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élections - Page 454

  • Nicolas Sarkozy évoque le Grand remplacement

    Même s'il condamne officiellement Nadine Morano et ne veut plus entendre parler de Patrick Buisson, Nicolas Sarkozy semble avoir compris que la primaire et les présidentielles se gagneront sur les questions identitaires. Le Lab d'Europe 1 souligne les similitudes entre les propos de Nicolas Sarkozy et ceux de Jean-Marie Le Pen :

    "Aujourd'hui, vous additionnez l'Europe et les États-Unis, on est moins de 800 millions dans un monde de 7 milliards de personnes. Forcément, la civilisation européenne, qui s'est toujours vécue comme dominante, réalise qu'elle ne pèse désormais qu'à peine 10 % de la population mondiale. La civilisation européenne se sent devenue minoritaire. La démographie fait l'Histoire, et non le contraire. Voici ce qui explique notamment les interrogations européennes. L'axe du monde est clairement passé vers l'Afrique et l'Asie. Il nous faut réagir, ou on disparaîtra". [Nicolas Sarkozy, interview au Point le 5 août 2016]

    "Si l’on compare le chiffre de population de l’Europe que j’appelle "boréale", de Brest à Vladivostok, il y a 750 millions d’habitants. En face, 7 milliards. Ils ont 45 ans de moyenne en Europe, ils ont 20 ans de moyenne d’âge dans le reste du monde. La différence ne cessera de progresser, la misère de grandir dans tous ces pays et la pauvreté dans les nôtres. Des conflits très violents vont intervenir déclenchant des torrents migratoires de gens qui essayeront de fuir le désastre et qui considèrent que l’Europe est le radeau de la méduse qu’il faut gagner à tout prix. [Jean-Marie Le Pen, avril 2014]

    S'ils ne veulent pas se faire dépasser sur leur droite comme en 2007, Marine Le Pen et le FN devraient réfléchir à ce tweet de Droite nationale, antérieur aux propos de Nicolas Sarkozy :  

    Philippot, Marine Le Pen et la stratégie "apaisée" : ils ont piégé Sarkozy et la droite http://a.msn.com/01/fr-fr/BBv1whR?ocid=st 

    Philippe Carhon

  • Trump : la révolte des héritiers

    Il y a deux semaines Trump gagnait brillamment l’investiture à la présidence des Etats-Unis. Puis il s’est effondré.

    Tel le boxeur qui ne sait pas qu’il gagne dans des matchs truqués, Trump n’a pas compris que les médias, qui l’avaient d’abord soutenu pour semer le chaos chez les républicains, ne sont plus ses amis depuis la fin mars, lorsqu’il s’est fait piéger à la télévision sur les « punitions »à imposer aux femmes qui avortent. Il en a perdu le Wisconsin, ce qui a brisé sa réputation d’infaillibilité. Il s’est repris, a réorganisé son équipe et a gagné 7 primaires « ouvrières » d’affilée entre le 19 avril et le 3 mai, date de sa victoire de l’Indiana qui, de facto, lui a donné l’investiture. Puis il s’est déconcentré à nouveau, cette fois-ci en attaquant un juge américain dont les parents étaient mexicains. Il a vu les républicains tentés de le rejoindre retourner dans leur trou, et s’est épuisé à se rabibocher avec l’arrogant establishment parlementaire qui découvrait qu’après tout, il avait besoin de l’oseille de leurs camarades capitalistes. Deux mois de campagne perdus, de sabotage et de recul dans les sondages…

    Il s’est repris une fois de plus, a gagné le soutien du patron du parti, Reince Priebus, qui lui a offert logistique, ressources et intermédiation avec les caciques. Résultat : brillant succès de la convention républicaine de Cleveland, en juillet. À cette époque, il passe largement en tête dans les sondages, tandis que Hillary, blessée mais non tuée par le FBI, panique. Tout le monde pense que (enfin !) il va gagner : la convention lui a taillé un costume d’homme d’État au-dessus de la mêlée ; il n’a plus qu’à surfer sur la vague. Et, surtout, son remarquable discours ne demande plus qu’à être répété, segmenté, décliné, urbi et orbi, adesso basta !

