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élections - Page 492

  • Quel avenir pour le CNIP ?

    Bruno North a été élu à la tête du CNIP. Minute s'interroge :

    "[...] Quelle ligne politique North suivra-t-il ? Maintiendra-t-il ce qu’il reste du CNIP dans le giron des Républicains ? Le rapprochera-t-il du Front national avec lequel il avait engagé des pourparlers ainsi que l’a relaté notre confrère du « Monde », Olivier Faye : « M. North a en effet rencontré le secrétaire général du parti d’extrême droite, Nicolas Bay, et le directeur de cabinet de Marine Le Pen, Nicolas Lesage, au lendemain des élections régionales. »

    C

    La photo que nous publions ci-dessus est en tout cas stupéfiante, surtout quand on se remémore le scandale qu’avait créé la révélation de relations amicales entre des jeunes de l’UMP et des jeunes du FN : on y voit North (au centre) bras dessus bras dessous avec le sénateur Roger Karoutchi (à sa droite), qui est un proche de Nicolas Sarkozy, et avec Daniel Philippot, le colistier de Marion Maréchal !"

    Michel Janva

  • Sortir du mythe présidentiel

    Depuis plusieurs mois l'évidence s'en imposait : non seulement la vie politique, mais aussi l'action gouvernementale, s'articulent autour de l'échéance présidentielle de 2017.

    S'agissant des chocs d'ambitions internes aux partis politiques, l'immense majorité des citoyens et contribuables pourrait hausser les épaules. Toutes les mangeoires de la classe monopolisant les prébendes étatiques dépendent en effet de leurs nominations aux emplois civils et militaires sous la houlette et le bon plaisir du chef de l'État. Et comme la course ne s'en déroule qu'entre poulains interchangeables et chevaux de retour, tous issus des mêmes écuries, le résultat n'en importe guère aux honnêtes gens.

    Voilà une des raisons pour lesquelles tant de citoyens se sont satisfaits depuis un demi-siècle de notre ersatz de monarchie élective. On vote tous les 5 ou 7 ans pour celui qu'on croit le moins mauvais et l'on préférerait n'en plus parler.

    En revanche, l'enlisement de ce système dans sa vase démagogique paralyse l'action de l'État, engluée dans le kriegspiel interne du camp supposé gouvernemental. Et ce constat devrait conduire, dans un avenir assez proche, à ce qu'on s'interroge enfin sérieusement sur les effets négatifs qu'il entraîne sur la santé du corps social. Dans notre antimodèle étatiste en effet, le pays réel est devenu de plus en plus tributaire du pays légal, qu'il entretient et dont il ne peut plus ignorer la nuisance.

    Quand les frelons d'État, quand les caisses sociales anonymes, quand les associations subventionnaires, quand les métastases des collectivités locales absorbent désormais 57 % de la production des abeilles, ce n'est plus un droit, cela devient un devoir pour celles-ci de reprendre possession d'elles-mêmes et de libérer la ruche.

    Jusqu'à une date récente, peut-être même encore à ce jour, on prétendait nous faire rêver au gré d'un concours Lépine aboutissant à reproduire, avec de faibles variantes, une nouvelle édition de la course de 2012, dont le pauvre résultat ne semble donner aujourd'hui satisfaction à personne.

    Ne nous illusionnons pas non plus sur la procédure des primaires. Inventée aux États-Unis, dans un contexte civique et constitutionnel d'ailleurs très différent, il est à remarquer qu'elles n'y ont été conçues par le sénateur La Follette, du Wisconsin, en 1902 que pour polluer l'équilibre de son propre parti, ce que le long processus qui se déroule en ce moment même continue de faire. Son imitation ne semble guère préoccuper aucune autre démocratie présentable, en Europe occidentale ou au Japon.

    En France, elle séduit sans doute tous ceux qui ne réfléchissent pas à ses inconvénients puisqu'on nous assure désormais qu'une "nette majorité de Français [se prononcerait] en faveur d’une primaire à gauche". Mais cette hypothèse contredit et contrecarre tous les principes sur lesquels les constituants de 1958 avaient tenté de bâtir un régime qui, à ce jour, sans avoir encore duré aussi longtemps que celui de 1873, pourrait bien aboutir à un désastre comparable à celui de 1940.

