Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

économie et finance - Page 323

  • Tribune libre : Les libéraux et le travail : hypocrisie ou ignorance ?

    4030241506.jpgFranck Abed, essayiste

    En utilisant le principe de réalité auquel je suis très attaché, force est de constater après plusieurs années d'expérience que les libéraux rencontrés au cours de mes différentes activités, et qui sintéressent tous de près ou de loin aux questions intellectuelles et politiques, sont le plus souvent, des rentiers, des fonctionnaires, des héritiers. Concrètement, il sagit dindividus qui ne connaissent pas linsécurité matérielle et financière, le chômage ainsi que la précarité de lemploi. Dans ces conditions, il y a une certaine tartuferie à parler du travail et de la condition ouvrière quand on na jamais porté un carton de sa vie. Ecrire cela ne constitue pas une attaque ad hominem. Il sagit tout simplement dun constat. Il suffit d’étudier le parcours des grands libéraux contemporains pour valider ou non mon propos

    En se basant sur celui-ci, je remarque donc que les libéraux et les communistes constituent les deux faces dune même pièce. En effet, les communistes - lecteurs assidus de Marx et Engels pour les plus sérieux dentre eux - ne savent pas diriger des entreprises. Pourtant, ils passent leurs temps à expliquer aux entrepreneurs comment ils devraient agir. Au lieu de déclamer constamment ce propos telle une sentence irrévocable, créer des entreprises et les administrer comme bon leur semble serait plus judicieux que de donner des (mauvais) conseils. Il est toujours plus facile dexproprier que de fonder

    Nous retrouvons chez les libéraux le même phénomène : parler dun sujet sans le connaître. Ils maîtrisent certes pour certains sur le bout des doigts les canons du libéralisme, car ils ont dévoré les ouvrages de Bastiat, Friedman, Hayek et Smith. Toutefois, les défenseurs de cette école de pensée ignorent les conditions de vie de la classe ouvrière, comme ils méconnaissent la dureté du travail salarié et les incertitudes professionnelles du lendemain. Malgré tout, ils veulent quand même nous éclairer de leurs lumières.

    Les libéraux évoquent beaucoup le travail et prétendent même vouloir le revaloriser. Derrière cette formule vague, aux relents de slogan politique, se cache une ambiguïté quils entretiennent volontairement. Nimporte quel travailleur ne peut quentendre favorablement cette notion de « revalorisation du travail ». Mais parler de revalorisation du travail reste en réalité, dans son expression, synonyme de « défendre des valeurs ». Effectivement, dans les deux cas il sagit de phrases courtes et percutantes. Elles peuvent même se montrer extrêmement séduisantes de prime abord. Cependant, elles ne masquent pas les manques, les incohérences, ni même les ambivalences qui les escortent.

    Etudions précisément la volonté des libéraux de défiscaliser les heures supplémentaires pour soi-disant « revaloriser le travail ». Ils nous exposent que cette mesure permet à « ceux qui travaillent plus de gagner plus », selon ladage sarkoyste bien connu. De fait, cette proposition esquive le point essentiel du sujet : les travailleurs ayant recours aux heures supplémentaires agissent ainsi parce que leur salaire mensuel savère bien trop bas pour faire vivre correctement leur famille. Ils sont donc obligés de sacrifier du temps personnel et donc familial pour recevoir en échange une paie un peu plus convenable. Par conséquent, les « faire travailler plus pour les payer plus » sapparente en somme à une dévalorisation de leur travail journalier. Cela signifie bien sûr que le salaire reçu ne leur permet pas de vivre décemment, mais surtout et plus profondément que leur labeur quotidien ne se trouve pas valorisé à sa juste valeur. Difficile en effet d’être motivé chaque jour pour accomplir une tâche, à partir du moment où on a connaissance que celle-ci pourrait être payée plus, non pas en fonction de sa nature propre mais selon le contexte fiscal. Sans compter que ces heures supplémentaires pourraient rendre heureux un chômeur. Mais comme chacun sait « tous les chômeurs sont fainéants » …

