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élections - Page 458

  • Donald Trump : « L’américanisme et non le globalisme, sera notre credo »

    Ce fut "sa" convention. Non pas celle du concurrent lambda ayant accumulé au cours de quatre mois de primaires suffisamment de délégués pour revendiquer le titre de champion du parti. Scénario classique dans lequel Donald Trump ne put, et surtout, ne voulut pas entrer. Sa convention, celle qu'il a façonnée, celle qui eut son visage, celle qui s'est déroulée l'autre semaine durant quatre jours à Cleveland dans l'Ohio était d'une autre nature, d'une autre trempe. D'ordinaire, une convention poursuit trois objectifs : réconcilier les ex-adversaires en gommant les fractures politiques ; rassembler les diverses tendances autour d'un programme de gouvernement ; confier au plus représentatif le soin de conquérir la Maison- Blanche. Trois opérations qui aboutissent au couronnement d'un candidat officiel : moment solennel où le personnage et le parti ne font qu'un. Le premier apparaît comme un exécutant, le second comme un creuset. On parle d'unité, d'harmonie - de symbiose. Alchimie qui donna parfois de bons résultats. Exemples : Richard Nixon en 1968, Ronald Reagan en 1980. Rien de tel ne se passa à la convention républicaine de Cleveland. Convention atypique et, dans une certaine mesure, révolutionnaire. En apparence, Trump y a été propulsé par une organisation partisane afin de s'opposer en novembre à la démocrate Hillary Clinton. En fait, Trump s'est servi de cette organisation comme d'un vulgaire tremplin afin de bondir vers le sommet. Pour le parti, le New-Yorkais était une nécessité structurelle, mais pour le New-Yorkais, le parti n'était qu'une occasion à saisir. Aux yeux dû parti, Trump est un combattant rétif mais indispensable. Aux yeux de Trump, le parti est une coquille vide mais utile. Deux perspectives aux antipodes l'une de l'autre. Deux ambitions qui n'eurent d'autre lien que le forum étincelant de Cleveland dont l'extravagance fut applaudie sur place par dix mille militants et suivie en direct par 50 mil-lions de téléspectateurs. Le parti y officia avec candeur ; Trump y régna avec cynisme. Ce tut "sa" convention, il ne l'avait pas volée, avec ses 38 victoires dans les primaires, ses seize concurrents au tapis, ses 14 millions de voix glanées à travers tout le pays. Des succès en rafale pour un podium en or. Un micro, une batterie de caméras, une couronne de projecteurs pour un reality TV show : Trump baignait dans son élément. Il fut l'inégalable metteur en scène d'une extraordinaire équivoque. Il fut l'habile magicien d'un spectacle d'ombres chinoises : les clairs-obscurs masquaient et dévoilaient tour à tour les illusions et le réel. On s'y trompa.

    Caisse de résonance

    Pourtant, les desseins de Trump semblaient nets : être non pas le candidat républicain, mais un populiste présidentiable. Nuance qui signifiait pour le milliardaire une chose - une seule, mais capitale. L'immense caisse de résonance de Cleveland servirait à montrer aux Américains qu'il était le seul à pouvoir, non seulement gérer les affaires courantes de la plus grande puissance mondiale, mais également, en ces temps troublés, relever n'importe lequel des défis que des ennemis extérieurs - et surtout intérieurs - lui lanceraient. Autrement dit, chef de gouvernement en deçà des frontières : garant de « la loi et l'ordre » ; commandant-en-chef au-delà : gardien de « l'Amérique d'abord ». Paul Manafort, stratège de Trump, eut ce mot : « Le jour où l'on sentira que Donald est perçu par un maximum d'Américains comme quelqu'un capable de les diriger, l'élection de novembre ne sera plus qu'une formalité. » Propos d'une terrible lucidité. Ils écartent comme une incongruité toute idée d'unité. Et chassent du même coup comme obsolète tout souci de loyauté. Dans ce schéma, qui annonce à la fois la rage et la solitude d'un coureur de fond, que viendrait faire l'unité d'un parti ? Il s'agit du corps à corps d'un homme et d'un peuple. Sans intermédiaire : du direct, du physique. Et quelle place reviendrait au concept .de loyauté à l'égard d'un parti ? Il ne s'agit pas de morale mais de pragmatisme : est vrai ce qui réussit. Là aussi,sans intermédiaire,et surtout pas celui d'un contrat au sens strict du terme. Trump est seul. Seul en face d'un pays. La convention lui a servi à articuler les éléments de sa propre logique. Raison pour laquelle les média aux ordres se sont égarés en se réjouissant de la "rupture", de l’"incohérence" et du "chaos" de Cleveland. Évocation d'images décalées appartenant à une autre logique, à un autre monde. Celui des notables du parti qui n'ont rien voulu comprendre, celui des élites qui n'ont rien voulu sentir et celui des décideurs qui n'ont rien pu décider. Ce fut, à l'inverse, l'univers de Trump. La rupture a été la sienne. L'incohérence et le chaos ont été les siens. Ils eurent leur rôle. Ils intégrèrent le script avec, eux aussi, leur part d'équivoque.

