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élections - Page 301

  • Plutôt que de se lamenter de l’abstention, le FN ferait mieux de se demander pourquoi il n’est pas parvenu à mobiliser

    6a00d83451619c69e201bb09a59759970d-250wi.jpgSelon Antoine Vouillazère dans Minute, le FN n'est pas victime de l'abstention mais d'une piètre campagne :

    "[...] En 2012, Marine Le Pen, avec 6,4 millions de voix, avait obtenu 17,90 % au premier tour de la présidentielle. Deux mois plus tard, aux législatives, cela n’avait donné que 3,5 millions de voix pour les candidats du Front national mais, en raison de l’abstention, le parti présidé par Marine Le Pen avait tout de même totalisé 13,60 % des suffrages. Une chute raisonnable. Cette fois, ça a été une dégringolade. Les 7 678 491 voix du 23 avril sont devenues 2 990 592 le 11 juin ! Les 21,30 % du 23 avril ont été ramenés 13,20 % ! La faute à qui ? A l’abstention ! Cette bonne blague !

    Aux élections européennes de 2014, le Front national devient, dit-il, le premier parti de France. Il l’est effectivement en ce mois de mai puisqu’il remporte le scrutin avec 24,86 % des suffrages (et 24 députés), devançant l’UMP (20,81 %) et distançant le PS (13,98 %). Si c’est l’abstention qui plombe les résultats du Front national, il faut croire les électeurs se sont déplacés en masse pour ces européennes ! Pas exactement... Le jour où le Front national s’est tant vanté d’être « le premier parti de France », l’abstention atteignit le chiffre phénoménal de 57,57 % du corps électoral ! Seuls 42,43 % des électeurs avaient voté... contre 48,71 % aux législatives de dimanche dernier ! Aux élections régionales de 2015, le Front national augmente encore son score. Ses listes totalisent, au premier tour, 27,73 % des suffrages ! Dans un contexte particulier de très forte participation ? Toujours pas... Là encore, l’abstention dépasse les 50 %. 50,09 % pour être précis. A peine moins que dimanche dernier, avec 51,29 %.

    Puisque l’argument de l’abstention qui nuirait aux résultats du Front national ne tient pas – et n’a jamais tenu, les exemples inverses abondent –, l’explication des mauvais résultats du Front national est à chercher ailleurs. Les comparaisons qui ont été faites avec 2012 sont d’ailleurs insuffisantes pour montrer l’ampleur du désastre. En réalité, les candidats du Front national, avec cette moyenne nationale de 13,20 %, ne sont pas seulement en léger recul par rapport aux 13,60 % de 2012 ; le résultat est en régression par rapport à ce qu’il fut il y a vingt ans! En 1997, suite à la dissolution décidée par Jacques Chirac, le Front national pas encore « dédiabolisé » avait obtenu 14,94 % des suffrages et 164 de ses candidats s’étaient qualifiés pour le second tour (contre 119 cette année selon l’appel à la mobilisation lancé lundi soir par Marine Le Pen). Au final, un seul député FN avait été élu (Jean- Marie Le Chevallier à Toulon), mais est-on certain qu’il y en aura plus dimanche prochain ?

    Vingt ans pourquoi ? Vingt ans de militantisme pour quoi faire ? Une scission, des purges, un changement de présidence, un parricide, la promotion de nouveaux dirigeants, des départs et des exclusions, des recrutements, et, surtout, un changement de ligne politique et de doctrine économique, pour quoi ? Pour rien !

    En vingt ans, après un morceau de mandat de Jacques Chirac, après le quinquennat de Nicolas Sarkozy et celui de François Hollande, après une vague sans précédent de terrorisme islamique, après l’ouverture des frontières de l’Europe à des millions de migrants, après le référendum sur le traité constitutionnel européen – puisque le sujet lui tient tant à cœur – suivi de la ratification du traité de Lisbonne, après l’amplification de ce que le Front national appelle l’UMPS, après l’amplification du chômage de masse, après qu’ait été reconnue par tous la fracture entre le peuple et ses élites, après que l’actualité éditoriale ait été envahie – certains dirait accaparée – par les thèses déclinistes venant corroborer les constats effectués par le Front national, après une augmentation constante – que l’on croyait impossible – de l’insécurité, après la prolifération des zones dites de non droit, après l’édification de quelques centaines de mosquées, etc., le Front national a régressé ! Ahurissant.

    Plutôt que de se lamenter du taux d’abstention (un réel problème mais pas pour le FN, pour la démocratie française, qui est un peu plus importante), le Front national ferait mieux de se demander pourquoi tant de Français se sont abstenu... et pourquoi il n’est pas parvenu à les mobiliser – pas plus, et même moins, que les autres formations. [...]

