c’est totalement faux. D’où ma préférence pour le terme de postmodernité. Après le Passé puis l’Avenir, vint et perdure le culte du Présent dont on sait pourtant qu’il n’existe physiquement pas : à peine l’évoque t-on qu’il fait déjà partie du Passé.

    Ce culte du Présent suinte au quotidien de tous les murs de la société contemporaine. Je demande au Lecteur de faire l’effort de trouver des exemples qui ne manquent nullement. Ainsi – c’est un exemple – des candidats à la présidentielle qui ne se préoccupent que des cinq années à venir alors que naguère on s’inscrivaient dans une perspective de très long terme.

    Même si on n’est nullement obligé de célébrer le général de Gaulle – loin s’en faut – force est de constater qu’il avait pour projet de politique constitutionnel de doter la France d’une république forte – et ce fut le cas pour la Cinquième – qu’il voulait substituer à des régimes républicains malingres. Il eut le mérite de s’inscrire, même si sa démarche en fait en quelque sorte un Moderne, dans la longue durée.

    Qui ignore de nos jours, les crédits à la consommation, qui visent à satisfaire des pulsions d’achat donc immédiates (le Présent) alors même que l’on n’en a pas la nécessité immédiate ?

    Qui méconnaît que désormais on ne se marie pas qu’une fois dans sa vie là où naguère dans un couple, Passé et Présent conjugués signifiaient promesse du Futur ?

    Qui ignore le fait zapping concernant la télévision, phénomène que l’on peut étendre à l’ensemble de la société contemporaine , si l’on veut bien donner la peine d’y réfléchir ?

    La postmodernité n’est donc pas continuité ou extrapolation de la modernité mais constitue bien une rupture. Rien à cela de surprenant à cela. Le penchant naturel de l’homme le pousse à revenir à sa naturelle animalité qui le mène naturellement donc au Présent. La conquête des sommets, dont l’appartenance au genre humain qui n’est pas naturelle, est l’un des aspects, n’est que le fait d’une infime minorité : on ne naît pas homme, on le devient. Et c’est des plus difficiles, y compris pour cette minorité qui emprunte ce chemin.

    C’est en cela qu’il existe une paradoxale ressemblance entre catholicisme et communisme. Dans les deux cas – relire par exemple Saint Augustin et notamment ses Confessions – l’éducation est célébrée. A contrario, le monde contemporain célèbre l’hypertrophie d’un Moi, simplement préoccupé de lui-même. C’est une dérive toute logique, donc une extrapolation naturelle, de l’humanisme philosophique. Si chaque homme devient la finalité, presque tout lui est permis. On ne s’étonnera donc pas du mariage homosexuel sur lequel on a tellement glosé. Pas plus que de la transexualité ou de la pédophilie.

    L’idée de tolérance, tant célébrée de nos jours, est elle aussi un mythe. Elle n’est le plus souvent, chez nos contemporains, qu’un synonyme d’indifférence. On tolère dès lors où « on s’en fout ». En revanche, dès lors où le Moi hypertrophié se voit contrarié, même pour les plus nobles raisons, l’intolérance et l’agressivité se font immédiatement jour.

    Combattre les innombrables dérives du monde contemporain sans en revenir à leur source, c’est arracher la mauvaise herbe, laissant la racine en place qui, fatalement, repoussera.

    Ce moi hypertrophié que favorise, et fatalement finit par subir (que l’on songe aux multiples catastrophes ambiantes), la majorité de nos contemporains était donc prévisible. Et la descente aux enfers se poursuit. Fatalement, au fait républicain, ne pouvait que se substituer la démocratie libérale. Au bien commun, l’intérêt général. Et à ce dernier, le chacun pour soi et Dieu pour personne.

    http://www.voxnr.com/214/postmodernite-non-hypermodernite-reflexion-origines-de-catastrophe

  • La fin d’un monde n’est pas la fin du monde

    La chronique  de Philippe Randa

    2520905681.jpgLe monde va mal : la rengaine est connue, mais certains veulent que cela change ; Georges Gourdin est l’un de ses éclaireurs.

    D’abord, il désigne clairement la plus importante cause actuelle des dérèglements du monde : la surconsommation ! Il cite d’emblée l’avertissement de Georges Sorel : « La doctrine du progrès permet de jouir en toute tranquillité des biens d’aujourd’hui, sans se soucier des difficultés de demain » (Les illusions du progrès).

    Il en appelle donc au « Sabotage » et lance un « appel à la grève des consommateurs ».

    L’intérêt de sa réflexion revigorante est non seulement qu’il expose clairement les maux de nos sociétés et chacun y reconnaîtra aisément ses propres constats dans la vie quotidienne, mais qu’il propose pour y remédier des solutions simples, pratiques, frappées au sceau du bon sens : c’est la « consommation dissidente », basée sur la renaissance des solidarités, la réapparition du troc, la possibilité, grâce à de multiples sites internet (Le Bon coin, etc.), d’échanges de marchandises tout azimuts…

    Au lieu de subir la décroissance, intégrons-la de gré, « prenons-la comme une aubaine. Une aubaine économique, sociétale et environnementale, mais pas seulement. Une aubaine pour sa santé et pour la planète. »

    Le lecteur ne pourra également qu’être interpellé par les « quelques pistes pratiques » que l’auteur propose en fin d’ouvrage : « Ne faites pas »… « Faites ».

    Clair, net, précis, ce livre n’en est que plus jubilatoire.

    Paru dans le quotidien Présent.

    Sabotage, « Appel à la grève des consommateurs », Georges Gourdin, Éditions Godefroy de Bouillon, 2016.

    http://synthesenationale.hautetfort.com/