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élections - Page 563

  • Commission d’enquête sur le financement du Front National ?

    La République gouverne mal mais se défend bien : un groupe de députés de gauche, emmenés par Bruno Le Roux a déposé une proposition pour créer une commission d’enquête sur le financement du Front National. Ils expliquent :

    "Fin novembre 2014, la presse d’investigation se faisait l’écho d’un prêt de 9 millions d’euros contracté quelques semaines auparavant par le Front National, auprès de la banque russe First Czech Russian Bank (FCRB). Au mois d’avril de la même année, une association de financement présidée par M. Jean-Marie Le Pen avait quant à elle reçu la somme de 2 millions d’euros d’une société chypriote détenue par des fonds russes. Les deux millions d’euros seront utilisés dans le cadre du financement de la campagne des européennes du Front National.

    Les conditions de ces prêts, les détails du remboursement, l’origine exclusivement russe des fonds ainsi que les relations ambigües qu’entretiendraient les dirigeants du Front National avec le pouvoir russe, posent une question majeure dont nous devons nous saisir : celle du financement des partis politiques par le biais de prêts étrangers, et ce faisant de leur autonomie à l’égard de leur créancier. L’indépendance du débat politique national est en jeu.

    Notre droit positif lie le financement public des partis politiques aux résultats électoraux de ses derniers et donc de leur représentativité. Au cours des 25 dernières années, le législateur s’est appliqué à le faire évoluer afin de garantir la plus grande neutralité et la plus grande transparence conformément à l’article 4 de la Constitution qui dispose que : « la loi garantit les expressions pluralistes des opinions et la participation équitable des partis et groupements politiques à la vie démocratique de la Nation ».

    Le financement public des partis politiques n’interdit pas les financements privés. Celui-ci est cependant strictement encadré. La loi n° 88-227 du 11 mars 1988 relative à la transparence financière de la vie politique en définit les principes. En effet, l’article 11-4 de ladite loi modifiée par la loi n° 2013-907 du 11 octobre 2013 relative à la transparence de la vie publique interdit non seulement aux personnes morales de participer au financement des partis et groupements politiques mais également les contributions ou aides matérielles d’un état étranger. Cette interdiction est étendue au financement des campagnes électorales aux termes de l’article L. 52-8 du code électoral qui dispose qu’« aucun candidat ne peut recevoir, directement ou indirectement, pour quelque dépense que ce soit, des contributions ou aides matérielles d’un état étranger ou d’une personne morale de droit étranger ».

    LS’il n’interdit pas expressément la souscription d’un prêt auprès d’un établissement de droit étranger, l’intention du législateur tend bien à soustraire les élus à toute influence étrangère par le biais du financement. Il convient par conséquent de déterminer si des taux avantageux et autres facilités financières ne sont pas équivalents à des avantages en nature.

    L’enjeu ici est celui de la souveraineté nationale car, comment un parti représenté à l’Assemblée Nationale peut-il aborder, à titre d’exemple, des enjeux d’ordre stratégique et de politique internationale lorsque son financement tient de banques étrangères dont la dépendance politique vis-à-vis du pouvoir de son État est avérée ?

    Demain, à l’Assemblée Nationale comme au Sénat, quelle garantie pourra être donnée aux citoyens afin d’assurer que les positions en terme de politique étrangère des partis français dépendent de l’intérêt national et européen et non de leur financement ?

    Le taux d’intérêt d’un emprunt ne saurait être soupçonné d’influencer l’intérêt national.

    Un amendement d’appel, signé par 36 de nos collègues a été déposé et défendu dans le cadre du projet de loi de finances rectificative début décembre 2014.

    Dans ces conditions, il semble nécessaire que la représentation nationale se saisisse de la question du financement du Front National par le biais de prêts russes, et que le cas échéant, elle en tire toutes les conséquences afin de faire évoluer notre droit. L’esprit des textes doit être respecté. C’est pourquoi, je vous propose d’adopter la proposition de résolution suivante."