    Le souhait de réduire les cotisations patronales participe également de cette ambivalence insupportable, car leur baisse ne valorise pas le travail mais le capital. Je ne suis pas contre la valorisation du capital, bien au contraire, sous réserve que celle-ci ne relève pas de la pure spéculation en se trouvant complètement déconnectée dune valeur réelle, concrète et « objective ». En revanche, je napprécie guère que les libéraux en arrivent à justifier une idée ayant des attendus différents de ceux qui sont affichés. Dans la plupart des entreprises, il y a dun côté les propriétaires, les actionnaires et de lautre les employés. La rhétorique est bien connue : les premiers - au choix - prêtent, louent, mettent à disposition des locaux, des machines, une marque, pendant que les seconds y travaillent et reçoivent un salaire - bien souvent trop faible en comparaison de leur investissement - déduits dun tas dimpôts servant à alimenter le Tonneau des Danaïdes. Sur le principe, les frais déduits de la fiche de paie reçue par les employés servent généralement à financer les aides sociales et les frais de santé auxquels ils ont recours, et leur redistribution nationale. Concrètement, la baisse des cotisations patronales profite donc « aux patrons » et non aux salariés, car loin daugmenter les salaires elle valorise, sans coup férir, le capital bien trop souvent mal redistribué. Clamer « on va baisser les cotisations patronales » dans le but daider les employéà gagner plus savère un mensonge économique.

    Certes, ils nous rétorqueront sûrement que les chefs dentreprise prennent des risques en investissant des capitaux (propres ou non). Ceci est parfaitement vrai ! Mais quils arrêtent de ne voir quune des deux faces de la même pièce. Les risques sont partagés. Louvrier montant sur des échafaudages pour réaliser des travaux de maçonnerie ou pour remplacer des tuiles sur un toit, lemployé œuvrant dans un entrepôt pour déplacer des produits chimiques, lagent de sécurité surveillant des immeubles ou protégeant des personnalités, etc., prennent également des réels risques qui pour le coup ne sont pas financiers. Dans le cas dune maison, celle-ci est-elle construite par les capitaux ou par les maçons ? En définitive, la valeur ajoutée doit-elle être définie par largent ou par le travail ? Je suis intimement convaincu quil savère impératif de revaloriser le travail et surtout le résultat du travail. Quant à ceux qui « permettent » le travail, ils possèdent le plus souvent déjà énormément

    Tout travail ne repose pas que sur du capital financier, et heureusement. Le militaire au service du pays faisant le sacrifice de sa vie ne se lève pas chaque matin en étant animé par une quelconque augmentation de capital. Les nourrices et toutes les assistantes maternelles accomplissent un vrai travail, me semble-t-il. Néanmoins, la notion de « capital » est ici aussi inexistante. Je mentionne également tous les enseignants de France et de Navarre transpirant du lundi au vendredi (parfois le samedi) pour transmettre aux enfants des connaissances et des savoirs. Tout ceci ne rapporte aucun argent à quelque « capital » que ce soit.

    Il nest pas question pour moi de défendre lesprit soviétique en expliquant que les entreprises doivent être dirigées par lensemble de ceux qui y travaillent. Lhistoire a montré que ce genre didée tourne très aisément très mal. Le chapelet de morts provoqué par les expériences collectivistes est là pour nous le rappeler. Nulle tentation pour moi de défendre lidée que le capital devrait être redistribué aux uns et aux autres sans prendre en compte une notion essentielle à mes yeux : le mérite. Simplement, j’écris que depuis trop dannées les salaires versés en France sont bien trop bas, car le travail nest pas valorisé à sa juste mesure. A force de trop tirer sur la corde, elle finit toujours par casser. Que les financiers internationalistes et autres libéraux ne tiennent pas pour éternellement acquise la situation dans laquelle nous sommes. Ils risquent de sen mordre les doigts quand les chaînes de lesclavage se briseront.
    2017 12 01 PUB SITE 1.jpg
  • Les Bourses mondiales prises au piège dans un champ de mines

    support-harriet-malouines-de-signe-de-champ-de-mines-23452019-845x475.jpg

    Marc Rousset

    Les Bourses mondiales jouent au yo-yo depuis deux semaines, au gré des rebonds de la guerre commerciale sino-américaine, des inquiétudes sur la croissance, avec en toile de fond de nombreux fondamentaux économiques qui sont toujours aussi catastrophiques. En fait, les marchés financiers sont périodiquement rattrapés par les réalités et la peur gagne du terrain. Le VIX (Volatility Index), appelé aussi indice de la peur, qui mesure la volatilité à Wall Street a progressé de plus de 25 %, ces derniers jours.

    Après l’échec des pourparlers sino-américains et les hausses de droits de douane, la Chine n’a pas hésité, à son tour, à taxer 60 milliards de dollars d’importations américaines. Le ton devient de plus en plus belliqueux et la Chine se dit prête à mener cette guerre. Un accord est toujours possible d’ici quelques mois entre Trump, qui est en position de force, suite au déséquilibre commercial USA/Chine de 383 milliards de dollars en 2018, et Xi Jinping, mais ce ne sera qu’un accord de façade.

