divers - Page 411
-
Exclusif : le débat Michel Onfray - Alain de Benoist
-
Mai 2016 – Alternative à la crise financière mondialiste
-
Journal de bord de Jean-Marie Le Pen n° 437
-
Béziers : un samedi réussi, mais pour quoi faire ?
Caroline Alamachère Riposte laïque cliquez ici
Aussitôt sortie du train, les nuées de personnalités et de journalistes envahissaient les trottoirs biterrois. L’événement du jour, hormis le lancement du parti « Oz ta droite ! » de Robert Ménard, dont le nom en a laissé dubitatifs plus d’un, était le retard du train, tout le gratin réac et mal pensant s’en trouvant affecté, ce qui n’empêchait nullement sous un soleil radieux une bonne humeur palpable et une jovialité sincère de se retrouver entre gens de bonne compagnie. Jean-Paul Gourévitch me tendit sa main presque machinalement alors qu’on ne se connaît pas, tandis que j’armais mon portable pour immortaliser la scène.
Intriguée, une femme me demanda ce qui se passait tandis que je cherchais mon chemin. Il me fallait arriver au Palais des Congrès sans tarder. Aussitôt traversée la rue, je me suis retrouvée nez à nez avec une mosquée, des voilées, des kamis. Boutiques de caftans, kebabs et autres boucheries halal me laissèrent bouche bée : même mon coin de Seine-St-Denis ne m’offre pas autant d’exotisme au m2.
Passés le traumatisme de me trouver en plein Maghreb avec ses effluves de makrouts, j’arrivai à bon port. Robert Ménard, Ivan Rioufol, Charles Beigbeder, Bruno Mégret, Béatrice Bourges, Guy Millière, Xavier Lemoine, Marion Maréchal-Le Pen et Oskar Freysinger étaient là, entre autres. C’était comme le festival de Cannes mais en moins toc et avec plus de neurones.
Robert Ménard est arrivé sur scène accompagné de Denis Tillinac pour l’ouverture de ce week-end particulier. Si le personnage Tillinac était sympathique, ses proximités politiques ont fait quelque peu tiquer dans les rangs : comment faire pleinement confiance à un proche de Chirac, de Sarkozy, de ces gens qui ont vendu la France, l’ont immigrée, rêvent de la métisser ?
La journée du samedi était consacrée à différents thèmes au choix : économie, médias, famille, sécurité et justice, armée. N’ayant pas le don d’ubiquité, j’ai assisté à la session sécurité et justice, où intervenaient Xavier Raufer, Thibault de Montbrial, Guillaume Jeanson de l’Institut pour la Justice, ainsi que Cédric Michel du Syndicat de Défense des policiers municipaux. La Justice en a pris pour son grade, le Syndicat de la Magistrature principalement, tandis que Thibault de Montbrial a encouragé les Français à prendre des cours de tirs, le domicile de chacun devant avoir le droit d’être sanctuarisé et sa peau protégée.
L’Uclat (Unité de Coordination de la Lutte Antiterroriste) révèle qu’il y a entre 5 et 15 000 personnes radicalisées en France. Selon Alain Juppé, il s’agirait de ne pas dramatiser la situation, or, toujours selon l’Uclat, dans ce domaine Bordeaux est au degré de radicalisation le plus élevé de France.
L’ambiance, bienveillante durant les interventions des orateurs, est devenue plus tendue lors des questions du public : trop de Daesh et pas assez de « chez nous », trop de rappels historiques et pas assez de « maintenant » et de « demain », trop de « ton Valeurs Actuelles », trop de mentions à l’islam qui n’aurait quand même pas toujours à voir avec l’insécurité selon quelques personnes du public ou qui a au contraire tout à voir pour d’autres.
Le public était en attente de solutions concrètes, tangibles, immédiates. Il n’a eu que des constats connus et des désirs de faire sans grand espoir d’application. Il s’en est parfois agacé.
Un hommage a été rendu à notre ami policier Sébastien Jallamion qui a été chaleureusement applaudi. Sébastien a été d’ailleurs très sollicité par ceux qui le reconnaissaient et saluaient son courage.
Les sessions se tenaient à différents endroits du quartier. Je me suis donc rendue au théâtre l’après-midi pour suivre le thème de l’Europe, tandis que d’autres se précipitaient à celui de l’immigration qui, paraît-il, a été des plus agités.
Derrière le théâtre passait un défilé d'« antifascistes » armés de drapeaux ornés de la faucille et du marteau (100 millions de morts, plus que le nazisme donc), de drapeaux LGBT et de jolies pancartes anti Ménard, criant au fascisme de ceux qui se rendaient à l’invitation du maire.