    Vu le nombre de députés signataires, il est fort probable que cette commission voit le jour. Comme Manuel Valls a déclaré il y a quelques jours qu'il est hors de question que le FN accède au pouvoir, faut-il comprendre que le régime socialiste mettra tout en oeuvre pour rendre inéligible les candidats du FN ? Au même moment, Nicolas Crochet, le commissaire aux comptes du FN, est poursuivi pour complicité d’escroquerie lors des législatives de 2012, financement illégal de parti politique, recel d’abus de confiance et blanchiment d’abus de biens sociaux. Difficile de croire à une coïncidence.

    Michel Janva  http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • Toilettage à l’UMP : c’est qui, c’est quoi, « Les Républicains » ?

    Voilà donc levé le secret de Polichinelle : l’UMP fait son toilettage de printemps et change de nom. L’Union pour un mouvement populaire (UMP) s’appellera désormais « Les Républicains ».

    De retour aux manettes d’un parti surendetté, traînant à son derrière une batterie de casseroles tintinnabulantes, Nicolas Sarkozy décidait dès septembre dernier qu’il était urgent de changer d’image, histoire sans doute de crédibiliser auprès des Français l’idée – fort douteuse – que lui-même avait changé. « Impossible de vouloir tourner la page Bygmalion sans changer la marque », disaient alors ouvertement quelques cadres du parti. On me pardonnera la comparaison, mais cela me fait penser à ces commerçants du Sentier qui passent leur temps à changer d’enseigne pour planter leurs fournisseurs par des jeux de faillites bien huilés.

    Bref, on fait fuiter quelques noms dans la presse, histoire de tâter le terrain. On organise même une enquête (bidon ?) auprès des militants début février. Les adhérents de l’UMP voulaient, paraît-il, de la « France » et de la « République ». Nicolas Sarkozy a tranché, ce sera « Les Républicains ». Un faux suspense, là encore, puisque nom et logos ont été déposés à l’INPI dès octobre 2014 ! Mais à défaut de suspense, est-ce une bonne idée ?

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  • Crise au FN : les gagnants et les perdants

    Jérôme Sainte-Marie, diplômé de Sciences Po Paris et d’une licence d’histoire, Jérôme Sainte-Marie a travaillé au Service d’Information du Gouvernement et à l’institut Louis Harris. Il a ensuite dirigé ensuite BVA Opinion de 1998 à 2008 puis CSA Opinion de 2010 à 2013. Il a fondé en parallèle l’institut iSAMA en 2008.

    ♦ FIGAROVOX/ANALYSE – Face à la crise politique et familiale que traverse le Front national, Jérôme Sainte-Marie s’interroge sur le devenir du parti d’extrême droite: comment réussir sa normalisation tout en conservant ses spécificités?

    « L’avenir du parti de Marine Le Pen se joue sur sa capacité à accroître son agilité stratégique sans détruire sa spécificité.. »


    La crise que traverse le Front national a l’apparence de la rénovation, de l’aggiornamento, de ces phases de transition qui suscitent au premier abord une faveur générale mais s’achèvent parfois par la destruction du système que l’on s’était promis d’adapter aux temps nouveaux. De manière moins ambitieuse, et partant moins risquée, l’avenir du parti de Marine Le Pen se joue sur sa capacité à accroître son agilité stratégique sans détruire sa spécificité.

    En termes de mutation ratée, la référence à l’extrême-droite est constituée par le Mouvement Social Italien, dont l’héritage mussolinien a été liquidé par Gianfranco Fini, et qui, après avoir changé jusqu’à son nom, se perdra dans une alliance gouvernementale avec Berlusconi.

    Il est pourtant un autre exemple, beaucoup plus proche, celui du Parti communiste français. Ainsi, au cours des années 1970, il a mené un travail idéologique en profondeur, consistant à liquider un héritage léniniste qui, de fait, le plaçait en marge du système politique. Cette entreprise, achevée par Robert Hue sur un mode farce et sous les applaudissements des commentateurs médiatiques, a largement contribué à l’élimination presque complète d’un vote communiste qui concernait un Français sur cinq. Dès lors que toute spécificité idéologique était niée, et cela par ses propres dirigeants, le «parti de la classe ouvrière» devenant le «parti des gens», tout intérêt disparaissait pour ce vote. Le plus logique était de voter utile dès le premier tour, c’est à dire pour le Parti socialiste. Et le Parti communiste disparut pratiquement.

