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élections - Page 453

  • Le programme républicain: pro-charbon, anti-immigration et avortement

    Ultra-conservateur sur les questions de société, protectionniste, pro-charbon, pour un mur à la frontière mexicaine, le programme du parti républicain américain adopté à Cleveland semble résolument tourné vers le passé.
    Ce programme de 58 pages, adopté dans une quasi indifférence au début de la convention qui doit introniser Donald Trump, représente officiellement la position du parti pour les quatre années à venir.
    Fenêtre toujours intéressante sur sa psychologie, il n'est cependant pas contraignant pour le candidat du parti à l'élection présidentielle.
    "C'est le programme le plus conservateur de l'histoire moderne", s'est réjoui David Barton, militant de la droite religieuse, rejoint dans son analyse par de nombreux analystes politiques.
    Voici quelques points forts de ce programme:
    MARIAGE: contre le mariage homosexuel, veulent que la décision de la Cour suprême sur le mariage pour tous soit renversée.
    "Le mariage et la famille traditionnels, basé sur le mariage d'un homme et d'une femme, est la fondation d'une société libre (... ) Les enfants élevés dans une famille traditionnelle avec deux parents tendent à être en meilleure santé physique et émotionnelle, moins susceptibles de consommer des drogues et de l'alcool, d'être impliqués dans des actes criminels, et (pour les filles) d'être enceintes en dehors du mariage."
    AVORTEMENT: interdit sans exception
    "Nous affirmons l'aspect sacré de la vie humaine, et affirmons que l'enfant non né a un droit fondamental à la vie qui ne peut pas être enfreint."
    RELIGION: la prière à l'école 
    "Nous soutenons l'affichage public des dix commandements comme une réflexion de notre histoire et de notre héritage judéo-chrétien."
    Le programme affirme aussi le droit des élèves à prier à l'école publique.
    ENERGIE: pro-charbon, et pro gaz de schiste, et pour toutes les énergies "commercialisables sans subvention".
    "Le parti démocrate ne comprend pas que le charbon est une ressource énergétique locale propre, abondante, bon marché.
    Les mineurs doivent être protégés du programme radical anti-charbon du parti démocrate."
    IMMIGRATION: vive le mur Trump 
    "Nous sommes pour la construction d'un mur le long de toute la frontière sud (avec le Mexique) et pour protéger tous nos ports d'entrée. Le mur à la frontière doit couvrir l'intégralité de la frontière sud et doit suffir à stopper le traffic des véhicules et des piétons."
    Le programme évoque aussi une "procédure spéciale" pour les étrangers venant de "pays soutenant le terrorisme ou de régions associées au terrorisme islamique".
    Et se dit opposé à "toute forme d'amnistie" pour les clandestins.
    ARMES A FEU: peu importe les fusillades
    "Nous défendons le droit des personnes de posséder et porter des armes, droit naturel et inaliénable antérieur à la Constitution et assuré par le 2e amendement. (...) Un droit donné par Dieu à l'auto-défense."
    FINANCE: marche arrière
    "Nous soutenons le rétablissement de la loi Glass-Steagall de 1933, qui interdit aux banques commerciales de s'engager dans des investissements à haut risque" (cette loi a été révoquée en 1999).
    ACCORDS COMMERCIAUX: l'impact Trump 
    "Nous avons besoin d'accords commerciaux mieux négociés, qui privilégient l'Amérique. Quand ces accords ne protègent pas les intérêts américains de manière adéquate, ou la souveraineté américaine, ou quand ils sont violés en toute impunité, ils doivent être rejetés".
    PORNOGRAPHIE:
    "Une crise de santé publique qui détruit des millions de vies".
    Source : Le Parisien 

  • Les slogans clairs et nets de la campagne hongroise contre l’immigration

    A deux mois et demi du référendum sur la politique d’immigration, le gouvernement hongrois a diffusé les premiers slogans de sa campagne d’information en faveur du rejet des quotas d’immigrés voulus par l’Union européenne. Ça dépote ! A se demander si le gouvernement de la Hongrie ne s’est pas inspiré de la communication directe de Robert Ménard à Béziers !

