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élections - Page 566

  • Pierre Bédier réélu président du conseil général des Yvelines à l’unanimité

    Le département des Yvelines fait partie de ceux où la gauche n'a eu aucun élu. Les élus dits de droite étaient donc libres de choisir le meilleur d'entre eux pour prendre la tête du Conseil. C'est le repris de justice Pierre Bédier qui a été élu, sans opposition :

    Unknown-4"Après un passage par la case condamnation judiciaire, c’est un retour à la case départ pour l’ancien président du conseil général des Yvelines.

    Condamné en mai 2009 à 18 mois de prison avec sursis pour corruption passive et recel d’abus de biens sociaux, assorti d’une peine d’inéligibilité, l’homme fort de Mantes était soupçonné d’avoir bénéficié d’enveloppes en espèces et autres avantages d’un total de plusieurs centaines de milliers d’euros en échange de l’octroi de marchés publics.

    Mais monsieur Bédier est un homme chanceux : frappé d’inéligibilité jusqu’en 2015, celle ci prit fin en 2012 à la faveur d’une modification du Code électoral.Un bonheur n’arrivant jamais seul, le maire UMP de Mantes-la-Ville Michel Vialay, qui lui avait succédé en 2009, annonce sa démission du conseil général. Le siège aurait dû revenir à sa suppléante mais cette dernière n’est autre que madame Bédier (!) qui, en épouse fidèle et compatissante, se retire à son profit. Au jeu des chaises musicales, décidément, monsieur Bédier est un champion hors catégorie, car le 11 avril 2014, c’est au tour de monsieur Alain Schmitz de démissionner de son poste de président du conseil général des Yvelines, lui offrant ainsi sa place. 

    À l’heure où les loups de la bien-« pensance » hurlent au nom des valeurs de la République, la caravane Bédier, elle, passe, lestée du poids des condamnations judiciaires rendues au nom du peuple français. 

    Lorsque madame Boutin, gentiment remisée à nouveau dans les rangs UMP, a annoncé les résultats de l’élection, à savoir38 bulletins pour le sortant et unique candidat Pierre Bédier et 4 blancs(dont celui, modeste, du principal intéressé), un murmure s’est fait entendre, nous dit-on dans les rangs…

    Voici donc le feu de la rébellion : 3 bulletins blancs déposés anonymement dans l’urne tiendront lieu de protestation étouffée. Le pétard était mouillé.

    Car peut-on seulement s’interroger dans ce pays sur le bien-fondé du retour en politique d’un homme condamné judiciairement pour corruption passive et abus de biens sociaux ? C’est le retour pathétique de l’alcoolique anonyme derrière un comptoir de bistrot? Celui du boulanger diabétique au milieu de ses choux à la crème.

    Demander à un élu condamné judiciairement d’avoir l’humilité de ne pas se représenter, c’est faire peser l’ombre d’une certaine morale en politique. C’est oser user de mots d’un autre âge, en appelant à la moralité, aux valeurs, à la décence, à la prise de responsabilités de nos hommes d’État. 

    En clair, c’est faire preuve de courage. 

    Ce jeudi 2 avril 2015 au conseil général des Yvelines, le courage était symbolisé par trois enveloppes vides."

    Et après nos politiciens s'étonnent que les Français se détournent d'eux.

    Michel Janva  http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • Elisabeth Lévy : «Le FN à 25% témoigne de la faillite de l'antifascisme mondain»

