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écologie et environnement - Page 212

  • Que signifie vraiment « Capitale verte » pour la ville de Nantes ?

    NANTES (NOVOpress Breizh) – Nantes a obtenu pour 2013 le titre de « Capitale verte de l’Europe ». Ici, l’adjectif « verte » signifie en principe « amie de la nature ». Mais le maire socialiste de Nantes pourrait envisager de lui donner une toute autre coloration…

    Le prix « Capitale verte de l’Europe » fait partie des opérations promotionnelles – et budgétivores – lancées par la Commission européenne. Créé en 2008, il est décerné sur concours à une ville de plus de 200.000 habitants qui mène une politique exemplaire en faveur de l’environnement. Avant Nantes, Stockholm, Hambourg et Vitoria-Gasteiz ont porté le titre de « Capitale verte de l’Europe ».

    Ce n’est pas un titre qu’on s’arrache. Dix-sept villes seulement ont candidaté à l’un des titres de 2012 et 2013. Mais pourquoi Nantes a-t-elle été retenue ? Avant tout pour sa politique de transports en commun. Le projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes n’a pas été pris en considération car, malgré le militantisme de Jean-Marc Ayrault en sa faveur, c’est un projet d’État et non un projet nantais !

    Les élus verts/écologistes de Nantes Métropole assurent avoir joué un grand rôle dans l’obtention du titre et n’apprécient pas que les socialistes prétendent le récupérer au profit d’un discours pro-aéroport. La discorde entre les deux camps est telle qu’un divorce prochain paraît très envisageable. La bagarre entre anciens amants pourrait être féroce autour du titre de « Capitale verte ».

    Que signifie vraiment « Capitale verte » pour la ville de Nantes ?

    Cliquer sur l’image pour l’agrandir.

    Mais Nantes semble avoir décidé de couper l’herbe sous le pied des écologistes. « Happy Green Year! » (« Bonne année verte ! » en tout petit) proclament ses panneaux d’affichage signés par Patrick Rimbert, nouveau maire socialiste de Nantes. L’utilisation de la langue anglaise cache cependant un message subliminal : la jeune personne qui figure sur l’une des affiches est apparemment d’origine maghrébine et porte un vêtements aux motifs arabes traditionnels.

    Le vert est la couleur de l’islam. Et dans certains pays arabes comme la Syrie, pour se souhaiter une bonne année, on se souhaite une « année verte ». Les socialistes nantais multiplient depuis des années les égards à l’attention des communautés musulmanes et favorisent la construction d’impressionnantes mosquées. De là à imaginer qu’ils comptent donner au titre de « Capitale verte de l’Europe » un sens que ses promoteurs n’avaient pas prévu…

    http://fr.novopress.info

  • Mondialisation : comment le gaz de schiste américain a ruiné des paysans indiens

    JAIPUR (NOVOpress) – Cela aurait presque pu passer pour un conte de fées : tout à coup les paysans pauvres d’une région semi-désertique de l’Inde (le Rajasthan au nord-ouest du sous-continent) abandonnent leurs huttes en pisé pour des maisons en dur, achètent des voitures et travaillent avec des tracteurs neufs… Mais les contes liée à la mondialisation finissent rarement bien.

     

    Cet enrichissement subit était dû à la culture du haricot de guar qui sert là bas (photo) traditionnellement de fourrage, mais entre aussi à de très petites proportions dans la fabrication de dentifrices et sert comme émulsifiant dans l’industrie alimentaire (glaces, pâtisseries). Mais la gomme qu’on en tire est pour le moment aussi indispensable à la fracturation hydraulique des roches (fracking), préalable à l’exploitation des gaz de schiste (1). Une production qui doit permettre d’ici quelques années aux USA de bénéficier de tous les avantages d’un pays producteur et exportateur.

    Cette exploitation industrielle nécessite évidemment des quantités colossales de gomme, ce qui a fait exploser les cours du haricot de guar et enrichi du jour au lendemain nombre de petits exploitants qui, espérant continuer à profiter de cette subite manne n’ont pas hésité à faire très ample provision de semences, quitte à les payer à des prix prohibitifs.

    Las ! Un an plus tard, nombre de concurrents, du Pakistan voisin jusqu’au Texas, ont également voulu leur part du gâteau. Et l’industrie, contrariée de devoir investir jusqu’à 30% du prix d’un forage dans la seule gomme de guar, a accéléré la recherche sur les produits de substitution. En l’absence de pénurie, le cours du haricot s’est effondré, sans espoir d’une amélioration.

    Nombre des 200 000 fermiers ruinés par l’achat de semences désormais sans valeur, pris dans un tourbillon éphémère sur lequel ils n’ont eu aucun pouvoir de décision, pourraient bien être tenté de se joindre au flux continu de migrants rêvant d’une vie confortable à l’occidentale…

    http://fr.novopress.info/

    Note
    (1) Il s’agit de prospections souvent à plusieurs milliers de mètres de profondeur. Pour simplifier beaucoup, le procédé consiste à injecter sous très haute pression un mélange d’eau et de sables de quartz ou de céramique (et de produits chimiques, voire d’antibiotiques), pour fissurer des roches très fortement comprimées et permettre ainsi au gaz emprisonné depuis des millénaires de passer. La gomme de guar permet une bonne homogénéisation du mélange injecté, et se laisse ensuite aisément dissoudre pour ne laisser que les sables en guise de calage poreux entre les roches.

  • Les écolos, en Vert et contre tout

    Comment participer au gouvernement tout en s'opposant à lui sur le terrain ? Les Verts n'en sont plus à une incohérence près.
    On l'a appris mercredi 19 novembre par un communiqué du Parti socialiste de Harlem Désir : le PS et EELV - cet horrible sigle réducteur du tout aussi horrible Europe Ecologie Les Verts - ont décidé de mettre en place, dès le début de l'année prochaine, trois groupes de travail pour traiter de l'agriculture, de la fiscalité écologique et de la conversion écologique de l'industrie. Des questions écologiques qualifiées de « majeures pour un nouveau développement de notre société. » Le but de ces nouvelles structures, composées tant d'élus que d'experts des deux partis, sera de définir un « socle de propositions communes » afin d'enrichir celles du gouvernement.
    Une décision qui ne laisse pas d'intriguer ceux qui se souviennent que le gouvernement Ayrault compte, justement, deux ministres issus du parti écologiste. Et si Pascal Canfin, ministre délégué au Développement auprès du ministre des Affaires étrangères, est assez transparent, Cécile Duflot, ministre « plein » de l’Égalité des territoires (?) et du Logement, ne manque guère une occasion (cf. notre numéro 864 du 8 septembre 2012) de s'exprimer, à propos de tout et de rien - sauf, peut-être, de ce qui concerne son ministère... -, de préférence à contre-courant de ses collègues.
    À croire que cette alliance, toute de raison certes, ferait presque figure du mariage de la carpe et du lapin !
    Il est vrai qu'il y a d'autres motifs de friction entre les deux formations politiques. À commencer par l'opposition physique et frontale des Verts, sur le terrain, au projet d'aéroport international du premier ministre aux lisières de sa bonne ville de Nantes, pour poursuivre par leur refus des Verts de participer à une primaire commune dans la capitale, à l'occasion des prochaines élections municipales en 2014. Ils ne sont pas tout à fait les seuls au demeurant, le Parti de gauche ayant lui aussi récusé cette proposition. Mais on doit avouer que la primeur de cette technique d'importation américaine au sein même du PS, à l'occasion de la succession de Martine Aubry, n'a pas convaincu grand monde...

