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Décryptage du débat - Journal du mercredi 5 avril 2017
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Stoppons Macron #19
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Alain Escada : « Civitas veut servir le Pays Réel en restaurant une France catholique, en s’affranchissant de l’Union Européenne, de l’OTAN, de la haute finance internationale et des banksters »
Le site d’information LaPravda.ch publie un entretien décapant avec Alain Escada, président de Civitas.
L’association Civitas est devenue un parti politique depuis avril 2016. Dans son programme, figure notamment la fin de la laïcité. En effet, celle-ci est considérée par le mouvement comme la religion de la république maçonnique qui s’oppose à la France catholique. Le président de Civitas, Alain Escada, revient avec nous sur l’actualité en France et dans le monde.
Jean-Marie Le Pen a participé à vos côtés à la Fête du Pays Réel, organisée par Civitas. Que vous inspire le parcours de Jean-Marie Le Pen?
Jean-Marie Le Pen est un personnage qui restera dans l’Histoire de France. Depuis des décennies, il se bat inexorablement contre ceux qui veulent détruire la France et utilisent pour cela, entre autres procédés, une immigration de grand remplacement. Il a dit et répété des vérités, parfois déplaisantes aux oreilles de certains, mais dont les conséquences apparaissent aux yeux de tous aujourd’hui. Jean-Marie Le Pen a aussi inspiré un axe de la résistance patriotique bien au-delà des frontières françaises. Et à un âge où beaucoup cherchent simplement la tranquillité, il donne l’exemple de la persévérance dans le combat avec une énergie qui laisse admiratifs ceux qui ont la chance de l’approcher.
Quelle seraient les implications d’une victoire de Marine Le Pen aux élections présidentielles pour un parti comme Civitas ou pour les Comités Jeanne qui souhaitent présenter des candidats aux prochaines législatives?
Dans tous les cas, si elle était victorieuse au second tour de l’élection présidentielle, Marine Le Pen pourrait difficilement faire pire que ses prédécesseurs. Mais il faut se demander qui l’entourerait pour diriger le pays ? En toute franchise, j’ai quelques craintes en observant ceux qui font partie de ses proches aujourd’hui. Quand j’entends Maître Gilbert Collard, franc-maçon notoire, déclarer publiquement que lorsque Marine Le Pen dit “La France aux Français”, elle veut dire “La France aux Juifs”, je reste stupéfait, d’autant que je n’ai vu aucun démenti ou correctif émanant ensuite de Marine Le Pen. Je pourrais aussi citer Sophie Montel qui veut, au nom du néo-FN,sacraliser l’avortement. Ou Florian Philippot qui n’accorde pas plus d’importance à la défense de la Famille qu’à la culture des bonsaïs, selon une de ses interventions à la télévision. Et la liste est longue de personnages plus que douteux, émanant de lobbies subversifs, qui ont désormais leur place dans l’appareil du néo-FN.
Je suis donc convaincu que la participation de Civitas aux élections législatives de juin 2017, dans le cadre d’un cartel avec les Comités Jeanne de Jean-Marie Le Pen et le Parti de la France de Carl Lang, s’avère indispensable pour faire entendre un discours sans concession.
Au niveau de Civitas, nous estimons que le temps des demi-mesures est révolu et qu’il faut véritablement rompre avec cette république maçonnique, vassale d’un nouvel ordre mondial. Civitas veut servir le Pays Réel en restaurant une France catholique, en s’affranchissant de l’Union Européenne, de l’OTAN, de la haute finance internationale et des banksters, en revalorisant le petit commerce, la petite industrie, l’artisanat et la paysannerie. Et en organisant une rémigration.Avez-vous regardé le premier débat présidentiel sur Tf1 et si oui qu’en avez-vous pensé?