    On est ordinairement convenu de considérer que rien n'est irréversible, qu'une partie n'est terminée qu'au coup de sifflet final de l'arbitre, etc.… Observons cependant que la seconde mi-temps avance et qu'en gros les neuf mois qui nous séparent de l'automne 2016 ne représentent qu'un court délai pour que l'opinion accouche d'une exigence. Elle paraît essentielle si l'on souhaite arracher la France vivante à ses sangsues monopolistes et à ses parasites étatistes qui l'étouffent.

    Il s'agit dès lors de faire apparaître une protestation antiprésidentielle. Tout ancien président, tout ancien premier ministre, tout manipulateur des médias, tout candidat à un pouvoir hexagonal se présentant pour suprême, tout démagogue vulgaire devra pouvoir être observé et dénoncé désormais pour ce qu'il est ou aspire à devenir : un ennemi de la liberté.

    Faute d'une prise de conscience de cette nature, faute d'une volonté de recours à un véritable arbitre impartial, et non à un despote quel qu'il soit la société française tout entière serait condamnée à une nouvelle tricherie. Le pays n'en a plus ni les moyens ni le goût.

    JG Malliarakis

    http://www.insolent.fr/2016/02/sortir-du-mythe-presidentiel.html

  • Euro(pe), orientations pour des années décisives

    Lors d’une conférence de presse tenue le 15 janvier, le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, faisait part de son pessimisme sur l’avenir de la monnaie unique, et implicitement de l’Union européenne bruxelloise sous sa forme actuelle. M. Juncker constate ce que chacun peut voir: sur fond de croissance en berne ,le ras le bol populaire croissant devant  des oukases de la commission, la  montée en puissance des mouvements  souverainistes, nationaux patriotiques, les craintes des Européens, ô combien légitimes,  devant la submersion migratoire et les  menaces terroristes. La remise en cause de  la libre circulation au sein de l’UE,  suite à l’invasion des migrants, est un signe avant-coureur de graves dangers…pour  la position dominante occupée par M. Juncker et ses amis frayant dans les mêmes eaux idéologiques.  «Personne ou presque personne ne parle de ce rapport entre Schengen et l’Union économique et monétaire» affirmait le président de la Commission. «A quoi bon avoir une monnaie unique si nous ne pouvons pas voyager librement ? Schengen (les clauses de l’accord  qui permettent un rétablissement aux frontières nationales, NDLR)  risque de mettre fin (à l’euro)». «L’Union ne se trouve pas dans un bon état» constatait M. Juncker,  avant d’ajouter, lucide:  «Ma génération n’est pas une génération de géants »…

    Cette question de l’euro est bien évidemment centrale. Elle sera débattue lors du séminairequi réunira les dirigeants du FN et quelques personnalités extérieures entre le 5 et le 7 février pour discuter des orientations stratégiques, tactiques, programmatiques de notre Mouvement et de la campagne  de Marine en 2017.

    Les médias s’interrogent aussi sur la voie qui sera suivie par le FN  dans son appréhension de lamonnaie unique,  sujet qui fait débat car très clivant au sein de l’électorat.  Là ou la grille de lecture frontiste sur l’immigration, l’insécurité,  la défense des valeurs  traditionnelle est très largement validée par nos compatriotes, notre analyse sur l’euro est perçue moins nettement et moins favorablement au sein d’une partie non négligeable des Français,  y compris chez certains électeurs frontistes.

