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élections - Page 407

  • Table ronde sur l'agriculture et l'environnement.

  • Fillon : un programme anti-familles

    L'un des aspects les plus criants de l'imposture Fillon est celui de son étiquette "pro-familles", laquelle lui a valu un certain nombre de soutiens qui devraient sans doute s'intéresser davantage au projet de l'ancien Premier ministre. En effet, il ne suffit pas d'agiter le drapeau de la famille, comme valeur, pour devenir le défenseur des familles, comme réalité concrète et humaine.

    On pourrait d'abord évoquer tout ce qu'il n'y a pas dans le programme de François Fillon : aucune revalorisation des allocations familiales, pas de rétablissement de la demi-part fiscale accordée aux parents veufs et veuves (que son gouvernement avait supprimée !), et - rappelons-le tout de même - pas d'abrogation de la loi Taubira.

    Mais le plus inquiétant est sans doute dans ce que ce programme contient. Sur le plan social, il s'agit clairement d'un programme anti-familles ! Dans le domaine de la santé, la restriction de la prise en charge par la solidarité nationale des seules maladies graves ou longues va représenter un surcoût considérable tant pour les foyers avec des enfants en bas âge (la varicelle, les grippes, la rougeole, ne sont pas des "maladies graves ou longues") que pour les personnes âgées. Sur le plan fiscal, l'augmentation de la TVA - qu'aucune autre mesure de baisse des impôts des familles classiques ne viendrait compenser - va lourdement, et principalement, impacter les familles populaires ou les classes moyennes. Enfin, quand François Fillon déclare "Il serait temps qu'on accepte qu'il peut y avoir des emplois précaires." (le 10 septembre dernier), on aimerait bien lui demander comment on peut bâtir des foyers stables avec des emplois précaires.

    Non, François Fillon n'est pas le champion des familles que certains voudraient en faire, loin s'en faut. Face à son programme déséquilibré, brutal, dont la dérégulation est la seule règle, nous réaffirmons l'idée fondamentale de solidarité nationale et la nécessité du cadre protecteur - pour les familles comme pour les entreprises, pour la sécurité comme pour l'identité - de la nation.

    Nicolas Bay - Secrétaire Général du Front National

     

  • Pourquoi le conservateur libéral François Fillon va droit dans le mur

    Le conservatisme et le libéralisme sont fondamentalement antagonistes. Pour au moins quatre raisons.

    Depuis plusieurs mois, François Fillon se veut le champion du conservatisme libéral en politique. Or, le conservatisme prétend défendre les valeurs traditionnelles que le libéralisme économique s’emploie à détruire.

    D’ailleurs, Éric Zemmour observe promptement qu’il s’agit là d’une rhétorique hybride qui débouche sur le chaos : « […] Conservatisme et libéralisme se livrent une guerre sourde depuis des décennies : que le principe d’autorité et le respect des traditions, des enracinements et des nations, qui définit le conservatisme, est miné par le libéralisme qui fait de l’individu et du marché les seuls maîtres de notre destin. » Et de décrire l’exemple de l’Angleterre de Margaret Thatcher dont se réclame François Fillon : « La Dame de fer avait pour haute ambition de restaurer l’éthique victorienne de l’effort, du travail, de l’épargne, de la religion et de la patrie. Elle était sincère et déterminée. Mais le marché n’avait que faire de ses ambitions morales et l’Angleterre devint le pays du culte de l’argent, du cosmopolitisme, de la ville-monde Londres, des mafias russes et des paradis fiscaux, de l’alcoolisme de masse des jeunes et des grossesses précoces des adolescentes, et d’une immigration venue du monde entier […] » (« Conservateur et libéral, la grande tension », Le Figaro, 1er décembre 2016).

