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économie et finance - Page 325

  • Le jaune une fois encore couleur des cocus ?

    6a00d8341c715453ef022ad3c408f7200b-320wi.jpgEn ce moment de confusion généralisée, les fiscalistes, ceux du gouvernement comme ceux de l'opposition de gauche, manifestent une fois de plus leur immorale mais prévisible convergence. On va très bientôt la retrouver à l'œuvre contre nos libertés. Par conséquent, en présence du retournement dialectique d'une contestation légitime au départ, on évitera ici de se tromper d'ennemi.

    Ainsi, toujours plus facile à retourner qu'une veste, un gilet peut d'autant plus changer la signification vague de sa couleur jaune.

    Après des jours et des jours de mobilisation, la coordination s'est ébauchée. Elle a exclu d'avance, en étiquetant extrême droite, ou en stigmatisant comme ultra-droite[1], tout ce qui ne va pas dans le sens de plus de fiscalisme, plus d'étatisme et plus de socialisme. On présente ce petit groupe dirigeant, à la demande même des pouvoirs publics, comme représentant les mécontents de façon quasi officielle. Ils ont donc rédigé et les médias ont diffusé un texte de revendications[2].

    Leur lecture tant soit peu attentive ne laisse aucun doute quant à l'inspiration des rédacteurs.

    Ils ont donc pris les manettes d'un mouvement jusqu'ici spontané. Totalement contraire aux intérêts des gens qui se rassemblent encore un peu partout sur les ronds-points, qui trouvent enfin leur utilité, et les croisements de nos routes, leur plateforme et leurs mots d'ordre doivent être rejetés.

    Les révolutionnaires conscients et organisés l'ont appris. Leurs adversaires sérieux le savent. Lénine qui, je crois, connaissait le sujet, l'a dit en son temps : pas d'action révolutionnaire sans organisation révolutionnaire, pas d'organisation révolutionnaire sans théorie révolutionnaire[3].

    Toute l’attention de la presse et des médias conformistes se focalise sur les Champs Élysées, et semble se désintéresser de ce qui va conduire les gens de la CGT de Bastille à Madeleine.

    "Nous serons intraitables", a prévenu Christophe Castaner. Il se rengorge ainsi, avec une semaine de retard, d'un dispositif permettant de protéger ce qu'on appelle, sans aucun cocorico inutile, la plus belle avenue du monde. Il déclarait la chose impossible en vue du 24 novembre. Miracle : il découvre la recette pour le samedi suivant : "Dès qu’il y aura des dégâts, des provocations, nous sanctionnerons, nous interpellerons et nous livrerons à la justice." Ci-devant maire de Forcalquier il ne se reconnaît aucunement dans Tartarin de Tarascon. Promis, juré.

    En face, aujourd'hui comme toujours, la CGT et son chef Martinez. La grande préoccupation de la centrale tourne certes en ce mois de décembre commençant, autour des élections Fonction publique. "Les agents de la fonction publique, titulaires et contractuels, vont élire" en effet "leurs représentants dans les instances paritaires. Un enjeu majeur pour tous", met en vedette le site internet de l'organisation. Or, disons-le : très légitimement au départ, les intéressés ont parfaitement pris conscience, contrairement aux indices truqués de l'INSEE, de leur baisse de pouvoir d'achat.

    Les 24 et 25 novembre, en clôture du congrès du vieux PCF, que l'on enterre trop vite car on le croit cliniquement mort, Ian Brossatl, figure montante de l'organisation stalinienne affirmait clairement lui-même sa volonté de récupérer[4].

    À la veille de la troisième manifestation nationale des fameux contestataires, prévue ce 1er décembre, l'opération de détournement de la protestation initiale est devenue évidente.

    JG Malliarakis  

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    Apostilles

    [1] Cet élement de langage nouveau, qui vient pratiquement de sortir, est associé à des violences que "l'extrême doite" nationaliste ne cesse de condamner et dont on ne épétera jamais assez qu'elles viennent des black blocs et de eux qu'on appelle les racailles.
    [2] "Zéro SDF, retraites, salaire maximum... Découvrez la liste des revendications des "gilets jaunes"
    [3] cf. par exemple le texte "Engels et l'importance de la lutte théorique".
    [4] cf. "PCF : soutien aux gilets jaunes et nouvelle direction."

    https://www.insolent.fr/

  • Pourquoi les gilets jaunes s’évertuent à « monter à Paris » ?

    Pourquoi les gilets jaunes s’évertuent à « monter à Paris » ?

    Sur Boulevard Voltaire, Robert et Emmanuelle Ménard écrivent aux Gilets jaunes :

    En quelques jours, vous avez réussi ce que personne, depuis des années, des dizaines d’années, n’avait même esquissé : vous avez donné un visage à cette France d’en bas, cette France populaire que nos élites ignorent – quand elles ne la méprisent pas.

    En quelques jours, nos gouvernants et tous ceux qui les servent, qui les conseillent ou qui rêvent de leur succéder – partis, syndicats, médias… -, semblent découvrir cette France déclassée, souffrante, exaspérée que, grâce à vous, ils sont obligés, enfin, de regarder, de considérer.

    En quelques jours, vous avez gagné à votre cause une immense majorité de Français – plus de 80 % ! – alors même que, dans les palais de la République, on s’évertuait à vous discréditer, on rêvait de vous voir vous essouffler, on guettait vos premiers faux pas.

    En quelques jours, vous avez fait de la France des ronds-points un nouveau lieu de rencontre – parfois de fraternité – où les difficultés, les malheurs de chacun viennent nourrir les premiers cahiers de doléances que vous faites signer.

