Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

élections - Page 300

  • Marie Mavande (Fn): « Il doit y avoir une fierté nationale - un territoire, ça se défend ! »

    Marie Mavande est candidate FN dans la 1 1e circonscription de Seine-Saint-Denis (Sevran, Tremblay et Villepinte) face à Clémentine Autain. Venant des DOM-TOM, elle avait au départ peur du FN, puis le bon sens, dit-elle, a primé. Dans sa circonscription, les politiques de tous bords ont déserté. Elle revient sur son engagement au micro de Boulevard Voltaire.

    http://www.bvoltaire.fr/y-fierte-nationale-territoire-ca-se-defend/

  • Julien Sanchez, maire de Beaucaire : pourquoi il faut un groupe FN à l’Assemblée

    Julien-Sanchez-Beaucaire.jpg

    8878-20170610.jpgJulien Sanchez, maire de Beaucaire, que les lecteurs [de Présent] connaissent bien pour ses courageux combats pour les crèches, contre l’arrivée des migrants mais aussi face aux syndicats gauchistes et aux commerces musulmans, est porte-parole de la campagne législative. Il nous explique pourquoi il faut un groupe FN à l’Assemblée.

    — Avec 11 millions de voix à la présidentielle mais un système et des médias qui essaient de vous envoyer aux oubliettes, qu’espérez-vous dimanche ?

    — Nous espérons que les préoccupations des Français soient au cœur du débat politique pendant cinq ans. Pour cela, il faut qu’il y ait un groupe d’élus du Front national à l’Assemblée nationale. Si nous n’avons pas un nombre suffisamment important d’élus auprès de Marine Le Pen, les vrais sujets qui concernent en priorité la vie quotidienne des Français ne seront pas abordés et on se contentera de débats accessoires comme des sujets de société divers.

    Chard-Législatives-Julien-Sanchez-300x324.jpg— Ne craignez-vous pas que même si vous obtenez 15 députés, le caucus soit augmenté tout spécialement pour vous, de façon à ce que le Front national n’ait pas de groupe ?

    — Non, je ne crois pas, compte tenu de la situation des communistes qui vont avoir du mal à avoir plus de députés que nous. Il n’est pas exclu qu’il y ait moins de dix députés communistes à l’Assemblée vu les divisions entre les partisans de Mélenchon et le Parti communiste. Je pense que ce serait assez énorme de la part de M. Macron et de ses amis qui critiquent notamment le manque d’équité du temps de parole du CSA, de changer les règles du jeu démocratique au dernier moment. Ce serait un peu trop voyant il me semble.

    — Quels sont les avantages d’un groupe ?

    — Former un groupe au Palais Bourbon présente des avantages politiques et matériels indispensables au bon exercice de la mission de député.

    Nous bénéficierions d’un temps de parole beaucoup plus important que Gilbert Collard et Marion Maréchal-Le Pen qui ont dû se contenter de miettes en tant que non-inscrits. Ils l’ont fait avec beaucoup de mérite mais il est difficile de peser politiquement sur le processus législatif sans le statut de groupe parlementaire.

    Que ce soit pour les questions au gouvernement, les propositions de loi ou d’autres occasions importantes. Le temps d’antenne politique à la télévision dépend également de la représentativité à l’Assemblée nationale. Et les groupes bénéficient d’une enveloppe financière en fonction de leur effectif qui se traduit en moyens matériels (bureaux, salles de réunion, secrétariat) et humains.

    — Comment va se comporter le front républicain En Marche-LR entre les deux tours ?

    — Ils ont clairement annoncé la couleur en disant qu’ils étaient prêts à se désister les uns pour les autres, ce qui va être encore intéressant à regarder. Alors que le président Macron a donné des leçons à Vladimir Poutine il y a quelques jours sur la démocratie et la place de l’opposition en Russie, les partis politiques français comme Les Républicains, En Marche ou La France Insoumise proclament qu’il ne doit pas y avoir un seul député FN à l’Assemblée nationale.

    Ils assument délibérément que 11 millions de Français n’aient pas un seul représentant et que la candidate arrivée au second tour à la présidentielle n’ait pas un seul député. C’est assez paradoxal au moment où le gouvernement présente un projet de moralisation de la vie politique.

    Si même un seul député FN dérange tout le monde, cela montre bien que nous sommes la seule opposition.

    — Est-ce qu’il y a une possibilité que vous formiez un groupe avec les députés de Nicolas Dupont-Aignan ?

    — Il faudra voir cela à l’issue du second tour en fonction des résultats, du nombre de députés obtenus par le FN et par Debout La France. Nous ne sommes fermés à rien.

    — Le préfet Bousquet de Florian qui a tenté d’arracher votre micro lors de la réunion des maires sur les migrants pour vous empêcher de parler du terrorisme devant Valls, a pris du galon sous Macron puisqu’il devient chef de la fameuse Task force de l’Elysée. Que vous inspire cette seule et unique mesure gouvernementale contre le terrorisme islamiste ?

    — D’abord que le nouveau patron de la Task Force anti-Daech manque singulièrement de sang-froid ! C’est un peu étrange de voir confier l’action antiterroriste en France à quelqu’un qui n’est pas capable d’écouter un interlocuteur sans l’agresser. Je rappelle que c’était une agression physique : il m’a pris par le bras, il a essayé de me faire tomber et de m’arracher mon téléphone sur lequel était écrit mon discours.

    C’est aussi quelqu’un qui n’accepte pas d’entendre que l’immigration massive a des conséquences sur le terrorisme. Ce n’est pas un bon signal.