    Hulot « envoyé spécial » pour la protection de la planète
    Quoi qu'il en soit, ce décalage entre deux partis alliés dans le gouvernement cèle mal, chez les Verts, un déficit structurel qui, pour avoir longtemps été latent, est de plus en plus visible. Car, passée la parenthèse présidentielle d'Eva Joly, les deux écologistes les plus emblématiques se nomment Nicolas Hulot (photo) et Daniel Cohn-Bendit. Or, l'un comme l'autre ont pris leurs distances avec le parti, notamment pour des différends graves sur la question européenne. Et Cécile Duflot, qui aurait pu transformer son essai à la tête des Verts, a finalement préféré intégrer un gouvernement où elle semble un peu plus mal venue chaque jour, et surtout chaque débat, qui passent...
    Oh ! certes, l'écologie n'est pas morte. Elle rime trop avec idéologie pour que François Hollande la laisse tomber. C'est ainsi qu'il vient de nommer Nicolas Hulot son « envoyé spécial » pour la protection de la planète - ce qui lui permettra sans doute de brûler du kérosène sous tous les deux, et en tout cas aux quatre coins de la planète.
    EELV a décidé de s'en féliciter, même si beaucoup, au sein du parti, n'apprécient que modérément l'ancien animateur télévisuel, comme il a fini par s'en persuader lorsque les militants, à l'occasion des primaires présidentielles, lui ont préféré Eva Joly. Il est vrai que Hulot est un véritable oscillateur politique, capable de passer de Chirac à Mélenchon sans le moindre état d'âme, à la condition de maintenir l'indépendance de son discours - dans le seul domaine idéologique de l'écologie il est vrai, ce qui la relativise fort.
    Cette adhésion est sans doute tout ce qui reste au parti écolo pour se prouver qu'il existe. Ça, et quelques propositions marginales comme la promotion d'une espèce de canopée solaire qui viendrait couvrir le périphérique parisien de panneaux photovoltaïques, ou la lutte contre le réacteur nucléaire EPR de Flamanville.
    Il n'empêche que ça sent le roussi - ce qui n'est guère écolo... Sans doute las des poux que les responsables Verts ne cessent de chercher au gouvernement (auquel, pourtant, leurs proches continuent de participer), un certain nombre d'élus locaux quittent EELV pour dénoncer un fonctionnement illisible, et des décisions incompréhensibles.
    Et ce n'est sans doute pas l'organisation, par Gabriel Cohn-Bendit, grand frère de Dany le rouge, d'un forum des écologistes censé permettre une « action trans-partisane », qui rendra le discours écolo plus cohérent...
    Olivier Figueras monde & vie 26 décembre 2012

  • Le manque d’eau pourrait briser le règne des énergies fossiles

    L’année 2012 s’achève dans le gris. Les discussions sur le réchauffement climatique se sont enlisées et se terminent dans l’épuisement collectif. Les climato-sceptiques ont gagné la seconde manche.

    Sécheresse aux Etats-Unis, été 2012

    Ils avaient perdu la première, lorsque l’immense majorité de la communauté scientifique, une bonne partie des pays de l’OCDE, l’Agence internationale de l’énergie et beaucoup d’ONG étaient parvenues à inscrire le risque climatique à l’agenda régulier des nations. A Doha, c’est l’échec et peut-être la triste réalité décrite dans ce journal (LT du 19.12.2012) par Raphaël Arlettaz, professeur d’écologie à l’Université de Berne : «[…] Nous sommes dans le déni des dommages que l’on cause à la biosphère et, par ricochet, à notre propre espèce. […] Même lorsque nous sommes conscients de notre impact, l’action nécessaire pour en éviter les conséquences n’est que rarement mise en œuvre.»

    Raphaël Arlettaz parle d’une incapacité intellectuelle à intégrer une menace à laquelle l’humanité n’a jamais été confrontée, «un mismatch évolutif». Au plan économique, cela se traduit par des prix d’énergies polluantes ou dangereuses pour l’évolution des espèces qui n’intègrent pas le futur, en dépit du lourd tribut déjà payé par l’humanité.

    Au contraire, l’impensable imaginé lors de l’élaboration du Traité de Kyoto est en train de se produire. Le charbon fait son retour en Europe, en Allemagne notamment, aux Etats-Unis et progresse fortement en Asie. Selon les derniers scénarios de l’Agence internationale de l’énergie, la consommation de houille, la forme la plus sale des énergies fossiles, pourrait surpasser celle de pétrole en 2017. Un cauchemar pour le climat et les maladies respiratoires, une source de pollution au mercure et, moins connue, de radioactivité.

    Autre révolution imprévue : l’abondance de gaz et de pétrole non conventionnels repousse sans doute d’une ou deux décennies la pénurie tant annoncée, le fameux «pic» pétrolier. Si l’on applique la thèse du biologiste, il est quasi certain que ce risque quantitatif ne soit détecté par les prix que la veille des mauvaises nouvelles. C’est les limites des bienfaits de la spéculation: dans le déni, les acteurs économiques ne changeront pas leurs pratiques.

    Le moment gris devient carrément sombre, à tel point que beaucoup imaginent déjà que la seule voie raisonnable est de jeter l’éponge et de se préparer à affronter frontalement les conséquences du réchauffement. Il existe pourtant une lueur d’espoir. Le développement des hydrocarbures pourrait être contrecarré par le manque d’eau et les coûts de plus en plus exorbitants du refroidissement.

    Michael Lieb­reich, directeur de Bloomberg Energy Finance, livre quelques chiffres intéressants dans l’une de ses dernières études. Les chaudières thermiques (gaz, charbon et nucléaire) utilisent des quantités phénoménales d’eau.

    Ainsi, une centrale à gaz de taille moyenne aux Etats-Unis (450 mégawatts, soit la moitié de la puissance d’une centrale nucléaire) consommera 74 millions de mètres cubes d’eau durant l’entier de son activité; une centrale au charbon de 1,3 gigawatt (1300 mégawatts) en engloutira 1,4 milliard de mètres cubes, soit sept fois la consommation annuelle d’eau de la ville de… Paris.

    Le bilan du nucléaire est encore plus sévère. Certes, il existe des tours de refroidissement. Une partie de l’eau est évaporée et retourne au cycle naturel, mais elle aura été prélevée à un autre endroit. Quant aux usines proches des rivières ou de la mer, leurs rejets «chauds» perturbent de plus en plus les écosystèmes. A tel point que des réacteurs nucléaires américains sont aujourd’hui à l’arrêt. Personne n’a oublié les très graves difficultés d’EDF à l’été 2003, contraint de stopper l’équivalent de 16 gigawatts de son parc nucléaire et thermique.

    De fait, selon un autre rapport que vient de publier l’Agence internationale de l’énergie, plusieurs projets de centrale nucléaire ou au charbon sont stoppés en Inde ou en Chine en raison des difficultés à les alimenter en eau.

