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élections - Page 408

  • Cette fois, ça y est : Hollande, c’est terminé !

    Il ne se représentera pas. Un Président qui ne brigue pas un second mandat, cela ne s’était jamais vu sous la Ve République.

    Il a fallu se rendre à l’évidence. Avec une telle impopularité, le seul choix était se barrer ou se barrer. Tel Paul Deschanel en pyjama, un peu hagard, ne sachant trop où il habite, il descend donc du train dans lequel il n’aurait jamais dû monter. La vérité est qu’il a été élu sur deux malentendus, qui ont nom Sarko et Nafissatou Diallo. La deuxième a évincé le favori, le premier a fédéré contre lui. Les Français détestant leur hyper-président charismatique et bling-bling ont cru un instant aimer cette promesse d’hypo-président, discret, mal fagoté, mélange de Bouvard et Pécuchet.

    L’illusion est vite passée.

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  • Bonne nouvelle, les chrétiens reviennent en politique

    Le père Matthieu Rougé est curé de Saint-Ferdinand des Ternes à Paris et professeur de Théologie politique à l'École cathédrale de Paris et au Collège des Bernardins. Il écrit dans Le Figarovox :

    "Un grand quotidien libertaire faisait sa Une, la semaine dernière, sur «l'intrusion» des catholiques dans le débat politique: «Au secours! Jésus revient». Et un - magnifique - dessin de la France délimitée par un chapelet d'introduire un long dossier qui oscille entre le grinçant et le virulent. [...]

    Ce qui est nouveau, ce n'est pas que les catholiques fassent partie -avec d'autres - du paysage national et donc de sa structuration politique, mais l'outrance, faite d'inculture et d'intolérance, avec laquelle cette réalité est appréhendée. Comment prétendre, dans un pays en état d'urgence, en lutte contre le terrorisme, où un prêtre paisible et bienveillant a été égorgé en pleine Messe en raison de sa foi, que le problème essentiel de notre pays serait l'indiscrétion politique des catholiques? Il est vrai que le quotidien libertaire déjà mentionné avait présenté cet été l'assassinat du Père Hamel, le lendemain même de son martyre, avant tout comme le risque de donner trop d'importance aux racines catholiques de la France…

    Mais que chacun se rassure: les catholiques ne souhaitent pas à investir le champ politique de manière confessionnelle. Leur foi elle-même leur apprend - et a appris à l'Occident - à distinguer la sphère spirituelle et la sphère temporelle. Les catholiques n'attendent pas des politiques d'abord qu'ils leur parlent ou qu'ils parlent d'eux mais bien plutôt qu'ils servent authentiquement la dignité de toute personne humaine et promeuvent le bien commun sous toutes ses formes. 

    La violence des affrontements de ces dernières semaines, ainsi que l'intolérance religieuse qui l'a souvent accompagnée, met en lumière en réalité un vide philosophique. Une sorte de barbarie partisane entre en lutte contre le sérieux et la sérénité qui devraient caractériser le débat authentiquement politique. Contrairement à ce que semble imaginer une partie du monde médiatique, les citoyens résistent à cette mise en scène de l'agressivité et à ce goût de la caricature. Quoi qu'il en soit des options partisanes des uns ou des autres, il est significatif que les primaires des Verts comme des Républicains aient accordé une prime précisément au sérieux, éventuellement un peu austère, et à la sérénité. Pour ce qui les concerne, les chrétiens continueront de se faire, résolument et imperturbablement, les avocats de la raison dans le champ politique. C'est la tâche que se donne un prochain colloque de l'Académie Catholique de France sur «la dignité et la vocation du politique», qui rassemblera des observateurs et des acteurs de toute confession et de toute sensibilité. C'est aussi ce qui sous-tend l'alerte lancée par le très placide Président de la Conférence des évêques, Mgr Georges Pontier, à l'égard de la tentation législative liberticide de verrouiller les espaces d'accueil et de discernement éthique des jeunes femmes enceintes en détresse. Le grand philosophe agnostique Jürgen Habermas en appelait, il y a une dizaine d'années, à la contribution que les religions pourraient et devraient apporter - avec d'autres - à la reconstruction d'un socle éthique sans lequel aucun consensus social suffisant n'est possible. Peut-être faut-il du coup interpréter l'invective: «Au secours! Jésus revient» comme une apostrophe, une invitation aux chrétiens pour qu'ils contribuent à secourir une société en crise. Peut-être cette invective et cette apostrophe constituent-elles aussi, sans le savoir ni le vouloir, une prophétie pour cette époque de décomposition sociale et de recomposition spirituelle: «Jésus» - et son message de paix, d'attention aux pauvres et d'universalité respectueuse de chacun - a beaucoup à dire à notre temps.

    Michel Janva http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • La révolution pourpre déploie ses filets : la chasse au Trump est ouverte

    Les gens qui ont perdu face à D. Trump, le pragmatique, sont de mauvais joueurs. Ils n'entendent pas en rester là. Ils espèrent et préparent une troisième manche. Dès la publication des résultats le 9 novembre à 6h30 - vingt-sept ans jour pour jour après la chute du mur de Berlin - la riposte s'organisait et les réseaux sociaux vibraient d'appels à la sédition et à manifester. Démonstrations de colère qui ne cessent depuis, financées par Soros(1) et par le truchement de ses Fondations pour des sociétés ouvertes, métissées, sans frontières, professant l'avortement ab libitum et le transsexualisme pour tous. Le site Change.org diffuse, quant à lui, une pétition appelant les Grands Electeurs à désigner le 19 décembre prochain Mme Clinton et non M. Trump comme 45e président des États-Unis. Appel qui aurait à ce jour réuni quatre millions de signatures... au demeurant invérifiables sachant que des robots se chargent désormais de signer en lieu et place des individus de chair et d'os.

    Étrange spectacle que celui de foules de jeunes gens en transe conspuant celui que la sortie des urnes désignait sans   équivoque   comme   leur   prochain président. Une attitude tout aussi consternante que celle des gens de presse français, en particulier ceux du service public, qui plusieurs jours après l'élection, ne parviennent toujours pas à masquer leur dépit et leur rage... n'ayant pas de mots assez durs pour vilipender Trump le plouc, le sexiste, le raciste, l’homophobe, bref, le fasciste ! Le gros mot était lâché. Seul l'épithète "antisémite" lui a été épargnée, et pour cause : presbytérien, vétérotestamentaire de naissance et judéoprotestant par alliance (son gendre étant juif orthodoxe), il était plus difficile de le stigmatiser sur ce plan... glissant.