    En quoi ces exemples historiques nous informent-ils sur les risques courus par le Front national? Tout simplement par le caractère distinctif de l’expression électorale et de la participation militante. Pour ses électeurs, voter pour le Front national, c’est aujourd’hui se démarquer radicalement du reste de l’offre politique. La forme de dissidence pratiquée par Jean-Marie Le Pen a eu son utilité politique, mais toutes les études d’opinion montrent qu’elle est désormais massivement rejetée par les sympathisants frontistes. Ceux-ci ne souhaitent pas pour autant une mise en conformité avec les valeurs et les manières de l’UMP ou du Parti socialiste. Marine Le Pen profitait largement du partage des rôles avec son père, car ainsi elle pouvait manœuvrer sur des terres idéologiques nouvelles sans que soient rompus les liens avec le terreau d’extrême-droite. Désormais, il lui revient d’assumer l’ensemble de la doctrine frontiste.

    C’est là que surgit la difficulté. Il existe en France une fraction irréductible de l’électorat qui exprime son attachement aux valeurs traditionnelles et s’accommode mal de la neutralité en matière de mœurs. La mobilisation autour de la Manif pour tous -le «mai 68 conservateur» décrit par Gaël Brustier- a renforcé la conscience qu’elle avait de son existence. Les tensions culturelles, qui ne se réduisent pas dans l’opinion à la question de l’islam, ne font que se renforcer, à mesure qu’implose le projet de transformation sociale portée par la gauche.

    Le fatras idéologique qu’était le Front national de Jean-Marie Le Pen permettait paradoxalement d’attirer ces électeurs au moins épisodiquement. La convergence des électeurs de l’UMP et du FN sur l’immigration et l’islam, soulignée par un récent sondage Ifop publié par le Figaro Magazine, s’accompagnait, pour une partie moindre de chacune de ces deux ensembles, d’une vision commune de l’identité nationale. Cette dimension, qui ne se réduit pas à la préférence nationale défendue par Marine Le Pen en matière économique et sociale, risque de se trouver un peu orpheline avec la mise à l’écart de Jean-Marie Le Pen.

    Dès lors, et une fois mentionnés les gains d’image immédiats que devrait réaliser Marine Le Pen avec sa démonstration d’autorité, et les perspectives élargies de prise de pouvoir que cela signifie, un risque important doit être signalé. Les élections départementales ont montré l’élargissement géographique du Front national, s’étendant notamment vers l’Ouest. De manière parallèle, il s’est développé dans des catégories plus âgées, plus marquées par le catholicisme, ce qui lui est d’autant plus précieux qu’il s’agit de personnes moins vulnérables à l’abstention. Cette progression est fragile, et elle ne se fait pas sur les dossiers économiques, mais malgré les positions du Front national à ce sujet. Elle exprime une inquiétude, voire une colère, dont ce parti composite apparaissait jusqu’à présent comme le moins mauvais vecteur, et qui se jouent avant tout sur le terrain culturel.

    Un tour moderniste donné au discours du Front national serait certainement loué dans la sphère médiatique ; il serait pourtant préjudiciable à la fidélisation de ses gains récents tout autant qu’à la loyauté des soutiens les plus anciens. L’UMP ne paraît pas en position d’en profiter, n’exprimant pas de positions claires et constantes sur les enjeux culturels. Ceci ouvrirait donc un espace politique, à côté du Front national, centré sur les valeurs identitaires. L’agilité stratégique de Marine Le Pen n’en serait pas diminuée, et à condition de maintenir le caractère distinctif de son parti sur le thème central de la préférence nationale, qui offre quelques passerelles avec l’enjeu identitaire, elle pourrait y trouver son compte dans la perspective des seconds tours à venir.

    Jérôme Sainte-Marie13/05/2015

    Source : Le Figaro.fr

    http://www.polemia.com/crise-au-fn-les-gagnants-et-les-perdants/

  • Désintox : Le Pen, une stratégie présidentielle anticipée?

    Jean-Michel Vernochet analyse pour MPI-TV l’actualité des derniers jours, sous l’angle de la désintoxication nécessaire des médias mainstream.