    Les chiffres parlent d’eux-mêmes. Rien qu’en Europe, on estime le secteur de l’énergie responsable pour 44% des prélèvements d’eau ou 8% de la consommation, principalement par les tours de refroidissement visibles au loin par leur grand panache blanc. En Asie, selon l’un des directeurs de General Electric, cité par Michael Lieb­reich, plusieurs grands projets de centrale thermique devront être tout simplement abandonnés, alors même que le risque de pénurie d’électricité est patent. Même en Arabie saoudite, pays qui regorge de pétrole, les besoins pour le refroidissement des centrales thermiques nécessaires à la dessalinisation de l’eau sont tels que le royaume va investir massivement dans l’éolien, contraint de réduire ses coûts liés à l’usage d’eau.

    Pour Michael Liebreich, la molécule bleue pourrait bien devenir le meilleur avocat des énergies vertes, solaire ou vent, qui consomment très peu d’eau. Mais le combat, une fois de plus, est inégal. Selon le New York Times, le lobby des énergies fossiles a dépensé, durant la campagne américaine, 153 millions de dollars pour promouvoir les énergies fossiles, contre à peine 41 millions pour les énergies propres. Au final, le facteur déterminant, ce sera celui des prix. Et là, les nouvelles sont plutôt rassurantes. Ce sera l’objet d’une chronique en 2013. De joyeuses Fêtes d’ici là.

    Le Temps (21 décembre 2012) http://fortune.fdesouche.com

  • Comment la gauche a confisqué l'écologie

    La planète penche-t-elle plutôt à gauche, ou à droite ? Le Vert, en politique, est-il indissociable du rouge ? Jean-Marie Le Pen a dû en surprendre plus d'un, en rappelant, le 8 février dernier, qu'historiquement, l'écologie est « de droite ». Si l'on s'en tient à la sémantique, la thèse est audacieuse, le mot « écologie » n'ayant été versé au lexique politique qu'au tournant des années 70. Il n'en va pas de même de l'idée. Avant de désigner la protection de l'environnement, l'écologie étudie les problèmes relatifs au maintien des équilibres biologiques et à la conservation de la nature.
    Or ; les gauches étaient les moins bien placées pour « récupérer» ces thèmes-là. Pendant des décennies, elles s'étaient essentiellement tournées vers le prolétariat. La question des pollutions qu'émettaient les industries se posait en termes de santé, pas d'environnement. Quant au monde rural, par définition le plus proche de la nature, il restait, sauf dans le Midi rouge, hautement suspect de conservatisme.
    Un article paru dans Politis en juin 2002 le soulignait crûment : « S'il est un mythe solidement arrimé à la tradition de gauche, c'est bien que la paysannerie est par nature - c'est le cas de le dire - réactionnaire », y écrivait Fabrice Nicolino, en rappelant l'opposition des campagnes aux révolutions ouvrières et à la Commune, l'aventure des Chemises vertes de Dorgères - qui fit « craindre à la France du Front populaire le basculement de la paysannerie dans le camp du fascisme » - et enfin, « les redoutables phrases » de Pétain sur la terre qui « ne ment pas »... Ces réminiscences achevèrent « de convaincre les gauches de l'après-guerre qu'il faut se méfier de la campagne. »
    La donne change pourtant avec le mouvement de Mai 68, ou plus précisément, le début des années 70. L'évolution est alors double et simultanée. En premier lieu, sur fond de mode hippie, de retour à la nature et de vie communautaire, diverses mouvances libertaires, féministes, autogestionnaires, antimilitaristes ou régionalistes (cette dernière tendance ayant elle aussi été récupérée sur la droite) se regroupent au sein des premiers partis écologistes. Il se trouve à point nommé des intellectuels pour nourrir ces réflexions et leur prêter un corps de doctrine - ainsi le sociologue protestant Jacques Ellul, dont la triple critique du progrès technique, de la société de consommation et de l'Etat, influencera durablement José Bové.
    Parallèlement, se développe au sein d'une partie minoritaire de la paysannerie un courant syndical, conduit notamment par Bernard Lambert, fondateur des Travailleurs Paysans (d'où la Confédération paysanne est issue). Ce courant, qui remet en cause l'option productiviste défendue par la puissante Fédération nationale des syndicats d'exploitants agricoles (FNSEA), se réclame explicitement de la gauche. Lambert lui-même, issu à l'origine de la Jeunesse Agricole Chrétienne (JAC), a été élu député de Loire-Atlantique en 1958 avec l'appui du MRP, avant de rejoindre le PSU de Michel Rocard. Auteur d'un livre intitulé les Paysans dans la lutte de classe, il lance par ailleurs la première affaire de « mal-bouffe » : le combat contre le veau aux hormones, au début des années 80.
    Tout ce joli monde se donne bientôt la main autour d'un événement fondateur inespéré : l'affaire du Larzac, où se côtoient bientôt des militants indépendantistes polynésiens ou canaques, des immigrés « en lutte pour leurs droits », des peaux-rouges, des Sahraouis et tout un monde de maos, trotskos, cocos et cathos de gauche. Pour eux, le champ est libre, sans concurrence et pour longtemps. La droite gouvernementale discute le bout de gras aux sommets du GATT et distribue des subventions. Quant aux nationalistes, qui conservent une sympathie naturelle à l'égard du monde rural, ils ne représentent politiquement rien et sont inaudibles - ou absents. C'est ainsi qu'on se laisse déposséder d'une partie de son identité.
    Il ne serait pourtant pas illogique d'entendre aujourd'hui des nationalistes s'élever contre les empiétements de l'Organisation mondiale du commerce, qui veut obliger les Etats européens à s'ouvrir aux organismes génétiquement modifiés ; ou de voir des souverainistes s'impliquer dans la lutte contre les OGM, qui constituent un danger potentiel pour la santé des consommateurs et portent doublement atteinte à la paysannerie (ces semences contaminent les champs voisins et sont conçues de telle sorte qu'il est impossible de réensemencer avec le grain fourni par la plante, ce qui rend l'agriculteur dépendant du fabriquant).
    Le combat écologiste, pris en otage depuis trente ans par les idéologues « verts », n'a pas forcément vocation à demeurer leur chasse gardée.
    Pierre-Jean Rivière le Choc du Mois Février 2007

  • Crue, gel, assèchement ! Comment l'eurocratie liquide la paysannerie

    L'Europe verte communautaire, lancée par le ministre de l'Agriculture Chirac sous Pompidou, devait être l'âge d'or des paysans de France, d'après la propagande du « plus grand ministre depuis Sully » (la FNSEA en 1973). Le vert espérance s'est mué en vert-de-gris fatal, les paysans sont une espèce en voie de disparition. L'agonie des exploitants aboutit en ce moment à une crise intereuropéenne, la France et l'Allemagne se heurtent. Les agriculteurs, désespérés, ne savent pas comment résister à leur disparition programmée. Comment en est-on arrivé là ?
    Dans une première phase, jusqu'en 1990 environ, la Commission européenne a poussé à la production, sans mesure, d'énormes quantités de produits agro-alimentaires pouvant être écoulées grâce au commerce Est-Ouest, aux rouages mystérieux. La jonglerie des "MCM", les montants compensatoires, permettait de masquer les disparités entre pays européens. Mais le fonctionnement faussé des exploitations, orientées artificiellement vers telle ou telle activité, faisait disparaître au moins 600 000 paysans en quinze ans, rien qu'en France.
    Après la chute du Mur, la Politique agricole commune généralisait le système des aides communautaires et d'Etat. L'agriculture marchait à la subvention à 100%, le résultat fut foudroyant : en cinq années, 1990-1995, il disparut autant de paysans français 600 000 - que de 1975 à 1990. Moins d'un million d'agriculteurs subsistaient sur environ 700 000 exploitations. Plus question de pousser les paysans au productivisme pour tous, maintenant réservé aux plus importants. Le gel des terres est à l'ordre du jour.