    Durant ces législatives, Marine Le Pen et Florian Philippot, lorsqu’ils s’exprimaient – pour la première fois, le Front national n’a pas véritablement mené de campagne nationale pour ce scrutin –, n’avançaient jamais de pro- gramme mais dénonçaient... la « casse sociale » à laquelle allait procéder Em- manuel Macron avec sa majorité. Au Front national, d’ailleurs, quand on a trouvé une formule, on la ressasse jusqu’à satiété : après la victoire de François Fillon à la primaire de la droite, Marine Le Pen dénonçait déjà « le pire programme de casse sociale qui ait jamais existé ». Zut, les Français en ont plébiscité un qui est pire que pire... [...]

    Des nombreuses choses que n’a pas compris le Front national, l’une des plus graves est que, pour citer une nouvelle fois Guillaume Bernard, « le combat de la droite n’est pas [...] dans le “tout économique“ » – et le déterminant du vote de l’électeur de droite, hormis du plus aisé, non plus –, même si nous vivons, pour citer cette fois Marcel Gauchet, « un moment libéral économiste » – qui était, pensons-nous, nécessaire, ou du moins inévitable, tant était sclérosée (un imparfait d’espoir...) la société française. Le Front national, comme le disait cette semaine Patrick Buisson dans « Le Figaro Magazine », n’a pas « su construire une offre politique crédible » et, quarante-cinq ans après sa création, cela commence à se voir... Conséquence : « Il est dans l’impasse. » Le tragique est que tous ceux qui avaient porté leurs espoirs sur lui le sont aussi, et qu’il n’y a aucune solution de rechange en vue. [...]"

    Michel Janva

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  • Philippe Vardon : « Les sans-voix deviennent des sans-vote »

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    8881-20170615.jpgALPES-MARITIMES (NOVOpress) : Philippe Vardon, candidat (FN) dans la 3e circonscription des Alpes-Maritimes, s’est qualifié pour le second tour dans ce qui était jusqu’alors le fief de Rudy Salles, éliminé ! Il affrontera dimanche prochain le candidat de La République en marche. Celui qui est déjà conseiller régional de Provence-Alpes-Côte d’Azur (Paca) a accordé un entretien au quotidien Présent, que nous publions ci-dessous.

     Dans la 3e circonscription des Alpes-Maritimes, réputée « difficile », vous voilà désormais au deuxième tour en duel face à un candidat LREM, c’est une première victoire ?

    — J’ai en effet l’immense satisfaction de « sortir le sortant », Rudy Salles, député UDI élu depuis… 1988 ! Nous mettons ainsi fin à trente ans de mandat sans conviction et sans action pour ce très proche lieutenant de Christian Estrosi, dont il est l’adjoint à la ville de Nice, qui semblait considérer (il était encore extrêmement sûr de lui voici quelques jours) son mandat comme une rente et penser que le clientélisme le protégerait de tout. Je rajouterai que ce dernier n’est pas innocent non plus dans la mainmise communautariste et même islamiste sur des secteurs entiers de cette circonscription. En 2000, il était venu apporter son soutien à une prière de rue pour réclamer une « grande mosquée » à Nice et, quelques années plus tard, on pouvait le retrouver visitant tout sourire la mosquée principale de l’UOIF dans notre ville.

    Comme il avait pu lui-même l’écrire, fort inélégamment, lors de l’annonce du retrait de la politique de Marion, souhaitons donc à Rudy Salles « Bon débarras ! »

    — Le Front national dont vous êtes l’une des figures dans les Alpes-Maritimes a presque partout balayé les candidats LR. Bien qu’il s’en défende, le FN n’est-il pas devenu le réceptacle de la « vraie droite » ?

    — Le FN est surtout le réceptacle, et c’est bien logique, de la vraie contestation du projet politique dangereux de Macron ! Nous sommes présents dans quatre circonscriptions au second tour (contre deux en 2012). Dans trois d’entre elles face à des candidats macronistes et dans la quatrième face à une candidate macrono-compatible puisqu’il s’agit de Marine Brenier, qui a hérité de la circonscription de Christian Estrosi et n’avait pas de candidat En Marche ! face à elle. Les candidats LR éliminés ont durement payé les ambiguïtés et compromissions de leur camp vis-à-vis du nouveau président.

    — Ce premier tour a été marqué par une abstention historique, peu à peu le peuple de France semble décrocher, n’est-ce pas irrémédiable ?