    La réalité, c’est que la guerre commerciale et technologique, avec comme enjeu la domination du monde, a été déclarée par Trump et que rien ne pourra plus l’arrêter. Trump vient de surenchérir en tentant de neutraliser la société Huawei, acteur incontournable des réseaux mobiles et de la 5G. Trump souhaite priver l’équipementier chinois de la technologie américaine afin de l’asphyxier.

    La Chine dispose, cependant, de l’arme atomique pour faire plier Trump, en vendant son énorme portefeuille de bons du Trésor américain qui s’élève à 1.130 milliards de dollars, soit 17,7 % de la dette publique américaine, ce qui entraînerait l’effondrement du dollar, mais en même temps la revalorisation du yuan, ce qu’a toujours voulu éviter Pékin, en maintenant un taux de change bas du yuan afin de favoriser ses exportations. Il faudrait aussi que la Chine ait préalablement réduit sa dépendance au marché américain. De plus, Pékin se tirerait une balle dans le pied, suite à la perte de valeur de ses obligations en dollars toujours détenues. La vente en masse d’obligations américaines par la Chine correspondrait à une guerre économique totale et à la mise à mort de Wall Street.

    Au cours des quatre premiers mois de l’année 2019, selon l’agence Bloomberg, les entreprises chinoises ont fait défaut sur leurs obligations nationales pour un montant de 5,2 milliards d’euros, soit un chiffre trois fois supérieur à celui de 2018. Un krach obligataire n’est donc pas exclu en Chine, même si l’État chinois fera tout pour l’éviter.

    En Italie, les taux d’emprunt de l’État sont repartis à la hausse après les déclarations suicidaires de Salvini sur le déficit : « Dépasser la limite de 3 % ? Il est de mon devoir de nous affranchir de quelques contraintes européennes qui affament des millions d’Italiens. Non seulement de la limite du déficit à 3 % du PIB, mais aussi des 130-140 % de la dette publique. Ce n’est pas un droit, c’est un devoir. » Salvini a déjà menacé, il y a quelques mois, de prendre le contrôle des réserves d’or du pays. Le résultat a été immédiat : la différence entre les taux d’emprunt à dix ans de l’État italien avec ceux du Bund allemand est monté à 2,92 %, son plus haut niveau depuis décembre 2018, lors du bras de fer avec Bruxelles.

    Avec 0,1 % de croissance en 2019, dans un pays où les banques sont très fragiles et où le PIB par habitant stagne depuis dix-huit ans, le déficit italien pourrait atteindre 2,5 % en 2019 et 3,5 % en 2020. Suite aux tensions entre la Ligue et le M5S, l’Italie pourrait se diriger tout droit vers la chute du gouvernement en juin et un retour aux urnes le 29 septembre au plus tard. À noter que la crise italienne n’est que la partie visible de l’iceberg européen. Des menaces pèsent aussi sur le Portugal, la Grèce, l’Espagne et la France. En Grèce, on n’a fait que reporter les dettes de dix ans.

    La BCE, elle, ruine les épargnants avec des taux d’intérêt ridicules, paie les banques avec des taux d’intérêt négatifs pour qu’elles prêtent à une économie atone, masque l’insolvabilité des États déficitaires qui, comme la France de Macron ne contrôle plus les dépenses publiques, préserve de la faillite un grand nombre d’entreprises non rentables et prépare l’opinion à une fuite en avant vers la création monétaire, ce qui conduira à l’hyperinflation et à l’écroulement final.

    Lire aussi Boulevard Voltaire cliquez ici

    2017 12 01 PUB SITE 2.jpg

  • Les pratiques commerciales douteuses du secteur de l’énergie!

    Encore des pratiques commerciales «douteuses» dans le secteur de l’énergie… C’est ce qui est mis en avant dans cet article de 20 Minutes qui ne peut tout de même pas passer sous silence que les réclamations pour pratiques « douteuses » comme l’on dit pudiquement ne représentent « que » 7% des litiges alors que…:

    • La contestation des niveaux de consommations facturées est le problème le plus récurrent (30 %),
    • En numéro 2 les résiliations inexpliquées (11 %),
    • Puis les paiements et règlements (10 %),
    • les prix (10 %)
    • ou encore les raccordements (8 %)

    Pour en revenir aux mauvaises pratiques commerciales des fournisseurs, elles sont réelles et renvoient au fait que personne ne se réveille le matin en se disant « et si j’allais me faire plaisir en achetant mon électricité ailleurs ».