    En quelques jours, tout en refusant porte-paroles autoproclamés, leaders consacrés par les médias, récupérateurs professionnels, vous avez imposé vos priorités – « vivre de mon travail », « respecter ce que je suis » – contre les cyniques pour qui tout est joué d’avance, tout est perdu d’avance.

    En quelques jours, la « France périphérique » est devenue, sous votre pression, le nouveau bréviaire de ministres, d’élus qui, jusque-là, préféraient les dialogues convenus avec les partenaires sociaux, la « société civile » la plus policée, les associations subventionnées.

    En quelques jours, vous avez démasqué ceux qui ont du mal à déjeuner pour moins de 200 euros, qui trouvent du boulot en traversant la rue, qui se plaignent qu’on claque un pognon de dingue pour les plus pauvres.

    En quelques jours, vous avez redonné de la fierté aux provinciaux que nous sommes, avec notre accent, parfois nos mauvaises manières, notre façon de parler trop fort, trop haut, d’utiliser des gros mots (« le peuple », « les ouvriers », « les riches »…), de rappeler que nous sommes chez nous et que nous voulons le rester.

    Mais voilà que vous êtes, maintenant, à la croisée des chemins. Pour gagner – en commençant par l’annulation des taxes à venir –, il vous faut éviter plusieurs pièges. Et répondre à plusieurs questions.

    Pourquoi, alors que votre force est d’être au plus près du terrain – du bitume, en l’occurrence -, vous évertuer à « monter à Paris » où vous attendent ces casseurs, ces voyous qui effraient, scandalisent et révoltent à juste titre, ces meilleurs alliés de ceux qui ne s’emploient qu’à vous discréditer ?

    Pourquoi, à la manière des grandes révoltes du Midi viticole du passé, ne pas faire de vos mairies de véritables bastions en demandant aux maires et à leurs conseils municipaux de prendre position, de recueillir vos listes de revendications et de les transmettre aux préfets et sous-préfets ?

    Pourquoi ne pas appeler tous les Français – qui vous soutiennent sans pour autant venir grossir vos rangs – à vous rejoindre en un raz-de-marée de gilets jaunes affichés à leurs fenêtres, portés dans tous leurs déplacements, dans toutes leurs activités ?

    Pourquoi ne pas exiger de tous les députés, quelles que soient leurs sensibilités, qu’ils demandent, de la plus ferme des façons, au président de l’Assemblée de les réunir en une séance solennelle – et aussi longue que nécessaire – au cours de laquelle chacun devra se prononcer sur les plus pressantes de vos revendications ?

    Pourquoi ne pas inventer de nouvelles formes d’action susceptibles de gagner la sympathie de nos concitoyens qui hésitent encore à vous rejoindre ? Rappelez-vous, il y a un demi-siècle, ceux-là mêmes qui nous gouvernent ou leurs jumeaux descendaient dans la rue, exigeant que l’imagination soit au pouvoir. Prenez-les au mot. Ne tombez pas dans leurs chausse-trapes. Votre popularité est votre première arme. Ne vous la faites pas voler !

    C’est en amis – ni donneurs de leçons, ni quémandeurs de voix – que nous nous adressons à vous. Élus d’une ville et de villages longtemps abandonnés par un État centralisateur, paralysés par des notables uniquement obnubilés par eux-mêmes, oublieux de leurs promesses, nous partageons votre constat : cela ne peut plus durer. Et cela ne doit pas durer.

    https://www.lesalonbeige.fr/pourquoi-les-gilets-jaunes-severtuent-a-monter-a-paris/

  • Les Gilets jaunes du premier décembre : un nouveau jour de colère !

    gilets jaunes

    FRANCE (NOVOpress avec le bulletin de réinformation de Radio Courtoisie) : 
    Mobilisation sans précédent dans toute la France pour la troisième journée d’action des Gilets jaunes. Mais les médias ont surtout retenu les affrontements qui se sont déroulés à L’Arc de triomphe samedi matin.
    Mais pourtant, un important dispositif de sécurité avait été mis en place dans tout le quartier des Champs-Élysées ?

    Castaner avait décidé d’y interdire la circulation automobile et de boucler la plupart des accès à la plus belle avenue du monde : pas moins de dix stations de métro étaient fermées et la plupart des magasins avaient tiré leurs rideaux métalliques. De véritables « check points » étaient installés aux carrefours afin de filtrer les Gilets jaunes qui affluaient de toute part. Mais à certains endroits, il était impossible de passer.

    Et pourtant les débordements n’ont pas tardé ?

    C’est effectivement autour de l’Arc de triomphe que les premiers heurts se sont produits. Mais les informations restent confuses. Castaner accuse les Gilets jaunes d’avoir profané un lieu de mémoire alors que les gilets jaunes prétendent au contraire avoir protégé la tombe du soldat inconnu. Il parait probable que de faux Gilets jaunes se soient infiltrés parmi les vrais pour défier les forces de l’ordre et discréditer ainsi le mouvement.

    Et que s’est-il passé ensuite ?

    Les manifestants refoulés des Champs-Élysées, ont formé des cortèges qui n’ont eu comme seule solution que de se déployer au hasard des rues, ce qui a permis aux casseurs d’échapper aux contrôles et de s’infiltrer très facilement. A partir de là, les forces de l’ordre, livrées à elles-mêmes, ont rapidement été débordées et des foyers d’incendie ont été allumés un peu partout dans la capitale jusqu’à la tombée de la nuit.