    — Les gouvernants qui se succèdent et se relaient ont tout fait pour cela : en menant les mêmes politiques, se détestant un jour pour s’embrasser le lendemain, démontrant jour après jour leur inaptitude à agir réellement, déléguant une partie de leur pouvoir à Bruxelles et enfermant le débat politique dans l’économisme et la gestion, là où nous devrions parler vision du monde et valeurs de civilisation.

    Nous sommes sans doute parmi les derniers – avec Jean-Luc Mélenchon, reconnaissons-le – à réellement faire de la politique. Je crois qu’il n’y a rien d’irrémédiable, mais la fracture démocratique est profonde et les sans-voix deviennent trop souvent désormais des sans-vote…

    — Vous avez axé votre intense campagne sur les thèmes de l’identité et de notre modèle civilisationnel, cette ligne doit-elle prévaloir sur les considérations économiques et sociales ?

    — Si, bien entendu, la défense de notre identité est un axe cardinal de mon engagement, je ne suis pas tout à fait d’accord avec vous concernant ma campagne. J’ai énormément défendu pendant celle-ci les commerces de proximité, l’artisanat, les petites et moyennes entreprises. Non seulement parce qu’ils constituent des poumons économiques, mais aussi parce qu’ils participent à faire vivre nos quartiers et communes et à leur garder un visage humain. Un quartier sans commerces, c’est aussi un quartier où l’insécurité se développe davantage par exemple. Tout est lié. Je crois que nous avons une vision du monde et un projet politique en découlant, articulé et cohérent. Nous devons le défendre dans son ensemble car c’est sans doute aussi une de nos forces.

    — Vous abordez le second tour avec combativité, une victoire est-elle possible ?

    — Il y a un mois il semblait impossible, dans cette circonscription qui n’est pas l’une des meilleures de notre département, de mettre fin à l’hégémonie estrosiste. Nous y sommes pourtant parvenus !

    Le défi est désormais important, mais face à un candidat En Marche ! inconnu, sans aucune prise sur les problématiques de notre circonscription, je continue de mener une campagne au plus près de nos compatriotes.

    Ils me connaissent et savent que demain, s’ils m’élisent, à l’Assemblée comme localement, je mettrai mon écharpe à leur service, avec une seule préoccupation : les défendre !

    Propos recueillis par Pierre Saint-Servant

    Entretien paru dans Présent daté du 15 juin 2017

    https://fr.novopress.info/

  • Il faut se garder d'enterrer trop vite le Front National

    Analyse des Echos :

    "(...) Il faut se garder d'enterrer trop vite un parti [le FN] créé en 1972 par Jean-Marie Le Pen et qui fait partie du paysage politique français. D'autant que cette formation politique a jusqu'ici résisté à bien des tumultes et même à un schisme, celui de 1998, qui a vu le départ de Bruno Mégret et de 80 % des cadres de l'époque. Il n'empêche. Tout comme ses confrères PS ou LR, le FN est un vieux parti de la Ve République. Il est aussi profondément divisé et pourrait bien, comme ses deux adversaires, se retrouver chamboulé après la victoire d'Emmanuel Macron et la recomposition de la vie politique qui en découle. C'est d'ailleurs, en creux, ce que prévoit Marion Maréchal-Le Pen, leader des tenants d'une ligne traditionaliste et identitaire - et démissionnaire une semaine après le second tour pour éviter le règlement de comptes annoncé. « La stratégie victorieuse réside dans l'alliance de la bourgeoisie conservatrice et des classes populaires », disait-elle dans une interview à « Valeurs actuelles » en mai dernier. Ce qui passe par la constitution d'une « droite nationale conservatrice ». « Cette union patriotique [...] n'a pas de sens en prenant en compte les partis actuels », prévenait alors l'opposante à la ligne défendue par sa tante.

    Mais le parti fait face à deux problèmes. D'abord, la ligne politique. Le « ni droite ni gauche », ce slogan inventé par Samuel Maréchal, père de Marion Maréchal-Le Pen, au début des années 1990 et que l'on voit toujours sur des affiches placardées au siège du parti à Nanterre, aurait pu être audible dans le contexte d'une recomposition de la vie politique axée autour du clivage mondialistes contre patriotes. Mais ce mot d'ordre suppose que le parti soit assez puissant pour n'avoir besoin ni de l'une ni de l'autre. Ce qui n'est pas le cas aujourd'hui. En l'absence de cette force, il est face à une impasse : comment accéder au pouvoir sans passer des accords avec d'autres formations politiques ? La présidentielle a prouvé que, avec 10,5 millions de voix qui se sont portées sur la candidature de Marine Le Pen, soit près de deux fois moins que sur celle d'Emmanuel Macron, le parti est loin du pouvoir s'il reste seul. Il y a fort à parier que le replâtrage qui aura lieu en début d'année prochaine lors d'un congrès ne suffise pas, s'il se résume à un changement de nom. Comme le dit un bon connaisseur du FN, «  la stratégie ni droite ni gauche reprise par Philippot est gagnante au premier tour mais perdante au second ».

