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divers - Page 416

  • Différencier le Populisme de l’Extrême droite : une mission impossible ?

    Lorsqu’à l’Assemblée, auto-proclamée Constituante en juillet 1789, on disposa les places de députés (ceux-là même qui avaient été envoyés aux États Généraux du royaume de France), les réactionnaires, partisans de la poursuite de l’institution monarchique de droit divin, siégèrent à l’extrême-droite du fauteuil présidentiel… depuis lors, l’on a toujours, et très justement, assimilé l’extrême-droite au conservatisme politique, économique et social.
    À dire vrai, certains monarchistes des années 1830 à 1914 étaient de chauds partisans de l’établissement de lois sociales et d’un salaire équitable. Certains d’entre eux inspirèrent à Léon XIII son encyclique Rerum novarum, rendue publique le 15 mai 1891, qui effraya tant le patronat européen. En France, ce patronat était généralement républicain, volontiers de tendance « radicale », voire affilié au Grand-Orient, mais ses membres ne voulaient ni de réformes sociales ni d’augmentation notable des salaires. L’histoire réelle, pas celle enseignée dans nos écoles et facultés, offre de petites joies au chercheur !
    Comment qualifier des patriotes (voire des « nationalistes chauvins ») qui veulent améliorer le statut culturel et le pouvoir d’achat des couches les plus pauvres de la Nation ? Par le nom d’Extrême-droite, nous dit-on… mais pour un observateur lucide, cette appellation devrait plutôt être attribuée à un patronat rétrograde, qui, par son immobilisme et son égoïsme, permet aux marxistes, aux socialistes de salons et aux permanents syndicaux de donner périodiquement de la voix, justifiant ainsi leur existence et leur gagne-pain : sans patronat stupide et arriéré, pas de gauche ni d’extrême-gauche ! L’un et l’autre s’entretiennent en une cynique interaction, dont les pauvres font les frais : à octroyer trop vite de décentes conditions de vie au bon peuple, on risquerait de mettre au chômage les démagogues.
    De nos jours, les deux groupes complices (patronat et pseudo-gauche) soutiennent l’immigration-invasion, utile pour fournir des travailleurs engagés à bas coût par les patrons – qui ne reculent pas devant l’emploi de « clandestins » davantage sous-payés encore -, utile pour gonfler des effectifs syndicaux désertés par des autochtones désabusés. Tous hurlent auprès des mols politiciens pour que l’on accroisse par des allocations de toutes sortes les bas salaires, ce qui est excellent pour la consommation, donc au premier chef pour la grande distribution.
    Comment désigner les hommes et les femmes qui refusent l’invasion de la patrie par des éléments extra-européens, violents, incultes, importateurs d’une religion conquérante et meurtrière par son Djihâd (recommandé à tout musulman en bonne santé), ces patriotes qui réclament la priorité d’embauche pour les nationaux, une meilleure protection de la production nationale exposée à une concurrence extra-européenne qui bénéficie d’un dumping d’État (aux USA ou en Chine) ou de l’exploitation – selon nos critères européens – de populations encore peu exigeantes ?
    Pour les désigner, plutôt que d’user à tort du qualificatif d’extrême-droite (qui sous-entend un conservatisme économique et social), il convient de parler de Populisme, soit une doctrine de promotion de la culture en milieu populaire, de revalorisation du travail manuel, d’exigence d’un juste salaire, adapté à la qualité et à la quantité du travail fourni par chacun… bref, comme l’ont écrit divers théoriciens depuis le Moyen Âge, c’est une doctrine qui se résume par l’expression : à chacun selon son dû.
    On conçoit que ne soit guère à l’honneur cette notion très démocratique, qui définit la méritocratie, en une Europe des Économies Unies dans le cadre de la globalisation et de la mondialisation des vies politiques et sous-culturelle, qui sont plus proches de la médiocratie que de la méritocratie

    Docteur Bernard Plouvier

    http://metamag.fr/2016/05/06/differencier-de-populisme-de-lextreme-droite-une-mission-impossible/

  • Tribune libre – La Corse rebelle, par Vincent Revel

    La Corse ne cesse de poser des soucis à nos bien-pensants. Depuis Napoléon, cette belle île de Méditerranée trouve toujours le moyen d’exaspérer l’oligarchie en place. Les Corses ont toujours gardé une attitude singulière et indépendante vis-à-vis des modes du moment : ils n’aiment pas qu’on leur impose ce qu’il faut penser. A ce niveau, la Corse reste un véritable casse-tête pour nos dirigeants hors sol, déconnectés de l’identité profonde des régions françaises.

