Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

élections - Page 565

  • Le Front national à la croisée des chemins. Diagnostic

    Coup sur coup : une puissante poussée électorale du FN aux élections départementales, sans essai marqué au second tour, et des propos choc de Jean-Marie Le Pen qui créent une polémique nationale et enflamment une crise latente au sein de ce mouvement, avec une guerre ouverte entre la présidente et son père, qui est aussi celui du FN.

    Comme un grave incident au sein de la cabine de pilotage d’un aéronef en plein décollage. Essayons d’analyser.

    Cet article comprendra les parties suivantes : 1) Le FN, un scandale pour le système et l’oligarchie. 2) Détresse et espérance : les deux mamelles du vote FN. 3) Positionnement politique : une grave incertitude. 4) Les étranges idées de M. Philippot. 5) Une europhobie maladroite. 6) Les vraies raisons du vote FN. 7) Le risque de délaisser les fondamentaux.  8) Que devrait faire Jean-Marie Le Pen ? Temps de lecture : 15 minutes.

    1) Le FN, un scandale pour le système et l’oligarchie.

    La France est le seul pays d’Europe où un parti qualifié d’ « extrême-droite » par la propagande, en réalité patriotique et identitaire, a pu parvenir à jouer dans la cour des grands. En dépit des tirs de barrage de l’artillerie médiatique contre le FN, qui représente en fait la si détestée vox populi, ce parti a réussi à s’imposer comme le premier en suffrages exprimés. C’est un séisme non seulement en France mais en Europe.

    Quand Marine Le Pen, après les élections européennes, a conclu que le FN était « le premier parti de France », c’était parfaitement exact en nombre de suffrages exprimés, 25 %.  Et ce fut confirmé par les départementales. Elle en a fait un slogan percutant, pendant de cet autre slogan très efficace « UMPS ». Après le premier tour des départementales, l’UMP de Sarkozy a prétendu, de manière mensongère, que c’était l’UMP le premier parti de France. Le trucage est évident puisque ces comptables malhonnêtes  additionnent les voix des partis centristes, UDI et Modem, à celles de l’UMP.  Au terme de ce second tour des départementales, le FN est bel et bien le premier parti de France en suffrages exprimés, selon la définition commune et de bon sens d’un parti. L’UMP confond « parti » et coalition hétéroclite politicienne, nécessairement éphémère.

    Ceci est un scandale et un affront pour la classe politico-intello-médiatique. Comment ! Ce « groupuscule d’extrême-droite anti-républicain », émergé dans les années 80 autour du tribun Le Pen, est maintenant, en voix, le premier parti de France ? Ce constat est une arête dans la gorge de l’oligarchie bobo héritière du gauchisme de Mai 68 et vivant à 90% des subsides de l’État.  Le pire des scénarios se réalise pour eux, mais en même temps, ça les fascine, ça leur plaît. Ça ravive leurs vieux fantasmes, la logorrhée « antifasciste ». Le slogan « F.Haine », très souvent utilisé, en témoigne. Leur thèse, implicite, formulée à demi-mot, théorisée par Terra Nova : le peuple de souche autochtone, ces classes populaires et  moyennes,  souvent cathos, qui travaillent majoritairement dans le secteur privé, dont beaucoup ont osé franchir le cordon sanitaire en votant FN, ce sont des salauds.

    Contre le FN, qu’il désigne comme ennemi principal, M. Valls joue la partition de l’ « antifascisme », inventée dans les années 30 par les communistes sur ordre des staliniens soviétiques. Toute l’idéologie du pouvoir est de réactiver ce mécanisme mental, ce réflexe pavlovien. « Nos résultats sont catastrophiques, peu importe, nous combattons L’Hydre de Lerne, le fascisme, le Front National qui menace la France et la République ». Le problème de cette thématique épuisée est qu’elle ne mobilise plus que les bobos. D’où l’hystérie de leurs médias en réaction des derniers propos de JMLP, sur lesquels je reviendrai plus bas.

    2) Détresse et espérance : les deux mamelles du vote FN

    Le Front national représente, pour des millions de Français délaissés, abandonnés, méprisés, ignorés, marginalisés, brocardés, l’unique espoir, l’unique recours, la seul lueur dans la nuit. C’est un fait sociologique (bien plus que politique parce que trans-courants) profond, incontournable. Et, à terme, explosif. Le grand quotidien pro-UMP et sarkozyste Le Figaro, propriété de M. Dassault, qui ne parvient pas toujours à cacher ses déceptions envers la droite politicienne et molle (voir les articles désolés et lucides de MM. Rioufol et Kerdrel) a publié un éditorial étonnant sous la plume de son directeur des rédactions, Alexis Brézet, intitulé « Faillite pour la gauche, défi pour la droite ». On y lit cette opinion : il explique l’irrésistible progression du FN parce qu’ « il dit, lui, des souffrances –bien réelles–des Français : le chômage, l’immigration, l’insécurité, et plus largement, ce sentiment de dépossession culturelle et morale d’un vieux pays dont les citoyens – et spécialement les plus modestes – ont le sentiment que leurs gouvernements sont incapables de tracer un chemin protecteur sous le feu des assauts multiformes de la mondialisation ». Le FN est un générateur d’espérance. Même sans trop y croire, des millions de Français angoissés votent pour lui, un peu comme des parieurs. On vote FN comme on joue au Loto. On mise sur le sauveur. Et en même temps, on le charge d’immenses responsabilités, d’espoirs peut-être impossibles.  Et l’on se demande si le FN sera à la hauteur de ses responsabilités.

    Le FN cristallise l’angoisse de ces millions d’autochtones qui deviennent progressivement étrangers chez eux, sur la terre de leurs pères, sans cesse insultés et culpabilisés par l’oligarchie protégée, ethnomasochiste et xénophile, qui ne subit pas leur quotidien. Eux, vivent les ravages de l’immigration de masse et de l’islamisation montante. Eux, dont la vie est pourrie, non seulement par le fiscalisme qui tape les classes moyennes et les familles, mais qui subissent un État et une justice en forfaiture qui ne les protègent pas de l’insécurité et qui aident davantage une famille de clandestins qu’un Français de souche chômeur ou retraité qui a cotisé toute sa vie dans le secteur privé. Ils ont la nostalgie d’une France en voie de disparition et où il faisait bon vivre.

    Ils sont désespérés par l’injustice qui les frappe, par la trahison des clercs, par la préférence étrangère, par un sentiment d’angoisse face à l’avenir et d’abandon et surtout par cette intuition terrible que « nos enfants ne seront plus ici chez eux ». C’est la déréliction. Ce sentiment a toujours donné lieu dans l’histoire à une fièvre révolutionnaire.

    3) Positionnement politique : une grave incertitude

    Une majorité d’électeurs UMP et UDI semble hostile à tout accord local de gouvernement avec le FN, pour diriger départements ou régions, mais encore à tout accord national pour gouverner le pays (présidentielle et législatives). C’est en tout cas l’avis du politologue Pascal Perrineau, au vu de divers sondages. Ce n‘est qu’un avis : l’histoire est ouverte. Néanmoins, le Front national se trouve dans le dilemme suivant, qui est celui de toute force politique puissante mais isolée, et qui ressemble à ce qu’avait connu le Parti communiste entre 1946 et les années 60 : maintenir l’isolement sans alliance ni compromis et donc renoncer au pouvoir, se cantonner dans l’opposition permanente, avec cependant un poids métapolitique et des leviers d’influence ; ou bien mettre de l’eau dans son vin, rechercher des alliances et des compromis pour participer partiellement au pouvoir, mais au prix d’une marginalisation.

