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élections - Page 564

  • Pologne : la gauche disparaît

    Lors du 1er tour des élections présidentielles en Pologne dimanche 10 mai, 3 candidats de droite sont arrivés en tête, tandis que la gauche a été proprement éliminée :

    • 1er le candidat de Droit et Justice avec 35% (le parti du défunt Lech Kaczyński)
    • 2è Plate-forme civique avec 33% pour le président sortant (démocrate chrétien proeuropéen)
    • 3è 20% pour l'indépendant Paweł Kukiz droite nationale (il s'est fait remarqué pour son opposition à la fécondation in vitro et à l'adoption par des homosexuels).

    Magdalena Ogorek, candidate soutenue par l’Alliance de la gauche démocratique (SLD) mais qui se voulait la représentante de toute la gauche, a recueilli 2,4% des suffrages. 

    Le 2è tour aura lieu dimanche prochain entre les 2 candidats arrivés en tête.

    Michel Janva http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • Nigel Farage reste à la tête de l'Ukip

    Lu ici :

    Nigel_Farage_of_UKIP"Le comité exécutif de l'Ukip, parti que Farage a cofondé en 1993, n'entendait cependant pas se passer aussi longtemps de son charismatique leader : il a refusé d'entériner la démission de Farage, qui reste donc de fait à la tête du parti.

    "Comme promis, Nigel Farage a remis officiellement sa démission en tant  que leader de l'Ukip au parti. Elle a été refusée à l'unanimité par les  membres du comité (...) Sur ces bases, Nigel Farage a retiré sa  démission et reste président de l'Ukip"

    Nigel Farage va désormais concentrer ses efforts pour que le référendum sur la sortie de la Grande-Bretagne de l'Union européenne promis par le premier ministre David Cameron pour 2017 soit organisé plus tôt, « avant Noël 2015 », réclame-t-il.

    Philippe Carhon http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • Présidentielle 2017 : Manuel Valls s’y voit déjà !

    Manuel Valls, candidat de gauche ? Non, plutôt de celle d’une France d’en haut, déconnectée des réalités, France qu’une majorité de Français d’en bas tend désormais à rejeter hors des urnes.

    Il n’y a donc pas qu’au Front national que ça twiste : au Parti socialiste, ça tangue un peu aussi. Ainsi, dans Le Parisien de ce mardi, ce sondage qui évoque une hypothèse voulant que l’actuel Premier ministre puisse griller la politesse à son président, lors de l’élection présidentielle de 2017.

    « Il n’y a pas photo : pour les Français, comme pour les sympathisants de gauche, Manuel Valls est un bien meilleur candidat que… François Hollande », nous dit ce quotidien. Là où il n’y a pas photo non plus, c’est « qu’à 70 % », lesdits Français préféreraient que l’ombrageux hidalgo porte les couleurs de la gauche, plutôt que l’homme au nom de fromage à pâte molle.

    Si l’on creuse plus avant les chiffres du sondage en question, on apprend encore qu’en cas de second tour à cette fameuse échéance, Manuel Valls battrait Marine Le Pen (55 % contre 45 %), qu’il serait battu par Nicolas Sarkozy (48 % contre 52 %), et que Nicolas Sarkozy triompherait de Marine Le Pen (59 % contre 41 %). En revanche, François Hollande devrait s’incliner devant Marine Le Pen (48 % contre 52 %).

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  • 52% des Français favorables au rétablissement de la peine de mort

    C'est l'information donnée par La Monde. Floris de Bonneville commente ce sondage sur Boulevard Voltaire :

    "Il y apparaît que la peine de mort est souhaitée par 52 % d’entre nous ! Soit 15 points de plus que l’an dernier. Et cela, toutes sensibilités politiques et religieuses confondues. 

Mais quelles pourraient être les causes de ce basculement tout à fait inédit depuis des dizaines d’années, pour ne pas dire spectaculaire ? (...)

