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divers - Page 413

  • [Archives] Entretien avec Jean-Claude Michéa

    Entretien avec Jean-Claude Michéa par oligarchie
     

  • Pour gouverner vraiment, un président doit se libérer des contre-pouvoirs

    Suite à la parution de son ouvrage, Le Temps du phénix, récit d’anticipation 2017-2022, aux Editions Cité Liberté (328 pages, 20 €), Bruno Mégret a accepté de donner un entretien au Salon Beige.

    1) Dans votre chapitre "Le prix de l'excellence" vous développez une réforme de l'enseignement sous 2 aspects : la refonte complète des programmes du primaire au lycée, réforme que l'on peut qualifier d'autoritaire voire d'étatique, puis une plus grande autonomie des universités de façon à y favoriser la sélection à l'entrée. Ne croyez-vous pas que, comme pour l'université, l'Etat devrait favoriser la liberté scolaire : liberté des parents de choisir l'école de leurs enfants, liberté des chefs d'établissement dans le recrutement de leurs enseignants ainsi que dans le choix des programmes ?

    Dans le domaine de l’enseignement, le président de la République que je mets en scène dans mon livre Le Temps du phénix, veut aller au plus urgent et à l’essentiel. Il reporte donc à plus tard les réformes de structure et s’attaque au contenu de l’enseignement. C’est la refonte des programmes : savoir lire, écrire, compter, en revenir à une approchechronologique de l’histoire de France et de l’Europe et, en géographie, à une connaissance hiérarchisée, de notre pays d’abord, de notre continent et du monde ensuite. C’est aussi expurger les livres scolaires de tout endoctrinement politiquement correct, c’est établir des classes de niveau, permettre à chaque élève d’aller au maximum de ses potentialités. Bref, c’est rétablir l’excellence et faire vivre à nouveau l’esprit français.

    6a00d83451619c69e201bb0901e30a970d-800wi.jpgDe façon plus générale, il faut bien comprendre que mon ouvrage n'est pas un essai politique d’analyse et de propositions comme il y en a beaucoup. C’est un livre d’espoir qui cherche à montrer que, malgré le poids du système et de l’idéologie politiquement correcte, il serait possible de redresser la France de façon spectaculaire et rapide. Pour ce faire, j'ai voulu mettre en scène un président se réclamant de la droite de conviction qui serait élu en 2017 et faire le récit de son quinquennat. Dès lors, il ne s’agit pas de décrire ce qui serait l'idéal mais de montrer comment on peut rendre possible ce qui est indispensable. Car ce récit montre toutes les oppositions qu’un tel président ne manquerait pas de rencontrer et explique comment il les surmonte les unes après les autres pour mener une grande politique de rupture. Mais, pour y parvenir dans la situation dramatique que connait la France, il ne peut pas tout faire tout de suite et se consacre à quelques grandes priorités. Il se préoccupe d’abord de rétablir la liberté d’expression, de stopper l'immigration et d’engager la réémigration. Il s’attache aussi à réduire massivement les charges et la réglementation étatique et à diminuer la fiscalité sur les entreprises pour engager un processus de réindustrialisation.  Il mène aussi une action diplomatique de grande envergure pour transformer radicalement l’Union européenne et en faire une entité qui serve les nations et apporte à leur commune civilisation un outil pour défendre leur identité et leur indépendance. Parmi ses priorités figurent également la promotion des familles et le rétablissement de la sécurité publique. Et, bien sûr, comme je l’ai dit, l’enseignement.

    2) Bruno Le Maire, candidat à la primaire LR, aurait-il lu votre livre ? Il reprend une de vos idées en déclarant récemment : « Je ne négocierai pas avec les syndicats. Ma méthode est très différente, je passerai par ordonnance dès l'été 2017, et je préfère annoncer la couleur tout de suite. Je suis prêt à discuter, je suis prêt à dialoguer, je ne suis pas prêt à négocier ». Lorsque l’on voit qu’un gouvernement de gauche est tétanisé face aux extrémistes de Nuit Debout, votre méthode semble irréaliste pour un président issu des Républicains et encore moins de la Droite nationale. Pensez-vous vraiment que cette solution séduisante puisse être mise en œuvre ?