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    Le 10 mai, tous avec Jeanne d’Arc

    Affiche JA 2-2015

     

    http://www.medias-presse.info/desintox-le-pen-une-strategie-presidentielle-anticipee/29565

  • Eric Zemmour pointe les « Philippot boys » et le programme économique du FN transformé en épouvantail pour électeurs de l’UMP

    Pour sa chronique radiophonique, Eric Zemmour est revenu sur la querelle entre les membres de la famille Le Pen et sur ses aspects réellement politiques. Selon Zemmour, la ligne de Florian Philippot, si chère à Marine Le Pen, est aussi celle qui a empêché le report de vote des électeurs de l’UMP en faveur du FN au second tour, privant le Front National de tout département.


    Front national : « Une victoire à la Pyrrhus… par rtl-fr

    http://www.medias-presse.info/eric-zemmour-pointe-les-philippot-boys-et-le-programme-economique-du-fn-transforme-en-epouvantail-pour-electeurs-de-lump/29527

  • « Leur » « République » est-elle française ?

    Selon le dernier  sondage Opinionway, 52% des Français souhaiteraient que le Front National ait davantage de députés à l’Assemblée nationale. Un avis certes  qui n’est pas partagé par les présidentiables de l’UMP et les caciques des partis de gauche. Mais aussi par certaines  « stars » du rap dont le rôle principal semble de maintenir les banlieues dans un ghetto mental victimaire, communautaire et d’un violent  antiracisme   antifrançais. Poids lourds de ce type musical,  le dénommé  Booba confiait dans Le Parisien ces derniers jours  que «dans un monde normal, le Front National ne devrait pas exister ». Dans un monde normal, on rirait bien volontiers  de l’assertion  du critique littéraire  Jean Birnbaum (dixit l’article de l’Obs du 12 avril)  rédacteur en chef du  Monde des Livres,  qui   « comparait le rappeur  bodybuildé à Léon Bloy » (!!!) et louait sa prose obscène.  Booba le  « poète », selon M.  Birnbaum,   adoré également  par les bobos rapportait ce même   article de l’Obs,  pourrait donc être mis sur le même piédestal  que l’auteur de  La  femme pauvre .  Jugeons-en au travers  de certaines des paroles de ses morceaux rapportés ici : «Les colons nous l’ont mise profond/A l’envers on va leur faire, Clic, bam ! Un colon saigne (ici, le Blanc est assimilé au colon), ou: Quand je vois la France les jambes écartées, je l’enc. sans huile. Il pousse l’éthique racaille dans ses derniers retranchements: apologie du terrorisme (Ils veulent qu’on dégage/Après ces fils de putes s’étonnent quand il y a des clous dans des bouteilles de gaz), de la haine anti-flic  (J’ai le sourire/Comme à l’enterrement d’un flic), du trafic de drogue, de l’homophobie; hostilité postcoloniale (Et pour les gros harkos, des grosses bastos); séparatisme racial (Les toubabs  -les blancs, NDLR- veulent arracher le fusil de mon berceau, C’est pour les frères beurs ou marrons); refus de la réinsertion (tout simplement: Nique sa mère la réinsertion) ».

     Une prose qui s’écoule à des centaines de milliers  d’exemplaires, imprègnent dans les quartiers pluriels les esprits les plus malléables, les plus acculturés, déracinés et  qui est donc  loin d’être  anecdotique. Mais une diarrhée verbale  qui (parce qu’antifrançaise ?)  ne suscite guère l’indignation des médias dominants si prompts a crier au retour  de la bête immonde à la moindre occasion.

     Anecdotique,  le projet de loi sur le  renseignement que nous évoquions hier sur ce blogue, ne l’est pas non plus. A fortiori quand sa mise en œuvre est pilotée  par   Manuel Valls.  Sur  boulevard voltaire, Philippe Franceshi  s’arrête sur les dangers de ce texte,   « porte ouverte »  selon lui   « à la surveillance » par l’Etat «de ses opposants politiques », des «  journalistes, avocats, magistrats, intellectuels mal-pensants », «  de certains hommes et femmes politiques considérés comme dangereux pour la vie de la nation ».

