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élections - Page 568

  • [Communiqué] Un système à bout de souffle

    Au-delà des résultats politiciens, qui symbolisent un pays dépecé et livré aux partis ("le PS perd le Nord", "la droite gagne Belfort", etc.), les élections départementales 2015 sont surtout l’échec des institutions. Un Français sur deux n’est pas allé voter, malgré le paritarisme soudain et forcé qui était censé entraîner le vote des femmes. Des territoires entiers ont à peine voté. Les jeunes n’ont pas voté.

    Certes, le système est résilient : sur la base de découpages partisans et de prérogatives inconnues, des assemblées à peine représentatives prendront des décisions au nom de Français qui ne se reconnaissent plus dans leurs élus et au nom d’une république qui ne sait même pas se définir, se contredit et s’aveugle.

    Voilà bien le seul et véritable signal envoyé ce soir : celui d’un désaveu des institutions. Les politiciens n’inspirent plus confiance, les partis non plus, ni le bipartisme ni la démocratie comme le rappelait naguère encore le Baromètre de la confiance politique. Le système, ses “valeurs” floues et ses mécanismes rouillés sont à bout de souffle. Les Français attendent qu’on les écoute, pas qu’on fasse semblant de prendre leur rejet massif pour une volonté de continuer la mascarade. Ils attendent qu’un homme fort puisse réellement gouverner en n’étant pas prisonnier du jeu des partis, du parlement et des élections. Ils attendent sans le savoir et sans le dire un roi, qu’ils pressentent et n’osent espérer.

    Action française

    http://www.actionfrancaise.net/craf/?Communique-Un-systeme-a-bout-de

  • Nicolas Sarkozy attaque Marine Le Pen sur son physique : ça vole haut !

    Le moins que l'on puisse dire est que le citoyen Sarkozy ne fait honneur ni aux Français ni à la France.

    Au lendemain de sa défaite électorale, en 2012, Nicolas Sarkozy l’avait dit : « Je m’apprête à redevenir un Français parmi les Français. »

    Çà reste entre nous, hein ? Deux ans de confidences de Nicolas Sarkozy, paru en novembre dernier, l’ex-président de la République, « plus vrai que nature, bouillonnant, impatient, truculent », selon l’éditeur, décrit Marine Le Pen comme étant une « masse, elle fait hommasse, épaisse », aux airs de « déménageur ».

    Le moins que l’on puisse dire est que le citoyen Sarkozy ne fait honneur ni aux Français ni à la France. Vulgaires, grossiers et parfaitement sexistes, ses propos sont des coups bas qui, lancés dans les cours de récréation, il y a quelques décennies, couvraient immédiatement leurs auteurs de honte. La honte ? L’Apollon Sarkozy ne connaît pas, puisqu’il vient de récidiver.

    Après les insultes générales, le président de l’UMP entre dans les détails. Et c’est entre les deux tours qu’il a lancé à propos de Marine Le Pen : « Cette voix éraillée… On dirait un soudard ! »

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  • Que la droite renoue avec une politique de civilisation

    Sociologue et chroniqueur québécois, Mathieu Bock-Côté croit voir une confirmation dans les urnes d'une vague de fond véritablement conservatrice en France, mouvement allant "au-delà des partis qui le traduisent plus ou moins bien, et qui ne semblent en deviner ni la signification, ni la portée.". Extraits de sa tribune publiée dans Figaro Vox :

    "la droite française, aujourd'hui, semble renoncer à se définir simplement comme une version modérée du progressisme et connait une véritable renaissance intellectuelle. Elle entend restaurer son propre imaginaire politique et culturel. On a beaucoup parlé du thème des valeurs ou des questions sociétales. À travers ces dernières, la droite renoue avec la question anthropologique. Elle ne doit plus seulement préciser sa vision de la société, mais aussi, sa vision de l'homme. Ce qui redonne un contenu existentiel à l'affrontement politique.

    Cette opposition se formule ainsi: l'homme doit-il se libérer de son identité héritée ou doit-il renouer avec le principe de l'enracinement qui le situe dans une civilisation particulière? Dans un cas, on cherchera à extraire l'individu de son histoire, comme s'il fallait le détacher de son pays, de sa culture, de sa religion, de son sexe. On idéalisera une humanité indifférenciée. On pensera chaque différence à la manière d'une discrimination à combattre. Dans l'autre, on se portera à la défense des ancrages sans lesquels l'humanité est condamnée à une nudité terrifiante.