    Trump ne fit rien pour l'estomper. D'où cette remarque cinglante qu'il destina aux vrais et aux faux naïfs : « Je gagnerai avec ou sans le soutien actif du parti républicain. Que cela lui plaise ou non. Si c'est avec lui, tant mieux ; si c'est sans lui, tant pis. » Exaspération d'un franc-tireur souffrant d'injustice depuis trop longtemps. Pour lui, l'essentiel était ailleurs que dans ce débat postiche et dérisoire. Il était dans l'interminable défilé de professionnels - du simple ouvrier au patron millionnaire en passant par des sportifs et quelques pasteurs - dont beaucoup de femmes et de Noirs, sans oublier un saupoudrage d'Hispaniques et d'Asiatiques qui, durant quatre jours, sont venus sur la scène de la convention parler d'un autre Trump, décrire un autre Trump, raconter un autre Trump que celui qui traîne dans les journaux et les lucarnes. Un Trump qu'ils ont connu, apprécié, estimé au cours de leur vie. Parfois pendant quelques jours. Parfois durant des semaines ou des mois. Parfois tout au long d'années entières. Ils ont rencontré Trump sur des chantiers, dans des bureaux, des salles de conférence. Leurs existences se sont croisées et ils ont gardé de ce hasard un souvenir ému. Ils l'ont confié avec des mots simples, des images touchantes, des souvenirs modestes, naturels, très loin de la caricature d'un milliardaire odieux, sexiste et raciste, très loin du crayonnage incendiaire du magnat de l'immobilier que la presse au collier se plaît à répandre depuis des mois, très loin de l'intoxication siono-globaliste, dont l'acharnement destiné à détruire le septuagénaire iconoclaste restera dans l'histoire comme l’une des caractéristiques de cette élection. Mots directs et témoignages percutants : Trump n'est pas ce que beaucoup croient. Il peut être ouvert, chaleureux, encourageant, généreux. Il peut gouverner l'Amérique parce qu'il a su lui parier, parce qu'il a voulu la comprendre. Et il doit gouverner l'Amérique parce qu'il a senti ses problèmes, parce qu'il a touché ses plaies. Interminable défilé de l'Amérique du travail, de l'Amérique qui crée, de l'Amérique des femmes et dé celle des Noirs : le réactionnaire à la crinière blonde qui a l'air de ne s'adresser qu'aux Blancs s'est offert à Cleveland un tour d'horizon général. Histoire de se débarrasser une bonne fois pour toutes des oripeaux dont on l'a affublés. Histoire de montrer que son dynamisme ratisse large. Et de prouver aux sceptiques - calcul d'un commercial de haut vol - que l'essayer, c'est l'adopter.

    "Il n’abandonne jamais"