    Seule Marine Le Pen (encore elle) détonne sur la question de l’application de la peine capitale. Elle promet d’organiser un référendum proposant aux Français de choisir entre la peine de mort et la perpétuité réelle. Une peine de prison à vie, comme aux États-Unis où nombre de condamnés ont accumulé des centaines d’années de prison. L’assassin ne sortira de sa cellule que les pieds devant.

    On se demande d’ailleurs bien pourquoi la justice française a cette hypocrisie suprême de condamner un assassin à perpétuité pour le laisser sortir 22 ans après. Mais quel que puisse être le résultat d’un tel référendum, tant que la France est dépendante des instances européennes qui, il faut bien le dire, n’ont qu’une lointaine notion de la démocratie, elle ne pourra jamais être appliquée puisque la peine de mort est contraire au protocole du Conseil de l’Europe et à la charte des Nations unies sur les droits de l’homme.

    Souhaitons, tout de même, que pour les actes terroristes et les assassins violeurs d’enfants, la France puisse, un jour et très vite, appliquer cette perpétuité réelle (...)"

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    Mais que chacun se rassure, l'ancien président de la Commission européenne, José Manuel Barroso, est encore là pour rappeler à quel point l'Union Européenne est démocratique :

    "Le rétablissement de la peine de mort est tout simplement impossible pour un membre de l'UE. Le débat a été clos il y a longtemps. C'est une affaire réglée pour tous les membres"

    Ce qui a été rapidement confirmé par le président en titre, Jean-Claude Juncker :

    "L'abolition de la peine de mort est une condition et un préalable pour rejoindre l'UE et pour y demeurer"

    Philippe Carhon

  • Régionales : encore une tête de liste UMP pro-LGBT

    La commission nationale d'investiture de l'UMP a désigné la première adjointe d'Alain Juppé à Bordeaux, Virginie Calmels, en Aquitaine-Poitou-Charentes-Limousin pour les régionales. 

    Dans un portrait dressé en 2012, Libération écrivait :

    "le mariage gay lui semble d’une évidence modérée".

    Après 

    • Dominique Reynié dans la région Midi-Pyrénées/Languedoc-Roussillon 
    • Valérie Pécresse en Ile de France
    • Christian Estrosi dans le Sud-Est

    cela commence à faire beaucoup.

    Michel Janva http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • La belle victoire de David Cameron

    Sans doute la rédaction du Monde et probablement l'intellocratie parisienne ne s'y attendaient-elles pas. Depuis des semaines on distillait à Paris, plus encore que dans d'autres capitales, la théorie d'une poussée à gauche. (1)⇓

    Les 329 sièges à la chambre des Communes – estimation à 12 heures ce 7 mai –  et la majorité parlemnatire absolue representent un succès fondamentalement mérité.

    Cette victoire, au fond aussi prévisible que celle de Wellington à Waterloo. Celle-ci a résulté, certes, sur l'immédiat, à l'appui des soldats prussiens de Blücher. Mais, dans la durée, elle était due, avant tout, à la force de la "cavalerie de saint Georges" : c'est-à-dire à la finance britannique victorieuse du ruineux et stupide blocus continental napoléonien organisé par le décret de Berlin de 1806.

    La victoire de David Cameron salue le courage politique avec lequel son cabinet, constitué avec les centristes douteux [pardon pour le pléonasme] "libdem", a maintenu le cap de véritables "réformes structurelles" [pardon pour le jargon technocratique].

    Wellington avait gagné contre le blocus et le protectionnisme.

    David Cameron a gagné contre le keynésianisme.

    On mesurera cette affirmation aux simples chiffres suivants : en diminuant de 100 milliards, sur 5 ans, la dépense publique, son gouvernement et sa majorité ont permis la création de 2 millions d'emplois dans le Royaume-Uni.

    Tant nos politiciens et nos privilégiés de la haute administration n'auront pas compris ce que cela implique, au plan de la théorie économique comme au plan de la pratique ministérielle, aucun espoir ne doit être entretenu d'un redressement de la France.