    Paysagiste ou machiniste
    Mais cette aberration à tous points de vue ne sert à rien. Une double influence pèse sur Bruxelles. L'Amérique impose sa notion de "prix mondial", et l'Europe de l'Est est censée adhérer à l'Union européenne,dans un avenir proche. Qu'est-ce que le prix mondial ? Il est à la base de la réforme de la PAC, de l'Agenda 2000, et il correspond en fait, pour un produit agricole donné, à son prix de vente aux pays du tiers monde insolvables. Le prix mondial n'est pas établi d'après les coûts de la production. A la lumière d'un tel critère, les subventions à l'agriculture deviennent inconcevables. Quant à l'Europe de l'Est, elle est grosse productrice agricole. Pour Bruxelles, c'est clair, il faut en finir avec la paysannerie. Et vite.
    A Paris, Chirac et Jospin sont d'accord ; seulement, ils souhaitent qu'une mort lente intervienne, afin d'éviter les sursauts d'agonie. A usage interne, tournés vers les condamnés à la disparition, ils se sont partagés les rôles. Chirac prône le tout-export, qui ne nécessite plus que des machinistes salariés sur les zones où la culture sera encore tolérée. Jospin, lui, fait miroiter le poste de paysagiste, chargé de l'entretien des paysages. Les subventions européennes diminueraient lentement jusqu'à extinction totale.
    La Commission européenne est, elle, impatiente. La moitié de son budget est consacrée aux paysans (plus de 40 milliards d'euros). La France représente un obstacle sur la route des précieuses économies à réaliser. Le trio Chirac-Jospin-Glavany (le ministre de l'Agriculture) est sommé de s'activer. D'autant plus que l'Allemagne exige de payer moins pour le budget européen. D'où la campagne alarmiste sur le « conflit France-Allemagne » à propos de la nouvelle PAC, dramatisé à dessein, alors qu'il y a longtemps que Chirac et Jospin ont accepté le point de vue de la République de Berlin. Ils feront semblant de plier sous la contrainte germanique, pour ne pas endosser la responsabilité du nouveau budget de Bruxelles, de plus en plus lourd sur les impôts français.
    Et les paysans, dans tout ça ? Ils ont manifesté à Bruxelles, par dizaines de milliers, toutes nationalités de "l'Euroland" confondues. Seul résultat visible : la coopération policière européenne à leur encontre a été parfaite. Le commissaire eurocratique à l'Agriculture, Franz Fischler, a concocté une petite réglementation supplémentaire à leur égard, la norme écologique, qui permettra, par le coût qu'elle entraîne, de supprimer plus vite de nombreuses exploitations. Les médias se déchaînent entre les "céréaliers" et les "profiteurs paysans" de "l'Europe, ça eut payé", pendant que Glavany agite le budget de "l'agriculture bio" qui n'autorisera qu'une poignée de paysans à subsister quelques années de plus. Il ne reste plus aux agriculteurs qu'à se défendre, dos à leur ferme, contre ceux. qui les tuent à coup de subventions.
    René-Louis DUVAL National Hebdo du 4 au 10 mars 1999

  • CO₂ : ENNEMI PUBLIC NUMERO UN (arch 2010)