    Par profusion, sous les feux de la rampe, ces démonstrations d'estime et même d'affection constituèrent l'un des points forts du forum. Il y en eut bien d'autres. Lorsque Trump choisit Mike Pence, 57 ans, gouverneur de l’lndiana, comme candidat à la vice-présidence - un descendant d'Irlandais catholiques devenu évangéliste pro-vie et pro-mariage, au cœur du mouvement conservateur -, il montra qu'il était enfin capable de maîtriser ses tendances impulsives et d'écouter quelques conseils de prudence. Par sa pondération, son expérience, son aura, Pence apportera au New-Yorkais ce qu'il n'a pas : de vrais alliés dans le monde politique et du doigté dans les affaires publiques. Lorsque l'on comprit, dès le premier jour de la convention, que la fronde des délégués hostiles à Trump ne pourrait plus, comme ils l'avaient souhaité, invalider les résultats des primaires afin de les remplacer par un nouveau vote, ce fut parmi les cinquante délégations une explosion de joie et un autre point fort de la convention : cette sourde menace qui planait sur elle depuis des semaines aurait pu provoquer son implosion et compromettre tout le dispositif du milliardaire. On serait alors resté dans l'ignorance de l'un de ses meilleurs atouts personnels - sa famille : une femme, trois garçons et deux filles - qui, en cinq interventions (Barron, 11 ans, fut le seul à rester dans l'ombre) se transforma également en point fort à Cleveland. Retenons les deux plus saillantes. D'abord son épouse, Melania, 46 ans, originaire de Slovaquie : « Si vous cherchez quelqu'un qui se bat pour vous et pour votre pays, a-t-elle glissé, alors vous l'avez trouvé : c'est Donald Trump. Il n'abandonnera jamais. Il ne vous laissera jamais tomber. » Ensuite son fils, Donald junior, 39 ans, lui-même père de cinq enfants de 9 à 2 ans : « Mon père a passé toute sa vie avec des gens du peuple au milieu de travailleurs, a-t-il confié. Le plus impressionnant chez lui comme leader, est qu'il devine très vite le potentiel de chaque individu avant même que l'intéressé ne s'en doute. » Appelant son père son "mentor" et son « meilleur ami », il ajouta : « Et plus quelque chose paraît impossible, plus il a envie de le faire. » Par leur spontanéité, leur chaleur, les deux témoignages ont marqué l'assistance. Mais il a fallu que les malfaisants ternissent celui de Melania en l'accusant de plagiat : 60 mots, soit 7 % de son message, ressemblaient au texte de Michelle Obama à la convention démocrate de 2008. On cria aussitôt au scandale et, durant vingt-quatre heures, les média ne vibrèrent que pour l'anecdote, Trump calma d'un mot l'effervescence qui aurait sans doute dégénéré en opération de sabotage : il pardonna sa maladresse à la démissionnaire qui avait aidé à écrire les 150 lignes de son épouse. « Les erreurs font aussi partie de l’expérience », lui lâcha-t-il. Mansuétude : une qualité qu'on ne lui connaissait pas.

    Un réquisitoire et un avertissement

    À l'inverse, on le connaît ardent, fougueux, décharné. Qualités ou défauts ? À Cleveland, des qualités. Trump les a mises au service des ultimes instants de la convention : son discours - l'apothéose d'un fonceur - qui fut long, implacable, dévastateur. Un bulldozer. Écrit par un professionnel de la politique, lu par un damné du spectacle : mélange détonnant. On sentait que les phrases n'étaient pas du New-Yorkais (question de rythme, de respiration) mais, en revanche, les silences, les rictus, la gestuelle sortaient bien de ses tripes. De l'authentique à plein volume sous 100000 ballons rouges et bleus : un grand moment. Dans ce discours, deux volets : un réquisitoire et un avertissement. Le réquisitoire a descendu en flammes les huit ans qu'Obama a passés à la Maison-Blanche. L'avertissement fut pour Hillary Clinton. Avec pour elle, en filigrane, quatre questions. Comment comptez-vous assumer l'héritage présidentiel ? Comment ferez-vous du démocrate neuf avec du vieux subversif ? Comment échapperez-vous à votre étiquette d'incompétence ? Comment évacuerez-vous les scandales qui vous collent à la peau ? Quatre questions qui définissent les grands axes de la prochaine offensive de Trump contre sa rivale. Nous sommes en effet avertis : le duel sera sans merci. Mais Trump associe Hillary à Obama pour faire coup double : si elle était élue, on assisterait à un troisième mandat de l’Américano-Kenyan. De lui, il ne reste rien car tout a augmenté : les homicides, la violence, l'insécurité, la pauvreté, le chômage, les délocalisations d'usines, l'absentéisme scolaire, les dettes familiales, la dette nationale, les risques nucléaires, la menace terroriste, le nombre d'illégaux et le flot des réfugiés. Sombre tableau. À qui la faute ? « Je ferai l’Amérique plus sûre, plus grande, plus forte que jamais », clame Trump avant de se pencher vers la classe moyenne blanche, son vivier électoral, pour confier à cette victime expiatoire de tous les démagogues, à cette grande muette face à tous les périls qu'il est désormais « sa voix ». La salle croule, les gradins explosent. À nous deux, Hillary ! « Elle a été secrétaire d'État de 2009 à 2013 », commence Trump. « En 2009, l'Iran était sanctionné, la Libye coopérante, l'Egypte paisible, l'Irak hors du chaos et la Syrie sous contrôle. Personne ne parlait de l'État Islamique. » Trump enfle son propos et martèle ses mots : « Quatre ans après, l'Iran prépare sa bombe, la Libye est en ruines, l'Egypte sous la botte, l'Irak écartelée et la Syrie en miettes. Quant à l'État Islamique, il semble être partout. Voilà le legs laissé par Hillary Clinton. Destructions et terrorisme. L'américanisme, et non le globalisme, sera notre credo. » Trump évoque deux des scandales signés Hillary : Benghazi (quatre Américains massacrés dans leur consulat en 2012 par son étourderie) et les courriels (une centaine de messages secrets livrés aux espions en 2015 par sa négligence) - avant de lancer "sa" bombe, une dernière avant l'extinction des feux de la convention. « Hillary se trouve au cœur du système. Elle lui obéit parce qu'elle en reçoit des millions de dollars. Il faut en sortir, remplacer le système. Je le ferai. Je suis le seul à pouvoir le faire. C'est pour cette raison que j'ai sauté dans l’arène politique - pour ceux qui sont sans défense, pour les sans-voix. » Et voilà Trump aujourd'hui : le champion de l'Amerexit.