    Le site d’Europe 1 croit  même savoir que « la sortie de l’euro est devenue la phobie (sic) des cadres du parti frontiste, qui ne veulent plus être interpellés sur cette question. Cette proposition avait pourtant été centrale lors de la campagne de Marine Le Pen en 2012. A l’époque, la présidente du Front National prônait une renégociation des traités européens pour abandonner la monnaie unique. »

     «Mais cette idée a coûté de nombreuses voix (au FN), notamment aux dernières élections régionales. Tout comme les CSP+, les retraités, inquiets pour leur épargne, sont très réfractaires à la sortie de l’euro. Pour élargir sa base électorale, le parti doit donc infléchir son programme économique. Le 20 janvier, Louis Aliot, vice-président du Front National, annonçait dans un entretien au Figaroattendre un changement important». Le vice-président du FN Florian Philippot, a cependant rappelé  que la souveraineté ne se divisait pas et que «le retour à une monnaie nationale est une mesure indispensable. Le Front National ne se dirige donc pas vers un enterrement brutal de la mesure, mais devrait opter pour davantage de pédagogie et de communication», tout en mettant  en avant des « propositions plus libérales » en matière économique.

    La semaine dernière,  lors de sa visite amicale aux  militants réunis à Onzain (Loir-et-Cher)  autour de Michel Chassier, Mathilde Paris, et Miguel de Peyrecave,  Bruno Gollnisch a  rappelé le discours frontiste sur la nécessité de  «protéger les grandes entreprises françaises contre les appétits de la mondialisation». Mais il aussi précisé que ce souhait n’est pas antinomique  avec «notre attachement  à la liberté économique»,  «notre refus du   fiscalisme» et des dérives de la «bureaucratie.»  Là aussi il nous faudra certainement  l’expliquer plus en  détail.

    Sur le  site Atlantico, Raul Magni Berton,  professeur de sciences politiques,  à l’IEP de Grenoble,  affirme  que  «le Front National fait face à un dilemme. D’un côté il se présente comme le parti de la protection des citoyens français» et «de l’autre côté, il offre des solutions de rupture forte avec le statu quo qui sont présentés par les autres partis et perçues par l’opinion comme extrêmement risqués. La sortie de l’Euro, notamment, est perçue comme un risque considérable».

    « Or, la protection est l’inverse du risque. Tant que le programme du FN sera vu comme risqué, le message principal ne touchera pas assez de citoyens pour gagner une élection. Donc, en résumé, l’abandon de la sortie de l’euro pourrait entrainer une diminution, notamment chezla classe moyenne, de la peur des conséquences d’un vote FN ».

    En revanche, poursuit-il, «l’euro est l’outil central de la libre circulation des biens, des personnes et des capitaux. Il est difficile d’accepter l’euro et, dans le même temps, de promouvoir un discours protectionniste et nationaliste. A vrai dire, je crois même que l’abandon de l’euro va plutôt produire une importante faiblesse dans la cohérence et la solidité du discours tenus par leurs membres, et je ne crois pas qu’ils vont retenir cette option. »

    Aussi suggère-t-il au FN  de défendre  «l’option soutenue notamment par le Premier ministre britannique David Cameron. Au lieu d’insister sur la sortie de l’euro, les conservateurs britanniques ont insisté sur le rôle démocratique que les citoyens devraient retrouver au sein de l’Union européenne. Le référendum systématique sur toute question liée à l’UE est alors mis en avant. »

    « Cette solution de recours au référendum – qui à mon avis va être retenue par le FN – a plusieurs avantages. D’une part, la dureté du message de sortie de l’euro s’assouplit. D’autre part, cela vadans le sens de la demande forte de plus de démocratie en France et en Europe. Enfin, cela permet d’avoir des comparaisons avec d’autres pays de l’UE très respectables, comme leRoyaume-Uni ou le Danemark. L’option référendaire (…)  permet au votant de se dire qu’il auraune seconde chance avant la sortie de l’euro, et qu’on votant FN, cela ne s’enchainera pas inéluctablement. Pour cette raison, cette option sera plus apaisante pour lui. »

    Précisons à l’adresse de M. Berton  que la mise en place d’un  référendum sur la sortie de l’euro, mais aussi sur d’autres grands sujets centraux, engageant l’avenir de notre pays,  figure déjà en bonne place dans le programme du FN.    Ce recours à la démocratie directe a d’ailleurs  été expliqué et avancé par Marine régulièrement ces  dernières années…