François Billot de Lochner, Hervé Juvin, l’ancien ministre François Guillaume et Guy Millière évoquèrent tour à tour la coquille vide qu’est l’UE, sa nocivité, la nécessité de sortir de l’Otan, de rejeter le Tafta, Schengen, le poids écrasant de la toute puissante Amérique.
Oskar Freysinger représentait sa Suisse, pays d’Europe encore préservé du « grand machin » européen, bien que subissant tout de même ses nuisances avec les assauts d’individus venus de France, parfois de Marseille, pour tromper leur désoeuvrement en volant ou en braquant des commerces.
Il a expliqué la méthode suisse : le système mis en place doit être immuable et les hommes doivent s’y appliquer en mettant de côté leurs penchants naturels, leur désir de pouvoir personnel. La Suisse a mis en place à l’origine un mode de fonctionnement social à partir d’observations de la nature qu’ils ont transposées. Les individus restent libres mais aucun ne peut se rendre maître du système. Oskar a expliqué qu’avec un tel mode de fonctionnement, on pourrait remplacer les politiques suisses par des ânes, le système fonctionnerait quand même. « Vous prenez n’importe quel autre pays, vous mettez un âne… c’est arrivé dans certains pays (rires dans la salle)… ça a fait beaucoup de foin. Vous êtes dans la merde ! ». Il a vanté les bienfaits de la démocratie directe qui rend le peuple souverain. « Nous, nous sommes tous Louis XIV »… Tout le monde est participatif, tout le monde dirige le pays, le peuple est une opposition institutionnalisé avec les pleins pouvoirs, alors qu’en France nous subissons « une alternance des corruptions ».
Fustigeant l’UE, il a affirmé que sa construction était « le complexe allemand de la 2e guerre mondiale ».
« Créer l’homme nouveau c’est la pire agression qu’on puisse avoir envers les êtres humains », c’est ce qu’ont voulu faire le communisme et le nazisme. Une notion qui revient pourtant sans complexe au goût du jour…
En conclusion, Oskar a évoqué l’Europe des Nations, la vraie Europe, celle qui ne pourra se faire qu’avec la Russie, un souhait vivement applaudi dans le public. « Les Anglo-saxons n’ont qu’à bien se tenir, parce que eux prétendent être les policiers du monde mais les fouteurs de merde c’est eux », une vision que ne partageait pas Guy Millière qui, à plusieurs reprises, a défendu les Etats-Unis.
Le plaisir de chacun de se retrouver ou de faire de nouvelles connaissances était palpable et l’accessibilité cordiale des intervenants ont été pour beaucoup dans la réussite de cette rencontre. Pour autant des frustrations sont demeurées : comment rassembler des droites qui ont tout à gagner à jouer dans la même cour mais qui ne parviennent pas à se mettre d’accord sur la forme alors que le fond est bien là, qui restent trop policées alors qu’on en attend enfin de la fronde, qui anticipent la future couleur des murs alors que ce sont toutes les fondations qui s’effondrent ?
Comment encore passer de l’étape, certes enrichissante de connaissances, à l’action concrète, aux solutions tangibles, à l’abandon du « y’a qu’à, faut qu’on » dont on a senti, à plusieurs reprises durant les sessions qu’il ne pouvait plus suffire. La coupe est pleine et l’arbre à palabres perd ses feuilles. Au-delà de s’enrichir d’érudition, chacun se posait la seule question acceptable : « bon alors, on y va quand ? ».
Sur la réunion de Béziers lire aussi
Lien permanent Catégories : actualité, divers, élections, France et politique française 0 commentaire -
Le pouvoir réside dans les infrastructures
A l'heure où certains critiquent les blocages, il serait bon de réfléchir à ce qui permet concrètement, et non idéalement, de lutter contre le pouvoir. Les récentes élections en Autriche démontrent qu'il est difficile de s'emparer des institutions. Mais il serait tout aussi difficile de gouverner ces institutions sans avoir le pouvoir sur les infrastructures et ceux en charge de les faire fonctionner.
A l'ère de la mondialisation, plus encore qu'à l'époque de Georges Sorel, il convient de couper les flux.
Les "gauchistes" ont compris que le pouvoir réside en grande partie dans les infrastructures. Avec la mondialisation et la liberté accrue des biens et des personnes, "bloquer" c'est réactiver symboliquement une frontière, poser une limite entre le globalisme et la France. Ça signifie "dans ce pays on ne veut pas de vos lois néo-libérales". Tout patriote devrait se satisfaire du blocage, qui attaque directement le rêve du libre-échange sans entrave.