    RÉSUMÉ
    La réunion de Cancun est l'occasion de comprendre comment le CO₂ est devenu l'ennemi public numéro un grâce à la nouvelle et fausse religion écologique dont les grands prêtres font la fête à au Mexique, après Kyoto et Copenhague. Certes ces grands prêtres se chagrinent de voir la Chine, les Usa, le Japon et la Russie trainer les pieds ; mais la probabilité d'un échec relatif ne ne doit pas nous rassurer car la violence des fausses chimères est celle d'un vrai torrent. Le plus incroyable est que ce CO₂ est effectivement un malheur mais pas pour les raisons affichées par les fidèles ou les idiots utiles et pour bien d'autres raisons.
    LA PYRAMIDE DES CHIMÈRES
    Voici sauf erreur ou omission, l'énoncé de l'empilage des chimères sur laquelle repose l'escroquerie en cours.
    Il y aurait un réchauffement, le soleil n'y serait pour rien, l'homme seul en serait responsable, il y aurait des gaz à effet de serre, parmi eux le CO₂ serait le principal, ce serait donc l'ennemi public numéro un, les privés seraient incapables de s'occuper du problème, les politiques seuls responsables de l'intérêt général devraient donc augmenter leurs pouvoirs pour organiser la lutte, les statisticiens devraient imaginer des mesures impossibles, la secte des écolos serait seule à défendre l'environnement, les hommes ayant perdu l'usage de la raison ne sauraient pas gérer les évènements climatiques comme ils l'ont fait depuis des millénaires.
    LES COUPS DE POUCE
    L'une des tactiques employées par les fidèles, comme dans toute désinformation, est de donner sans cesse des coups de pouce dans le « bon » sens. Les exemples au niveau du Giec sont nombreux. Comme la terreur n'est jamais suffisante, il vient d'être publié que toutes les prévisions de relèvement du niveau de la mer sont insuffisantes et bien plus proches que prévu : des cartes épouvantables sont publiées avec des villes disparaissant sous la mer. Le sang devant couler à la une, les médias en rajoutent facilement . De coup de pouce en coup de pouce, les chimères deviennent du béton.
    Les gamineries ne sont pas absentes. Gaz de France vient d'écrire que 950 000 clients ont souscrit à la facture électronique ce qui économise le papier ! Il existe certaines sortes de papier utilisés pour un usage disons poliment plutôt médiocre : faudra-t-il aussi les économiser pour sauver la planète ?
    Il nous est demandé maintenant d'être « eco-responsable » au bureau : cela veut dire par exemple qu’il faut réduire le nombre de pages d'un rapport en écrivant recto-verso !
    Quant aux autres diverses phases du parcours chimérique il est facile de donner sans cesse des coups de pouce. Pour être bien vu des écolos, le gouvernement donnera des bonus-malus aux automobiles ; cela ne l'empêchera pas de rectifier le tir en catastrophe comme il l'a fait en septembre : les prévisions étant fausses il s'était trompé dans les calculs !
    ET VOICI LES INTÉRÊTS
    Parallèlement aux coups de pouce, des intérêts se révèlent successivement, s'organisant, se regroupant et s'épaulant.
    Les avantages des savants qui s'engouffrent dans la chimère sont connus ; dans beaucoup de disciplines il serait impossible de publier des travaux ou d'enseigner sans faire allégeance à la nouvelle religion. Les intérêts des politiciens sont immenses. Malgré la pénitence provisoire infligée à Borloo, la France « bénéficie », si l'on peut dire, d'une Madame Nathalie Kosciusko-Morizet, ministre de l’écologie, du développement durable, des transports et du logement. La truffe est si bonne que la plupart des autres pays ont à supporter aussi un tel ministère. Derrière la figure de proue, une multitude d'élus et de fonctionnaires se nourrissent sur la truffe d'autant plus que les ramifications s'étendent au mille échelons des collectivités : leur nombre est impossible à connaître. Les statisticiens officiels s'en donnent à cour joie en jouant sur des moyennes de moyennes.
    Du coté des privés, ce n'est pas mieux. Les grandes sociétés ont vite saisi la violence du courant et nombre d'entre elles ont un directeur du développement durable. Ce dernier dirige les investissements de la firme vers des produits supposés en phase avec la nouvelle religion. La publicité fait le tam-tam et nous vante une voiture « écologique ». Les particuliers sont invités à investir dans les éoliennes ou les panneaux photovoltaïques ; leur risque est immense car il n'agissent pas sur un marché libre mais vendent leur électricité à l'Edf, organisme public. Celle-ci ne se gêne pas pour minorer les prix au gré de son bon plaisir et de même le gouvernement suspend ses aides quand cela lui plaît !
    Toute fausse religion a besoin d'une bible de remplacement ; le « grenelle de l'environnement » réalise ce rêve avec l'appui bruyant d'associations riches des subventions publiques.
    Personne dans tous ces milieux n'a intérêt à dire la vérité ni même à afficher le moindre doute, chacun apportant ainsi sa pierre à l'édifice en carton.
    LA ROUTE DU MALHEUR
    Quand il y a des chimères, la première conséquence est l'effet de ruine.
    En l'espèce, il commence par le coût exorbitant de toutes les actions publiques ou privées conduisant soit à une déferlante d'impôts soit à un renchérissement des prix des produits frappés. Il s'ajoute les fausses orientations industrielles ou commerciales ; bonus-malus avec allers et retours et voici l'industrie automobile chahutée dans tous les sens. Personne évidemment ne peut calculer l'intensité de la ruine.
    Les États, même s'ils ne s'engagent que modérément dans les chimères, en profitent pour resserrer leur emprise sur la vie économique et la vie tout court. Les conséquences dévastateurs de toute action publique s'enchaînent en conséquence. La chimère du réchauffement est l'occasion rêvée d'attaquer l'économie libre seul moyen pourtant de créer la richesse nous permettant de nous adapter au climat quel qu'il soit. Cela s'étend même hors frontière : avec une grande cruauté les chefs d'État occidentaux ont essayé d'interdire aux pays émergents de parcourir le chemin que nous occidentaux avons franchi dans la durée pour échapper à la faim ou à la misère.
    Il conduit les manipulateurs du réchauffement à penser que les hommes sont de trop dans la nature ; leurs prétentieux calculs aboutissent carrément à chiffrer le CO₂ dont les nourrissons seraient responsables (sic) ; ils appellent la Chine et l'Inde à limiter leurs populations au besoin en détruisant leurs petits à naître. Il y a conjonction avec la culture de mort. Des investissements deviendront inadéquats : des banques, apparemment sérieuses et non portées sur les gamineries, prêchent à leurs clients de diminuer « l'empreinte carbone » de leur épargne !
    Le résultat final, si le scandale ne s'arrête pas, sera que les gens seront privés de leur faculté d'adaptation aux évènements climatiques qu'ils ont depuis toujours observés et gérés.
    C'est de cette façon que le CO₂ est nuisible et pas du tout par de supposés dégâts causés par le niveau des mers.
    ET DEMAIN ?
    Les Européens n'offrent qu'une résistance molle aux « verts » et cela n'arrange rien alors que d'autres phénomènes minent irrésistiblement les industries européennes. En France, il est question couramment de « verdir » les logements ce qui veut dire de renchérir leur prix et d'appauvrir les occupants. Le ministère du logement veut exiger que dans les petites annonces la qualité énergétique du logement soit spécifiée (sic) : c'est une sorte de nationalisation rampante des petites annonces qui jusqu'ici représentaient un espace tranquille de liberté. La ministre de l'écologie est sur le pied de guerre pour punir de toutes les façons possibles les Français assez intelligents pour s'affranchir des chimères.
    Plus que jamais il faut changer de personnel politique, les politiciens actuellement visibles étant tous prisonniers de la même idéologie et de leurs propres intérêts.
    Michel de Poncins http://www.libeco.net/
    micheldeponcins@orange.fr

  • Climats : ces idéologues qui font la pluie et le beau temps

    A l'occasion du sommet sur l'effet de serre de Kyoto, les médias brodent sur un scénario catastrophe : les émissions de gaz dues à l'activité humaine provoqueraient d'ici à quelques dizaines d'années un réchauffement de l'atmosphère tel qu'il provoquerait la fonte des pôles, le relèvement du niveau des mers, donc la disparition de certaines terres aujourd'hui émergées, et en fin de compte un dérèglement général du climat. Pour éviter cette apocalypse, on préconise de réduire l'émission de certains gaz, donc de modifier la croissance et la production : un gigantesque enjeu économique et politique, tant pour le tiers monde que pour les pays développés. Mais comment peut-on être sûr du climat dans cent ans, alors que les météorologues ne prédisent pas le temps à trois jours ? En d'autres termes, ce scénario catastrophe est-il une certitude scientifique ou une hypothèse politique orientée ?