    Trouver des accords, cela ne peut, a priori, se faire qu'avec la droite. On voit mal la gauche radicale emmenée par Jean-Luc Mélenchon s'allier, même localement ou le temps d'une élection, avec le FN. Le report des voix de Mélenchon sur Le Pen au second tour a été minime. Une aversion pour l'immigration de masse, voilà le fonds de commerce électoral du parti fondé par Jean-Marie Le Pen. Mais, là encore, le FN bute sur une difficulté s'il veut s'allier avec la droite conservatrice : son programme économique, rédhibitoire pour les électeurs de la droite classique. La sortie de l'euro a agi comme un repoussoir, notamment chez les retraités, qui ont voté à 80 % Macron au second tour de la présidentielle. La question européenne sera donc au cœur du prochain congrès. Florian Philippot a déjà mis sa démission dans la balance après que sa patronne, Marine Le Pen, a déclaré mi-mai que la sortie de l'euro avait «  considérablement inquiété les Français de manière presque irrationnelle ». Certes, mais que faire ? Le FN, qui défend depuis 2002 le retour au franc, peut-il tourner casaque sans perdre sa crédibilité ? Marine Le Pen a plusieurs fois déclaré que rester dans un cadre européen lui interdirait toute rupture avec la politique menée par les différents gouvernements depuis trente-cinq ans. Et le parti va se heurter à une difficulté : il lui faut conquérir des électeurs de droite, sans perdre les classes populaires. Une manœuvre qui s'annonce périlleuse. D'autant que les souverainistes, emmenés par Florian Philippot, s'opposent aux identitaires et ne veulent pas entendre parler d'un tel tournant.

    Cette fracture traduit les faiblesses d'une équipe perturbée par la prestation de Marine Le Pen lors du débat de l'entre-deux-tours contre Emmanuel Macron. Discréditée aux yeux de certains militants et de beaucoup d'électeurs potentiels, la présidente du FN peut sauver momentanément son trône en étant élue à l'Assemblée nationale dans sa circonscription d'Hénin-Beaumont, dans le Pas-de-Calais. Pour les éventuels frondeurs, il n'en sera que plus difficile de la déloger. Mais les couteaux sont tirés."

    Philippe Carhon

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  • AU-DELÀ DES LÉGISLATIVES, LE COMBAT CONTINUE...

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    Roland Hélie Directeur de Synthèse nationale

    Le premier tour des élections législatives amène aux constats suivants :

    Le parti présidentiel pense avoir gagné et ses candidats peuvent espérer entrer en masse à l’Assemblée. Mais peut-on parler de "victoire" lorsque l’abstention atteint un niveau jamais égalé puisqu’un Français sur deux est resté chez lui. Aux premiers accrocs, cette majorité de pacotille risque vite de fondre comme la neige au soleil.

    Reconnaissons cependant le mérite à Macron et aux siens d’avoir atomisé le Parti socialiste et d’avoir rangé les Républicains au placard. Ce dont nous n’allons pas nous plaindre ici. Quant aux prétendus « insoumis », comme on pouvait s’en douter, leurs résultats n’ont finalement rien de très reluisant.

    Le Front national, même si certains braves font encore semblant d’y croire, subit les conséquences de sa désastreuse stratégie de dédiabolisation ainsi que celles de la piètre prestation de sa candidate à la Présidentielle. Celle-ci a perdu de « sa superbe » le soir du débat avec Macron et le FN se retrouve ringardisé alors que les conditions de sa réussite, dues à la radicalisation croissante d’une partie de nos compatriotes, semblaient réunies. Nous ne sommes ni surpris ni déçus car, depuis le début de cette dérive, nous savions que le « néo-Front » allait droit dans le mur. Il est temps de tourner la page. La Droite nationale, dans son ensemble, doit tirer les conséquences de cette malheureuse aventure et se réorganiser pour l’avenir.

    Mais de tout cela, nous en reparlerons le dimanche 1eroctobre prochain lors de notre XIe journée nationale et identitaire qui se tiendra, comme chaque année, à Rungis près de Paris.