    Malraux avait prédit que le XXIe siècle serait religieux. Il ne s’était pas trompé. Mais il n’est pas que religieux ! Pour les Européens occidentaux, c’est aussi le siècle de la lâcheté, du renoncement, de la haine de soi, de la peur et du fanatisme qui va avec. Une simple salle de prière est vandalisée à Ajaccio et nous voyons, ventre à terre, tout la classe « médiatico-politique » s’emballer et dénoncer, toujours au nom de cette République qui a bon dos, les ignobles islamophobes qui mettent en danger le précieux « bien vivre ensemble ». Le système est bien huilé et rien ne l’empêchera de se donner en spectacle. Rien ne lui fera renoncer à changer en profondeur notre société.

    Le fait divers est malheureux, mais plus que prévisible à la vue des multiples problèmes que pose l’islam à nos sociétés occidentales, permet, comme d’habitude, à nos antiracistes de reprendre leurs bâtons de juges et d’inquisiteurs pour mieux accabler les méchants Européens que nous sommes car coupables à leurs yeux de tous les maux de la Terre.

    Pourtant tout le monde sait qu’en notre triste époque, les lieux de culte à être les plus dégradés en France sont les édifices catholiques ! Les dégradations et profanations visant les Eglises de France sont tellement nombreuses (presque une église par jour subit un acte malveillant) que notre même système médiatico-politique estime qu’il est nécessaire, toujours pour le même « bien vivre ensemble », de les taire. Pour ne pas stigmatiser, pour ne pas faire d’amalgame, pour ne pas froisser non plus la susceptibilité des milices antifascistes (responsables de nombreuses dégradations), nos censeurs préfèrent garder sous silence cet encombrant témoignage d’une société qui apprend de plus en plus à devenir indifférente aux véritables maux de son temps mais aussi à détourner les yeux des événements qui pourraient remettre en cause l’utopie multiculturaliste.

    D’un côté, ils se font un devoir de marquer une indignation à la hauteur de la scandaleuse profanation et dans le même temps nous avons la loi du silence, une nouvelle omerta proche de celle dénoncée en Corse, puant la lâcheté, le renoncement, la haine de soi, la peur face aux fanatismes qui ont pour noms : l’islamisme radical et l’idéologie antiraciste.

    Et pourtant, ces mêmes antiracistes portent seuls la responsabilité des fractures et déchirures qui se dessinent de partout au sein des sociétés européennes. Sans leur aveuglement et leur dictature de la pensée, ils nous seraient possibles d’aborder et d’apporter des solutions aux graves problèmes liés au communautarisme sectaire et violent, à l’islamisation de notre continent et à l’immigration de masse et de remplacement voulu par des technocrates et des politiques devenus en peu de temps une élite de déracinés. Tout ceci nous pousse rapidement vers une possible guerre civile et religieuse et si ce scénario devient malheureusement réalité, il faudra bien que les responsables rendent des comptes aux véritables victimes que sont les Européens de souche.

    Vincent Revel

    http://fr.novopress.info/200852/tribune-libre-corse-rebelle-vincent-revel/

  • Bruno Le Maire perd ses nerfs face aux manifestants issus de La Manif pour Tous !

    De Fabien Bouglé, Conseiller municipal Versailles Familles Avenir :

    "Bruno le Maire est venu le 2 mai à Versailles s'exprimer dans le cadre d'un débat participatif. 30 participants issus de la Manif pour Tous sont venus lui rappeler qu'ils ne lâchaient rien après que ce dernier ait affublé les partisans de l'abrogation de la loi Taubira d'une "connerie noire" dans le Figaro.

    Bruno le Maire qui a prôné à cette occasion le dialogue et le débat démocratique a perdu ses nerfs lorsqu'un Versaillais lui a demandé des explications sur son propos.

    Incapable de gérer correctement la situation face à quelques participants, il a montré son incapacité à être Président de la République !

    Au suivant : ON NE LÂCHE RIEN !"