    Dans Marianne, en février 2014, l’économiste  Philippe Simonnot détaillait  pour sa part  les raisons de cet attachement viscéral de la Caste à la monnaie unique : «En France, ce n’est pas seulement la bourgeoisie, c’est toute une classe de politiciens, de gauche comme de droite, dont le sort est lié à l’euro, et c’est donc cette même classe qui sombrerait corps et biens si l’euro explosait. Je compare cette erreur collective à celle qui a fait croire après la Grande Guerre, pour justifier les sacrifices énormes exigés du peuple français, que l’Allemagne paierait – et d’une certaine manière, les deux erreurs, à quatre-vingts ans d’intervalle, se rejoignent puisqu’il s’agit dans l’un et l’autre cas de faire payer l’Allemand, même si on ne l’appelle plus le boche. Dans l’un et l’autre cas, il est impossible à cette classe politique de reconnaître son erreur et ses mensonges, sauf à perdre soit le pouvoir qu’elle détient soit  l’espoir de le reconquérir. Et cette persévérance dans l’erreur conduit à la catastrophe. »

    Une catastrophe qu’il s’agit d’anticiper. Bruno Gollnisch a exposé  sa position personnelle par rapport à l’euro : « Je ne suis pas d’avis que l’on provoque notre sortie de la zone euro, mais qu’on la prépare. » Gouverner c’est prévoir.

    http://gollnisch.com/2016/02/02/europe-orientations-pour-des-annees-decisives/

  • Premiers enseignements du caucus de l'Iowa.

    Quelles heures après la publication des résultats électoraux concernant ce que l'on nomme dans la tradition américaine le caucus de l'Iowa, première consultation inaugurant le compétition pour la présidence des Etats-Unis, des conclusions que personne il y a quelques mois n'avait prévues seront à en tirer. Même si l'Iowa est un des plus petits Etats américains, on peut penser que ces résultats influenceront non seulement la suite des élections à la Maison Blanche mais le rôle jusqu'ici dominant des deux partis, Républicains et Démocrates, dans la vie politique américaine.
    Depuis au moins le début du 20e siècle, aucun observateur politique n'a pu ignorer que ce système des deux partis était le moins démocratique possible. Ils sont en effet financés par les milliards de dollars fournis par le « corporate power », le pouvoir des intérêts financiers dominants. Il s'agit pour eux de s'acheter les voix de 330 millions d'électeurs n'ayant pas d'autre choix que choisir entre des représentants et candidats exprimant à quelques nuances les mêmes objectifs, poursuivre la conquête de l'Amérique au plan interne et celle du monde au plan international.

    Or il semblait que depuis quelques mois, confrontée notamment aux échecs de ces politiques, une fraction croissante de l'électorat recherchait des leaders capables d'exprimer avec force et talent leur révolte profonde. Il fallait aller plus loin que les manifestations vite réprimées du type « Occupy Wall Street », il fallait faire apparaître de véritables regroupements politiques susceptibles d'infléchir de la base le système des Deux Partis, soit en soutenant au sein de ces partis des majorités alternatives, soit en favorisant l'apparition de partis concurrents – ce que le Tea Party émanant lui-aussi des mêmes minorités dominantes n'avait pas réussi à faire jusqu'ici

    Il suffisait alors qu'émergent, comme sortis de nulle part et ne disposant pas d'appareil électoral mais répondant à des exigences populaires profondes, des candidats tels que Donald Trump ou Bernie Sanders, pour ébranler en profondeur la domination des « élites » politiques. On comprend que le socialisme démocratique proposé par Bernie Sanders puisse répondre aux demandes d'électeurs lassés d'entendre assimiler le socialisme à un communisme soviétique de la pire époque, mais qu'en est-il des programmes du « Donald » ? En y regardant de plus près, on voit cependant que là encore, au delà des apostrophes spectaculaires, ils expriment un profond désir de changement vis-à-vis des politiques menées ou défendues depuis quelques années par un Congrès devenu conservateur, autrement dit, pour parler français, profondément réactionnaire.

    L'inquiétude gagne l'establishment.