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  • François Fillon, un machiavélisme tranquille

    Selon François Marcilhac dans l'Action Française 2000 :

    6a00d83451619c69e201b7c8b7603e970b-800wi.png"La victoire nette et sans bavure de Fillon à la primaire de la droite est surtout le fruit d’un immense malentendu que la campagne pour la présidentielle sera loin de lever, tant est fort en France le désir de redonner à la fonction suprême un semblant de dignité. Or Fillon a d’autant mieux profité du rejet des deux “favoris” qu’il a su par son attitude distante et calme donner ce signe, ce qui, de la part de l’ancien Premier ministre de Sarkozy, n’était pas gagné. Passer pour un homme neuf et incarner l’espoir du relèvement quand on est un des principaux responsables du déclin du pays : du grand art ! C’est là que réside le principal danger : que, dans ce jeu de faux-semblant que sont les élections, les Français misent sur un homme rompu depuis quatre décennies de vie politique à tous les reniements, mais plus habile que d’autres à cacher son manque de conviction.

    Car Fillon n’a pas été seulement le collaborateur zélé, pour ne pas dire servile, de Sarkozy : au gré de sa carrière, il a su, d’eurosceptique, devenir européiste, de gaulliste social, libéral assumé, de souverainiste, libre-échangiste. Son rapt illégitime de l’ électorat catholique de droite est la preuve supplémentaire d’un machiavélisme tranquille. Que Jean-Frédéric Poisson n’ait pas réussi à attirer sur son nom la majorité de ces électeurs, d’autant plus heureux finalement de la victoire de Fillon que celle-ci ne les mènera pas au martyre, n’a rien d’étonnant. Poisson n’est pas responsable du caractère contre-productif de sa candidature. C’est le système politique qui condamne a priori le vote de conviction au profit, dès le premier tour, d’un vote utile qui se révèle foncièrement nuisible : les voix qui se sont détournées de Poisson n’auraient pas manqué à Fillon pour être qualifié au second tour. En revanche, le score décevant de Poisson a permis à Fillon, qui avait mis dans son escarcelle l’électorat naturel du premier, à neutraliser la tentative de procès en intégrisme catholique ouvert par Juppé et amplifié par la gauche, en se débarrassant du contenu pour ne garder qu'un emballage très aseptisé, mais qui convient à une bourgeoisie qui pense que porter son catholicisme en bandoulière suffit à obtenir l’absolution.

    On peut toujours féliciter que, plus de quarante ans après la loi Veil, l’avortement soit toujours au cœur du débat, ce que favorisent les socialistes eux-mêmes en cherchant à faire adopter avant la fin février un texte orwellien sur un prétendu délit d’ entrave numérique à l’IVG : il n’est malheureusement pas sûr que ce soit uniquement, comme le disait Boutang, sur le mode du remords. Mais plutôt sur celui du repoussoir. Ce qu’ont très bien compris Juppé, la gauche... et Fillon le premier ! À tel point qu’il avait pris date dès 2014 avec ses détracteurs en intégrisme catholique en faisant partie des rares députés UMP à voter la proposition de résolution socialiste faisant de l’ infanticide un « droit fondamental ». Et qu’il est aujourd’hui totalement silencieux sur le délit d’ entrave numérique. Reconnaissant ainsi, avec cynisme, qu’il garde ses convictions pour lui, ce qui revient à ne pas en avoir, ou que celles-ci sont incompatibles avec le Bien commun – un comble !

    Avec Fillon, on est obligé de convenir que l’effet de cliquet est le propre d’un électorat catholique libéral-conservateur,finalement aussi convaincu que l’électorat de gauche d’un sens de l’histoire contre lequel il est vain de lutter, mais sur le mode du regret poli censé mériter l’indulgence. L’historien François Huguenin, soutien de Fillon et qui représente cette tendance, a ainsi écrit, dans Le Figaro, à la veille du second tour de la primaire : « Quant aux questions éthiques, les catholiques et les conservateurs ne doivent pas rêver. Aucun homme politique n’a jamais arrêté une évolution sociétale et Fillon en prend acte. » Au nom du même principe, demain ce sera, sur l’ordre de l’Europe, l’adoption plénière définitivement pour tous, l’euthanasie et la GPA... [...]" 