    Et dans le reste de la France ?

    Peu de villes ont échappé à la colère des Français qui ont appelé partout Macron à la démission : blocages d’aéroports comme à Nantes ou à Nice, pillages de magasins ou de centres commerciaux comme à Saint-Étienne ou à Marseille, attaques de préfectures comme à Tarbes ou au Puy-en-Velay et vandalisme sur des marchés de Noël. Plus d’une centaine de blessés est à déplorer : une véritable guérilla dont les conséquences sont à suivre dans les prochains jours.

    https://fr.novopress.info/

  • Si les gilets jaunes n’aiment pas les journalistes, peut-être faut-il se demander pourquoi ?

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    Si le mouvement des gilets jaunes ébranle le gouvernement, il ébranle aussi, même si peu le soulignent, la presse « mainstream », qui se voit remise en cause dans sa légitimité… au même titre que nos dirigeants parce que, pour beaucoup de manifestants, à tort ou à raison, ils en sont les dociles valets.

    La preuve par l’agression – « la tentative de lynchage », ce sont leurs mots – subie par des journalistes de BFM TV, samedi, à Toulouse, qui ont eu, semble-t-il, la peur de leur vie : « Ils avaient la bave aux lèvres », décrit l’un d’eux, comme s’il avait croisé la bête du Gévaudan.

    Les gilets jaunes criaient « C’est l’autre enfoiré de BFM, la chaîne de Macron, ces bâtards de BFM », « BFM collabo, BFM collabo »… « Ça, c’est le premier truc qu’on n’oublie pas », commente le journaliste. Et puis : « Au bout d’un moment, un mec a donné le top départ, en criant : dégagez, sinon on vous défonce. »

    Il affirme ne plus pouvoir mettre la bonnette identifiant son média sur son micro lorsqu’il fait un reportage. Il faut qu’il passe incognito.

    Si l’agression de cette équipe est, évidemment, absolument condamnable, elle en dit long sur l’état de délitement du lien entre la presse et les Français et sur la fin d’un règne sans partage depuis des dizaines d’années : celui de la télé.

    Celle-ci a envahi les foyers, devenant la baby-sitter des enfants quand ils rentrent, à 4 heures, avec leurs clés, dans un appartement déserté, la demoiselle de compagnie dans les EHPAD à toute heure du jour et de la nuit des personnes âgées, le seul ami venant visiter quotidiennement bien des personnes isolées.

    Sauf que, comme dans le fameux roman Une chanson douce de Leïla Slimani (Goncourt 2016), la confiance est rompue. La nounou m’a tuer !

    Une grande partie de la « grosse » presse papier et des sites qui lui sont affiliés souffrent du même désamour.

    Comment justifier, il est vrai, que le site du Point, magazine sérieux s’il en est, titre, le 24 novembre « EN DIRECT #Gilets Jaunes : l’extrême droite fait basculer la manifestation dans la violence » ? Puis, le 26, sans sembler embarrassé : « Gilets jaunes : les meneurs des casseurs appartiendraient à l’extrême gauche. » On notera, au passage, dans le premier cas, l’emploi de l’indicatif, dans l’autre, du conditionnel…

    N’avaient-ils pas des yeux pour voir ? Trouvaient-ils cette manifestation trop insignifiante pour y dépêcher un reporter ? Ou ont-ils bu aveuglément les paroles de Christophe Castaner ?

    Qui, s’il n’y avait pas eu les réseaux sociaux, aurait relayé les photos prises sur le vif de slogans antifas et de drapeaux de Che Guevara ? La grande presse court, derrière, lourdement, à son corps défendant (sans jamais la rattraper), derrière la presse alternative, furtive et toujours sur le qui-vive. Et c’est cette vieille dame fatiguée, de mauvaise volonté, bourrelée de préjugée, que les impôts des Français – puisque c’est le cœur du sujet – devraient continuer à subventionner ?

    Bien sûr, L’Express a beau jeu de souligner – et c’est une réalité – que de fausses images circulent sur Facebook : des visages molestés antérieurement, dans un autre contexte que celui, samedi, des Champs-Élysées, ou un messages de soutien des forces de l’ordre destiné à d’autres manifestants, il y a deux ans.

    Et il est indéniable qu’il est de la responsabilité des médias alternatifs d’être attentifs et de veiller à ne pas relayer des images vieilles ou bidonnées. Il en va de leur honnêteté et de leur crédibilité. Certes, l’oligarchie subclaquante qu’est l’information devenant peu à peu joyeuse anarchie, on trouve, sur la Toile, un peu n’importe quoi. Mais pour qui veut bien trier le bon grain de l’ivraie surgit, dans ce virtuel fatras, un bout de vérité. Que l’on cherchait parfois, il faut bien le dire, désespérément autrefois.

    Gabrielle Cluzel

    Tribune reprise de Boulevard Voltaire

    https://fr.novopress.info/

  • I-Media n°226 – Gilets Jaunes : la giga-méga-ultra droite ?

     

    01:40 – Sous les pavés, l’« ultra droite » ?

    Les médias ont mis du temps à admettre que l’ « ultra droite » n’était pas à la manœuvre samedi 24 novembre sur les Champs Elysées. Un manque d’analyse inquiétant.

    16:05 – Zapping

    Les Gilets Jaunes ont été au centre de l’attention. De Jean-Lin Lacapelle à Clément Viktorovitch, de nombreuses personnalités les ont défendus sur les plateaux de télévision

    26:50 – Gilets jaunes VS Journalistes : Fight !