    Je ne sais pas si Bruno Le Maire a lu mon livre mais, si c'est le cas, il l’a mal lu. Car avant d'engager des réformes par ordonnance le président héros du Temps du phénix se libère d’abord des contre-pouvoirs qui empêchent aujourd'hui un président de la République d’agir vraiment. Pour cela il fait adopter, par un référendum organisé le jour même des élections législatives, une réforme de la Constitution qui porte sur deux points essentiels. D'abord, il instaure un droit de recours du président de la République sur les décisions du Conseil constitutionnel pour éviter que ce dernier, qui s'est érigé au fil des années en un véritable tribunal idéologique, ne censure toutes les lois qu'il ferait voter. La réforme prévoit que le président soumette la décision incriminée à un  référendum ou à un vote ultime de l'Assemblée nationale de façon à donner dans tous les cas le dernier mot au peuple ou à ses représentants. Ensuite, il fait modifier l'article 55 de la Constitution pour rétablir la supériorité du droit français sur le droit européen, faute de quoi toutes les initiatives contraires aux décisions de Bruxelles seraient automatiquement invalidées. De plus, le nouveau chef de l'État fait adopter des mesures très importantes pour reprendre la main face au pouvoir judiciaire et surtout face au pouvoir médiatique lesquels ont aujourd’hui pris le pas sur les politiques. Et ce n'est qu'après ces préalables indispensables, au demeurant rapidement mis en œuvre, que le président peut commencer à réformer en usant, il est vrai, de la procédure des ordonnances. Quant aux manifestations de rue dont vous semblez estimer qu'elles rendent impossible toute réforme, elles ne sont efficaces qu’à l’encontre d’un pouvoir faible. Les gouvernements du système ont toujours considéré que, plus la réforme est modeste et plus les négociations sont poussées, moins l’opposition sera forte. C’est une erreur car l’hostilité des syndicats et de l’extrême gauche est toujours maximale, comme on l’a constaté avec la loi El Khomri. Dès lors, le gouvernement ne peut que reculer, soit en abandonnant son projet soit en le dénaturant complètement, car l’épreuve de force n’est pas pour lui une option compte tenu de la faiblesse de l’enjeu. Si le pouvoir lance en revanche des réformes de grande envergure susceptibles de résoudre au fond des problèmes majeurs, la donne change complètement car l'épreuve de force peut être envisagée sans difficulté. On peut en effet accepter des grèves et un désordre importants pour imposer une réforme qui en vaut la peine.

    A suivre

    Michel Janva

  • Toulon : Causerie du Café Histoire mercredi 25 mai avec Christine Terrenoir

    Le Café Histoire de Toulon vous propose tout d'abord un document de 6 pages, adapté de L’Écho de Saint-François de Paule (Toulon), n°119, Mai 2016, qui présente un retour sur les quatre premières causeries 2016 et différentes initiatives. Article Café Histoire de Toulon - Mai 2016  [Cliquer]

    Ensuite,  le Café Histoire de Toulon vous présente sa prochaine causerie du mercredi 25 mai 2016 devant les Amis du Pub Le Graal. Cette causerie (chaque dernier mercredi du mois), animée par Christine Terrenoir, licence canonique en théologie, portera sur le thème : " Mieux lire l'Ancien Testament, la géographie comme outil. "

    Christine Terrenoir exposera comment la géographie permet de mieux appréhender les thèmes et personnages majeurs de l'Ancien Testament . Cette cinquième causerie 2016 est adaptée à toute personne désireuse de s'initier a la connaissance de ce texte sacré très complexe afin de mieux revendiquer l'héritage d'Athènes, de Rome et de Jérusalem; véritable socle des racines chrétiennes de la France, remises au goût du jour par la soif de repères et d'identité de nos compatriotes.

    Sur place l'auteur, pourra dédicacer L'essentiel de la Bible.  Il sera possible de se procurer l'ouvrage (50 fiches claires et précises ) auprès de la Librairie de l'Enfant Jésus, présente à la causerie. Entrée gratuite.

    Lire aussi ...

    Café Histoire de Toulon - Causerie d'Alain Vignal [Cliquer] "Les confréries de Pénitents provençales et le catholicisme social ". 18 pages avec illustrations.  

    Le Grall, Pub associatif des missionnaires de la Miséricorde (adhésion 1 €)
    377 avenue de la République , 83000 Toulon
    La soirée pourra se poursuivre autour d’une pizza (Participation aux frais)
    Contact : cafehistoiredetoulon@gmail.com

    Café Histoire deToulon Programme 2016 des causeries du Grall

    http://lafautearousseau.hautetfort.com/

  • Journal du Jeudi 19 Mai 2016 : Terrorisme / Les djihadistes infiltrent les aéroports

  • Jusqu’où faudra-t-il descendre dans l’abjection ?