    Une intéressante disposition technique de la constitution monarchique empirique de la Grande Bretagne, pour laquelle mon admiration sort encore renforcée, doit aussi être soulignée : le chef du gouvernement y est maître des échéances électorales, en vertu de ce que l'on appelle encore la "prérogative royale". Tenace fils d'Albion, le Premier ministre anglais savait qu'il disposait de 5 ans. Au contraire, le non moins courageux Samaras n'a pu appliquer son programme en Grèce que pendant 2 ans. Quand, à l'automne 2014, les effets bénéfiques ont commencé à s'en manifester, par une diminution du chômage et par un retour de la croissance, une crise artificielle provoquée par la désignation du chef symbolique de l'État athénien, a imposé des élections anticipées dont on connaît le triste résultat.

    Autre fausse mesure du fait politique britannique : la défection "UKIP" qui s'était développée aux marges de l'électorat conservateur, a été très habilement déjouée par le jeune chef du vieux parti tory. Selon l'indispensable "Daily Telegraph" c'est la dissidence de UKIP, et elle seule, qui aurait éventuellement permis à la taupe gauchisante Miliband d'accéder au 10 Downing Street (2)⇓.

    Dans 26 circonscriptions le mécontentement d'une partie des électeurs de droite pouvait faire gagner la gauche… Nous connaissons ce calcul, manipulé depuis plus de 30 ans par le sérail de Mitterrand puis par son clown favori. Cette hypothèque a été levée. On peut s'en féliciter. Est-ce transposable en France ? On pourrait le souhaiter si nous disposions d'un Cameron, comme on aurait gagné à bénéficier d'un homme, ou d'une femme, faisant preuve de la détermination et du bon sens de Margaret Thatcher.

    Restera à organiser en son temps, c'est-à-dire en deux temps, le référendum promis sur les conditions de l'appartenance à l'Union européenne et qui dépendra, évidemment, de l'évolution des négociations que le gouvernement de Londres abordera en position de force.

    70 ans après la victoire alliée de 1945, qui fut d'abord celle de la pugnacité insulaire de Winston Churchill, oui nous avons, sur ce terrain, comme sur pas mal d'autres, des leçons à prendre – comme peut-être nos artistes et nos créateurs peuvent en dispenser librement sur le terrain du goût, de la cuisine, etc. Dans un très beau passage de "Coningsby" le vieux Lord l'explique à ses amis légitimistes parisiens. (3)⇓

    Jusqu'au bout on aura donc pu lire en France les contresens de notre "gauche la plus intelligente du monde".

    Dans la nuit du 7 au 8, Le Monde, en effet, avait ainsi consacré son fil direct (4)⇓aux élections législatives britanniques.

    Et au lendemain de la déroute de ses calculs, la rédaction mettait en ligne l'analyse suivante :

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    "Voici ce qu'il faut retenir à 5 heures : - le parti conservateur du premier ministre sortant David Cameron est donné largement vainqueur avec 316 sièges contre 239 aux travaillistes. Les sondages préélectoraux prédisaient un résultat ultra-serré. - le parti nationaliste écossais SNP remporterait 58 des 59 sièges dévolus à l'Ecosse, huit mois après l'échec du référendum sur l'indépendance. - les résultats définitifs seront connus vendredi dans la journée."

    Ed Miliband reconnaît la défaite des travaillistes : "ça a été une nuit très décevante pour les travaillistes."

    La capture d'écran à 6 heures du matin, sur la page d'accueil du poison quotidien dont les élites hexagonales s'abreuvent depuis 70 ans, mérite à cet égard d'être archivée. Ce qui compte, visiblement, aux yeux de cette rédaction, ce n'est jamais la défaite de la gauche.

    La vraie question dont "on" souhaitait nous intoxiquer, de ce côté-ci de la Manche, consistait à présenter le National Health Service comme l'identité même de la Grande-Bretagne, et à vanter la belle institution que constituerait cette administration quasi soviétique irréformable, structurée par le rapport du travailliste Beveridge en 1942, dans un contexte de guerre, d'alliance circonstancielle avec l'URSS et d'union nationale, dont seuls les méchants conservateurs souhaitent aujourd'hui revoir les excellents principes.