    Les gilets jaunes et les journalistes se regardent avec méfiance. Plusieurs journalistes se sont plaints d’agressions. Une animosité qu’ils semblent peiner à expliquer.

    33:50 – Les Tweets

    Alors que le préfet de police de Paris Michel Delpuech avoue sans problème qu’il cible les Identitaires car ils refusent le « vivre ensemble », Benalla et Richard Ferrand discutent ensemble aux 70 ans du JDD.

    39:05 – Presse internationale : Macron sous les coups

    Tous les médias internationaux avaient les yeux tournés vers les Champs Elysées samedi dernier. Et l’image d’Emmanuel Macron à l’international est touchée.

    42:20 – Le coup de chapeau (surprise) de Jean-Yves Le Gallou

    https://www.tvlibertes.com/i-media-n226-gilets-jaunes-la-giga-mega-ultra-droite

  • Gilets jaunes : crise sociale, crise de légitimité, crise de régime

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    Par Michel Geoffroy, auteur de La Super-classe mondiale contre les peuples ♦ Nombreux sont les commentateurs à pointer le caractère social de la révolte des Gilets Jaunes. Mais les Gilets Jaunes montrent aussi que nos institutions démocratiques ne fonctionnent plus : la révolte sociale ouvre aussi, fatalement, une crise de légitimité et donc une crise de régime.

    Bonne nouvelle : avec les Gilets Jaunes, les commentateurs ont découvert l’eau chaude

    Depuis que les Gilets Jaunes se sont rendus visibles, les commentateurs attitrés rejoignent, même si c’est un peu tard, les analyses de Christophe Guilluy sur la France Périphérique, celle que le Système a décidé d’ignorer et même de remplacer.

    La révolte des perdants de la mondialisation heureuse les a surpris et il est plaisant de voir tous ces « experts » médiatiques découvrir brusquement l’eau chaude : il y a des Français qui n’en peuvent plus. Et les défavorisés ne sont pas issus de l’immigration.

    Comme il est aussi plaisant de voir les anciens leaders socialistes se découvrir une sympathie pour le petit peuple qui manifeste, alors qu’ils ont hier contribué largement au déclassement des « sans dents », en prenant le parti des Autres contre les Nôtres.

    Une révolte qui n’est pas que sociale

    Cet aspect social de la révolte des Gilets Jaunes ne doit cependant pas occulter son versant institutionnel, surtout si on le met en regard du large soutien dont elle bénéficie dans l’opinion[1].

    Car la critique, justifiée, de la politique conduite par Emmanuel Macron, ne saurait résumer toute la question.

    En effet si l’on en croit les sondages d’opinion, une écrasante majorité des personnes interrogées conteste les taxes imposées sur les carburants[2] et, d’une façon générale, le poids des impôts en France et leur mauvaise répartition.

    Or, le consentement à l’impôt a toujours été au fondement de la démocratie et des libertés publiques en Europe. On le trouve même dans la Grande Charte de 1215, adoptée par Jean Sans Terre, largement reprise de plus anciennes déclarations  d’ailleurs.

    Si autant de Français contestent désormais l’impôt, cela résulte non seulement de son poids élevé dans notre pays – plus de 1000 Mds de prélèvements obligatoires en 2017 ! – mais aussi qu’il y a, à l’évidence, un problème institutionnel en France qui vide le consentement à l’impôt de son sens.

    Une démocratie d’apparence

    Apparemment, en effet, notre système politique est démocratique. Comme le dit notre Constitution, il repose sur « le gouvernement du peuple, pour le peuple et par le peuple ». Les élections sont organisées régulièrement et le Parlement contrôle l’action du Gouvernement.
    Mais en réalité il en va tout autrement : car ce sont les minorités qui désormais gouvernent la France.

    Prenons l’exemple des élections de 2017 :

    • Seule une minorité de Français a votéce qui laisse supposer que l’offre politique ne leur convenait pas.Emmanuel Macron n’a donc été élu que par 43,6% des inscrits[3] et aux législatives de 2017, seuls 38,4% des Français ont voté
    • Les élus ne sont donc plus représentatifs de la majorité de la population : ni le Président de la République ni les députés.

    Ce que l’on persiste à appeler la « majorité » parlementaire est donc minoritaire dans l’opinion, avec la circonstance aggravante qu’une part importante des votants n’est au surplus pas représentée du fait du régime électoral reposant sur le scrutin majoritaire de circonscription. Ainsi, avec 1,59 Millions  de voix au second tour des législatives de 2017, le FN n’a obtenu que 8 élus, quand la France Insoumise obtenait 17 élus avec 880 000 voix et le Parti Communiste 10 élus avec… 200 000 voix !

    A ce constat inquiétant s’ajoute le fait qu’Emmanuel Macron ne s’appuie sur aucun mouvement politique réel, puisqu’il doit avant tout son élection, que lui-même qualifie d’ailleurs d’effraction[4], au soutien des médias et de la Davocratie.

    République en Marche ? Non tyrannie des minorités !

    En d’autres termes, nos institutions sont désormais dans la main de minorités, dans des proportions inconnues jusqu’alors ; mais des minorités qui se servent d’elles pour conduire une politique qui ne correspond pas à l’attente des Français.

    De très nombreux sondages montrent en effet que sur les questions d’immigration, de justice, de sécurité ou de mœurs, la majorité de nos concitoyens n’approuve pas les politiques conduites par les gouvernements.