    Michel Janva http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • La fin du cycle entamé avec les Manifs pour tous ?

    Pour Jacques de Guillebon, dans La Nef, la victoire de François Fillon n'est pas une bonne nouvelle :

    6a00d83451619c69e201b8d240ea50970c-800wi.jpg"[...] Cette victoire de Fillon signe en réalité l’évaporation d’un rêve que l’on a appelé « droite hors les murs », de ce camp qui eût pu se constituer entre des Républicains dominateurs et un Front national étatiste. Cette victoire sonne la fin du cycle entamé avec les Manifs pour tous où d’innombrables et vigoureux jeunes gens crurent pouvoir renverser le monde. La fin d’une génération romantique que les plus madrés de ses leaders ont ramenée dans le giron de la raison politique qui est toujours froide. Ils disaient ne rien lâcher, et ils auront le mariage homosexuel, au mieux tempéré par l’adoption simple, mesure qu’un juge quelconque se fera fort d’invalider dès que possible. Ils voulaient dégager Hollande, et ils auront une politique d’austérité qui fera passer Mme Thatcher et Mme Merkel pour des disciples de Roosevelt. Ils voulaient l’école libre, ils auront la concurrence féroce et impitoyable des privilèges de naissance. Ils voulaient la France forte et grande, ils n’auront plus de services publics, seulement la soupe populaire en cas de pépin. Bref, ils ne voulaient plus de l’infâme bourgeoisie de gauche, ils auront la méprisante bourgeoisie de droite, qui leur intimera de travailler le dimanche parce que Dieu le veut, qui leur intimera de se juger sans cesse à l’aune de leur réussite économique parce que c’est le sens de la vie. Une bourgeoisie de ces catholiques zombis qui repoussera plus loin encore que ne l’a fait la gauche dans les marges extérieures, dans les périphéries innommables la France des attardés, des demeurés, des demi-campagnards dont les Kévin n’auront d’ailleurs jamais le premier sou pour se payer une prépa HEC, et ce sera bien fait pour eux.

    L’ordre est de retour, et ce n’est pas forcément une bonne nouvelle. Car, contrairement à ce que suppute la gauche, cet ordre ne sera pas moral, il ne le peut pas parce qu’il ne peut servir deux maîtres et qu’il a choisi de longtemps le sien, avec la tronche de Marianne gravée dessus. Et les promoteurs de cet ordre, qui ont vendu pour un plat de lentille le million de manifestants anti-Taubira, devraient déjà redouter le jour où un peuple les collera à la lanterne. Mais même ce jour-ci, ils ne comprendront pas les raisons de la colère. Heureux sont-ils, heureuses les bonnes consciences."

    Michel Janva

  • Haro sur Marine !

    Il est temps, je pense, de mettre de l’ordre.

    C’est le dernier truc à la mode, depuis que Fillon a écrasé la concurrence lors de la primaire de la droite et du centre. Polemia, Minute, les anciens du MNR (3.28 % aux européennes de 1999), quelques vieux pieds-noirs qui reprennent en boucle les chansons d’Enrico Macias, les antigaullistes primaires, les exclus du FN, Radio Courtoisie, TV Libertés et Boulevard Voltaire dont le terrain est largement occupé par les précédents et bien d’autres, faux amis, dont on se demande où ils veulent en venir : Marine Le Pen n’aurait rien compris, refusant les alliances, ne sachant pas occuper les créneaux idéologiques performants, gauchisée à la Mélenchon, « mangée » sur sa droite, isolée dans son donjon, etc.

    Tout cela serait la faute de Philippot, le chevènementiste, dont les potes de Science Po chantaient l’Internationale ! Alors que Marion, elle, serait le vrai Front national, c’est-à-dire une Fillon bis : désolé, mais la place est prise…

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  • Le champion de l’automne sera-t-il celui du printemps?

