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élections - Page 606

  • Douze autres raisons de ne jamais voter Sarkozy

    Le 25 novembre dernier, Henry de Lesquen, président du Club de l’Horloge, a fait paraître dans Polémia une tribune sur les « Douze raisons de ne jamais voter Sarkozy ». Parmi celles-ci on peut relever les plus rédhibitoires : la forfaiture du Traité de Lisbonne, l’accélération de l’immigration, la soumission aux Etats-Unis, l’accroissement vertigineux de la dette publique et l’introduction de la théorie du genre à l’école (1).

    Dans un contexte politique rationnel, ces seules causes devraient suffire à exclure un candidat de la course au pouvoir. Le moins que l’on puisse dire est que ce n’est pas le cas et que, sans complexes et toute honte bue, il est reparti pour un tour et cinq nouvelles années.


    C’est pourquoi il semble relever d’une bonne prophylaxie, avant que la vague de l’oubli ne recouvre son si décevant quinquennat, de présenter douze autres bonnes raisons de ne pas voter Sarkozy.

    1°- L’intervention en Libye

    L’opération militaire en Libye dont N. Sarkozy a été l’un des principaux instigateurs a profondément déstabilisé cette partie de l’Afrique et favorisé l’implantation des islamistes, qui ont bénéficié de l’armement de l’armée de Kadhafi, en Libye même et dans la zone saharienne. L’opération militaire du Mali est la fille de Harmattan.

    L’assassinat du chef d’Etat libyen, pour peu regrettable qu’il soit au plan moral, constitue une gaffe stratégique majeure. Désormais, le rempart qu’il constituait à l’égard des migrations africaines a disparu et près d’un million de migrants attendent le bon moment pour déferler sur l’Europe.

    2°- Le déclin de nos moyens militaires

    Pendant le quinquennat de N. Sarkozy nous avons assisté, le cœur serré, à une baisse drastique des crédits militaires, à un retard considérable à l’égard des lois de programmation militaire, à une diminution massive des effectifs et à la fermeture d’un nombre considérable de sites, bases et implantations diverses sous couvert de réorganisation de la carte militaire.

    Et comment oublier son mépris et sa détestation des membres de notre armée !

    3°- Son parti pris en faveur de la société métissée

    On comprend mieux son inertie devant des flux migratoires incontrôlés lorsqu’on réalise son mépris de la France profonde et son choix déterminé du métissage.
    Citons, entre autres, un passage de son discours du 17 décembre 2008 à l’Ecole polytechnique :

    « Quel est l’objectif ? Cela va faire parler, mais l’objectif, c’est relever le défi du métissage ; défi du métissage que nous adresse le XXIe siècle. Le défi du métissage, la France l’a toujours connu et, en relevant le défi du métissage, la France est fidèle à son histoire. […] Si ce volontarisme républicain ne fonctionnait pas, il faudra alors que la République passe à des méthodes plus contraignantes encore, mais nous n’avons pas le choix. La diversité, à la base du pays, doit se trouver illustrée par la diversité à la tête du pays. Ce n’est pas un choix. C’est une obligation. C’est un impératif. »

    Au passage notons l’erreur : la France fille d’un métissage historique n’existe pas. C’est le type même de l’idée reçue et fausse que l’on serinead nauseam. Jusqu’au début du XXesiècle, le fond de la population française a peu changé depuis le haut Moyen Age.

    4°- L’ouverture vers la gauche

    Dès son arrivée à l’Elysée, N. Sarkozy a montré sa perméabilité aux modes idéologiques provenant de la gauche. Au mépris de ses électeurs et de ses militants il n’a eu de cesse de nommer à des postes importants des hommes de l’autre bord qui, pour la plupart, le jour venu, l’ont trahi. L’ « envoûtement » pour Malek Boutih, ancien président de SOS Racisme, fut symptomatique. Bernard Kouchner fut ministre des Affaires étrangères à un poste où il eût fallu un personnage compétent et influent au plan international. Fadela Amara, Martin Hirsh, Eric Besson furent d’autres perles du collier politiquement correct de N. Sarkozy. Comment s’étonner des problèmes de constitutionnalité avec la nomination de Michel Charasse au Palais Royal ? Et M. Tandonnet, de visite au QG de campagne du candidat Sarkozy en 2012, releva la présence d’Arno Klarsfeld qualifié de spécialiste de l’immigration !