    Ce scénario est possible, mais non pas certain. Ce qui est sûr, c’est que la ligne actuelle, « chevènementiste », du FN, pilotée par M. Philippot, risque d’exclure ces deux solutions : ni splendide isolement comme principale force d’opposition, ni participation au pouvoir. Mais relégation dans un flou illisible, dans l’eau tiède.

    Globalement, les sondages montrent que les électeurs de la droite classique sont nettement plus libéraux, pro-capitalistes et moins étatistes que ceux du FN ; en revanche, sur l’immigration, les positions sont proches. Néanmoins, les actuelles propositions socio-économiques du FN semblent risquées. Voici l’analyse d’Ivan Rioufol : «  l’entêtement du FN à promouvoir une économie étatiste dont tout prouve qu’elle a échoué, fait obstacle à une cohabitation avec des libéraux. La défense de la retraite à 60 ans et celle des 35 heures sont des aberrations. Le renoncement du gouvernement grec à appliquer ses promesses, soutenues par Marine Le Pen et Jean-Luc Mélenchon, est une démonstration supplémentaire de l’incongruité de cette politique. Si le FN échoue dans le bras de fer contre l’UMP, ce sera à cause de sa ”mélenchonisation”  » (Le Figaro, 27/04/2015)

    Pour d’autres observateurs, le FN aurait pu, face à une politique socialiste catastrophique et à une droite UMP–UDI divisée et sans programme clair (une sorte de mollesse, de flou, de marigot rad-soc), récupérer, siphonner un grand nombre d’électeurs de la droite traditionnelle et atteindre des scores encore plus forts que ceux obtenus aux dernières élections. Et, pratiquement tuer, assécher l’UMP. Il n’en a rien été. Pourquoi ? Parce qu’il n’a pas envoyé de signal fort à un électorat des classes moyennes (artisans, commerçants, acteurs du privé…) échaudé par le fiscalisme, la bureaucratie, l’insécurité, l’immigration.

    Julien Rochedy, ancien président du FNJ, écrit : « En parlant toujours de l’État stratège, tout en se gardant bien d’expliquer que celui-ci serait l’inverse de l’État socialiste, bureaucratique et omnipotent, le FN a prêté le flanc à l’accusation d’être, au moins économiquement, d’extrême gauche. Enfin, en évoquant trop souvent l’immigration du point de vue économique, tandis que cet électorat a plutôt des craintes d’ordre identitaire, et en étant assez économe de discours sur l’insécurité, il s’est volontairement privé d’aimants naturels et puissants pour attirer le peuple de droite. […] Au lieu de cela, il n’y eut presque que des appels du pied à la gauche » (Valeurs actuelles, 9-15/05/2015). Une gauche qui ne constitue pas un réservoir de voix et dont les anciens électeurs qui ont basculé vers le vote FN ne l’ont fait que pour les questions d’immigration.

    4) Les étranges idées de M. Philippot

    On présente Florian Philippot comme un « ancien chevènementiste » alors que c’est un chevènementiste pur jus. Les idées de Chevènement, le fondateur du CERES, gauchiste étatiste, patriote à géométrie variable,  étaient du vin marxiste avec un peu moins d’alcool, du socialo-communisme totalement dépassé. Ces positions sont électoralement périlleuses pour le FN. À ce qu’on sache, les idées de Chevènement n’ont pas plus séduit l’électorat que celles de Cadet Rousselle. S’en inspirer n’est pas bien inspiré.

    En revanche, Florian Philippot , s’il est bel et bien chevènementiste, n’est en rien gaulliste sur le plan économique. L’orientation de la politique économique de De Gaulle reposait sur quatre lignes de force : 1) équilibre rigoureux des finances publiques ; 2) limitation des charges sociales et de la fiscalité ; 3) refus de tout endettement, parce que l’endettement, virus socialiste, amène paradoxalement à la soumission de l’État aux marchés financiers internationaux ; 4) choix de l’économie de l’offre.

    L’inculture économique est la marque de fabrique de M. Philippot et de ses conseillers. Cela rejaillit sur Marine Le Pen. Par exemple, la proposition d’ « autarcie française », qui aurait fait bondir le Prix Nobel Maurice Allais, qui prônait une préférence européenne. Contre la catastrophique politique commerciale de l’UE, le programme du FN propose des solutions pires encore, irréfléchies. La conception de M. Philippot de l’ ” « État stratège » relève d’une confusion avec l’ « État Providence ». Il se réclame du « colbertisme » (mot-valise employé hors de toute connaissance historique) alors que la politique de Colbert, étatiste et corporatiste, fut une catastrophe économique pour la France de Louis XIV, à l’origine du retard dramatique de notre pays, un siècle plus tard, dans la révolution industrielle. Le gaullisme économique est à mille lieues du colbertisme et du keynésisme, comme du socialisme. Le gaullisme était un libéralisme d’État et non pas un étatisme anti-libéral.

    Autre évidence de sociologie politique : le credo chevènementiste de l’énarque, M. Philippot, que reprend Marine Le Pen, est un moteur à gaz pauvre pour l’électorat, qui n’y porte pas une énorme attention, parce qu’il est relativement abstrait. Nettement moins porteur que le turbo du discours anti-immigration, autrement plus concret. Le grand paradoxe, c’est que la  ligne de Florian Philippot, qui se veut révolutionnaire, n’est pas originale et ne comporte aucune rupture. On est toujours dans la ligne « UMPS » du fiscalisme, de l’assistanat, de la bureaucratie, de l’étatisme, de l’endettement.

    Le programme socio-économique de la direction du FN actuel est amateuriste, laisse sceptique ou indifférente une grande partie de son électorat, n’effraie pas ses adversaires et même les rassure par son absence de solutions sérieuses. La direction du FN se tire une balle dans le pied en flirtant avec les concepts marxisants éculés de la CGT, de FO et des fonctionnaires du ministère du Travail. M. Philippot, imprégné de la culture énarchique, fourvoie son parti. Où est la nouveauté ? Nulle part. C’est toujours la même petite musique de chambre.

    5) Une europhobie maladroite

    En se focalisant contre l’Europe de Bruxelles, contre le mondialisme, l’euro, comme explications ultimes et uniques de tous nos maux (parfois avec de bons arguments à côté de très mauvais, mais là n’est pas le problème) de manière répétitive et obsessionnelle, la direction du FN a manqué la cage de buts. Ce n’est pas la préoccupation majeure de son électorat réel et potentiel. De plus, en promettant et en prônant avec véhémence une sortie de l’euro et un retour au franc, la direction du FN risque d’effrayer, d’échauder une partie de cet électorat. Les brillants économistes qui entourent et conseillent l’énarque Florian Philippot seraient peut-être les premiers à retirer en catastrophe leur épargne des banques dans cette hypothèse. D’ailleurs si Marine Le Pen gagnait la présidentielle, elle renoncerait immédiatement à ce point de son programme.