    Quand je dénonçais, il y a deux ans, les vagues de migrants qui arrivaient sur le sol français, c’est parce qu’on savait très bien et Marine Le Pen l’avait dit, que parmi ces migrants il entrerait de nombreux terroristes. On en a eu la preuve avec plusieurs des attentats perpétrés sur le sol français. Depuis rien n’a changé. On continue de faire taire les gens qui disent la vérité, de nier la réalité, d’allumer des bougies et d’éteindre la tour Eiffel.

    propos recueillis par Caroline Parmentier

    Entretien et dessin de Chard paru dans Présent daté du 10 juin 2017

    https://fr.novopress.info/206259/julien-sanchez-maire-de-beaucaire-pourquoi-il-faut-un-groupe-fn-a-lassemblee/

  • Un contre-pouvoir à l’Assemblée pour défendre la France

    Comme d’autres avant eux, et  toujours dans la période précédant une échéance électorale importante, les peu finauds limiers du site  Buzzfeed  se sont évertués à  traquer  sur internet, les réseaux sociaux et les pages facebook, les propos déviants ou politiquement incorrects de certains candidats FN aux élections  législatives. Une initiative pas très originale mais abondamment relayée par leurs confrères. La technique est toujours peu ou prou la même : accumuler  des  exemples  de citations plus ou moins sorties de leur contexte, parfois de ce fait  assez maladroites dans leur formulation, mais le plus souvent  anodines, qui ne choquent en réalité pas grand monde en dehors des grands prêtres de la religion du vivre-ensemble multiculturaliste. Puis, dans un second temps, interroger les dirigeants du Front lors de leur passage dans les médias – les privant ainsi d’un temps de parole qui serait plus judicieusement employé- sur les  propos en question en les sommant de les condamner et de virer les frontistes qui les tiennent.

    La Caste médiatique peut ensuite  broder  sur le thème du  vous ne pouvez pas voter pour eux, on vous avez bien dit que le FN n’a pas changé, qu’il reste un mouvement infréquentable peuplés de racistes, d’antisémites, d’homophobes et de paranoïaques grincheux etc.  Sur France inter lundi, station-bastion emblématique de la bien-pensance socialo-bobo, un chroniqueur de la très poussive émission conduite et produite par  Charline Vanhoenacker, « Si tu écoutes, j’annule tout », évoquait cet article de Buzzfeed. Cet employé du service public payé avec nos impôts pour débiter les poncifs habituels expliquait sur fond de rires forcés que c’était à croire que la « dédiabolisation du FN » était menée par « l’exorciste Bruno Gollnisch ». Lequel est en effet  censé incarner le côté (le plus) obscur de la force frontiste dans l’imaginaire borné de  ce milieu autoréférencé et intellectuellement très paresseux.

    La dédiabolisation du FN est plus prosaïquement menée par nos compatriotes  eux-mêmesqui vérifient quotidiennement le bien fondé des assertions de Marine, de Bruno, des dirigeants frontistes. A charge pour l’opposition nationale de  convaincre davantage de Français, de gagner en crédit sur tous les aspects de son programme.

    Nous l’avons dit, sous le double effet du mode de scrutin  et du front ripoublicain, le FN, même crédité de la troisième place en terme de voix, ne serait pas assuré de pouvoir constituer un groupe à l’Assemblée nationale.   Selon la dernière enquête  Odoxa pour Le Point, l’attelage LREM-MoDem obtiendrait le 11  juin 33 %  des voix   (entre 350 et 390 sièges),  l’alliance LR-UDI  entre 120 et 160 députés, le PS entre 25 et 35, le duo PC-France Insoumise entre 15 et 25, le  FN  entre 5 et  15 députés. Selon  le nouveau  sondage BVA publié  mercredi, les candidats de MM. Macron et Bayrou obtiendraient en moyenne 30% des suffrages, ceux de LR-UDI 20%, le FN 18%,   FI 12,5%

    Pour jauger de ce que changerait l’instauration de la proportionnelle défendue par le FN (le candidat Macron avait promis dans son programme l’instauration d’une dose de celle-ci ) rappelons-nous des législatives de  1986. L’établissement  par François Mitterrand du scrutin proportionnel à un tour (parenthèse  vite refermée dés 1988), non pas pour les beaux yeux du FN mais pour limiter la  casse au PS  face à la droite RPR-UDF, avait permis la création d’un groupe FN.  En l’espèce 35 députés avec seulement 9,7% des voix.

      Bruno Gollnisch n’est pas candidat mais  participe en tout cas  activement à cette campagne dans ses rares moments de libre. Il était notamment présent le 4 juin au Mont-Faron à Toulon  pour une  grande fête militante organisée par le très dynamique candidat Amaury Navarranne. Il  était  hier à la réunion publique de la non moins motivée Marie Garcia à Bourron Marlotte  (Seine-et-Marne). Le député européen frontiste qui le 4 juin souhaitait aussi une «  Bonne route aux pèlerins en marche vers la cathédrale de Chartres, sur la route de Charles Péguy », sait aussi que  la sentence  de l’auteur de  L’argent, «  Les patries sont toujours défendues par les gueux, livrées par les riches » reste plus que jamais d’actualité.

    Le slogan choisi par les gueux du   FN pour ces législatives, « Plus que jamais défendre la France » annonce en tout cas clairement la couleur.  Bruno Gollnisch lors de ses déplacements  a rappelé qu’il était très important que les Français puissent compter sur un contre-pouvoir à l’Assemblée nationale.  A  vrai dire ce sera  quasiment  le seul, et de loin le plus cohérent,  au vu de l’idéologie immigrationniste des mélenchonistes et plus généralement de  l’état d’esprit  très macrono-compatible affiché par de nombreux caciques et candidats de LR et du PS. Les électeurs doivent en être pleinement conscients.

    https://gollnisch.com/2017/06/08/contre-pouvoir-assemblee-defendre-france/

  • Législatives - Gaëtan Dirand (SIEL) : "Les candidats LR et FN ont sûrement des points communs avec mes idées mais je ne me reconnais pas dans leurs partis"

    6a00d83451619c69e201b7c90096ed970b-250wi.jpgGaëtan Dirand, candidat du SIEL dans la 1ère circonscription du Maine-et-Loire, a accepté de répondre à nos questions.

    Vous avez annoncé votre candidature dans la 1ère circonscription du Maine et Loire. Pourquoi avez-vous décidé de vous engager en politique? 