    On s'explique mieux alors l'enthousiasme de la gauche terranoviste pour la théorie du genre ou pour le multiculturalisme. Paradoxalement, en se voulant libertaire, elle se montre très autoritaire, car le reconditionnement généralisé de la population, pour la contraindre à se déraciner alors qu'elle ne le souhaite pas, est une entreprise inévitablement coercitive.On s'explique tout aussi bien l'attachement des conservateurs à l'identité nationale et leur désir de rappeler les racines chrétiennes de la France: ils font valoir un droit à la continuité historique.

    C'est dans cette perspective qu'il faut comprendre la critique systématique de Mai 68 qui n'apparait plus seulement comme un événement historique, mais comme le mythe fondateur d'un nouveau régime où le politique s'est investi d'une mission démiurgique: couper les peuples de leur histoire, faire table rase et accoucher du nouvel homme nouveau, sans mémoires ni attaches. Attaquer mai 68, cela consiste à déclencher un conflit de légitimité portant sur la définition même de la démocratie contemporaine.

    Certains sourient lorsqu'on en appelle à une politique de civilisation. La formule vise pourtant juste. La vocation du conservatisme, à l'époque actuelle, ne consiste pas seulement à gérer avec une plus grande efficacité une société aspirée par la mondialisation et le multiculturalisme mais bien à renouer avec les grandes références sacrifiées de la civilisation occidentale pour les réinventer et les refonder.Il est pour cela indissociable de la question identitaire. C'est à travers elle que les peuples cherchent à nommer ce besoin fondamental d'ancrages et d'appartenance.

    [...] De grands mouvements populaires peuvent avorter. Il n'en demeure pas moins que la France devient un laboratoire fascinant où se réinvente le conservatisme occidental."

    Quand Mathieu Bock-Côté parle de la "droite française", ne fait-il référence qu'à ses électeurs ? La renaissance intellectuelle au sein des partis de droite ne saute pas aux yeux...

    Louise Tudy  http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • Victoire de l’UMP, le FN sans majorité et déroute pour le PS

    L’alliance UMP-UDI remporterait entre 66 et 71 départements, soit une large victoire, sur fond de déroute du PS, qui ne conserverait que 28 à 35 départements. de quoi donner des ailes à Nicolas Sarkozy rivé sur la reconquête de l’Elysée :

    « A travers leur vote, les Français ont massivement rejeté la politique de François Hollande et de son gouvernement. Le désaveu à l’égard du pouvoir est absolument sans appel. Jamais un pouvoir en place n’avait suscité une telle défiance et un tel rejet. Jamais une politique n’avait autant incarné l’échec à tous les niveaux. C’est le mensonge, c’est le déni, c’est l’impuissance qui ont été sanctionnés ».

    Quant à Manuel Valls, il confirme qu’il a bien l’intention de redoubler d’efforts pour emmener le pays dans le mur :

    « Notre gouvernement redoublera d’énergie, avec comme priorité l’emploi, l’emploi, l’emploi ».

    Du coté du Front National, même si le fait de ne pas parvenir à conquérir un seul département déçoit, il n’en reste pas moins que leurs listes ont obtenu une moyenne de 40% là où elles pouvaient se maintenir, continuant ainsi une forte progression. De plus, la centaine de nouveaux élus Front National – contre un seul auparavant – permet une implantation locale que n’avait jamais connu le parti et lui permet de s’assurer d’un nombre important des 500 signatures nécessaires à Marine Le Pen pour se présenter aux présidentielles de 2017.

     

    La route semble donc toute ouverte à Nicolas Sarkozy en 2017 qui se retrouvera sans doute face à Marine Le Pen. A moins qu’Alain Juppé ne présente une candidature concurrente.

    http://www.medias-presse.info/victoire-de-lump-le-fn-sans-majorite-et-deroute-pour-le-ps/28539