    Articulés autour de « Tudta ? » (« Le saviez-vous ? »), les slogans clament : « Le saviez-vous ? Les attentats de Paris ont été commis par des migrants », « Le saviez-vous ? Les abus contre les femmes ont augmenté de manière exponentielle depuis le début de la vague migratoire en Europe », « Le saviez-vous ? Depuis le début de la vague migratoire, plus de 300 personnes sont mortes du terrorisme en Europe », « Le saviez-vous ? Bruxelles veut que nous recevions un nombre de migrants équivalant à la taille d’une ville », etc. Le référendum est fixé au 2 octobre.

    Hongrie immigration

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  • Trump choisit son vice-président

    Les sondages aidant, et sauf coup de Jarnac, Donald Trump semble avoir pris le contrôle de la convention républicaine de Cleveland qui se déroule du 18 au 21 juillet, en dépit d’une vivace opposition des puissantes familles Romney et Bush.

    Trump vient de choisir son vice-président en la personne de Mike Pence, gouverneur de l’Iowa. Petit-fils d’immigrants irlandais, élevé en tant que catholique, il a rejoint les born-again Christians (évangélistes de la re-naissance), ce qui lui a fait dire qu’il se voyait comme un« born-again, evangelical Catholic ». Citoyen, il se dit chrétien, conservateur et républicain. « Dans cet ordre », précise-t-il (New York, 16 juillet).

    Avant de devenir gouverneur en 2013, Mike Pence a été parlementaire de 2000 à 2012, touchant à l’économie, aux affaires étrangères et aux questions religieuses. Tissant son réseau…

    Pence est ainsi suffisamment atypique (il est membre du Tea Party) pour endosser le programme de Trump, et suffisamment partie prenante de l’establishment de Washington pour leur vendre les qualités du pirate… et lever pour lui des fonds chez les donateurs conservateurs ! Il est aussi tenace, ayant par exemple défié les injonctions de Washington d’accueillir un contingent de réfugiés syriens dans son État de l’Indiana.

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  • La « Caste » réplique au Brexit par Georges FELTIN-TRACOL

    Trois semaines après l’approbation référendaire du Brexit, examinons les dernières péripéties politiciennes survenues outre-Manche au moment où le 10 Downing Street, la résidence officielle du Premier ministre de Sa Gracieuse Majesté, accueille un nouveau locataire en la personne de Theresa May, jusque là secrétaire d’État à l’Intérieur (Home Office). 

    Le résultat du 23 juin 2016 dévoile des Îles Britanniques déchirées par de profondes et durables antagonismes sociaux, géographiques, identitaires et générationnels, conséquences désormais tangibles de trente-cinq ans d’ultra-libéralisme débridé. Plus que polyfracturé, le Royaume d’Élisabeth II est en cours de désunion. C’est dans ce contexte d’instabilité et d’incertitudes, le Premier ministre (Prime Minister) conservateur-libéral David Cameron démissionne, vaincu par le référendum qu’il a organisé et refusant de diriger un gouvernement qui devra négocier avec Bruxelles la sortie de la Grande-Bretagne de l’Union pseudo-européenne. Inhabituelle en Grande-Bretagne même si le Premier ministre écossais (First Minister), Alex Salmond, quitta lui aussi sa fonction après la défaite du référendum sur l’indépendance de l’Écosse en septembre 2014, cette démission peut paraître très gaullienne pour les Français. 

    D’étranges renoncements 

    L’étonnement porte surtout sur le retrait soudain des deux chefs de file du Brexit, le conservateur libéral Boris Johnson et le chef de l’UKIP, Nigel Farage. L’ancien maire mondialiste, cosmopolite et financialiste de Londres, « BoJo », convoitait le poste de son cher « copain » d’université huppée Cameron. Son choix en faveur du Brexit confirmait cette ambition. Il y a renoncé. Lui a-t-on fait comprendre un risque élevé de révélations d’ordre sexuel jetées en pâture à des journaleux friands de rumeurs sordides et croustillantes ? Cette menace n’est pas anodine dans un pays où persiste une sévère mentalité puritaine, féministe et néo-pudibonde. En outre, depuis le décès du présentateur-vedette de la BBC en 2011, Jimmy Savile, la police a révélé une gigantesque affaire de pédophilie touchant l’Establishment… Cependant, Boris Johnson pourrait se révéler en tacticien politique hors pair. devinant très tôt l’apparition de rivalités au sein des Tories ainsi que les haines que sa campagne a suscitées, il ne revendique plus la place vacante par Cameron. Mieux, ce polyglotte madré devient le nouveau ministre des Affaires étrangères de Theresa May. 

