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élections - Page 454

  • ÉDITORIAL de L’Action Française 2935 - BREXIT : LA BELLE INSOLENCE DES PEUPLES

    Sale temps pour l’oligarchie. En huit jours à peine, voici que les Britanniques ont voté pour sortir de l’Union européenne et que son candidat à la tête de l’Autriche a vu son élection invalidée pour « irrégularités  ». Si différents soient ces deux événements, ils n’en reflètent pas moins les lézardes grandissantes qui fissurent cette Europe dont les peuples ne veulent ouvertement plus ou qui ne sait plus faire élire ses thuriféraires qu’en truquant les élections.

    Belle leçon de démocratie ! Fort heureusement pour les Autrichiens, leur Cour constitutionnelle n’est pas le Conseil constitutionnel français. Elle ne valide pas des élections dont le dépouillement s’est déroulé dans des conditions discutables. L’ancien président du Conseil constitutionnel Roland Dumas ne se disait-il pas, lui, « convaincu d’avoir sauvé la République » — rien que moins ! — en ayant validé, en 1995, les comptes de campagne présidentielle « manifestement irréguliers » de Jacques Chirac ? Autres pays, autres mœurs... La Cour constitutionnelle autrichienne se contente, elle, de faire son travail.

    Quant au Brexit, à peine connus, les résultats étaient déjà contestés. Non pas quant à leur régularité, mais pour leur teneur même. Juncker, contre les Grecs, n’avait-il pas prévenu en 2015 qu’ « il ne peut y avoir de choix démocratique contre les traités européens » ? John Kerry, le secrétaire d’Etat américain, auquel ce camouflet à l’ingérence d’Obama dans les affaires britanniques n’a manifestement pas servi de leçon, s’est aussitôt empressé de déclarer qu’ « il existe des moyens » pour que le Brexit ne se réalise jamais. Une intervention armée, comme en Irak ?... ou une pétition demandant un second vote, dont Marion Maréchal-Le Pen démontrait aussitôt l’imposture ...en la signant elle-même, mais relayée le plus sérieusement du monde par nos médias officiels, les bobos cosmopolites de Londres ne supportant pas que le peuple ait voté différemment d’eux.

    UNE VAGUE DE MÉPRIS SOCIAL ET ETHNIQUE

    C’est une vague de mépris, à la fois social et ethnique, qui a subitement déferlé sur les patriotes anglais. Être un Anglais de souche et un travailleur est devenu une tare irrémissible. Encore, au XIXe siècle, la bourgeoisie ne reprochait-elle aux classes laborieuses que leur « dangerosité » sociale, les privant sous ce prétexte du droit de vote... Mais notre époque a fait des progrès. C’est leur enracinement qui leur est maintenant reproché, c’est-à-dire leur appartenance au pays réel et non à une hyperclasse mondiale friquée et hors sol. Bernard-Henri Lévy, qui appelle à un second vote, n’a pas hésité à écrire : « C’est la victoire des casseurs et des gauchistes débiles, des fachos et hooligans avinés et embiérés, des rebelles analphabètes et des néonationalistes à sueurs froides et front de bœuf. » Tout y est, dans cette prose nauséabonde : la disqualification non seulement sociale et économique, mais aussi intellectuelle et physique de l’homme du peuple, ramené à une bestialité phantasmée qui, évidemment, est faite pour déshumaniser le tenant du Brexit, décrit comme un sous-homme, et donc disqualifier son choix. Et de poursuivre sur plusieurs paragraphes cette prose aux relents putrides qui rappellent les heures les plus sombres de notre histoire. Car c’est le 25 juin dernier dans Le Monde qu’est paru ce texte, non dansGringoire entre les deux guerres. Tel est le discours de haine des tenants du mondialisme. Mais plus que leur arrogance, il traduit leur panique de voir le principe de réalité des nations resurgir dans une tranquille affirmation de soi.