    En effet, ne soyons pas dupes. Macron, comme nous l’avons déjà dit, est le fruit d’une remarquable opération montée par l’hyper-classe économico-médiatique, consciente qu’elle était de la faillite des partis sensés lui garantir ses intérêts. Les naïfs qui voient en lui un « homme nouveau avec une nouvelle façon de faire de la politique » risquent fort d’avoir rapidement à le regretter. Macron, c’est le pseudo changement dans la véritable continuité… Avec lui, la France restera sous le joug des puissances financières qui veulent transformer le monde en un vaste marché planétaire dans lequel l’homme serait réduit au rôle de consommateur docile, dénué de toute identité, juste bon à enrichir les multinationales apatrides.

    Cette conception, vous le savez, n’est pas la nôtre et nombreux sont aussi nos compatriotes qui la refusent. Face à cette prétention morbide du Système désormais incarné par Macron et sa clique, la Droite nationale a, plus que jamais, sa raison d’être. Alors, Amis et Camarades, ni soumission, ni abandon, quelle qu'en soit la forme, le combat continue…

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  • Aujourd’hui, la droite est éparpillée. Elle a une occasion historique de se réorganiser

    Guillaume Bernard répond à Boulevard Voltaire :

    Après l’élection d’Emmanuel Macron, c’est le raz de marée pour Emmanuel Macron au premier tour des Législatives. On parle beaucoup de la droitisation de l’électorat ces dernières années. Cela ne se vérifie pas. Qu’est-ce qui s’est passé?

    D’abord il y a un certain nombre d’éléments de science politique qu’il faut avoir en tête. Il y a le phénomène majoritaire. Celui-ci veut que, lorsqu’un président de la République est nouvellement élu et que des élections législatives suivent immédiatement, une majorité soit donnée au président de la République. C’est ce qu’on appelle le fait ou le phénomène majoritaire. Ce phénomène est classique et habituel. Il n’y avait pas de raison qu’il ne marche pas pour Emmanuel Macron. Il a été ici décuplé par deux éléments. Premièrement, il y a eu une abstention très forte. Cela provoque un effet démultiplicateur qui fonctionne en plus du mode de scrutin majoritaire uninominal à deux tours.

    Il y a également une démobilisation, qui se traduit par l’abstention, de toute une partie de l’électorat. Si d’habitude on a schématiquement un combat droite-gauche avec un seul camp qui a perdu, ici on avait plusieurs camps. Comme Emmanuel Macron fait la grande coalition centriste libérale, il réussit à faire la réunification du libéralisme économique à droite, et du libéralisme sociétal à gauche. Dans le fond, il y a plusieurs camps qui ont perdu, aussi bien à gauche qu’à droite. On a donc une démobilisation, un déboussolement de toute une partie de l’électorat qui ne s’est pas rendue aux urnes. D’où le très fort taux d’abstention. Ce premier tour des Législatives est peut-être plus un rejet, un rejet des vieux partis politiques dans lesquels les Français n’ont pas confiance plutôt qu’une véritable et pérenne adhésion à Emmanuel Macron et à son mouvement politique.

    Est-ce qu’à votre avis Emmanuel Macron va empêcher toute opposition ou au contraire va précipiter une recomposition?

    La victoire d’Emmanuel Macron a cet énorme avantage qu’elle clarifie les enjeux doctrinaux, aussi bien chez les caciques des différents partis politiques que chez les électeurs. Le choix est clairement fait. Lorsque l’on vote pour Emmanuel Macron, que l’on vienne de la gauche ou de la droite, on est effectivement sur des positions libérales. Emmanuel Macron réussit ce tour de force d’occuper un spectre politique extrêmement large qui fait que même s’il n’y a pas forcément une adhésion farouche, pleine et entière, sereine envers sa personne et ses idées, il divise toute opposition possible. La pérennité d’En Marche !, c’est de pouvoir empêcher toute coalition des forces qui s’opposeraient à lui. Il y a donc un incontestable effondrement des autres forces politique PS et LR, tout simplement parce que c’étaient des forces politiques qui étaient hybrides, et en grandes parties devenues sociale-libérale pour le PS, et libérale tout court pour les Républicains. La logique est que ces forces politiques éclatent. La France Insoumise ne progresse pas puisque les idées socialistes sont dévalorisées et que le vote pour Jean-Luc Mélenchon n’avait été, dans le fond, qu’un soubresaut lors des élections présidentielles. Quant au Front National qui visait plus à séduire l’électorat mélenchonniste que celui de Fillon par sa stratégie politique, il a déboussolé et démobilisé toute une partie de son électorat. De la même manière, LR qui a appelé à voter Emmanuel Macron a préparé d’une certaine manière la victoire d’Emmanuel Macron et de ses candidats aux Législatives.

    Aujourd’hui, la droite est éparpillée. Elle a une occasion historique de réfléchir sur ses valeurs et de se réorganiser en affirmant véritablement ce qu’elle est ontologiquement parlant et pas simplement par un positionnement sur l’échiquier et sur le spectre politique."