    Dr Bernard Plouvier

    Il y a quelques années, un premier ministre de la VeRépublique, le socialiste Lionel Jospin faisait l’apologie des mutins de 1917, sans trop réfléchir aux conséquences des actes de ces nobles consciences si le mouvement s’était généralisé, en un moment où l’armée allemande était encore puissante et fort motivée. On peut comprendre que la tradition pacifiste et antimilitariste des Jospin s’exprime de façon privée. Le faire publiquement, lorsqu’on est aux affaires demande à la fois plus de subtilité, davantage de connaissances historiques et sociologiques, en un mot : de réflexion.

    On pouvait préférer un Mitterrand qui, en dépit de ses innombrables tares, refusait de souiller l’État dont il avait la charge en lui reconnaissant la moindre responsabilité dans la Shoah… il fallut attendre Chirac pour que l’on assiste à cette ignominieuse repentance.

    L’ennui avec une descente aux enfers, c’est qu’elle induit une surenchère perpétuelle dans l’ignominie. En 2016, on imagine de faire venir à Verdun un rappeur musulman très engagé dans l’islam conquérant et la haine anti-Blancs, pour… au fait dans quel but ?

    On comprend bien qu’à une année d’élections qui vont remettre en question l’attribution d’une grande partie des sinécures dorées de la Ripoublique, les socialistes au bilan catastrophique ratissent au plus large et ne veulent laisser passer aucune voix musulmane.

    Un autre but, pour nos féaux de la globalo-mondialisation, serait de prôner plus que jamais le pacifisme & l’antimilitarisme, en ridiculisant les anciens combattants, de Verdun et d’ailleurs, de 14-18 et de toutes les guerres… et vas-y que je te désinforme un peu plus sur la Guerre d’Algérie et la repentance pour la colonisation. Il y a un public de gogos pour ces âneries qui, en dépit de leur fausseté historique, font toujours recette. Item, donc, des voix de bobos à engranger.

    D’autant que Môaaa Président d’un État surendetté n’a rien trouvé de mieux que de donner son accord pour financer un Musée de l’esclavage… où l’on omettra probablement d’insister sur les fournisseurs, ces « rois nègres » qui vendaient des Noirs aux marchands d’esclaves musulmans et/ou juifs, qui les revendaient à des exportateurs juifs ou chrétiens (vers l’Ouest : la Traite transatlantique) ou des exportateurs juifs et surtout musulmans (pour la Traite vers l’Est : péninsules arabique et indienne, Moyen-Orient, Insulinde etc.). Item : les voix des DOM-TOM entrent en urnes.

    De la même façon, nul ne réagit à l’organisation, au sein de la contestation potacho-estudiantine, de cellules racistes, c’est-à-dire strictement réservées aux extra-européens de souche. Cela se passe en France, l’An 2016, où divers clowns ministériels distribuent en permanence des leçons fort stéréotypées (et en un français parfois approximatif) sur la tolérance, le « vivre ensemble », l’intégration-assimilation et – suprême confiserie - : les sacro-saints Doits de l’homme… dont la déclaration fut rédigée, en 1776, par le richissime planteur virginien Thomas Jefferson, qui était un esclavagiste, qui jamais ne reconnut son bâtard mulâtre. L’étude historique est une perpétuelle source de petites joies. Ohé, les fêtards de gauche, c’est encore un grand anniversaire à mettre en scène : 240 années de désinformation !

    Que les socialistes de salon, alliés aux écologistes bobos et aux dinosaures marxistes, fassent dans la pire démagogie, cela n’étonnera personne : ils jouent dans leur cour et restent fidèles à leur registre. N’en subissant eux-mêmes, ni par leurs proches, aucune conséquence directe, ils se moquent des incendies de voitures, du vandalisme des biens publics et privés, des vols, viols et assassinats perpétrés de façon pluri-hebdomadaire par des « jeunes », fruits pourris de cette immigration d’origine extra-européenne qu’ils favorisent ouvertement et dont ils assurent la promotion par la très antidémocratique « discrimination positive ».

    En revanche, si la majorité de la Nation autochtone, c’est-à-dire de souche européenne, ne réagit pas très vigoureusement par une sanction d’élimination aux scrutins de 2017, la France passera, une fois de plus, à la traîne de la Grande-Bretagne, et nul ne pourra s’étonner si un musulman devient maire d’une grande ville. La veulerie se paie très cher.