    Paul Sigaud Rivarol du 28 juillet au 31 août 2016

  • Melania Trump : vers une mise en cause de sa nationalité américaine

    Le harcèlement ne fait que commencer… afin d’impliquer directement Donald Trump dans une fraude à l’immigration.

    Madame Trump était « catinisée » sur fond de photos osées datant de 1995. Les limiers « ensoldés » par les faussaires de la « reine de la corruption » (sic Trump) sont maintenant occupés à lui faire perdre sa nationalité américaine.

    Le New York Times (NYT) a fait preuve de professionnalisme cette semaine. Négligeant la futilité d’événements insignifiants comme la confirmation que madame Clinton est une menteuse en série (elle se permet de contredire deux fois le directeur du FBI dans l’affaire des courriels du département d’État), tout comme son mentor Obama (sur la rançon « qui n’est pas une rançon » de 400 millions de dollars payée aux Iraniens), le journal poursuit son attaque contre le trophée de Trump, créant une cascade de reprises sur les chaînes câblées.

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  • Nicolas Sarkozy évoque le Grand remplacement

    Même s'il condamne officiellement Nadine Morano et ne veut plus entendre parler de Patrick Buisson, Nicolas Sarkozy semble avoir compris que la primaire et les présidentielles se gagneront sur les questions identitaires. Le Lab d'Europe 1 souligne les similitudes entre les propos de Nicolas Sarkozy et ceux de Jean-Marie Le Pen :

    "Aujourd'hui, vous additionnez l'Europe et les États-Unis, on est moins de 800 millions dans un monde de 7 milliards de personnes. Forcément, la civilisation européenne, qui s'est toujours vécue comme dominante, réalise qu'elle ne pèse désormais qu'à peine 10 % de la population mondiale. La civilisation européenne se sent devenue minoritaire. La démographie fait l'Histoire, et non le contraire. Voici ce qui explique notamment les interrogations européennes. L'axe du monde est clairement passé vers l'Afrique et l'Asie. Il nous faut réagir, ou on disparaîtra". [Nicolas Sarkozy, interview au Point le 5 août 2016]

    "Si l’on compare le chiffre de population de l’Europe que j’appelle "boréale", de Brest à Vladivostok, il y a 750 millions d’habitants. En face, 7 milliards. Ils ont 45 ans de moyenne en Europe, ils ont 20 ans de moyenne d’âge dans le reste du monde. La différence ne cessera de progresser, la misère de grandir dans tous ces pays et la pauvreté dans les nôtres. Des conflits très violents vont intervenir déclenchant des torrents migratoires de gens qui essayeront de fuir le désastre et qui considèrent que l’Europe est le radeau de la méduse qu’il faut gagner à tout prix. [Jean-Marie Le Pen, avril 2014]

    S'ils ne veulent pas se faire dépasser sur leur droite comme en 2007, Marine Le Pen et le FN devraient réfléchir à ce tweet de Droite nationale, antérieur aux propos de Nicolas Sarkozy :  

    Philippot, Marine Le Pen et la stratégie "apaisée" : ils ont piégé Sarkozy et la droite http://a.msn.com/01/fr-fr/BBv1whR?ocid=st 

    Philippe Carhon

  • Trump : la révolte des héritiers

    Il y a deux semaines Trump gagnait brillamment l’investiture à la présidence des Etats-Unis. Puis il s’est effondré.