     

    Marie Bethanie

  • Regard sur l'actu #26 : En mai, fais ce qu'il te plaît

    Le SIEL leur est tombé sur la tête

    Démarrons ce regard sur l'actu par une note légère. C'est avec amusement et stupéfaction que j'ai vu le SIEL (pour Souveraineté Identité et Libertés), un organe proche, mais pas trop, du FN, fondé par Paul-Marie Couteaux et dirigé désormais par Karim Ouchikh, rendre hommage au corps expéditionnaire russe de la Première Guerre mondiale. Quelle drôle d'idée. La publication s'accompagnait d'un commentaire tout aussi déroutant : « Le SIEL a rendu hommage au corps expéditionnaire russe lors de la première guerre mondiale, saluant ainsi une amitié Franco-Russe pluriseculaire. ». Une amitié franco-russe pluriséculaire. Rien que ça ! Allez dire ça à la famille Bonaparte... Ajoutons qu'il n'y a jamais « d'amitié » entre des Etats mais uniquement des intérêts. Les Britanniques eux-mêmes surent s'allier en temps voulu avec les Russes alors même que toute la géopolitique anglo-saxonne est construite sur l'opposition à l'Eurasie, au heartland... Mais ce n'est pas tout... ce que ne dit pas non plus la publication du SIEL, c'est que le corps expéditionnaire russe a fini par se mutiner ! Pour ma part en terme d'amitié franco-russe pluriséculaire, je préfère retenir les chefs français qui cuisinaient à la cour du Tsar... Quand on est patriote, mieux veut célébrer l'exportation de ses savoir-faire... non ?

    Rififi au FN, fidélité vs discipline ?

    Le rififi autour des députés européens Bruno Gollnisch et Marie-Christine Arnautu n'en fini plus de diviser. Ces cadres historiques du FN sont priés de démissionner du Bureau politique pour avoir été au 1er mai avec Jean-Marie Le Pen, exclu du parti. Très rapidement la « droite nationale » s'enflamme et condamne Marine Le Pen qui punirait les deux cadres pour leur « fidélité » au menhir. L'argument invoqué du côté du mouvement à la flamme est la discipline du parti : nul ne peut se rendre dans un rassemblement où sont exprimés des idées hostiles au FN et à sa présidente.

    La fidélité ? Pour ma part je pense que nous devons fidélité d'abord aux idées, et non aux hommes, qui n'en sont que des vecteurs, à un moment donné. Ce que nous devons aux hommes c'est la loyauté, ce qui est différent. Enfin, ce n'est peut-être pas trop demander que de respecter les règles d'un parti politique qui vous aide à croûter au quotidien dans différents mandats électoraux. On viendra nous parler de fidélité le jour où les élus « fidèles à Jean-Marie » abandonneront leur poste de députés européens ou de conseillers divers en soutien à l'ancien président du FN... Il ne paraît pas ubuesque de considérer qu'il est malvenu de se retrouver à un rassemblement politique hostile à votre propre mouvement. On empêche personne de garder ses amitiés en privé, en revanche tout ce qui se fait publiquement devient un acte politique.

    Alors certes, MLP est sûrement très autoritaire et l'occasion a fait le larron... mais ni plus ni moins que lorsque son père pratiquait lui même l'exclusion de cadres brillants pour des motifs similaires et qu'il qualifia toute une génération qui voulait faire triompher les idées nationales de "félons".

    Priez pour elle...

    Le 1er mai fut également l'occasion d'une sortie de Sophie Montel sur le féminisme et l'avortement. Toujours en pointe dans cette stratégie de séduction de la gauche, une partie du FN ne semble pas mesurer qu'elle joue avec des allumettes à côté d'un baril de poudre. Car bien évidemment, c'est à Marine Le Pen, qui n'a probablement rien demandé, qu'on va sommer de « s'expliquer » sur ce qu'est la ligne du FN à ce sujet. On doute que Marion Maréchal, Nicolas Bay ou Pascal Gannat soient vraiment raccord avec leur collègue frontiste...

    A l'heure de la submersion migratoire, est-il vraiment prioritaire de « sanctuariser l'avortement » ? Il n'était en tout cas pas vraiment nécessaire de ramener ce sujet dans le débat public, surtout quand on est une élue du FN, premier parti chez les catholiques, faut-il le rappeler... Ce n'est pas en envoyant des signaux à une gauche ataviquement hostile au FN que le parti remportera les prochaines échéances électorales. Il faut bien au contraire rassurer sur les « valeurs » et notre identité à l'heure où elles sont malmenées jusque dans le sanctuaire de la nation qu'est l'école (théorie du genre, islamisation). Les Français ont d'autres préoccupations que les questions sociétales argumentait-on à l'époque de la manif pour tous. Il en va alors de même pour l'avortement...