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  • Hollande, le candidat qui piaffe d'entrer en campagne

    Dans des confidences à la presse, le chef de l'État a critiqué ses adversaires de droite, avec une évidente volonté d'en découdre.
    Nicolas Sarkozy pouvait souvent se lire à livre ouvert. C'est moins le cas avec François Hollande, plus pudique et corseté. Pourtant, mardi soir, dans les salons de la Maison des centraliens où il rencontrait la presse présidentielle, le «body language», le langage du corps, en a dit plus long que bien des discours: des demi-sourires pleins de sous-entendus, les yeux qui s'allument soudain, une gourmandise évidente dès que des sujets politiques ou ayant trait à la campagne présidentielle étaient abordés. «On sent qu'il trépigne, qu'il a envie de se jeter dans la bataille», observe l'un de ses proches.
    Lors de son propos liminaire, François Hollande s'est d'ailleurs livré à une véritable déclaration d'amour à la politique. S'adressant aux journalistes qui couvrent l'actualité de l'Élysée, il a appelé à traiter la politique et les responsables avec «égard». «La politique, il faut l'aimer, pour la faire et la traiter, a-t-il ajouté. Ce qui me surprend, c'est qu'il y a des politiques, des journalistes, qui n'aiment pas la politique, qui la voudraient différente. Personne n'oblige à en faire (ou à la couvrir, NDLR). La politique, il faut l'aimer. Même avec ses médiocrités. Car s'il n'y a pas de politique, il n'y a pas de démocratie.»
    Le chef de l'État en a profité pour envoyer une pique déguisée à son ambitieux ministre de l'Économie qui rêve de concourir à sa place en 2017. Il a fustigé ainsi ceux qui assurent pouvoir «faire de la politique autrement». «Comme si ça existait…», a-t-il soupiré. Pressé de questions, François Hollande a toutefois admis qu'il ne pouvait pas empêcher Emmanuel Macron de vouloir «faire de la politique». Mais il a rappelé les règles qu'il avait édictées le 14 juillet, sommant le ministre de défendre l'action du gouvernement et respecter le collectif.
    Au lendemain du meeting de Macron, à la Mutualité le 12 juillet, le chef de l'État avait sérieusement envisagé de le faire sortir du gouvernement. Hollande a hésité longtemps, jusqu'au matin du 14 juillet, soit quelques heures à peine avant son intervention télévisée. Mais, jugeant que Macron serait plus dangereux à l'extérieur qu'à l'intérieur de l'équipe ministérielle, il avait finalement renoncé. Mardi soir, le président a laissé entendre qu'il n'hésiterait plus: «Ça dépendra de ce qu'il dit», a-t-il mis en garde, en évoquant d'éventuels nouveaux meetings. «Si son agenda personnel est en contradiction avec l'agenda gouvernemental, il y aura un problème», a-t-il encore menacé.
    Sous les habits régaliens d'un président qui se veut garant de la sécurité des Français et de l'unité nationale, l'éventuel candidat n'était jamais loin, même si le chef de l'État a - sans surprise - refusé de se dévoiler. Hollande - dont la courbe de popularité a stagné en juillet, alors qu'elle avait fait un bond après les attentats de janvier et du 13 novembre 2015 - veut croire que cette séquence «historique» est en passe de changer la donne présidentielle.
    «Un candidat de gauche a plus de chances de gagner en disant ce qui est possible et ce qui ne l'est pas qu'en allant dans la fuite en avant», a-t-il ainsi observé, en répétant que la sécurité doit être assurée dans le respect de l'État de droit. «La question qui sera posée, c'est dans quel pays voulons vivre? (...) La limite, c'est la Constitution. Ce n'est pas une argutie», a-t-il lancé en réponse à Nicolas Sarkozy qui appelait à dépasser les «arguties juridiques» pour lutter plus efficacement contre le terrorisme. «Si, à chaque attentat, on dit “il faut une loi”, mais jusqu'où va-t-on aller?», a-t-il poursuivi, en mettant en garde contre toute «dérive autoritaire».
    En aparté, le chef de l'État a décoché quelques flèches contre ses adversaires de droite. Il a jugé que Nicolas Sarkozy avait été «trop vite et trop loin» dans ses critiques de l'exécutif après Nice. Il a également critiqué la position d'Alain Juppé, qui a semblé chercher le bon positionnement - sans jamais le trouver - au lendemain des deux attentats de juillet. «Quand vous êtes sur le ni-ni, c'est que vous n'êtes pas toujours très au clair», a estimé François Hollande. «C'est toujours mieux quand il y a une équipe de France capable de se retrouver sur l'essentiel et de ne pas faire des sujets de polémiques», a-t-il résumé.
    Pendant toute la rencontre, Hollande a joué au chat et à la souris avec la presse dès qu'il s'agissait de ses intentions présidentielles, qu'il dévoilera avant la fin de l'année. Quoi qu'il en soit avant le 15 décembre, date de clôture des candidatures à la primaire de la gauche. Évoquant son déplacement à Rio jeudi et vendredi pour défendre la candidature de Paris aux JO de 2024, il a expliqué que le CIO l'interrogeait sur la sécurité, notamment. «C'est dire la confiance qu'on me porte, a-t-il souri. C'est loin 2024…»