    Si on y ajoute la représentativité déclinante des syndicats, même dans le secteur public, et le caractère monocolore des médias de propagande, il ne faut donc pas s’étonner que la France des Gilets Jaunes « n’arrive pas à se faire entendre » ou estime que « personne ne l’écoute ».

    Une démocratie vide de sens

    C’est pourquoi aussi nos concitoyens estiment à juste titre que la démocratie ne fonctionne pas bien.

    « La démocratie française fonctionne bien » aux yeux de seulement 34 % des personnes interrogées contre 61 % qui jugent qu’elle « fonctionne mal » ;les plus insatisfaits sont les moins de 35 ans et les catégories populaires: seuls 20 % des ouvriers estiment que la démocratie française fonctionne bien [5].

    Pour couronner cette dépossession des majorités par les minorités politiques, l’exécutifa perdu l’essentiel des moyens de gouverner du fait des transferts de compétences à l’Union Européenne, de la dérégulation économique et financière et du gouvernement des Juges.

    Dans un tel système, le pouvoir obéit d’abord aux consignes de la Davocratie, de Bruxelles, de Mme Merkel, des médias et des lobbies et accessoirement ensuite, aux électeurs.

    C’est pourquoi il donne le sentiment, comme le Président de la République, de vivre sur une autre planète et de « ne pas comprendre les Français » même s’il prétend encore les « entendre », mais comme on entend la mer : un ressac lointain.

    Crise sociale, crise de légitimité, crise de régime

    Aujourd’hui la dépossession politique du peuple français est donc double : non seulement les élus ne le représentent qu’à la marge, mais au surplus l’essentiel de la politique conduite n’est plus vraiment déterminé en France ni pour la France.

    La crise des Gilets Jaunes fait apparaître au grand jour que la démocratie ne fonctionne plus dans notre pays. Et que par conséquent la légitimité du pouvoir est faible.

    A la crise sociale s’ajoute donc un crise de légitimité et à terme, une crise de régime

    Un constat lourd de conséquences pour l’avenir politique d’Emmanuel Macron.

    Michel Geoffroy 01/12/2018

    [1] 77% des personnes interrogées qualifient de «justifié» l’appel des «gilets jaunes» à bloquer Paris le 24 novembre 2018 (sondage odoxa, le Figaro , France Info des 21 et 22 novembre 2018) . Ce chiffre passe à  84 % la semaine suivante (sondage  publié le 28 novembre).

    [2] 78% des personnes interrogées réclament l’annulation des taxes sur le carburant  (Sondage Opinion Way pour LCI, RTL, Le Figaro du 27 novembre 2018)

    [3] En n’oubliant pas que 43% de ceux qui ont voté pour lui ont déclaré vouloiravant tout faire barrage à Marine Le Pen

    [4] « Je ne suis pas l’enfant naturel des temps calmes de la vie politique. Je suis le fruit d’une forme de brutalité de l’histoire. Une effraction parce que la France était malheureuse et inquiète. »   conférence de presse du 13 février 2018

    [5] Sondage Viavoice  La Croix, institut Marc Sangnier, la Revue critique des 13 et 14 septembre 2018

    Source : Correspondance Polémia

    Crédit photo : presidenciaperu via Flickr (cc)

    https://www.polemia.com/gilets-jaunes-crise-sociale-crise-legitimite-crise-regime/

  • Ils ont tout cassé

    rodin-le-penseur.jpgSortir de la crise... mais comment? Le Premier ministre reçoit aujourd’hui à la demande du président de la république les chefs ou représentants des principaux partis politiques, dont Marine Le Pen, après les manifestations de gilets jaunes qui ont de nouveau dégénéré samedi. Elles auraient rassemblé 119 500 personnes, selon le décompte toujours un peu surréaliste dans sa précision effectué par le ministère de l’Intérieur. Dimanche, à son retour de la réunion du G20 à Buenos Aires,  Emmanuel Macron s’est rendu sur les Champs-Elysées,  quelques heures après les émeutes qui ont saccagé aussi de nombreuses villes de province -la préfecture du Puy-en-Velay a notamment été ravagée par les flammes- mais aussi, de manière emblématique pour les médias étrangers, Paris. Ce sont principalement les artères proches de la plus belle avenue du monde, l’Arc de Triomphe, les VIIIe, XVIe et XVIIe qui ont le plus souffert et dans une moindre mesure les Ier, IIe, IVe et IXe arrondissements. Rien que dans la capitale, une centaine de voitures ont été incendiées, des dizaines de boutiques  ont été pillées; on  déplore 133 blessés (dont 23 dans les rangs des forces de l’ordre) et  378 personnes ont été  placées en garde à vue (630 dans toute la France).

    Accompagné par le ministre de l’Intérieur, Christophe Castaner et du secrétaire d’État Laurent Nuñez, Emmanuel Macron,  hué par une  partie des badauds réclamant sa démission , a tenu à se recueillir  sur la tombe du soldat inconnu.  La flamme en avait été éteinte par des individus qui l’ont piétiné, sales types qui ont aussi souillé l’Arc de Triomphe par des déprédations et des graffitis, malgré les efforts des gilets jaunes pour protéger ce monument des  profanateurs. Ce qui donne déjà une indication sur l’identité des casseurs. Les profils des manifestants/émeutiers arrêtés hier tout au long de la journée  seraient très divers d’après les informations qui ont filtré : des gilets jaunes trentenaires ou quadragénaires, souvent pères de famille, habitants de la France des oubliés au bout du rouleau et qui voulaient en découdre; des militants d’ultra gauche rompus à l’exercice, certainement les plus nombreux;  des jeunes de banlieues attirés par les potentiels pillages et paraît-il, quelques manifestants appartenant à la mouvance de l’ultra droite. Notons quand même que quels que soient les reproches que l’ont peut adresser à l‘extrême droite, ses activistes les plus énervés n’auraient jamais attaqué l’Arc de triomphe et n’ont pas pour habitude de s’en prendre aux boutiques pour faire leur course…