    L’abandon de Farage s’expliquerait soit par des menaces physiques plus ou moins implicites de la part de quelques officines euro-atlantistes, soit par des problèmes de santé. La lassitude y serait aussi pour beaucoup. Farage est par ailleurs en conflit ouvert avec le seul député de l’UKIP, Douglas Carswell, pro-immigration extra-européenne et mondialiste ! Dans tous les cas, Johnson et Farage ne sont pas audacieux et ne font guère preuve de verticalité puisqu’ils préfèrent leur confort plutôt que l’esclandre, la contestation et le renversement de la table. 

    D’abord sonnée par un Brexit inattendu, la « Caste » politicienne, l’Establishment, a assez vite riposté. Le départ de Cameron était prévu pour octobre prochain. L’avoir annoncé si tôt ouvrait une longue compétition interne pour la direction du Parti : Michael Gove, Andrea Leadsom et Theresa May présentèrent leur candidature. Les 331 députés Tories désignèrent rapidement les deux candidats que les adhérents devraient ensuite départager. Mais cette procédure semi-démocratique n’arrivera pas à son terme, car Gove, troisième, en fut bien sûr exclu et la deuxième, Leadsom, se retira peu de temps après, laissant May seule en lice, ce qui rendait la consultation inutile. La nomination de Theresa May repose donc sur des manœuvres d’appareil et de coulisse parlementaire sans aucune légitimité populaire. La partitocratie a bien joué. 

    Labour en grand chaos 

    Une situation similaire touche le Parti travailliste (le Labour). Accusé d’avoir mené une campagne molle et inaudible en faveur du maintien, Jeremy Corbyn de nature eurosceptique voit son autorité vivement contestée : la moitié des membres de son cabinet fantôme le quitte, 80 % de ses propres députés adoptent une défiance contre lui et une certaine Angela Eagle, militante LGTB, brigue la direction du parti sans passer par un nouveau vote des adhérents, oubliant que Corbyn fut élu par eux à 59,5 %. 

    En raison de l’imprécision des statuts du Labour, Jeremy Corbyn craint de ne pas pouvoir se représenter, ne disposant pas du parrainage de 20 % des députés et députés européens. Les parlementaires seraient ravis d’éjecter plus tôt que prévu ce partisan agaçant d’une gauche pacifiste et anti-austérité. Qu’il ait été largement adoubé par les militants et qu’il garde auprès d’eux une très grande popularité ne dérangent pas les membres travaillistes du Parlement, ces privilégiés parmi les privilégiés. 

    La crise interne au Labour est plus profonde et plus grave que chez les Tories, car l’affrontement est d’ordre idéologique entre les héritiers du blairisme ultra-libéral, progressiste, sociétaliste et belliciste, et les tenants du Old Labour d’inspiration ouvriériste et syndicaliste. Se dirige-t-on vers une scission qui bouleverserait la scène politique ? Fort de ses 54 élus à Westminster, le SNP (Parti national écossais de centre-gauche pro-européen et cosmopolite) réclame déjà d’être reconnue comme la nouvelle opposition officielle de Sa Gracieuse Majesté ! La recomposition politique passe par une nécessaire décomposition mais celle-ci se trouve dès à présent sous la coupe d’une « Caste » partitocratique qui en maîtrise le processus de bout en bout. Albion n’est toujours pas prête pour une seconde révolution.