    Aujourd'hui les forts soutiens reçus du corps électoral et bénéficiant à Sanders et Trump ont commencé à sérieusement inquiéter l'establishment. Celui-ci, dans les médias officiels notamment, ont tenté de répondre, mais de la façon la moins convaincante possible, en accablant les deux candidats de tous les reproches possibles. Le Pouvoir a refusé de voir que derrière eux s'exprime une désillusion croissante à l'égard du capitalisme financier américain, lequel demeure incapable de juguler une crise née en 2008 de ses diverses manipulations boursières et bancaires. L'électorat, malgré les bulletins de santé triomphants émanant notamment du dernier discours d'Obama sur l'Etat de l'Union, ne peut se dissimuler les pertes de niveau de vie affectant toujours des dizaines de millions de citoyens.

    Ceux-ci, bien que le terme continue à être démonisé par la propagande capitaliste, ont de plus en plus tendance à s'organiser en une réelle « classe laborieuse » comportant, ce qui ne surprendra personne, d'importantes minorités de Noirs et de Latinos. Il est très possible que, dans les prochains mois, ces intérêts de classe, classe contre classe, et les luttes en découlant, finissent par faire reculer les 5% d'ultra-riches qui se sont appropriés, non seulement l'Amérique mais une grande partie du monde.

    Les dirigeants européens qui, forts de l'appui de la finance, se croient à l'abri de toute contestation, feraient bien d'y réfléchir. Des contestataires tels que Bernie Sanders et Donald Trump peuvent surgir à tous moments d'électorats qu'ils ont cru endormir par leurs mensonges. A ce moment la guillotine politique ne sera pas loin de leurs têtes.

    01/02/2016

     

  • Réunion du groupe des eurosceptiques à Milan : entre dénonciation de l’Islam et prise de pouvoir

    Le groupe europarlementaire de Bruxelles, Europe des nations pour la liberté (ENF), s'est réuni à Milan, jeudi 28 et vendredi 29 janvier 2016

    Le groupe europarlementaire de Bruxelles, Europe des nations pour la liberté (ENF), s’est réuni à Milan, jeudi 28 et vendredi 29 janvier 2016

    A l’appel du jeune et charismatique chef de file de La Ligue du Nord, Matteo Salvini, le groupe europarlementaire de Bruxelles, Europe des nations pour la liberté (ENF), s’est réuni à Milan, jeudi 28 et vendredi 29 janvier 2016, pour une convention à laquelle participaient Marine Le Pen et Geert Wilders, le leader hollandais du Parti pour la Liberté,  afin de discuter de deux problèmes majeurs de l’Union Européenne : l’invasion migratoire et l’instauration d’une  Europe des nations.

    « Ici à notre table il y a ceux qui veulent libérer les peuples européens. » a expliqué Matteo Salvini. Et pour se faire Marine Le Pen a insisté sur le fait « que les partis eurosceptiques qui appartiennent au groupe ENF deviennent des forces de gouvernement dans leur pays fait partie du futur. Je ne crois absolument pas que ces forces comme le Front National, la Ligue du Nord, le PW et le FPO, soient destinées à une opposition pérenne. Notre lutte est difficile contre les partis qui s’allient entre eux. Mais une élection après l’autre, a-t-elle continué, les électeurs se fient toujours plus à nous. Notre arrivée au pouvoir dans nos pays fait partie du futur. Et l’unique allié dont nous avons besoin est le peuple. Je crois dans les nations, a souligné Marine Le Pen. Je crois qu’il peut exister des formes de coopérations transfrontalières, elles ont toujours existé et nous n’avons rien inventé. Mais je crois dans la Nation, dans l’Europe des Nations. » Affirmation qui a clôt d’ailleurs le débat interne sur une perspective de collaboration entre les régions de l’Europe.

    Il est vrai que Marine Le Pen peut d’autant plus espérer cette prise de pouvoir que la situation de l’Europe qui se débat dans une crise migratoire sans précédent et une crise financière dont nous ne voyons que le début,  qui doit faire face à l’échec patent de l’intégration tant vantée pendant des décennies, mais qui continue à soutenir pourtant l’invasion du vieux continent, donne amplement raison aux analyses et cris d’alerte tenus par le Front National et autres droites nationales européennes depuis les années 70.