    Ensuite on vous fait miroiter tout plein de choses, mais un kilowatt reste un kilowatt et la différence entre les fournisseurs ne me semble pas phénoménale ni la concurrence particulièrement farouche.

    J’ai déjà vu effectivement un peu trop de « braves » vendeurs se faisant passer plus ou moins pour des types d’EDF ou d’Engie, ou dont ne sait plus trop quelle entreprise et qui jouent sur l’ambiguïté.

    Voilà où conduit une concurrence assez inutile et qui relève nettement plus du dogme et de l’idéologie que de l’efficacité économique.

    Pour laisser la place à des concurrents qui achètent leur électricité sur le marché, EDF est obligé de monter ses tarifs ce qui nuit… à tout le monde!

    C’est ainsi que la concurrence à la sauce européenne a pour conséquence l’augmentation des tarifs…

    C’est un peu stupide quand on sait que l’on nous vante la concurrence comme étant importante pour faire baisser les prix et que donc, c’est pour notre bien.

    Mon œil.

    Charles SANNAT

    Source 20 Minutes ici

    https://insolentiae.com/les-pratiques-commerciales-douteuses-du-secteur-de-lenergie/

  • Entre un et deux millions de travailleurs pauvres en France selon l’Observatoire des inégalités

    fc921b7df85ce00845c925c4f78be2d0.jpgIl y a en France, de manière structurelle, entre un et deux millions de salariés pauvres. L’Observatoire des inégalités publie une analyse détaillée de leur situation, alors que le Smic s’invite dans la campagne pour les élections européennes.
    Selon les dernières données publiées par l’Observatoire des inégalités, un million de personnes exercent un emploi mais disposent d’un niveau de vie inférieur au seuil de pauvreté, fixé à la moitié du revenu médian (soit 855 euros par mois pour une personne seule en 2016). Si on fixe le seuil de pauvreté à 60% du niveau de vie médian (1 026 euros), on en compte deux millions.
    Comment est-il possible qu’en France un million de salariés perçoivent un salaire inférieur aux seuils de pauvreté alors que le salaire minimum (Smic) est situé au-dessus avec 1 200 euros net par mois et peut éventuellement être complété par des allocations ? L’Observatoire explique qu’une partie non négligeable des travailleurs sont employés en temps partiel ou par intermittence (CDD, intérim, etc.) et sont pour ces raisons loin d’atteindre le Smic sur l’ensemble de l’année.
    En France, l’intermittence et la précarité touchent en particulier les bas salaires. Ainsi, 57% des salariés au Smic travaillent à temps partiel et 15% sont en contrat à durée déterminée ou en intérim. Environ 5% des salariés sont rémunérés à un salaire inférieur au Smic horaire : apprentis, personnes mineures, animateurs de centres de vacances, assistantes maternelles, etc. Enfin, une partie des indépendants présentent des revenus mensuels moyens très faibles, largement inférieurs au Smic.
    [...]
    En savoir plus sur francais.rt.com

  • Quand les Verts mettent trop les gaz !

    Par Marc Rousset    

    « Un État qui crée des dettes et imprime de la monnaie sans valeur ment à son peuple et le conduit vers le précipice. »

    Si je vous dis, ex abrupto, que la norme RT2012 (issue du Grenelle 2 de l’environnement) est une hérésie, vous vous direz probablement qu’il faut que j’arrête la consommation de certaines substances.

    Rassurez-vous, il n’en est rien.

    RT2012, c’est l’actuelle réglementation thermique des bâtiments : isolez, isolez, entend-on partout.

    Seulement, il y a un hic : l’application de cette norme (obligatoire pour toute nouvelle construction) fait que pour deux maisons à l’isolation identique, celle qui est chauffée au gaz sera classée « performante » (classe B ou C) alors que celle chauffée à l’électricité sera classée « médiocre », classe E.

    Bilan de l’opération : la plupart des maisons neuves sont, désormais, équipées de chauffages au gaz, et c’est bien là qu’est le hic pour notre beau pays.

    Car on ne produit pas de gaz, en France, alors que, grâce au nucléaire, on produit de l’électricité à ne savoir qu’en faire !

    Quelques chiffres pour fixer les idées.

    La France a importé pour 8,5 milliards d’euros de gaz naturel en 2017, en provenance essentiellement de Norvège (40 %), de Russie (11 %), des Pays-Bas (11 %) et d’Algérie (9 %).

    Le déficit commercial de la France s’est creusé en 2018 pour atteindre environ 60 milliards, en raison essentiellement de la hausse de la facture… énergétique.