    C’est très dommage, parce que les dysfonctionnements de l’Union européenne sont énormes. Notamment dans les domaines de l’immigration et de ses instances judiciaires supranationales et antidémocratiques. Mais ce n’est pas sur ce point qu’attaque la direction du FN.  Elle choisit le plus mauvais angle : l’autarcie française et la sortie de l’euro. Ces utopies impraticables rassurent tous les adversaires du FN et découragent ses électeurs potentiels.  C’est amusant de jouer au volley pendant un match de foot, non ?

    Les critiques obsessionnelles et répétitives contre l’Europe de Bruxelles sont contre-productives et lassantes. Elles occultent les préoccupations majeures des Français et elles risquent de les ennuyer. De plus, le FN ne produit aucune proposition programmatique sérieuse pour une ”autre Europe”. À l’image de toutes les autres formations.

    6) Les vraies raisons du vote FN

    Une remarque de bon sens s’impose : l’explosion récente du vote FN s’explique d’abord par une réaction populaire contre l’immigration massive,  contre l’islamisation et toutes leurs conséquences dramatiques. Le FN est perçu comme le seul bouclier. La corrélation territoriale et proportionnelle entre les scores du FN et les zones touchées par ces phénomènes invasifs est parlante. Les succès du FN ne s’expliquent pas du tout par la nouvelle ligne programmatique socialisante. Elle fera perdre, à terme, plus de voix qu’elle n’en fera gagner, compte tenu de la prise de conscience croissante des Français de l’échec des solutions épuisées de l’État Providence bureaucratique, fonctionnarisé et fiscaliste acharné, dont le seul résultat est le chômage de masse – dans lequel l’ « Europe » n’a aucune responsabilité.

    En trois ans, le FN est passé de 18 à 25% des suffrages exprimés, ce qui est la plus forte progression en si peu de temps enregistrée depuis très longtemps par un parti. Il est à noter qu’elle s’est principalement produite sous la gauche au pouvoir. Ce qui prouve que les nouveaux électeurs ont été échaudés par la politique de cette dernière, sans doute autant par le laxisme judiciaire, l’explosion de la criminalité, la démolition de l’école, l’accélération de l’immigration et de l’islamisation et le fiscalisme débridé que par de la montée du chômage. Ce n’est donc probablement pas le programme socio-économique étatiste et socialisant du FN pas plus que son discours anti-UE  et néo-protectionniste qui a fait gonfler l’électorat.

    Les sondages –dont il faut se garder de sous-estimer l’approximation comme d’en surestimer l’exactitude – montrent que le vote FN est beaucoup plus motivé  par les problèmes d’immigration, d’islamisation, d’insécurité, d’identité ethno-culturelle que par les propositions frontistes en matière économique et sociale. Ces dernières, archéo-étatistes, sont le talon d’Achille du FN.  Elles s’alignent sur les positions de la vieille extrême-gauche et du PS et ne constituent aucune rupture. Pour l’instant, l’électorat s’en fiche, mais à l’approche de la présidentielle, ces épousailles électorales, il peut regimber, sévèrement.  Une grande partie de l’électorat ne croit plus aux solutions de l’État Providence. Le peuple est réaliste. Si le FN maintient sa ligne actuelle, ses scores peuvent s’effondrer. La politique ressemble à la météo : au beau temps succèdent les perturbations. Et ça va très vite.

    7) Le risque de délaisser les fondamentaux

    Vouloir plaire au Système et délaisser ses fondamentaux est un danger pour la direction du FN qui semble se plier à l’idéologie dominante – plutôt que de la combattre– alors qu’elle  devient minoritaire dans la population.

    Dans une récente affaire, la direction du Front National a sanctionné et réprimandé un de ses adhérents qui utilisait l’expression « grand remplacement » pour parler du processus d’immigration de colonisation ; il a été précisé que cette expression, pourtant d’une grande pertinence sociologique, ne correspondait absolument pas aux analyses du Front National. Cette position de la direction du FN est absurde. Elle est contraire à la raison d’être de ce parti : porter le diagnostic d’une colonisation de peuplement et y répondre.

    La stratégie de « dédiabolisation » de Marine Le Pen est pertinente si elle vise à se débarrasser des remugles antisémites et néonazis (style Soral et consorts) mais elle ne l’est pas si elle met la pédale douce sur l’immigration invasive et sur l’islamisation. Elle risque de perdre beaucoup de voix en sortant de son cœur de cible. De plus, ne peut pas défendre l’ « assimiliation » à la France de masses énormes, en outre hostiles. L’assimilation n’est possible que pour de toutes petites minorités, comme De Gaulle l’avait dit. L’assimilation, pas plus que l’intégration, ne sont aujourd’hui possibles. Nous avons dépassé le point de non-retour. Des solutions très différentes s’imposent, non seulement l’arrêt absolu de tout nouveau flux migratoire et des mouvements de naturalisation ainsi que l’expulsion de tous les clandestins, mais aussi amorcer une « démigration » et une « désislamisation ». Penser que cela est impossible ? Alors autant baisser les bras. De même, sur la faillite de l’Éducation nationale, l’explosion de toutes les formes de délinquance et de criminalité, la démolition de notre système judiciaire et pénal, etc. : les attentes sur ces sujets sont énormes de la part de l’électorat FN, acquis ou à acquérir, beaucoup plus que sur la sortie de l’euro…

    Il faut bien réfléchir à cette notion d’ « arriver au pouvoir ». Si une formation politique tente de le faire à tout prix, entre autres à celui d’un affadissement de son discours et de la distorsion de son programme vers ce qu’il suppose être l’ « air du temps », cette participation au pouvoir ne rimera à rien. Sauf à satisfaire des carrières personnelles. Ce calcul relève du marketing mais s’avère parfaitement impolitique. Puisque dans ce cas-là, on est au pouvoir, en apparence, mais on ne l’exerce pas selon ses idées. En revanche, si une formation politique puissante refuse de transiger et de passer des alliances,  certes, elle restera dans l’opposition. Mais, elle aura un pouvoir, un pouvoir métapolitique d’influence, de perturbation ; et, peut-être à terme, la possibilité de parvenir seule, par fait majoritaire, par captation par aimantation d’autres forces, au vrai pouvoir sans avoir rien renié de ses fondamentaux. La direction politique du FN devrait réfléchir à cette configuration qui fut celle de tous les partis révolutionnaires dans l’histoire, qui furent patients.

    Le maintien de ses fondamentaux par le FN sera d’autant plus payant électoralement que la situation dans les prochaines années ne va cesser mécaniquement de s’aggraver sur les fronts de l’immigration, de l’islamisation, de l’insécurité, de la dégradation économique. L’environnement socio-politique est extrêmement porteur pour un maintien du FN autour de ses fondamentaux. En revanche, si le FN baisse la garde et se concentre sur des discours chevènementistes et cégétistes, il est à craindre qu’il déçoive et se marginalise.

    8) Que devrait faire Jean-Marie Le Pen ?