    Il est inutile d’hurler : « Au secours Jeanne ! ». Il suffit de se souvenir de notre plus grand fabuliste : « Aides-toi et le ciel t’aidera ».

    http://synthesenationale.hautetfort.com/archive/2016/05/17/jusqu-ou-faudra-t-il-descendre-dans-l-abjection-5802971.html

  • Journal du Mercredi 18 Mai 2016 : Social / Loi travail : des mobilisations toujours plus violentes

  • La Révolution sera verte ! ou le salut par la terre Perspectives (2ème partie)

    Perspectives (2ème partie)

    Notre premier article avait pour but de présenter plusieurs modèles actuels -notamment Cuba-pouvant nous apporter quelques clés sur les bienfaits apportés par un retour à la terre dans une optique révolutionnaire (par rapport aux chimères de la production-consommation mondialiste actuelle). Cette seconde partie présentera plusieurs idées susceptibles de concourir à une réflexion sur le besoin impérieux d'une Révolution verte dans un pays comme la France. Il va sans dire que les pistes de réflexion qui suivent ne prétendent pas apporter la solution à tous les maux dont nous souffrons.

    Indépendance et nouveau modèle

    En premier lieu, nous avions souligné à quel point le renouveau dans la manière de cultiver (l'agriculture urbaine, dont le développement apparaît essentiel dans notre époque d'urbanisation à outrance) et la recherche de la qualité semblaient fondamentales. Nous devons nous adapter à un monde qui a changé. En effet, l'agriculture n'est plus ce qu'elle a toujours été... Cela fait des décennies que les manières de produire et de consommer ont été cadrées par une course effrénée au rendement, au profit, au business. On a industrialisé l'agriculture comme pour mieux la vider de son essence. L'agriculteur actuel est pris à la gorge par une cohorte de parasites mondialistes (UE, Monsanto etc) qui n'ont comme seul dessein que de l'asservir dans des buts marchands où toute morale est absente. Résultat : le suicide de tant de ces travailleurs de la terre dont le nombre ne cesse de décroître avec les années (environ 900.000 aujourd'hui alors qu'ils étaient encore 4 millions il y a 50 ans). Le constat est tristement simple : aujourd'hui, tout est maltraité, trafiqué, transformé, empoisonné, nié : la terre, les graines, les animaux, les hommes.

    Pour nous, il est donc urgent de repenser le mode (mais surtout la manière) de production afin de nous affranchir au plus vite de la tutelle mortifère que le Système nous impose également sur ce sujet primordial. Il en va de notre survie. Le XXIe siècle sera celui de la surpopulation démentielle -il l'est déjà- mais nous n'avons encore rien vu. Les Européens doivent retourner à la terre s'ils veulent perdurer et ne pas laisser les rennes de leur destin à ceux qui veulent les voir crever (par idéologie ou profit).

    Les modèles présentés dans la première partie de l'article montrent que tout est encore possible. Cuba, grâce à ses centaines de milliers d'exploitations agricoles urbaines (crées en seulement 20 ans!) est en route vers l'autonomie alimentaire ! Face aux dangers actuels et futurs, un Etat sage serait celui qui chercherait à s'affranchir de la tutelle mondialiste des marchés et à recouvrer son autonomie, donc sa souveraineté. Ceci est une évidence.

    Afin de faire face à toutes sortes de problèmes liés aux approvisionnements et pour ne plus dépendre de la grande distribution (la seule à proposer, aujourd'hui, des réserves de nourriture pour quelques jours), on a vu comment des villes telles que Lisbonne ont entamé des programmes d'indépendance alimentaire. Si toutes les villes d'importance sont capables de subvenir, elles-mêmes, aux besoins de leurs habitants et si elles peuvent en outre réagir rapidement à tout souci alimentaire non prévu, le pari est gagné : elles sont autonomes. Et si elles le sont, c'est parce qu'inévitablement, elles ont favorisé la production (et donc la consommation) locale. Elles ont fait travailler leurs terres et donc leur région. Ville et campagne deviennent complémentaires et non antagonistes. Le lien est rebâti.

    Quels gains pour la société ?

    Le retour à la terre est un projet révolutionnaire par son aspect éminemment inactuel. Ne vivons-nous pas en une époque où l'on considère peu ou mal l'agriculteur, son travail, son mode de vie ? Ne raille-t-on pas le « bouseux », le « ringard », l' « arriéré » entre une collation au Starbucks et un tweet sur la dernière émission de Hanouna ? La politique agricole de la France et ceux qui la mènent (ou la soutiennent) nous confirment bien cette impression. Et tous les zombies du Système également. Allez demander à un « homo festivus » ce qu'il en pense de la terre et de l'agriculture. Vous serez servis...