    Solenn de Royer Le Figaro :: lien

    http://www.voxnr.com/cc/politique/EuZpFpkZZAVAvZXFNr.shtml

  • Où sont passées les promesses de Maastricht ?

    Le FMI serait-il partisan de la disparition de l'euro ?

    "Pour la France le taux de change actuel de l'euro est d'environ 6% supérieur à ce qu'il devrait être pour convenir aux spécificités économiques de l'Hexagone, et notamment à sa compétitivité quelque peu «fluette» comme la constitution corporelle de Stan Laurel. Et c'est exactement l'inverse du point de vue de l'Allemagne pour qui l'euro est sous-évalué d'environ 15%. Autrement dit si les deux premières économiques de l'Union monétaire européenne recouvraient leur indépendance, le franc «posteuro» devrait être déprécié de l'ordre de 20% par rapport au mark «posteuro» (...)

    Ainsi le FMI envisage-t-il une dépréciation du dollar et de la livre britannique, et à l'inverse une réappréciation de toutes les monnaies des zones en excédents (...) Là où les choses se corsent, c'est que le FMI pousse son analyse au sein même de la zone euro, ce qui est évidemment tout à fait légitime puisque les 19 pays en question sont tous membres à part entière de l'organisation financière internationale qui siège à Washington.

    Mais du coup les déséquilibres intra zone euro apparaissent en pleine lumière et dans toute leur cruauté. Alors que l'Allemagne a affiché un excédent de 306 milliards de dollars (8,5% de son PIB) de sa balance des paiements sur ces douze derniers mois, la France était en déficit de 21 milliards de dollars (0,7% de son PIB). Outre ces disparités financières externes, les écarts des taux de chômage et de croissance militent également en faveur de changements des parités monétaires entre la France et l'Allemagne. Sauf qu'elles sont évidemment impossibles du fait même de l'existence de l'euro, qui apparaît plus que jamais comme un lit de Procuste. "

    Philippe Carhon

  • La phrase choc de Trump : « les guerres d’Hillary Clinton ont semé le terrorisme de l’EI dans le monde »

    Donald Trump n’a vraiment pas sa langue dans sa poche ni peur de toucher à des tabous. Sa dernière saillie contre Hillary Clinton fait beaucoup de bruit… et pas pour rien.