    Évoquons maintenant les deux interventions de Jean-Marie Le Pen sur RMC et dans l’hebdomadaire Rivarol, tornades médiatiques qui ont provoqué un grave conflit avec sa fille, Marine, l’actrice de la fameuse « dédiabolisation », et qui créent une situation de crise aigüe au FN. JMLP a créé le buzz et le scandale en revenant sur les questions du « détail » et divers points touchant le pétainisme ou le caractère français de très fraiche date de divers hommes politiques, ou bien encore sur la ”république”. Pour sa fille et une partie de la direction du FN, c’est une provocation suicidaire, une de plus, la goutte qui fait déborder le vase et qui mérite qu’il soit écarté de toute responsabilité et de tout mandat au sein du parti, notamment aux régionales. Pour Le Pen, il s’agit d’exercer sa liberté d’expression et de signifier : « je vous emm…

    Plus probablement, par ces propos, JMLP entend manifester, non pas comme on l’a dit une frustration de ne plus diriger le FN, mais son désaccord avec la nouvelle ligne idéologique et programmatique du parti dont il est le fondateur. La méthode-choc utilisée n’est pas forcément la bonne pour parvenir à ses fins. Car enfin, les thèmes abordés, qui tournent autour de polémiques passées, n’intéressent pas les Français d’aujourd’hui Quel objectif poursuit-il ? Scission improbable d’un « FN Canal Historique » ? Conflit ouvert au cœur du parti ? On ne peut pas se mettre à sa place.

    Concernant la jeune députée FN du Vaucluse, Marion Maréchal – Le Pen, Guillaume Tabard note qu’elle ne manifeste « aucune prise de position personnelle dans le conflit. Pendant que le père et la fille se déchirent, en public, Marion Maréchal–Le Pen se pose en gardienne des « fondamentaux » du Front national. […] En choisissant de ne s’exprimer que sur des sujets de fond, l’élue du Vaucluse montre qu’elle, au moins, dans la tempête interne, ne se détourne pas des sujets de préoccupation ou d’indignation des électeurs du Front national […] Pendant que les dirigeants du Front national se font la guerre entre eux, Marion Maréchal-Le Pen continue imperturbablement  de se confronter aux adversaires de l’extérieur. […] Ce faisant, elle affiche une solidité qui consolidera son image et comptera pour la suite de sa carrière ». (Le Figaro, 10/05/2015) Analyse intéressante… MMLP serait-elle un joker ?

    Ce que Jean-Marie Le Pen devrait faire, parce qu’il en a trop dit ou pas assez, c’est de s’expliquer sur le fond, et non par des petites phrases dans des interviews sur des points qui créent des polémiques superficielles et n’abordent pas les questions cruciales. Ce qui sert l’intérêt de journalistes et de médias qui veulent vendre du scandale. Ce qu’on attend de Le Pen, c’est qu’il parle, qu’il exprime son point de vue de A à Z, qu’il vide son sac. Sur son programme concret pour la France d’aujourd’hui, sur ses désaccords doctrinaux éventuels avec l’actuelle direction du FN. Rationnellement.  Car, ça, ce serait de la politique, de la vraie, et non pas de la broderie médiatique

    Guillaume Faye,14/04/2015

    Source : J’ai tout compris - Blog de Guillaume Faye

  • Primaires, Hillary-mania : l'américanisation de la politique française

    Primaires pour la droite et adoption du nom « les républicains » reflètent l’américanisation de la politique estime Maxime Tandonnet qui déplore que celle-ci ne porte que sur les pires aspects du système politique des États-Unis.

     

    Deux événements récents jettent une lumière crue sur l’un des phénomènes les plus caractéristiques de la vie publique nationale : son américanisation croissante.

    L’adoption du système des primaires pour le choix du candidat de « la droite et du centre » aux élections présidentielles de 2017 est directement inspirée du système américain. Aux États-Unis, les deux grands partis politiques choisissent chacun, tous les quatre ans, leur candidat unique, dans le cadre de primaires plus ou moins ouvertes, soit aux adhérents, soit aux sympathisants, qui se déroulent selon des modalités diverses, tour à tour dans les différents États, sur plusieurs mois. Après le parti socialiste en 2012, l’UMP vient à son tour se rallier au même principe des primaires pour le scrutin de 2017. Comme aux États-Unis, la France est désormais plongée dans un climat de campagne électorale permanente. Plus anecdotique : le nom futur du parti de droite, « les républicains », semble faire écho au « grand old party » américain du même nom ou presque : le parti républicain !

    L’adoption du quinquennat présidentiel en 2000 a marqué une étape décisive dans cette américanisation, rapprochant le chef de l’État français de son homologue américain. Jusqu’alors, le système français, dans une tradition nationale qui renvoie par exemple au souvenir de Louis XIII et Richelieu, opérait un partage des tâches entre le chef de l’État et le Premier ministre. Le premier, élu pour sept ans, « guide de la France », incarnant l’unité nationale, avait pour mission de tracer le destin du pays. Le Premier ministre, chef de gouvernement appuyé sur la majorité avait la charge de l’action quotidienne. La réduction du mandat présidentiel à cinq ans, coïncidant avec celui des députés, a totalement transformé la mission du chef de l’État. Elle a mis fin à sa position souveraine et fait de lui le chef de la majorité, omniprésent, surmédiatisé et gérant en direct les dossiers les plus ponctuels. Le président français devient seul chef de l’exécutif entouré de « collaborateurs » que sont le premier ministre et les ministres, à l’image du président américain et de ses secrétaires d’État.[[

    Or, la France n’est pas les Etats-Unis. Ce mimétisme dans le fonctionnement des institutions a des conséquences désastreuses. Il aboutit à faire du président français un personnage donnant l’illusion de la toute puissance, dépositaire unique de la puissance publique, concentrant ainsi sur lui-même toutes les frustrations et les rancœurs d’une société en crise, au point de devenir extrêmement impopulaire et d’apparaître comme un facteur de division, de perte de confiance et un symbole d’impuissance. Les Etats-Unis ont un modèle profondément différent avec un Congrès (pouvoir législatif) puissant et autoritaire, un système fédéral qui partage le pouvoir entre le niveau national et les cinquante États. Copie inachevée et dévoyée du modèle américain, le système de gouvernement français, en renonçant à être lui-même, s’est engouffré dans une impasse. [....

    La suite sur Le Figarovox

    http://www.actionfrancaise.net/craf/?Primaires-Hillary-mania-l

  • Commission d’enquête sur le financement du Front National ?

    La République gouverne mal mais se défend bien : un groupe de députés de gauche, emmenés par Bruno Le Roux a déposé une proposition pour créer une commission d’enquête sur le financement du Front National. Ils expliquent :

    "Fin novembre 2014, la presse d’investigation se faisait l’écho d’un prêt de 9 millions d’euros contracté quelques semaines auparavant par le Front National, auprès de la banque russe First Czech Russian Bank (FCRB). Au mois d’avril de la même année, une association de financement présidée par M. Jean-Marie Le Pen avait quant à elle reçu la somme de 2 millions d’euros d’une société chypriote détenue par des fonds russes. Les deux millions d’euros seront utilisés dans le cadre du financement de la campagne des européennes du Front National.

    Les conditions de ces prêts, les détails du remboursement, l’origine exclusivement russe des fonds ainsi que les relations ambigües qu’entretiendraient les dirigeants du Front National avec le pouvoir russe, posent une question majeure dont nous devons nous saisir : celle du financement des partis politiques par le biais de prêts étrangers, et ce faisant de leur autonomie à l’égard de leur créancier. L’indépendance du débat politique national est en jeu.