    Avant de paniquer, il serait bon de savoir à partir de quoi un tel scénario est formulé. En bref, qu'est-ce que la climatologie ? Si l'on s'en tient à la définition du Larousse, il s'agit de l'étude scientifique des climats, qui sont l'ensemble des phénomènes météorologiques, (température, pression, vent, précipitations), qui caractérisent l'état moyen de l'atmosphère et son évolution en un lieu donné. Pour être plus précis, la climatologie se fonde sur des modèles, qui sont des descriptions mathématiques de phénomènes physiques, des descriptions mathématiques de la réalité qu'est le climat. Ces descriptions sont mises sous forme d'équations que des spécialistes, les climatologues, doivent intégrer et résoudre, au moyen de puissants ordinateurs. Le scénario catastrophe des climatologues est donc fondé sur des simulations informatiques réalisés à partir des modèles de circulation générale de l'atmosphère.
    L'étude d'un modèle de climat nécessite d'identifier et de mettre en équation chaque flux d'énergie, de matière, de mouvement et toutes les transformations chimiques et biologiques qui peuvent agir sur le déroulement du processus climatique. Puis sont établis et comparés entre eux, un modèle de circulation générale de l'atmosphère, un modèle de circulation générale des flux océaniques, et des modèles d'évolution des biotopes (aire géographique) en réponse au changement des conditions climatiques. Les différences des modèles sont dues à la manière dont sont pris en compte les phénomènes mal connus ou complexes à introduire dans le schéma de calcul. Les plus grands écarts portent sur la modélisation des océans, la formation et la dynamique des nuages. Les interactions avec les biotopes terrestres et marins et les modèles de la circulation océanique sont sujets à incertitude.
    L'ésotérisme de ces équations incompréhensibles pour le commun des mortels ne peut cependant pas masquer une évidence : comment peut-on prédire le climat sur des années, voire sur plusieurs décennies, alors que les météorologues ne peuvent pas « prévoir le temps » plus d'une dizaine de jours à l'avance ? (les prévisions météorologiques ou numériques du temps sont des prévisions à court terme, de quelques heures à sept jours, le plus souvent trois jours ; ces prévisions sont relativement stables.) Un modèle climatique est une tendance établie sur une prise en compte du «temps» beaucoup plus longue ; c'est un travail élaboré à partir d'archives climatologiques qui peuvent remonter à plus de cent ans. La climatologie se fonde donc sur des données de la météorologie. Par ailleurs, et sans rentrer dans des descriptions compliquées, il est bon de préciser la manière dont les climatologues «récoltent» leurs données : l'atmosphère est fractionnée en «cellules» de 200 à 500 kilomètres de «long», et de un kilomètre de «hauteur». Pour couvrir la Terre, elles se chiffrent donc à plusieurs centaines de milliers. La critique formulée à l'encontre de Cette méthode est que les cellules ne sont pas suffisamment conséquentes en altitude pour apporter des valeurs intéressantes.
    Philippe Roqueplo, sociologue au CNRS, auteur de Climats sous surveillance, limites et conditions de l'expertise scientifique, émet un doute sur la réalité du changement climatique. Il a analysé la façon dont l'expertise a transformé des recherches scientifiques incertaines en arguments politiques et pose l'hypothèse d'un consensus qui n'aurait pas forcément comme finalité la cause à priori défendue... Il rappelle l'importance de ne pas confondre expertise et science : pour un chercheur, accepter de se placer dans un processus de décision politique l'oblige à donner une réponse, alors que dans une majorité de cas, la science ne peut répondre. Le fait de devoir produire une expertise entraîne un effacement des incertitudes dans la chaîne de transmission des informations, de l'amont de la recherche, à l'aval de la décision ; à chaque étape de la recherche, l'aval cautionne l'incertitude de l'amont, et fonde sa recherche sur des résultats incertains, posés comme fiables. Pour Philippe Roqueplo, « la problématique climatique apporte un surcroît de légitimité scientifique à beaucoup de politiques qu'on cherche à faire et qu'on ne parvient pas à imposer ». En ce qui concerne l'effet de serre, c'« est un opérateur politique efficace. Sur ce point précis l'environnement fonctionne comme horizon justificateur d'une politique qui ne dit pas son nom. »

    Des différences d'interprétation de 25 à 400%
    Cette toute nouvelle «science» est contestable, et d'ailleurs contestée, notamment par des climatologues eux-mêmes : M.E Schlesinger et J.F.S. Mitchell, ont démontré dans une thèse l'impossibilité actuelle de créditer la précision des simulations ; ils ont aussi dénoncé l'utilisation de données mathématiques à mauvais escient, ou plutôt à bon escient pour qui cherche à démontrer Scientifiquement une théorie a priori définie. L'Américain S. Weare a montré des différences d'interprétation de 25 à 400 %, selon l'intégration ou non de données dans un modèle, et son compatriote S.L Grotch a même dénoncé l'inaptitude de certains à reproduire le cycle climatique annuel actuel.
    Le professeur M. Leroux, climatologue au laboratoire de géographie physique de l'Université de Lyon, expose la dynamique des climats à partir des «AMP». « Des lentilles d'air froid et donc dense de 1 000 à 3 000 km de diamètre et de l'ordre de 1 500 m d'épaisseur, baptisées Anticyclones mobiles polaires (AMP), produites à raison de 3 à 5 par semaine au voisinage des pôles ». Ces AMP se déplacent (grâce à la rotation de la Terre) des pôles vers l'équateur, déviés par les reliefs, en diminuant peu à peu. Une circulation d'air plus chaud tourne autour d'eux dans le sens inverse des aiguilles d'une montre, au nord de l'équateur. Ce sont ces transports de masse et d'énergie qui sont à l'origine de l'ensemble des phénomènes météorologiques. A la différence des théories fondées à partir d'ordinateurs sophistiqués, l'étude pratique des AMP permet d'expliquer l'augmentation générale des pressions atmosphériques depuis 50 ans dans leurs zones de passage et de regroupement. L'étude de ces AMP permet aussi de comprendre le recul des pluies vers le sud dans toute l'Afrique subsaharienne, le réchauffement important de l'Alaska, les chutes de neige sur la Virginie et le déplacement des cultures au Canada ; l'augmentation des chutes de neige en Norvège responsables des inondations. On comprend alors l'augmentation de la fréquence de phénomènes exceptionnels, comme les tornades en régions tempérées et les inondations, les chutes de neige dans l'est du bassin méditerranéen, la sécheresse sur le Maghreb.
    Ainsi, il vaut mieux observer les phénomènes que chercher à les synthétiser. Les fluctuations instables de la nature ne permettent pas, semble-t-il, de modélisation. Alors que le refroidissement arctique et l'intensification de la circulation atmosphérique sont observables depuis une quarantaine d'années, tous «les modèles» prévoient un réchauffement arctique et une réduction des échanges, et cela en réponse à une augmentation des gaz à effet de serre. Les variations de la nature, « responsables pour la circulation atmosphérique, du butoir ultime d'environ quinze jours pour les prévisions météorologiques, impliquent pour la circulation océanique dont les temps caractéristiques se chiffrent en saisons, années, décennies, voire siècles, l'impossibilité d'établir la moindre prévision climatique à long terme » dit le Pr Leroux.