    Une catastrophe vous dis-je parce que la belliqueuse LGBTIQ - lesbien, gay, bisexuel, transgenre, intersexe ou queer - Clinton eût été mieux que tout, une sorte de Bouddha vivant à l'instar d'Obama... indépendamment du fait que tous les prospectivistes prédisaient que grâce à ses bons et loyaux services au profit du complexe militaro-industriel, nous aurions été gratifiés d'un conflit majeur dans les deux ans(2) ? Mais cela compte pour des nèfles... parmi les manifestants se remarquent, jour après jour et nuit après nuit, beaucoup d'Américains bigarrés et de représentants de ces minorités bruyantes réputées pacifistes et qui, de toute évidence, n'ont cure des oiseaux d'éternelle mauvaise augure. Mme Clinton est une sainte et sans elle l'Amérique transsexualiste, abortive et goulûment impériale, se trouve gravement menacée. Attitude que les « petits Blancs » électeurs de D. Trump - généralement de plus de cinquante ans et "sous-éduqués" - qualifient généralement d'inversion bipolaire et de négation schizoïdique du réel.

    L’insurrection contre-démocratique

    Bref une authentique insurrection contre-démocratique est apparemment en train de prendre forme dans le pays à travers la multiplication de rassemblements qui sont autant de concentrations de haine vibrante. Un phénomène aussi inédit qu'extraordinaire montrant ou démontrant que le vote ne compte que s'il est conforme à l'attente fébrile des minorités agissantes qui nous gouvernent en sous-main ! Regardons de la même façon les actuels atermoiements visant à retarder sine die la sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne. Retards délibérés signifiant qu'en fait l'adhésion est irréversible et n'offre pas plus de possibilité d'émancipation que n'en avaient les libres Républiques de l'ex-Union soviétique(3) Souvenons-nous du soulèvement de Budapest du 23 octobre 1956.

    Ce pourquoi, ne voulant pas croire que la rupture attendue grâce à l'élection de Trump puisse devenir effective en raison de la puissance d'inertie et de la résilience du système, beaucoup de ses supporters préfèrent se montrer excessivement prudents et parfois même sceptiques : Trump n'allait-il pas être un nouveau Tsipras qui, aussitôt élu, allait trahir tout ce pourquoi il s'était fait plébisciter ? Il est vrai que l'on n'entend plus parler de la Grèce et des Grecs submergés qu'ils sont de réfugiés et de la divine manne financière bruxelloise qui les accompagne. Déjà les maîtres chanteurs européens, mandatés par leurs invisibles commanditaires, expédiaient à Trump, sous couvert de le féliciter, une sorte d'ultimatum signé par Donald Tusk, président du Conseil européen depuis le 1er décembre 2014, et par Jean-Claude Juncker, président de la Commission européenne. Le poulet en effet ne manquait pas de rappeler fermement le grand Américain à ses devoirs atlantistes et aux « valeurs communes que sont la liberté, les droits de l'homme, la démocratie et une croyance en l'économie de marché » ! Chacun sait que la « liberté n'existe pas en soi », de façon abstraite, et qu'invoquer avec grandiloquence la Liberté s'accompagne toujours d'une redoutable caporalisation de la société. Soulignons que le mot "croyance" possède ici, à n'en pas douter, une connotation religieuse qui trahit ses auteurs... Ces desservants avoués du monothéisme du marché, culte idolâtrique de la marchandise dans lequel toutes les sociétés postindustrielles sont fermement voire impérieusement - manu militari si besoin est - conviées à communier... lobotomisation médiatique et zombification des masses aidant.

    Il est vrai que concernant Trump le wait and see - attendre pour voir venir - est de rigueur. On sait à l'avance son chemin parsemé d'embûches et nul n'ignore la prodigieuse inertie du système de même que sa capacité de boa constrictor à digérer les plus grosses proies. Pas plus que nul n'ignore que tout est actuellement fait pour annuler en douceur le Brexit comme naguère M. Sarkozy passa par-dessus la tête du suffrage populaire et fit voter par le Congrès, sous le nom de Traité de Lisbonne, le projet constitutionnel européen rejeté par les Français en mai 2015. Les Hollandais mal votant, tout comme auparavant les Irlandais, furent à leur tour conviés à revoter jusqu'à ce que, de guerre lasse, ils se laissent avaler par le soviet bruxellois. Notons, d'ailleurs que, de plus en plus ouvertement et cyniquement, les élites et les zélotes de la démocrature professent leur haine du peuple et leur phobie du suffrage universel(4).

    La grande prostituée de la nouvelle Babylone

    Dix heures après l'annonce du verdict des urnes Mme Clinton faisait sa première apparition en public. Tous les esprits curieux auront alors noté à la foi sa maîtrise, son sang-froid et la couleur ébouriffante de sa veste... la couleur purpurine de la Grande Prostituée de l'Apocalypse(5). Supposons un instant, ce qui n'aurait rien d'absurde vu la tournure des événements, qu'avant de s'exprimer, Mme Clinton, la représentante officielle de toutes les minorités contra-civilisationnelles, ait reçu l'assurance que les choses n'en resteraient pas là ! Impression renforcée le lendemain par l'accueil faussement chaleureux à la Maison-Blanche de D. Trump par Barack Obama. Lequel - on ne l'a que trop vu - s'était outrageusement engagé (avec une hargne inouïe) dans la campagne en faveur de la perdante... et qui maintenant s'empressait auprès de son successeur désigné. Qui arborait la mine renfrognée de celui qui se soumet à une démarche à laquelle il ne peut se soustraire. Une scène en trompe-l’œil que signalait un détail très révélateur : la cheminée derrière les deux hommes était éteinte. Signe et signal envoyés aux perspicaces susceptibles de les percevoir et de les interpréter. Le bonhomme Barack était de tout évidence trop cordial et d'une prévenance trop affectée pour être tout à fait honnête.