    A l'occasion de la sortie du nouveau Causeur, Elisabeth Lévy a accordé un long entretien à FigaroVox dans lequel elle revient sur la percée du FN aux départementales ainsi que sur la polémique autour des propos de Jean-Marie Le Pen.
    En couverture du nouveau Causeur, le visage de Marine Le Pen avec le titre «Un Français sur quatre». Avez-vous pris votre carte au FN ?
    Elisabeth Lévy: Vous êtes de la police de la pensée? Vous travaillez pour Mediapart? Si j'avais interviewé François Hollande, vous ne m'auriez jamais demandé si j'avais ma carte au PS. Mais rassurez-vous: Causeur ne soutient nullement Marine Le Pen - et pas non plus Dieudonné à qui nous avons consacré une «une» assortie d'une longue interview. Cependant, nous avons bien un parti pris qui consiste à parler «normalement» du Front national, sans agiter de gousses d'ail et sans hurler au nazisme. Certes, il est très gratifiant de jouer les antifascistes mondainssans prendre le moindre risque, mais cela ne contribue guère à éclairer le public et voyez-vous, notre péché mignon, à Causeur, c'est que nous préférons comprendre que nous indigner. L'ancrage du FN dans le paysage est en train de changer profondément notre système politique et il suffirait de ne pas en parler ou de n'en parler que sur le mode de l'indignation, et de ne pas donner la parole à ses dirigeants, pour le faire disparaître? Je ne vous savais pas adepte de la pensée magique….Assez de poses et les postures! Si vous voulez combattre le FN, et il y a beaucoup d'excellentes raisons de le faire, il faut arrêter de fantasmer sur la Bête immonde et le combattre normalement: ça s'appelle faire de la politique.
    Justement, parler «normalement» du FN, cela signifie qu'il est un parti normal…
    Vous êtes expert en normalité, vous ? Moi pas. Ce que je sais, c'est que rien, dans les statuts du FN ou dans son programme, ne contrevient à la légalité républicaine - auquel cas il faudrait l'interdire. Et quand ses dirigeants, ses candidats ou ses élus transgressent la loi par des déclarations odieuses, ils sont condamnés et c'est très bien comme ça. Bien sûr, nous n'oublions pas l'histoire de parti créé en 1972 pour fédérer tous les courants - ou groupuscules - de l'extrême droite. Mais en quarante ans, on peut au moins envisager que ce parti ait évolué, non? Peut-être l'avez-vous remarqué, en 2011, Marine Le Pe n a succédé à son père, en imposant un discours républicain qui n'est pas franchement la tasse de thé du Front canal historique. «Double langage !», «tel père telle fille !», répètent inlassablement les perroquets zélés, experts en cœurs et en reins, qui savent voir les mauvaises pensées derrière les paroles. Franchement, Philippot en pétainiste, vous y croyez ? Quoi qu'il en soit, il y a une différence de taille entre le père et la fille, elle veut arriver au pouvoir et elle ne semble pas penser qu'elle y arrivera avec un programme fasciste. Du reste, si 25 % des électeurs votaient pour un parti fasciste, il faudrait prendre les armes ou décamper. Or même Manuel Valls ne nous a pas appelés à de telles extrémités…il ne croit pas lui-même à l'épouvantail qu'il agite.
    C'est tout de même la troisième fois que Marine Le Pen fait la une de Causeur. En prime, une longue interview de six pages! Même Nicolas Sarkozy n'a pas eu cet honneur …
    Mauvaise pioche! Nous avons demandé à de multiples reprises une interview de Nicolas Sarkozy, j'attends encore la réponse, si vous pouviez faire passer le message je suis toujours preneuse. Et je ne vous donnerai pas la liste des dirigeants socialistes qui ne nous parlent qu'en privé par peur de voir leur immaculée réputation entachée par notre mauvaise compagnie. Quant à Marine Le Pen, elle est en «une» de Causeur quand elle fait la «une» de l'actualité, c'est ballot. La première fois, c'était en janvier 2011 après le Congrès de Tours, la deuxième en mai 2012 au moment des présidentielles. Et ce mois-ci, en bons citoyens nous avons écouté le Premier ministre qui nous a dit que l'enjeu de ces élections, c'était le méchant FN. Et nous avons interrogé la chef des méchants…Au fait, vous avez compté les «unes» de l'Obs, de l'Express et des autres, sur Marine Le Pen ?
    Le public connait votre goût pour la polémique. On vous soupçonne d'éprouver une jubilation particulière à interviewer Marine Le Pen ?
    Ecoutez, elle représente l'une des trois grandes forces politiques (ou quatre si vous comptez deux gauches) qui se partagent les suffrages des Français, ce qui serait choquant, c'est qu'on ne lui donne pas la parole - du reste, nous ne sommes pas les seuls à le faire. Si vous me demandez si cela m'amuse de susciter quelques gloussements outrés de benêts qui n'ont évidemment pas lu l'entretien, je ne dis pas…Reste que ce n'est pas pour eux que nous nous donnons du mal, mais pour des lecteurs soucieux de réfléchir plus que de condamner. Alors je souhaite que chacun juge sur pièces et lise non seulement l'entretien mais l'ensemble des contributions. Cela suffira à ridiculiser l'accusation de complaisance….