  • Petits arrangements entre amis, un déni de démocratie

    Invité en début de semaine dernière de l’antenne de RTL, Manuel Valls avait assuré aux journalistes en « off » qu’il pensait que la gauche serait en mesure de conserver « 36 à 37 départements » était-il  rappelé hier sur cette même antenne. La claque a été d’une toute autre ampleur. Dans les faits, la gauche n’en conserve que 31.  «Jamais sous la Ve République, notre famille politique n’avait gagné autant de départements », s’est réjoui le président de l’UMP  Nicolas Sarkozy. Ce qui est d’ailleurs un mensonge puisqu’en 1992, la droite en avait raflé 76 contre 23 à la gauche (dont 21 au PS).  Marine Le Pen le notait hier soir, on ne pouvait attendre  du Premier ministre, « un petit politicien médiocre sans honneur, l’incarnation de la médiocrité » de tirer les conclusions qui s’imposent de cette déroute électorale. M. Valls, dans son allocution suivant l’annonce officielle des résultats, a confirmé  sans surprise qu’il restait à la tête du gouvernement,  affirmant, en plein  déni du réel que « les appels à la mobilisation républicaine (contre le FN, NDLR)  ont été entendus, d’autant plus (qu’il s’est personnellement) fortement mobilisé». C’est bien évidemment tout l’inverse. Il a dressé dans le même élan le constat de l’échec de la continuation par le PS de la politique euromondialiste qui fut celle de la droite ces dernières décennies.  «Les Français, par leur vote, et même leur abstention, ont dit à nouveau leurs attentes, leurs exigences, leur colère, leur fatigue face à une vie quotidienne trop difficile : le chômage, les impôts, la vie trop chère. J’ai entendu ce message». A l’évidence, non.  

     Le vote des Français à ce second tour des élections  départementales a fait tomber des fiefs historiques, symboliques de la gauche, comme le département de François Hollande (Corrèze),  Manuel Valls (Essonne),  Laurent Fabius (Seine-Maritime), Arnaud Montebourg (Haute-Saône) ou encore de Ségolène Royal (Deux-Sèvres)…

     Sont également perdus par les socialistes, les vieux  bastions du  Nord et des Bouches-du-Rhône qui abritent (abritaient ?) les deux plus puissantes fédérations socialistes, ou  encore la Creuse historiquement à gauche et les Cotes-d’Armor, dirigé par le PS depuis quarante ans, tandis que   le Var et la  Haute-Savoie ne compteront plus  aucun élu de gauche dans la nouvelle mandature.

     Un des deux derniers départements tenus par le PC, l’Allier,  est lui aussi tombé dans l’escarcelle de la droite. A contrario, dans le Val-de-Marne, les communistes ont sauvé leur dernière citadelle départementale,  en réussissant à mobiliser à grande échelle  leurs clientèles les plus exotiques.

     Outre certains apparatchiks de la rue de Solferino,  il n’y a guère eu  que Maurice Szafran,  sur le site de   Challenges,  pour estimer  aujourd’hui  « que la virulence anti FN répétée de Manuel Valls n’a pas été sans efficacité » dans cette élection, « sonnant le tocsin aussi bien à gauche qu’à droite, remobilisant des électorats certes disparates mais profondément hostiles à l’extrême droite ».  Tout en espérant (méthode Coué quand tu nous tiens !) que le FN a atteint « son plafond de verre »; toujours  la même litanie…

     Bruno Gollnisch le notait hier soir, notamment lors de son passage sur le plateau d’I télé, il aurait été assez miraculeux, au vu du mode de scrutin taillé sur mesure pour maintenir l’hégémonie  de l’UMPS sur la vie politique, de la part belle que  réserve cette élection  aux poids des notables,  aux petits arrangements entre  amis,   que le FN puisse gagner un département.

     Pourtant a-t-il rappelé, ce second  tour marque une nouvelle étape sur le chemin qui devra amener le FN au pouvoir, scrutin  qui permet de rendre encore  plus perceptible le vrai clivage politique de ce début de millénaire. Celui qui oppose d’un côté les partisans  d’un  mondialisme qui acte la disparition, l’effacement  de la France, sa vassalisation, sa  sortie de l’Histoire,  l’ouverture sans frein à « la libre circulation  des biens, des personnes et des  capitaux ».   Et ceux qui pensent que la France à un avenir,  les défenseurs  des identités et des souverainetés nationales,  de la libre coopération entre  Etats libres, de la   régulation, d’un protectionnisme intelligent.