    « Les guerres d’Hillary Clinton au Moyen-Orient ont provoqué des destructions, le terrorisme et l’État Islamique dans le monde. »

    C’est le tweet du candidat républicain le plus lu et relancé.

    Les Américains commenceraient-ils à se poser de sérieuses questions sur le bien-fondé des guerres impérialistes des États-Unis?

    Francesca de Villasmundo

    https://twitter.com/realDonaldTrump/status/758873961425805312

    http://www.medias-presse.info/la-phrase-choc-de-trump-les-guerres-dhillary-clinton-ont-seme-le-terrorisme-de-lei-dans-le-monde/58905

  • Hollande à 7% : les 7 raisons d'un désastre

    Sa cote confiance n'a cessé de se réduire et sa popularité est particulièrement basse, mais François Hollande est encore là. Le roi est non seulement nu, mais il n'a plus de royaume. II n'y a plus que 7% de Français à souhaiter que François Hollande se représente. La gauche est affaiblie comme jamais à un an d'une présidentielle qui risque d'être la décapitation du prince. Retour sur un désaveu cinglant.

    1- L’élection de François Hollande en 2012 : un choix par défaut

    La première raison est cruelle. François Hollande n'a pas été élu sur la volonté de donner une nouvelle impulsion au pays pour l'ancrer, à nouveau, à gauche. L'élection présidentielle de 2012 s'est faite tout simplement par défaut, sur fond de rejet de Nicolas Sarkozy. Le tort de François Hollande a été de croire qu'il a été choisi pour ce qu'il est. À la différence des élections de 2007,de 1995 ou même de 1981,voire de 2002, 2012 est la première élection présidentielle à se comprendre exclusivement par le rejet du sortant, sans véritable autre considération. Les Français se sont simplement payés un zapping démocratique dans les urnes. La lassitude envers Sarkozy était telle que le vote Hollande apparaissait comme le seul choix réaliste.

    2- La perte de l'électorat populaire

    Cela fait plus de 15 ans que l'on constate que la gauche socialiste ne cesse de perdre son électoral populaire. Elle a beau conserver les grandes villes et les centres urbains, elle continue à perdre le petit peuple, qui reste majoritaire dans le pays et dans les suffrages. Quant à l'électorat d'origine étrangère, il ne constitue pas un véritable électorat de substitution. On l'a bien vu s'abstenir lors des municipales de 2014. Pourtant, au PS, certains font comme si de rien n'était.

    3- Socialisme : un terme vide de sens

    Pourquoi s'appeler socialiste alors que l'on est clairement sur les pentes du social-libéralisme, voire du libéralisme tout court ? La gauche de gouvernement s'est convertie à l'économie de marché. Mais elle épouse aussi la société de marché, comme on Ta vu avec le mariage pour tous. Valls, Macron ou El Khomri sont ouvertement pour le travail le dimanche ou la réforme du marché du travail. On peut se demander si la gauche, dans la lutte des classes, n'a pas préféré être du côté du gagnant. Tout simplement. Plus rien à voir avec le socialisme originel de Jaurès, de Blum, voire de Mitterrand. Dans un anglais châtié , Valls avait même déclaré : « my government is pro business ». Un slogan que n'aurait pas renié Tony Blair, l'homme du New Labour.

    4- Une absence de ligne claire

    Si on devait résumer le hollandisme, c'est une campagne présidentielle creuse, molle et démagogique suivie et trahie par des réformes qui n'étaient pas annoncées. L'homme qui se voulait l'ennemi du monde de la finance en 2012 a accepté une loi Macron, qui libéralise davantage l'économie. Le grand patronat est ostensiblement dragué. De même, la loi El Khomri, adoptée de manière autoritaire à coup de 49-3 ne figurait pas dans le « package » de 2012. À la différence de bien des gouvernants européens, François Hollande n'a nullement préparé l'opinion publique à des réformes qui ne figuraient d'ailleurs pas dans un programme électoral de pure circonstance. Il en paye cruellement le prix.