    Cette haine de la terre et, finalement, de tout ce qu'elle représente (le lien avec la nature, la vie, les racines...) a participé au meurtre des sociétés traditionnelles ou de ce qu'il en restait. L'homme de l'époque de la Révolution industrielle a quitté la terre, le village et la communauté pour aller travailler dans des villes grises où il a perdu, peu à peu, son âme. Lui et les générations qui ont suivi ont été gagnés par toutes les tares du monde moderne : perte d'identité et de toute spiritualité, individualisme, parasitisme... Pour imager et simplifier, on pourrait dire que nos sociétés doivent devenir plus vertes et moins grises (le gris représentant ici à merveille le monde libéral et cosmopolite).

    Plus de trois quarts des français vivant en ville, il est impérieux qu'ils soient les cibles de la Révolution verte... d'où l'agriculture urbaine qui présente, en plus de tout ce que l'on a évoqué plus haut, un bon nombre de perspectives intéressantes :

    1. Tout le monde peut, en principe, participer. Jeunes et moins jeunes ; chômeurs, « actifs » ou retraités... Par ce biais, les gens peuvent, grâce au travail commun, se connaître, se côtoyer, recréer des liens, s'entraider. Voilà un bon moyen pour lutter contre l'hyper-individualisme qui a pourri la vie de nos « sociétés » qui n'en sont plus réellement. Nous sommes arrivés à une situation si critique d'atomisation du corps social qu'il faut urgemment penser aux manières de recréer de la communauté. Travailler la terre peut, en conséquence, permettre un certain réenracinement pour bien des personnes.

    2. L'adage dit qu'il n'y a de richesse que d'hommes... Effectivement, des bras, nous n'en manquons pas ! Chômeurs, retraités ou bonnes volontés peuvent servir un objectif commun. Et que dire des millions d'assistés ne faisant strictement rien et dégénérant de génération en génération ? On pourrait enfin les mettre au travail et les revaloriser en tant que personnes et en tant que membres de la communauté. On les soustrait à la télé et on les oblige à donner, chaque semaine, un peu de leur temps pour cultiver dans leur quartier ou dans leur ville. Finies les aides sans contrepartie qui tombent de la naissance à la mort ! Tu veux être aidé ? D'accord, mais tu fais ta part du boulot et tu cesses d'être un parasite pour tout le monde. En plus, tu pourras bénéficier du fruit de ton travail en nature. Cela t'aidera à sortir de ta totale dépendance vis à vis de l'Etat. N'oublions pas non plus que l'oisiveté est la mère de tous les vices. Il faut donc réoccuper des millions de personnes. Là encore, la terre nous semble être un moyen des plus sains pour faire sortir de l'impasse une partie de notre population. La richesse qui sera créée à cette occasion sera multiforme : personnelle, communautaire, nationale.

    3. Dans une époque de technique, il serait stupide de la rejeter. Si elle est bien utilisée, elle permettra des innovations dans les cultures, une meilleure production, une augmentation de la qualité et des pratiques. Les gens qui travailleront ensemble apprendront les uns des autres. Assistés de quelques spécialistes (comme à Cuba), des cultivateurs novices peuvent rapidement faire des merveilles.

    4. Les possibilités sont, pour ainsi dire, infinies. Les villes ont des tas de terres inutilisées ou pouvant être valorisées par une activité agricole. Nous renvoyons une fois encore à notre premier article. Cultiver permet de se réapproprier l'espace proche et de ne plus être un étranger dans son propre environnement.

    1. Il convient de choisir un système d'exploitation qui bénéficie d'abord à ceux qui travaillent la terre (paiement du travail en nature, constitution de coopératives...). Cependant, les gens des alentours doivent pouvoir venir se ravitailler à bas coût en produits de qualité. L'argent ainsi récolté pourra permettre d'amortir les coûts mais aussi d'innover si besoin est.

    2. Le changement apporté pourrait modifier en profondeur les habitudes et les modes de vie urbains. Il permettra aux jeunes et aux générations suivantes de ne plus être coupés de la terre nourricière et de pouvoir se débrouiller seuls grâce à ce qu'ils auront appris.

    Beaucoup de modalités seraient à discuter mais les quelques pistes que nous présentons méritent, selon nous, réflexion. Elles peuvent être retravaillées, corrigées et complétées.

    Il y a cependant fort à parier que des initiatives telles que celles que nous avons présentées vont continuer à se développer partout en Europe. Il ne faut pas laisser à nos ennemis le bénéfice de monopoliser la question. Nous devons y réfléchir mais également agir quand il le faut et ne pas hésiter à soutenir et participer aux initiatives de bon sens. Le sujet traité ici bouleverse les clivages politiques et peut plaire à tout le monde. Ce type de projet est des plus rassembleurs... cela tombe bien, c'est une des clefs pour bâtir un futur meilleur pour notre peuple !

    Rüdiger et Ann / C.N.C.

    http://cerclenonconforme.hautetfort.com/