Oui, j’ai regardé ce premier débat présidentiel et je l’ai trouvé terne, insipide. Chacun a voulu soigner son image, faire dans l’aseptisé. C’est l’illustration de l’électoralisme : brider les convictions pour plaire au plus grand nombre. Je pense qu’il faut au contraire avoir le courage de dire la vérité, toute la vérité, aux Français. Il faut avoir l’audace de leur mettre sous le nez la gravité du mal qui ronge la France, et leur proposer le remède de cheval. Le reste n’est que mascarade.
Lors d’un récent discours à Varsovie, Dimitris Avramopoulos, Commissaire européen aux Migrations et Affaires intérieures de la commission Juncker, a menacé les pays européens qui n’accueillaient pas assez de réfugiés de les contraindre à le faire. Quel est votre commentaire?
C’est l’illustration de ce que Soljenitsyne appelait le totalitarisme démocratique, un fléau qu’il avait découvert en visitant l’Occident. C’est aussi le résultat logique d’un plan minutieusement établi, une véritable conspiration contre les nations européennes – selon les propres mots du premier ministre hongrois Viktor Orban – qui impose une immigration de grand remplacement, prélude à l’instauration d’une gouvernance mondiale.
Evidemment, les médias mainstream tentent de nous faire croire qu’il n’existe pas de conspiration, seulement des conspirationnistes. Et le grand remplacement sortirait de l’imagination débordante de ces conspirationnistes. Pourtant, l’immigration de grand remplacement est bien un concept officiel des Nations Unies, comme en témoigne un rapport de 143 pages émanant du Département des Affaires Economiques et Sociales de l’ONU, daté de juin 2000, intitulé “La Migration de remplacement : Est-ce une solution au déclin et au vieillissement des populations ?”. Ce rapport de l’ONU indique que d’ici 2050, l’objectif est de… tripler au minimum le nombre de personnes vivant en Europe. Trois personnes sur quatre vivant en Europe seraient alors issues de l’immigration extra-européenne récente.
Quelle est votre réaction à la mort, le 19 mars dernier, du milliardaire américain David Rockefeller qui a notamment cofondé le groupe de Bilderberg, une maçonnerie mondialiste très influente?
Je dois vous avouer que l’annonce de son décès ne m’a pas causé un grand chagrin. David Rockefeller était l’un des hommes les plus nuisibles de la planète. Il fut le co-fondateur du Bilderberg mais aussi de la Commission Trilatérale et du Council on Foreign Relations, trois officines mondialistes parmi les plus influentes. On retrouvait aussi David Rockefeller au Bohemian Grove, une société secrète mondialiste quipratique des cérémonies occultes aux pieds d’un monument représentant une chouette géante. David Rockefeller figure également parmi les “mécènes” d’Alfred Kinsey, le pervers sexuel, au sens strict du terme, qui a véritablement révolutionné la sexualité occidentale en banalisant toutes les déviances, y compris criminelles, sous le couvert de prétendues études universitaires. La liste des méfaits imputables à David Rockefeller et ses fondations est longue. Hélas, sa mort ne mettra pas fin aux nuisances des mondialistes.
Propos recueillis par Alimuddin Usmani
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Direct: Réunion publique de Marine à Monswiller en Alsace (05/04/2017)
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Marine Le Pen : « Je n’ai pas voulu être Président au biberon ! »
Dans 2017, les candidats à confesse (éd. du Rocher), dont Le Figaro publie des extraits, Marine Le Pen confie : « Tous ceux qui pratiquent le “storytelling“ expliquent que pour devenir président de la République un jour, il faut en avoir eu l’idée dès la petite enfance! Ce n’est pas du tout mon cas. Je n’ai pas voulu être Président au biberon ! »
La présidente du Front national ajoute :
« Pendant très longtemps, je n’ai jamais imaginé que cela puisse passer par moi. Autrement dit, je n’ai pas une relation obsessionnelle au succès. Je crois de toutes mes forces que nos idées peuvent arracher la France à sa situation actuelle. Mais la personne en qui ces idées s’incarnent n’a pas tant d’importance à mes yeux, pour peu qu’elle soit solide, honnête, droite et courageuse. »
Dans ce livre d’entretiens réalisés par Samuel Pruvot, rédacteur en chef de Famille chrétienne, la présidente du Front national confie aussi tout ce qu’elle doit… à son père :
« Il faut dire que j’ai été en formation continue auprès de Le Pen pendant 45 ans ! En regardant en arrière, je dois reconnaître que cette expérience originelle me donne une grande force aujourd’hui. »
https://fr.novopress.info/204812/marine-le-pen-je-nai-pas-voulu-etre-president-au-biberon/
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Politique magazine, numéro d'avril : « La France écartelée »
Découvrez le numéro d'avril !