    Dans la très sérieuse étude Chiffres clés de l’énergie, édition 2018, du Commissariat général au développent durable, il est montré que 40 % de la consommation d’énergie primaire en France est issue du nucléaire, 29 % du pétrole, 16 % du gaz et que le reste est constitué du charbon et de ces fameuses « énergies renouvelables ».

    La part des « énergies renouvelables » est anecdotique, surtout si on enlève le bois de chauffage – quasiment 100 % de la biomasse solide.

    On notera, également, que ces données sont corrigées des variations climatiques, le « changement climatique » n’a donc rien à voir dans ces chiffres.

    Comme je l’ai déjà écrit, pour moi, la transition énergétique est faite en France depuis belle lurette. Elle remonte aux chocs pétroliers de 1973 et 1976.

    Parfois, je me demande si je ne rêve pas : alors que nous avons, en France, une énergie disponible à profusion, une énergie totalement décarbonée, une énergie qui n’a jamais fait de victimes, une énergie dont la technique de production est totalement maîtrisée, on s’en va acheter du gaz à prix d’or !

    Il y a même des méthaniers qui viennent des États-Unis avec du gaz de schiste.

    Mais il est vrai que lorsqu’on est entré dans l’idéologie « verte », voire la « religion verte » et même « le fanatisme vert », il devient impossible de raisonner. On l’a constaté chez Pascal Praud, la semaine dernière.

    Si l’on veut du « tout électrique », il faut évidemment du « tout nucléaire » ou presque. À mon avis la trottinette à voile ou à vapeur n’a pas un grand avenir. 

    http://lafautearousseau.hautetfort.com/archive/2019/05/14/quand-les-verts-mettent-trop-les-gaz-6150756.html

  • Crise de la grande distribution. Auchan vend ses 1 600 magasins italiens!!!


    La crise de la grande distribution n’en finit pas, et aujourd’hui nous avons appris la vente par Auchan de la quasi-totalité de ses magasins en Italie soit tout de même rien de moins que 1 600 points de vente!!
    Auchan Retail n’a toutefois pas précisé le montant de l’opération.
    Auchan Retail Italia c’est environ 1600 magasins de tous formats allant des hypermarchés, aux supermarchés, sans oublier les petites surfaces dites d’ultra-proximité et les activités numériques – sous les marques Auchan et Simply, en propre ou en franchise.
    Cela montre que le secteur de la grande distribution est bien en plein bouleversement, et que cela commence même à ressembler à une gestion « en extinction » entendez par cela, qu’en vendant les points de vente, les grands groupes baissent de façon importante leurs achats et donc leur capacité à acheter des volumes et donc à négocier les prix.
    Céder ses actifs autrement que dans le cadre d’arbitrages, ce n’est pas franchement une stratégie de développement pour assurer l’avenir.
    Charles SANNAT
    Source Le Figaro ici
    http://by-jipp.blogspot.com/2019/05/crise-de-la-grande-distribution-auchan.html

  • Radars embarqués : un bide, mais on continue…

    radar.png

    Après les radars fixes, les radars travaux, les radars tronçons, fut annoncé, il y a un an, un nouveau « progrès décisif » dans la répression routière : les radars embarqués confiés au secteur privé. Le nec plus ultra de la technologie, flashant par devant, par derrière, de jour comme de nuit, par pluie ou par neige, aussi bien les excès de vitesse que les téléphones à la main et peut-être, demain, les conducteurs qui lâcheraient le volant d’une main pour se gratter le nez…

    L’affaire partait mal dès le début puisque, selon une note du ministère de l’Intérieur, le contrat passé entre l’État et les sociétés privés pouvait s’interpréter comme du « prêt de main-d’œuvre illicite » dans une « activité matérielle de police ». Ce qui n’empêcha pas de commencer une expérimentation en Normandie, dont on a aujourd’hui les résultats : un bide !

    Dans la Manche, par exemple, ça n’a flashé que 965 fois en trois mois, soit à peine plus de dix fois par jour : pas de quoi rembourser les 120.000 euros par an pour chacune des 26 voitures banalisées appartenant à des sociétés privées. Et ce, alors que, dans le même temps, le nombre total d’excès de vitesse enregistrés dans le département a augmenté de moitié. Même Chantal Perrichon, présidente de la Ligue contre la violence routière, y alla de sa critique du système. C’est assez dire le succès…

    On conviendra qu’ici, tout entrepreneur rationnel aurait décidé qu’il était temps d’arrêter les frais. Mais pas les hommes de l’État, ontologiquement victimes du syndrome « trop investi pour faire marche arrière », doublé de la conviction que si ça ne marche pas, c’est qu’ils n’y sont pas allés assez fort. Et c’est logique : ce n’est pas leur argent qu’ils balancent, c’est le vôtre…

    Conclusion, la Sécurité rentière routière nous annonce, aujourd’hui, que la conduite des voitures radars par des contrôleurs privés allait bientôt être étendue à trois nouvelles régions : Bretagne, Pays de la Loire et Centre-Val de Loire.