    Ah ! La belle insolence des peuples. Partout en Europe, ils rappellent, par leur vote, leur droit à exister. Le mensonge européen fait de moins en moins illusion, à l’exemple du mensonge soviétique dans les années 70, lorsque Soljenitsyne écrivait sa célèbre Lettre aux dirigeants de l’Union soviétique. Oui, c’est vraiment un sale temps pour la nomenklatura mondialiste ! Et elle a beau, avec la complicité d’une presse dont les titres mangent tous au même râtelier, en rajouter sur le catastrophisme ou la volonté de punir les Britanniques de leur sacrilège, chacun sait que ces prophéties ou ces menaces que d’aucuns voudraient autoréalisatrices ne visent qu’à faire peur et à dissuader d’autres peuples d’imiter la perfide Albion. Quelle leçon pour les Vingt-Sept restants, si jamais le Royaume de Sa Gracieuse Majesté s’effondrait sur lui-même ! N’a-t-on pas ressasser que ce vote des losers de la mondialisation volerait son avenir à la jeunesse britannique ? Laquelle a surtout montré son désintérêt pour la question en s’abstenant à 70%.

    PRAGMATISME CONTRE IDÉOLOGIE

    Certes, Bruxelles trouvera dans le pays légal britannique ses meilleurs alliés pour voler leur vote aux Anglais, comme elle les a trouvés dans le pays légal français pour annuler notre non au traité constitutionnel. Avec une différence de taille : contrairement au pays légal français qui a fait le deuil de la France, le britannique choisira ce qu’il pensera être le meilleur pour les Anglais. C’est l’avantage du pragmatisme sur l’idéologie. A l’heure où nous écrivons, tout est encore ouvert. Et bien malin serait le commentateur qui projetterait en ce début de juillet 2016 l’avenir de l’Union européenne sur la comète du Brexit. N’oublions pas, en effet, le statut très particulier que le Royaume-Uni a(vait) dans l’Union, à la fois dedans et dehors, en raison des multiples exceptions (Schengen, l’euro, notamment) dont il a agrémenté son adhésion.

    C’est pourquoi, réclamer dès aujourd’hui un référendum en France sur le même sujet ou le promettre en cas de victoire aux présidentielle et législatives prochaines est plus qu’imprudent. La France, pays fondateur de l’Union, n’est pas le Royaume-Uni, qui ne s’y est rattaché que pour le seul enjeu économique. La chape morale d’une Europe facteur de paix n’a guère de prise sur la conscience britannique, contrairement aux Français qui ont subi, depuis des décennies, un véritable matraquage d’Etat sur le sujet, que toutes les institutions, école et media compris, ont relayé, en vue de faire de l’Europe un réflexe conditionné. L’aliénation est la pire des servitudes. Ne pas tenir compte de l’état moral du pays et jouer son avenir à la roulette référendaire serait évidemment le plus mauvais service à lui rendre car, en cas d’échec, la légitimité de notre appartenance à ce monstre froid en sortirait renforcée. A moins que faire cette proposition anxiogène ne soit la meilleure façon de ne pas être élu parce qu’on ne se sent pas prêt. C’est tout d’abord de l’intérieur, en aggravant ses contradictions internes, qu’un gouvernement patriote devra s’employer à détruire l’Europe.

    QUELLE « DÉRIVE TECHNOCRATIQUE » ?

    Pour Jean-Pierre Chevènement, patriote de gauche, le Brexit peut-être « une deuxième chance donnée à l’idée européenne : celle d’une refondation démocratique qui articulerait la démocratie qui vit dans les nations avec une démocratie européenne qui reste à construire. » Son communiqué a inspiré l’appel de vingt intellectuels eurocritiques, paru dans Le Figaro, dont Michel Onfray, Natacha Polony ou Jacques Sapir qui, pourtant, dans notre dernier numéro, rappelait qu’un projet « démocratique » européen suppose l’existence d’un peuple européen, qui ne se décrète pas. Ce volontarisme consubstantiel à la gauche oublie qu’il n’y a jamais eu de « dérive technocratique » de l’Europe, comme le prétendent les auteurs de l’appel : le technocratisme est à la source du projet des « pères fondateurs », contre les souverainetés nationales et populaires. Contre la politique et la liberté des nations. Contre l’histoire. Dissipons les nuées d’une autre Europe pour mieux préparer un avenir de liberté et de paix reposant sur le dialogue d’Etats souverains.

    François Marcilhac - L’ACTION FRANÇAISE 2936

    http://www.actionfrancaise.net/craf/?EDITORIAL-de-L-Action-Francaise,10768

  • L’Amérique nous montre le chemin?