    «Un Français sur quatre», le titre tord un peu la réalité. En effet, un français sur deux n'est pas allé voter ! N'est-ce pas «le système» dans son intégralité, y compris le FN, qui a été rejeté lors de cette élection ?
    Vous n'avez pas connu le glorieux «Deux Français sur trois» de Giscard… Mais oui, si vous voulez, «un Français sur quatre», ce n‘est pas une vérité scientifique, car on ne saurait jurer que la moitié abstentionniste des électeurs se répartit de la même façon sur l'échiquier politique que la moitié votante. Cependant, il est probable que Marine Le Pen recueillera autour de 20 % des voix au premier tour de la présidentielle, ce qui ferait un Français sur cinq. Ce que nous voulions dire avec ce titre très descriptif, c'est que le FN est l'un des principales forces du pays et qu'il est temps d'en tirer les conséquences, surtout si on veut le combattre. Et par ailleurs, quoi qu'on pense du parti et de ses militants (groupe de plus en plus hétérogène d'ailleurs), «un Français sur quatre», ou un électeur sur quatre, cela exclut la thèse du vote fasciste.
    Vous avez critiqué la «diabolisation» du FN. Au vu du résultat des départementales, décevant par rapport aux sondages, on peut considérer que la stratégie de Manuel Valls était efficace…
    Ce n'est pas parce qu'une stratégie marche, à la marge et conjoncturellement, qu'elle est bonne! Il est fort possible que les déclarations paniquardes de Valls aient mobilisé quelques électeurs et fait perdre des voix au FN. Mais si on croit enrayer sa progression en annonçant le retour du nazisme, on se fourre le doigt dans l'œil. D'ailleurs, comme toujours après une débâcle, on entend des grandes ou petites voix de gauche dénoncer l'abandon de l'électorat populaire au FN. La gauche n'a plus de base sociologique (à part les bobos des centres-villes) et il semble que la coalition arc en ciel (l'alliance des femmes, des immigrés, des minorités sexuelles…) rêvée par Terra Nova ne suffise pas à en refaire une. L'enjeu réel, pour Valls et Hollande, c'est la reconquête du «prolo», plus précisément des ouvriers et des employés, et pas le combat contre un fascisme imaginaire. L'ennui, c'est que même quand la gauche lui parle, à ce prolo, elle ne parle qu'à une moitié de ce qu'il est ; elle veut bien entendre l'angoisse du chômeur et du délocalisé, certainement pas celle du «de souche» qui voit son pays changer et à qui ce changement ne plait pas. Traiter ces peurs «identitaires» par le mépris, c'est, pour reprendre une formule d'Alain Finkielkraut, laisser le monopole du réel au Front national. S'il donne de mauvaises réponses à de bonnes questions, trouvons les bonnes réponses !
    Tout de même, Jean-Marie Le Pen vient de récidiver en répétant que les chambres à gaz étaient un «point de détail» de l'histoire. Son père est-il devenu son meilleur ennemi ?
    Elle a viré sa vidéo hebdomadaire du site et s'est clairement désolidarisée de ses propos, faut-il qu'elle le tue physiquement ? Soyons clairs : il y a encore au FN de vieux briscards pétainistes, OAS, racistes et antisémites. Je n'ai pas le sentiment que ce sont eux qui font la ligne, mais cet héritage existe et il constitue une excellente raison de ne pas voter pour ce parti. Et on a justement épinglé les déclarations dégoûtantes d'une quinzaine de candidats, dont aucun n'a été élu et qui ont été exclus du parti. Mais il serait particulièrement injuste de mettre dans le même sac d'extrême droite tous les gens qui se battent aujourd'hui sous l'étiquette FN. Il ne faut pas se faire avoir par le show coproduit par le «Vieux» et quelques médias. Comme par hasard, au lendemain des élections, Jean-Marie Le Pen est convié sur les plateaux, on appuie sur le bouton, il dit des horreurs et on se retrouve soudain dans un débat «pour ou contre le nazisme» (je vous rassure, je suis contre). Et le chœur des vierges médiatiques triomphe: vous voyez bien qu'ils n'ont pas changé ! Certes, Jean-Marie Le Pen n'a pas changé et il ne changera pas : il ne résistera jamais au plaisir de lâcher une énormité - et au passage de savonner la planche de sa fille. Je comprends qu'il ne soit pas simple de désavouer son père, mais si Marine Le Pen veut prouver que son FN n'a plus rien à voir avec celui de papa, elle devra en arriver là : par exemple en refusant qu'il dirige la liste FN en PACA pour les régionales.