    Georges Feltin-Tracol

    http://www.europemaxima.com/

  • L’inénarrable propagandiste de la bien-pensance Jean Quatremer affirme : « le referendum c’est l’inverse de la démocratie »

    De Jacques Bompard à propos du Brexit :

    "Le gouvernement socialiste est un expert en racket fiscal. Et en promesses non tenues comme les 50 milliards d’euros d’économies ou l’affinement du CICE. Il n’en reste pas moins que François Hollande et Anne Hidalgo ont fait un rêve : attirer dans l’hexagone les 225 000 Français résidant actuellement dans le Grand Londres. Le paquet d’annonces chocs est cependant décevant : une hypothétique baisse de l’impôt sur les sociétés, la pression pour la réduction des impôts locaux, et l’aide au logement en Ile de France. On imagine aisément un trader londonien s’installer par grâce fiscale à Stains ou Bobigny…

    Depuis que la Grande Bretagne a eu l’indélicatesse de s’exprimer à une large majorité pour la sortie de l’Union Européenne le 23 juin dernier, le ton de la presse française est à l’apeurement. La livre a baissé pendant une semaine et quelques institutions financières ont pris leurs précautions, il n’en faut pas plus pour satisfaire les prévisionnistes échaudés par le bote anglais. N’évoquons même pas les horribles technocrates au pouvoir à Strasbourg et Bruxelles, dont l’épigone Jean-Claude Juncker cède  à l’ivresse du pouvoir et de l’autocratie. A encore 27, l’Union Européenne essaye de continuer son OPA sur l’Europe, alors-même qu’elle n’a justement cessé de trahir et de corrompre la civilisation européenne. L’invasion migratoire et la soumission à Ankara le prouvant largement.

    Il faut lire l’inénarrable propagandiste de la bien-pensance Jean Quatremer affirmer que : « le referendum c’est l’inverse de la démocratie », pour comprendre que le sujet de ce Brexit est d’abord une révolte des humbles contre la superbe de ceux qui leur ont imposé une machinerie néfaste et incompréhensible. Le débat n’est pas alors entre monnaie unique ou commune, entre Schengen ou non, entre commission et parlement. Il se réduit bien plus simplement à cette donnée : les peuples n’en peuvent plus d’organes intrus promus et dirigés par la corruption des sens et de la conception du politique.

    On rappellera le propos de Peter Sutherland, un des principaux dirigeants de Goldman Sachs,  : « L’un des paradoxes les plus désolants au sujet d’un éventuel Brexit est que Londres a remporté un grand succès en façonnant une Union Européenne libre échangiste à sa propre image. »  Plus de précision est nécessaire : après avoir participé à la mise sous tutelle du continent par l’OTAN et par les marchés financiers, les Anglais nous abandonnent au sort qu’ils ont participé à faire.  Pour eux, l’UE devrait revenir au propos de Margaret Thatcher : « Tout le grand marché et rien que le grand marché. »

    C’est bien la question du sens de l’histoire qui est alors posée. Et l’excellent Laurent Dandrieu écrit d’ailleurs dans le Valeurs Actuelles de cette semaine : « La victoire du Brexit, au contraire, a été l’occasion de rappeler qu’il n’y d’autre sens à l’histoire que celui que les hommes veulent bien lui donner. » Une phrase qui fait justement écho aux analyses de Marcel Gauchet sur l’évolution des idées en France depuis 30 ans : «  Voilà l’évènement central des trente dernières années : l’écroulement de l’idée de l’histoire comme porteuse d’une nécessité intrinsèque qui conduit vers l’émancipation. » C’est cela le Brexit : la première fois que l’oligarchie n’arrive pas à ses fins depuis plusieurs dizaines d’années. Et la doxa de l’idéologie du vide ne sait plus comment réagir : ni le mondialisme, ni la dénaturation de l’homme, ni le magma des identités supplantées par le Grand Remplacement n’ont plus aucune prise sur les peuples.