    Tel le boxeur qui ne sait pas qu’il gagne dans des matchs truqués, Trump n’a pas compris que les médias, qui l’avaient d’abord soutenu pour semer le chaos chez les républicains, ne sont plus ses amis depuis la fin mars, lorsqu’il s’est fait piéger à la télévision sur les « punitions »à imposer aux femmes qui avortent. Il en a perdu le Wisconsin, ce qui a brisé sa réputation d’infaillibilité. Il s’est repris, a réorganisé son équipe et a gagné 7 primaires « ouvrières » d’affilée entre le 19 avril et le 3 mai, date de sa victoire de l’Indiana qui, de facto, lui a donné l’investiture. Puis il s’est déconcentré à nouveau, cette fois-ci en attaquant un juge américain dont les parents étaient mexicains. Il a vu les républicains tentés de le rejoindre retourner dans leur trou, et s’est épuisé à se rabibocher avec l’arrogant establishment parlementaire qui découvrait qu’après tout, il avait besoin de l’oseille de leurs camarades capitalistes. Deux mois de campagne perdus, de sabotage et de recul dans les sondages…

    Il s’est repris une fois de plus, a gagné le soutien du patron du parti, Reince Priebus, qui lui a offert logistique, ressources et intermédiation avec les caciques. Résultat : brillant succès de la convention républicaine de Cleveland, en juillet. À cette époque, il passe largement en tête dans les sondages, tandis que Hillary, blessée mais non tuée par le FBI, panique. Tout le monde pense que (enfin !) il va gagner : la convention lui a taillé un costume d’homme d’État au-dessus de la mêlée ; il n’a plus qu’à surfer sur la vague. Et, surtout, son remarquable discours ne demande plus qu’à être répété, segmenté, décliné, urbi et orbi, adesso basta !

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  • Hollande, le candidat qui piaffe d'entrer en campagne

    Dans des confidences à la presse, le chef de l'État a critiqué ses adversaires de droite, avec une évidente volonté d'en découdre.
    Nicolas Sarkozy pouvait souvent se lire à livre ouvert. C'est moins le cas avec François Hollande, plus pudique et corseté. Pourtant, mardi soir, dans les salons de la Maison des centraliens où il rencontrait la presse présidentielle, le «body language», le langage du corps, en a dit plus long que bien des discours: des demi-sourires pleins de sous-entendus, les yeux qui s'allument soudain, une gourmandise évidente dès que des sujets politiques ou ayant trait à la campagne présidentielle étaient abordés. «On sent qu'il trépigne, qu'il a envie de se jeter dans la bataille», observe l'un de ses proches.
    Lors de son propos liminaire, François Hollande s'est d'ailleurs livré à une véritable déclaration d'amour à la politique. S'adressant aux journalistes qui couvrent l'actualité de l'Élysée, il a appelé à traiter la politique et les responsables avec «égard». «La politique, il faut l'aimer, pour la faire et la traiter, a-t-il ajouté. Ce qui me surprend, c'est qu'il y a des politiques, des journalistes, qui n'aiment pas la politique, qui la voudraient différente. Personne n'oblige à en faire (ou à la couvrir, NDLR). La politique, il faut l'aimer. Même avec ses médiocrités. Car s'il n'y a pas de politique, il n'y a pas de démocratie.»
    Le chef de l'État en a profité pour envoyer une pique déguisée à son ambitieux ministre de l'Économie qui rêve de concourir à sa place en 2017. Il a fustigé ainsi ceux qui assurent pouvoir «faire de la politique autrement». «Comme si ça existait…», a-t-il soupiré. Pressé de questions, François Hollande a toutefois admis qu'il ne pouvait pas empêcher Emmanuel Macron de vouloir «faire de la politique». Mais il a rappelé les règles qu'il avait édictées le 14 juillet, sommant le ministre de défendre l'action du gouvernement et respecter le collectif.
    Au lendemain du meeting de Macron, à la Mutualité le 12 juillet, le chef de l'État avait sérieusement envisagé de le faire sortir du gouvernement. Hollande a hésité longtemps, jusqu'au matin du 14 juillet, soit quelques heures à peine avant son intervention télévisée. Mais, jugeant que Macron serait plus dangereux à l'extérieur qu'à l'intérieur de l'équipe ministérielle, il avait finalement renoncé. Mardi soir, le président a laissé entendre qu'il n'hésiterait plus: «Ça dépendra de ce qu'il dit», a-t-il mis en garde, en évoquant d'éventuels nouveaux meetings. «Si son agenda personnel est en contradiction avec l'agenda gouvernemental, il y aura un problème», a-t-il encore menacé.
    Sous les habits régaliens d'un président qui se veut garant de la sécurité des Français et de l'unité nationale, l'éventuel candidat n'était jamais loin, même si le chef de l'État a - sans surprise - refusé de se dévoiler. Hollande - dont la courbe de popularité a stagné en juillet, alors qu'elle avait fait un bond après les attentats de janvier et du 13 novembre 2015 - veut croire que cette séquence «historique» est en passe de changer la donne présidentielle.
    «Un candidat de gauche a plus de chances de gagner en disant ce qui est possible et ce qui ne l'est pas qu'en allant dans la fuite en avant», a-t-il ainsi observé, en répétant que la sécurité doit être assurée dans le respect de l'État de droit. «La question qui sera posée, c'est dans quel pays voulons vivre? (...) La limite, c'est la Constitution. Ce n'est pas une argutie», a-t-il lancé en réponse à Nicolas Sarkozy qui appelait à dépasser les «arguties juridiques» pour lutter plus efficacement contre le terrorisme. «Si, à chaque attentat, on dit “il faut une loi”, mais jusqu'où va-t-on aller?», a-t-il poursuivi, en mettant en garde contre toute «dérive autoritaire».
    En aparté, le chef de l'État a décoché quelques flèches contre ses adversaires de droite. Il a jugé que Nicolas Sarkozy avait été «trop vite et trop loin» dans ses critiques de l'exécutif après Nice. Il a également critiqué la position d'Alain Juppé, qui a semblé chercher le bon positionnement - sans jamais le trouver - au lendemain des deux attentats de juillet. «Quand vous êtes sur le ni-ni, c'est que vous n'êtes pas toujours très au clair», a estimé François Hollande. «C'est toujours mieux quand il y a une équipe de France capable de se retrouver sur l'essentiel et de ne pas faire des sujets de polémiques», a-t-il résumé.
    Pendant toute la rencontre, Hollande a joué au chat et à la souris avec la presse dès qu'il s'agissait de ses intentions présidentielles, qu'il dévoilera avant la fin de l'année. Quoi qu'il en soit avant le 15 décembre, date de clôture des candidatures à la primaire de la gauche. Évoquant son déplacement à Rio jeudi et vendredi pour défendre la candidature de Paris aux JO de 2024, il a expliqué que le CIO l'interrogeait sur la sécurité, notamment. «C'est dire la confiance qu'on me porte, a-t-il souri. C'est loin 2024…»