    Selon la formule établie, le champion de l’automne est rarement celui du printemps. Mais les sondeurs, après avoir prédit la défaite des partisans du Brexit, les victoires de Hillary Clinton et d’Alain Juppé,  continuent imperturbablement de nous lire l’avenir avec l’aplomb d’un Paco Rabanne promettant la chute de la station spatiale Mir sur la France. L’enquête Kantar Sofres Onepoint pour RTL,  publiée hier, délivre son nouvel oracle : quels qu’ils soient, les candidats de gauche seraient éliminés dés le premier round, et la tornade Fillon battrait systématiquement Marine Le Pen aux deux tours de la présidentielle. Crédité de 28% à 31% des suffrages,  l’ex Premier ministre de Nicolas Sarkozy devancerait au premier tour la présidente du Front National dont le score oscillerait  de 23% à 25%,  et raflerait deux tiers des voix au second. Quelle valeur prédictive attribuer à ce type d’enquête à cinq mois du premier tour, avant l’entrée dans « le dur » de la campagne, et avant même la désignation du champion du PS ? Bien évidemment aucune !

    Les médias glosent pareillement sur un FN qui serait déstabilisé par la désignation de François Fillon comme candidat à la présidentielle. Le camp national hésiterait  sur la stratégie à adopter. En l’espèce développer une thématique de campagne plus axée sur les valeurs, l’identité, le sociétal, les libertés économiques, l’anti-fiscalisme; ou privilégier les questions de justice sociale et de solidarité nationale, la défense des services publics, de notre souveraineté face à Bruxelles…

    Très hostile au FN, Le politologue ancré à gauche Thomas Guénolé, se réjouissait il y a quelques jours dans Le Figaro de cette victoire aux primaires de M. Fillon dont la candidature croit-il savoir,  « rapproche le potentiel de premier tour de Marine Le Pen des 20% au lieu de 30 ».

    « M. Le Pen continuera ses atermoiements entre la ligne nationaliste-étatiste et la ligne nationaliste-identitariste » mais « quelle que soit la ligne favorisée, le FN bute sur un obstacle réel ». Soit « Marine Le Pen tombe sur des thématiques et un discours où Jean-Luc Mélenchon est beaucoup plus solidement installé qu’elle, sur le fond comme en termes de socle électoral ».  Soit en privilégiant une ligne identitaire au sens large,   » elle se heurte à l’image sociétalement conservatrice de François Fillon déjà très franchement installée par la campagne d’entre-deux-tours de la primaire à droite. Sans même parler des réseaux de droite catholique qui ont déjà pris activement fait et cause pour lui sur ces enjeux. »

    M.  Guénolé raisonne comme si le paysage était figé et que la campagne ne fera pas parler la poudre,   ne rafraîchira pas la mémoire, ne dévoilera pas plus avant à nos compatriotes le vrai visage du projet du  candidat de  la droite libérale. Il affirme aussi  que le bilan du duo Hollande-Valls rend « inenvisageable une grande mobilisation du peuple de gauche en faveur du président sortant ou en faveur de son Premier ministre. » Par conséquent prophétise-t-il,  » de deux choses l’une. Si François Hollande ou Manuel Valls, donc l’aile droite, remporte la primaire du PS en janvier prochain, il apparaît vraisemblable qu’une fraction consistante de l’électorat de gauche, ulcérée, se déportera sur le vote Mélenchon. Avec Marine Le Pen tassée autour de 20 par les positions de François Fillon, un second tour Fillon-Mélenchon devient alors envisageable. Si au contraire c’est l’aile gauche, donc Arnaud Montebourg, qui gagne la primaire du PS, l’identité du qualifié du second tour face à François Fillon devient hautement incertaine entre Marine Le Pen, Arnaud Montebourg et Jean-Luc Mélenchon: car d’un côté une petite partie de l’électorat PS migrerait alors vers Emmanuel Macron ; mais de l’autre, le discours d’Arnaud Montebourg sur la réindustrialisation prend des voix au FN. » 

    Une nouvelle fois, cette analyse binaire, hémiplégique,  comme beaucoup d’autres du même tonneau,  bute sur la réalité de ce qu’est le FN, de ce que défend sa candidate. Bruno Gollnisch l’a souvent rappelé, le FN n’a pas à choisir entre les différentes parties de son programme, c’est justement le tout qui  en assure la cohérence,  en fait une alternative, un motif d’espoir pour de nombreux Français.