    Notre droit positif lie le financement public des partis politiques aux résultats électoraux de ses derniers et donc de leur représentativité. Au cours des 25 dernières années, le législateur s’est appliqué à le faire évoluer afin de garantir la plus grande neutralité et la plus grande transparence conformément à l’article 4 de la Constitution qui dispose que : « la loi garantit les expressions pluralistes des opinions et la participation équitable des partis et groupements politiques à la vie démocratique de la Nation ».

    Le financement public des partis politiques n’interdit pas les financements privés. Celui-ci est cependant strictement encadré. La loi n° 88-227 du 11 mars 1988 relative à la transparence financière de la vie politique en définit les principes. En effet, l’article 11-4 de ladite loi modifiée par la loi n° 2013-907 du 11 octobre 2013 relative à la transparence de la vie publique interdit non seulement aux personnes morales de participer au financement des partis et groupements politiques mais également les contributions ou aides matérielles d’un état étranger. Cette interdiction est étendue au financement des campagnes électorales aux termes de l’article L. 52-8 du code électoral qui dispose qu’« aucun candidat ne peut recevoir, directement ou indirectement, pour quelque dépense que ce soit, des contributions ou aides matérielles d’un état étranger ou d’une personne morale de droit étranger ».

    LS’il n’interdit pas expressément la souscription d’un prêt auprès d’un établissement de droit étranger, l’intention du législateur tend bien à soustraire les élus à toute influence étrangère par le biais du financement. Il convient par conséquent de déterminer si des taux avantageux et autres facilités financières ne sont pas équivalents à des avantages en nature.

    L’enjeu ici est celui de la souveraineté nationale car, comment un parti représenté à l’Assemblée Nationale peut-il aborder, à titre d’exemple, des enjeux d’ordre stratégique et de politique internationale lorsque son financement tient de banques étrangères dont la dépendance politique vis-à-vis du pouvoir de son État est avérée ?

    Demain, à l’Assemblée Nationale comme au Sénat, quelle garantie pourra être donnée aux citoyens afin d’assurer que les positions en terme de politique étrangère des partis français dépendent de l’intérêt national et européen et non de leur financement ?

    Le taux d’intérêt d’un emprunt ne saurait être soupçonné d’influencer l’intérêt national.

    Un amendement d’appel, signé par 36 de nos collègues a été déposé et défendu dans le cadre du projet de loi de finances rectificative début décembre 2014.

    Dans ces conditions, il semble nécessaire que la représentation nationale se saisisse de la question du financement du Front National par le biais de prêts russes, et que le cas échéant, elle en tire toutes les conséquences afin de faire évoluer notre droit. L’esprit des textes doit être respecté. C’est pourquoi, je vous propose d’adopter la proposition de résolution suivante."

    Vu le nombre de députés signataires, il est fort probable que cette commission voit le jour. Comme Manuel Valls a déclaré il y a quelques jours qu'il est hors de question que le FN accède au pouvoir, faut-il comprendre que le régime socialiste mettra tout en oeuvre pour rendre inéligible les candidats du FN ? Au même moment, Nicolas Crochet, le commissaire aux comptes du FN, est poursuivi pour complicité d’escroquerie lors des législatives de 2012, financement illégal de parti politique, recel d’abus de confiance et blanchiment d’abus de biens sociaux. Difficile de croire à une coïncidence.

    Michel Janva  http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • Toilettage à l’UMP : c’est qui, c’est quoi, « Les Républicains » ?

    Voilà donc levé le secret de Polichinelle : l’UMP fait son toilettage de printemps et change de nom. L’Union pour un mouvement populaire (UMP) s’appellera désormais « Les Républicains ».

    De retour aux manettes d’un parti surendetté, traînant à son derrière une batterie de casseroles tintinnabulantes, Nicolas Sarkozy décidait dès septembre dernier qu’il était urgent de changer d’image, histoire sans doute de crédibiliser auprès des Français l’idée – fort douteuse – que lui-même avait changé. « Impossible de vouloir tourner la page Bygmalion sans changer la marque », disaient alors ouvertement quelques cadres du parti. On me pardonnera la comparaison, mais cela me fait penser à ces commerçants du Sentier qui passent leur temps à changer d’enseigne pour planter leurs fournisseurs par des jeux de faillites bien huilés.

    Bref, on fait fuiter quelques noms dans la presse, histoire de tâter le terrain. On organise même une enquête (bidon ?) auprès des militants début février. Les adhérents de l’UMP voulaient, paraît-il, de la « France » et de la « République ». Nicolas Sarkozy a tranché, ce sera « Les Républicains ». Un faux suspense, là encore, puisque nom et logos ont été déposés à l’INPI dès octobre 2014 ! Mais à défaut de suspense, est-ce une bonne idée ?

    Lire la suite

  • Crise au FN : les gagnants et les perdants

    Jérôme Sainte-Marie, diplômé de Sciences Po Paris et d’une licence d’histoire, Jérôme Sainte-Marie a travaillé au Service d’Information du Gouvernement et à l’institut Louis Harris. Il a ensuite dirigé ensuite BVA Opinion de 1998 à 2008 puis CSA Opinion de 2010 à 2013. Il a fondé en parallèle l’institut iSAMA en 2008.

    ♦ FIGAROVOX/ANALYSE – Face à la crise politique et familiale que traverse le Front national, Jérôme Sainte-Marie s’interroge sur le devenir du parti d’extrême droite: comment réussir sa normalisation tout en conservant ses spécificités?

    « L’avenir du parti de Marine Le Pen se joue sur sa capacité à accroître son agilité stratégique sans détruire sa spécificité.. »


    La crise que traverse le Front national a l’apparence de la rénovation, de l’aggiornamento, de ces phases de transition qui suscitent au premier abord une faveur générale mais s’achèvent parfois par la destruction du système que l’on s’était promis d’adapter aux temps nouveaux. De manière moins ambitieuse, et partant moins risquée, l’avenir du parti de Marine Le Pen se joue sur sa capacité à accroître son agilité stratégique sans détruire sa spécificité.

    En termes de mutation ratée, la référence à l’extrême-droite est constituée par le Mouvement Social Italien, dont l’héritage mussolinien a été liquidé par Gianfranco Fini, et qui, après avoir changé jusqu’à son nom, se perdra dans une alliance gouvernementale avec Berlusconi.

    Il est pourtant un autre exemple, beaucoup plus proche, celui du Parti communiste français. Ainsi, au cours des années 1970, il a mené un travail idéologique en profondeur, consistant à liquider un héritage léniniste qui, de fait, le plaçait en marge du système politique. Cette entreprise, achevée par Robert Hue sur un mode farce et sous les applaudissements des commentateurs médiatiques, a largement contribué à l’élimination presque complète d’un vote communiste qui concernait un Français sur cinq. Dès lors que toute spécificité idéologique était niée, et cela par ses propres dirigeants, le «parti de la classe ouvrière» devenant le «parti des gens», tout intérêt disparaissait pour ce vote. Le plus logique était de voter utile dès le premier tour, c’est à dire pour le Parti socialiste. Et le Parti communiste disparut pratiquement.