    Un système idéologique bien rodé
    La climatologie semble être de nos jours un des thèmes favoris des médias ; elle est devenue au fil des années, de manière croissante, une valeur sûre pour qui veut attirer l'attention. Bien sûr, tout le monde se soucie de l'environnement, et c'est justement par ce biais qu'un «lobby climatique» s'est mis en place. Le principe de mobilisation est relativement simple : entretenir une forte demande de sécurité, afin d'en faire accepter le prix. La cause apparente doit être juste : l'environnement et la nature le sont. Difficile à réaliser, l'objectif doit être clairement compris et intégré dans l'inconscient collectif et possible à atteindre, mais au prix de réels efforts collectifs. Et surtout, il faut entretenir l'espoir et la croyance dans le progrès, et donner des réponses graduées. Pour reprendre les termes d'Yves Lenoir, « fédérateur en amont (tous les phénomènes naturels interfèrent avec le climat) et omniprésent en aval (la plupart des activités productives ont des Conséquences climatiques), le problème climatique est lourd d'un pouvoir global, ''totalisant'', sur l'avenir de nos sociétés ».
    La science climatique mondialiste assied ainsi son pouvoir, comme seule détentrice de la vérité universelle, comme seule capable de bien «gérer la planète». Ce n'est pas un hasard si les plus grandes institutions climatiques sont internationales, car bien sûr, les catastrophes écologiques ne connaissent pas de frontières ; le nuage de Tchernobyl n'a-t-il pas atteint les côtes normandes ? Selon les chercheurs officiels, la planète est en grave danger, et le scénario catastrophe qu'ils ont établi a de quoi faire frémir : le deuxième rapport du GIEC, Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution des climats, est très alarmiste quant à l'adaptation actuelle des systèmes à l'évolution des climats et de la température qui devrait augmenter de 1,5°C à 5°C, suivant les théories. Ce rapport prévoit une modification de la composition et de la répartition géographique de nombreux écosystèmes - c'est-à-dire de l'ensemble des êtres vivants et des éléments non vivants -, à cause des réactions de diverses espèces à l'évolution de la température. Terres inondées, famines et épidémies sont inscrites au scénario. La lutte contre l'effet de serre a imposé une stratégie de réduction des émissions de C02 dont la première étape a été la convention cadre sur le climat, adoptée à Rio en juin 1992 par 178 Etats. Elle a imposé aux 35 pays industrialisés signataires de ramener, d'ici l'an 2000, leurs émissions de C02 et autres gaz à effet de serre à leur niveau de 1990. Mais lors du second sommet de la terre qui s'est déroulé à New York en juin 1997, force a été de constater l'échec du projet. En effet, si l'Europe consent à produire un réel effort, les Etats Unis arguent que ces mesures sont contraires à leurs intérêts économiques. La conférence de Kyoto qui se déroule actuellement tentera une fois encore de fixer un système de réduction des émissions de gaz au niveau mondial, avec toujours, comme toile de fond, le réchauffement du climat.

    Le lobby des climatologues
    La liste des différentes institutions est longue, qui existent en général sous le patronage de l'ONU. Le Conseil international des unions scientifiques (CSIU/ICSU) est à l'origine du Programme international géosphère-biosphère et travaille en liaison étroite avec l'OMM (Organisation météorologique mondiale), le PNUE (Programme des Nations Unies pour l'environnement) et l'UNESCO. Sous l'égide du CIUS, le Conseil international en sciences sociales (ISSC), le Programme mondial de recherche sur le climat (PMRC/WCRP). Sous l'égide de l'UNESCO, le Programme MAS (Man and biosphère), le Programme international d'éducation relative à l'environnement (PIEE), le Programme hydrologique international (PHI/lHP), la Commission océanographique intergouvernementale (COI) ; le Programme de corrélation géologique international (PCGI/IGCP) pour la compréhension des facteurs contrôlant l'environnement global. Sous l'égide de la FAO (OAA : Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture), le Programme-cadre de coopération internationale pour une agriculture et un développement rural durables (PCCl/ADRD), la Stratégie mondiale et les Programmes d'action associés pour l'aménagement et le développement des pêches ; le Programme d'action pour les forêts tropicales (PAFT), créé en commun avec la Banque mondiale et le PNUD (Programme des Nation unies pour le développement) traite de la conservation des ressources naturelles dans plus de 85 pays. Sous l'autorité de l'Alliance mondiale pour la nature (UICN/IUCN), l'Union internationale pour la conservation de la nature élabore et met en œuvre des stratégies nationales et internationales pour la protection de la nature et des espèces. Selon les termes de la Commission française du développement durable : « pour permettre aux décideurs et au grand public de mieux comprendre ce que les chercheurs ont appris, le Programme des Nations unies pour l'environnement (PNUE) et l'OMM ont créé en 1988 le Groupe intergouvernemental d'experts sur l'évolution du climat (GIEC/IPCC) ». Cet organisme est chargé d'évaluer l'état des connaissances du système climatique et ses changements, ses incidences environnementales, économiques et sociales, et les stratégies à envisager. En fait, les deux rapports du GIEC sur les changements climatiques sont particulièrement abscons. La liste est loin d'être exhaustive, elle comprend aussi des programmes européens, des organisations non gouvernementales (ONG), qui collaborent entre eux, ainsi que moult commissions, conventions, sessions extraordinaires. L'ensemble des ONG françaises est regroupé dans le Réseau Action Climat (RAC). Le Conseil de la Terre, coordonne, lui, les ONG internationales et les commissions nationales. Les subventions et aides diverses vont «en général» aux organismes respectueux du dogme.
    Aux «valeurs sûres» de la climatologie qui véhiculent unanimement le discours de la terreur, s'opposent d'autres chercheurs, certes moins soutenus. mais dont les thèses présentent plusieurs avantages; en premier lieu, celui d'être relativement accessibles au commun des mortels ; en second lieu, celui de s'opposer au terrorisme de la pensée unique. Ces chercheurs ne contestent pas le réchauffement de la planète, mais affirment qu'elle ne subira qu'une augmentation de 0,5°C, qui ne peut être source d'inquiétude. Ils réfutent l'amalgame effet de serre-réchauffement-catastrophe.
    Françoise Villar National Hebdo du 4 au 10 décembre 1997

  • Chronique de l'espoir (arch 2009)

    Il y a vraiment, de temps en temps, dans ce monde troublé de vraiment bonnes nouvelles. L'échec ridicule de Copenhague est l'une d'entre elles et c'est en réalité une victoire de la liberté et de la vérité. Il est intéressant, à cette occasion, de remarquer qu'il y a une grande ressemblance entre la fausse idéologie du réchauffement climatique et le système Madoff.

    D'abord, à la base, il s'agit de deux chimères. La chimère du réchauffement climatique revient à affirmer qu'il y a effectivement un réchauffement et que ce réchauffement est dû aux activités humaines et non au soleil ou autres manifestations de la nature. Or, cette double affirmation semble contraire aux faits. Des milliers de savants américains ont envoyé une pétition à Obama pour le mettre en garde contre les erreurs ainsi formulées et les conséquences dévastatrices qu'elles pourraient avoir pour l'économie américaine. Vaclav Klaus, président tchèque qui fut président de l'Europe pendant six mois, est un savant et a examiné en détail les études concernant le prétendu réchauffement et son rattachement au C02 ; il a montré dans plusieurs livres que c'était pure fantaisie. Parallèlement, sur la toile, le «Climategate» a éclaté et dévoilé les combines minables auxquelles se livrent les dévots de la chimère pour masquer la vérité. Une bataille de chiffonniers prit place à Copenhague entre les délégations pour savoir si l'on pouvait supporter en 2050 une augmentation prévisible de 2 degrés ! En fait les 192 chefs d'État voulaient par des discours lutter contre le soleil : n'est pas Josué qui veut !

    Du côté de Madoff, nous sommes aussi en pleine chimère : c'était l'idée folle que l'on pouvait obtenir, par une prétendue bonne gestion, un rendement financier très supérieur à la norme des rendements dans des placements similaires à un moment donné et que ce succès pouvait être durable, voire indéfini.