    Bruno Gollnisch l’a pareillement souligné, la haine plus ou moins explicite  dont nous  sommes l’objet,  de Fillon à Mélenchon, de Macron à Montebourg, s’explique très largement   parce que nous ne nous  résignons pas à la disparition de la France - et plus largement encore d’une Europe des patries conforme au vrai génie de l’Europe -,  parce que nous luttons contre la triple invasion dont nous sommes  victimes. Une invasion des capitaux de la finance vagabonde qui la déstabilise, une invasion des produits de consommation fabriqués à vils prix hors de nos frontières qui la paupérise, et enfin une invasion démographique qui en change profondément le visage et la tiers-mondise.  Aucun de nos concurrents ne répond à l’ensemble de  cette triple menace.

    La défense de notre souveraineté nationale face à Bruxelles est éminemment complémentaire de la défense de notre identité, de nos libertés  économiques; le refus de l’immigration-invasion et la défense des valeurs traditionnelles s’accordent logiquement  avec notre combat pour la justice  sociale qui est  historiquement au cœur  des préoccupations  de notre famille de pensée.

    Enfin, le bilan de nos adversaires parlent de lui même, celui de cet épouvantable  quinquennat Hollande bien sûr, mais aussi celui du tandem Sarko-Fillon qu’il faut rappeler: affaiblissement de la voix de la France  sur la scène internationale par notre soumission  accrue à l’euro-atlantisme,  au mondialisme;  une aggravation entre 2007 et 2012  de la dette publique de 600 milliards d’euros , un total de   1 789,4 milliards d’euros  de dette publique,  soit 89,3% du PIB fin mars 2012; la perte de 350 000 emplois industriels;  une balance commerciale déficitaire (de moins 52 milliards en 2007 à moins 81,5 milliards en 2012);  un million de chômeurs en plus;  un million d’immigrés légaux en  plus;  337.000 personnes supplémentaires qui ont basculé sous le  le seuil de pauvreté – 954 euros par mois en 2009 – selon l’Insee, soit 8,2 millions de Français; la paupérisation de territoires entiers de la France périphérique  largement abandonnée par l’Etat;  la babélisation - communautarisation accélérée de nos banlieues; l’Education dite  nationale sous  influence et en perte de vitesse…

    Alors oui, au vu de son passif et de larges pans de son programme, nous pensons que notre pays mérite mieux que l’actuel champion de la droite.

    http://gollnisch.com/2016/11/30/champion-de-lautomne-sera-celui-printemps/

  • Marine Le Pen : « Nous sommes à l’aube de la fin d’un vieux monde »

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    Si Marine Le Pen n’a pas encore commenté le renoncement de François Hollande, le hasard – le destin ? – a voulu que la présidente du Front national lance la mobilisation pour ses Assises présidentielles de Lyon quelques heures avant que le chef de l’Etat n’annonce la meilleure décision qu’il ait jamais prise. Hollande s’en va, Marine Le Pen arrive ! Prémonitoire, elle annonçait en effet que nous sommes « à l’aube d’un basculement, d’une révolution des esprits, et de la fin d’un vieux monde. Ce qui semblait encore impossible il y a peu de temps est désormais inéluctable. Le peuple souverain se réapproprie ses droits, la démocratie retrouve sa raison d’être, la liberté balaie les tenants d’un système usé, acculé, discrédité ».