    Solenn de Royer Le Figaro :: lien

    http://www.voxnr.com/cc/politique/EuZpFpkZZAVAvZXFNr.shtml

  • Où sont passées les promesses de Maastricht ?

    Le FMI serait-il partisan de la disparition de l'euro ?

    "Pour la France le taux de change actuel de l'euro est d'environ 6% supérieur à ce qu'il devrait être pour convenir aux spécificités économiques de l'Hexagone, et notamment à sa compétitivité quelque peu «fluette» comme la constitution corporelle de Stan Laurel. Et c'est exactement l'inverse du point de vue de l'Allemagne pour qui l'euro est sous-évalué d'environ 15%. Autrement dit si les deux premières économiques de l'Union monétaire européenne recouvraient leur indépendance, le franc «posteuro» devrait être déprécié de l'ordre de 20% par rapport au mark «posteuro» (...)

    Ainsi le FMI envisage-t-il une dépréciation du dollar et de la livre britannique, et à l'inverse une réappréciation de toutes les monnaies des zones en excédents (...) Là où les choses se corsent, c'est que le FMI pousse son analyse au sein même de la zone euro, ce qui est évidemment tout à fait légitime puisque les 19 pays en question sont tous membres à part entière de l'organisation financière internationale qui siège à Washington.

    Mais du coup les déséquilibres intra zone euro apparaissent en pleine lumière et dans toute leur cruauté. Alors que l'Allemagne a affiché un excédent de 306 milliards de dollars (8,5% de son PIB) de sa balance des paiements sur ces douze derniers mois, la France était en déficit de 21 milliards de dollars (0,7% de son PIB). Outre ces disparités financières externes, les écarts des taux de chômage et de croissance militent également en faveur de changements des parités monétaires entre la France et l'Allemagne. Sauf qu'elles sont évidemment impossibles du fait même de l'existence de l'euro, qui apparaît plus que jamais comme un lit de Procuste. "

    Philippe Carhon

  • La phrase choc de Trump : « les guerres d’Hillary Clinton ont semé le terrorisme de l’EI dans le monde »

    Donald Trump n’a vraiment pas sa langue dans sa poche ni peur de toucher à des tabous. Sa dernière saillie contre Hillary Clinton fait beaucoup de bruit… et pas pour rien.