    La grande question qui se pose à présent est la suivante : le président Trump aura-t-il la capacité ou la force de ne pas succomber aux énormes pressions qui immanquablement vont s'exercer sur lui pour le ramener de gré ou de force dans le giron du système globaliste ? Jusqu'où ira-t-il dans la résistance ? Jusqu'où ira-t-il ou le laisse-ra-t-on aller ? Quelles concessions devra-t-il consentir ? D'autant que les plus pessimistes prévoient parmi les joyeusetés qui lui sont réservées s'il ne se montre pas assez souple ou trop peu conciliant, l'assassinat(6)… Eh oui ! Le précédent de Kennedy ne rend pas l'hypothèse particulièrement absurde - ou la destitution, l’impeachment. Des ténors et des caïds du coup tordu juridique se sont, dit-on, attelés à la tâche. Ils étoffent leur dossier et fourbissent leurs outils à dépecer et à tailler dans le vif. Trump, en homme averti et en politique avisé, vient de prendre les devants en dédommageant les étudiants mécontents de la Trump University alors que le contentieux ne touchait que l'institution défaillante en tant que personne morale et non lui-même en tant que personne physique. Mieux vaut éteindre l'incendie à son début avant que celui-ci ne s'étende. Car c'est assuré, les bons amis de M. Trump feront feu de tout bois pour le faire griller sur le bûcher de la repentance.

    Dernier mot

    Avec l'élection du 45e président américain nous sommes peut-être parvenus à l'aube, non pas d'un monde nouveau, mais d'une zone de recomposition géopolitique et de fortes turbulences pour le monde occidental et la planète tout entière. D'abord parce que les États-Unis ne sont pas à l'abri d'une révolution orange ou d'un Printemps américain. De formidables puissances souterraines sont à l'œuvre et à la manœuvre. Or la paix civile sera vraisemblablement un moyen de pression, de chantage et de marchandage aux mains de l'hyperclasse en vue d'arracher concessions après concessions à l'Administration Trump. L'ordre intérieur contre la soumission au Nouvel ordre international.

    Dans ces conditions D. Trump sera-t-il en mesure de conduire une politique de dialogue constructif avec son homologue Poutine ? Parviendra-t-il à un désengagement partiel d'avec l'Otan ? Comme le craignent si fort les européistes qui, dans ce cas et pas pour rire, devront entreprendre la construction d'une défense proprement européenne. Simultanément l'expansionnisme américain par le biais d'États vassaux tels la France, l'Allemagne, le Royaume-Uni, l'Italie, devrait se calmer. Foin des millions de morts démocratiquement   exterminés. Baste des sanglantes aventures en Irak, Afghanistan, Somalie, Libye, Syrie and so and. Ce sera en quelque sorte « la fin l'Empire en tant que gendarme et bourreau du monde » !

    Trump pourra dans ces conditions se consacrer pleinement à la reconstruction de l'économie américaine sinistrée par cinquante ans de libre-échangisme débridé et instaurer non seulement au Sud du pays un mur contre des vagues migratoires invasives, mais encore établir des mesures protectionnistes d'un niveau suffisant pour empêcher la fuite ou la délocalisation à l'étranger des capitaux, des industries, des savoir-faire et des emplois. À titre d'exemple, aujourd'hui le déficit commercial Amérique/Chine se monte approximativement à 350 milliards de dollars l'an, soit plus des deux tiers du déficit américain total. Si donc D. Trump parvient à tenir ses engagements de campagne et mener à bien ses réformes structurelles, et par ce biais curer un tant soit peu les écuries d'Augias qu'est devenu l’establishment américain, une ère nouvelle s'ouvrira, espérons-le, et avec elle alors reculera le spectre de l'Apocalypse que nous promettent les Clinton et toutes les marionnettes des sorciers mondialistes.

    Léon Camus. Rivarol du 24 novembre 2016

    1) Le 9 novembre, immédiatement après l'annonce des résultats, la plate-forme MoveOn.org appelait les Américains à manifester : « Les citoyens sont invités à se rassembler... pour exprimer solidarité, résistance et conviction face aux résultats des élections... aux abords de la Maison-Blanche et dans tout le pays, afin de s'opposer à la misogynie, au racisme, à l'islamophobie et à la xénophobie. » Un échange entre George Soros et John Podesta, conseiller d'Hillary Clinton, dévoilé par WikiLeaks, établit le financement de MoveOn.org par le milliardaire apatride. À Paris, le 19 novembre 2016, environ 400 Américains manifestaient pour protester en ces termes : « Nous ne sommes pas là pour contester le résultat de l'élection, nous respectons le processus démocratique. Mais par contre, nous ne respectons pas ses valeurs »... Celles du président élu évidemment. Commentaire de Youssef Almujhrabi, un étudiant américain installé à Paris depuis six mois.

    2) Pendant la durée de ses fonctions de Secrétaire d'État, des armes furent vendues à Riyad pour un montant de 80 milliards de dollars. Armes qui se sont retrouvées entre les mains des rebelles libyens, syriens, puis de l'Etat islamique avant de frapper les populations houthis du Yémen.

    3) De facto les Traités interdisent toute possibilité de sortie de l'Union européenne sauf, en principe pour deux États non membres de la zone euro, le Royaume-Uni et le Danemark, l'appartenance à l'Euroland étant formellement définie comme irréversible J-C Juncker, président de la Commission européenne, déclarait en effet à Strasbourg le 9 septembre 2015 : « j'ose personnellement répéter, encore et encore, que l'euro et l'appartenance à l'euro se doivent d'être irréversibles ». L'histoire soviétique comporte trois tentatives d'émancipation nationale : une rébellion armée en Hongrie (1956), légaliste en Tchécoslovaquie (1968), syndicale en Pologne (1980).

    4) Le journaliste Jean-Michel Aphatie, très représentatif d'une certaine médiacratie venimeuse, le 11 novembre 2016 sur France Inter, exprimant tout haut ce que sa profession pense ordinairement tout bas (sans oser le crier sur les toits), exhalait sa haine du référendum. Curieux personnage qui annonce son intention de raser le palais de Versailles - s'il le pouvait - pour effacer un lieu de culte mémoriel emblématique d'une France qu'il vomit... mais qui, en attendant, le nourrit grassement.

    5) Saint Jean, l'Apocalypse chap.17 « La femme, vêtue de pourpre et d'écarlate, étincelait d'or, de pierres précieuses et de perles. Elle tenait dans sa main une coupe d'or pleine d'abominations : les souillures de sa prostitution. Sur son front un nom était écrit, mystérieux : Babylone la grande, mère des prostituées et des abominations de la terre ». L'on sait que de nos jours New York est souvent assimilée à Babylone et que Marina Abramovic, amie des frères Tony et John Podesta, ce dernier intime de Mme Clinton, y pratique des « spirit cooking » à base de toutes les sécrétions humaines, mâles et femelles.