    Les admirateurs lointains de Beveridge, ceux qui défendent encore le monopole de la sécurité sociale en France, ont voulu nous faire croire que les Anglais resteraient dupes de cette nuisance. Ils se sont trompés.

    Consulté à 9 h 58 heures le site Mediapart titre : "Victoire surprise des conservateurs de David Cameron au Royaume-Un...  Les conservateurs emportent les élections législatives au Royaume-Uni, grâce à la déroute des travaillistes, défaits par le vote nationaliste écossais. David Cameron conserve donc son mandat pour cinq années supplémentaires." Et l'article commence par l'évocation d'une "Large victoire, contre tous les pronostics".

    Tous les pronostics ? Vraiment ?

    JG Malliarakis

    Apostilles

    1.  cf. à ce sujet dans le Telegraph du 5 mai "The 26 seats where a vote for Ukip could make Ed Miliband prime minister." 
    2.  cf. "Coningsby ou la nouvelle génération" dans lequel Disraëli livre, au fond, les secrets du parti conservateur britannique. 
    3. La seule avancée de cette ordre qui se soit exercée Outre-Manche, lors du scrutin du 7 mai, concerne le projet d'une "dévolution" – mot incompéhensible dans la culture jacobine – renforcée de l'Écosse, revendiquée par le SNP : ce parti nationaliste écossais a balayé les travaillistes, sur la base d'un programme certes très à gauche, certes dangereux pour l'avenir du Royaume Uni, mais minoritaire et désavouée, dans son projet considéré comme le plus radical – cf. notre Insolent du 23 septembre 2014"Les Suites du référendum écossais." 
    4.  On peut les retrouver sur le fil touitteur d'Éric Albert @IciLondres. Journaliste, basé à Londres, correspondant du Monde et collaborateur de Radio-France, ce commentateur agréé est l'auteur du livre "Les Anglais dans le doute". Une assez bonne boussole pour trouver la direction du pôle sud. 
  • Sarkozy : trop fort dans l’anaphore républicaine !

    Le président de feue l'UMP adresse une lettre aux militants...

    Le président de feue l’UMP adresse une lettre aux militants. À l’instar de son concurrent de 2012 qui l’avait battu avec 15 coups de poing anaphoriques directs en direct, le candidat de 2017 tente une revanche anticipée en 9 uppercuts appuyés de 10 répliques aux pieds, façon boxe savate à la française !

    Ainsi, ce sont 19 parrains de la famille République qui tiennent le tout jeune parti « Les Républicains » sur les fonts baptismaux en faisant serment d’attention vigilante pour un avenir lumineux.

    Pour que les participants, dont certains malentendants, enregistrent bien ce joli nom très recherché, l’officiant le prononce 13 fois durant cette déclaration officielle. Comme une récurrence porte-bonheur.

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  • Union des droites : c'est fait en Finlande

    Lu dans le Monde :

    "Sauf surprise, le parti populiste d’extrême droite des Vrais Finlandais va entrer pour la première fois de son histoire au pouvoir en Finlande. Le probable futur premier ministre, le centriste Juha Sipilä, a confirmé, jeudi 7 mai, qu’il allait entamer des négociations sur un programme de coalition avec ce parti, arrivé deuxième lors des élections législatives du 19 avril. Le leader charismatique du parti, Timo Soini, devrait dès lors réaliser son rêve et devenir ministre, probablement des finances ou des affaires étrangères.

    « C’est la meilleure solution. La situation économique constitue le plus grand défi. Nous avons besoin d’une coalition forte, capable d’élaborer des réformes et de les mettre en œuvre », a expliqué Juha Sipilä lors d’une conférence de presse. Les deux partis devraient également s’associer avec les conservateurs menés par le premier ministre sortant, Alexander Stubb. Ceux-ci étaient arrivés en troisième position lors des élections législatives. Alliés, ces trois partis devraient bénéficier d’une majorité confortable de 123 sièges sur 200 et entamer dès vendredi les négociations sur le programme précis de coalition. Les sociaux-démocrates, qui faisaient partie du gouvernement sortant, resteront dans l’opposition, après avoir connu une défaite historique aux élections."