    En quoi ces exemples historiques nous informent-ils sur les risques courus par le Front national? Tout simplement par le caractère distinctif de l’expression électorale et de la participation militante. Pour ses électeurs, voter pour le Front national, c’est aujourd’hui se démarquer radicalement du reste de l’offre politique. La forme de dissidence pratiquée par Jean-Marie Le Pen a eu son utilité politique, mais toutes les études d’opinion montrent qu’elle est désormais massivement rejetée par les sympathisants frontistes. Ceux-ci ne souhaitent pas pour autant une mise en conformité avec les valeurs et les manières de l’UMP ou du Parti socialiste. Marine Le Pen profitait largement du partage des rôles avec son père, car ainsi elle pouvait manœuvrer sur des terres idéologiques nouvelles sans que soient rompus les liens avec le terreau d’extrême-droite. Désormais, il lui revient d’assumer l’ensemble de la doctrine frontiste.

    C’est là que surgit la difficulté. Il existe en France une fraction irréductible de l’électorat qui exprime son attachement aux valeurs traditionnelles et s’accommode mal de la neutralité en matière de mœurs. La mobilisation autour de la Manif pour tous -le «mai 68 conservateur» décrit par Gaël Brustier- a renforcé la conscience qu’elle avait de son existence. Les tensions culturelles, qui ne se réduisent pas dans l’opinion à la question de l’islam, ne font que se renforcer, à mesure qu’implose le projet de transformation sociale portée par la gauche.

    Le fatras idéologique qu’était le Front national de Jean-Marie Le Pen permettait paradoxalement d’attirer ces électeurs au moins épisodiquement. La convergence des électeurs de l’UMP et du FN sur l’immigration et l’islam, soulignée par un récent sondage Ifop publié par le Figaro Magazine, s’accompagnait, pour une partie moindre de chacune de ces deux ensembles, d’une vision commune de l’identité nationale. Cette dimension, qui ne se réduit pas à la préférence nationale défendue par Marine Le Pen en matière économique et sociale, risque de se trouver un peu orpheline avec la mise à l’écart de Jean-Marie Le Pen.

    Dès lors, et une fois mentionnés les gains d’image immédiats que devrait réaliser Marine Le Pen avec sa démonstration d’autorité, et les perspectives élargies de prise de pouvoir que cela signifie, un risque important doit être signalé. Les élections départementales ont montré l’élargissement géographique du Front national, s’étendant notamment vers l’Ouest. De manière parallèle, il s’est développé dans des catégories plus âgées, plus marquées par le catholicisme, ce qui lui est d’autant plus précieux qu’il s’agit de personnes moins vulnérables à l’abstention. Cette progression est fragile, et elle ne se fait pas sur les dossiers économiques, mais malgré les positions du Front national à ce sujet. Elle exprime une inquiétude, voire une colère, dont ce parti composite apparaissait jusqu’à présent comme le moins mauvais vecteur, et qui se jouent avant tout sur le terrain culturel.

    Un tour moderniste donné au discours du Front national serait certainement loué dans la sphère médiatique ; il serait pourtant préjudiciable à la fidélisation de ses gains récents tout autant qu’à la loyauté des soutiens les plus anciens. L’UMP ne paraît pas en position d’en profiter, n’exprimant pas de positions claires et constantes sur les enjeux culturels. Ceci ouvrirait donc un espace politique, à côté du Front national, centré sur les valeurs identitaires. L’agilité stratégique de Marine Le Pen n’en serait pas diminuée, et à condition de maintenir le caractère distinctif de son parti sur le thème central de la préférence nationale, qui offre quelques passerelles avec l’enjeu identitaire, elle pourrait y trouver son compte dans la perspective des seconds tours à venir.

    Jérôme Sainte-Marie13/05/2015

    Source : Le Figaro.fr

    http://www.polemia.com/crise-au-fn-les-gagnants-et-les-perdants/

  • Désintox : Le Pen, une stratégie présidentielle anticipée?

    Jean-Michel Vernochet analyse pour MPI-TV l’actualité des derniers jours, sous l’angle de la désintoxication nécessaire des médias mainstream.

    ___________________________________________

    Le 10 mai, tous avec Jeanne d’Arc

    Affiche JA 2-2015

     

    http://www.medias-presse.info/desintox-le-pen-une-strategie-presidentielle-anticipee/29565

  • Eric Zemmour pointe les « Philippot boys » et le programme économique du FN transformé en épouvantail pour électeurs de l’UMP

    Pour sa chronique radiophonique, Eric Zemmour est revenu sur la querelle entre les membres de la famille Le Pen et sur ses aspects réellement politiques. Selon Zemmour, la ligne de Florian Philippot, si chère à Marine Le Pen, est aussi celle qui a empêché le report de vote des électeurs de l’UMP en faveur du FN au second tour, privant le Front National de tout département.


    Front national : « Une victoire à la Pyrrhus… par rtl-fr

    http://www.medias-presse.info/eric-zemmour-pointe-les-philippot-boys-et-le-programme-economique-du-fn-transforme-en-epouvantail-pour-electeurs-de-lump/29527

  • « Leur » « République » est-elle française ?

    Selon le dernier  sondage Opinionway, 52% des Français souhaiteraient que le Front National ait davantage de députés à l’Assemblée nationale. Un avis certes  qui n’est pas partagé par les présidentiables de l’UMP et les caciques des partis de gauche. Mais aussi par certaines  « stars » du rap dont le rôle principal semble de maintenir les banlieues dans un ghetto mental victimaire, communautaire et d’un violent  antiracisme   antifrançais. Poids lourds de ce type musical,  le dénommé  Booba confiait dans Le Parisien ces derniers jours  que «dans un monde normal, le Front National ne devrait pas exister ». Dans un monde normal, on rirait bien volontiers  de l’assertion  du critique littéraire  Jean Birnbaum (dixit l’article de l’Obs du 12 avril)  rédacteur en chef du  Monde des Livres,  qui   « comparait le rappeur  bodybuildé à Léon Bloy » (!!!) et louait sa prose obscène.  Booba le  « poète », selon M.  Birnbaum,   adoré également  par les bobos rapportait ce même   article de l’Obs,  pourrait donc être mis sur le même piédestal  que l’auteur de  La  femme pauvre .  Jugeons-en au travers  de certaines des paroles de ses morceaux rapportés ici : «Les colons nous l’ont mise profond/A l’envers on va leur faire, Clic, bam ! Un colon saigne (ici, le Blanc est assimilé au colon), ou: Quand je vois la France les jambes écartées, je l’enc. sans huile. Il pousse l’éthique racaille dans ses derniers retranchements: apologie du terrorisme (Ils veulent qu’on dégage/Après ces fils de putes s’étonnent quand il y a des clous dans des bouteilles de gaz), de la haine anti-flic  (J’ai le sourire/Comme à l’enterrement d’un flic), du trafic de drogue, de l’homophobie; hostilité postcoloniale (Et pour les gros harkos, des grosses bastos); séparatisme racial (Les toubabs  -les blancs, NDLR- veulent arracher le fusil de mon berceau, C’est pour les frères beurs ou marrons); refus de la réinsertion (tout simplement: Nique sa mère la réinsertion) ».

     Une prose qui s’écoule à des centaines de milliers  d’exemplaires, imprègnent dans les quartiers pluriels les esprits les plus malléables, les plus acculturés, déracinés et  qui est donc  loin d’être  anecdotique. Mais une diarrhée verbale  qui (parce qu’antifrançaise ?)  ne suscite guère l’indignation des médias dominants si prompts a crier au retour  de la bête immonde à la moindre occasion.