    6) Le 8 novembre, jour du scrutin américain, Monisha Rajesh, journaliste britannique d'origine indienne, publiant au Guardian et au Telegraph, a fait le buzz sur les réseaux sociaux avec un twitt appelant à l'assassinat de Donald Trump, ainsi libellé : « Il est temps de tuer le président ». De méchantes rumeurs courent également quant à la formation d'un commando d'anciens du FBI sous contrat pour l'élimination de l'insupportable gêneur. Pour les amateurs de numérologie, notons que le 25e et le 35e présidents des États-Unis ont été assassinés, à savoir William McKinley et John F. Kennedy, et que Donald Trump en sera le 45e.

  • Ecoutez l’accablant discours de Fillon à la mosquée d’Argenteuil…

    Fillon et ses soutiens auraient sûrement grand tort de voir dans l’élimination de Juppé, un désir de Fillon ou une adhésion à Fillon. Il s’agit, avant tout, de balayer (chacun son tour ) tous les représentants de la caste pourrie, ces « élites « qui ont vendu la France à une « culture » ennemie, à la charia, à des écrits appelant ( noir sur blanc) à la lapidation des femmes, à l’assassinat de « mécréants », de chrétiens, de juifs, etc. Ecrits que le système pourri, la presse aux ordres, les journaleux et les magistrats (!) jugent compatibles avec les valeurs et les lois républicaines. Bien sûr, leur aveuglement (cela nous rassure quant au tsunami de 2017) les empêche d’analyser la rage du peuple, son rejet massif de l’islamisation cruciale du pays, de « l’identité (très mal)heureuse », du « vivre ensemble » terroriste…

    Ecoutons Fillon, le nouveau Sarkozy (ce menteur qui promettait de nettoyer la racaille au karcher). Les Français ne se feront pas avoir. Lors de l’inauguration de l’une des plus grandes mosquées (Al- Ihsan) d’Europe à Argenteuil (située boulevard de la Résistance, un symbole fort pour l’envahisseur…) , le 28 juin 2010, Fillon ne tarit pas d’éloges pour « l’islam de France », pour « ses lumières », « sa paix ». Et de souligner que la République sera ferme et intraitable à l’égard des adversaires de l’islam, c’est-à-dire un peuple à bout d’une culture étrangère qui lui est imposée. Mais sur quelle planète vit donc toute cette caste qu’il est urgent de virer en 2107? Rappelons que c’est à Argenteuil qu’un attentat (d’amour, de paix et de tolérance) de très grande ampleur fut déjoué en mars 2016…

    « Les religions ont toutes en commun d’offrir des valeurs universelles de tolérance et de fraternité qui permettent aux hommes de se reconnaître« . De quel islam et de quelle tolérance parle Fillon? Lui qui, au passage, s’est félicité de l’augmentation du nombre de mosquées en France?

    « La réalité de l’Islam de France aujourd’hui, c’est celle d’un Islam de paix et de dialogue« . Les Français apprécieront. Ils n’ignorent pas que depuis plus de 40 ans, le système sévit et fait interdiction de signaler la « réalité » contraire… Des patriotes en ont fait les frais.

    « J’ai demandé à la Ministre de la Justice de renforcer la formation des magistrats spécialisés dans la lutte contre le racisme (entendez rejet de l’islam) et la xénophobie« . Au moins, les Français comprennent mieux cette outrancière répression judiciaire quotidienne, et sans objet, qui s’abat sur des patriotes, et peuvent remercier Fillon…

    « Face au racisme il faut être ferme, face au racisme il ne faut pas se laisser aller à la victimisation. Le racisme c’est un délit, mais il est d’abord imbécile« . Ainsi, pour Fillon, comme pour Belkacem, Ben Jelloun, les merdias et tous les collabos, l’islam est une race… En sorte que rejeter les appels du coran à la haine, à l’extermination des « mécréants », etc., constitue du racisme. Mais qui a donc inculqué à toute la politicaillerie française et au vocabulaire politique que l’islam est une race ? Ne serait-ce pas plutôt exactement cela l’imbécillité ? Celle qui met inutilement des « magistrats spécialisés « au travail contre de pauvres patriotes, sans défense ? Bon sang! Critiquer l’islam n’a rien à voir avec le blanc, le noir, le jaune, etc. Curieux pour un « responsable » d’évoquer la race dans une mosquée…

    « Les personnes de confession musulmane et leur lieu de culte sont encore trop souvent l’objet de discrimination et la cible d’agressions que nous ne pouvons pas tolérer« . Faut-il rappeler que ces rares actes ne traduisent probablement qu’une forme de résistance patriotique, et sont le résultat d’un certain ras-le-bol, face au laxisme, au laisser-faire des « autorités » impuissantes ? Dans ce registre, et comme pour l’attaque de Sisco (Haute-Corse) il y a des bourreaux et des victimes. Les Français connaissent bien leurs bourreaux, pas les « élites »…
    « Brice HORTEFEUX vient donc de signer, avec le Conseil Français du Culte Musulman, une convention-cadre qui permettra de mettre en œuvre un suivi statistique et opérationnel des actes hostiles aux Musulmans de France ». Et pourquoi pas aussi un Observatoire national des agressions et attaques provenant de personnes de confession musulmane ?

    « Face à ces actes, où la haine le dispute à la bêtise, les pouvoirs publics affirment leur solidarité avec la communauté musulmane et leur fermeté à l’encontre des auteurs. La République est intraitable à l’égard de ceux qui bafouent ces principes« . Intraitable à l’égard des patriotes et des résistants, mais pas à l’égard de la racaille et des délinquants protégés qui font régner la loi dans les cités…Ceux qui chantent « Nique la France », qui sifflent l’hymne national et qui ne respectent rien…

    « Vous (musulmans) avez un héritage à défendre, il faut le défendre. Cet héritage c’est le fruit de la rencontre féconde entre les principes universels des droits de l’homme et une spiritualité et une civilisation musulmane brillante, qui a donné les plus grands maîtres de la philosophie, de la médecine, de l’histoire et des sciences« .
    Waoooooh!!!! Bravo Fillon!!! L’islam et les droits de l’homme ? Les bras m’en tombent…