    NoteElisabeth Lévy est journaliste, essayiste et polémiste. Elle dirige le magazine Causeur et intervient régulièrement sur RTL.

    SourceFigarovox :: lien

    http://www.voxnr.com/cc/tribune_libre/EuklElypAyEhXGOOel.shtml

  • La fête à claques

    J'ai eu la perception très nette que l'escroquerie démocratique (clic) était à son comble dans ces élections départementales. Il y a six mois, la strate politique qui doit se gérer maintenant était en voie d'éradication par les mêmes qui en ont fait pendant quinze jours l'apocalypse de la République. Le pouvoir en place, minoritaire comme aucun avant lui ne le fut, a appelé sur ses sectionnaires les voix de tous les républicains afin de sauver les structures partisanes départementalisées qui sont apparus comme autant de briques élémentaires dans la construction d'une "dictature" du modèle courant. Ne voyait-on rien de tout ça il y a six mois ? Cette géométrie départementale est essentielle à la République française et les forces médiatiques déployées sur ces élections le confirment, même si les attributions spécifiques aux départements restent encore dans le vague et si le risque est grand de les voir écrasés entre les régions et les métropoles secondaires. On a fait voter les gens dans un cadre de compétences qui n'existe pas encore. Personne n'avait osé jusqu'alors. 
    Laissant courir les chiens fous d'une réforme institutionnelle qui amuse les désoeuvrés - ce qui est sérieux est ailleurs - l'ancien président du Conseil général de Corrèze a rappelé la meute au pied quand fut remontée de la base la certitude que les départements étaient le substrat politique élémentaire pour se hisser au niveau national, ce que comptait bien faire le Front national. Pas question de laisser revenir les HLPSDNH. Cette incongruité européenne que sont les départements français avait donc son utilité ou son danger ; aussi la mobilisation des états-majors et des fédérations n'en fut que plus complète quand les instituts annoncèrent une Bérézina historique pour les partis en cour.
    Ceux des penseurs honnêtes qui avaient travaillé à la suppression des départements ont pu mesurer le niveau de mépris dans laquelle le Château les a tenus pour donner à la fin de leurs travaux la priorité à ce qu'ils étaient chargés d'anéantir. Mais, répétons-le, le gouvernement du pays lui a échappé et ces jeux démocratiques de proximité ressemblent de plus en plus à un théâtre convenu, un rite gratuit, du cirque à défaut de pain. 
    Qu'a donné ce "Combat de Titans" ? 
    Rien !
    C'est l'échec du Front national et l'allocution extravagante du premier ministre qui m'ont encouragé à écrire ce billet. L'allocution de Manuel Valls hier soir est proprement incroyable, qui, à l'inverse du président droit dans ses bottines, dit avoir entendu le cri des Français et promet pour demain matin l'embellie produite par les mesures gouvernementales courageuses prises depuis trois ans... on rêve ! Le redressement de l'Europe, et de l'Eurozone spécialement, tient à l'effondrement du prix du baril de pétrole, à celui des taux d'intérêts sur les bons d'Etat et à la chute de l'euro en dollar. Ces gens n'y sont pour rien ! Pour rien du tout ! Ce pouvoir est bien celui de Foutriquet.
    M. Valls a été sélectionné par François Normal pour sa gueule et son petit score aux primaires socialistes. Peu dangereux pour l'apparatchik parvenu en douce, c'est un costaud de sous-préfecture qui n'a pas le calibre de la fonction, ce qui multiplie son acrimonie naturelle. On pourrait faire cent lignes qui démontrerait sa "dépersonnalité" en suivant sa quête inlassable de mentors depuis qu'il a choisi ce métier qui n'en est pas un. En plus de nerfs fragiles, il n'a que la colonne vertébrale d'autrui et ça commence terriblement à se voir.
    Personnellement impliqué depuis qu'il a pris en main la campagne électorale au quotidien, en laissant de côté sa fonction de chef du gouvernement, il devrait démissionner après avoir perdu la moitié des départements que tenait son parti. Partout ailleurs en Europe, un pareil désaveu entraînerait la démission du chef de file, sans railleries ni quolibets d'ailleurs. Logique démocratique. Mais ici, non ! Les éditocrates de la presse subventionnée lui trouvent mille excuses.
    Le Front national pour sa part a perdu. Marine Le Pen rate le fameux ancrage. Aucun département n'est conquis et peut-être 50* cantons sur 2000. On peut retourner la question en tout sens, malgré un raz-de-marée en voix, le Front ne perce pas globalement dans une élection concrète. Il reste un parti du mécontentement sans risque, bon pour les européennes.

    (*)= estimations du 29.3.15 à 23h

    Le grand gagnant est Nicolas Sarkozy qui ramasse 70* départements, mais puis-je ajouter qu'à vaincre sans péril, on triomphe sans gloire, on me dit qu'il le sait. Le programme concret du gouvernement des réformes n'est toujours pas élaboré. On ratisse large ! La victoire d'aujourd'hui n'anticipe pas celle de demain, les enjeux sont chaque fois différents et les adversaires ne sont pas figés, chacun adaptant sa défense ou son attaque à l'autre au moment. La mise en scène de la pièce est donc à chaque fois différente même si les règles de l'art sont immuables : faire prendre au couillon des vessies pour des lanternes.

  • La droite et sa primaire, un changement profond de culture politique

    Pour la droite, c'est un profond changement de culture politique: habituée depuis le général De Gaulle à la figure tutélaire d'un chef, elle s'apprête à choisir son candidat pour 2017 par une primaire ouverte au centre, voulue la plus démocratique possible.

    Suivant l'exemple des socialistes et de sa primaire de 2011, l'UMP organisera la sienne le 20 novembre 2016, invitant des candidats centristes à y participer. Un second tour, plus que probable, est prévu le 27 novembre. 

    Les modalités pratiques ont été fixées par un groupe de travail représentant les principaux ténors de l'UMP, candidats déclarés ou pas encore - Alain Juppé, François Fillon, Nicolas Sarkozy, Bruno Le Maire, Xavier Bertrand ou Nathalie Kosciusko-Morizet. Elles devraient être entérinées par le prochain bureau politique de l'UMP, le 7 avril. 