    La solution à cette question viendra sans doute de la mise à distance de la forme « Union Européenne » pour réfléchir au sens et au devenir de l’Europe dans un monde en pleine mutation. Comme souvent, c’est à un retour à l’essentiel que cette crise nous appelle. Benoît XVI nous donnait à Prague le 27 septembre 2009 une excellente solution : « Quand l’Europe écoute l’histoire du Christianisme, elle entend sa propre histoire. Sa notion de justice, de liberté et de responsabilité sociale, en même temps que les institutions culturelles et juridiques établies pour préserver ces idées et les transmettre aux générations futures, sont modelées par l’héritage chrétien ». Ecoutons notre histoire et inscrivons ses enseignements dans le réel. C’est par là que nous sauverons l’Europe de tous les Juncker, les Sutherland et autres Quatremer…"

    Michel Janva

  • Le FN mise sur le sud pour impulser une recomposition politique

    Marion Maréchal Le Pen, député du Vaucluse, mobilise une centaine d'élus et attend 1500 militants au Pontet pour un rassemblement des fédérations. Elle explique au Figaro :

    "Ce territoire s'est distingué par des scores particulièrement élevés. La totalité de nos parlementaires nationaux en sont issus, comme la majorité de nos maires et élus régionaux. Il s'agit donc d'un enjeu politique majeur. Je trouve intéressant de créer de la cohésion et de mobiliser les troupes car si le sud est performant sur le plan militant, on sait très bien qu'une partie non négligeable des parlementaires de 2017 viendra de cette région où l'implantation du FN est la plus ancienne. [...]

    Vous voyez le sud comme une sorte de laboratoire de la recomposition politique en France. Pourquoi?

    J'espère que ce territoire pour impulser cette recomposition, sauf à faire comme Christian Estrosi lors des régionales durant lesquelles il a choisi de se saborder avec la gauche. Une partie de la droite ne pourra pas faire autrement, sauf à se renier, que de travailler avec nous car nous sommes devenus incontournables. Ici, peut-être plus qu'ailleurs, il existe une très forte porosité des électorats. Nous avions déjà décidé des désistements réciproques avec l'UDF aux législatives en 1995. Il existe une sensibilité souverainiste, identitaire, anti-gaulliste parfois… Bref,la sociologie de l'électorat de droite est plus compatible avec le Front qu'ailleurs. Quand l'offre FN est plus performante, incarnée comme elle l'est aujourd'hui avec ses élus locaux, cela porte ses fruits et force l'UMP à aller se chercher une sorte de néo-électorat communautariste, comme le fait la gauche."

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2016/07/le-fn-mise-sur-le-sud-pour-impulser-une-recomposition-politique.html

  • Virer les élites | Par Dmitry Orlov.

    Compte tenu de ce qui se passe en ce moment avec le Brexit, il est difficile de ne pas écrire un petit quelque chose à ce propos, et je ne vais même pas essayer de résister à la tentation. Les marchés boursiers sont en chute libre, les banques sont sur la corde raide, l’or monte fortement et les financiers de la City à Londres et à Wall Street courent dans tous les sens avec leurs cheveux en feu.

    Mais au-delà de ces superficialités financières, ce qui se passe réellement, c’est que la lutte de classes est de retour comme une forme de vengeance au Royaume-Uni avec le référendum, une forme susceptible de se propager.

    Dans ce référendum, les générations les plus âgées, qui savent à quelle classe elles appartiennent, ont voté pour virer leurs suzerains fourbes à Bruxelles et à Londres, tandis que les plus jeunes générations, aux cerveaux bien lavés par la propagande de l’UE, ne l’ont pas fait. Certainsexperts ont affirmé qu’il y a une sorte de fossé entre les générations, mais je pense que les générations plus âgées ont fait une chose intelligente, et que cela peut être expliqué de manière adéquate, par le fait que ses membres sont vraiment plus intelligents. Vous voyez, les imbéciles ont tendance à mourir jeunes, et le simple fait de survivre est un signe d’intelligence. Mais ce n’est qu’un à-côté mineur. 
    Le point principal est que les élites fourbes ont grand besoin d’être virées, à la fois en Europe et aux États-Unis. Il y a plusieurs problèmes avec elles, que je voudrais énumérer brièvement :

    • Elles ont tendance à être néolibérales, et à épouser toutes les idées erronées qui viennent avec cette idéologie faillie. Les résultats sont évidents : les retraités volés, les jeunes privés d’un emploi enrichissant; des fabuleuses richesses pour une petite élite et l’austérité pour tout le monde; plus de tout pour l’Allemagne, moins de tout pour tout le monde. Un système financier qui est fondamentalement un système de Ponzi, qui va certainement sauter, et peut être de la façon dont je l’ai expliqué.