En effet, contrairement à ce qu'affirment certains qui parlent souvent trop vite d'une mondialisation hors-sol, la mondialisation est au contraire génératrice de territoires. Les flux, loin d'être abstraits, sont des traits d'union entre des territoires concrets, aménagés avec des infrastructures concrètes : un terminal méthanier, un pont, une ligne de chemin de fer, une piste d'aéroport, un centre d'affaire, une zone commerciale... les flux relient des territoires qui concentrent et polarisent des activités.
C'est donc paradoxalement un milieu politique favorable à l'ouverture - l'ultra-gauche - qui appelle au blocage des flux, et un milieu politique favorable aux frontières, aux limites, aux murs, qui s'oppose au blocage : la droite nationale.Ainsi, pour mieux appréhender ce qui se passe et pour nourrir la réflexion d'une droite nationale quelque peu embourbée dans ses réflexes réactionnaires, nous vous livrons un court extrait de l'ouvrage A Nos Amis du Comité Invisible."Mais lorsque les insurgés parviennent à investir les parlements, les palais présidentiels et autres sièges des institutions, comme en Ukraine, en Libye ou dans le Wisconsin, c’est pour découvrir des lieux vides, vides de pouvoir, et ameublés sans goût. Ce n’est pas pour empêcher le « peuple » de « prendre le pouvoir » qu’on lui défend si férocement de les envahir, mais pour l’empêcher de réaliser que le pouvoir ne réside plus dans les institutions. Il n’y a là que temples désertés, forteresses désaffectées, simples décors – mais véritables leurres à révolutionnaires. L’impulsion populaire d’envahir la scène pour découvrir ce qu’il se passe en coulisse a vocation à être déçue. Même les plus fervents complotistes, s’ils y avaient accès, n’y découvriraient aucun arcane ; la vérité, c’est que le pouvoir n’est tout simplement plus cette réalité théâtrale à quoi la modernité nous a accoutumés."
La vérité quant à la localisation effective du pouvoir n’est pourtant en rien cachée ; c’est seulement nous qui refusons de la voir tant cela viendrait doucher nos si confortables certitudes. Cette vérité, il suffit de se pencher sur les billets émis par l’Union européenne pour s’en aviser. Ni les marxistes ni les économistes néo-classiques n’ont jamais pu l’admettre, mais c’est un fait archéologiquement établi : la monnaie n’est pas un instrument économique, mais une réalité essentiellement politique. On n’a jamais vu de monnaie qu’adossée à un ordre politique à même de la garantir. C’est pourquoi, aussi, les devises des différents pays portent traditionnellement la figure personnelle des empereurs, des grands hommes d’état, des pères fondateurs ou les allégories en chair et en os de la nation. Or qu’est-ce qui figure sur les billets en euros ? Non pas des figures humaines, non pas des insignes d’une souveraineté personnelle, mais des ponts, des aqueducs, des arches – des architectures impersonnelles dont le cœur est vide. La vérité quant à la nature présente du pouvoir, chaque Européen en a un exemplaire imprimé dans sa poche. Elle se formule ainsi : le pouvoir réside désormais dans les infrastructures de ce monde."
Jean / C.N.C.
http://cerclenonconforme.hautetfort.com/le-cercle-non-conforme/
-
Politique et Maternité - Orages d'acier 29/05/2016
-
Journal du Vendredi 03 Juin 2016 : Société / Paris les pieds dans l’eau
-
Politique magazine, numéro de juin : « De mieux en mieux »
Découvrez le numéro de juin !
Alors que la France s’embrase socialement ...
Politique magazine dresse un état des lieux de la politique française. La situation se dégrade de façon dramatique malgré les inlassables « ça va mieux » de Hollande. Une question : jusqu’où le pays peut-il descendre ?
Dossier
Vingt après l’assassinat des moines de Tibhirine et 100 ans après la disparition de Charles de Foucauld se pose la question de leur héritage. Un héritage qui n’est pas sans soulever des questions qui résonnent avec force dans l’actualité qui est la nôtre.
Et aussi dans ce numéro… 54 pages d’actualité et de culture !
Lien permanent Catégories : actualité, divers, France et politique française, immigration, insécurité, social 0 commentaire -
Réinfo, le mag du Parti de la France
Lien permanent Catégories : actualité, divers, France et politique française, international 0 commentaire -
Journal du Mercredi 1er Juin 2016 : Société / Equipe de France : le chantage au racisme
Lien permanent Catégories : actualité, divers, France et politique française, international 0 commentaire