    5°- Des augmentations d’impôts sensibles malgré les promesses

    N. Sarkozy a multiplié les impôts : près de 40 taxes ont été créées pendant son mandat, notamment sur la bière ou sur les sodas. En contradiction avec ses engagements, les prélèvements obligatoires, qui avaient un peu baissé de 2007 à 2010, sont passés de 2010 à 2012 de 42% à 44,5% du PIB. Hollande n’a fait que poursuivre cette politique confiscatoire en l’amplifiant (2).

    6°- Une économie en berne, un chômage en hausse, une population appauvrie

    Les principaux indicateurs économiques montrent une dégradation de la situation de notre pays. La désindustrialisation s’est poursuivie et l’emploi industriel a sensiblement baissé.
    Le taux de chômage, qui était environ de 8% en début de mandat, était de 9,5% du PIB en 2012, soit une hausse d’à peu près 15%. La paupérisation d’une importante partie de la population s’est poursuivie.

    7°- Duplicité et manque de méthode

    Le comportement personnel trop réactif et emporté de N. Sarkozy lui a valu l’inimitié de beaucoup de Français. C’était peut-être l’autre face de son activisme. En revanche, sa duplicité est certaine et elle peut être constatée dans l’affaire de l’abrogation de la loi Taubira : un coup oui, un coup non. On peut parier sans risques qu’une fois au pouvoir il ne l’abrogera pas. Le « niquisme » est une de ses règles d’action.

    Mais surtout on constate à la lecture du livre-témoignage de Maxime Tandonnet,Au cœur du volcan, qu’il ne possède pas les qualités de méthode d’un chef d’Etat. Souvent N. Sarkozy agit par réaction et décide avec impulsivité après des événements graves. Ceux-ci prennent le pas sur le long ou plutôt le moyen terme étant donné la durée du quinquennat. Pourquoi avoir attendu 2010 pour lancer une réforme des retraites ? Ce président est, au fond, arrivé au pouvoir avec de bonnes et nombreuses idées mais sans une véritable stratégie réfléchie. Très fréquemment les décisions ne sont pas suivies d’effet ou se perdent dans l’inertie et la mauvaise volonté de l’entourage et des ministères. Comme à Grenoble il peut parler fort, mais l’action qui devrait suivre n’est pas organisée. N. Sarkozy se targue beaucoup d’être un homme d’action et de volonté. Trop souvent il s’est agi de velléités.

    Plus grave : le pouvoir de décision était concentré à l’Elysée. Or c’est bien à Matignon que se trouve l’appareil du gouvernement. La présidence arrêtait tous les choix importants mais ceux-ci n’étaient pas formalisés et tombaient dans l’oubli. De la sorte l’autorité gouvernementale était neutralisée et paralysée. L’hyperactivité du chef de l’Etat détruisait l’efficacité et l’autorité de celui-ci.

    8°- Une « casserole» gênante

    N. Sarkozy a fait et fait toujours l’objet d’une persécution judiciaire, médiatique et élyséenne qui finira par lui rendre une partie de la sympathie que l’exercice du pouvoir lui a fait perdre.
    Il va de gardes à vue en non-lieux dans toutes les affaires où il est mis en cause : Bettencourt, Libye, Karachi, etc.
    Mais dans l’affaire Bygmalion de deux choses l’une : ou il savait, et cela relève de la justice ; ou sa bonne foi a été surprise, et ce n’est pas digne d’un chef d’Etat.

    9°- Des réformes biaisées

    Trop souvent les réformes sur des sujets graves n’ont pas été menées au bout des intentions et ont débouché sur des mesures biaisées et destinées à ménager la chèvre et le chou.
    Ce fut le cas pour les 35 heures, qui ne furent pas abolies mais suppléées par l’usine à gaz de la loi TEPA et de la défiscalisation des heures supplémentaires. Cette loi fut détricotée tout au long du quinquennat.
    Ce fut également le cas pour le non-remplacement de un sur deux fonctionnaires partis à la retraite. Selon Agnès Verdier-Molinié dans son livre60 milliards d’économies(page 21), cette mesure fut effectivement appliquée. Mais les trois quarts des économies réalisées en façade furent immédiatement reversées aux agents. Ce tour de passe-passe réduisit à peu de choses les économies annoncées.

    10°- Une insécurité en hausse

    L’insécurité n’a pas réellement diminué pendant le quinquennat de N. Sarkozy malgré ses rodomontades. Si les atteintes aux biens ont connu une baisse, en revanche les violences aux personnes ont augmenté de 8% entre 2007 et 2011.

    Il est vrai que la question de l’insécurité est grave et difficile. Mais alors pourquoi avoir autant diminué les effectifs de CRS et de la gendarmerie : 10.700 suppressions de poste entre 2007 et 2012 ! C’était bien le moment de désarmer les forces de sécurité !