    • Elles ont tendance à être sous l’emprise des néo-conservateurs à Washington et, avec eux, elles vacillent d’une catastrophe à l’autre. Les résultats sont encore évidents : une liste complète de pays détruits (Afghanistan, Irak, Libye, Yémen, Syrie, Ukraine), un flot de migrants de ces pays inondant l’Europe pour ce qui est la plus grande crise mondiale de réfugiés depuis la Seconde Guerre mondiale, et les provocations extrêmement dangereuses et tout à fait inutiles contre la Russie.

    • Elles épousent une idéologie qui cherche à effacer toutes les distinctions ethniques et culturelles et qui force une rectitude politique repoussante pour tout le monde, sauf pour les musulmans (qui, curieusement sont considérés comme en étant exonérés). Après avoir éliminé les libertés humaines les plus importantes (y compris, la plus importante, la liberté de la presse, qui en Europe est captive des intérêts des grandes entreprises), les deux libertés restantes désormais défendues en Europe sont la liberté impitoyable de la dérive du continent et la liberté de se livrer à toute les perversions sexuelles que vous voulez, y compris la bestialité et la pédophilie.

    • Mais le plus gros problème avec ces élites transatlantiques est le suivant : elles ne peuvent pas être virées. Plus elles échouent, plus enkystées elles deviennent. De toute évidence, cela n’a rien à voir avec l’éducation, ou le mérite, ou la popularité; c’est tout simplement une question de classe. Les élites se considèrent comme des Übermenschen, vivant au-dessus des simples mortels. La démocratie est un jouet pour eux. La plupart du temps, ils ont été en mesure de manipuler la politique à leur avantage. Lorsque cela échoue, les petites gens doivent voter encore et encore jusqu’à ce qu’ils ne se trompent plus. Mais ce politiquement correct est maintenant en train d’échouer, des deux côtés de l’Atlantique, car il semblerait que les petites gens en aient finalement assez.

    Le recours automatique est de commencer à insulter les petites gens, dans une tentative pour les intimider et obtenir leur soumission. S’ils ne veulent pas voir leur pays envahi par les migrants illégaux (noter qu’avoir eu votre pays détruit par l’OTAN ne vous qualifie pas pour l’asile politique), ils sont traités de racistes et de sectaires. S’ils ne parviennent pas à saisir quelques-uns des éléments les plus fins de la gouvernance bureaucratique de l’UE (parce que, franchement, qui voudrait perdre du temps à comprendre tout ce non-sens?), ils sont traités d’ignorants et d’égarés. Et, surtout, s’il y a un krach financier (qui semble inévitable dans tous les cas de figure, voir la pyramide de Ponzi ci-dessus), alors ils seront blâmés pour leurs mauvais choix dans les urnes.

    Peut-être le plus important de tout : tous les efforts sont faits pour assimiler le patriotisme avec le nationalisme et le fascisme. Maintenant, cela demande une explication, car ces concepts sont parfaitement distincts :

    • Le patriotisme est l’amour de sa terre et de son peuple indigène. C’est un produit naturel, résultat organique d’une éducation reçue au sein d’un certain groupe de gens qui ont aussi grandi là, et qui transmettent le long héritage culturel et linguistique qu’ils aiment et chérissent tous. Cela ne signifie pas que ceux qui ne sont pas de la famille, du voisinage ou de la région soient inférieurs, mais ils ne sont pas eux, et on les aime moins.

    • Le nationalisme est un produit de synthèse généré en utilisant l’éducation publique, qui est centré autour de certains symboles creux : un drapeau, un hymne, quelques morceaux de papier jaunis, quelques mythes créateurs et ainsi de suite. Il est soutenu par certains rituels (défilés, discours, remise de médailles) qui composent un culte civique. Le but du nationalisme est de soutenir l’État-nation. Lorsque le nationalisme répond aux besoins de la terre et de sa population autochtone, le nationalisme et le patriotisme sont alignés; quand le nationalisme détruit ce lien, le nationalisme devient l’ennemi et les patriotes forment des mouvements partisans, se lèvent pour détruire l’État-nation.