    Incarnation chez les progressistes  du camp du bien,  la calamiteuse Hillary Clinton, candidate des médias,   voit «probablement la fin d’un long cauchemar» se réjouissait  Le Monde cette semaine puisque «le FBI a recommandé   de ne pas poursuivre la candidate démocrate pour avoir utilisé sa messagerie personnelle quand elle était secrétaire d’Etat entre 2009 et 2013.» Son rival  Donald Trump,  a dénoncé un  système « totalement truqué». Il a  ironisé sur le fait que Bernie Sanders, le challenger démocrate malheureux de Mme Clinton avait « perdu les primaires du FBI » et s’est ému de ce que Bill Clinton  ait été  récemment aperçu en plein entretien sur le tarmac d’un aéroport avec Loretta Lynch,  la secrétaire  à la Justice, dont le ministère chapeautait l’enquête du FBI sur sa femme… Ce que ne rapporte pas  Le Monde mais que souligne le site de RTL c’est que le directeur du FBI , James Comey, a été aussi très cinglant en  affirmant que Mme Clinton et «ses collaborateurs» ont fait preuve d’une «négligence extrême» et que «toute personne sensée occupant la fonction de Mme Clinton (…) aurait dû savoir» qu’un serveur non protégé ne pouvait accueillir des informations classées secret défense. Les informations contenues dans les emails, elles, étaient «classées secrètes par la communauté américaine du renseignement au moment où elles étaient échangées.»

    Stéphane Montabert sur le blogue Contreproints.org,  relève que «malgré les dénégations (du directeur du FBI) , c’est évidemment un verdict politique (qui a été rendu au profit de Mme Clinton), le seul qui puisse épargner la candidate démocrate dans sa campagne électorale. Mais Hillary Clinton n’en sort pas indemne. Le grand public américain est bien plus au courant des tenants et aboutissants de cette affaire, et la décision du FBI suscite une indignation légitime.»

    «Beaucoup de gens ont le sentiment qu’il y a une justice pour le bas peuple et une autre justice, infiniment bienveillante, pour les puissants ; difficile de les contredire. Lorsque Donald Trump qualifie continuellement Clinton de crooked Hillary  (crooked pour malhonnête, véreuse, tordue…) sur Twitter, il n’est que l’écho du sentiment de nombreux Américains. Mme Clinton s’en sort peut-être indemne légalement, mais elle aura fort à faire jusqu’aux élections pour changer son image de politicienne corrompue, hypocrite et au-dessus des lois.»

    Frédéric Autran,  correspondant de Libération  à New York, qui décrit M. Trump comme «un dingue»,  estime, comme la  plupart des observateurs,  que l’appui de Barack Obama  pourrait dans ce contexte se révéler déterminant pour la démocrate car «avec à peine 40% d’opinions favorables, l’ancienne secrétaire d’Etat continue d’inspirer de la défiance à une majorité d’Américains (…). Le  camp républicain (…) ne cesse de dénoncer le manque de droiture et d’honnêteté d’Hillary Clinton. Signe que ce sentiment est profondément ancré au sein de l’électorat, un récent sondage NBC News/Wall Street Journal donne un large avantage à Donald Trump (41% contre 25%) en matière d’honnêteté et de fiabilité.»

    Cela n’empêche pas Barack Obama de s’engager activement en faveur d’Hillary Clinton, notamment mardi  lors d’un meeting commun à Charlotte (Caroline du Nord),  «tous deux ont débarqué de Washington à bord d’Air Force One, l’avion présidentiel» indiquait Le Monde. «Pourquoi Barack Obama est-il autorisé à utiliser Air Force One pour les déplacements de campagne avec la malhonnête Hillary ? Elle vole avec lui, mais qui paye pour cela ?» s’est interrogé M. Trump.

    Pas de quoi entamer les certitudes de M. Obama: « Je suis prêt à passer le relais, et je sais qu’Hillary Clinton peut gagner la course ! , a lancé le président, qui s’est livré à un panégyrique de la candidate, louant sa  force et son  leadership: Hillary a ce qu’il faut pour devenir commandant en chef (…) jamais il n’y a eu un homme ou une femme aussi qualifié pour ce poste.»