    C’est donc bien l’inefficacité de l’Union Européen et le fiasco de toutes ses politiques, financière, économique, migratoire, qui ont été pointées du doigt et fermement condamnées. Et c’est à un retour à la souveraineté nationale comme moyen de contrôle des frontières et donc de l’immigration que les responsables politiques réunis à Milan ont appelé. 

    Pour tous ces leaders des droites nationales, Schengen est fini et « l’Islam, le vrai Islam du Coran, est incompatible avec notre liberté. » Bien plus, ils sont convaincus que l’Islam ne peut qu’être une menace pour l’Occident tout entier.

    Le problème de la crise migratoire a été un axe de la conférence de presse qui a clôt la réunion, vendredi après-midi. Pour le fougueux chef de la Ligue du Nord, qui parle sans fioritures, les responsables européens qui offrent de l’argent à la Turquie, ne défendent pas les frontières comme ils le prétendent mais soutiennent financièrement les terroristes islamiques : « Ils sont complices de ceux qui financent cette invasion, qui est décidée sur le papier. Le gouvernement est entrain d’aider essentiellement le terrorisme islamique. » Mais il va plus loin en accusant les potentats économiques « de mettre en place une substitution organisée de peuples afin d’avoir de nouveaux esclaves. » Pour Marine Le Pen, surfant sur la même idée :  « l’immigration de masse est l’ultime bras armé de l’européisme, c’est-à-dire appauvrir les nations d’Europe et tuer pour toujours la civilisation. »

    La conclusion de Salvini et de Le Pen : « Finalement Schengen s’est fini et l’UE est entrain de se désagrégée » pour leur plus grand plaisir et la survie, peut-être, de peuples européens déjà bien amochés. 

    Francesca de Villasmundo

    http://www.medias-presse.info/reunion-du-groupe-des-eurosceptiques-a-milan-entre-denonciation-de-lislam-et-prise-de-pouvoir/48282

  • Le PS désavoué par ses électeurs

    Le documentaire d’Henry Marquis et Jean-Baptiste Predali analyse les raisons d’une défiance qui n’a jamais été aussi forte (France 3 JEUDI 28 – 23H05 – DOCUMENTARE)

    Toutes les enquêtes d’opinion montrent que les Français jugent leurs élus nationaux éloignés d’eux, formant une caste dont le souci n’est pas d’améliorer leur quotidien, mais de se faire élire. Jamais la défiance à l’encontre des représentants politiques n’a été aussi forte. Le Parti socialiste est le premier à pâtir de la crise que traverse notre culture démocratique, affirment Henry Marquis et Jean-Baptiste Predali, auteurs d’un documentaire incisif intituléProfession socialiste.


    En 2012, au début du quinquennat de François Hollande, le Parti socialiste avait pourtant toutes les cartes en main : il dirigeait les grandes villes de France, la majorité des départements, la quasi-totalité des régions, l’Assemblée nationale et le Sénat.

    Trois ans plus tard, les socialistes ont tout perdu. Les orientations du gouvernement, contestées par une partie des militants, et l’absence de résultats expliquent en grande partie cette déroute.

    Surtout, affirment Henry Marquis et Jean-Baptiste Predali, le Parti socialiste ne fait plus recette parce qu’il est devenu une machine électorale composée de professionnels de la politique, tous issus des élites. Cette dérive, Michèle Delaunay, députée socialiste de la Gironde, l’a dénoncée sur son blog en septembre 2014. Dans ce billet intitulé « Le tunnel ou comment faire carrière sans mettre un pied dans la vraie vie », l’ex-ministre déléguée aux personnes âgées dénonçait «ces élus [qui] n’ont jamais connu la vie réelle».