    11°- Non-blocage de l’adhésion de la Turquie à l’UE

    Sarkozy a permis l’ouverture de nouveaux chapitres de négociations avec la Turquie : 5 en 2007, 4 en 2008, 2 en 2009, 1 en 2010.

    12°- Européisme et défense obstinée de l’euro

    Le mondialiste Sarkozy a été un fervent européiste. Tout fier de son duo avec A. Merkel, il a toujours privilégié l’Europe au détriment de la nation française.
    il a refusé de tirer les conséquences de la crise de l’euro et, suivant les exigences de l’Allemagne, a engagé la France dans des plans de renflouement à répétition qui ont coûté très cher à nos finances publiques. Il fallait à tout prix sauver cette monnaie unique dont le niveau de change favorable à l’Allemagne détruit notre industrie et soumettre des peuples entiers à des cures d’austérité dramatiques.

    Il a contribué à mettre en place des traités et des structures contraignants qui portent lourdement atteinte à notre souveraineté notamment budgétaire : Mécanisme européen de stabilité (MES) et signature du Traité de sécurité et de coopération gouvernementale.

    Cette deuxième douzaine de raisons pour ne jamais voter Sarkozy n’est pas limitative. En approfondissant un peu plus son quinquennat, ce serait certainement plusieurs autres douzaines de raisons qu’il serait possible de présenter pour ne pas le retrouver à la tête de la France qui aura disparu au terme d’un deuxième quinquennat.

    André Posokhow, Auditeur-consultant, 3/12/2014

    Notes de la rédaction :

    (1) « Douze raisons de ne jamais voter Sarkozy »

    (2) Forum du patriotisme social  – Rappel des affaires et des 205 taxes et impôts.

    http://www.polemia.com/douze-autres-raisons-de-ne-jamais-voter-sarkozy/

  • Législative partielle dans l'Aube : le PS éliminé dès le premier tour

    Le député-maire de Troyes, François Baroin, ayant été élu sénateur, une élection législative partielle était organisée aujourd'hui dans la 3e circonscription de l'Aube, pour désigner son successeur à l'Assemblée nationale. Avec moins de 15% des voix, le candidat socialiste, Olivier Girardin, est éliminé dès le premier tour. L'élection se jouera donc dimanche prochain entre le candidat de l'UMP, Gérard Menuel, qui est arrivé en tête, et celui du FN, Bruno Subtil :

    • Gérard Menuel (UMP): 40,76 %
    • Bruno Subtil (FN) : 27,64 %
    • Olivier Girardin (PS) : 14,69 %
    • Pierre Mathieu (PCF) : 7,46 %
    • Maxime Beaulieu (EELV) : 4,47 %
    • Dominique Deharbe (DG) : 2,49 %
    • Nelly Collot-Touze (PCD) : 2,00 %
    • Nicolas Rousseaux (FRép) : 0,48 %

    Louise Tudy

  • Marine Le Pen n’est pas Jeanne d’Arc : elle n’entend pas des voix, elle en cherche !

    Entretien avec Alain de Benoist

    Indubitablement, le Front national qui vient de se réunir en congrès à Lyon n’est plus celui de naguère. Au comité central, les partisans de Bruno Gollnisch sont en voie de disparition. D’un autre côté, Marion Maréchal-Le Pen arrive largement en tête de l’élection interne, tandis que Florian Philippot pointe à la quatrième place. Quelle leçon tirer de ce rapport de force ?

    Je ne m’intéresse pas aux questions de personnes, mais seulement aux questions de programme et d’orientation. Il est très clair qu’il y a des sensibilités différentes au Front national, tant parmi ses responsables que parmi ses électeurs, mais elles me paraissent très surévaluées par les médias, qui savent que le grand public est toujours friand de ragots. Elles comptent pour l’heure d’autant moins que Marine Le Pen fédère sans difficulté les différents « courants ». Au demeurant, si l’on veut absolument découvrir un clivage, je dirai que celui-ci n’est pas à rechercher entre les « nationaux-républicains » et les « identitaires » (Marion Maréchal n’est pas moins antilibérale que Florian Philippot), mais plutôt entre ceux qui croient encore au clivage droite-gauche (et sont donc tentés par l’inusable mythe de l’« union des droites ») et ceux qui ont compris que le seul vrai grand clivage aujourd’hui est celui qui oppose le peuple aux élites mondialisées.