    «Les traces que l’âpreté de la primaire démocrate de l’élection de 2008 avait pu laisser entre les deux rivaux semblent définitivement effacées.» En effet l’équipe de M. Obama, fut à l’époque  contrainte de se séparer d’une conseillère qui avait déclaré que  Mme Clinton était « un monstre prêt à toutes les bassesses». Dans le camp d’en face, Geraldine Ferraro, trésorière de la campagne d’Hillary Clinton, avait  affirmé  que  «si Barack Obama  était blanc, il ne serait pas dans cette position. Ni s’il était une femme. Il a beaucoup de chance d’être ce qu’il est.» Mme Clinton avait mollement condamné ce jugement, tout comme elle avait laissé planer le doute sur la confession musulmane de M. Obama.

    Dans son  livre-enquête très fouillé, «Obama vs Clinton, la guerre des clans», Edward Klein, journaliste au NY Times, décrit en détail  la haine entre les deux coteries, et cite cette phrase pleine de mépris de Bill Clinton: «Obama ? À une époque, il nous aurait servi notre café ».

    Il sert aujourd’hui la soupe à la très inquiétante Mme Clinton dont Marine vient  de rappeler dans l’entretien qu’elle a accordé à Valeurs Actuelles que contrairement  à Donald Trump, («un homme libre»), «elle incarne tout ce que les Etats-Unis ont pu construire et exporter de néfaste dans le monde en termes de modèle économique, de choix internationaux.»

    Candidate démocrate avec laquelle M.Trump, qui entend  aussi séduire  les Américains sensibles au discours de Bernie Sanders sur les effets pervers de l’ultra libre échangisme et de la mondialisation, a très sensiblement réduit  son écart dans les intentions de vote.  Seuls cinq points séparent  aujourd’hui  selon les sondages les deux adversaires contre onze points il y a deux mois

    Pour autant, «selon le dernier baromètre du site Real Clear Politics, 87% des électeurs démocrates approuvent l’action de Barack Obama. Un soutien quasi-unanime dont la candidate démocrate espère récolter les bénéfices. Si le Président parvient à galvaniser la fameuse coalition qui l’a élu puis réélu à la Maison Blanche, notamment les jeunes (davantage séduits par Bernie Sanders) et l’électorat noir» souligne Libération.

     En novembre 2012, Adèle Smith dans un article du Figaro consacré à la réélection de M. Obama («Barack Obama élu grâce aux minorités») constatait que son adversaire républicain, Mitt Romney,avait remporté «une part plus importante du vote blanc que n’importe quel autre candidat républicain depuis Ronald Reagan en 1984 (59 %),» mais avait chuté  devant «l’Amérique bigarrée et rajeunie d’aujourd’hui  (…).  La part de l’électorat de couleur a été multipliée par trois ces quatre dernières décennies et représente 27 % du total aujourd’hui. Les femmes représentent environ 53 % de l’électorat.»

    «Ainsi, alors que la part de l’électorat blanc a légèrement baissé depuis 2008 pour s’établir à 72 % mardi, celle des minorités a légèrement augmenté. Celle des Hispaniques par exemple est passée de 9 % à 10 % et Barack Obama a remporté autour de 71 % de leur vote (…). Le premier président de couleur a remporté 93 % du vote des Afro-Américains, majoritairement démocrates et anxieux à l’idée de perdre le premier président de leur race»,  a su séduire   également «les femmes célibataires et celles issues des minorités», «un électorat largement progressiste sur les questions de société» de par son soutien, «quoi qu’un peu forcé», au mariage homosexuel.

    Américains qui,  progressistes ou pas, constatent la permanence de tensions ethniques et/ou d’une violence sociale qui divisent profondément un  pays né de l’immigration lequel, malgré les promesses de l’avènement d’une société post-raciale symbolisée par l’élection d’Obama,  reste divisé sur une base communautaire… comme le sont toutes les sociétés multiraciales.

    Des manifestations se sont déroulées  dans plusieurs villes des Etats-Unis  ces dernières heures  pour protester contre la mort de deux hommes noirs tués par les forces de l’ordre,  l’un en Louisiane, l’autre dans le Minnesota. Barack Obama  a tenu  à réagir à  l’émotion suscitée par  ces deux affaires. Il a  affirmé «que ces fusillades meurtrières ne sont pas des incidents isolés» mais «symptomatiques de défis plus larges au sein de notre système judiciaire» et  «des disparités raciales qui apparaissent dans le système année après année et le manque de confiance qui en résulte entre les forces de l’ordre et de trop nombreuses communautés».  Un manque de confiance qui a aussi  coûté  la vie  à quatre policiers, tués par des tirs hier pendant un rassemblement à Dallas (Texas)contre le racisme (réel ou supposé) de la police. Il faut savoir aussi  si l’on entend racialiser ce débat, comme le fait le président Obama, qu’il y beaucoup  plus de blancs tués chaque année aux Etats-Unis par des Afro-américains que l’inverse.