    Crise profonde

    Les auteurs du documentaire ne précisent pas que ce pamphlet avait été publié dix jours après que Thomas Thévenoud fut contraint de démissionner du gouvernement en raison de ses démêlés avec le fisc. Ce passage sous silence leur permet non seulement d’éviter d’alourdir le récit, mais surtout d’ériger en modèle cette cancérologue de formation, entrée en politique à l’âge de 54 ans. D’autant que les ténors du PS interrogés refusent de voir la réalité en face, de l’analyser. Bruno Le Roux, entré tôt en politique, chef du groupe PS à l’Assemblée nationale, reste convaincu que sa seule présence sur le terrain et son attachement à sa Seine-Saint-Denis natale le protègent de la « mécanisation de la politique ».
    Les origines de cette crise de la représentation sont rappelées avec précision. Jusque dans les années 1980, le personnel du Parti socialiste était surtout issu des classes moyennes et populaires. On entrait en politique à la faveur d’une expérience sociale. La professionnalisation du PS date de la décennie 1990 : la politique est alors devenue plus technique, les textes de loi sont passés de vingt à deux cents pages. D’assistant parlementaire à directeur de cabinet, le poste de «collaborateur» est devenu un métier incontournable. En 2012, le PS en comptait 10  000, répartis sur le territoire. Sans leur concours, les politiques n’auraient pas de capacité d’action.

    Le pragmatisme au détriment des idées

    A force de privilégier le pragmatisme au détriment des idées, les socialistes n’ont pas su porter une vision politique une fois arrivés au pouvoir. C’est l’une des conclusions que tire ce documentaire. On aurait pu ajouter que, faute d’avoir renouvelé son logiciel idéologique, le Parti socialiste a surtout fini par brouiller le clivage gauche-droite qui structurait la démocratie française.

    Signe que la crise est profonde, les élus interrogés ont peu de solutions à offrir pour regagner l’opinion publique. De Dominique Potier, député du département de Meurthe-et-Moselle, à Laura Slimani, la présidente des Jeunes socialistes, les plus lucides pensent tout juste qu’il faudrait exercer la politique «à durée déterminée».

    Antoine Flandrin
    27/01/2016

    Profession socialiste, d’Henry Marquis et Jean-Baptiste Predali (France, 2015, 50 min). Le jeudi 28 janvier à 22 h 15 sur France 3.

    Source : LE MONDE | 28.01.2016

    http://www.polemia.com/le-ps-desavoue-par-ses-electeurs/

  • Si le FN passe, Ruquier prend ses cliques et ses claques

    FN ou pas, peut-être que cela commence à le titiller, lui aussi, de mettre à l'abri ses économies...
    « Si, demain, le Front national passe, je prends mes cliques et mes claques et je me tire […] »
    Une variante de « Si le FN passe, j’me casse », de Yannick Noah. C’est de Laurent Ruquier, qui s’emballe tout seul, interviewé par le JDD. C’est comme ça : si les Français élisent Marine Le Pen, le démocrate Ruquier mettra les voiles. Pourquoi, pour quoi faire, où ? Mystère et boule de gomme.
    Quelqu’un pourrait-il lui apprendre, au sieur Ruquier, que les 1,5 à 2 millions de Français vivant à l’étranger, selon les estimations de la Chambre de Commerce et dindustrie, n’ont pas attendu l’arrivée au pouvoir du FN pour s’expatrier ?
    Jeunes diplômés, cadres supérieurs, entrepreneurs, retraités, ils sont chaque année entre 60.000 et 80.000 Français à quitter leur patrie parce que l’herbe, ailleurs, leur semble plus verte et l’atmosphère plus respirable. Occasions professionnelles plus attractives, machines administratives qui ne broient pas l’esprit d’entreprise, conditions fiscales ou de vie incitatives, mais aussi fuite de certains quartiers où règnent homophobie et antisémitisme grandissants – Laurent Ruquier ne doit pas les fréquenter -, voilà l’essentiel des raisons évoquées par ceux qui en ont ras la casquette, de la gouvernance droite-gauche depuis trop longtemps.

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  • Quand Christian Estrosi perd son sang froid au Conseil Régional PACA

  • Intervention de Marion-Maréchal Le Pen à propos de la création d'une "assemblée parallèle".