    La démographie reste, quant à elle, un sujet majeur, sur lequel nous ne pourrons faire l'économie de prises de positions fermes, quoique iconoclastes.

    Lieux communs …

    La figure montante de la droite dite « réactionnaire », Eugénie Bastié, journaliste au FigaroVox, a du s'expliquer sur l'avortement qu'elle a qualifié « d'homicide ». Mais enfin braves gens comment une « jeune femme » peut-elle avoir des positions aussi réacs et aussi proche de Marine Le Pen, donc des vilains pas beaux ? Car c'est bien connu, quand on est jeune, on est forcément cool et progressiste ! Progressiste c'est à dire d'accord avec la gauche culturelle. Cela va de soi.
    Marie-Anne Soubré, une chroniqueuse des Grandes Gueules sur RMC, va même jusqu’à rétorquer à notre Zemmour féminine « on reviendrait dix siècles en arrière ! ». Ah oui, ça nous avait manqué, le lieu commun historique ! 10 siècles, soit 1000 ans, ça nous ramène en plein Moyen Âge ! Et oui cette période obscure où les gens sentaient mauvais, où il pleuvait tout le temps, où il y avait de la boue partout et où les femmes n'avaient aucun droit ! (C'est amusant cette description me fait plutôt penser à l'Angleterre capitaliste du XIXeme siècle, allez savoir pourquoi...). Le Moyen Âge, époque terrible où on brûlait les gens pour leurs opinions et où l'Eglise, très très méchante, nous empêchait de penser (bon le fait que la plupart des universités naissent au Moyen Âge comme celle de droit de Bologne, de médecine de Montpellier et évidemment la Sorbonne à Paris relève du hasard). Non vraiment y a pas à dire, la tonalité du débat public est de haute tenue, pleine de nuance et de savoirs...
    Le scénario banal de la révolution spectacle
    Le 1er mai, à l'issu des jérémiades quotidiennes de Nuit Debout, les habituels casseurs sont venus ... casser. Outre les questions qu'on peut naturellement se poser pour savoir qui ils sont : black bloc, policiers en civils, racailles, il faut surtout s'intéresser aux réactions prévisibles : les gentils de gauche expliquent que la violence « c'est vraiment pas bien », les supers révolutionnaires de gauche vont vous expliquer « que c'est le seul moyen de se faire entendre » et les gens de droite de vous dire que « l'extrême-gauche, c'est vraiment des gens violents » et surtout « qu'il n'est pas normal qu'il y ait des casseurs alors qu'on est en plein Etat d'urgence ». Bien que tout cela ne soit pas tout à fait faux, au final chacun joue sa participation. Le mec de gauche « occupe une place » en mode « Indignados » ou « printemps arabe », le casseur casse avec sa cagoule et son sweat noir made in Bangladesh et le mec de droite veut le retour à l'ordre et se délecte des vidéos de CRS cuirassés tabassant « une gauchiste » ...

    Ce scénario, joué mille et une fois, se répète inlassablement comme si personne ne parvenait à sortir du rôle qu'on lui a assigné. A chaque fois les mêmes manifs qui ne servent rien avec les mêmes casseurs qui ne servent à rien avec les mêmes CRS qui tapent dans le tas pour rien et les mêmes discours politiques de retour à l'ordre pour rassurer les Français sur le fait que l'Etat fait son travail. Et puis les mêmes discours de l'opposition sur « l'inaction du gouvernement » et des souverainistes sur « la faillite de l'Etat » et les mêmes journalistes qui racontent les mêmes choses : anciens 68tards devenus les barons du Paris branché qui revivent par procuration leurs jeunes années et plumitifs de droite qui nous expliquent que les gauchistes sont une menace pour la France.

    Il est peut-être le moment d'inventer autre chose …

    Jean/C.N.C.

    http://cerclenonconforme.hautetfort.com/le-cercle-non-conforme/

  • La famille est-elle un objet relatif ?

    De Thibaud Collin :

    "Au vu des lois votées en France depuis près de quatre décennies, il est légitime de se demander si ce ne sont pas les sciences sociales qui ont raison : la famille ne serait-elle pas qu’un mot référant à toutes sortes de situations particulières dont l’histoire, l’ethnologie et la sociologie feraient leur objet ? C’est effectivement sous la pression d’un tel afflux d’études que « la » famille identifiée à une réalité stable et pérenne s’est trouvée affublée de l’adjectif « traditionnelle ». Simultanément la floraison d’autres adjectifs (« monoparentale », « homoparentale », « recomposée » etc.) a semblé confirmer qu’il existe une pluralité de modèles familiaux, modèles désignant ici non plus l’exemplarité et la norme, mais divers types sociologiques pour guider la description des pratiques sociales.