     Les magouilles entre l’UMP et le PS, notamment les appels de l’UMP à voter PS ou du PS à voter UMP pour freiner l’ascension du FN ont  surtout  permis de matérialiser cette entente  de fond entre les deux principaux partis euromondialistes.

     Ententes entre le parti de M. Sarkozy et celui de M.  Cambadélis  qui ont éclaté au grand  jour puisque les élus UMP qui ont  bravé la posture hypocrite  du ni-ni  en appelant  à voter PS n’ont pas été sanctionnés.  Ce fut d’ailleurs  la  règle dans la quasi-totalité des  cantons où le FN étaient opposés aux socialo-communistes. Or,  les candidats UMP   qui auraient eu l’audace d’appeler  à voter FN pour  faire barrage  à  la gauche auraient été immédiatement  exclus…  

     Un second tour qui rend également visible  le mépris du suffrage populaire, quand celui-ci ne va dans le sens souhaité par « nos élites »  qui président au fonctionnement  de notre démocratie confisquée. Marine rappelait ce matin   sur RTL cette  distorsion entre le vote des Français et la couleur politique des assemblées d’élus.  Le FN  a pourtant  progressé entre les deux tours –il fait notamment  des scores impressionnants  dans les mairies FN comme dans les deux cantons d’ Hénin-Beaumont et celui de  Beaucaire qui ont été  remportés par les nationaux -;,  il  recueille ainsi   en moyenne 40% des voix dans les   1107 cantons où il était en capacité de se maintenir, en remportant  31(62 élus) dans 14 conseils départementaux.

     Le FN ,  en  tête dans de nombreux départements (ce fut le cas  dans 43 d’entre eux au premier tour) se voit néanmoins  privé du nombre d’élus correspondant à son poids politique.   Exemples parmi d’autres, majoritaire en voix dans le Vaucluse,  le FN n’obtient que 3 conseilleurs départementaux  -2 pour la Ligue du Sud, 6 pour l’UMP-UDI-Modem, 6 pour la gauche.  Dans le Pas-de-Calais avec 42% des suffrages, l’opposition nationale ne remporte que 6 cantons sur 39 ; avec  38% dans le Nord et 40% dans les Pyrénées orientales, le Front n’aura aucun élu dans ces deux départements !

     Pour prendre la mesure de ce déni démocratique, il faut aussi avoir à l’esprit qu’avec  15,93% des voix, les binômes du PS, et ceux de l’Union  de la gauche (9,14%) obtiendront  des centaines de conseillers départementaux.  Les binômes EELV  (29 988 voix, soit 0,16 %),  auront 40 élus ;  les  binômes du Front de Gauche (266 896 voix)  qui ont recueilli  1,45% et ceux du PC (100 413 voix)   0,55%,  obtiennent 150 élus !   A comparer avec les  4 108 000 voix  ( 22, 36%)  qui se sont portés sur les candidats frontistes, FN qui quadruple son nombre de voix obtenu aux élections cantonales de 2011 ( 915 504 voix 11,57 %, deux élus)… 

     Alors oui, les faits sont têtus et Marine était en droit de souligner hier soir que «le fait historique (de ce second tour)  est l’installation du Front National/Rassemblement Bleu Marine comme force politique puissante dans de nombreux territoires». «Ce niveau électoral exceptionnel est le socle des grandes victoires de demain».

     Sur le site de L’Express, Eric Mettout le résumait à sa façon : « Marine Le Pen s’est placée pour la prochaine présidentielle, une course de fond qui passera par une autre victoire, aux régionales en fin d’année. La Ve République est faite pour deux partis majoritaires, la France en compte désormais trois ».

    http://gollnisch.com/2015/03/30/petits-arrangements-entre-amis-un-deni-de-democratie/

  • « C’est pas jour de gala, c’est la Bérézina… »

    La position du président de la République et de son Premier ministre est intenable.

    Le premier tour des départementales avait clairement donné les tendances. La question était de savoir si le second tour ne ferait que les confirmer ou s’il les amplifierait. La réponse est sans équivoque.

    Après ses défaites des municipales et des européennes, le P.S. avait subi une claque magistrale le 22 mars. C’était le premier volet d’un aller-retour d’une brutalité sans précédent. En perdant, outre une trentaine de départements, les postes et la clientèle qui vont avec, le parti au pouvoir revient vingt ans en arrière. Encore faut-il souligner que, s’il conserve plus de sept cent cantons, il le doit en partie au report d’un certain nombre de voix venues de la droite et du centre « républicains ».