    Mon engagement en politique ne date pas d'hier : Secrétaire Départemental du Front National de la Jeunesse à 20 ans, Secrétaire Départemental du Front National de Maine et Loire pendant 5 ans, j'ai été successivement candidat aux sénatoriales, aux législatives, aux municipales et aux départementales dans le Maine et Loire sous cette même étiquette.

    Ancien parachutiste, cadre commercial, marié et père de quatre enfants, il me semblait normal, après avoir quitté ce parti pour des raisons de divergences avec la nouvelle ligne politique mise en place par Florian Philippot, de continuer à défendre les valeurs de patriotisme et les valeurs identitaires et catholiques qui sont les miennes.

    Dans cette circonscription actuellement détenue par un PS, vous affrontez  15 candidats dont une candidate LR et une FN. N'êtes-vous pas en train de diviser la droite, vérifiant la formule selon laquelle nous avons la droite la plus bête du monde?

    Non, bien au contraire, j'ai toujours été pour l'Union des Droites. Les deux candidates LR et FN ont sûrement chacune de nombreux points communs avec mes idées mais je ne me reconnais pas dans les partis qu'elles représentent, d'où le sens de ma candidture. Ma candidature qui souhaite incarner une véritable droite de conviction est basée sur des principes : la famille, l'identité nationale, la reconnaissance des racines chrétiennes de la France...

    Si vous êtes élu, serez-vous favorable pour former un groupe parlementaire  avec des élus d'autres partis, qu'ils soient de LR, PCD du PDF, de DLF, du FN... ?

    C'est une évidence, si je suis élu, je m'associerais à tous les députés de bonne volonté qui partagent avec moi l'amour de la France et la recherche du Bien commun!

    Michel Janva

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • Schwartz : la nouvelle part de l’ombre Macron

    maxresdefault-3-1280x660.jpg

    Le nouveau ministre de la Culture n’ayant aucune expérience en politique, c’est son « nouveau » directeur de cabinet qui joue désormais un rôle crucial.

    Avec Macron, on allait voir. Ça allait changer, ça allait moraliser… Par exemple, il avait su démissionner de la haute fonction publique, ayant déclaré « finies les réintégrations quand bon leur semble dans leur corps d’origine pour les hauts fonctionnaires » : « La haute fonction publique […] ne justifie pas d’avoir des protections tout au long de la vie et un droit au retour permanent. »

    Pourtant, notre Premier ministre Édouard Philippe n’a pas démissionné de la fonction publique, multipliant depuis 15 ans les habiles détachements ou mises en disponibilité du Conseil d’État.

    Certains pourront s’étonner que la presse n’en parle pas davantage. C’est oublier un peu vite que celle-ci est avant tout soucieuse de ne pas mettre en difficulté son principal financeur : le ministère de la Culture, qui lui alloue plus de 2,4 milliards de subventions et avantages fiscaux divers par an, soit plus de 30 % de son chiffre d’affaires !

    Or, le nouveau ministre de la Culture, ancienne éditrice de livres, n’ayant aucune expérience en politique, c’est son « nouveau » directeur de cabinet, Marc Schwartz, qui joue désormais un rôle crucial.

    Et qui est-il ? 

    Science Po-ENA (de la même promotion que Denis Olivennes, aujourd’hui patron du pôle médias de Lagardère, avec qui il corédigea L’Impôt du diable, thème cher à la gauche progressiste), il demande dès 1992 à quitter son corps d’origine, la Cour des comptes, pour aller « faire du cabinet » : au Commerce extérieur, puis chez DSK, puis au Budget… avant de se faire nommer directeur financier de France Télévisions en 2001. 

    Puis, départ dans la banque privée en 2006 : « managing director » de la banque d’investissement Calyon. Et création, l’année suivante, de sa propre société AS Conseil, pour mieux facturer ses clients, et recevant notamment diverses missions du service public. En 2010, il rejoint l’un des plus gros cabinets privés de conseil, Mazars, en charge « du « secteur public et des médias », avant d’en devenir, en 2012, responsable mondial du « Secteur public ». Aucun conflit d’intérêts, naturellement.

    En 2014, retour au bercail confortable de la Cour des comptes, où il n’avait plus mis les pieds depuis plus de vingt ans, sauf en coup de vent, entre deux mises en disponibilité parfois validées avec une date rétroactive de plusieurs mois sur le décret publié (sic !).

    Puis, trois mois avant les élections, la révélation, notre « grand serviteur de l’État » se remet en disponibilité (bien que non publié au JO, selon Legifrance) pour se mettre En Marche ! Bien lui en a pris : le voici, trois mois plus tard, promu « directeur de cabinet du ministère de la Culture ».

    Comme dirait François Bayrou, le serpent Kaa hypnotisant Mowgli : « Aie confiance… »

    http://www.bvoltaire.fr/schwartz-nouvelle-part-de-lombre-macron/

  • Macronmania : la recette indigeste - Journal du vendredi 9 juin 2017

  • Législatives : en marche fatale

    Si Emmanuel Macron n’obtient pas la majorité absolue, le 18 juin prochain, au soir du second tour des législatives, ce ne sera pas la faute des média de l’oligarchie, qui n’ont jamais autant invoqué l’« esprit des institutions » pour vendre aux Français leurs candidats.

    Certes, Macron ne bénéficie pas de ce qu’on appelle un état de grâce, mais, tout de même, 58 % des Français verraient aujourd’hui en lui un bon président, surtout à gauche en raison, bien sûr, de la totale déconfiture du candidat socialiste à la présidentielle. Il faut néanmoins comparer ce chiffre aux 66 % qui ont porté Macron à l’Élysée. Comparaison qui montre bien qu’il a surtout été élu par défaut. Et explique pourquoi la droite modérée voit elle aussi en lui l’homme de la situation, celui qui réussit d’autant mieux, selon Gaël Sliman, président de l’institut Odoxa, à réaliser « le consensus gauche-droite » qu’il s’agit d’une droite et d’une gauche également édulcorées.