    Samedi, sur BFMTV,  Christophe Castaner a confessé que le gouvernement n’avait pas su expliquer aux Français ses réformes et ses actions, le dossier de la transition énergétique, bref avait « mal géré un certain nombre de séquences de communication. » Les petits Machiavel de l’exécutif ont aussi mal géré,  mal dosé leurs actions visant à priver les gilets jaunes du soutien populaire dont il bénéficie en associant cette mobilisation citoyenne  aux désordres, à l’anarchie, aux violences. Il est bien connu que l’extension du chaos profite en général au régime en place.  Les craintes d’un basculement révolutionnaire a pour effet de souder l’opinion autour d’un gouvernement, de relégitimer le pouvoir porteur de la violence légale pour rétablir l’ordre.

    Existe-t-il une stratégie de la tension pensée et voulue par la caste qui règne sur notre démocratie  confisquée comme nous  l’évoquions dernièrement? Invité de l’émission dimanche en politique sur France 3 hier midi, Marine s’est en tout cas  interrogée à l’instar des Français: « Y a-t-il une volonté politique de laisser les choses dégénérer ? Pourquoi les groupuscules d’extrême gauche ne sont pas dissous, pourquoi les laisse-t-on venir casser ? » Beaucoup de nos compatriotes estiment aussi qu’il y a bien eu une volonté délibérée du pouvoir politique, si ce n’est peut-être d’utiliser des agents provocateurs infiltrés,  du moins  de ne pas protéger l’Arc de Triomphe (qui l’avait été lors des manifs précédentes) contrairement aux boutiques de luxe sur les Champs-Elysées qui étaient, elles,  sécurisées. Ou doit-on en conclure  que 5000 CRS, gendarmes mobiles et policiers seraient dans l’incapacité de mettre hors d’état de nuire quelques centaines de casseurs? Ce qui ne serait pas rassurant quand on connait la situation qui règne dans les centaines de zones de non droit que les gouvernements successifs ont laissé s’étendre un peu partout sur notre territoire.

    Pour autant, la volonté sous-jacente de refiler le mistigri de la haine aux gilets jaunes ne fonctionne pas, dans une France tabassée par la violence économique, sociale, fiscale, qui compte huit millions de pauvres, six millions de chômeurs, et des millions de foyers qui basculent (ou craignent de basculer) dans la paupérisation, le déclassement. Selon le sondage Harris interactive pour RTL et M6, si 85 % des sondés désapprouvent le recours à la violence,  « les gilets jaunes sont (toujours) soutenus par 72% de Français après le rassemblement du samedi 1er décembre. Ce chiffre est similaire à celui mesuré juste avant le 17 novembre, première journée de mobilisation des gilets jaunes. Par ailleurs, près de 90% de Français estiment que le gouvernement n’a pas été à la hauteur des événements

    « E. Macron est dans la situation d’un gamin buté, qui refuse d’entendre ce que le peuple lui dit ! » notait la présidente du RN  hier qui réclamait une dissolution de l’Assemblée pour sortir de la crise.  Incapacité de se remettre en question que l’on constate aussi avec l’approbation  par le gouvernement français du  Pacte International sur les migrations, dit pacte de Marrakech. Celui-ci a été  refusé par l’Australie, l’Autriche, les pays baltes, la Belgique, la Bulgarie, la Croatie,  la Hongrie, les Etats-Unis,  Israël,  l’Italie, la Pologne, la Serbie   la République Tchèque, la Slovaquie, la Suisse... Un pacte    qui, malgré la double langage consistant à nous dire qu’il s’agit de réguler et d’encadrer les flux migratoires, établit  une volonté de poursuivre l’immigration de peuplement. Ce qu’un article des Echos  qui lui est consacré résume benoitement :  «Beaucoup de bruit pour rien, estiment les partisans du pacte, les pays africains en tête, ainsi que Paris ou Berlin, où le consensus des dirigeants est favorable à l’immigration pour compenser la dénatalité. »

    Là aussi la caste méprise les voeux du peuple français. Le JDD confirme dans sa dernière livraison que « selon une vaste étude sur l’immigration en France, réalisée par l‘Ifop en partenariat avec la Fondation Jean-Jaurès et l’American Jewish Committee », les Français ont le ras-le-bol de l’immigration planétaire qu’ils subissent. Quel scoop! Après des dizaines d’enquêtes allant toutes dans le même sens ces dernières décennies et qui n’ont jamais été prises en compte par les Mitterrand, Chirac, Sarkozy, Hollande et Macron,  ce sondage indique (confirme) que l’immigration est perçue négativement  quant à son impact sur nos finances, notre sécurité,  notre identité, le statut de  la femme, la  cohésion  et l’avenir de notre pays…