    • Le fascisme est la fusion parfaite de l’État-nation et des entreprises, dans le cadre de laquelle la distinction entre les intérêts publics et privés s’effacent et les grandes entreprises en viennent à dicter la politique publique. Une expression presque parfaite du fascisme sont les récents accords commerciaux transatlantique et trans-pacifique négociés en secret par l’administration Obama, qui pour le moment, au grand soulagement de tout le monde, semblent être mort-nés.

    Il devrait être évident que le fascisme doit être vaincu, et si nous devions choisir une seule très bonne raison de virer les élites transatlantiques, alors c’est celle de contrecarrer cette prise de pouvoir par les grandes entreprises. Mais cela ne s’arrête pas là, parce que le nationalisme et le patriotisme sont également en jeu. Le patriotisme est une valeur humaine naturelle, base sans laquelle tout ce que vous avez, c’est une population déracinée se déplaçant selon les possibilités offertes. Le nationalisme est une innovation relativement récente (les États-nations sont une invention du XVIIe siècle) et en tant que telle dangereuse, mais dans le cas de certains des États-nations les plus vieux et les plus efficaces, il fournit des avantages importants : une tradition culturelle chérie et ancrée à une langue nationale et à une littérature, la capacité de maintenir la paix et de repousser les agressions extérieures. Et puis il y a l’Union européenne, avec son drapeau représentant une constellation d’étoiles qui sont évidemment en orbite autour de quelque chose, quelque chose qui ne peut être qu’un trou noir, car il est invisible. Les États-Unis sont de la même manière une entité artificielle, synthèse d’une très récente déviance, avec leur drapeau représentant évidemment un plateau de biscuits en forme d’étoiles qui ne sont, pour la plupart, malheureusement, plus disponibles pour les petites gens, parce que les élites ont décidé qu’elles veulent tous les biscuits pour elles-mêmes.

    Il est donc nécessaire de les virer. Si cela doit être fait en votant (par opposition à la baïonnette), alors l’objet du scrutin est d’élire quelqu’un qui est, d’abord et avant tout, capable de virer ces élites. Les Britanniques semblent avoir fait cela; c’est maintenant au tour des Américains. Une question intéressante qui est parfois posée (après que les gens ont fait des réclamations délirantes comme quoi Donald Trump est fou, misogyne, raciste, fasciste, mauvais homme d’affaires, généralement pas très agréable ou tout autre argument négatif) est de savoir s’il est qualifié pour gouverner. À mon avis, cette question se réduit à une autre, beaucoup plus simple: est-ce qu’il est qualifié pour virer des gens? Et la réponse est, oui, il est très certainement qualifié pour virer des gens. En effet, «Vous êtes viré!» est l’une de ses marques déposées. En fait, il vient récemment de virer son propre directeur de campagne. Hillary Clinton, d’autre part, dirige l’ensemble de la cohorte des personnes qui ont besoin d’être virées. Et voilà pourquoi je pense qu’il y a une bonne chance que les petites gens se lèvent enfin et votent pour quelqu’un qui va le faire.

    Dmitry Orlov, 28 juin 2016

    Traduit par le Saker Francophone
    Article original sur Club Orlov.

    http://www.scriptoblog.com/index.php/archives/billets-d-auteurs/37-actualite1/1944-virer-les-elites-par-dmitry-orlov

  • 2632 postes devraient être créés dans la fonction publique l'an prochain

    À ce geste en faveur des créations de poste s'ajoute le dégel du point d'indice qui devrait entraîner une hausse de la masse salariale publique de 600 millions en 2016, puis de 1,7 milliard en 2017. Sans oublier les nouvelles grilles salariales des agents publics.

    François Hollande prépare sa réélection.

    Michel Janva http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • Nicolas Bay : « Chez Les Républicains, le problème est d’harmoniser actes et paroles ! »

    Une résolution vient d’être adoptée par le Parlement européen, qui vise à un meilleur accueil des réfugiés au sein de l’Union européenne. Les Républicains, à deux exceptions près, ont voté en faveur de cette résolution.
    Explications de Nicolas Bay, Secrétaire général du Front national et député français au Parlement européen.

    Source: Boulevard Voltaire