     « Car les derniers propos de Manuel Valls à la télévision portugaise vendredi dernier ne sont pas rassurants à cet égard. Selon lui, il est hors de question que la France  tombe entre les mains du Front National  car elle possède l’arme nucléaire. Cette nouvelle saillie du Premier ministre, au-delà du fait qu’elle révèle un mépris total du suffrage universel, vient après d’autres déclarations dans lesquelles il considérait le FN comme un danger pour la France. Manuel Valls pourrait donc, par exemple, arguer du risque d’influence de la Russie sur le FN , et donc d’ingérence étrangère, pour mettre ce parti sous surveillance jusqu’à l’élection présidentielle de 2017. Ce n’est pas une vue de l’esprit ».

     Si la Russie influence bien moins le FN que Washington ne pèse sur les partis atlantistes en France, ce qui n’est pas non plus une vue de l’esprit, c’est l’incapacité de nombreux  commentateurs politiques à comprendre ce qu’est le FN, et plus grave encore,  leur capacité à  s’intoxiquer avec leurs propres fantasmes.

     Sur le site en ligne  du   Journal de Saône et Loire ce  14 avril, Jean-Pierre Soisson, ex, ministre, ex député et  ancien président du conseil régional de Bourgogne (élu en 1998 avec les voix des élus  FN)  affirme  qu’ « en  tenant à l’écart (le FN), on le met sur le pavois. Si on le faisait rentrer dans le système, comme ils disent, avec une modification du mode de scrutin à l’Assemblée nationale, dans 20 ans, Marine Le Pen sera devenue une ministre radicale ». Un jugement déjà émis en son temps par Charles Pasqua et que l’on voit refleurir périodiquement selon lequel le FN serait soluble, achetable en échange de quelques prébendes.

     Pensent-ils vraiment  que le combat du FN a pour finalité de se voir attribuer quelques maroquins   en reniant pour se faire  ses idées et ses valeurs?  Idées, valeurs, programme frontistes inconciliables avec la vision du monde, les buts ultimes des  héritiers politiques de la contre-culture soixante-huitarde, ralliés à la règle plus générale du nomadisme planétarien, de la  libre circulation sans frein, des capitaux, des hommes et des marchandises.

     Une réalité qui a été rappelée dernièrement par Laurent Joffrin dans le quotidien Libération du 9 avril, pour peu que l’on sache décoder ce qui se cache  derrière  les formules toutes faites, les vieilles rengaines,  la prose pavlovienne. « L’antisémitisme est récusé (par le FN, NDLR), certes écrit M Joffrin. Mais n’y a-t-il pas une forme de continuité entre le préjugé anti-juif et l’hostilite antimusulmane ? Le Front National se garde, dans ses instances dirigeantes, de toute déclaration raciste. Il n’en devient pas pour autant républicain. Désigner l’immigration comme source principale des maux du pays, prévoir d’abolir le droit du sol comme l’on avait fait sous Vichy (…) c’est fonder sa politique sur l’éternel préjugé xénophobe. »

     A lire M.  Joffrin et nombre de ses confrères,  pour être accepté et acceptable l’opposition  patriotique devrait   donc perdre son âme, abandonner ses fondamentaux qui sont justement la cause de ses succès électoraux  croissants, purger son  programme  de toute volonté de préservation de notre identité et souveraineté nationales  assimilées au racisme, à la xénophobie.

     Idées patriotiques et valeurs civilisationnelles note Bruno Gollnisch  qui sont bien la cause réelle de  l’ostracisme, de l’hostilité dont est l’objet le FN. Et  qui servent de prétexte à le bouter « hors du cadre républicain », alors même qu’il  a toujours respecté les règles et la légalité républicaines.

     Cadre républicain, république, valeurs républicaines (dévoyées)… Autant de leurres sémantiques, répétés en boucle comme des mantras, pour  désigner précisément la commune identité de vue et   acceptation par les formations du Système de la dilution,  de la disparition  de la France dans le magma euromondialiste.  Comme la mafia calabraise dissout les corps de ses victimes  dans des bains d’acide pour n’en laisser aucune trace.

    http://gollnisch.com/2015/04/14/leur-republique-est-elle-francaise/

  • L'avenir du FN se joue sur sa capacité à accroître son agilité stratégique sans détruire sa spécificité

    Analyse intéressante de Jérôme Sainte-Marie pour le Figaro :

    "La crise que traverse le Front national a l'apparence de la rénovation, de l'aggiornamento, de ces phases de transition qui suscitent au premier abord une faveur générale mais s'achèvent parfois par la destruction du système que l'on s'était promis d'adapter aux temps nouveaux. De manière moins ambitieuse, et partant moins risquée, l'avenir du parti de Marine Le Pen se joue sur sa capacité à accroître son agilité stratégique sans détruire sa spécificité.