    Utiliser  la carte des minorités,  profiter (susciter parfois)  des antagonismes entre communautés, ou à tout le moins jouer la carte des clientélismes ethnico-religieux, est une pratique que certains entendent acclimater en France. Les sociaux-démocrates  de  cette deuxième gauche  favorable a mondialisation sans frein,  à  la financiarisation, ralliée à l’euro-atlantisme qui animent  le laboratoire d’idée  (Think tank) Terra Nova (son conseil scientifique était présidé par Michel Rocard), avaient théorisé  ce que le PS n’ose pas formuler clairement. A savoir la nécessité pour se maintenir au pouvoir d’utiliser l’atomisation (encouragée) du corps social, de susciter, de mobiliser  des coalitions de minorités, afin  de damer le pion à une  classe ouvrière qui  réclame un État-nation fort, protecteur, défendant notre identité et notre  souveraineté nationales.  Bref des catégories populaires  constate Bruno Gollnisch, et de manière croissante des classes moyennes, qui ne  partagent  plus les valeurs la gauche mais celles du Front National. Un clivage, deux visions du monde bien présents des deux côtés de l’Atlantique et qui seront au cœur des déterminantes échéances électorales à venir.

    http://gollnisch.com/2016/07/08/lamerique-montre-chemin/

  • Les élections départementales sont à refaire dans le canton d’Orange

    Yann-Bompard-247x350.jpgA Orange, dans le Vaucluse, la ville dirigée par Jacques Bompard, les élections départementales sont à refaire : ainsi en a décidé hier le Conseil d’Etat. Le 29 mars 2015, Yann Bompard et Marie-Thérèse Galmard (ci-contre) avaient été élus conseillers départementaux du Vaucluse, sous les couleurs de la Ligue du Sud, avec 50,03 % contre 49,97 % pour Jean-François Mattei et Brigitte Vigne, les candidats du Front national. Sur 8 972 suffrages exprimés, les vainqueurs ne l’avaient emporté que de six voix !

    Saisi par le binôme du Front national, le tribunal administratif avait annulé le scrutin en octobre dernier, ayant constaté une différence entre le nombre de votants enregistré par les machines à voter et celui constaté sur les listes d’émargement.

    Mais les candidats de la Ligue du Sud avait alors saisi le Conseil d’Etat,contestant plusieurs point dont l’annulation totale du scrutin, premier tour inclus.C’est au nom de la notion d’« indivisibilité du scrutin » que le Conseil d’Etat a confirmé hier que « l’annulation des opérations du second tour de scrutin doit, pour l’élection des conseillers départementaux, entraîner d’office l’annulation de l’ensemble des opérations électorales du premier et du second tour ».

    On revotera donc dans le canton d’Orange, où, pour mémoire, le premier tour de mars 2015 avait placé en tête le binôme du Front national (31,61 %), suivi de celui de la Ligue du Sud (26,98 %). Les candidats de l’UMP (18,58 %) et ceux de l’Union de la gauche (16,04 %) avaient été laminés.

    Quel que soit le résultat de ce nouveau scrutin, dont la date n’est pas encore fixée, il ne devrait pas entraîner de changement de majorité au conseil départemental, où gauche et droite sont à égalité avec douze sièges chacun – la présidence n’était revenue à Maurice Chabert (LR) qu’au bénéfice de l’âge. L’enjeu est celui du rapport de forces entre le Front national, qui dispose de six élus(Hervé de Lépinau et Marie Thomas de Maleville, élus à Carpentras, Joris Hébrard et Danielle Brun, élus au Pontet, et Antonia Dufour et Rémi Rayé, élus à Monteux), et la Ligue du Sud, qui jusqu’à hier disposait de quatre représentants et n’en a donc plus que deux, Marie-Claude Bompard et Xavier Fruleux, élus sur le canton de Bollène. Un enjeu majeur dans la perspective des élections législatives de l’an prochain.