    Michel Janva

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  • VICTOIRE DE MACRON : QUEL EST LE SENS DE NOTRE MILITANTISME ? Commentaires et compléments. HS#7

  • Hervé de Lépinau : "Nous payons le prix de la fin de campagne présidentielle du Front national"

    6a00d83451619c69e201b7c901ca19970b-800wi.jpgLe successeur de Marion Maréchal Le Pen dans la 3e circonscription du Vaucluse est en deuxième position, très proche de la candidate En Marche, Brune Poirson – seulement 90 voix les séparent. Il déclare à Présent :

    "Je suis un peu étonné par la faiblesse de mobilisation de notre électorat. Par rapport au premier tour de Marion Maréchal-Le Pen, nous avons perdu dans les 3 600 voix. Cette perte de voix s’inscrit dans le phénomène Macron mais aussi dans la difficile visibilité du programme du FN. La diabolisation monétaire menée contre nous, mais aussi la volonté implacable de notre parti à vouloir sortir de l’euro, a déboussolé l’électorat, qui attendait autre chose. Nous payons le prix de la fin de campagne présidentielle du Front national. Aujourd’hui, j’appelle les abstentionnistes à venir voter pour nous.

    [...] Nous n’avons pas été capables de stabiliser notre électorat, qui est pourtant sensibilisé aux questions identitaires. Nous nous sommes laissé submerger par la problématique monétaire. Le résultat est que nous sommes partis pour avoir deux ou trois députés à l’Assemblée… Ces résultats montrent la victoire de l’égoïsme et du matérialisme. Nous avons un pays qui est moralement battu, il n’a plus de système immunitaire et est donc vulnérable à toutes les agressions.

    [...] Le FN va devoir faire un travail d’inventaire, comme on dit. La leçon de ces élections est que les grands courants des 40 dernières années ont explosé, et le FN a été touché au même titre que les autres."

    Michel Janva

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  • Louis Aliot : « Les nôtres ne sont pas allés voter ! »

    Présent-Louis-Aliot-600x293.jpg

    8880-20170614.jpgImplanté depuis quinze ans dans la région, Louis Aliot, qui se présentait dans la 2e circonscription des Pyrénées-Orientales, est arrivé en tête du premier tour avec 30,80 % des voix. Il devance de justesse la candidate En Marche-Modem Christine Espert, qui a recueilli 29,11 % des voix. Il est l’un de ceux qui ont de réelles chances de l’emporter dimanche.

     Vous êtes en duel serré face à la candidate de Macron. Le PS est balayé. Que vont faire Les Républicains qui ont chuté à 13 % ? Y a-t-il des consignes pour le second tour ?

    — Non, il n’y en a pas pour l’instant. Parce que le député sortant des Républicains Fernand Siré est celui que j’avais fait élire en 2012 en retirant notre candidate pour barrer la route à la socialiste Toussainte Calabrèse. [ndlr : Fernand Siré avait expliqué à l’époque « croire au front de droite et vouloir arrêter de diaboliser le Front national »]. Donc s’il est sincère, honnête et droit, il ne dira rien.

     — Que dites-vous aux abstentionnistes, plus d’un électeur sur deux ne s’est pas déplacé dans votre circonscription ?

    — Ce sont surtout les nôtres qui ne sont pas allés voter. Quand on regarde les résultats bureau par bureau, on voit que nous faisons bien en deçà de nos scores passés. Comme aux dernières régionales en triangulaire. Il y a un potentiel énorme dans les abstentionnistes

     Je dis aux électeurs du FN que c’est le moment de savoir ce qu’ils veulent.

    — Etes-vous déçu par le score du FN à l’échelle nationale et à quoi l’attribuez-vous ?

    — Déçu oui. En parvenant au deuxième tour de l’élection présidentielle, on pouvait s’attendre à arriver second à l’élection législative et espérer que les électeurs tiendraient compte de ce que va être la politique de Macron. A quoi doit-on ce score ? A la déferlante Macron bien sûr. Peut-être aussi à un certain nombre de comportements et de commentaires de certains de nos cadres qui n’avaient pas lieu d’être avant les élections législatives.

    Quand on est en guerre électorale, les élections législatives sont le second round de la présidentielle. Alors on ne se disperse pas, on ne raconte pas n’importe quoi sur ce que l’on va faire après, on reste concentré sur l’élection et on défend les législatives.

    Parmi nos candidats, il y a des hommes et des femmes qui prennent sur leurs congés personnels pour faire campagne. Ils n’ont pas la chance d’être élus députés ou conseillers régionaux ni de vivre de la politique. Non seulement cette attitude n’a pas été correcte vis-à-vis d’eux et les a blessés mais elle nous a fait du tort.