    Du machin électoral au parti

    Quant à Édouard Philippe, l’ex-LR et ex-maire du Havre devenu Premier ministre, avec 55 % d’opinions favorables, il est loin de susciter l’adhésion des foules – l’incolore Ayrault faisait en 2012 dix points de plus. Le couple exécutif bénéficie donc d’une popularité de circonstance, sans laquelle l’ambivalence de la majorité des électeurs, chez qui désir et crainte du changement s’équilibrent, apparaîtrait comme une simple et pure contradiction. Or le suffrage universel a toujours raison : qu’il ait pris des vessies pour des lanternes et Emmanuel Macron pour le messie de la rénovation de la vie politique est donc d’une logique imparable.

    Ceux qui ont, dès 2016, prétendu que Macron n’était qu’une bulle médiatique ne se sont pas trompés. Et n’ont donc pas à faire amende honorable. Ils auraient simplement dû ajouter que sous la Ve République, une bulle médiatique peut accéder à la présidence de la République, surtout lorsque la finance apatride et les média qui sont ses courroies de transmission la protègent suffisamment pour l’empêcher d’éclater trop tôt. C’est ici que nous retrouvons le fameux « esprit des institutions »…

    Ne faisant jamais tourner les tables, je suis rarement entré en contact avec lui. Mais il doit bien exister puisqu’on ne cesse de l’invoquer pour s’assurer (et en même temps se rassurer) que les Français accorderont bien une majorité à Macron, même si le cas de figure n’est pas exactement le même que celui des précédentes présidentielles où l’élu l’avait été pour lui-même et pour son programme et non pas par défaut (le cas hors norme de 2002 ne pouvant être comparé à 2017). Mais en transformant immédiatement son machin électoral en parti, Macron a voulu également transformer une adhésion par défaut en une adhésion à sa personne et à son programme, le gouvernement, à tous points de vue hybride, qu’il a nommé visant à rassembler cette masse centriste des Français qui voit dans Macron le totem incarnant leur désir ambivalent de changement que nous évoquions à l’instant. « Lui donner sa chance » est donc la formule qui revient le plus souvent : ce que les électeurs désabusés ou en colère disaient de Marine Le Pen pour justifier leur vote FN – « elle, on ne l’a jamais essayée » –, les réformistes-conservateurs qui constituent la base électorale de Macron le disent de lui, qui joue auprès de ces électeurs bon chic-bon genre un rôle analogue à celui de la candidate FN auprès de l’électorat populaire. Le malheur est qu’en présentant mieux que sa concurrente, en jouant sur une (im)posture régalienne – ce qui n’est pas difficile après cinq années de présidence normale – et en ayant surtout déjà pour lui l’appareil d’État, l’Or et l’Intelligence soumise à l’Or, il risque d’obtenir cette majorité conforme à l’« esprit des institutions » qui voudrait, depuis le passage au quinquennat et l’« inversion » du calendrier électoral en 2002, que les Français donnent au président qu’ils viennent d’élire les moyens parlementaires de gouverner.

    La matrice de nos maux principaux

    Qu’en sera-t-il cette année ? Nous le verrons bien mais cessons de réduire l’esprit des institutions, si esprit il y a, à de la cuisine électorale. Et d’enfermer la Ve République dans une logique parlementaire que le dernier quinquennat fut loin de vérifier : le phénomène des frondeurs a limité – doit-on s’en plaindre ? – la portée des réformes qu’Hollande voulait engager… et que Macron ne fera que reprendre, voire aggraver notamment en matière européenne. Laquelle est primordiale : la mal nommée Europe est en effet la matrice de nos maux principaux. Or Macron a donné les signes les plus délétères, son gouvernement ne faisant que renforcer les craintes qu’on pouvait avoir, qu’il s’agisse de la nomination d’une fondamentaliste de l’Europe aux Armées ou d’une eurobéate aux Affaires européennes, ou de la création d’un ministère de l’Europe et des Affaires étrangères, qui acte la disparition de toute diplomatie indépendante.

    Ce qui importe, ce n’est donc pas le prétendu esprit des institutions – dont la logique voudrait d’ailleurs que les Français ne soient plus moralement libres de leur vote aux législatives. Et si la Ve République a pu avoir son utilité pour consolider un pays affaibli par l’instabilité des deux républiques précédentes, il ne faudrait pas que l’invocation de son esprit serve à donner sa chance à Macron qui, lui, n’en donnera aucune à la France. Alors que, sous la Ve, la légitimité du chef de l’État relève théoriquement de sa rencontre avec le peuple lors de la présidentielle, il serait paradoxal de voir Macron, qui a été élu par défaut, acquérir sa légitimité aux législatives, qui est le champ clos des luttes partisanes. Rien ne serait pire, bien sûr, pour le pays, puisque ce semblant de légitimité, il l’emploierait à réaliser un programme qui, sur tous les plans, est funeste à la France. Il y aura, pour nuire aux intérêts de la nation, suffisamment d’accommodements, en cas d’assemblée sans majorité absolue, entre les députés macronistes, la gauche des LR et la droite du PS pour fournir à Macron des majorités de circonstances sans qu’il faille favoriser l’émergence d’un bloc « progressiste » – celui que Valls a échoué à constituer –, qui arguera du suffrage populaire pour réaliser son seul dessein : la normalisation de la France par l’Union européenne, au sens où, en 1968, la Tchécoslovaquie fut normalisée par l’Union soviétique après le printemps de Prague, Bruxelles et Berlin jouant le rôle du Kremlin.