    Et en France, c'est pour quand cette union ?

    Michel Janva

  • Gauche collectivisme et copinage

    Ce 6 mai une intéressante et stimulante conférence était organisée, dans un bistrot parisien sur le thème de la soviétisation de l'immobilier, en particulier en Ile-de-France. Le sujet allait être traité par Hélène Delsol. Et, incidemment, il me semble à la fois fort dommage, et fort significatif, que cette jeune mère de famille, brillante militante de la Liberté, ait été destituée, pour cause de Manif pour tous, de la conduite de la liste UMP en 2014 dans le 2e arrondissement. Inutile de dire que sa persécutrice s'appelait Nathalie Kosciusko-Morizet.

    On reste ici dans le sujet. Car la plaie de nos politiques, y compris dans l'opposition, vient de ce que la plupart d'entre eux, ne cherchant qu'à se creuser un petit trou dans le gruyère, y parviennent le plus souvent, au prix d'un reniement qu'ils s'efforcent d'imposer autour d'eux à l'encontre des convictions les plus fortes.

    En matière de logement les chiffres parisiens mettent en évidence l’imposture du propos prétendument "social". On notera ainsi que 63 % des habitants de la Capitale seraient théoriquement éligibles à ces procédures attributives mais que 8 % seulement y postulent, et le quart de ces derniers se recrutent parmi les gens qui sont dès à présent attributaires de ces appartements qui n'ont plus de "social" que le nom.

    Les désigner par leur vrai nom amène logiquement à les appeler "nomenclaturistes".

    Autrement dit, non seulement le système repose sur le copinage, mais il ne tend à rien d'autre.

    La nouvelle équipe Hidalgo a, certes, largement écarté les néfastes écolos qui entouraient l'équipe Delanoé. Les Parisiens y ont gagné le regain du PCF, représenté par le n° 2 de la municipalité en la personne du camarade Ian Brossat, adjoint à la maire de Paris chargé du logement et de l'hébergement.

    On se trompe ainsi trop souvent en minimisant le rôle du PCF, en se basant seulement sur les scores électoraux du Front de gauche.

    L'important pour le parti de Maurice Thorez ce la fut toujours l'appareil. (1)⇓ Même vieilli, affaibli et appauvri, sa nuisance demeure. Où en sont en effet les autres ?

    Tout d'abord d'un point de vue idéologique les adversaires du marxisme semblent incapables, aujourd'hui encore de répliquer sur le simple terrain de la réalité économique. En matière de logement comme pour le reste, la réponse à la pénurie et à la rareté, qui conduisent elles-mêmes à la hausse spéculative des prix ce n'est certainement ni la contrainte ni la réglementation : c'est au contraire l'abondance de l'offre, aussi bien en matière de production de logement que de transports. L'une comme l'autre requiert avant tout l'initiative et l'entreprise privées. (2)⇓

    Confier à des communistes, ou à des étatistes de quelque nature que ce soit, des responsabilité et des pouvoirs d'intervention dans ces domaines c'est effectivement prendre Le Corbusier pour un "urbaniste" (3)⇓.

    Hélène Delsol a donc raison de rappeler ce que fut l'habitat collectif en URSS aussi bien l'effroyable "Architecture constructiviste" que les appartements partagés, tentatives malodorantes de réponses collectivistes à la pénurie. Nous n'en sommes pas là : mais nous y courons sous l'égide de la gauche la plus intelligente du monde.