    Juppéistes et fillonistes espèrent que l'UMP fera "aussi bien" que le PS avec 2,9 millions d'électeurs à l'automne 2011. Un tel socle irait bien au-delà des seuls sympathisants UMP, davantage portés à voter pour Sarkozy que pour leurs champions. Le député de Paris compte sur les libéraux anti-Sarkozy pour faire pencher la balance de son côté. Le maire de Bordeaux espère qu'une base élargie aux électeurs centristes le favorisera. 

    Jeudi, M. Juppé a mis en garde contre un scrutin qui serait "bidouillé", menaçant, si c'était le cas, de se présenter en 2017, faisant ainsi du premier tour de la présidentielle une primaire à droite. 

    Selon une version provisoire de la "charte d'organisation de la primaire", publié dans Le Monde du 3 avril, les électeurs éventuels - inscrits sur les listes électorales, ou ayant 18 ans à la date de l'élection présidentielle - devront s'acquitter de la somme de deux euros par tour. 

    Ils devront également signer la déclaration suivante: "J'adhère aux valeurs de la droite et du centre. Je m'engage pour l'alternance et pour le redressement de la France". 

    - Faux suspense -

    La charte précise que chaque candidat à la primaire doit s'engager "à soutenir publiquement le candidat à la présidence de la République désigné à l'issue de la primaire et à prendre part à sa campagne". 

    Le seuil de parrainages, mais qui pourrait être revu à la baisse à la demande de Xavier Bertrand ou NKM, est pour le moment fixé à au moins 25 parlementaires, au moins 250 élus répartis sur un minimum de 30 départements, au moins 2.500 adhérents répartis sur un minimum de 15 départements. 

    Ces conditions ne sont pas valables pour les autres partis (UDI...) qui fixeraient les leurs s'ils décidaient de participer à cette pré-présidentielle. 

    La primaire aura lieu avec un bulletin papier dans au moins 8.000 bureaux de vote. 

    "Ce système, qui transforme l'élection présidentielle à deux tours en élection à quatre tours, aura des conséquences majeures sur la Ve République mais c'est la meilleure solution à la compétition interne de notre famille politique", se félicite Guillaume Larrivé, secrétaire national de l'UMP chargé de la Réforme des institutions. 

    Seules trois personnalités UMP sont sur les rangs pour le moment. Outre les anciens Premiers ministres Fillon et Juppé, Christian Estrosi, député-maire de Nice et ancien ministre, a confirmé le 20 mars sa candidature, même face à Sarkozy. 

    Occupé, depuis son élection à la tête de l'UMP, en novembre, à rassembler sa famille politique, éprouvée par deux ans de luttes internes, l'ex-chef de l'Etat laisse planer un faux suspense. "Je n'ai pas dit que moi-même serai candidat, il n'y a pas d'obligation", a-t-il encore dit le 24 mars. 

    La candidature de M. Sarkozy ne faisant pas de doute dans son camp - d'autant que la victoire des départementales a conforté son leadership sur la droite - une question cruciale doit encore être débattue. A quel moment de la campagne le président-candidat du parti doit-il quitter ses fonctions' Et qui prend la tête de l'UMP après la primaire' "On n'en est qu'au début des discussions", prévient un proche de Juppé.

    afp via l'express :: lien

    http://www.voxnr.com/cc/d_france/EuklEFlAApRjVTXckJ.shtml

  • Dany le rouge français : un écolo de plus pour la présidentielle de 2017 !

    Dany le rouge, grâce à sa nationalité française (même à moitié prix), va pouvoir en 2017 se présenter à la présidentielle ! Au grand dam de la Dame de Vert Cécile Duflot… Et de l'Homme à la rose…

    Est-on déséquilibré parce qu’on crie « Allah Akbar » ?Les obsèques de Charb : un meeting du Front popu  ?L’UMP préfère redonner la majorité au PS qu’un petit troisième siège au FN…

    Écolos contents : ils vont avoir un électeur de plus ! Écolos pas contents : ils risquent d’avoir un candidat de plus pour la présidentielle de 2017… Né en France mais allemand depuis l’âge de 14 ans, Daniel Cohn-Bendit, 70 ans, veut être aussi… français !

    Bismarck, né il y a 200 ans, le 1er avril 1815, a dû sentir ses moustaches tressaillir en entendant de là-haut l’un des descendants de son Allemagne unifiée vouloir être citoyen… français ! C’est-à-dire passer à l’ennemi séculaire ! Lui qui, après avoir capturé Napoléon III, occupé Paris puis l’Alsace et la Lorraine, fit proclamer l’Empire allemand en 1871 au… château de Versailles !