    En termes de mutation ratée, la référence à l'extrême-droite est constituée par le Mouvement Social Italien, dont l'héritage mussolinien a été liquidé par Gianfranco Fini, et qui, après avoir changé jusqu'à son nom, se perdra dans une alliance gouvernementale avec Berlusconi. Il est pourtant un autre exemple, beaucoup plus proche, celui du Parti communiste français. Ainsi, au cours des années 1970, il a mené un travail idéologique en profondeur, consistant à liquider un héritage léniniste qui, de fait, le plaçait en marge du système politique. Cette entreprise, achevée par Robert Hue (...) a largement contribué à l'élimination presque complète d'un vote communiste qui concernait un Français sur cinq. Dès lors que toute spécificité idéologique était niée, et cela par ses propres dirigeants, le «parti de la classe ouvrière» devenant le «parti des gens», tout intérêt disparaissait pour ce vote. Le plus logique était de voter utile dès le premier tour, c'est à dire pour le Parti socialiste. Et le Parti communiste disparut pratiquement.

    En quoi ces exemples historiques nous informent-ils sur les risques courus par le Front national? Tout simplement par le caractère distinctif de l'expression électorale et de la participation militante. Pour ses électeurs, voter pour le Front national, c'est aujourd'hui se démarquer radicalement du reste de l'offre politique. La forme de dissidence pratiquée par Jean-Marie Le Pen a eu son utilité politique, mais toutes les études d'opinion montrent qu'elle est désormais massivement rejetée par les sympathisants frontistes. Ceux-ci ne souhaitent pas pour autant une mise en conformité avec les valeurs et les manières de l'UMP ou du Parti socialiste. Marine Le Pen profitait largement du partage des rôles avec son père, car ainsi elle pouvait manœuvrer sur des terres idéologiques nouvelles sans que soient rompus les liens avec le terreau d'extrême-droite. Désormais, il lui revient d'assumer l'ensemble de la doctrine frontiste.

    C'est là que surgit la difficulté. Il existe en France une fraction irréductible de l'électorat qui exprime son attachement aux valeurs traditionnelles et s'accommode mal de la neutralité en matière de mœurs. La mobilisation autour de la Manif pour tous (...) a renforcé la conscience qu'elle avait de son existence (...) Les tensions culturelles (...) ne font que se renforcer, à mesure qu'implose le projet de transformation sociale portée par la gauche.

     

    Lire la suite "L'avenir du FN se joue sur sa capacité à accroître son agilité stratégique sans détruire sa spécificité"

    Philippe Carhon http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • Marion Maréchal-Le Pen, cinq ans d'ascension fulgurante

    En seulement quelques scrutins, la petite-fille du fondateur du FN est devenue une figure identifiée de la famille Le Pen et s'est installée dans le paysage politique en devenant la plus jeune députée de l'histoire. Retour sur les dates clés de cette progression.

    Candidate aux municipales de 2008

    En tant que petite-fille du fondateur du Front national, Marion Maréchal-Le Pen a baigné depuis son enfance dans l'environnement du parti. Dès 1992, elle figure d'ailleurs sur une affiche électorale: celle de son grand-père, qui la tient dans ses bras. Son adhésion officielle au FN se fait quelques années plus tard, à l'âge de 18 ans. L'année suivante, elle figure sur la liste FN à Saint-Cloud (Hauts-de-Seine). Un première expérience politique aux enjeux limités: septième sur la liste, Marion Maréchal-Le Pen ne totalise avec ses colistiers que 6% des voix. Leur liste se classe en quatrième et dernière position. Le scrutin démontre l'intérêt précoce de la petite-fille Le Pen pour la politique, mais à l'époque, son nom reste très peu connu.