     Anecdotique,  le projet de loi sur le  renseignement que nous évoquions hier sur ce blogue, ne l’est pas non plus. A fortiori quand sa mise en œuvre est pilotée  par   Manuel Valls.  Sur  boulevard voltaire, Philippe Franceshi  s’arrête sur les dangers de ce texte,   « porte ouverte »  selon lui   « à la surveillance » par l’Etat «de ses opposants politiques », des «  journalistes, avocats, magistrats, intellectuels mal-pensants », «  de certains hommes et femmes politiques considérés comme dangereux pour la vie de la nation ».

     « Car les derniers propos de Manuel Valls à la télévision portugaise vendredi dernier ne sont pas rassurants à cet égard. Selon lui, il est hors de question que la France  tombe entre les mains du Front National  car elle possède l’arme nucléaire. Cette nouvelle saillie du Premier ministre, au-delà du fait qu’elle révèle un mépris total du suffrage universel, vient après d’autres déclarations dans lesquelles il considérait le FN comme un danger pour la France. Manuel Valls pourrait donc, par exemple, arguer du risque d’influence de la Russie sur le FN , et donc d’ingérence étrangère, pour mettre ce parti sous surveillance jusqu’à l’élection présidentielle de 2017. Ce n’est pas une vue de l’esprit ».

     Si la Russie influence bien moins le FN que Washington ne pèse sur les partis atlantistes en France, ce qui n’est pas non plus une vue de l’esprit, c’est l’incapacité de nombreux  commentateurs politiques à comprendre ce qu’est le FN, et plus grave encore,  leur capacité à  s’intoxiquer avec leurs propres fantasmes.

     Sur le site en ligne  du   Journal de Saône et Loire ce  14 avril, Jean-Pierre Soisson, ex, ministre, ex député et  ancien président du conseil régional de Bourgogne (élu en 1998 avec les voix des élus  FN)  affirme  qu’ « en  tenant à l’écart (le FN), on le met sur le pavois. Si on le faisait rentrer dans le système, comme ils disent, avec une modification du mode de scrutin à l’Assemblée nationale, dans 20 ans, Marine Le Pen sera devenue une ministre radicale ». Un jugement déjà émis en son temps par Charles Pasqua et que l’on voit refleurir périodiquement selon lequel le FN serait soluble, achetable en échange de quelques prébendes.

     Pensent-ils vraiment  que le combat du FN a pour finalité de se voir attribuer quelques maroquins   en reniant pour se faire  ses idées et ses valeurs?  Idées, valeurs, programme frontistes inconciliables avec la vision du monde, les buts ultimes des  héritiers politiques de la contre-culture soixante-huitarde, ralliés à la règle plus générale du nomadisme planétarien, de la  libre circulation sans frein, des capitaux, des hommes et des marchandises.

     Une réalité qui a été rappelée dernièrement par Laurent Joffrin dans le quotidien Libération du 9 avril, pour peu que l’on sache décoder ce qui se cache  derrière  les formules toutes faites, les vieilles rengaines,  la prose pavlovienne. « L’antisémitisme est récusé (par le FN, NDLR), certes écrit M Joffrin. Mais n’y a-t-il pas une forme de continuité entre le préjugé anti-juif et l’hostilite antimusulmane ? Le Front National se garde, dans ses instances dirigeantes, de toute déclaration raciste. Il n’en devient pas pour autant républicain. Désigner l’immigration comme source principale des maux du pays, prévoir d’abolir le droit du sol comme l’on avait fait sous Vichy (…) c’est fonder sa politique sur l’éternel préjugé xénophobe. »

     A lire M.  Joffrin et nombre de ses confrères,  pour être accepté et acceptable l’opposition  patriotique devrait   donc perdre son âme, abandonner ses fondamentaux qui sont justement la cause de ses succès électoraux  croissants, purger son  programme  de toute volonté de préservation de notre identité et souveraineté nationales  assimilées au racisme, à la xénophobie.

     Idées patriotiques et valeurs civilisationnelles note Bruno Gollnisch  qui sont bien la cause réelle de  l’ostracisme, de l’hostilité dont est l’objet le FN. Et  qui servent de prétexte à le bouter « hors du cadre républicain », alors même qu’il  a toujours respecté les règles et la légalité républicaines.

     Cadre républicain, république, valeurs républicaines (dévoyées)… Autant de leurres sémantiques, répétés en boucle comme des mantras, pour  désigner précisément la commune identité de vue et   acceptation par les formations du Système de la dilution,  de la disparition  de la France dans le magma euromondialiste.  Comme la mafia calabraise dissout les corps de ses victimes  dans des bains d’acide pour n’en laisser aucune trace.

    http://gollnisch.com/2015/04/14/leur-republique-est-elle-francaise/

  • L'avenir du FN se joue sur sa capacité à accroître son agilité stratégique sans détruire sa spécificité

    Analyse intéressante de Jérôme Sainte-Marie pour le Figaro :

    "La crise que traverse le Front national a l'apparence de la rénovation, de l'aggiornamento, de ces phases de transition qui suscitent au premier abord une faveur générale mais s'achèvent parfois par la destruction du système que l'on s'était promis d'adapter aux temps nouveaux. De manière moins ambitieuse, et partant moins risquée, l'avenir du parti de Marine Le Pen se joue sur sa capacité à accroître son agilité stratégique sans détruire sa spécificité.

    En termes de mutation ratée, la référence à l'extrême-droite est constituée par le Mouvement Social Italien, dont l'héritage mussolinien a été liquidé par Gianfranco Fini, et qui, après avoir changé jusqu'à son nom, se perdra dans une alliance gouvernementale avec Berlusconi. Il est pourtant un autre exemple, beaucoup plus proche, celui du Parti communiste français. Ainsi, au cours des années 1970, il a mené un travail idéologique en profondeur, consistant à liquider un héritage léniniste qui, de fait, le plaçait en marge du système politique. Cette entreprise, achevée par Robert Hue (...) a largement contribué à l'élimination presque complète d'un vote communiste qui concernait un Français sur cinq. Dès lors que toute spécificité idéologique était niée, et cela par ses propres dirigeants, le «parti de la classe ouvrière» devenant le «parti des gens», tout intérêt disparaissait pour ce vote. Le plus logique était de voter utile dès le premier tour, c'est à dire pour le Parti socialiste. Et le Parti communiste disparut pratiquement.

    En quoi ces exemples historiques nous informent-ils sur les risques courus par le Front national? Tout simplement par le caractère distinctif de l'expression électorale et de la participation militante. Pour ses électeurs, voter pour le Front national, c'est aujourd'hui se démarquer radicalement du reste de l'offre politique. La forme de dissidence pratiquée par Jean-Marie Le Pen a eu son utilité politique, mais toutes les études d'opinion montrent qu'elle est désormais massivement rejetée par les sympathisants frontistes. Ceux-ci ne souhaitent pas pour autant une mise en conformité avec les valeurs et les manières de l'UMP ou du Parti socialiste. Marine Le Pen profitait largement du partage des rôles avec son père, car ainsi elle pouvait manœuvrer sur des terres idéologiques nouvelles sans que soient rompus les liens avec le terreau d'extrême-droite. Désormais, il lui revient d'assumer l'ensemble de la doctrine frontiste.