    « Les guerres d’Hillary Clinton au Moyen-Orient ont provoqué des destructions, le terrorisme et l’État Islamique dans le monde. »

    C’est le tweet du candidat républicain le plus lu et relancé.

    Les Américains commenceraient-ils à se poser de sérieuses questions sur le bien-fondé des guerres impérialistes des États-Unis?

    Francesca de Villasmundo

    https://twitter.com/realDonaldTrump/status/758873961425805312

    http://www.medias-presse.info/la-phrase-choc-de-trump-les-guerres-dhillary-clinton-ont-seme-le-terrorisme-de-lei-dans-le-monde/58905

  • Hollande à 7% : les 7 raisons d'un désastre

    Sa cote confiance n'a cessé de se réduire et sa popularité est particulièrement basse, mais François Hollande est encore là. Le roi est non seulement nu, mais il n'a plus de royaume. II n'y a plus que 7% de Français à souhaiter que François Hollande se représente. La gauche est affaiblie comme jamais à un an d'une présidentielle qui risque d'être la décapitation du prince. Retour sur un désaveu cinglant.

    1- L’élection de François Hollande en 2012 : un choix par défaut

    La première raison est cruelle. François Hollande n'a pas été élu sur la volonté de donner une nouvelle impulsion au pays pour l'ancrer, à nouveau, à gauche. L'élection présidentielle de 2012 s'est faite tout simplement par défaut, sur fond de rejet de Nicolas Sarkozy. Le tort de François Hollande a été de croire qu'il a été choisi pour ce qu'il est. À la différence des élections de 2007,de 1995 ou même de 1981,voire de 2002, 2012 est la première élection présidentielle à se comprendre exclusivement par le rejet du sortant, sans véritable autre considération. Les Français se sont simplement payés un zapping démocratique dans les urnes. La lassitude envers Sarkozy était telle que le vote Hollande apparaissait comme le seul choix réaliste.

    2- La perte de l'électorat populaire

    Cela fait plus de 15 ans que l'on constate que la gauche socialiste ne cesse de perdre son électoral populaire. Elle a beau conserver les grandes villes et les centres urbains, elle continue à perdre le petit peuple, qui reste majoritaire dans le pays et dans les suffrages. Quant à l'électorat d'origine étrangère, il ne constitue pas un véritable électorat de substitution. On l'a bien vu s'abstenir lors des municipales de 2014. Pourtant, au PS, certains font comme si de rien n'était.

    3- Socialisme : un terme vide de sens

    Pourquoi s'appeler socialiste alors que l'on est clairement sur les pentes du social-libéralisme, voire du libéralisme tout court ? La gauche de gouvernement s'est convertie à l'économie de marché. Mais elle épouse aussi la société de marché, comme on Ta vu avec le mariage pour tous. Valls, Macron ou El Khomri sont ouvertement pour le travail le dimanche ou la réforme du marché du travail. On peut se demander si la gauche, dans la lutte des classes, n'a pas préféré être du côté du gagnant. Tout simplement. Plus rien à voir avec le socialisme originel de Jaurès, de Blum, voire de Mitterrand. Dans un anglais châtié , Valls avait même déclaré : « my government is pro business ». Un slogan que n'aurait pas renié Tony Blair, l'homme du New Labour.

    4- Une absence de ligne claire

    Si on devait résumer le hollandisme, c'est une campagne présidentielle creuse, molle et démagogique suivie et trahie par des réformes qui n'étaient pas annoncées. L'homme qui se voulait l'ennemi du monde de la finance en 2012 a accepté une loi Macron, qui libéralise davantage l'économie. Le grand patronat est ostensiblement dragué. De même, la loi El Khomri, adoptée de manière autoritaire à coup de 49-3 ne figurait pas dans le « package » de 2012. À la différence de bien des gouvernants européens, François Hollande n'a nullement préparé l'opinion publique à des réformes qui ne figuraient d'ailleurs pas dans un programme électoral de pure circonstance. Il en paye cruellement le prix.

    5- Le mirage sociétal

    L'ouverture du mariage aux personnes de même sexe devait être une mesure-phare. C'est le seul domaine où Hollande n'a pas cédé. Quitte à s'affaiblir durablement. En brusquant les manifestants de 2013, il a frayé la voie aux vagues bleues de 2014 et de 2015. Le sociétal, c'est ce qui reste en politique quand on a tout essayé... Cependant, c'est un pur mirage qui donne l'illusion politique d'agir. En Europe, le sociétal n'a pas empêché certains gouvernements de gauche d'être balayés. Ainsi, en Espagne, Zapatero a pu être battu et le PSOE est aujourd'hui talonné par la gauche radicale de Podemos. Dans le meilleur des cas, les « victoires » sociétales n'apportent aucun gain politique. Dans le pire des cas, elles accélèrent la défaite de l'équipe au pouvoir. Les supposés bénéficiaires ne sont guère reconnaissants et votent comme tout le monde. Ainsi, aux régionales de décembre 2015, on s'est aperçu que des homosexuels fraîchement mariés votaient FN.