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  • De l'utilité de Sens commun

    De Gabrielle Cluzel dans Monde & Vie :

    V"Sens commun ne sert à rien, répètent à l’envi certains.Ils jugent ce mouvement naïf. [...] Ils le disent même nuisible. Offrant sur un plateau d’argent la caution LMPT, il garde captif au sein de l’UMP un public « droite traditionnelle », le fait rentrer dans le rang, le stérilise, lui laisse imaginer qu’il y a encore quelque chose à attendre, et l’empêche – préalable indispensable à la recomposition du paysage politique – de précipiter la destruction à l’explosif et la pelleteuse de cet édifice moche, obsolète voire dangereux comme une vieille barre HLM qu’est l’UMP.

    Sauf que dans les faits, Sens commun sert l’UMP… ou pasEn donnant le sentiment d’oeuvrer pour elle, il peut conduire à son implosion. [...] Sens commun a mis sans détour les pieds dans le plat, posant la question qui fâche à la table familiale, exigeant une réponse sans détour : Papa, vas-tu arrêter de boire ? Abrogeras-tu, oui, ou non la loi Taubira ? Mariton a dit Oui. Bruno Le Maire a dit non, Sarkozy a dit oui mais non.

    Or, si la question du Mariage pour tous, est essentielle, qu’elle signe un changement de civilisation avec un avant et un après, comment pourra-t-on, précisément… continuer d’être « tous mariés » ? Avec pour seul dénominateur commun l’envie de profiter de cette machine de guerre électorale qu’est l’UMP? Une ligne de fracture se dessine au sein de l’UMP, qui s’appelle aujourd’hui la loi Taubira, mais qui porte en réalité encore bien d’autres noms. Ce qu’explique le géographe Christophe Guilluy est réel : La question culturelle de l’identité est devenue la ligne de clivage fondamentale, la polarité droite/gauche, depuis l’avènement du mondialisme, n’ayant plus de sens. La « France périphérique », celle des « petits blancs », qu’évoque Christophe Guilluy dans ses ouvrages gronde contre l’immigration et la France bien élevée, celles des manifestants LMPT, s’élève contre la dissolution de la famille. Mais l’ennemi est le même: le mondialisme, et le coeur du combat aussi : l’identité. [...] Pour le moment, ces deux France s’ignorent, voire, dans un relent de lutte des classes, se méprisent. Elles ont tout à gagner pourtant à s’unir. Par la prise de conscience à laquelle il force, Sens commun peut conduire in fine à une recomposition de la droite dont les contours passeront à la fois par la part « enracinée » de l’électorat de l’UMP et par celui du FN. Les jeunes qui ont porté LMPT ont donné un coup d’arrêt à Mai 68. Et à présent, unissant leurs forces, ils doivent pousser le balancier dans l’autre sens, pour un Mai 68 à l’envers, comme le décrit le sociologue Gaël Brustier. Le chemin sera long. Mais il passe obligatoirement par une purification drastique du politique, à laquelle Sens commun, quoi qu’on en dise, peut contribuer."

    Michel Janva

  • UKIP, le vent dans les voiles…

    UKIP (United Kingdom Independence Party) est sorti en tête des élections européennes en Grande-Bretagne et a gagné ses deux premiers députés à la Chambre des Communes lors d’élections partielles tenues en octobre et novembre dernier. Crédité par les sondeurs d’environ 15% d’intentions de vote pour les élections générales qui auront lieu le 7 mai prochain, le parti de Nigel Farage commence aussi à marquer des points dans les relais d’opinion.

    Bien que doté d’un nombre modeste d’adhérents (39.000 contre 190.000 pour le Labour et 134.000 pour le parti conservateur), le parti populiste et anti-UE de Nigel Farage a le vent en poupe sur les réseaux sociaux. UKIP est deuxième sur Facebook, avec 276.000 likes, soit presque autant que le parti conservateur qui est numéro 1. Sur Twitter, UKIP dispose de 69.000followers et a été le parti le plus cité pendant la campagne pour les élections européennes. Mais si les réseaux sociaux sont assez favorables aux nouveaux courants d’opinion et aux partis populistes et anti-establishment, il n’en est pas de même des médias traditionnels. Les négociations en cours entre M. Farage et le patron de presse Richard Desmond sont donc tout à fait inédites.

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  • Suède: la droite et l'extrême-droite font chuter le gouvernement

    Le Premier ministre suédois a annoncé ce mercredi des élections législatives anticipées en mars 2015, pour sortir de la crise provoquée par l'adoption du budget de l'opposition par le Parlement, avec le soutien du parti populiste.