    Manifestement, Fillon (comme Juppé et toute la clique), semble n’avoir jamais lu, lui aussi, le coran. Pour lui, l’islam est une victime de « l’intégrisme », c’est « une maladie qui frappe l’Islam », donc, un phénomène étranger au coran. Et pourtant , l’imam Tareq Oubrou (cet ami que Juppé récompensa de la légion d’honneur), un des porte-voix de l’ « islam de France », explique clairement l’organisation politique de l’islam, le califat (https://ripostelaique.com/exclusif-la-video-choc-attribuee-a-riposte-laique-qui-aurait-fait-perdre-juppe.html). Impossible dès lors, pour la caste de se demander pourquoi il n’existe pas d’attentats de masse catholiques, protestants, bouddhistes, judaïques…

    fillonmigrants
    Le 23 octobre 2016 dernier, dans le grand jury RTL, Fillon se déclarait encore favorable à l’accueil des migrants, comme si la France et l’Europe n’en avaient pas assez de ces conquérants hostiles à la culture française. Pas surprenant: c’est le peuple qui vit avec la racaille et qui subit ses méfaits au quotidien, pas les « élites ». Et cela, à l’opposé d’un Trump ferme sur la question et soucieux, lui, de protéger les USA contre l’arrivée de potentiels terroristes et de personnes hostiles à la culture et aux valeurs américaines. Comme vient de le prouver encore, cette attaque terroriste (imputable à la politique d’Obama et Clinton) menée au campus d’Ohio, le 28 novembre, par le migrant musulman somalien, Abdul Razak Ali.

    Ce qui est sûr, un grand mouvement mondial est en marche : les peuples excédés et asphyxiés par l’insécurité culturelle et des décennies de mensonge du « politiquement correct » (des « élites » et des merdias à la solde), sont en train de prendre leur revanche. Cette bataille entre le peuple et les « élites » impuissantes et vendues, produira ses prochaines victimes. Fillon n’y échappera pas. Elle se soldera en 2017 par une cuisante défaite de tout l’establishment, pour sa trahison. C’est la seule et véritable Victoire qu’attend le peuple…et même le monde….

    Sango Loba

    PS: Intégralité du discours de François Fillon: http://www.blog-fillon.com/article-fran-ois-fillon-inaugure-la-mosquee-al-ihsan-d-argenteuil-53103690.html

    http://ripostelaique.com/ecoutez-laccablant-discours-de-fillon-a-la-grande-mosquee-dargenteuil.html

  • Éditorial de L’Action Française 2944 : L’IMPOSTURE FILLON

    La victoire nette et sans bavure de Fillon à la primaire de la droite est surtout le fruit d’un immense malentendu que la campagne pour la présidentielle sera loin de lever, tant est fort en France le désir de redonner à la fonction suprême un semblant de dignité.

     

    Or Fillon a d’autant mieux profité du rejet des deux « favoris » qu’il a su par son attitude distante et calme donner ce signe, ce qui, de la part de l’ancien premier ministre de Sarkozy, n’était pas gagné. Passer pour un homme neuf et incarner l’espoir du relèvement quand on est un des principaux responsables du déclin du pays : du grand art !

    UN MACHIAVÉLISME TRANQUILLE

    C’est là que réside le principal danger : que, dans ce jeu de faux-semblant que sont les élections, les Français misent sur un homme rompu depuis quatre décennies de vie politique à tous les reniements, mais plus habile que d’autres à cacher son manque de conviction. Car Fillon n’a pas été seulement le collaborateur zélé, pour ne pas dire servile, de Sarkozy : au gré de sa carrière, il a su, d’eurosceptique, devenir européiste, de gaulliste social, libéral assumé, de souverainiste, libre-échangiste. Son rapt illégitime de l’électorat catholique de droite est la preuve supplémentaire d’un machiavélisme tranquille. Que Jean-Frédéric Poisson n’ait pas réussi à attirer sur son nom la majorité de ces électeurs, d’autant plus heureux finalement de la victoire de Fillon que celle-ci ne les mènera pas au martyre, n’a rien d’étonnant. Poisson n’est pas responsable du caractère contre-productif de sa candidature. C’est le système politique qui condamne a priori le vote de conviction au profit, dès le premier tour, d’un vote utile qui se révèle foncièrement nuisible : les voix qui se sont détournées de Poisson n’auraient pas manqué à Fillon pour être qualifié au second tour. En revanche, le score décevant de Poisson a permis à Fillon, qui avait mis dans son escarcelle l’électorat naturel du premier, à neutraliser la tentative de procès en intégrisme catholique ouvert par Juppé et amplifié par la gauche, en se débarrassant du contenu pour ne garder qu’un emballage très aseptisé, mais qui convient à une bourgeoisie qui pense que porter son catholicisme en bandoulière suffit à obtenir l’absolution.

    On peut toujours se féliciter que, plus de quarante ans après la loi Veil, l’avortement soit toujours au cœur du débat — ce que favorisent les socialistes eux-mêmes en cherchant à faire adopter avant la fin février un texte orwellien sur un prétendu délit d’entrave numérique à l’IVG : il n’est malheureusement pas sûr que ce soit uniquement, comme le disait Boutang, sur le mode du remords. Mais plutôt sur celui du repoussoir. Ce qu’ont très bien compris Juppé, la gauche... et Fillon le premier ! A tel point qu’il avait pris date dès 2014 avec ses détracteurs en intégrisme catholique en faisant partie des rares députés UMP à voter la proposition de résolution socialiste faisant de l’infanticide un « droit fondamental ». Et qu’il est aujourd’hui totalement silencieux sur le délit d’entrave numérique. Reconnaissant ainsi, avec cynisme, qu’il garde ses convictions pour lui, ce qui revient à ne pas en avoir, ou que celles-ci sont incompatibles avec le Bien commun — un comble !

    LE PEN RINGARDISÉE

    Avec Fillon, on est obligé de convenir que l’effet de cliquet est le propre d’un électorat catholique libéral-conservateur, finalement aussi convaincu que l’électorat de gauche d’un sens de l’histoire contre lequel il est vain de lutter, mais sur le mode du regret poli censé mériter l’indulgence. L’historien François Huguenin, soutien de Fillon et qui représente cette tendance, a ainsi écrit, dans Le Figaro, à la veille du second tour de la primaire : « Quant aux questions éthiques, les catholiques et les conservateurs ne doivent pas rêver. Aucun homme politique n’a jamais arrêté une évolution sociétale et Fillon en prend acte. » Au nom du même principe, demain ce sera, sur l’ordre de l’Europe, l’adoption plénière définitivement pour tous, l’euthanasie et la GPA...