    JG Malliarakis

    Apostilles

    1.  cf. la conclusion de L'Insolent du 8 avril : "Retour dans une France amoindrie" 
    2.  Qu'on me permette de renvoyer le lecteur aux trois articles de réflexions sur les transports publiés successivement en 2013, le 1er août "Transports et Libertés" puis le 15 août "Le transport au service des individus"> et enfin le 20 août "Concurrence dans les services". Nous n'avons pas attendu le texte très ambigu de la loi "Macron"… 
    3.  … un urbaniste qui n'imaginait pas que la ville suppose des entreprises commerciales… La polémique actuelle autour de sa prétendue filiation "fasciste" (?) passe à cet égard à côté de l'essentiel, qui est la parenté entre les totalitarismes tout particulièrement en matière architecturale et l'influence des urbanistes français et du Bauhaus. 

    http://www.insolent.fr/2015/05/gauche-collectivisme-et-copinage.html

  • Valls, le FN et la classe politique

    Lundi, manuel Valls était à Poitiers, non pas, pour y célébrer Charles Martel, on s’en doute, mais, plus prosaïquement, pour y signer le contrat de plan État région Poitou-Charentes. Dossier plus technique que politique… or, voilà que le soir, les délibérations du Bureau exécutif du Front national à peine connues, excluant temporairement Jean-Marie Le Pen, le Premier ministre a commenté à chaud la situation, à l’étonnement des observateurs. Le chef du gouvernement glosant sur les débats internes d’une formation politique, toutes affaires cessantes, la chose est singulière. Ce qui l’est encore plus, c’est son message !

    Présent 8351 Une

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    Il crée l’événement pour dire que ce qui se passe au sein de la droite nationale est un non-événement ! « Le FN, a-t-il affirmé, n’a en rien changé. Il y a accord plein et entier sur le fond, sur les idées et sur les thèses les plus nauséabondes ». Mais alors, si rien n’est changé, si la fille et le père c’est la même chose, sacrifiant aux mêmes thèses « nauséabondes », pourquoi cette intervention impromptue et dramatisée ? Pourquoi tant de bruit pour rien ? Cette contradiction dans laquelle se trouve le chef du gouvernement est celle de la classe politique et des médias dans leur ensemble. Les journalistes font le pied de grue pendant des heures devant le siège du FN, quêtent les confidences des participants, se bousculent pour obtenir quelques mots du président d’honneur, et, le soir, sur les chaînes d’information ou le lendemain, dans les quotidiens, les mêmes ou leurs collègues nous disent que Jean-Marie et Marine, c’est bonnet blanc et blanc bonnet ! Tout ça pour ça ! Si rien n’a changé, alors, ce n’est qu’une négligeable péripétie au sein d’un parti, à la rigueur une querelle intrafamiliale à coloration politique qui ne méritait pas le déplacement et ce tohu-bohu médiatique, pas plus que les commentaires des politiciens. Lesquels, de droite ou de gauche ont les mêmes « éléments de langage » : Marine change l’emballage, mais le produit – inévitablement « nauséabond » – est le même que celui de son père.
    Revenons un peu en arrière. Pourquoi le Front national et son président n’étaient-ils pas fréquentables, donc exclus du chœur républicain ? À cause des « petites phrases » de Jean-Marie Le Pen qui trahissaient son « antisémitisme », son négationnisme, sa nostalgie de Vichy, son soutien à l’OAS, etc. Or, voilà que sa fille, depuis un moment déjà, a renoncé à cela et a désavoué son père. Au point que le président du CRIF, Roger Cukierman, étalon-or de la vertu politique, lui a décerné un certificat de bonnes vie et mœurs civiques en la déclarant, en février dernier, « irréprochable personnellement » sur tous ces sujets. Elle devrait donc être, si ce n’est accueillie à bras ouverts au bal républicain, du moins considérée comme une partenaire normale du jeu démocratique, à l’égal des autres dirigeants. Il n’en est rien ! Lors des dernières élections, le Front national était toujours l’objet de l’ostracisme des autres formations, lui opposant, avec des bonheurs divers, le front républicain.
    La vérité est que les partis de l’établissement, gravement menacés dans leur pré carré électoral, jouent leur survie. S’ils admettaient l’évidence, à savoir que le FN de Marine Le Pen n’est pas celui de Jean-Marie, sa légitimité démocratique ainsi reconnue devant l’opinion leur serait coup de grâce. Une fois de plus, ils préfèrent, comme Valls, nier la réalité et tromper les Français pour conserver leur mangeoire un instant encore.

    http://fr.novopress.info/