    Selon, cette nouvelle enquête détaille le JDD,« le  verdict  (est) sans appel» : «une majorité de Français (52%) estiment que l’on accueille trop d’étrangers, et un peu plus d’un quart (27%) qu’on en accueille “suffisamment”. Cela veut dire, par déduction, que 79% ne veulent pas accueillir davantage de ces personnes. Dans le même esprit, 64% de nos concitoyens adhèrent à l’idée selon laquelle notre pays compte déjà beaucoup d’étrangers et accueillir des immigrés supplémentaires n’est pas souhaitable. Ce refus s’explique largement (77%) par la crainte qu’une politique trop accueillante n’attire encore davantage d’étrangers (la fameuse théorie de l’appel d’air), que la main-d’œuvre immigrée ne contribue à “tirer les salaires vers le bas (71%), que la différence de valeurs ne provoque des problèmes de cohabitation (60%) (…). 84% des Français pensent qu’on ne peut pas parler de l’immigration sereinement (…) près des trois quarts considèrent que l’immigration coûte plus à la France qu’elle ne lui rapporte tandis que 7 sur 10 estiment que le pays n’a plus les moyens d’accueillir des immigrés. L’impact de l’immigration est perçu comme négatif sur les comptes publics par 64% des répondants (…) Le lien prétendu (sic)  entre l’insécurité et l’immigration, agité (sic)  par le Front National depuis les années 1980, fait l’objet d’une adhésion majoritaire…»

     Le fiscalisme confiscatoire a été le  point de départ, la mèche qui a allumé la  révolte, voire l’insurrection populaire des gilets jaunes. Ce qui conduit  experts et autres spécialistes à deviser doctement  sur les impôts, les taxes à baisser (ou non), les impôts pour les plus riches à rétablir (ou non). Or, cela fait des années que l’opposition nationale évoque non seulement les dégâts sécuritaires et identitaires générés par l’immigration massive, mais aussi son monstrueux coût financier dont nos compatriotes les plus modestes sont là aussi les premières victimes.

    Abstraction  faite de la grossière propagande de ceux qui, avec un  fanatisme sectaire assez inquiétant, tordent les chiffres pour nous prouver que l’immigration serait stable et serait  est une chance   pour la France, les travaux sérieux affirment l’inverse;  ce que même une démographe de gauche  comme Michèle Tribalat  admet  aujourd'hui.  Le site Polemia,  le relevait,  le  surcoût budgétaire dû à l’immigration est mis en lumière par de nombreux travaux: de 17 milliards dans une  étude de Jean-Paul Gourévitch (2012); de 42 milliards chez Pierre Milloz (1997) dont l’étude ancienne continue de faire référence par sa rigueur méthodologique, de 73 milliards chez Yves-Marie Laulan (2012), de 84 milliards chez André Posokhow. Jean-Yves Le Gallou a  évalué à 18 milliards (en 2014 )le seul coût d’entrée et d’accueil des 200.000 immigrés supplémentaires annuels (coût en infrastructure notamment)».« Ces écarts de chiffres peuvent légitimement surprendre mais ils s’expliquent de trois façons : d’abord, par l’omerta statistique qui rend l’accès aux données difficile et qui implique de poser des hypothèses; ensuite, par les définitions retenues pour les populations étudiées; enfin, par le périmètre des dépenses et des recettes analysé. »

    Alors oui, constate Bruno Gollnisch, ce sont les partis qui se succèdent au pouvoir depuis trente ans qui ont tout cassé,  abîmé la France, enlaidi nos communes et nos paysages,  détruit des pans entiers de notre économie, liquidé notre industrie, paupérisé nos services publics,  nos territoires, pressuré les contribuables,  répandu partout  l‘enfer multiculturaliste et communautariste, méprisé le vote des Français    par idéologie et/ou pour se plier aux injonctions de Bruxelles et du lobby immigrationiste. Ce sont les mêmes qui, pour reprendre la formulation de feu le  grand sociologue Jules Monnerot, se livrent à des « rites d’exécrations », à  des « malédictions collectives à la mode du xxe siècle réputé civilisé » à l’encontre des résistants, traitent les gilets jaunes de suppôts de la peste brune, les  nationaux d’extrémistes  en les accusant de répandre la haine!   Mais encore une fois que peuvent leurs mensonges, armature de ce système vacillant,   face au choc du réel? Ce qui doit tomber, il ne faut pas le retenir mais le pousser. Avec tous les hommes et les femmes de bonne volonté, nous sommes prêts à assurer l’alternative. Pour le peuple et avec lui.

    https://gollnisch.com/2018/12/03/ils-ont-tout-casse/

  • Gilets jaunes – Nicolas Dupont-Aignan : “Christophe Castaner est un incompétent et un cynique”

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    Nicolas Dupont-Aignan, député de l’Essonne, président de Debout la France, était l’invité politique du Grand Matin Sud Radio.

    Deux jours après une nouvelle manifestation des Gilets Jaunes marqués par des scènes de violence sur les Champs-Élysées, Nicolas Dupont-Aignan a mis en cause la responsabilité du gouvernement et du ministre de l’Intérieur.

    J’ai demandé la démission de Christophe Castaner, qui est un incapable et un cynique. C’est inadmissible ce qui s’est passé, il fallait protéger l’Arc de Triomphe. Pourquoi n’était-il pas protégé ? On nous prend pour des imbéciles. Comment une préfecture de police, qui connaît par cœur les casseurs, notamment d’extrême-gauche, a pu laisser des rues de Paris comme ça ?

    Le député de l’Essonne voit dans ce mouvement des Gilets Jaunes “la France qui se lève” : “Ce n’est pas la question de la droite ou de la gauche, mais d’un peuple qui doit pouvoir vivre. Et pour vivre, il faut pouvoir changer de politique. On est en concurrence avec des esclaves, en Bulgarie, en Chine ou ailleurs. On a supprimé toutes les protections et les Français commencent à vivre comme des esclaves eux aussi.”