    Fillon a eu par ailleurs l’habileté de paraître plus courageux, voire identitaire sur la question de l’islam que Marine Le Pen. En affirmant que ce n’est pas la liberté religieuse qui pose problème et à laquelle il faudrait s’attaquer aux dépens des chrétiens et des juifs de France, comme veut le faire le FN, mais bien l’islam radical, il a ringardisé le discours intolérant de la présidente du FN sur la laïcité, montrant ainsi qu’il visait, lui aussi, à siphonner les voix du FN, notamment catholiques, que les attaques systématiquement agressives du clan Philippot n’auraient pas encore détournées de Marine Le Pen. Un Philippot affirmant de manière obsessionnelle ce lundi matin 28 novembre sur RMC que le soutien d’une partie de l’ « électorat catholique » à Fillon pose un vrai problème de laïcité !

    LES CLASSES MOYENNES BIENTÔT RUINÉES ?

    Sans compter les électeurs du FN frustrés du discours mariniste peu favorable à la liberté d’entreprendre des TPE et PME et qui pourraient être tentés d’aller voir ailleurs. Pourtant, le malentendu risque de se révéler cruel aussi en matière économique et sociale. Car favoriser, comme le veut Fillon, les autoentrepreneurs, c’est nuire directement aux artisans et aux TPE. Et priver les classes moyennes de sécurité sociale, c’est ruiner les familles nombreuses qui appartiennent à ces classes, grosses consommatrices d’actes médicaux pour leurs enfants. Fillon ? Pire qu’Hollande ! Il est vrai qu’il admire Thatcher — sans la complicité active de laquelle, soit dit en passant, les travaillistes n’auraient jamais pu légaliser l’avortement en 1967 au Royaume-Uni — et ce, au moment où les conservateurs britanniques retrouvent avec Theresa May la voie de l’Etat stratège et relèvent le SMIC ! Et il veut appliquer la politique d’austérité de Merkel, alors que celle-ci commence à s’apercevoir qu’il faut renouer avec les investissements. La ringardise de Fillon, c’est là qu’il faut la dénoncer. Pas sur les questions sociétales ! Quant à sa posture pro-russe, qu’en penser puisqu’il ne propose pas la sortie de la France du commandement intégré de l’OTAN. De quelle marge de manœuvre disposera-t-il ?

    Dans ce jeu d’apparence qu’est la démocratie représentative, la victoire de Fillon ne nous renseigne que sur le ras-le-bol de ses électeurs devant la situation du pays, sur un besoin manifeste de changement et d’autorité, ainsi que sur les convictions, pour une large part attiédies, d’un électorat conservateur, qui s’apprête encore une fois à être la dupe enthousiaste d’un nouveau gourou. Peu importe son passé, pourvu qu’il présente bien. Que Patrick Buisson, à ce point lucide sur Sarkozy qu’il chercha à le vendre de nouveau aux Français en 2012 comme candidat patriote, voie désormais en Fillon le porte-parole de la révolution conservatrice en cours, devrait pourtant interroger l’électeur de droite. Mais celui-ci est ainsi fait qu’il a besoin de se chercher, tous les cinq ans, un sauveur parmi ceux qui l’ont le mieux trahi. Si bien que Fillon risque bien vite d’envoyer dans les limbes une droite « hors les murs » en voie de non-constitution...

    FILLON : LA DROITE CANADA DRY

    Fillon, ce n’est pas seulement la droite Canada Dry : son imposture représente un vrai danger pour le pays. Malheureusement, en démocratie représentative, le souci politique n’a que peu d’importance. Il faut savoir paraître. Or, sur ce plan, Fillon a pris une longueur d’avance. Nous ignorons si Valls se sera décidé à franchir le Rubicond à l’heure où paraîtront ces lignes. Les sondages indiquent depuis des mois un second tour LR-FN ? Marine Le Pen devrait se méfier !

    François Marcilhac - L’ACTION FRANÇAISE 2944

    http://www.actionfrancaise.net/craf/?Editorial-de-L-Action-Francaise,11220

  • Mauvaise nouvelle en Autriche : les sondages donnent Norbert Hofer gagnant

    C’est la pire des nouvelles qui pouvait arriver à Norbert Hofer : les sondages réalisés à quelques jours de la présidentielle autrichienne donnent le candidat du FPÖ gagnant face à Alexander Van der Bellen. Selon Gallup, il l’emporterait dimanche avec 52 % contre 48 % à son adversaire écologiste, des chiffres qui sont les mêmes que ceux de l’étude réalisée par AKonsult.

    Toutefois, un espoir subsiste : selon l’institut Unique, Norbert Hofer serait battu sur le fil par Alexander Van der Bellen qui remporterait le duel avec 51 % des voix. Ouf. Après les sondages qui donnaient le Brexit battu à place couture et Hillary Clinton élue à la présidence des Etats-Unis, il n’aurait plus manqué que tous les sondeurs donnent Norbert Hofer élu le 4 décembre à la tête de l’Autriche !

    hofer-sondages

  • Entre François Fillon et Marine Le Pen, ce sera programme contre programme !

    Ce face-à-face inattendu, qui déjoue tous les pronostics, promet d’être intéressant à bien des égards.
    À l’issue des primaires de la droite et du centre, et du plébiscite de François Fillon par les électeurs qui ont fait le déplacement, le paysage politique, à droite, pour les prochaines élections présidentielles, se dessine peu à peu.

    Si l’on en croit les sondages, avec lesquels il convient de se montrer prudent tant ils furent démentis en de récentes occasions, le duel final, celui du second tour, devrait mettre en présence la présidente du Front national, Marine Le Pen, et François Fillon, grand vainqueur de la primaire du 27 novembre dernier.

    Ce face-à-face inattendu, qui déjoue tous les pronostics qui, depuis des mois, nous annonçaient un « Juppé – Le Pen », promet d’être intéressant à bien des égards.

    Tout d’abord parce qu’il enrichira le fond du débat. En effet, les deux protagonistes sont porteurs de grandes espérances. Ils portent, l’un comme l’autre, une profonde volonté de changement, même si leurs moyens pour y parvenir sont radicalement différents sur de nombreux points.

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  • Marine Le Pen déclare sa flamme à l’outre-mer

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    FRANCE (NOVOpress avec le Bulletin de réinformation de Radio CourtoisieMarine Le Pen revient d’une visite dans deux départements français d’outre‑mer : La Réunion et Mayotte. Un déplacement qui intervient très symboliquement au début de sa campagne présidentielle, quelques jours après l’inauguration de son QG de campagne.