DOSSIER : Les fractures françaises
L’élection présidentielle permet de révéler les fractures entre les différentes catégories de populations et leurs aspirations. Avec, en arrière-plan, des enjeux de pouvoirs et de modèles de société qui reconfigurent les logiques partisanes de la Ve République. •
Et aussi dans ce numéro… 54 pages d’actualité et de culture !
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LE POPULISME A LA BARRE : ALLIANCES NOUVELLES EN EUROPE DE L’EST (VIDÉO)
Avec leurs deux alliés du groupe de Visegrád (République tchèque et Slovaquie), la Pologne et la Hongrie ont affiché le même refus catégorique d’accueillir les envahisseurs qui déferlent depuis plusieurs années en Europe. Mais le rapprochement ne s’arrête pas là : lors d’une rencontre en septembre 2016, Viktor Orbán, Premier ministre hongrois, et Jaroslaw Kaczynski, président du parti conservateur au pouvoir en Pologne, plaidaient ensemble pour une grande « contre-révolution culturelle » en Europe. Au programme : un renforcement du statut des États-nations au sein de l’Union, et un rejet des valeurs frelatées et mortifères de l’Union européenne de « tolérance » au profit du triptyque porteur d’espérance : respect de la nation, des traditions, et des racines chrétiennes.
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Présidentielle : au-delà de l’élection
«
Il n’est pas facile […], pour un peuple, de se donner un chef. Après bien des soubresauts, l’ancienne France avait fini par penser que c’était à la fois dangereux et illusoire
», jugeait Pierre Boutang dans La Nation française, le 24 octobre 1962, à l’occasion du référendum qui, quelques jours plus tard, allait instaurer l’élection du président de la République au suffrage universel. Combien ces propos, écrits il y a plus d’un demi-siècle, sonnent, aujourd’hui, avec une actualité redoublée, alors que, pour la plupart, des nains politiques se disputent les suffrages des Français. Ceux qui sont donnés possiblement vainqueurs en fin de course, Fillon ou Macron, ne feront-ils pas qu’étaler une impuissance volontaire une fois arrivés à la tête du semble-État ? Leur vocation assumée, et de surcroît en anglais pour Macron – la langue de ses maîtres –, n’est que celle de vassaux de l’oligarchie mondiale, via la soumission de la politique française à Bruxelles et à Berlin. Triste perspective !Macron est assurément celui qui a le mieux compris le secret que Barnier feignait de révéler en février 2002 dans Libération. Ouvrant son propos en demandant : «
Est-il utile de tromper le peuple ?
», il répondait aussitôt : «La question posée sans ambages par Frédéric II à Condorcet résonne comme un écho d’Ancien Régime […]. Et pourtant, à l’heure où candidates et candidats à la présidence préparent calicots, arguments et ripostes, il est une sorte de secret dans le débat politique français. Un secret qu'[…] il me semble d’intérêt général de livrer aux citoyens pour aider leur jugement.
» Lequel ? Que «la plupart des décisions que les candidats vont s’engager à prendre avec la confiance du peuple ne relèvent plus d’eux seuls
». Et d’ajouter alors, avec un contentement non feint : «Voilà qui réduit singulièrement, j’en suis conscient, la capacité des candidats à multiplier effets d’annonce et coups de mentons.