  • Référendum en Hongrie: Viktor Orban veut envoyer un non à Bruxelles en signe d’avertissement

    « Voulez-vous que l’Union européenne décrète une relocalisation obligatoire de citoyens non hongrois en Hongrie sans l’approbation du Parlement hongrois?« 

    C’est la question qui sera posée aux citoyens hongrois le 2 octobre prochain. Le gouvernement, qui est contre l’instauration de quotas décidés par l’Union Européenne, a déjà installé des pancartes dans les rues, sur lesquelles on peut lire: « envoyons un message à Bruxelles, pour que ce soit clair pour eux aussi« .

    http://www.medias-presse.info/referendum-en-hongrie-viktor-orban-veut-envoyer-un-non-a-bruxelles-en-signe-davertissement/57629

  • Vent de panique dans les ministères : le sauve-qui-peut bat déjà son plein !

    Au total, ils sont près de 500 conseillers à chercher la porte de sortie.

    François Hollande, nous assure-t-on, continue de croire en sa bonne étoile : Président il est, Président il sera. Quitte, s’il y parvient, à vivre en cohabitation après une inévitable gamelle aux législatives ; chose qui, dit-on encore, satisferait pleinement sa nature consensuelle et rassembleuse. Là où l’on voit que, de son ami Chirac, il n’a pas hérité que l’amour de la Corrèze…

    Mais si Hollande y croit, sa foi n’est pas vraiment partagée par l’entourage, et le microcosme des ministères est déjà gagné par l’agitation des grands départs. Bref, s’il est question de vacances, c’est davantage celle du pouvoir qui les préoccupe que le farniente sur les plages.

    Le Figaro de ce jeudi s’est penché sur le sort de tous ces malheureux qui cherchent fébrilement à « se recaser dans le privé ou l’administration ». Rien de nouveau à dix mois des présidentielles, me direz-vous. Quoique… on dirait bien, quand même, que quelque chose a changé.

    Lire la suite 

  • Autriche : les raisons de l’annulation du second tour de la présidentielle

    Dans sa livraison d’aujourd’hui, l’hebdomadaire Minute revient, sous la plume de son correspondant en Autriche, Karl Taïdic, sur les raison de l’annulation, par la Cour constitutionnelle, du second tour de l’élection présidentielle qui avait vu la victoire du candidat écologiste, Alexander Van der Bellen, sur celui du FPÖ, Norbert Hofer.

    Minute-Couv-Autriche-Français-souche-251x350.jpg« Au total, raconte Minute dans cette enquête particulièrement détaillée et longue de deux pages, ce sont 77 926 bulletins de vote par correspondance qui sont non valables, soit plus du double de la différence de suffrages entre les deux candidats (30 863 voix) et surtout, comme l’a remarqué la Cour, plus de cinq fois le nombre de suffrages qui auraient suffi à inverser le résultat de l’élection s’ils s’étaient prononcés différemment ! 30 863 voix d’avance pour un candidat, ce sont en effet seulement 15 432 suffrages qui se sont portés sur l’un plutôt que sur l’autre. »

    L’hebdomadaire explique aussi pourquoi il a été impossible de n’annuler que certains suffrages : « Par un travail d’une rigueur exemplaire dont ferait bien de s’inspirer, en France, le Conseil constitutionnel, la Cour a minutieusement identifié toutes les circonscriptions d’où émanaient ces bulletins litigieux à l’unité près. Elle a également motivé, exemples à l’appui tant c’est compliqué, l’impossibilité devant laquelle elle se trouvait de n’annuler que les votes par correspondance. En effet, un électeur d’une région peut tout à fait voter directement dans un bureau de cette région… tout en ayant la possibilité de voter par correspondance à partir d’un bureau d’une autre région ! Autrement dit, un tricheur peut voter deux fois, sans grand risque de se faire prendre ! Etant donnée la désinvolture qui a présidé au contrôle des cartes de vote par correspondance, il fallait procéder à l’invalidation de l’ensemble du scrutin pour être certain d’avoir annulé les votes doubles. »

    Le nouveau scrutin présidentiel aura lieu le dimanche 2 octobre prochain et opposera à nouveau, puisque les résultats du premier tour, eux, sont validés, les deux candidats arrivés en tête, Norbert Hofer (35,05 %) et Alexandre Van der Bellen (21,34 %).