    « Il y a quelques semaines, écrit Marine Le Pen, nos regards se sont tournés emplis d’espérance, au-delà des mers et des océans, au cœur même de ces vieilles démocraties où s’est joué l’avenir des de peuples libres. Là-bas, des hommes et des femmes ont décidé de reprendre la main sur leur destin, là-bas, des peuples ont repris le pouvoir à une caste qui l’avait accaparé. L’ère des faiseurs d’opinion, de l’oligarchie dominatrice, des élites autoproclamées, touche à sa fin. Le pouvoir change de main par la volonté des peuples de nouveau libres. »

    Oui, il y a des choix démocratiques contre les traités et les diktats, oui, il y a une alternative à la mondialisation ultralibérale et son cortège de malheurs : l’austérité sans fin, la désindustrialisation, la paupérisation, le creusement des inégalités, l’immigration massive, le multiculturalisme conflictuel.

    « Ce qui a été accompli avec succès outre-Manche et outre-Atlantique le sera ici, chez nous, si tant est que le peuple le veuille.Ces quelques semaines qui nous séparent de cette élection fondamentale doivent être mises à profit pour convaincre les indécis, ceux qui hésitent encore à franchir le pas. »

    http://fr.novopress.info/

  • Vous avez voté Fillon et vous serez représentés par des UDI-juppéistes ?

    Le peuple de droite qui a désigné Fillon ne lui a pas donné un blanc-seing. Il a aussi validé une ligne.

    L’arithmétique électorale est parfois d’une exactitude étonnante, comme dans ce second tour de la primaire. Il est vrai que les résultats du premier et le désistement logique de M. Sarkozy en faveur de Fillon, en cohérence avec les attentes de ses électeurs, étaient clairs. Tout comme le positionnement centriste de M. Juppé.

    Ainsi, M. Fillon a totalisé presque exactement son score du premier tour avec ceux de MM. Sarkozy, Poisson, Le Maire : 2,9 millions de voix. Et M. Juppé avec celui de NKM : 1,45. Je ne compte pas les 0,3 % de M. Copé…

    Il n’y a pas eu de surmobilisation, ni d’un côté, ni de l’autre. Ce qui en dit long, et pour l’un, et pour l’autre…

    Si l’on tient compte des 15 % d’électeurs de gauche qui sont venus voter Juppé, le véritable rapport entre la droite Sarkozy-Fillon et le centre Juppé, c’est 80 %-20 %, et non 2/3-1/3, comme pourraient le laisser croire les chiffres bruts.

    Cette primaire a eu aussi le mérite de rappeler cette vérité.

    À l’heure où M. Fillon s’emploie à mettre le parti en ordre de marche pour la présidentielle, c’est une donnée majeure.

    Certes, le rassemblement est légitime.

    Mais pas à n’importe quel prix. Notamment celui de la ligne, et des convictions conservatrices.

    Il ne s’agit pas de demander des têtes, mais de la cohérence. Non seulement au niveau des instances du parti, mais dans les fédérations, et pour les investitures aux législatives.

    Les trois millions d’électeurs de M. Fillon, et notamment la droite de conviction qui lui a donné la victoire dès le premier tour – et qui lui sera indispensable pour l’emporter au printemps, notamment face au Front national -, n’accepteront plus d’être représentés, et trahis, par des responsables UDI-juppéiste pour qui « valeurs » et « convictions » ne sont que des mots creux, passe-partout. Et qui n’ont jamais daigné regarder ce qui se passait sur leur droite, depuis quatre ans.

    Si le rassemblement et l’ouverture sont indispensables, les électeurs de novembre ont bien signifié vers quel côté il devait se faire.

    Le peuple de droite qui a désigné Fillon ne lui a pas donné un blanc-seing. Il a aussi validé une ligne. Et des refus : M. Juppé et ses soutiens centristes et gauchistes. Si le candidat s’éloignait de cette ligne et de cette cohérence, nul doute que cet électorat, qui a su faire preuve d’une liberté et d’un esprit de révolte face aux consignes d’en haut, n’hésiterait pas à manifester à nouveau son mécontentement. Et son indépendance.

    http://www.bvoltaire.fr/pascalcelerier/vous-avez-vote-fillon-et-vous-serez-representes-par-des-udi-juppeistes,296718