    Des régions chères à Breizh Info qui, il y a un an jour pour jour, et six mois avant les premiers gilets jaunes, prophétisait « Limitation de vitesse à 80 km/h, radars embarqués, et si la politique de répression routière menée par le gouvernement finissait par provoquer sa perte ? »

    Richard Hanlet

    https://www.bvoltaire.fr/radars-embarques-un-bide-mais-on-continue/

  • Permettre à chacun de vivre décemment des fruits de son travail

    Soudage-Ligne-droite.jpg

    Alors que la Sécurité sociale est un système d’assurance et de prévoyance sain qui subordonne la prestation à une cotisation, le développement de l’assistanat a créé pour beaucoup une situation de dépendance et d’oisiveté profondément malsaine tant au plan individuel que collectif. Aussi l’objectif d’une vraie politique sociale devrait viser, selon Ligne droite, à libérer les personnes de l’assistanat pour leur permettre de vivre décemment des fruits de leur travail.

    La Sécurité sociale, un système globalement sain

    Le système social mis en place au lendemain de la Seconde Guerre mondiale a représenté un progrès considérable aussi bien par son caractère universel que par la pertinence des principes qui le fondaient. Car la sécurité sociale est un système d’assurance et de prévoyance par répartition qui repose sur le principe de cotisations payées par l’employeur comme par le salarié en contrepartie de droits à prestations. Ainsi en a-t-il été de l’assurance chômage, de l’assurance maladie, des retraites et des prestations familiales. Un système qui présentait le grand avantage de sécuriser et de responsabiliser les assurés sociaux en établissant un lien entre cotisation et prestation.

    Le développement de l’assistanat après la fin des Trente Glorieuses

    À partir des années soixante-dix, de façon d’ailleurs concomitante avec l’ouverture des frontières et la fin des Trente Glorieuses, les gouvernements successifs, et tout particulièrement ceux de gauche, ont complété ce dispositif par une politique sociale radicalement différente dans son principe car financée par l’impôt et distribuée sous condition de ressources. Sous la pression du chômage de masse et du processus d’appauvrissement entraîné par la mondialisation économique, les aides de ce type se sont multipliées progressivement dans tous les domaines. Aide au logement, aide au transport, aide à l’emploi, aide pour les fournitures scolaires, aide pour l’énergie, prime de Noël, RSA, CMU, etc. Ce système d’assistanat a dès lors créé une catégorie de personnes dépendant entièrement des aides publiques, vivant pour la plupart sans travailler et touchant des subsides souvent supérieurs aux revenus que les intéressés pourraient retirer d’un salaire.

    L’assistanat, un système souvent malsain

    Ce système est donc profondément malsain. D’abord, il coûte extrêmement cher à la collectivité et constitue l’une des causes principales des déficits publics et notamment du déficit budgétaire. Ensuite, de par son principe, il place les individus en situation de dépendance à l’égard d’un État qui, en même temps qu’il les aide, les soumet à une tutelle impérieuse. Aussi ce système a-t-il installé des fractions entières de la population dans l’assistanat, créant des habitudes de passivité et d’oisiveté ainsi qu’un état d’esprit revendicatif profondément néfastes à l’harmonie sociale.
    La situation qui en résulte est d’ailleurs d’autant plus préjudiciable que ce dispositif d’assistanat a été ouvert sans restriction aux étrangers résidant sur le sol national et parfois même à ceux qui y séjournent illégalement. Une libéralité qui alourdit considérablement les coûts du dispositif en même temps qu’elle crée un appel d’air largement à l’origine de la pression migratoire que connaît notre pays.

    Inverser la logique actuelle de la politique sociale

    Aussi, Ligne droite considère-t-elle nécessaire de réorienter la politique sociale. S’il s’agit de sauvegarder et de consolider la Sécurité sociale, il faut en revanche réduire massivement l’assistanat. Sous la gauche socialiste, le progrès social allait de pair avec la multiplication des prestations d’assistance. Avec la droite nouvelle, la politique sociale devrait se fixer pour objectif de donner à chacun la possibilité de vivre décemment des fruits de son travail et plus tard des fruits de sa retraite. Pour cela, cinq actions d’envergure sont indispensables.