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  • Petites magouilles entre amis

    Vous aimez la cuisine électorale alors ce jeudi vous avez été servi avec la nomination des présidents de départements…

    Essonne : sur les terres de Manuel Valls, c’est la droite UMP qui remporte le plus grand nombre de cantons. Il paraissait donc facile de trouver en son sein le président. C’était sans compter avec Georges Tron, celui qui prend son pied avec les pieds des autres, notamment ceux des femmes. Convaincu que ce poste lui revenait de droit, il ne s’est pas désisté alors que les élus de son propre camp, de plus en plus gênés par la candidature de l’ancien secrétaire d’État, proposaient un autre nom. Il faut dire qu’il fait tache avec son renvoi examiné, mercredi 2 avril, par la Cour de cassation aux assises pour viol et agressions sexuelles. Aussi, la majorité UMP-UDI décidait… à la majorité de mettre en avant François Durovray, maire UMP de Montgeron et candidat sur le canton de Vigneux-sur-Seine. Une manière de faire comprendre à Tron qu’il avait été déboulonné de son piéd… estal.

    Vaucluse : un vrai combat de catch, un face-à-face insoutenable, l’égalité parfaite entre la gauche et la droite (six de chaque côté) donnait du piquant aux débats. Le FN et la Ligue du Sud qui avait, de loin, obtenu le maximum de voix dans le département très démocratiquement comptaient pour du beurre. Mais justement, comment faire pour avoir le beurre et l’argent du beurre en empochant le poste de président ? Vous me direz, le plus simple est de prendre le plus compétent, le moins corrompu et le tour est joué. Que nenni (je n’ai pas dit que ni-ni), l’UMP est allée chercher Maurice Chabert, non pour ses qualités, mais parce qu’étant à égalité de sièges avec la gauche, c’est le doyen de l’assemblée départementale qui au bénéfice de l’âge pouvait être élu, ce qui fut fait. Remarquez, si on appliquait plus souvent ce procédé, on désemplirait les maisons de retraite.

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  • Sondage Ifop : les électeurs UMP et FN se retrouvent sur les questions identitaires, pas sur l’économie

    Source : LE Figaro.fr – Les électeurs UMP et FN se retrouvent sur les questions identitaires, pas sur l’économie
    SONDAGE – Selon l’étude réalisée par l’Ifop pour le Figaro Magazine, des propositions comme l’interdiction du port du voile à l’université convainquent les électeurs de l’UMP comme ceux du FN. Mais les divergences restent nombreuses.

    Les électeurs UMP et FN se retrouvent sur les questions identitaires, pas sur l'économie

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    Si l’UMP se focalise sur un programme économique libéral (suppression de l’ISF et des 35 heures…), il ne lui sera pas facile de convaincre les électeurs du FN.

    Et, sur l’opportunité de sortir de l’euro, le fossé est profond entre les sympathisants des deux partis. En revanche, ils se retrouvent sur les thèmes liés à l’immigration ou la laïcité, par exemple sur la proposition du FN de diviser par vingt le nombre d’immigrés qui entrent chaque année en France. C’est le principal enseignement de l’étude réalisée par l’Ifop pour Le Figaro Magazine.

    http://fr.novopress.info/

  • Les socialistes déjà à la manœuvre pour les régionales de décembre prochain !

    Qu’est-ce qui ronge vraiment la République de l’intérieur : l’abstention ou les manœuvres désespérées des gouvernants socialistes pour tout régimenter ?

    Bruno Le Roux, le président du groupe socialiste à l’Assemblée, veut rouvrir les listes électorales aux citoyens actuellement non inscrits, afin qu’ils puissent voter lors des prochaines élections régionales. Normalement, chaque personne désireuse de voter doit s’inscrire sur les listes électorales le 31 décembre de l’année précédente. Or, l’Assemblée nationale examine, depuis lundi, une proposition de loi du groupe socialiste visant à permettre la réouverture exceptionnelle des délais d’inscription sur les listes électorales pour les élections régionales de décembre prochain.

    Guillaume Larrivé, le député UMP de l’Yonne, y voit « une manipulation électorale » du gouvernement : « L’expérience récente montre que les petites manœuvres, les mauvaises intentions se retournent très souvent contre leurs auteurs », a-t-il lancé dans l’Hémicycle, avant d’ajouter : « Nous avons pu constater que les intentions les plus désagréables du pouvoir socialiste ont été hier sanctionnées, comme le seront sans doute les prochaines. Rendez-vous aux élections régionales ! »

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  • 22% des électeurs de l’UMP ont voté pour le FN lors du second tour des départementales

    Il suffit de détailler les résultats du second tour des départementales pour s’apercevoir que de très nombreux électeurs UMP ne respectent pas la consigne du « ni-ni », venue d’en haut.

    Au sein même de l’UMP, le ni-ni (ni vote en faveur du FN, ni voix en faveur du PS quand ces deux partis s’affrontent lors d’un scrutin électoral) provoque les polémiques et suscite des affrontements internes, parfois violents.