    Derrière les casseurs, Nicolas Dupont-Aignan voit l’œuvre de “racailles de banlieues” :

    J’ai vu des gens formidables, des Français comme les autres, qui manifestaient paisiblement. J’ai vu de la racaille de banlieue qui venait piller les magasins. Peut-être parce qu’elle avait des ordres, la police ne faisait rien. Par contre, le retraité, la police lui mettait des coups de matraque et lançait le canon à eau. J’ai peur de l’engrenage. Je trouve le gouvernement irresponsable. Je crains qu’il y ait une liaison entre la racaille des banlieues et les casseurs et que tout ça finisse très mal. Je suis très sévère avec le président de la République qui me fait penser à ces pyromanes déguisés en pompiers.

  • Quelques rappels juridiques parce que nul n’est censé ignorer la loi, ni les gilets jaunes, ni les forces de l’ordre

    Quelques rappels juridiques parce que nul n’est censé ignorer la loi, ni les gilets jaunes, ni les forces de l’ordre

    De maître Pichon,, avocat :

    Nous assistons, depuis plusieurs jours, à une série de violences arbitraires qui émanent, dans leur grande majorité, des forces de l’ordre, ainsi que de policiers en civil infiltrés dans le cadre du mouvement des gilets jaunes.

    Au-delà de la sympathie que l’on peut avoir pour un tel mouvement face à un gouvernement autiste et méprisant, on ne peut qu’admirer le courage de ces compatriotes, bravant les centaines de « Robocop » surarmés et que l’on préférerait voir faire régner la loi face aux dealers qui terrorisent les cités.

    Mon propos portera donc uniquement sur l’aspect pénal du phénomène, et de l’opportunité ou non des forces de l’ordre de disperser, par la force dans certains cas, ces rassemblements.

    Rappelons préalablement que la manifestation est un droit fondamental, la restriction est une exception. Contrairement à ce que l’on entend souvent, y compris de la part de juges incultes, une manifestation n’a pas à être autorisée mais simplement déclarée, ceci pour des motifs d’organisation évidentes liées à l’occupation de la voie publique.

    En outre, l’attroupement doit être distingué de notions voisines, telles la manifestation et la réunion publique.

    « L’attroupement n’est ni une réunion publique ni une manifestation. D’une part, ses caractères sont différents, d’autre part, le fondement de l’attroupement est particulier. Néanmoins, le risque de confusion est concevable. L’attroupement peut en effet présenter un caractère fortuit, spontané, ce qui le démarque de la réunion publique, mais encore de la manifestation. L’attroupement, quant à lui, ne relève pas de l’exercice d’une liberté. En effet, il ne peut se concevoir, dans un État de droit, de liberté de troubler l’ordre public. » (suite).

    https://www.lesalonbeige.fr/quelques-rappels-juridiques-parce-que-nul-nest-cense-ignorer-la-loi-ni-les-gilets-jaunes-ni-les-forces-de-lordre/

  • Mai 1968 – 2018 : une différence de nature

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    Le billet de Patrick Parment

    Il serait tentant de faire un parallèle entre Mai 1968 et les manifestations des Gilets jaunes. En mai 68, c’est la classe ouvrière – qui existait encore -  et la petite bourgeoisie qui ont exigé de toucher les dividendes de la reconstruction du pays entreprise depuis 1945. Car, si la IVe République a connu une forte instabilité gouvernementale, elle a su remplir les caisses de l’Etat. La France de 1958 était riche. Et l’une des conditions qui ont fait que De Gaulle a pris le pouvoir, c’était bien parce que les caisses étaient pleines et qu’il allait pouvoir mener une politique d’indépendance nationale en nous dotant, entre autres, de l’arme nucléaire. 

    En revanche, l’échec du gaullisme est total en matière culturelle, car il a laissé aux mains d’une clique socialo-marxisante les clés d’une éducation nationale et du débat intellectuel qu’elle ne tardera pas à pourrir. La culture n‘entrait pas dans les préoccupations du gaullisme qui avait vendu son âme à Londres au camarade Staline et qui a toujours marché, main dans la main, avec le parti communiste.

    Toute différente est la révolte des gilets jaunes. C’est une révolte contre le système, celui du capitalisme financier qui est en train d’appauvrir toute la classe moyenne, la classe ouvrière ayant disparu. C’est aussi la révolte d’un peuple qui est ignoré de ses dirigeants et d’une démocratie qui ne fonctionne plus, où ses corps intermédiaires que sont, entre autres, ses représentants dans les assemblées cotisent aux abonnés absents.  C’est une révolte populaire qui gagne l’Europe entière et notamment Bruxelles aux ordres de ce capitalisme financier et d’un imperium américain qui est en train de sortir de ses gongs avec Donald Trump.

    En l’état actuel des choses, et à l’heure où nous écrivons ces lignes, il semble bien qu’Emmanuel Macron n’ait rien compris aux événements qui se déroulent sous ses yeux. Et la détermination des gilets jaunes est totale dans la mesure où l’immense majorité des Français – pas seulement ceux qui manifestent – connaît des conditions de vie de plus en plus difficiles suite à la multiplication de taxes qui pénalisent leur vie quotidienne. Nul ne sait où l’on va, mais on y va.

    http://synthesenationale.hautetfort.com/archive/2018/12/03/mai-1968-2018-une-difference-de-nature-6109961.html