»Un cynisme discret
Michel Barnier ne faisait alors rien d’autre que de nous inciter à dépolitiser l’enjeu de la présidentielle. Telle était, déjà, la rupture, la vraie, à laquelle il invitait les Français, non sans un cynisme discret puisque cette volonté de déclasser l’enjeu présidentiel de l’ordre de la raison politique, afin que les choix majeurs – ceux-là seuls qui intéressent l’élection présidentielle – ne puissent plus faire l’objet d’un débat, tel était en fait le véritable grand secret, que Michel Barnier, en despote éclairé, et oligarque européen, ne jugeait pas encore utile de livrer aux Français. Dissimulait même sous l’aveu de son vrai-faux secret. Ce cynisme, la classe politique le paya comme on sait : le peuple se vengea en qualifiant, vainement, Jean-Marie Le Pen pour le second tour. Quinze ans plus tard, en 2017, le discours politique se réduit, du moins chez les candidats de l’oligarchie, à craindre l’arrivée au pouvoir de Marine Le Pen. La fille, après le père. Mais en jouant sur la peur et, surtout, en refusant de donner aux Français une perspective nationale, Macron incarne de façon paradigmatique, si on peut dire, le renoncement de la France à exister.
EHPAD des soixante-huitards
Son refus de donner un programme précis ne vise pas à respecter l’esprit des institutions, selon lequel il appartient non pas au président mais bien au Premier ministre et à son gouvernement, soutenu par la majorité parlementaire, de déterminer et de conduire la politique de la nation. Non, Macron a simplement avalisé, mieux, intériorisé, la disparition même de la France comme être politique, sa relative jeunesse – il a trente-neuf ans – permettant de faire passer ce renoncement pour l’avenir lui-même. Pourtant, à voir ses principaux soutiens affichés, on est en droit de se demander si, au contraire, l’avenir n’est pas du côté des patriotes plutôt que de celui des morts-vivants d’une idéologie mondialiste de plus en plus vigoureusement rejetée par les Français : de Pierre Bergé à Jacques Attali, d’Alain Minc à Daniel Cohn-Bendit, son comité de soutien, c’est l’EHPAD des soixante-huitards, rejoint par un François Bayrou que ses palinodies incessantes ont vieilli précocement. Tel est le véritable échec de la Ve République : avoir plaqué, pour répondre au vœu profond des Français, le rêve d’une monarchie républicaine sur une classe politique qui ne l’a utilisée que pour mieux trahir sa mission. L’élection présidentielle au suffrage universel n’a jamais été que l’arbre cachant la forêt : le triomphe de partis politiques qui se sont eux-mêmes progressivement transmués en courroie de transmission d’une idéologie mondialiste. La réforme de 1962 ne pouvait avoir d’autre justification que de permettre de renouer le lien rompu entre le pays légal et le pays réel, c’est-à-dire de relégitimer le pays légal lui-même. Mais seule la perspective de l’élection du prince capétien, trois ans plus tard, aurait réalisé cette alchimie historique : le peuple, souverain temporaire, mais cause suprême, renouvelant son existence originelle via l’élection unique et définitive du Souverain – le vrai – au suffrage universel. Répétée, l’élection ne pouvait plus que se dégrader, ce qu’elle fait chaque fois un peu plus.
L’oligarchie, c’est la guerre civile
Le 18 mars 1964, Boutang, toujours lui, remarquait : «
Le pire serait, sous le nom de république, de risquer l’élection d’un partisan, ou d’un factieux, à la tête de l’État d’essence royale, c’est-à-dire de couronner la guerre civile.