    L’union de l’UMP et de l’UDI, en arrachant une trentaine de départements à la gauche, encaisse donc symétriquement sous la forme de bénéfices les pertes de celle-ci. Ses porte-parole, à commencer par le premier d’entre eux, n’avaient pas hier soir le triomphe modeste. Encore faut-il rappeler que la droite et le centre « républicains » n’ont bien souvent dû leur succès qu’au report d’un certain nombre de voix venues de la gauche et que, là où ils n’ont obtenu qu’une majorité relative, ils devront composer ou gouverner avec l’autre moitié du système.

    En butte à l’hostilité conjuguée des deux partis de gouvernement qu’il ne ménage d’ailleurs pas particulièrement, le Front national n’est pas parvenu à conquérir un seul des départements où il apparemment sa chance. Il n’en a pas moins atteint un niveau auquel il n’était jamais parvenu et multiplie d’un coefficient cent le nombre de ses représentants dans les conseils généraux.

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  • Le FN réussit son implantation locale

    Le FN a obtenu 62 élus dans 14 conseils départementaux contre 1 seul sortant. Marine Le Pen déclare au Monde :

    Unknown-8"En 2007, nous faisions 4,5 % aux législatives. On augmente notre score aux cantonales de 2011 de 10 points... Ce n'est pas rien. Nous sommes au seuil de la bascule. Ce qui se passe est un basculement majeur de la vie politique depuis quarante ans. Toutes les cartes sont rebattues. On va fabriquer des cadres, des militants. On aura des relais dans les cantons qui seront implantés, qui interviendront dans la presse, qui connaitront les dossiers locaux. C'est incontournable et c'est ce qui nous manquait.

    Je remplis, en tout cas, mon contrat : implantation locale, professionnalisation, normalisation. C'était le triptyque de mes engagements quand je suis arrivée à la tête du FN...

    Le cordon sanitaire autour du FN existe encore...

    Oui et non. On arrive à 40 ou 45 % dans certains départements... C'est un cordon sanitaire pas très efficace. C'est le même que celui que l'on a vécu à Hénin-Beaumont et la fois d'après, on a gagné au premier tour.

    Certes, mais il y a comme un plafond de verre qui vous empêche de gagner.

    Il n'y a aucun plafond de verre ! On évolue d'élection en élection. C'est l'installation d'une force unique - le FN - face à un système – l'UMPS. Mais à un niveau historique au niveau local.La question est de savoir ce qu'il va se passer aux régionales. Soit la fusion au second tour entre UMP et PS et là, et c'est un cataclysme pour les présidentielles. Soit le retrait, et une étiquette disparaît pendant 6 ans dans des régions de plusieurs millions d'habitants. Le piège se refermera sur eux. Et ils le savent. [...]

    Que vous-a-t-il manqué pour gagner un département ?

    L'implantation locale. La notoriété. Dans nos villes, on est à plus de 50 % au second tour. Hénin-Beaumont en est la preuve. Ce qui compte, c'est l'implantation locale. Et tant mieux que nos cadres en prennent conscience car c'est ce qui fera nos victoires de demain."

    Nicolas Bay, secrétaire général du FN, avait en effet défini l'objectif à atteindre, dans un communiqué de vendredi, "constituer un maillage territorial complet".

    Michel Janva http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • Des départements aux majorités relatives

    Dans certains départements, il n'y a plus de majorité absolue. Il faudra donc des alliances pour emporter la présidence et gouverner.

    Pas de Calais :

    La gauche (PS, union de la gauche et divers gauche) a remporté 17 des 39 cantons du Pas-de-Calais, se donnant une majorité relative, tandis que le Front national gagne 6 cantons. Le Front de gauche est arrivé en tête dans deux cantons. L'UMP-UDI et trois binômes divers droite donnent 14 cantons à la droite. Une alliance UMP-UDI-FN pourrait permettre au Pas de Calais d'être gouverné à droite.

    Aisne :

    La gauche est 2e avec 8 cantons, la droite UMP-UDI-DVD obtient 9 cantons et le FN 4 cantons.

    Vaucluse :

    5 cantons pour le FN et la Ligue du Sud, 6 pour l'UMP-UDI-DVD, 6 pour la gauche et 1 pour le Front de Gauche... 