    5- Le mirage sociétal

    L'ouverture du mariage aux personnes de même sexe devait être une mesure-phare. C'est le seul domaine où Hollande n'a pas cédé. Quitte à s'affaiblir durablement. En brusquant les manifestants de 2013, il a frayé la voie aux vagues bleues de 2014 et de 2015. Le sociétal, c'est ce qui reste en politique quand on a tout essayé... Cependant, c'est un pur mirage qui donne l'illusion politique d'agir. En Europe, le sociétal n'a pas empêché certains gouvernements de gauche d'être balayés. Ainsi, en Espagne, Zapatero a pu être battu et le PSOE est aujourd'hui talonné par la gauche radicale de Podemos. Dans le meilleur des cas, les « victoires » sociétales n'apportent aucun gain politique. Dans le pire des cas, elles accélèrent la défaite de l'équipe au pouvoir. Les supposés bénéficiaires ne sont guère reconnaissants et votent comme tout le monde. Ainsi, aux régionales de décembre 2015, on s'est aperçu que des homosexuels fraîchement mariés votaient FN.

    6- Politique étrangère : une absence de crédibilité

    François Hollande paye aussi son manque de crédibilité en matière de politique internationale. Valls fustige Bachar el-Assad, qu'il qualifie de « boucher », mais la France n'a jamais été aussi proche des monarchies pétrolières du Golfe qui n'ont, justement, rien de démocratiques... En août 2013, Hollande était même prêt à bombarder la Syrie avant de subir le cinglant désaveu d'Obama. Deux ans plus tard, la France est obligée de remiser sa demande de départ du PrésK dent syrien en se concentrant sur Daesh. La France n'arrive plus à avoir d'initiative en politique étrangère et semble à la traîne. Dernière illustration ; dans la crise du Brexit, Hollande voulait aller plus vite dans la séparation avec le Royaume-Uni, mais il a été freiné pas Merkel.

    7-Des événements sans lendemain

    Hollande aurait pu avoir de la chance avec les attentats de 2015. Charlie hebdo ou le Bataclan ont donné, sur un très court instant, l'illusion que François Hollande pouvait apparaître comme le chef de guerre incontesté. Certes, il a proclamé l'état d'urgence et bombardé Daesh. Mais les postures n'ont rien changé. La révision constitutionnelle qui devait faciliter la déchéance de nationalité des terroristes a coulé à cause d'une divergence avec un Sénat majoritairement à droite. Quant à l'état d'urgence, proclamé le 14 novembre 2015 et reconduit plusieurs fois, il a été tourné en ridicule par les manifestations et les casseurs de 2016... Et par l'horrible drame de Nice, le 14 juillet. François Hollande venait de déclarer à la télévision qu'on allait lever l'état d'urgence. Quel visionnaire !

    François Hoffman monde&vie  22 juillet 2016

  • Présidentielle en Autriche : Norbert Hofer fait la course en tête

    (NOVOpress) : A deux mois et demi du deuxième tour de la présidentielle en Autriche, Norbert Hofer, le candidat du parti libéral-conservateur FPÖ, fait largement en course en tête : selon un sondage Gallup réalisé les 26 et 27 juillet, Norbert Hofer est crédité de 52 % des voix contre 48 % à son concurrent écologiste, Alexander Van der Bellen.

    Pour tenir compte de la marge d’erreur, Gallup situe Norbert Hofer dans une fourchette entre 47,5 % et 56,5 % et Alexander Van der Bellen entre 43,5 % et 52,5 %. Le candidat du FPÖ devant très nettement son adversaire chez les travailleurs et dans la classe d’âge des 30-50 ans, alors que Van der Bellen est en tête dans l’électorat féminin et dans la tranche de revenus supérieurs.

    Le scrutin doit avoir lieu le 2 octobre.

    http://fr.novopress.info/202817/presidentielle-autriche-norbert-hofer-course-tete/

  • Poutine sème le chaos à la convention démocrate… disent-ils

    En attendant, Trump ne baisse pas le rythme.