    Si, comme Pierre-André Taguieff l’écrivait récemment dans Le Figaro, « la soumission joyeuse à la marche fatale du monde, tel est l’horizon indépassable de l’ère Macron qui s’ouvre », alors il faut tout faire pour éviter la constitution à l’Assemblée d’une majorité macroniste en favorisant tout d’abord les candidats patriotes, non seulement au premier tour, mais également, lorsque ce sera possible, au second. Si malheureusement un tel choix n’est pas possible, il faudra alors se soucier du seul intérêt national en évitant à tout prix de donner à Macron une majorité pour détruire la France. Certes, le vote en faveur de certains caciques des LR ou du PS est impossible, et profitons-en pour les renvoyer dans les cordes. Nul besoin de donner des noms : ils ont été de tous les mauvais coups, contre la France, contre le pays réel ou contre la famille. Pour Bruxelles, pour l’invasion migratoire ou pour les prétendues avancées sociétales. D’ailleurs, ils seraient les premiers à collaborer avec Macron. Mais le plus important est d’être soi-même convaincu qu’aucun « esprit des institutions » ne prévaut sur l’intérêt national ! Et d’en convaincre ses plus proches voisins. Car la réussite de Macron signerait la défaite de la France.   

  • Législatives - Catherine Candela (FN) : "Il n'y a pas d'union des droites ; il n'y a que des preuves d'union des droites !"

    6a00d83451619c69e201bb09a3a2b2970d-250wi.jpgCatherine Candela, candidate FN sur la 4° circonscription de Vaucluse, celle de Jacques Bompard, a accepté de répondre à nos questions.

    Vous avez annoncé votre candidature à l'élection législative pour la 4e circonscription du Vaucluse. Pourquoi vous lancez-vous en politique ?

    Parce que j’ai toujours eu le sens de l’engagement et qu’il m’est inconcevable de continuer à laisser faire ceux qui nous gouvernent si mal et depuis si longtemps ou de faire partie de ceux qui se plaignent sans cesse et ne font rien. La crise profonde que nous traversons depuis des années est économique, sociale, morale, identitaire et spirituelle. Je pense que nous pouvons la surmonter en osant nous mobiliser là où l’on vit, où l’on travaille, quelle que soit sa place dans la société, en rappelant les principes de bon sens et en étant fidèles à nos racines. C'est la raison pour laquelle j'ai décidé de m'engager concrètement en politique en militant au Front national puis en étant candidate en 2015 aux élections départementales et aux régionales aux côtés de Marion Maréchal Le Pen, et à présent sur cette 4ème circonscription de Vaucluse.

    Dans cette circonscription vous allez affronter le député sortant Jacques Bompard. N'êtes-vous pas en train de diviser la droite, vérifiant la formule selon laquelle nous avons la droite la plus bête du monde ?

    Votre affirmation serait juste si nous étions déjà au second tour, en triangulaire.

    Pour l'heure, nous en sommes au premier tour et il serait insolite que dans une circonscription qui a donné Marine Le Pen gagnante contre Emmanuel Macron le 7 mai dernier, le FN ne présente pas de candidat. Les électeurs qui ont fait confiance à Marine Le Pen ne le comprendraient pas. Par ailleurs, le Front National a montré qu’il a déjà agi en faveur de l'union de la (vraie) droite. Ainsi, je rappelle qu’en 2015 lors des élections départementales dans le canton de Bollène (ici en Vaucluse), le binôme FN s’est désisté au profit du binôme de la Ligue du Sud et a ainsi permis de battre le binôme socialo-communiste et donc de faire perdre à la gauche le département de Vaucluse. Il n'y a pas d'union des droites ; il n'y a que des preuves d'union des droites ! 

    Pour conclure, je tiens à préciser que j'entretiens avec Jacques Bompard des rapports courtois - ainsi que nos militants- et que je respecte son action passée.

    Si vous êtes élue, serez-vous favorable pour former un groupe parlementaire  avec des élus d'autres partis, qu'ils soient de la Ligue du Sud, du PCD, de DLF… ?

    Evidemment je le souhaite vivement, afin de former une opposition solide. Je pense que ce sera possible avec DLF. Quant au PCD  ce sera probablement plus difficile, car il ne s'est pas émancipé des Républicains. M. Poisson, comme Sens Commun d'ailleurs, n'a pas eu la cohérence d'appeler à voter pour Marine Le Pen au second tour de la Présidentielle, ce qui a contribué à faire élire un président porteur d’un projet mortifère pour notre nation et des plus libertaires au plan sociétal. 

    La réalité est qu'il y a aujourd'hui un Front national qui oscille selon les élections entre 20 et 25 % des suffrages et Les Républicains qui sont en train d'être écartelés par la machine En Marche. Si Les Républicains explosent, si ce que l'on peut appeler son aile droite, se constitue en force politique autonome, alors, là, oui, on peut espérer travailler avec cette nouvelle force. C'est en tous les cas mon avis. Le FN a besoin de partenaires. Il doit savoir lui-même être un partenaire. Mais tout cela est du moyen terme. En ce mois de juin, le FN a besoin de députés et j'ai la faiblesse de penser que, le FN incarnant la force principale de la résistance française, la France a grand besoin que ces députés FN soient les plus nombreux possibles. A commencer par le Vaucluse.

    par Michel Janva

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2017/06/l%C3%A9gislatives-catherine-candela-fn-il-ny-a-pas-dunion-des-droites-il-ny-a-que-des-preuves-dunion-des-.html

  • L’impasse du souverainisme nostalgique ? Pour un nouveau souverainisme

    Souverainistes-l-impossible-alliance_visuel-588x330.jpg

    Par Michel Geoffroy, essayiste ♦ Force est de constater que les mouvements et les responsables dits populistes n’ont pas confirmé les espoirs placés en eux et qu’ils n’ont pas été capables de créer une nouvelle donne politique en Europe continentale. L’échec de Marine Le Pen face à Emmanuel Macron lors de la présidentielle de 2017 le confirme.

    Si les populismes s’affirment comme force protestataire, ils restent écartés du pouvoir politique souverain en raison de leur impuissance à constituer des majorités. Certes, la superclasse mondiale « gouverne mal mais se défend bien ». Mais la propagande médiatique et la répression politique n’expliquent pas tout. Le populisme déçoit en lui-même aussi.

    La déception souverainiste

    Le populisme déçoit parce qu’en Europe il ne donne pas le sentiment de se positionner à la hauteur des enjeux civilisationnels auxquels notre continent se trouve confronté, dans un monde désormais ouvert.