    Conforter la sécurité sociale en élargissant l’assiette des cotisations

    Pour conforter la sécurité sociale aujourd’hui en difficulté, il est essentiel de tenir compte de l’évolution de la structure sociale de notre pays qui connaît une réduction considérable du nombre d’actifs. Aussi convient-il d’asseoir les cotisations sociales non plus sur les salaires mais sur les revenus.

    Réserver les prestations d’assistance aux nationaux et aux Européens

    Il faut par ailleurs stopper toute nouvelle immigration et réserver les bénéfices de la politique sociale d’assistance aux seuls nationaux et européens. Des économies importantes pourraient dès lors être réalisées qui fourniraient les marges de manœuvre nécessaires pour financer la politique de résorption de l’assistanat.

    Remettre l’économie au service des Français

    La troisième initiative majeure vise à remettre l’économie au service de la nation et à la protéger de cet ultralibéralisme international qui, en raison de la concurrence déloyale et sauvage que subissent nos entreprises, provoque l’appauvrissement et le chômage de masse. La régulation des échanges économiques aux frontières de l’Europe devrait permettre de redresser la situation et de créer une dynamique vertueuse de réindustrialisation et de création d’emplois conduisant ainsi beaucoup de chômeurs à sortir de l’assistanat pour vivre directement d’un salaire.

    Globaliser les prestations d’assistance en une allocation unique

    Une quatrième réforme conduira, dans un esprit de transparence et de simplification, à globaliser toutes les aides accordées à une personne ou à un foyer, lesquelles seront versées en un seul montant, gérées par le même organisme et le cas échéant plafonnées à un niveau qui assure la préférence pour le travail.

    Remplacer progressivement l’assistanat par un revenu

    Ensuite, dès l’installation des écluses douanières aux frontières, ce montant global sera progressivement réduit pour être versé sous forme de salaire. L’idée est simple : au lieu que l’État ponctionne les entreprises pour collecter les fonds qui permettront ensuite aux collectivités publiques de distribuer des prestations d’assistance, celles-ci seront diminuées, ce qui permettra de réduire à due concurrence les prélèvements sur les entreprises. En contrepartie, celles-ci seront amenées à augmenter les bas salaires, ceux qui sont actuellement complétés par le versement d’aides publiques. Une opération qui créera pour les intéressés une situation plus saine et plus digne car, pour eux, le revenu global restera inchangé, mais au lieu de comporter une forte proportion d’aide, il sera essentiellement constitué du salaire. Sera ainsi instauré un système permettant à chacun de vivre décemment des fruits de son travail.

    À terme, l’assistanat ne devra plus concerner qu’une petite minorité de cas particuliers. Car, pour le reste, l’objectif de Ligne droite est de sortir la plupart des Français les plus pauvres de leur condition d’assistés pour leur rendre un statut plein et entier de travailleurs et de citoyens dignes et responsables.

    Crédit photo : MKvarda via Pixabay cco

  • « Décret Salvini » : les navires sauvant les migrants en Méditerranée menacés d’amende en Italie

    122556.jpg

    Le ministre de l’Intérieur, Matteo Salvini, a l’intention de faire payer une amende de 3.500 à 5.500 euros pour chaque migrant conduit dans un port de la péninsule par un navire qui n’aurait pas respecté les consignes de la coordination des secours.

    […]Un texte qui permet à Matteo Salvini de renforcer son pouvoir sur cette question en étendant les prérogatives de son ministère aux dépens de celui des Transports. De quoi permettre d’interdire plus facilement et drastiquement l’entrée d’un bateau dans les eaux territoriales italiennes. A cela s’ajoute l’intention de faire payer une amende de 3.500 à 5.500 euros pour chaque migrant conduit dans un port de la péninsule par un navire qui n’aurait pas respecté les consignes de la coordination des secours. Une coordination le plus souvent confiée à la Libye, pays en guerre et qui ne respecte pas, ou très peu, les normes censées préserver les droits humanitaires les plus élémentaires.