    En Tim Kaine, démocrate « à la papa », Hillary Clinton avait choisi pour colistier un mâle blanc pur beurre. Il lui fallait d’urgence se prémunir contre la pénétration croissante de Trump au sein de l’électorat ouvrier des États pivots industriels en détresse.

    À juste titre : les sondages, suite à la convention républicaine de la semaine dernière, illustrent la remontée catastrophique de Trump, son hold-up sur les électeurs indépendants et la croissance inespérée de sa cote de popularité, cependant que les paramètres négatifs de madame Clinton (mensonge, honnêteté) montent en flèche. Mauvais…

    Ceci en dépit de la puissante logorrhée publicitaire qui présentait Trump en désaxé, avant la grand-messe de Philadelphie de cette semaine, convention conçue pour vendre une fausse unité, tout en confirmant la « yougoslavisation » du pays, élevant au pinacle les représentants des forces centrifuges d’une société américaine en état de déni. Les vraies urgences des démocrates : la police ennemie des Afro-Américains, les toilettes des transsexuels, les discriminations d’un autre âge, la nationalisation des immigrants illégaux. La routine, quoi…

  • Elisabeth Lévy : « Le peuple, voilà l'ennemi ! »

    Par Vincent Tremolet de Villers  

    A l'occasion de la parution du dernier numéro de Causeur, Elisabeth Lévy a donné un long entretien à FigaroVox [24.07]. Exceptionnellement, vous le lirez en entier en cliquant sur Lire la suite. Elle y décrypte les ravages de l'opposition entre le peuple et les élites sur fond de Brexit et d'attentats. En beaucoup de points, nous partageons ses analyses, évidemment pertinentes. Y-a--t-il des sujets de désaccord ? Sans doute. Nous laissons au lecteur le soin de les déceler. Mais sur l'essentiel, quel talent ! Quelle lucidité et quel bon sens ! LFAR 

    Dans votre (savoureux) éditorial vous reprochez à Anne Hidalgo d'avoir rétabli les octrois. Quelques pages plus loin, vous félicitez le prolo anglais d'avoir voté contre « les élites » London-bruxelloises. Vous virez populiste ?

    Merci pour savoureux ! Vous avez raison, l'interdiction des vieilles voitures à Paris et le fanatisme européiste sont deux expressions du mépris prononcé des élites pour le populo qui pense mal, vote mal, vit mal et qui, en prime, sent mauvais. Au mieux des grands enfants qui ne savent pas ce qui est bon pour eux, au pire des barbares qui, avec leurs tas de ferraille pourris, menacent les bronches délicates de nos chérubins élevés bio. Je précise que je suis contre les maladies respiratoires et pour la paix entre les peuples, mais dans les deux cas, Brexit et pseudo mesures anti-pollution, c'est une idéologie qui est à l'œuvre, et cette idéologie s'emploie à détruire tout résidu du passé, qu'il s'agisse des nations ou des bagnoles ! Alors vous qualifiez ma critique ironique de « populiste », dernière insulte à la mode. C'est marrant, autrefois, défendre les intérêts du populo (alors appelé classe ouvrière), c'était le comble du progressisme. Aujourd'hui, cela signe votre appartenance à la réaction, allez comprendre. En réalité, « populisme » est le nom que la gauche donne au peuple quand le peuple lui déplait. Dans notre émission « L'Esprit de l'Escalier » sur RCJ, Alain Finkielkraut a eu la bonne idée d'exhumer le fameux poème de Brecht qu'on cite sans le connaître. Brecht, qui est pourtant communiste, l'écrit pendant la répression de la grève ouvrière de 1953 à Berlin-Est. Il trouve un tract du Parti qui déclare que « le peuple a perdu la confiance du Gouvernement ». Et Brecht conseille ironiquement à ce dernier de « dissoudre le peuple et d'en élire un nouveau ». Et c'est exactement ce que la gauche essaie de faire depuis trente ans. Le peuple vote mal ? Changeons de peuple ! Le peuple ne veut pas la poursuite de l'immigration massive ? Changeons de peuple ! Le peuple a peur de l'islam ? Changeons de peuple ! Le peuple veut rester un peuple ? Changeons de peuple ! Autrement dit, la gauche, représentante autoproclamée du peuple, ne se demande jamais comment répondre à ses aspirations ou inquiétudes mais comment lui faire entendre raison, enfin c'est une façon de parler, car elle utilise plutôt le prêchi-prêcha, l'invective et le chantage. Dans le cas du Brexit on aura tout eu : si vous votez « oui » vous irez en enfer ; puis, ce sont les vieux, les bouseux alcooliques (et les consanguins, non?) qui ont voté Brexit ; et enfin, ils ne savaient pas ce qu'ils faisaient, la preuve ils ont changé d'avis. Quand un peuple dit « non », c'est « oui », on connaît la musique….