    • Le baptême des régionales de 2010

    L'engagement formel en politique de Marion Maréchal-Le Pen remonte à 2010. La militante et étudiante en droit n'a alors que 20 ans. La jeune fille accepte de se lancer dans la campagne des régionales, sollicitée par la candidate tête de liste dans les Yvelines, Marie-Christine Arnautu, amie de la famille. Marion Maréchal-Le Pen dit avoir choisi elle-même de s'engager, contre la volonté de sa mère. En coulisses, il se murmure que son grand-père l'a poussée à accepter cette candidature. 

    Fuyant les photographes, pas vraiment à l'aise devant les micros, la jeune candidate vit ce baptême de façon difficile. « J'ai été propulsée sur le devant de la scène. Je ne m'attendais pas à ça. Je n'ai pas apprécié l'exercice  médiatique », explique-t-elle au Monde. Une séquence vidéo, dans laquelle la candidate perd ses moyens lorsqu'elle ne parvient pas à répondre à la question d'une journaliste, met en lumière cet engagement très jeune, voire trop, et l'inquiétude de Marion Maréchal-Le Pen face aux médias.

    • Élue députée en 2012

    Après l'expérience des régionales, Marion Maréchal-Le Pen décide de mettre de côté sa carrière politique naissante et de se consacrer à son Master de droit à Paris-II Assas. Elle ne compte pas s'afficher sur le devant de la scène pour le scrutin des législatives. Son grand-père y tient pourtant: des semaines durant, Jean-Marie Le Pen tente de la convaincre de se présenter dans le Vaucluse, terre favorable au FN. « Es-tu une Le Pen ou pas ? », l'interroge le patriarche, selon des propos rapportés par L'Express. « J'aimerais que tu laves mon honneur », lui demande également celui qui est, à l'époque, président du parti. Rétive, Marion Maréchal-Le Pen sollicite le soutien de sa tante, Marine Le Pen, pour persuader Jean-Marie Le Pen d'oublier sa candidature. Mais alors que son grand-père est en passe de renoncer, Marion Maréchal-Le Pen accepte finalement de porter les couleurs du FN aux législatives.

    Avec succès: la candidate parvient à devancer son rival UMP dans la troisième circonscription du Vaucluse au premier tour. Elle profite du maintien de la candidate socialiste au deuxième tour et remporte le siège de députée avec 42% des voix. Marion Maréchal-Le Pen devient du même coup, à 22 ans, la seule élue FN de l'Assemblée -Gilbert Collard, son collègue, appartient au Rassemblement Bleu Marine- et la plus jeune des députés que l'hémicycle ait connus.

    • Des sorties polémiques

    À l'image de son grand-père, dont elle reste très proche, Marion Maréchal-Le Pen a attiré l'attention, depuis son accession à la députation, avec quelques phrases polémiques. Tout récemment, elle a fait sortir de ses gonds le premier ministre Manuel Valls lors d'une séance dans l'hémicycle. Sa déclaration mentionnant le «mépris crétin» dont ferait preuve Manuel Valls a déclenché une réponse musclée de l'intéressé. Par la suite, une phrase de la députée FN rapportée par le Journal du Dimanche entretiendra la polémique : « Achevez donc Manuel Valls qui est au bord de la crise cardiaque. Faites-moi ce plaisir, je vous fais confiance », aurait-elle déclaré devant des militants.

    Deux mois plus tôt, Marion Maréchal-Le Pen s'en était pris au journaliste Gilles Leclerc à l'occasion de la remise du «prix d'élu local de l'année» au maire FN d'Hénin-Beaumont, Steeve Briois. Le journaliste était chargé de remettre le prix, et a pris la peine, lors de la cérémonie, de préciser qu'il n'était pas «volontaire» pour «cet exercice particulier». «Franchement, c'est minable. Je suis regonflée à bloc! Mais on va vous avoir... Mais quand ça va arriver, ça va vraiment vous faire mal!», avait lancé la députée au journaliste.

    Marion Maréchal Le-Pen n'hésite pas non plus à se distancier de sa tante. En janvier, une vidéo polémique de l'ancien conseiller de Marine Le Pen, Aymeric Chauprade, agite le parti. La présidente appelle les cadres du FN à ne pas relayer l'enregistrement. Ce que Marion Maréchal-Le Pen s'empressera de faire sur Twitter. Quelques semaines plus tôt, elle figurait également parmi les membres du parti ouvertement hostiles à l'arrivée, dans le parti, de Sébastien Chenu, ancien UMP et fondateur de Gaylib.