    6- Politique étrangère : une absence de crédibilité

    François Hollande paye aussi son manque de crédibilité en matière de politique internationale. Valls fustige Bachar el-Assad, qu'il qualifie de « boucher », mais la France n'a jamais été aussi proche des monarchies pétrolières du Golfe qui n'ont, justement, rien de démocratiques... En août 2013, Hollande était même prêt à bombarder la Syrie avant de subir le cinglant désaveu d'Obama. Deux ans plus tard, la France est obligée de remiser sa demande de départ du PrésK dent syrien en se concentrant sur Daesh. La France n'arrive plus à avoir d'initiative en politique étrangère et semble à la traîne. Dernière illustration ; dans la crise du Brexit, Hollande voulait aller plus vite dans la séparation avec le Royaume-Uni, mais il a été freiné pas Merkel.

    7-Des événements sans lendemain

    Hollande aurait pu avoir de la chance avec les attentats de 2015. Charlie hebdo ou le Bataclan ont donné, sur un très court instant, l'illusion que François Hollande pouvait apparaître comme le chef de guerre incontesté. Certes, il a proclamé l'état d'urgence et bombardé Daesh. Mais les postures n'ont rien changé. La révision constitutionnelle qui devait faciliter la déchéance de nationalité des terroristes a coulé à cause d'une divergence avec un Sénat majoritairement à droite. Quant à l'état d'urgence, proclamé le 14 novembre 2015 et reconduit plusieurs fois, il a été tourné en ridicule par les manifestations et les casseurs de 2016... Et par l'horrible drame de Nice, le 14 juillet. François Hollande venait de déclarer à la télévision qu'on allait lever l'état d'urgence. Quel visionnaire !

    François Hoffman monde&vie  22 juillet 2016

  • Présidentielle en Autriche : Norbert Hofer fait la course en tête

    (NOVOpress) : A deux mois et demi du deuxième tour de la présidentielle en Autriche, Norbert Hofer, le candidat du parti libéral-conservateur FPÖ, fait largement en course en tête : selon un sondage Gallup réalisé les 26 et 27 juillet, Norbert Hofer est crédité de 52 % des voix contre 48 % à son concurrent écologiste, Alexander Van der Bellen.

    Pour tenir compte de la marge d’erreur, Gallup situe Norbert Hofer dans une fourchette entre 47,5 % et 56,5 % et Alexander Van der Bellen entre 43,5 % et 52,5 %. Le candidat du FPÖ devant très nettement son adversaire chez les travailleurs et dans la classe d’âge des 30-50 ans, alors que Van der Bellen est en tête dans l’électorat féminin et dans la tranche de revenus supérieurs.

    Le scrutin doit avoir lieu le 2 octobre.

    http://fr.novopress.info/202817/presidentielle-autriche-norbert-hofer-course-tete/

  • Poutine sème le chaos à la convention démocrate… disent-ils

    En attendant, Trump ne baisse pas le rythme.

    En Tim Kaine, démocrate « à la papa », Hillary Clinton avait choisi pour colistier un mâle blanc pur beurre. Il lui fallait d’urgence se prémunir contre la pénétration croissante de Trump au sein de l’électorat ouvrier des États pivots industriels en détresse.

    À juste titre : les sondages, suite à la convention républicaine de la semaine dernière, illustrent la remontée catastrophique de Trump, son hold-up sur les électeurs indépendants et la croissance inespérée de sa cote de popularité, cependant que les paramètres négatifs de madame Clinton (mensonge, honnêteté) montent en flèche. Mauvais…

    Ceci en dépit de la puissante logorrhée publicitaire qui présentait Trump en désaxé, avant la grand-messe de Philadelphie de cette semaine, convention conçue pour vendre une fausse unité, tout en confirmant la « yougoslavisation » du pays, élevant au pinacle les représentants des forces centrifuges d’une société américaine en état de déni. Les vraies urgences des démocrates : la police ennemie des Afro-Américains, les toilettes des transsexuels, les discriminations d’un autre âge, la nationalisation des immigrants illégaux. La routine, quoi…