    Notamment parce que le rejet, justifié, de l’idéologie libre-échangiste, atlantiste et sans-frontières de l’Europe de Bruxelles a poussé le populisme dans la voie sans issue du souverainisme nostalgique.

    Ce souverainisme, c’est-à-dire le mythe – au sens Sorélien du terme – de la restauration de la souveraineté perdue des Etats nations, demeure peu crédible pour la majorité de la population, sans même parler des acteurs économiques.

    Pire : il apparaît dissuasif pour les classes populaires elles-mêmes, comme Marine Le Pen, empêtrée dans sa promesse de sortie de l’euro, en a fait l’amère expérience lors de la campagne présidentielle de 2017.

    La nostalgie de la France gaullienne

    En France le mantra souverainiste repose sur la nostalgie évidente d’un ordre gaullien largement idéalisé mais surtout révolu : notamment sur la nostalgie d’un « couple franco-allemand » composé d’une France forte et indépendante, face à une Allemagne vaincue, faible et divisée, trop contente de se voir octroyer, avec le Traité de l’Elysée, l’amitié française.

    Mais de nos jours l’inverse prévaut : l’Allemagne réunifiée devient la puissance dominante en Europe, plus encore avec la perspective de sortie de la Grande-Bretagne de l’Union européenne, et la France décline. Et d’ailleurs, dès qu’il est élu, le nouveau président de la République française se doit d’aller immédiatement se présenter au chancelier allemand, ce qui revient à reconnaître sa vassalité de fait.

    Le souverainisme nostalgique semble aussi oublier, en essayant de prendre modèle sur le Brexit, que l’Europe continentale n’est pas une île anglo-saxonne naturellement tournée vers le grand large ni réductible à l’exception suisse.

    L’histoire ne repasse pas les plats

    Le populisme nostalgique oublie aussi que le monde d’antan ne reviendra plus en Europe : l’individualisme libéral/libertaire et le Grand Remplacement l’ont tué.

    Philippe de Villiers se demande à juste titre si les cloches sonneront encore demain (1) dans notre pays, compte tenu de la dynamique de l’islam.

    Mais cette interrogation ne saurait faire oublier que la France des clochers qui figurait encore sur l’affiche de campagne de François Mitterrand de 1981 – La Force tranquille – est de toute façon déjà moribonde : la majorité de la population s’entasse désormais dans les banlieues, on a déserté les campagnes et « la fille aînée de l’Eglise », tout comme le prolétariat d’ailleurs, a perdu la foi.

    Les cloches sonneront de moins en moins tout simplement parce que le nombre de catholiques pratiquants ne cesse de diminuer en Europe, au contraire de ce qui se passe ailleurs dans le monde.

    Et il suffit de regarder des films français des années 1960 pour se rendre compte que le cadre de vie, la façon de parler et de penser ainsi que la population elle-même ne sont plus les mêmes.

    L’oligarchie ne cesse de nous vanter le fait que « la France change » ; mais pour une fois elle dit la vérité : notre passé ne reviendra pas.

    On peut le regretter, bien sûr, comme Ronsard déplorait que les roses finissent par se flétrir.

    Mais « l’histoire ne repasse pas les plats », comme disait ironiquement Louis-Ferdinand Céline !

    Les politiciens nous trompent en nous promettant des lendemains qui chantent. Mais les nostalgiques des années cinquante nous trompent d’une façon symétrique en nous promettant de remonter le temps des nations européennes et d’entrer en marche arrière dans le XXIe siècle.

    Jeter le bébé européen avec l’eau du bain de Bruxelles

    Le populisme européen combat l’oligarchie cosmopolite et l’Europe de Bruxelles sous l’étendard du souverainisme. Mais pour un Européen du XXIe siècle quelle est la crédibilité de cette réponse ?

    A l’heure du retour sur la scène mondiale des grandes aires civilisationnelles, qui rassemblent chacune des centaines de millions, sinon des milliards, d’hommes et de femmes, l’avenir européen réside-t-il vraiment dans un retour des petites patries et des monnaies nationales ? ou dans une multiplication des sécessions sur le modèle du Brexit ou du groupe de Visegrad ? ou dans la duplication coûteuse des outils de défense ? ou dans les chicaneries sociales mettant en cause, comme en Grande-Bretagne, les travailleurs européens « détachés », alors qu’on laisse les « réfugiés » du tiers-monde s’installer en masse en Europe ?

    La crise de migrants a, certes, démontré les faiblesses d’une Union européenne qui ne nous rend pas toujours plus forts comme elle le prétend. Mais elle a aussi démontré la solidarité de fait de tous les Européens face au risque migratoire ou islamiste, comme hier face au communisme : qu’une frontière soit poreuse et c’est toute l’Europe qui tombe. Une prise de conscience salutaire.

    La souveraineté sans la puissance n’est rien

    L’ambiguïté du souverainisme nostalgique tient au fait que la souveraineté sans la puissance ne conduit à rien. Or dans un monde multipolaire la puissance en Europe n’est plus nationale mais continentale.

    On a oublié un peu vite pourquoi la France « indépendante » s’était dotée de l’arme nucléaire, d’une industrie de pointe et d’une diplomatie offensive sous l’impulsion de la Ve République (2). On a oublié que la souveraineté ne correspond pas à un fait de nature et ne résulte pas de simples discours : elle découle de choix politiques concrets, souvent difficiles, et surtout de rapports de force clairement assumés.

    La souveraineté nationale dans une Europe impuissante, vassalisée ou islamisée reste une illusion. Un certain souverainisme peut s’analyser pour cette raison comme le retour, chez nous, du vieux paradigme maurrassien de « la France seule », dans un monde qui s’écroulerait autour d’elle. Illusion en 1940, illusion en 1947, illusion en 2017, illusion demain, illusion toujours.