    http://fr.novopress.info/

  • L’effet Brexit : référendum anti-UE en Hongrie

    Après des années de directives, sanctions et autres diktats, c’est à un terrible retour de bâton que doit se préparer aujourd’hui Bruxelles. Encouragés par le retentissant retrait britannique de l’Union, les pays membres qui ne supportent plus les oukazes de cette « nouvelle URSS » entendent bien secouer leur joug. Dernier exemple en date : celui de la Hongrie qui, refusant de se voir « colonisée », a annoncé mardi qu’elle organiserait le 2 octobre un référendum sur le plan européen de répartition des 160 000 demandeurs d’asile arrivés en Grèce et en Italie en 2015.

    Rappelons que, dès l’adoption de ce texte par les 28 en septembre, la Hongrie, qui se voyait imposer un quota de 1 300 clandestins, avait immédiatement dit « non », jugeant fort justement que celui-ci violait non seulement sa souveraineté mais mettait également en danger sa sécurité, du fait notamment de la présence de terroristes parmi les « réfugiés ». Refusant formellement de le mettre en application, Budapest avait même déposé en décembre un recours devant la justice européenne, et brandi la menace du référendum. Emporté depuis par l’effet Brexit, Orban a fini par mettre sa menace à exécution. De sorte que, début octobre, les Hongrois seront appelés à répondre à la question suivante : « Voulez-vous que l’Union européenne décrète une relocalisation obligatoire de citoyens non hongrois en Hongrie sans l’approbation du Parlement hongrois ? »

    Une décision qui a bien sûr fortement déplu au Moloch bruxellois, dont les suppôts se sont empressés de rappeler que la Hongrie, comme les autres pays de l’UE, était « tenue de respecter les traités internationaux qui intiment aux Etats signataires l’obligation d’accueillir les personnes en quête de protection internationale et de leur accorder si besoin l’asile »…

    Avertissement qui n’est cependant pas du genre à intimider des Hongrois qui, il n’y a pas si longtemps, affrontaient quasiment à mains nues les blindés de l’Armée rouge !

    Dans la capitale magyare d’ailleurs, on a même déjà collé ici et là des affiches proclamant : « Envoyons un message à Bruxelles, pour que ce soit clair pour eux aussi. » Et Antal Rogan, chef de cabinet de Viktor Orban, annonçant que les patrouilles seraient doublées le long de la frontière sud avec la Serbie, rappelait encore cette semaine : « Seuls les Hongrois peuvent décider avec qui ils veulent vivre en Hongrie. »

    Franck Delétraz

    Article paru dans Présent daté du 7 juillet 2016

    http://fr.novopress.info/

  • L’effet Brexit : référendum anti-UE en Hongrie

    Après des années de directives, sanctions et autres diktats, c’est à un terrible retour de bâton que doit se préparer aujourd’hui Bruxelles. Encouragés par le retentissant retrait britannique de l’Union, les pays membres qui ne supportent plus les oukazes de cette « nouvelle URSS » entendent bien secouer leur joug. Dernier exemple en date : celui de la Hongrie qui, refusant de se voir « colonisée », a annoncé mardi qu’elle organiserait le 2 octobre un référendum sur le plan européen de répartition des 160 000 demandeurs d’asile arrivés en Grèce et en Italie en 2015.

    Rappelons que, dès l’adoption de ce texte par les 28 en septembre, la Hongrie, qui se voyait imposer un quota de 1 300 clandestins, avait immédiatement dit « non », jugeant fort justement que celui-ci violait non seulement sa souveraineté mais mettait également en danger sa sécurité, du fait notamment de la présence de terroristes parmi les « réfugiés ». Refusant formellement de le mettre en application, Budapest avait même déposé en décembre un recours devant la justice européenne, et brandi la menace du référendum. Emporté depuis par l’effet Brexit, Orban a fini par mettre sa menace à exécution. De sorte que, début octobre, les Hongrois seront appelés à répondre à la question suivante : « Voulez-vous que l’Union européenne décrète une relocalisation obligatoire de citoyens non hongrois en Hongrie sans l’approbation du Parlement hongrois ? »

    Une décision qui a bien sûr fortement déplu au Moloch bruxellois, dont les suppôts se sont empressés de rappeler que la Hongrie, comme les autres pays de l’UE, était « tenue de respecter les traités internationaux qui intiment aux Etats signataires l’obligation d’accueillir les personnes en quête de protection internationale et de leur accorder si besoin l’asile »…

    Avertissement qui n’est cependant pas du genre à intimider des Hongrois qui, il n’y a pas si longtemps, affrontaient quasiment à mains nues les blindés de l’Armée rouge !