    « C’est absurde, c’est comme si on faisait payer les ambulances qui transportent des patients vers un hôpital », a réagi la responsable de Médecins sans frontières en Italie. Son organisation, qui a secouru – en trois ans avec cinq navires – 80.000 personnes aurait ainsi dû payer une amende de 440 millions d’euros… sachant que le programme pour secourir les vies humaines en danger en Méditerranée s’établit à 57 millions d’euros. Pour le Haut-commissariat des Nations unies aux réfugiés, c’est tout l’inverse qu’il faut faire. Au lieu de criminaliser les ONG, il convient de renforcer les capacités d’aide au large des côtes. (…)

    lesechos.fr

    http://www.fdesouche.com/1205621-decret-salvini-les-navires-sauvant-les-migrants-en-mediterranee-menaces-damende-en-italie

  • Quand l’Europe s’éveillera… La Chine s’esclaffera !

    2653671943.jpg

    Par Guillaume Berlat

    Ex: https://www.les-crises.fr

    « Les temps changent. On ne sait pas quand, mais c’est toujours avant qu’on s’en aperçoive » (Catherine Breillat, cinéaste, romancière). Les temps changent, le ton change. Hier bénie, aujourd’hui (presque) honnie. Tel est le traitement que subit désormais la Chine. Au moment où le président chinois, Xi Jinping effectue une brève visite en Europe (Italie, Monaco1, France) en cette dernière décennie du mois de mars 2019, les critiques pleuvent comme à Gravelotte sur l’Empire Céleste2. Violations répétées des droits de l’Homme (Cf. contre les Ouigours ou contre l’ex-président d’Interpol, Meng Hongwei …), visées hégémoniques en Asie, en Afrique, voire en Europe à travers l’initiative des « Nouvelles routes de la soie »; violations graves des règles de l’Organisation mondiale du commerce (OMC basée à Genève) en pratiquant une concurrence déloyale, espionnage à grande échelle (Cf. critiques portées contre le géant des télécommunications Huaweï au moment où il concourt au marché de la 5G)…

    Telles sont les philippiques qui reviennent le plus souvent, de manière inattendue, dans la bouche des dirigeants occidentaux, européens avec une certaine insistance depuis quelques dernières semaines. Les mêmes qui ne tarissaient pas d’éloge sur l’Empire Céleste, il y a peu encore. Comme si la guerre commerciale contre la Chine dans laquelle s’est lancée Donald Trump avait enfin décillé les yeux de la Belle au Bois Dormant qui a pour nom Europe sur les visées de Pékin. Le temps n’est plus au libéralisme échevelé, à la candeur rafraichissante. Le temps serait plutôt au patriotisme économique, à la Realpolitik, à la défense des intérêts bien compris. Mais, l’Europe (l’Union européenne) divisée et sans cap est-elle bien armée pour mener à bien ce combat contre la puissance montante du XXIe siècle ?3 Puissance normative incontestée, l’Europe est et restera encore longtemps une impuissance stratégique.

    ***

    3898159176.jpgL’EUROPE : UNE PUISSANCE NORMATIVE

    Pour tenter de comprendre l’impasse structurelle dans laquelle se trouve l’Union européenne, il est indispensable de se pencher sur la philosophie générale qui a présidé à sa création (la paix par le droit) pour être en mesure d’apprécier la conséquence de cette démarche (la construction par le vide).

    La paix par le droit : une nouvelle utopie.

    Faut-il le rappeler, comme le Conseil de l’Europe en 1949, l’Union européenne s’est construite sur le mantra de la paix par le droit (celui qui avait si bien fonctionné à l’époque de la SDN…) ! Par sa force intrinsèque et quasi-divine, la norme est censée résoudre tous les problèmes de l’Europe de l’après Seconde Guerre mondiale, de la Guerre froide, de l’après-Guerre froide et de la nouvelle Guerre froide. Ni plus, ni moins La construction européenne – du traité de Rome au traité de Lisbonne – s’est reposée sur d’énormes conventions internationales que seuls quelques initiés – dont ni vous, ni moi ne sommes – parviennent à comprendre et à interpréter. À Bruxelles, les hommes forts (les fortes femmes) de la Commission et du Conseil sont les juristes. Ils pondent en permanence de nouvelles normes et traquent l’État délinquant soit celui qui ne respecte pas les valeurs du machin (Hongrie, Pologne, Roumanie), soit celui qui viole les sacro-saintes règles budgétaires (Grèce, Italie, voire France)4. L’Europe à 28/27 n’a toujours ni cap, ni affectio societatis alors même qu’elle est secouée par des vents mauvais tant à l’intérieur (feuilleton sans fin du « Brexit »montée du sentiment national, croissance atone, phénomènes migratoires non contrôlés, terrorisme…) qu’à l’extérieur (Diktats américains, arrogance chinoise, cavalier seul russe, déclin de l’Occident…). « Cette non-personne pèse de l’extérieur, sans habiter notre intérieur »5.

    Lire la suite