    — Que dites-vous d’un système qui donne entre un et trois députés au parti qui a fait 11 millions de voix à la présidentielle et dont la candidate est arrivée au second tour ? Précisément au moment où le gouvernement présente un projet de moralisation de la vie politique, de « loi pour la confiance dans notre vie démocratique ».

    — Si demain il y a une Assemblée où le parti du président qui a fait 30 % au premier tour fait 80 % des députés, clairement il n’y a pas de système démocratique en France. Il n’y a qu’une seule chose à mettre en place d’urgence, c’est la proportionnelle, mais comme tous ces gens-là sont bienheureux de pouvoir confisquer le pouvoir pour appliquer la seule politique qui a toujours été contre les intérêts du peuple, nous en sommes là. C’est très inquiétant car ce sera comme ça jusqu’à l’explosion.

    — Vous avez des chances dimanche mais que pourront faire deux ou trois députés FN à l’Assemblée nationale ?

     Ils pourront être des porte-voix. Ils pourront déposer des propositions de loi, des amendements, être les seuls à montrer au peuple français ce qui se passe dans ce cénacle. Alors que si nous les laissons entre eux, ce sera encore pire. Il faut que nous soyons le plus possible. Il reste cinq jours.

    Propos recueillis par Caroline Parmentier

    Entretien publié par le journal Présent daté du 14 juin 2017

    https://fr.novopress.info/206326/louis-aliot-les-notres-ne-sont-pas-alles-voter/

  • Le désespoir en politique est une sottise absolue

    6a00d83451619c69e201b8d28c1e1f970c-250wi.jpgDe Jean-Pierre Maugendre :

    "Rien ne résistera à la déferlante Macron! L'alliance contre nature, courageusement dénoncée par Henri Guaino, des bobos égoïstes et des bourgeois de droite, tous deux "inclus" de la mondialisation est en passe d'assurer à l'ancien ministre de l'Economie et des Finances de François Hollande une "chambre introuvable" qui enregistrera ses décisions au service du libre échange mondialisé et du libertarisme sociétal. Les partis qui furent "de gouvernement" sont en voie de disparition.

    Le Front national sort laminé de ces élections et n'est pas certain de retrouver ses deux sièges à l'Assemblée Nationale. Les Insoumis persistent dans leur posture de sans culottes fonctionnarisés. On ne peut pas dire, cependant, que l'enthousiasme soit au rendez-vous quand seulement un électeur sur deux s'est rendu aux urnes.

    Nous pourrions, et cela ne serait pas sans raison, nous contenter de faire nôtre le constat de George Orwell: Un peuple qui élit des corrompus, des renégats, des imposteurs, des voleurs et des traîtres n'est pas victime! Il est complice.

    Nous faisons plutôt le choix de sauver ce qui peut l'être, de travailler à reconstituer les micro chrétientés dans lesquelles se transmettront la foi et le respect de la loi naturelle, citadelles assiégées, mais fidèles, comme le furent les monastères lors des invasions barbares. L'indéniable sursaut spirituel que constituent les pèlerinages de Pentecôte doit être conforté, car le spirituel est sans cesse couché dans le lit de camp du temporel, par un sursaut analogue dans le domaine intellectuel.

    La XXVI éme Université d'été de Renaissance Catholique du 13 au 16 juillet, au carrousel de Baronville à Chartres rassemblera de nombreux acteurs et témoins de la vie politique : Philippe de Villiers, Anne Coffinier, Jean-François Chemain, Laurent Dandrieu, Jean-Marie Le Méné, Jean-Frédéric Poisson, Jean-Yves Le Gallou, etc. qui s'efforceront de répondre à la question: A quoi sert la politique? Puisse le constat déjà ancien de Jacques Bainville : Imaginer la disparition de la France est impie mais pas absurde loin de nous décourager stimuler notre ardeur et notre générosité au service de la France. Nous vous attendons nombreux pour ces quatre journées d'étude, de prières et de rencontres dans l'amitié française et l'espérance chrétienne."

    Michel Janva

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • Pour Henri Guaino, bobos et cathos sont « à vomir »…

    On connaissait les racailles à capuches. Les racailles à loden ne valent guère mieux.

    Il y a parfois de sacrés énervements, mais aussi de saintes colères. La preuve par Henri Guaino, candidat malheureux de la deuxième circonscription parisienne, et éliminé dès le premier tour avec moins de 5 % des voix.