» La guerre civile, ce n’est plus tant, aujourd’hui, le jeu des partis, désormais d’accord sur l’essentiel, à savoir l’effacement politique, culturel et ethnique du pays réel. Ils ne diffèrent plus que sur les modalités. Non, la guerre civile, c’est celle que l’oligarchie, couronnée tous les cinq ans par un souverain illusoire, l’électeur, mène désormais tous les jours contre le pays réel. C’est celle que cette même oligarchie menace ouvertement de rendre sanglante si jamais les Français se réveillaient en élisant un candidat patriote.Le peuple français est aujourd’hui appelé à trouver dans l’Europe son existence originelle, une Union européenne qui a neutralisé le jeu des partis, également soumis à une prétendue sacralité ultramontaine – Bruxelles – qui les rend étrangers aux Français. Mais le résultat n’en est que plus criant : c’est pourquoi aucune excuse bruxelloise, aucune fatalité mondialiste ne saurait prévaloir contre le fait que le politique demeure au niveau national : les Britanniques nous l’ont admirablement démontré l’année dernière.
Un état d’esprit royaliste
Toutefois, la volonté d’une nation, dans sa formation comme dans son expression, dépend aussi de conditions historiques. Le mépris, voire la haine des Français à l’encontre de la classe politico-médiatique est indéniable. Mais un événement est nécessaire : il peut surgir du terreau des renoncements et des trahisons accumulés par l’oligarchie. Pour que le peuple puisse un jour renouer avec son existence originelle, il faudra, comme le prince Jean aime à le rappeler, la réalisation de trois conditions : «
La première, que le Prince soit prêt. Je suis prêt. Les deux autres : la volonté des Français et les circonstances.
» À nous de favoriser celles-ci tout en continuant de travailler à créer un état d’esprit royaliste.François Marcilhac
Paru dans l'Action Française 2000 n° 2950 du 02 Mars 2017.
https://www.actionfrancaise.net/2017/03/01/presidentielle-dela-de-lelection/
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Le vrai programme d’Emmanuel Macron
Il faut lire le détail du programme d’Emmanuel Macron[PDF] pour prendre conscience de son inanité. Sorte de membre fantôme de celui de François Hollande en 2012, le fameux « projet » recycle les idées traditionnelles du Parti socialiste en y injectant une dose de centrisme bon teint. Bref, il s’agit plus d’un ravalement de façade que d’une vraie rénovation. Emmanuel Macron n’étant, au fond, que l’héritier de l’idée social-démocrate qui échoue depuis quinze ans sur le mur des réalités, ayant entraîné la France dans la spirale infernale de l’insécurité, du laxisme et du chômage.
Deux mesures me semblent démontrer l’escroquerie que représente le candidat, sorte de général Boulanger de forces socialistes désireuses de jouer les prolongations au pouvoir. François Hollande ne déclarait pas au hasard « Macron, c’est moi », dans Un Président ne devrait pas dire ça. En voici trois preuves :
– Pour mobiliser l’électorat (si courtisé à gauche) des « quartiers », Emmanuel Macron est prêt à laisser se développer un dumping social franco-français. Il propose que toute entreprise embauchant en CDI « un habitant issu des quartiers définis comme prioritaires par le ministère de la Ville » bénéficie d’une prime de 15.000 euros. La prime s’élèverait à 5.000 euros, dont le versement s’étalerait sur deux années, pour tout contrat en CDD. Quid d’un Français pauvre ne venant pas d’un « quartier » mais de la ruralité, grande absente de ce « projet » ? Il sera discriminé.
Non pas « positivement », mais négativement ! Une mesure antirépublicaine, qui contrevient au principe d’égalité du peuple français, au nom de l’égalitarisme forcené. Un comble. Quant à la discrimination territoriale, elle est une façon polie et hypocrite de distinguer les citoyens en fonction de leurs origines ethno-culturelles.