    On sait à quel point Alain Juppé, François Baroin et Nathalie Kosciusko-Morizet, trois figures de l’UMP, y sont hostiles. Le « tout sauf le FN » devant être respecté, notamment en faveur des socialistes.

    Mais il suffit de détailler les résultats du second tour des récentes élections départementales pour s’apercevoir que de très nombreux électeurs UMP ne respectent pas la consigne venue d’en haut.

    22% votent en faveur du Front National

    22% d’entre eux votent en faveur du Front National au second tour. Non pas seulement pour « punir » le pouvoir socialiste, mais par porosité avec les thèses et thèmes du mouvement national.

    Sur l’immigration et le péril islamique, une partie des électeurs de l’UMP partage ces valeurs avec ceux du Front National. C’est précisément en cela que la “radicalisation” de Nicolas Sarkozy n’est pas efficace pour son parti. Il ne retire plus de la sorte une seule voix aux aspirations souverainistes qui ont compris qu’elles avaient été piégées ; il ne fait que « libérer » son propre électorat, puisque la parole du chef ne le contient plus.

    Dans le Vaucluse, le Gard ou le Var, le Front National gagne des cantons par adhésion, mais aussi parce que l’électorat UMP s’est massivement reporté sur elle. La confusion entre les deux droites se crée. Une partie de la droite anciennement gaulliste est au service du mouvement national.

    Ce n’est pas encore une fusion idéologique ; ça commence à y ressembler. Ce croisement ne va pas manquer de provoquer des frustrations parmi les électeurs de gauche qui, eux, à une très forte majorité (60%) respectent les consignes du désistement républicain dès lors qu’un candidat UMP se mesure à un rival FN.

    Les électeurs de gauche n’en tire pas avantage

    Mieux encore, dans une triangulaire de second tour UMP-FN-PS (le socialiste en troisième position), un quart des électeurs PS choisissent le candidat de droite pour écarter à coup sûr l’hypothèse frontiste.

    En ne prenant pas lui-même position avec clarté, Nicolas Sarkozy se met donc aussi en danger. C’est précisément cela le grand paradoxe de ce ni-ni : puisqu’il est convaincu que François Hollande ne sera pas en mesure de se qualifier pour le second tour de l’élection présidentielle ; puisque l’ex-président est persuadé qu’il affrontera Marine Le Pen, une victoire la plus imposante possible lui est nécessaire.

    http://fr.novopress.info/185068/22-electeurs-lump-vote-en-faveur-du-fn-lors-du-second-tour-departementales/

  • Éditorial de L'AF 2906 : LE FN DEVANT LA QUADRATURE DU CERCLE

    La victoire incontestable aux élections départementales d’une droite européiste, atlantiste, libre-échangiste et immigrationniste contre une gauche européiste, atlantiste, libre-échangiste et immigrationniste, ne saurait évidemment nous réjouir.

    Conséquence mécanique de la désastreuse politique menée par le gouvernement socialiste depuis trois ans — déjà ! —, cette victoire participe de ces effets de balancier que les politologues appellent alternances et qui, depuis 1986, sont le lot de la vie électorale française. Pourtant la situation n’a jamais été, semble-t-il, aussi favorable au FN qui consolide son ancrage local, en dépit, ou à cause, d’une forte abstention — 50 %. La gauche paraît discréditée ...tout en conservant quand même plus de trente départements, et la droite, comme l’écrit l’ancien conseiller sarkozyste Maxime Tandonnet (FigaroVox du 29 mars 2015) n’offre aux Français, « pour l’instant aucune raison de croire en l’avenir. Elle ne présente pas de ligne claire, aucune ambition sur les questions qui préoccupent le pays, le chômage, la sécurité, l’exclusion, la maîtrise de l’immigration. » Or c’est elle que les Français ont envoyé aux affaires dans deux tiers des départements. Comme quoi son imposture récente et l’état du pays, qui ne date pas de 2012, ne sont pas suffisants pour déclencher au sein de la majorité des électeurs une réaction salutaire.