    Dans le monde multipolaire qui vient, l’Europe n’a pas d’autre option que celle de la puissance et de l’unité. Le souverainisme n’a donc de sens qu’au plan européen : au plan national il ne peut plus être une fin en soi, mais seulement le moyen du retour de la puissance et de la souveraineté de tous les Européens sur leur continent.

    Le XXIe siècle sera continental et multipolaire

    La constitution de grands blocs civilisationnels s’annonce comme un élément essentiel de la géopolitique multipolaire du XXIe siècle.

    Faute de le comprendre, les souverainistes européens courent le risque de ne peser sur rien – comme on le voit déjà avec la fantomatique Union européenne, espace riche mais nain diplomatique et militaire.

    Au plan géopolitique, les Européens se trouvent confrontés à une alternative simple s’ils veulent survivre dans ce nouveau siècle : soit se rattacher au monde « atlantique » dominé par les Anglo-Saxons et surtout par les Etats-Unis, comme ils l’ont fait depuis la Guerre froide : c’est la voie de la thalassocratie, pour reprendre l’expression de Carl Schmitt ; soit bâtir un destin européen indépendant et continental : c’est la voie des grands espaces terrestres. Mer ou Terre, il faudra choisir :

    • La première branche de cette alternative correspond à la direction prise jusqu’à présent par l’Union européenne et l’Otan. Elle débouche nécessairement sur une soumission économique, culturelle, militaire et stratégique à la surpuissance américaine et transforme les Européens en clients et en valets d’armes de l’Oncle Sam. C’est la voie de la « stabilité », comme le proclame la novlangue de la superclasse mondiale : par stabilité il faut, bien sûr, comprendre la perpétuation de la domination américaine sur l’Europe – une Europe découplée, en outre, de la Russie et, bien sûr, du reste du continent eurasiatique tout entier, conformément à l’intérêt stratégique des Etats-Unis qui s’en tient au vieux « Diviser pour régner » ;
    • La seconde branche de l’alternative reste à construire. Mais elle correspondait à la version initiale du projet européen avant qu’il ne soit dévoyé sous l’influence des Britanniques et des agents des Etats-Unis, dans un sens libre-échangiste et sans frontières. Elle découle aussi de la nouvelle cartographie du monde multipolaire : la vieille Europe se trouve naturellement dans l’orbite de l’Eurasie et non pas du côté du continent nord-américain.

    Le péril transatlantique

    Le destin transatlantique que l’oligarchie veut imposer à l’Europe comporte de très grands risques pour les Européens à l’âge du choc des civilisations.

    En effet le reste du monde, en particulier le monde musulman qui nous est le plus proche géographiquement, perçoit de plus en plus les Européens comme des croisés de la superclasse mondiale, des Etats-Unis et d’Israël en particulier. Notamment à cause de leur prétention ridicule à vouloir imposer au Moyen-Orient leur idéologie, y compris par la force des armes et au nom, bien sûr, de la Paix et de la Démocratie, etc. Donc il perçoit les Européens comme des ennemis, comme l’illustrent d’ailleurs les attaques terroristes qui frappent désormais notre continent. Car il suffit d’être désigné par l’Autre comme son ennemi pour le devenir, rappelait le professeur Julien Freund, même si on ne le souhaite pas.

    Contrairement à ce que prétend l’oligarchie, la voie transatlantique n’apporte donc pas la paix, mais le risque de contagion de la guerre en Europe. L’ Europe court le risque de se trouver engagée dans des conflits qui ne la concernent pas, à la suite des Etats-Unis, voire de redevenir un champ de bataille. En particulier via l’Otan, alliance défensive devenue carcan politique et stratégique depuis la fin du Pacte de Varsovie. D’autant que, depuis la fin de la Guerre froide, l’Oncle Sam regarde vers l’Asie et le Pacifique, et non plus vers l’Europe, pour sa sauvegarde. Plus les Etats-Unis deviennent un pays multiculturel, en outre, et plus leurs liens culturels et ethniques avec la vieille Europe s’estompent – et moins les nouveaux boys éprouvent de la sympathie pour le Vieux Continent.

    Que gagneraient les Européens à une conflagration mondiale les engageant sous une direction américaine contre la Chine ? ou à un affrontement avec la Russie ? Qu’avons-nous d’ailleurs gagné à la prétendue lutte contre le terrorisme menée sous la direction étas-unienne ? Le chaos au Moyen-Orient, des flots de migrants et les attentats terroristes à répétition en Europe : un premier avertissement de ce qui peut nous attendre demain, en quelque sorte. La nouvelle carte du monde apporte la réponse : les intérêts géopolitiques et géostratégiques de l’Europe et des Etats-Unis ne convergent plus : ils divergent.

    Pour un populisme conséquent

    Dans cette perspective un populisme conséquent ne peut pas répudier le principe d’une Union européenne. L’actuelle Union a, certes, atteint ses limites parce que, par construction pourrait-on dire, elle a répudié les attributs de la souveraineté politique, comme le souhaitait l’oligarque Jean Monnet.

    Le populisme conséquent doit donc reprendre la construction européenne là où l’oligarchie l’a volontairement arrêtée : faire de l’Union un instrument de la puissance et de l’indépendance de tous les Européens, un espace économique protecteur, une défense européenne autonome, libérée de la tutelle atlantiste de l’Otan (3), des frontières sûres, une diplomatie indépendante, une Europe qui en finirait aussi avec la repentance, c’est-à-dire la haine de soi. Le souverainisme n’a de sens aujourd’hui qu’au plan européen.

    C’est donc prendre le contrepied de « l’Europe allemande » que la superclasse mondiale nous concocte actuellement en profitant de l’éclipse française : l’Europe de Mme Merkel, c’est-à-dire l’Europe réduite à l’économie et à l’équilibre des comptes, l’Europe alignée sur les Etats-Unis, l’Europe ouverte à tous les migrants de la planète et l’Europe confite en repentance et bien-pensance éternelles.

    Le populisme, pour rester en prise sur la réalité, ne doit donc pas confondre la nostalgie du passé – exercice facile pour les vieux Européens – avec la défense de l’identité, qui suppose au contraire de s’incarner dans de nouvelles représentations adaptées à notre siècle.