    « Le peuple n'a pas toujours raison » a dit Daniel Cohn-Bendit au sujet du Brexit…

    Quel aveu ! Désolée, mais si, en démocratie, le moins pire des systèmes comme on le sait, le peuple a par principe raison. Voilà pourquoi la destruction de l'école, sous de fallacieux prétextes égalitaires, est dangereuse : si le peuple a raison, il vaut mieux qu'il soit éclairé et capable de se forger une opinion autonome, on sait ça depuis Condorcet. Au passage, puisque c'est toujours cet exemple que Cohn-Bendit et les autres sont prêts à abattre sur la tête de l'électeur récalcitrant, si le peuple décide démocratiquement d'amener Hitler au pouvoir, il est déjà trop tard. Du reste, ce n'est pas ce qui s'est passé en 1933, d'abord parce qu'Hitler n'a pas obtenu la majorité, ensuite parce que l'atmosphère pré-terroriste de la campagne était tout sauf démocratique. Rappelons cependant que le peuple britannique n'a pas voté pour l'arrivée de Hitler au pouvoir, ni même pour « sortir de l'Europe » comme l'a annoncé Le Monde, mais pour quitter l'Union européenne. Alors revenons sur terre. Il me semble à moi que ce que l'histoire a fait, l'histoire doit pouvoir le défaire et qu'il ne faut peut-être pas en faire un tel plat. Du reste, avez-vous remarqué comme depuis l'attentat de Nice, le Brexit apparaît comme beaucoup moins cataclysmique ? Seulement, pour Cohn-Bendit et pour un certain nombre de mes confrères, la construction européenne n'est pas un fait historique, c'est une religion. Le vote britannique aura au moins eu le mérite de leur faire avouer qu'ils ne sont pas démocrates. C'est leur droit. Mais quand on se rappelle que les mêmes, quelques semaines plus tôt, rivalisaient dans l‘attendrissement et l'admiration pour Nuit debout et ses merveilleuses logorrhées citoyennes, on peut au moins exploser de rire. Leurs contorsions pour expliquer que, finalement, la démocratie participative c'est chouette mais qu'il ne faut pas en abuser, m'ont fait passer quelques bons moments.

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    http://lafautearousseau.hautetfort.com/

  • Hollande/ Macron : rien ne va plus, faites vos jeux !

    Le président Hollande, avec cette voix hésitante et cet air penaud qui lui donnent un style incomparable, a, avec toute la fermeté dont il est capable, recadré le turbulent Macron lors de son intervention télévisée du 14 juillet. L’hôte de l’Elysée a donc rappelé l’exigence de solidarité gouvernementale et fixé les limites à ne pas dépasser ; limites, au demeurant, déjà largement franchies.

    De fait, l’émancipation accélérée de Macron est une méchante pierre dans le jardin de Hollande.

    François Hollande se croit toujours dans les magouilles de congrès du Parti socialiste, où l’on négocie dans l’ombre les petites trahisons, les arrangements inavouables et les petits ralliements.