    Il est vrai, les Français ont la mémoire courte, mais cette seule explication le serait également. L’impossibilité pour les électeurs, à moins d’y être poussés par des événements catastrophiques qu’on ne saurait souhaiter pour son pays, de changer radicalement la donne est consubstantielle au régime des partis. La formule de Maurras selon laquelle « le suffrage universel est naturellement conservateur » a été souvent mal comprise. Elle ne signifie pas tant que la France est traditionnellement à droite et qu’elle ne se résout à voter pour la gauche que lorsque la droite l’a profondément déçue, même si ce fut le cas en 1981 (victoire de Mitterrand) et en 2012 (victoire d’Hollande). Non, elle signifie avant tout que le suffrage universel conserve par prudence l’existant, en l’occurrence cette alternance entre les deux piliers de l’oligarchie que sont, pour faire rapide, le PS et l’UMP-UDI. Voter FN reste un vote « anti-système », donc anxiogène, même si l’état du pays fait franchir à chaque nouvelle échéance ce pas à des Français toujours plus nombreux. En dépit d’une dédiabolisation dont ne veulent du reste ni l’oligarchie et ses media ni les électeurs traditionnels du FN — qui sont loin d’avoir désavoué tous les candidats ayant « dérapé » —, le FN se trouve placé devant une contradiction qu’il n’est pas certain de parvenir un jour à dépasser : comment être à la fois suffisamment dans le système pour ne plus « effrayer » et hors système pour incarner un changement à la fois véritable et crédible ? Marine Le Pen n’a pas eu tort, dimanche soir, dès que fut acquis le fait que le FN ne dirigerait aucun département, de déclarer que le résultat obtenu par son mouvement « est le socle des grandes victoires de demain ». Toutefois, même si la proportionnelle lui permet de gagner des régions en décembre prochain et, grâce à la prime majoritaire, de les diriger, ces éventuels succès pourraient ne constituer qu’une victoire à la Pyrrhus. Qu’il s’agisse de la présidentielle ou des législatives de 2017, le FN est encore loin de pouvoir emporter, en l’absence de toute alliance électorale, des victoires décisives au scrutin majoritaire. Et si cette éventualité devenait crédible, la parade existe déjà : d’aucuns, à gauche, qui aiment à se faire peur, et craignent que l’effet amplificateur du scrutin uninominal majoritaire, qui profite aujourd’hui quasi-exclusivement aux partis de l’oligarchie — seulement trois députés patriotes sur 577 alors que le vote national représente un quart de l’électorat —, ne finisse par se retourner contre ces mêmes partis, envisagent de noyer les succès à venir du FN dans le retour à la proportionnelle. Tel avait déjà été le calcul de Mitterrand en 1986, mais dirigé contre le RPR et avec un FN bien plus faible. Rappelons que ce calcul, perdant, n’avait interdit à la droite ni de passer ni de gouverner, les trente députés FN étant réduits au rôle de figurants. En 2017, en cas de représentation proportionnelle, comme en 1986, et même avec un FN bien plus haut et donc un nombre de députés nationaux bien plus important, le système saurait trouver la voie d’une coalition à l’allemande et laisser le FN à une fonction protestataire. Il saurait d’ailleurs trouver la même avec une majorité relative FN élue au scrutin majoritaire par circonscription ! A peine les bureaux de vote étaient fermés dans l’Aisne, dimanche 29 mars, que le président socialiste sortant Yves Daudigny, qui s’était désisté à l’issue du premier tour pour la droite parlementaire, appelait à la constitution à l’issue du second tour d’une « majorité inédite » de gestion, devant « s’appuyer sur un socle politique clair » dont « le contour [...] ne peut être que la défense des valeurs de notre république et la lutte sans concessions et sans équivoques vis-à-vis du FN. » A l’heure où nous écrivons, nous ignorons évidemment quels auront été les résultats du troisième tour — l’élection des présidents des conseils départementaux — dans les départements où le FN pourrait jouer un rôle d’arbitre — Aisne, Gard et Vaucluse — ni quelles auront été, d’ailleurs, les consignes du siège national. Il n’en reste pas moins que le socialiste Daudigny a surtout pris date... pour 2017.

    Certes, le FN a encore de la marge mais résoudre la contradiction de son existence de parti « antisystème » dépendant du « système », à savoir du jeu traditionnel des partis de l’oligarchie, pour arriver au pouvoir, c’est un peu comme résoudre la quadrature du cercle. En Italie, pour y parvenir, l’ex-néofasciste Gianfranco Fini avait dû tout simplement se renier. Et se dissoudre dans le jeu politique italien pour finalement disparaître. Or c’est à ce prix que le FN risque de « faire alliance ». On dira que le gaullisme politique triompha quand il sut incarner, un temps, ce conservatisme social que le parti de Marine Le Pen serait bien inspiré d’incarner à son tour s’il veut, à la fois, et avec raison, retenir un électorat populaire méprisé par l’ensemble du pays légal et attirer un électorat UMP qu’inquiètent encore des prises de position démagogiques mal maîtrisées... Mais les gaullistes eux-mêmes n’eurent, à eux seuls, en voix, et ne frôlèrent en siège, la majorité absolue qu’aux législatives de 1962, c’est-à-dire dans des circonstances bien particulières — le lâche soulagement qui suivit la guerre d’Algérie.

    De fait, c’est le régime des partis lui-même qui empêche toute solution électorale radicale. « La République gouverne mal, mais elle se défend bien », affirmait en son temps Anatole France. Au jeu funeste des partis, elle ajoute aujourd’hui la destruction de la société et une immigration visant à dissoudre la population française dans un magma communautariste. Le temps presse.

    François Marcilhac - L’AF 2906

    http://www.actionfrancaise.net/craf/?Editorial-de-L-AF-2906-LE-FN