    Marine-Le-Pen-Outre-Mer-2017.jpgEst‑ce à dire que la priorité de Marine Le Pen est de redresser la situation outre‑mer ? C’est en tout cas un thème sur lequel elle veut se démarquer. Ses résultats électoraux dans les DOM‑COM – le nom officiel de ce que l’on continue à appeler dans le lange courant les DOM-TOM – sont encore très en deçà de sa moyenne nationale, encore qu’ils aient progressé ces dernières années. Ainsi, la liste FN aux Européennes de 2014 a atteint 13 % des voix à La Réunion, qui constitue le DOM dans lequel le parti frontiste est le plus structuré. Pas sûr cependant que ce soit outre‑mer que Marine Le Pen ait les réservoirs de voix les plus importants.

    Ce déplacement a été l’occasion pour Marine Le Pen de publier son projet présidentiel pour l’outre‑mer. Il y a aussi une raison très pragmatique au fait de commencer par publier un programme pour l’outre‑mer, alors que le reste de son programme est encore en cours de maturation : pour finaliser son programme, elle attendait de savoir qui émergerait des primaires du centre‑droit et de la gauche.

    Sur l’outre‑mer, la présidente du Front national ne craint pas d’affirmer des convictions fortes. Marine Le Pen s’engage à faire de l’outre‑mer une sorte de domaine réservé du chef de l’Etat, et à créer un grand ministère d’Etat de l’Outre‑Mer et de la Mer.

    Son projet est fait à la fois de fermeté en matière d‘immigration et de délinquance, d’ambition maritime et de préoccupations sociales. Elle veut supprimer le droit du sol, renforcer les moyens de la marine nationale, améliorer l’attractivité économique des DOM‑COM ou encore développer un service militaire adapté. Elle souhaite également donner une priorité d’emploi aux résidents ultramarins, proposition qui avait déjà été faite par Bruno Mégret. Il n’est néanmoins pas certain que les mesures envisagées suffisent pour sortir l’outre‑mer de l’assistanat dont il bénéficie.

    Le programme de Marine Le Pen pour l’outre-mer est à télécharger ici

    http://fr.novopress.info/

  • FN : Les douze anachronismes de Florian Philippot

    Pour réussir une campagne politique, il faut entrer en résonance avec l’esprit du temps et les préoccupations des électeurs. Trois tendances majeures surplombent aujourd’hui l’opinion : la critique de la mondialisation financière, l’inquiétude suscitée par l’invasion migratoire et l’islamisation, le retour en force du conservatisme et des valeurs traditionnelles.

    Marine Le Pen serait la mieux à même d’y répondre. Mais elle est handicapée par les anachronismes de la ligne Philippot. Jean-Yves Le Gallou décrypte.
    Polémia

    La société française va dans un sens, la ligne Philippot dans… l’autre

    1La société française évolue à droite : sur l’identité, la sécurité, les valeurs. C’est le moment choisi par Philippot pour gauchir le discours du FN.

    2 Les forces de rupture avec le politiquement correct sont nombreuses : mouvements d’inspiration catholique, mouvements d’inspiration identitaire, mouvements entrepreneuriaux, mouvements militants pour le changement scolaire. Les « collectifs » philippotistes chargés de préparer le programme présidentiel de 2017 en sont totalement déconnectés. Ce qui fait courir un double risque : sur le fond, être à côté de la plaque ; électoralement, se priver de tout relais efficace.

     3.- Le plus grand mouvement social depuis 1968, c’est la Manif pour tous (LMPT) : plus d’un million de personnes dans la rue, 3 ans de manifestations, la constitution d’une nouvelle génération militante, la génération 2013. Ce puissant mouvement social, Philippot ne l’a pas vu venir. Il s’en est tenu à l’écart et a convaincu Marine Le Pen de faire de même. Pire : interrogé sur l’abrogation de la loi Taubira il a répondu que cela n’avait pas plus « d’importance que la culture des bonsaïs ». Mépriser les électeurs potentiels, une curieuse manière de faire de la politique… Philippot est même allé jusqu’à défendre la campagne d’affichage sur le VIH de Marisol Touraine (*), c’est-à-dire la promotion d’une philosophie de back room à la porte des établissements scolaires et sur les Abribus.

     4 L’Education nationale est l’objet d’une méfiance croissante de la part des parents d’élèves : détournement de la carte scolaire, fuite vers les écoles privées, multiplication des écoles hors contrat, développement des formations alternatives, demande d’autonomie réelle des établissements, exigence de prise en considération des parents d’élèves. Voilà l’attente sociale de millions de parents d’élèves. Face à cela le projet philippotiste du collectif Racines vise à revenir à l’école de Jules Ferry de 1885 – où les parents n’auraient pas leur mot à dire ; et où un ordre du ministre serait immédiatement exécuté dans toutes les classes. Ce qui est ignorer la capacité de sabotage des organes de l’Education nationale. Une parfaite uchronie !

    5 – Dans les années 1990 le FN incarnait la défense de l’identité ; Villiers, Seguin, Fillon, Chevènement, la souveraineté. L’identité est devenue aujourd’hui la première préoccupation des Français mais la ligne Philippot la relègue en second plan. Comme si le contenant formel (la souveraineté) avait plus d’importance que le contenu charnel (l’identité). La dénonciation de l’Union européenne et la sortie de l’euro tiennent lieu de mantras. La critique de l’immigration devient accessoire.

    6 De plus en plus d’intellectuels – Eric Zemmour, Renaud Camus, Robert Ménard – osent nommer les problèmes et décrire le Grand Remplacement démographique et civilisationnel, le danger de l’islam et de la chariatisation de la société française. Au lieu de les inviter, de les écouter, Philippot leur tire dans le dos en reprenant contre eux la rhétorique de la diabolisation sur « l’extrême droite », le « racialisme » et le « complotisme ». Grande inélégance, mais aussi grossière erreur, que de croire qu’on se dédiabolise en diabolisant ses voisins.

    7 – Le Coran est perçu par une grande majorité de Français comme un danger et comme incompatible avec notre civilisation ; le vote musulman est d’ailleurs radicalement anti-FN comme il a été pro-Hollande (en 2012) et pro Juppé (à la primaire de 2016). Juger l’islam compatible avec la République n’est pas conforme à la réalité. Lancer des appels aux « musulmans patriotes », ce qui revient à ignorer la notion d’oummah, est peu audible. Présenter la construction de mosquées comme « conforme au programme du FN » (comme le fit le philippotiste Bruno Bilde pour Hénin-Beaumont) est incompréhensible. Lancer la web télé Banlieue patriote en faisant appel à Camel Béchikh, membre de l’UOIF, est pour le moins curieux. Tout comme s’adresser à ce frère musulman pour animer des sessions de formation du… FNJ.