    Depuis des mois, François Hollande multiplie ses petites manœuvres pour   diviser ses ennemis, isoler la gauche de la gauche, fractionner les écologistes, rallier les plus vénaux, rassembler ses fidèles, etc., etc.

    L’ancien secrétaire général du PS excelle à ces jeux tordus et la rumeur médiatique le disait bien reparti pour entamer son deuxième tour de piste pour 2017 : le plus petit dénominateur commun d’une gauche émiettée et divisée, en quelque sorte. Avec l’aide du Machiavel de sous-préfecture qu’est Cambadélis et quelques anciens de la vieille garde trotskyste, l’affaire pouvait paraître assez facilement gérable.

    Sur le papier le raisonnement est juste, certes, mais voilà : dans la réalité les choses sont plus complexes. En effet, le Système en place, c’est-à-dire les forces économiques et idéologiques qui contrôlent la mécanique du pouvoir, ne misent plus sur Hollande (*).

    Macron au centre du jeu politique

    Les temps sont durs, et l’élection autrichienne, comme le Brexit, sont de sérieux coups de semonce pour le Système. Hollande est trop démonétisé pour vraiment faire le job… comme ils disent !

    Et c’est là où le phénomène Macron prend toute son importance. Jeune, brillant et doté d’un physique de gendre idéal, Macron a été poussé dans la sphère politique pour mener à terme la rupture libérale que la vieille gauche est incapable d’accoucher – n’oublions pas qu’un de ses mentors est Jacques Attali.  Il a donc le profil idéal pour mener à bien cette mission.

    Libéral en économie, libertaire en matière sociétale, communautariste en termes d’identité, absolument atlantiste et pro-américain et mondialiste convaincu, il incarne parfaitement la modernité idéologique anglo-saxonne globalisée ; qu’il sert sans état d’âme.

    A ce titre, il est une pièce maîtresse du jeu politique actuel. Utilisé par François Hollande pour donner une image moderniste de la gauche et séduire le patronat, Macron a désormais pour mission de torpiller le retour de l’hôte de l’Elysée. La question désormais est donc bien de savoir si, face à la menace d’une candidature Macron hors PS, François Hollande pourrait encore prendre le risque d’une candidature présidentielle.

    Hollande : combien de divisions?

    Pris en sandwich entre un Mélenchon sur sa gauche, un Macron sur sa droite et un candidat écolo sur ses arrières, quelles seraient alors vraiment ses capacités à trouver un espace politique pour mener campagne ? Sa cote pourrait ne pas dépasser les 10% : un risque difficile à assumer pour un président sortant !

    Voilà les questions amères que Hollande, dans la solitude du pouvoir, doit aujourd’hui se poser. Le pauvre Manuel Valls, de son côté, se voit, lui, déposséder du rôle de leader de la gauche moderne dont il a tant rêvé. En l’état de l’opinion, les chiffres sont cruels pour le premier ministre. Selon le dernier sondage de BVA du 13 juillet sur la cote des candidats socialistes, Macron arrive en deuxième position comme meilleur candidat de la gauche, aussi bien pour les militants socialistes, qui le placent derrière Hollande, que pour ceux de la gauche en général, qui le mettent derrière Martine Aubry. Manuel Valls se contente d’une quatrième place.

    Le Système veut la recomposition politique sur ses bases libérales, européistes et atlantistes, par une jonction des centres gauche et droit et l’axe Juppé/Macron incarne aujourd’hui au mieux cette dynamique. L’affaire n’est vraiment pas gagnée pour François Hollande.

    Didier Beauregard 18/07/2016

    Note :

    (*) Sur ce thème voir les précédents articles :

    Hollande à la manœuvre en vue de 2017- 22/12/2015
    Hollande liquide le PS pour solde de tout compte- 2/03/2016

    http://www.polemia.com/hollande-macron-rien-ne-va-plus-faites-vos-jeux/