    Notre avenir ne peut être nostalgique mais plutôt archéo-futuriste, pour reprendre l’expression provocante de Guillaume Faye (4) : mettre la puissance, la science et la technique au service de la renaissance de nos valeurs ancestrales et de notre identité.

    Utopie ? Non pas : un projet pour le XXIe siècle. Et le seul projet qui puisse contrer celui, mortel, que la superclasse mondiale veut nous imposer.

    Michel Geoffroy 29/05/2017

    Notes :

    1. Philippe de Villiers, Les Cloches sonneront-elles encore demain ? Albin Michel, 2016.
    2. Et cela, faut-il le rappeler, malgré l’opposition farouche de la gauche, des libéraux et des centristes, qui tous préféraient l’atlantisme. Ce n’est sans doute pas fortuit si Emmanuel Macron a repris pour son mouvement le slogan de campagne de Jean Lecanuet, le candidat centriste opposé à De Gaulle en 1965 : En Marche !
    3. Comme l’expliquait sans ambages Zbigniew Brzezinski, l’Otan permet en effet aux Etats-Unis « d’exercer une influence politique et d’avoir un poids militaire directement sur le continent » ; et, de fait, « si l’Europe s’élargissait cela accroîtrait automatiquement l’influence directe des Etats-Unis », in Le Grand Echiquier, Pluriel, 2016, page 88.
    4. Guillaume Faye, L’Archéo-futurisme, L’Æncre, 2011.

    https://www.polemia.com/limpasse-du-souverainisme-nostalgique-pour-un-nouveau-souverainisme/

  • Législatives - Elisabeth Baston (FN) : "Je suis attachée au respect de la vie de la conception à la mort naturelle"

    6a00d83451619c69e201b8d28a623f970c-250wi.pngElisabeth Baston, candidate FN dans la 11ème circonscription de Paris, a accepté de répondre à nos questions.

    Vous avez annoncé votre candidature pour la 11ème circonscription de Paris. Pourquoi vous lancez-vous en politique ?

    En fait, je suis engagée en politique depuis longtemps, à l’Action Française depuis mes 20 ans puis au Front National (j’ai déjà été quatre fois candidate, dont deux fois au législatives à Paris qui est pour nous, difficile). La raison d’être de cet engagement politique est la défense de la France et des Français, et celle de notre civilisation française et chrétienne. Ce qui est en jeu, plus que jamais, avec le nouveau pouvoir, c’est la résistance aux très réelles menaces de dilution de notre nation, par le haut avec la globalisation et par le bas avec l’immigration incontrôlée et continue, ouvertement prônée par l’actuel président qui a déclaré, comme candidat, que l’arrivée en masse des migrants était une « opportunité » économique.

    Dilution de notre nation également par la dénatalité qui est le fruit des attaques incessantes, pas seulement politiques, contre la famille et la vie. La famille, cellule de base de la société, est irremplaçable en tout ce qu’elle peut apporter à ses membres et nous sommes déterminés à revenir sur les lois récentes contraires aux droits légitimes des familles (allocations familiales, quotient familial, congé parental …). Déterminés aussi à revenir sur la dénaturation du mariage, à abroger la loi Taubira. Tout cela était dans les engagements présidentiels de Marine Le Pen et pour ma part, j’ai participé aux Manifs pour Tous.

    Je suis aussi, et depuis toujours, attachée au respect de la vie de la conception à la mort naturelle, ayant toujours pris part à la « Marche pour la Vie » et bien avant, avec mes parents dès 1975 … Il faut aider de toutes les manières possibles les futures mères hésitantes, angoissées et en détresse et l’Etat n’a pas à poursuivre ceux qui soutiennent ces mères, les informent et leur proposent, sur leurs sites, une autre solution que celle promue par le planning familial. Nous sommes opposés aux autres « avancées sociétales » que nous promet la présidence Macron : PMA sans père, GPA, euthanasie, toutes propositions contraires au bien et à la dignité de l’homme et, comme toutes les autres transgressions de la loi naturelle, contraires aux droits de Dieu.

    Dans cette circonscription, actuellement détenue par le socialiste Pascal Cherki qui se représente, vous allez affronter le candidat LR Francis Szpiner. N’êtes-vous pas en train de diviser la droite, vérifiant la formule selon laquelle nous avons la droite la plus bête du monde ?

    Cette 11ème circonscription est constituée, pour l'essentiel, d'une grande partie du 14ème arrondissement lequel est, depuis plus de quinze ans, à gauche et ce n’est pas nous qui pourrions, si nous le voulions, empêcher le candidat « de droite » de se faire battre. Par ailleurs, cette « droite » n’est plus à droite du tout et depuis longtemps. On ne peut prétendre être de droite (au sens des idées) quand, depuis plus de trente ans (depuis 1986), on refuse le moindre contact, la moindre alliance locale avec le Front National et qu’on s’entend avec la gauche pour nous faire battre et ce, de manière constante. En ce moment, de hauts responsables des Républicains proposent que les candidats LR se désistent (et ont demandé aux candidats de M. Macron de faire de même) en cas de victoire possible du candidat FN. En fait, sur l’essentiel, ils partagent les mêmes idées et les manœuvres actuelles le montrent d’une façon éclatante.

    Si vous êtes élue, serez-vous favorable à former un groupe parlementaire avec des élus d’autres partis (qu’ils soient LR, DLF, PCD)

    J’espère que la recomposition politique en cours pourra voir des députés proches de nos convictions se retrouver, sinon dans un groupe parlementaire, au moins pour des ententes ponctuelles, sur des sujets sur lesquelles ils pourront être une véritable force d’opposition et aussi de proposition.

    par Michel Janva

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2017/06/l%C3%A9gislatives-elisabeth-baston-fn-je-suis-attach%C3%A9e-au-respect-de-la-vie-de-la-conception-%C3%A0-la-mort-na.html