    Ce dimanche dernier, convié sur BFM TV à commenter le premier tour des élections législatives, l’homme s’est donc lâché de la plus belle manière qui soit, assurant que l’électorat l’ayant défait était tout bonnement « à vomir » !

    « Les bobos d’un côté, qui sont dans l’entre-soi de leur égoïsme. Et puis, il y a cette espèce de bourgeoisie traditionnelle de droite. Celle qui va à la messe, qui amène ses enfants au catéchisme et qui, après, vote pour un type qui, pendant trente ans, s’est arrangé, a triché par tous les moyens. »

    Rock and roll sur le plateau ! Les journalistes lui demandent s’il ne s’agirait pas un peu, là, d’une sorte de « manque de respect »… Réponse : « Oui, bien sûr, et alors ? »

    Il est vrai que, dans la circonscription en question, le très en marche Gilles Le Gendre caracolait en tête (41,8 %), loin devant Nathalie Kosciusko-Morizet (18,1 %), laquelle était évidemment soutenue par François Fillon et Alain Juppé, tel qu’annoncé dans nos éditions précédentes. Du coup, Henri Guaino abandonne la politique, non sans en remettre une seconde couche, dès le lendemain, sur LCI.

    Les bobos, rebelote ! « C’est vraiment ce que je déteste le plus dans l’existence… » Et rebelote et dix de der sur cette « droite » donnée pour être « bien élevée » :

    « Cette droite traditionnelle, cette couche sociologique sur laquelle finalement la droite républicaine et du centre s’est repliée après avoir perdu l’électorat populaire, les classes moyennes inférieures. […] Ce qui me choque, dans cet électorat, c’est cette distorsion entre la morale affichée, les valeurs soi-disant défendues et leur comportement.

    Il est un fait que les militants de Sens commun, pourtant fort influents dans ce très chic arrondissement de la capitale, ne se sont guère mobilisés pour Henri Guaino, pourtant naguère aux avant-postes de la Manif pour tous

    Il en est un autre que cet orphelin autodidacte, gaulliste de gauche à la forte fibre sociale, n’a jamais véritablement fait partie de la « caste » ; il en paye aujourd’hui le prix. Dans la dixième circonscription de Rambouillet, Jean-Frédéric Poisson vient d’essuyer semblable camouflet, ne totalisant que 19,12 % des suffrages, contre Aurore Bergé, candidate macroniste poussée à marche forcée par Alain Juppé, qui frôle l’élection dès le premier tour avec 46,63 % des voix.

    Et ce n’est, fort du seul soutien de François Le Hot, candidat du Front national (9 %), que ce rugbyman rugueux, catholique, plus de conviction que de naissance, candidat malheureux à la primaire de la droite et du centre, et alors torpillé par ses meilleurs amis de Sens commun, se prépare à un second tour des plus délicats :

    « Il est en train de se préparer à l’Assemblée nationale une domination sans précédent d’une formation politique dont le projet est flou, dirigé par un président de la République qui dévoile peu à peu ses intentions, qui muselle la presse, qui s’apprête à démanteler le Code du travail, qui, effectivement, installe petit à petit un matraquage fiscal comme jamais nous n’en avons connu…  »

    Trahison des clercs ou peur des bien-pensants, quelles que soient les références littéraires, la réalité est là, tandis que le récent passé s’en revient éternellement frapper à nos portes. Qu’elle se nomme orléaniste, giscardienne, chiraquienne, balladurienne ou macronienne, cette droite conservatrice ne se sera finalement battue que pour la seule conservation de ses petits privilèges. Lutte des classes ? Quelle horreur… Lutte des castes ? On comprend déjà mieux…

    On connaissait les racailles à capuches. Les racailles à loden ne valent guère mieux. Mais, au moins, les premières, de longue date macronisées, luttent-elles pour leurs intérêts immédiats, tandis qu’entre deux génuflexions, les secondes scient la branche sur laquelle elles sont depuis trop longtemps vautrées, regardant disparaître un monde qui leur échappe, telles des vaches qui contempleraient les trains qui passent. Mais quelle importance, tant qu’on peut s’énerver en lisant Yvan Rioufol dans Le Figaro ou acheter le dernier Éric Zemmour, que jamais on ne lira, mais qui sera élégamment abandonné sur la table basse du salon, entre deux vases chinois garantis d’époque ?

    Du « vomi », pour reprendre les propres termes d’Henri Guaino ? Histoire de paraphraser Alphonse de Châteaubriant et le titre d’un ancien journal, aujourd’hui un peu oublié, un seul qualificatif nous vient à la fois à l’esprit et à la glotte : La Gerbe.

    http://www.bvoltaire.fr/henri-guaino-bobos-cathos-a-vomir/