    • Favorite pour la candidature aux régionales

    Fruit de la querelle ouverte entre Marine Le Pen et son père, la candidature de Marion Maréchal-Le Pen à l'investiture en Provence-Alpes-Côte-d'Azur pour les éléctions régionales de décembre est désormais officielle. Jean-Marie Le Pen a renoncé à cette candidature, plaidant pour que sa petite-fille soit candidate à sa place. À 25 ans, la députée se prépare à une campagne en Paca, région dans laquelle, là encore, le Front national peut espérer de bons scores. Marion Maréchal-Le Pen doit toutefois faire face à la candidature de Bruno Gollnisch, fidèle de Jean-Marie Le Pen, qui souhaite lui aussi être investi par le FN dans cette région.

    Le Figaro :: lien

    http://www.voxnr.com/cc/tribune_libre/EuklAAlVpyLiXgmPZm.shtml

  • Loi Taubira : Valérie Pécresse se couche face à la gauche

    Valérie Pécresse est en campagne pour les élections régionales de décembre. Elle sera tête de liste UMP en Ile-de-France. Samedi, elle a tenu un meeting à Rosny-sous-Bois.

    Aujourd'hui, son équipe de campagne a diffusé un message à ses militants pour les inciter à répondre aux attaques de la gauche. Le Salon Beige s'est procuré ce message.

    La gauche attaque Valérie Pécresse sur les réseaux sociaux, la traitant notamment d'homophobe (dans la barre de recherche, tapez "pécresse homophobe" pour accéder aux tweets).

    Que préconise l'équipe de Pécresse ? De se coucher devant la gauche, dans la grande tradition politiquement correcte de la droite. Plutôt que d'assumer une opposition à la loi Taubira, elle invite à montrer que Valérie Pécresse a été très active dans la lutte contre la pseudo "homophobie" et elle considère que l'abrogation de la loi Taubira est définitivement perdue :

    "Nous comptons sur vous pour répondre à ces attaques. 2 angles :

    quand elle était ministre de l'enseignement supérieur, Valérie Pécresse a lancé une vaste campagne anti-homophobie (article : http://bit.ly/1I5qtR9 + lien de la photo à tweeter : pic.twitter.com/iHnoxaQDCP).

    - Valérie Pécresse était contre le mariage pour tous en 2012 mais considère aujourd'hui que l'abrogation de la loi n'est pas "humainement" réaliste (http://bit.ly/1ybdp7L + image à tweeter : pic.twitter.com/YVyf2TjBho)"

     

    Voilà l'UMP de Nicolas Sarkozy : une opposition factice à la loi Taubira. Pas de conviction sincère dans la durée. Aucune volonté de revenir sur les lois votées par la gauche.

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  • Jean-Marie Le Pen renonce à être candidat aux régionales en Paca

    Jean-Marie Le Pen a prévu de publier un communique ce lundi 13 avril pour confirmer ses intentions.

    Au JDD, il avait déclaré ne voire que Marion pour prendre la tête de liste en PACA :

    "Il n'y a aucune autre personnalité qui ait autant de notoriété et de particularité au sein du Front national pour cette région".

    Au Figaro, il confie :

    «Je suis affligé de voir la régression de la notion de liberté de penser et d'expression, y compris dans nos rangs. La pression de la censure se fait de plus en plus lourde»

    «Une chose m'a étonné, quand Marine Le Pen a dit son opposition à ma candidature aux élections régionales, Monsieur Philippot, lui, parle de rupture totale et définitive. C'est donc lui qui donne le ton, qui tient la baguette du chef d'orchestre

    «Au Front national, un certain nombre de gens déclarent qu'ils sont aux portes du pouvoir. C'est qu'ils ne savent pas ce qu'est le pouvoir, ni où il est. Nous ne sommes pas exactement aux portes du pouvoir parce qu'on a fait quatre, cinq ou même six millions de voix. Il faut en faire plus que ça.»

    Michel Janva