    Gard :

    Le FN obtient 4 élus, la gauche en a 22 avec les communistes et l'UMP 20 également. En acceptant l'alliance avec le FN, l'UMP a donc moyen d'envoyer la gauche dans l'opposition.

    Tarn-et-Garonne : 

    La gauche a remporté 14 des 30 sièges, à égalité exacte avec la droite, ce qui laisse le sort de la majorité départementale dans les mains d'un binôme, classé Divers gauche par le ministère de l'Intérieur, mais qui se revendique "sans étiquette". 

    Michel Janva

  • Plan social au PS

    L'UMP, l'UDI, le MoDem et les candidats divers droite ont pris 25 départements à la gauche et devraient se retrouver à la tête de 64 circonscriptions. La gauche, qui dirigeait 60 des 101 conseils généraux sortants, conserverait 33 présidences, dont celles de Paris, de la Guyane et de la Martinique qui n'étaient pas en jeu.

    Le conditionnel est employé car il y a des départements où la majorité est relative et le jeu des alliances pourrait les faire basculer. Les conseillers départementaux se réuniront jeudi 2 avril pour élire le président de chaque assemblée. Deux tours à la majorité absolue et un tour à la majorité relative doivent départager les prétendants.

    Le PS conserve donc une trentaine de départements. Cette défaite politique est aussi financière et humaineTous les conseillers départementaux du PS reversent à la fédération de leur département entre 5 % et 10 % de leur indemnité. Soit entre 1400 et 2000 euros de cotisation annuelle par conseiller départemental. En perdant environ la moitié de ses effectifs départementaux,la facture est estimée à environ 2 millions d'euros. 

    Il y a un an, 2000 collaborateurs socialistes avaient perdu leur emploi suite aux municipales. Une nouvelle vague de licenciements de 20 à 50 personnes par département perdu va venir s'ajouter. En attendant le prochain plan social qui fera suite aux élections régionales.

    Michel Janva

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • Les résultats en direct

    Au soir du second tour des départementales, l'abstention s'élèverait à 51%.

    L'UMP gagnerait de 60 à 70 départements, le PS en récolterait de 25 à 30. Le FN n'en aurait aucun.

    La Corrèze bascule à l'UMP, comme le Nord. La gauche perd la moitié des départements qu'elle dirigeait.

    Dans le Vaucluse, le FN et la Ligue du Sud gagneraient 7 cantons. Il en faut 9 pour avoir la majorité. La Ligue du Sud emporte Bollène face au PS. 

    Le Front national n'aurait obtenu que quatre cantons dans l'Aisne.

    Selon une estimation du CSA, la droite serait majoritaire dans 66 à 70 départements. La gauche conserverait entre 27 et 31 départements. Le Front National obtiendrait entre 0 et 2 départements

    D'après une autre estimation Opinion-way, la droite remporterait 65 départements, la gauche en conserverait 24, le Front National aucun. 4 départements seraient sans majorité. Dans l'Aisne, 9 cantons pour la droite, 8 pour la gauche et 4 pour le FN. La majorité est à 11...

    • Dans les 278 triangulaires, la droite l'emporte avec 37% des voix, suivie de la gauche avec 35 % des voix et du Front National avec 28%. 
    • La droite arrive en tête également dans la majorité des 682 duels l'opposant à la gauche avec 56% des voix contre 44% pour la gauche. 
    • Dans les cantons où a lieu un duel gauche Front National, la gauche l'emporte à 54% contre 46% au FN.
    • Quant aux cantons où s'opposent candidats du Front National et candidats de droite, la droite l'emporte à 59% contre un FN à 41%.

    Dans le détail, la droite aurait remporté entre 1200 et 1250 cantons, la gauche entre 650 et 700 et le FN en aurait gagné 40 à 80.

    Cas particuliers :

    • la Lozère passerait de droite à gauche.
    • Autre contre-performance : le candidat FN sortant à Brignoles a été éliminé.

    Les communistes perdent l'Allier. Ils gouvernaient également le Val-de-Marne. Les communistes n'auront-ils plus aucun département ? C'est officiel, les communistes ont perdu leurs 2 derniers départements.

    Le copilote de l'avion France a décidé d'envoyer le pays au crash :

    Tous les résultats officiels sont ici.

    Michel Janva