    Tout est-il politique ?

    Certes, une famille est une réalité constituée par des actes humains libres enchâssés dans des usages sociaux, ce que l’on peut nommer des mœurs ou des coutumes qui sont autant de supports disposant à ces actes. Il est indéniable que les coutumes varient selon le temps et les lieux ; Montaigne, saisi par cette évidence à l’orée des temps modernes, en avait déjà conclu à l’extrême plasticité de l’humaine condition et à l’incapacité d’une mesure morale objective et universelle. Peut-on alors conclure que la famille est un objet soumis au relativisme le plus strict ? C’est bien ce qu’un sociologue comme Eric Fassin, à la suite de Pierre Bourdieu et Michel Foucault, cherche à présenter comme une évidence. Afin de promouvoir toutes sortes de figures familiales alternatives, il affirme que «la vérité de la famille n’est pas plus inscrite dans l’éternité des catégories d’Etat que dans le ciel platonicien d’idées abstraites ; les familles s’incarnent dans des pratiques. Elles sont donc susceptibles de changement. » Le présupposé est ici que tout dans le monde humain est construit par l’homme. Cette version relativiste de l’expression « tout est politique » est un réductionnisme. Dire que la famille relève de pratiques humaines conditionnées par des usages sociaux n’honore pas la totalité de ce qui se noue dans ce que l’on nomme famille. La question est alors : comment prendre conscience d’une dimension plus originaire et plus universelle sise en deçà des diverses réalisations historiques de la famille ?

    Unité et finalité de la personne humaine

    Le constructivisme en sciences sociales se nourrit de son envers, un certain naturalisme biologisant en sciences de la vie. Autrement dit, son impensé est la grande pauvreté de son concept repoussoir de « nature ». En effet, la famille ne jaillit pas de « la nature » identifiée à des processus nécessaires et infrahumains. Il y a effectivement de la contingence car les actes humains, bien que conditionnés par la coutume, sont libres. Or c’est justement dans la nature de l’homme que d’être une personne capable d’assumer des inclinations et de les réaliser par ses actes. Une inclination se révèle au sujet humain par un désir mais la modalité d’accomplissement de celui-ci n’est pas déterminée ; l’homme, contrairement à l’animal, n’est pas réglé par ses instincts.

    De fait, l’homme est puissamment traversé par un désir de se donner et d’être aimé pour lui-même et par un désir de donner la vie qu’il a lui-même reçue. Telle est sa finalité. La question est alors de savoir s’il est possible de distinguer des manières plus ou moins adéquates de réaliser ces désirs. Quelle est la mesure de cette adéquation, si ce n’est la dignité de personne humaine ? La famille ne se comprend dans sa cohérence qu’à partir de l’unité et de la finalité de la personne humaine, grâce à une analyse philosophique de l’expérience commune. Les dynamismes de la sexualité humaine, en raison de l’unité substantielle de la personne, ne sont pas infrahumains. Seul le choix réciproque, exclusif et indissoluble de l’homme et de la femme voulant s’aimer fonde la famille adéquate aux aspirations du cœur de la personne. Accueillant personnellement et réciproquement leur corps sexué (masculin ou féminin) comme signe et instrument du don, les conjoints sont appelés à vivre dans l’unité les deux finalités, unitive et procréative, de leur amour conjugal. Cela ne va pas sans l’apprentissage des vertus, notamment la chasteté, cette disposition à garder l’amour à la hauteur de la personne.

    La famille est donc bien un objet relatif mais relatif à la nature de la personne humaine et à sa dignité intrinsèque."

    Michel Janva

  • Samedi 7 mai : 3e congrès du Parti de la France à Bagnolet (93)

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    Samedi 7 mai, au Novotel de Bagnolet (1, avenue de la République à Bagoolet - 93), se tiendra le 3e Congrès du Parti de la France. Profitez de cet événement pour venir découvrir le Parti de la France et ses cadres. Le matin sera consacré aux élections et aux travaux internes du PdF et à partir de 14h, le Congrès est ouvert à tous.

    Afin de faciliter l'organisation, merci d'annoncer votre présence au 06 38 73 25 61

    Un stand de la revue Synthèse nationale

    sera ouvert sur place.