    Dans la capitale magyare d’ailleurs, on a même déjà collé ici et là des affiches proclamant : « Envoyons un message à Bruxelles, pour que ce soit clair pour eux aussi. » Et Antal Rogan, chef de cabinet de Viktor Orban, annonçant que les patrouilles seraient doublées le long de la frontière sud avec la Serbie, rappelait encore cette semaine : « Seuls les Hongrois peuvent décider avec qui ils veulent vivre en Hongrie. »

    Franck Delétraz

    Article paru dans Présent daté du 7 juillet 2016

    http://fr.novopress.info/

  • Phillip Blond : « Jamais la mondialisation n’avait connu un tel rejet dans les urnes »

    Après le Brexit, le penseur britannique, Philipp Blond, a accordé un entretien fleuve à FigaroVox. Selon le « Michéa anglo-saxon », cette victoire est l’expression du divorce entre les bobos et les classes populaires à l’œuvre dans l’ensemble du monde occidental.

    Êtes-vous surpris par la victoire du Brexit ? Que révèle-t-elle selon vous ?

    Cette victoire n’a pour moi rien d’inattendu ; elle est le résultat de tendances de fond qui affectent différentes couches du peuple britannique. En leur permettant de se fédérer, le référendum a été pour ces groupes l’occasion d’un contrecoup décisif.

    Je pense en effet que nous sommes en train de passer d’une société où les deux tiers de la population environ s’estimaient satisfaites de leur sort, à un monde dans lequel ceci n’est plus vrai que pour un tiers de la population.

    Dit autrement, le vote en faveur du Brexit exprime le plus grand rejet de la mondialisation qu’ait connu dans les urnes le monde occidental. Les bénéficiaires de la mondialisation, tous ceux qui culturellement comme financièrement se trouvent en phase avec le nouvel ordre du monde, sont désormais minoritaires dans la société.

    Cette révolte contre la mondialisation ne regroupe pas seulement les catégories sociales les plus défavorisées. On y distingue aussi une population plutôt aisée, composée pour l’essentiel de personnes âgées vivant en province et qui se sentent culturellement menacés par l’immigration. Cette même population a le sentiment que le système de valeurs qui a historiquement caractérisé l’Angleterre - sans doute l’un des plus influents et des précieux dans le monde - est aujourd’hui remis en cause par l’arrivée d’une population qui lui est indifférente voire dans certains cas, carrément hostile, et que la Grande-Bretagne a abdiqué sa souveraineté face à une puissance étrangère en adhérant à l’Union Européenne. [....]

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    http://www.actionfrancaise.net/craf/?Phillip-Blond-Jamais-la

  • Le Parti socialiste se meurt, le Parti socialiste est mort !

    « Vanité des vanités, et tout est vanité ! » : François Hollande devrait méditer ces paroles de l’Ecclésiaste.

    Ce titre, parodiant la phrase célèbre de Bossuet dans l’oraison funèbre de Henriette-Anne d’Angleterre, illustre bien l’état actuel du Parti socialiste : il se meurt, il est mort ! Quelques irréductibles, de plus en plus rares, croient encore ou feignent de croire en son avenir. Son premier secrétaire, Jean-Christophe Cambadélis, s’imagine-t-il que la Belle alliance populaire lui permettra de renaître ?

    Les soutiens de François Hollande se font les propagandistes du bilan du quinquennat. Le 4 juillet, à Lille, Stéphane Le Foll, qui a lancé « Hé oh la gauche! », et Patrick Kanner, accompagnés des secrétaires d’État Pascale Boistard et Clotilde Valter, ont loué l’action du président de la République devant 250 militants. Une façon d’exister : le premier doit sa renommée à ses déboires avec les agriculteurs, le second à l’équipe de France qui s’est hissée en demi-finale de l’Euro. Quant aux secrétaires d’État, on cherche en vain à se remémorer leur visage. Ces ministres sombrent dans l’oubli de leur vivant, en plein exercice de leur mandat, dont il ne restera rien.

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