    8La vie politique dans le monde occidental est structurée par l’opposition majorité versus coalition de minorités (ethniques, sexuelles, culturelles). Le Oui au Brexit, l’élection de Trump, la victoire à la primaire de Fillon sont des succès obtenus par des campagnes visant d’abord à convaincre les électeurs issus de la majorité. Le FN philippotiste multiplie, lui, les clins d’œil aux minorités sexuelles et ethniques : lancement du « collectif patriote »  à destination des cités de l’islam ; multiplication des appels du pied au lobby LGBT.

    9 – Dans les mairies qu’ils dirigent, les conseils régionaux, départementaux ou municipaux dans lesquels ils siègent, les élus FN ont cherché à acquérir une réputation de rigueur financière et de souci des deniers publics. Les promesses de laisser filer le déficit public vont à rebours de 30 ans de leurs efforts. Est-il crédible de proposer l’aggravation d’un déficit budgétaire qui atteint déjà 25% du budget de l’Etat ? Une telle attitude est aussi contradictoire avec la recherche de l’indépendance nationale qui suppose un minimum d’équilibre budgétaire et de la balance des comptes extérieurs. Ce qui explique qu’en 1958 De Gaulle avait appelé Pinay au ministère des Finances et validé le plan Rueff-Armand. A quoi rime de se référer en permanence au général De Gaulle si c’est pour oublier une de ses leçons essentielles ?

    10 – La langue de coton et le déni de réalité sont de moins en moins supportés par les électeurs du monde occidental. C’est ce qui explique l’échec d’Hillary Clinton et d’Alain Juppé. C’est le moment choisi par Philippot pour « pasteuriser » le discours du FN, au risque de le rendre insuffisamment audible pour mobiliser l’électorat populaire, porté à l’abstention, et pour récupérer les orphelins du sarkozysme.

    11 – La société fonctionne de plus en plus en réseaux. Les idées et les comportements s’échangent et se propagent de manière virale, et s’imposent par eux-mêmes plus qu’ils ne sont imposés de l’extérieur. Or Philippot a une vision jacobine, voire robespierriste, très datée, du fonctionnement de l’Etat, de l’Education nationale et d’un parti politique.

    12Les médias sont de moins en moins crédibles. Les médias alternatifs et les réseaux sociaux jouent un rôle de plus en plus grand : ils ont assuré la victoire de Trump et la défaite d’ « Ali » Juppé. Or la stratégie philippotiste est paléo-médiatique. Elle repose sur l’espérance d’amadouer les médias mainstream : une espérance doublement vaine car c’est contraire à leur ADN et que l’attitude anti-Système est le moteur électoral du vote FN. A contrario la stratégie philippotiste méprise les médias alternatifs et son discours pasteurisé ne bénéficie que d’une reprise poussive sur les réseaux sociaux.

    Philippot tout faux : une stratégie limpide mais non opérative

    La stratégie de Philippot est limpide : reconstituer la majorité du Non à la Constitution européenne de 2005 (dans la foulée de la quasi-majorité en défaveur de Maastricht), en faveur de MLP. Et pour cela, venant de la « rive droite », viser prioritairement l’autre rive (gauche) des « Républicains ».

    • C’est ringard, car ces débats sont derrière nous (moins dans leurs fondamentaux que parce que d’autres urgences sont apparues depuis 10 à 20 ans – au 1er rang desquelles le Grand Remplacement que Villiers dénonce également – et que c’est ce qui angoisse au 1er chef les « vrais gens ») ;
    • C’est non opératif, car des majorités en contre (agrégats de votes négatifs) ne débouchent pas fatalement, et d’ailleurs rarement, en majorités positives (faisceau de votes d’adhésion), sans un nouveau sens donné à l’action ;
    • C’est contraire aux enseignements électoraux qui montrent que le FN gagne moins difficilement au deuxième tour contre la gauche que contre la droite ; et qui montrent aussi au deuxième tour la mobilisation de la gauche contre le FN : si ce n’était pas le cas Marine Le Pen présiderait la région Hauts de France…

    La stratégie de Philippot repose aussi sur l’idée qu’il faudrait « moderniser » le Front national. Une double erreur. « Moderniser » est un mot daté qui fleure bien le siècle passé. « Moderniser » suppose aussi de se couper de ses racines : or sans racines, pas de futur !

    Quelles conséquences pour la présidentielle ?

    Malgré cela, Marine Le Pen reste encore aujourd’hui créditée d’un pourcentage important d’intentions de vote : pour une raison simple elle vit de la rente de 30 ans de critique radicale de l’immigration. Et le FN reste de loin la meilleure offre électorale sur ce sujet qui prend une importance grandissante. Marine Le Pen reste aussi désignée comme le grand méchant loup par le Système : triste au regard de la dédiabolisation recherchée mais rassurant en terme électoral ! Etre dénoncé par les médias est un certificat de qualité !

    Dans ces conditions, il est normal que la qualification de Marine Le Pen pour le second tour paraisse acquise. Tant que la gauche sera éclatée. Mais si un candidat (Montebourg ?) parvenait à rassembler la gauche sociétale (Macron) et la gauche sociale (Mélenchon), un premier tour en forme de triangulaire (Montebourg/Fillon/Le Pen pourrait rebattre les cartes.

    Retour aux fondamentaux ?

    De ce point de vue, ce serait sans doute une erreur de canonner d’abord Fillon sur son programme économique car une campagne du type « au secours la droite revient » ne peut que servir Fillon d’un côté, les candidats de gauche de l’autre. Dans leurs motivations de vote les électeurs ne choisissent pas le FN pour ses positions économiques (qui souvent les divisent) mais pour ses positions sur l’identité et la sécurité (qui les unissent). Quand on veut réussir un concours, il faut d’abord bosser sa matière forte surtout quand elle a un fort coefficient. En politique cela s’appelle revenir à ses fondamentaux. Surtout quand ils sont portés par le vent de l’histoire !

    Enfin, la clé d’une élection présidentielle c’est la mobilisation de l’électorat populaire. Ce qui peut le bouger, c’est le parler vrai et le parler cru, pas les minauderies !

    Jean-Yves Le Gallou, 30/11/2016

    Note de la rédaction (*) : Affiche de prévention du Sida : Marisol Touraine saisit la justice après la «censure» de maires

    http://www.polemia.com/fn-les-douze-anachronismes-de-florian-philippot/