– Autre proposition mi-droite mi-gauche : la réforme de l’ISF. Plutôt que de le garder tel quel ou de le supprimer, Emmanuel Macron imagine une troisième voie qui témoigne de sa mauvaise appréhension des enjeux de l’économie réelle. Il compte transformer l’ISF en une super-taxe foncière. Une fausse bonne idée pour qui connaît un peu la situation du pays. En distinguant donc deux types de patrimoine, le capital productif et l’immobilier, qu’il feint de considérer comme étant improductif, l’ancien conseiller de François Hollande paralyserait durement le secteur du bâtiment et tous les autres acteurs qui lui sont liés. L’immobilier neuf deviendrait beaucoup moins attractif pour les investisseurs. Quant aux propriétaires, ils hésiteraient à mettre les biens aux normes énergétiques… De fait, des entreprises verraient leurs carnets de commandes diminuer.
– Dernier point : la culture et l’histoire. Méconnaissant la nature des relations que les civilisations entretiennent depuis que l’homme est l’homme, Emmanuel Macron veut criminaliser l’Histoire de France dont il méconnaît la culture et l’art. Disons-le tout net : cela le disqualifie purement et simplement.
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Pourrir, divertir, ahurir : de l’art de truquer une élection présidentielle, par Le Gallou
La campagne présidentielle est prise en étau : doublement prisonnière du Léviathan judiciaire et du Léviathan médiatique. Pour le système dominant, il n’y a pas d’alternance possible : ni au mondialisme, ni au libre échangisme, ni à l’immigrationnisme, ni à la rupture avec les traditions et la déconstruction.
Dans ces conditions, les élections ne sont qu’un simulacre : un simulacre que les oligarchies financières, médiatiques et judiciaires ont choisi de scénariser et de feuillotonniser. En évacuant autant que faire se peut tout débat de fond. Avec une méthode simple : Pourrir, divertir, ahurir.
Pourrir :
Les médias mettent systématiquement en « Une » des affaires à deux balles, à condition qu’elles concernent François Fillon ou Marine Le Pen (pour Macron, des questions à plusieurs millions ou plusieurs… milliards d’euros n’intéressent personne). L’objectif est double : salir et pousser ainsi les électeurs à s’abstenir ou à recourir à des « votes refuges ». Cela tombe bien : les « petits » candidats – Lassalle, Dupont-Aignan, Asselineau ou Arnaud – chassent sur les terres de la France périphérique, la terra incognita du vote Macron.
Divertir :
Pour Macron, pas question de parler d’affaires (déclarations contradictoires sur son patrimoine, ISF, vente de SFR à Drahi, livraison d’Alstom aux intérêts US) mais on « peopolise ».
Mimi Marchand, spécialiste des people, a rencontré le couple Macron lors d’un dîner organisé par Niel (groupe Le Monde) et sa compagne Delphine Arnault (LVMH, Les Echos, Le Parisien). Et elle a pris en charge leur « story telling » : le jeune premier et sa « cougar » font la « Une » des magazines. Maillot Hawaï, polo et boxer short sur Paris Match. En attendant Gala et les conseils minceur de Brigitte Macron. C’est beau, c’est émouvant et… cela évite de parler de choses sérieuses.
Ahurir et faire frémir :
Comme trois précautions valent mieux qu’une, les médias complètent le dispositif en promettant le chaos économique et social si Marine Le Pen était élue et appellent sans attendre à se rassembler autour du banquier Macron pour « faire barrage ».
Le rejet du Système est tel et la méfiance envers les médias si grande que le succès de leur enfant chéri n’est malgré tout pas assuré. Reste tout de même une question : que pourraient faire de différent Marine Le Pen ou François Fillon sans remettre en cause le pouvoir judiciaire et le pouvoir médiatique qui sont sortis de leur lit ?
Comment rétablir la séparation des pouvoirs ? Montesquieu, reviens !
Comment rétablir la liberté d’expression et retrouver le pluralisme dans les médias ?
On aimerait en entendre davantage, faute de quoi le vote présidentiel risquerait de ne pas changer grand-chose…
Jean-Yves Le Gallou, président de la Fondation Polémia
Texte repris de Polémia