    C'est là que surgit la difficulté. Il existe en France une fraction irréductible de l'électorat qui exprime son attachement aux valeurs traditionnelles et s'accommode mal de la neutralité en matière de mœurs. La mobilisation autour de la Manif pour tous (...) a renforcé la conscience qu'elle avait de son existence (...) Les tensions culturelles (...) ne font que se renforcer, à mesure qu'implose le projet de transformation sociale portée par la gauche.

     

    Lire la suite "L'avenir du FN se joue sur sa capacité à accroître son agilité stratégique sans détruire sa spécificité"

    Philippe Carhon http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • Marion Maréchal-Le Pen, cinq ans d'ascension fulgurante

    En seulement quelques scrutins, la petite-fille du fondateur du FN est devenue une figure identifiée de la famille Le Pen et s'est installée dans le paysage politique en devenant la plus jeune députée de l'histoire. Retour sur les dates clés de cette progression.

    Candidate aux municipales de 2008

    En tant que petite-fille du fondateur du Front national, Marion Maréchal-Le Pen a baigné depuis son enfance dans l'environnement du parti. Dès 1992, elle figure d'ailleurs sur une affiche électorale: celle de son grand-père, qui la tient dans ses bras. Son adhésion officielle au FN se fait quelques années plus tard, à l'âge de 18 ans. L'année suivante, elle figure sur la liste FN à Saint-Cloud (Hauts-de-Seine). Un première expérience politique aux enjeux limités: septième sur la liste, Marion Maréchal-Le Pen ne totalise avec ses colistiers que 6% des voix. Leur liste se classe en quatrième et dernière position. Le scrutin démontre l'intérêt précoce de la petite-fille Le Pen pour la politique, mais à l'époque, son nom reste très peu connu.

    • Le baptême des régionales de 2010

    L'engagement formel en politique de Marion Maréchal-Le Pen remonte à 2010. La militante et étudiante en droit n'a alors que 20 ans. La jeune fille accepte de se lancer dans la campagne des régionales, sollicitée par la candidate tête de liste dans les Yvelines, Marie-Christine Arnautu, amie de la famille. Marion Maréchal-Le Pen dit avoir choisi elle-même de s'engager, contre la volonté de sa mère. En coulisses, il se murmure que son grand-père l'a poussée à accepter cette candidature. 

    Fuyant les photographes, pas vraiment à l'aise devant les micros, la jeune candidate vit ce baptême de façon difficile. « J'ai été propulsée sur le devant de la scène. Je ne m'attendais pas à ça. Je n'ai pas apprécié l'exercice  médiatique », explique-t-elle au Monde. Une séquence vidéo, dans laquelle la candidate perd ses moyens lorsqu'elle ne parvient pas à répondre à la question d'une journaliste, met en lumière cet engagement très jeune, voire trop, et l'inquiétude de Marion Maréchal-Le Pen face aux médias.

    • Élue députée en 2012

    Après l'expérience des régionales, Marion Maréchal-Le Pen décide de mettre de côté sa carrière politique naissante et de se consacrer à son Master de droit à Paris-II Assas. Elle ne compte pas s'afficher sur le devant de la scène pour le scrutin des législatives. Son grand-père y tient pourtant: des semaines durant, Jean-Marie Le Pen tente de la convaincre de se présenter dans le Vaucluse, terre favorable au FN. « Es-tu une Le Pen ou pas ? », l'interroge le patriarche, selon des propos rapportés par L'Express. « J'aimerais que tu laves mon honneur », lui demande également celui qui est, à l'époque, président du parti. Rétive, Marion Maréchal-Le Pen sollicite le soutien de sa tante, Marine Le Pen, pour persuader Jean-Marie Le Pen d'oublier sa candidature. Mais alors que son grand-père est en passe de renoncer, Marion Maréchal-Le Pen accepte finalement de porter les couleurs du FN aux législatives.

    Avec succès: la candidate parvient à devancer son rival UMP dans la troisième circonscription du Vaucluse au premier tour. Elle profite du maintien de la candidate socialiste au deuxième tour et remporte le siège de députée avec 42% des voix. Marion Maréchal-Le Pen devient du même coup, à 22 ans, la seule élue FN de l'Assemblée -Gilbert Collard, son collègue, appartient au Rassemblement Bleu Marine- et la plus jeune des députés que l'hémicycle ait connus.

    • Des sorties polémiques

    À l'image de son grand-père, dont elle reste très proche, Marion Maréchal-Le Pen a attiré l'attention, depuis son accession à la députation, avec quelques phrases polémiques. Tout récemment, elle a fait sortir de ses gonds le premier ministre Manuel Valls lors d'une séance dans l'hémicycle. Sa déclaration mentionnant le «mépris crétin» dont ferait preuve Manuel Valls a déclenché une réponse musclée de l'intéressé. Par la suite, une phrase de la députée FN rapportée par le Journal du Dimanche entretiendra la polémique : « Achevez donc Manuel Valls qui est au bord de la crise cardiaque. Faites-moi ce plaisir, je vous fais confiance », aurait-elle déclaré devant des militants.

    Deux mois plus tôt, Marion Maréchal-Le Pen s'en était pris au journaliste Gilles Leclerc à l'occasion de la remise du «prix d'élu local de l'année» au maire FN d'Hénin-Beaumont, Steeve Briois. Le journaliste était chargé de remettre le prix, et a pris la peine, lors de la cérémonie, de préciser qu'il n'était pas «volontaire» pour «cet exercice particulier». «Franchement, c'est minable. Je suis regonflée à bloc! Mais on va vous avoir... Mais quand ça va arriver, ça va vraiment vous faire mal!», avait lancé la députée au journaliste.

    Marion Maréchal Le-Pen n'hésite pas non plus à se distancier de sa tante. En janvier, une vidéo polémique de l'ancien conseiller de Marine Le Pen, Aymeric Chauprade, agite le parti. La présidente appelle les cadres du FN à ne pas relayer l'enregistrement. Ce que Marion Maréchal-Le Pen s'empressera de faire sur Twitter. Quelques semaines plus tôt, elle figurait également parmi les membres du parti ouvertement hostiles à l'arrivée, dans le parti, de Sébastien Chenu, ancien UMP et fondateur de Gaylib.

    • Favorite pour la candidature aux régionales

    Fruit de la querelle ouverte entre Marine Le Pen et son père, la candidature de Marion Maréchal-Le Pen à l'investiture en Provence-Alpes-Côte-d'Azur pour les éléctions régionales de décembre est désormais officielle. Jean-Marie Le Pen a renoncé à cette candidature, plaidant pour que sa petite-fille soit candidate à sa place. À 25 ans, la députée se prépare à une campagne en Paca, région dans laquelle, là encore, le Front national peut espérer de bons scores. Marion Maréchal-Le Pen doit toutefois faire face à la candidature de Bruno Gollnisch, fidèle de Jean-Marie Le Pen, qui souhaite lui aussi être investi par le FN dans cette région.

    Le Figaro :: lien

    http://www.voxnr.com/cc/tribune_libre/EuklAAlVpyLiXgmPZm.shtml