    Pour poursuivre la comparaison dans les deux phénomènes, il faut ajouter la respectabilité apparente des acteurs. Pour le réchauffement, c'est un fait qu'un grand nombre de savants fort honorables se sont engagés pour le glorifier. Madoff avait pour lui sa célébrité due à ses hautes fonctions antérieures et personne ne pouvait imaginer qu'il se tromperait et tromperait tout le monde jusqu'à ses meilleurs amis. Ensuite, nous relevons la consolidation des chimères. J'ai souvent montré ailleurs comment et pourquoi une chimère, reposant sur un pur mensonge au départ, peut se consolider au fur et à mesure du temps jusqu'à devenir du béton ; personne, alors, ne se soucie plus d'aller aux sources pour vérifier les fondations. Des Danois se sont vantés, en plein Copenhague, de prendre des douches très brèves pour sauver la planète (sic) : comme la douche est brève, ils n'ont certes pas le temps de réfléchir calmement à l'ineptie de leur propre comportement ! Les idiots utiles ont de l'avenir.

    Poursuivons l'analyse. Les deux chimères du réchauffement et de Madoff sont ou furent mondiales et cette extension universelle est extraordinairement favorisée par les moyens de communication ultrarapides que nous connaissons. La mondialisation joue ainsi sa partie dans la consolidation. Attendons-nous à bien d'autres chimères. Nous relevons aussi le jeu des intérêts. Derrière Madoff se groupaient des intermédiaires naïfs ou à moitié consentants pour avoir le bonheur de profiter de l'aubaine. Les personnes qui tirent avantage de la chimère du prétendu réchauffement climatique sont extrêmement nombreuses. Il y a au départ un très grand nombre de savants ; la chimère est, en effet, tellement bien organisée qu'il est pas possible de faire une carrière raisonnable et paisible dans un domaine scientifique, quel qu'il soit, si l'on marque du scepticisme vis-à-vis du réchauffement climatique et de ses causes humaines : les éditeurs se dérobent et les postes intéressants vous échappent. Mais, en plus, un grand nombre de firmes importantes se sont engouffrées dans l'occasion. Des sociétés de renom international et cotées dans les grandes bourses mondiales ont un directeur du « développement durable ». Elles investissent de grandes sommes dans la promotion de leur action dans ce domaine et prétendent faire des produits «durables», personne ne s'avisant de l'absence de signification intelligente de ce terme dans la langue française telle qu'elle est connue. Il serait inimaginable que ces sociétés et leurs collaborateurs se mettent brusquement à semer le doute sur la solidité de l'édifice. La presse est invitée au festin : nous sommes inondés de publicité proposant des produits «durables» ou soi-disant respectueux de l'environnement. En plus, mettre du « sang à la une » fait vendre les journaux. Les gouvernements et les politiques en tout genre ont un intérêt majeur à la chimère du développement climatique, car c'est l'occasion rêvée de renforcer leur pouvoir quasi totalitaire sur les populations ainsi que la richesse qui s'ensuit pour eux-mêmes.

    Des deux côtés, la ruine est au rendez-vous. Pour Madoff, sans avoir causé à lui seul la crise financière, il l'a sensiblement aggravée dans le monde entier entraînant dans la ruine à la fois des riches et des pauvres. À la faveur du prétendu réchauffement, les États se saisissent de la chimère pour nous dicter leur loi jusque dans tous les détails de la vie publique et privée et, d'ailleurs, cet interventionnisme des gouvernements a joué un rôle dans la consolidation de la chimère. Copenhague ne répondant pas aux espérances des dévots, il y a, hélas, nombre de pays, dont le nôtre, qui nous promettent des impôts, des réglementations et des dépenses insensés. La conséquence négative de toute action économique d'un État est bien connue avec l'effet de ruine pour chacun. La chimère du réchauffement est l'occasion rêvée d'attaquer l'économie libre seul moyen pourtant de créer la richesse nous permettant de nous adapter au climat quel qu'il soit. Avec une grande cruauté, les chefs d'État occidentaux ont essayé d'interdire aux pays émergents de parcourir le chemin que nous Occidentaux avons franchi dans la durée pour échapper à la faim ou à la misère.

    Il y a cependant, entre les deux phénomènes, une différence essentielle qui rend la chimère du réchauffement particulièrement redoutable : celle-ci est une véritable religion avec ses dogmes et ses dévots alors que le système Madoff était une simple combine au service d'un particulier. Dans cet aspect religieux se glisse l'adoration de la « terre-mère » qui est le contraire du culte dû au vrai Dieu. Il conduit les manipulateurs du réchauffement à penser que les hommes sont « de trop » dans la nature ; leurs prétentieux calculs aboutissent carrément à chiffrer le C02 dont les nourrissons seraient responsables (sic) ; ils appellent la Chine et l'Inde à limiter leurs populations au besoin en détruisant leurs petits à naître. Il y a conjonction entre la chimère et la culture de mort. II est facile aussi d'apercevoir un des mensonges fondateurs à la base de la fausse idéologie : c'est l'idée que les hommes de l'État et, en particulier, les politiques auraient le monopole de l'intérêt général. C'est sur la base de ce monopole parfaitement abusif qu'ils veulent réglementer notre vie dans tous ses détails, ce qui est absolument intolérable.

    Un autre mensonge se trouve à la base de cette opération : celui selon lequel il faut que l'action publique s'occupe des enfants et petits-enfants. Que chaque personne s'occupe des intérêts moraux et de l'avenir de ceux dont il peut avoir la charge est exact. Mais, en fait, l'idée sous-jacente est que les pouvoirs publics peuvent ruiner la génération présente au nom de l'intérêt hypothétique de générations incertaines. Ruiner la génération présente c'est l'empêcher de s'adapter dans le cadre de la liberté aux changements climatiques si jamais ils se produisent. Les hommes sont doués de raison et se sont toujours adaptés aux circonstances climatiques telles qu'elles se présentaient. Pour orchestrer le tout, se trouve l'attaque contre les nations. Le rêve impossible du gouvernement mondial se réaliserait sur la disparition des nations. Or les nations sont des ensembles de familles voulues par Dieu ; elles ont même leur Ange gardien ainsi que l'Ange du Portugal l'a confirmé à Fatima. Il est étrange, d'ailleurs, que la défense des nations ait été assumée par la Chine dont les dirigeants pourtant n'attirent pas tant la sympathie.

    Certains mensonges étaient particulièrement hilarants. Les 45 000 participants à la fête ont libéré 45 000 tonnes de C02 ! Pour parer aux reproches inévitables, le gouvernement danois a imaginé une parade ; il a annoncé une subvention au Bangladesh pour ralentir ses émissions de C02 ; dans ce lointain pays, le C02 est partout avec des plus et des moins et lutter contre le C02, c'est lutter contre des mirages. Ajoutons que personne n'ignore le sort funeste réservé aux aides internationales, ceci dans la corruption généralisée !

    C'est pour cela qu'il faut affirmer que finalement l'échec de Copenhague est bien une victoire de la liberté. Mais dans cette guerre planétaire, le gain d'une bataille n'est jamais qu'une péripétie. Les forces obscures qui manipulent l'opinion publique mondiale sont toujours à l'œuvre. II fallait voir, après l'échec, la mine contrite des présentateurs de télévision. Quant à Nicolas Hulot, qui s'est hissé d'une façon surprenante au sommet de la secte des écolos, il n'est pas près d'abandonner son formidable business. Soyons prudents, déterminés et persuasifs : la victoire est à ce prix. Ora et Labora, la célèbre règle de vie est plus que jamais nécessaire.
    Michel de Poncins Présent du 29 décembre 2009