    L'extrême droite a eu raison du tout jeune gouvernement suédois du social-démocrate Stefan Löfven, après seulement deux mois au pouvoir. Pour la première fois depuis 1958 des élections législatives anticipées vont êtres convoquées, le 22 mars prochain. 

    La crise a été déclenchée mardi par la décision du troisième parti du pays, les Démocrates de Suède (extrême droite), de joindre ses voix pour faire adopter le budget proposé par l'opposition de l'Alliance (centre-droit).

    Une crise prévisible faute de majorité solide

    En pleine ascension électorale après leur victoire aux législatives du 14 septembre, les populistes se servent du pouvoir que leur octroie la division du paysage politique en trois blocs minoritaires incapables de s'entendre. 

    Les populistes avaient juré de "faire tomber tout gouvernement ou proposition de budget qui soutient une hausse de l'immigration". 

    Le peu charismatique Stefan Löfven avait quant à lui prévenu mardi qu'il démissionnerait si le budget de l'opposition était adopté. "Que je reste et que je l'exécute, c'est exclu", avait-il déclaré au quotidien Dagens Nyheter. 

    Son gouvernement de coalition de gauche ne dispose que d'une majorité relative au Riksdag (138 sièges sur 349), même en s'appuyant sur les voix du Parti de gauche (21 sièges). 

    Les 141 de l'opposition de centre droit associées aux 49 voix des Démocrates de Suède forment en revanche la majorité absolue. 

    source : L'Express avec afp :: lien

    http://www.voxnr.com/cc/dep_interieur/EuEZyFEyEZvOZyVHhR.shtml

  • Douze raisons de ne jamais voter Sarkozy

    Henry de Lesquen, président du Club de l’Horloge

    ♦« Adopté en 2007 par le Parlement à la demande du nouveau président de la République N. Sarkozy, c’est, écrite autrement, la constitution européenne repoussée par référendum en 2005 ».

    Les électeurs votent souvent sur des promesses. Mais peut-on passer sous silence les bilans ? Ce n’est pas l’avis d’Henry de Lesquen. Farouche contempteur de Nicolas Sarkozy, Henry de Lesquen relève ici douze points de faiblesse dans la direction des affaires d’Etat de l’ancien président de la République. Un texte polémique mais d’une précision chirurgicale.
    Polémia.


    1 Accélération de l’immigration

    200.000 immigrés légaux par an, sans compter les illégaux, alors que ce n’était « que » 150.000 par an avant 2002, du temps où le socialiste Jospin était premier ministre. Cela fait plus de deux millions en dix ans, de 2002 à 2012 (Sarkozy a été ministre de l’Intérieur de 2002 à 2007, à quelques mois près, président de la République de 2007 à 2012, et c’est lui qui, pendant ces dix années, a eu la haute main sur la politique de l’immigration).

    2 Forfaiture du Traité de Lisbonne

    Adopté en 2007 par le Parlement à la demande du nouveau président de la République N. Sarkozy, c’est, écrite autrement, la constitution européenne repoussée par référendum en 2005.

    3 Réintégration dans l’OTAN et soumission aux Etats-Unis

    Comment un souverainiste ou un gaulliste pourrait-il voter pour Sarkozy sans se renier ?

    4 Accroissement de 600 milliards d’euros de la dette publique

    De 1.200 milliards en 2007 la dette publique passe à 1.800 milliards en 2008. Soit 10.000 euros de plus par Français.

    5 Explosion des dépenses publiques, qui ont atteint 56% du PIB en 2012

    Comment un libéral pourrait-il voter Sarkozy sans se renier ?

    6 Institution du Conseil français du culte musulman

    Les socialistes en avaient rêvé, Sarkozy l’a fait.

    7 Droit de séjour perpétuel pour les délinquants et criminels étrangers

    Dès 2002, abolition de la prétendue « double peine » à l’initiative de Sarkozy, ministre de l’Intérieur.

    8 Financement sur fonds publics des associations antiracistes comme SOS-Racisme

    9 Introduction de la théorie du genre à l’école

    La théorie du genre est introduite à l’école en septembre 2011, par Luc Chatel, son ministre de l’Education nationale.

    10 Création du délit d’homophobie

    C’est la loi Sarkozy du 18 mars 2003 pour la sécurité intérieure (Sarkozy est alors ministre de l’Intérieur), suivie de la loi du 30 décembre 2004 portant création de la Haute Autorité de lutte contre les discriminations et pour l’égalité, la HALDE (Sarkozy est alors président de l’UMP, formation majoritaire à l’Assemblée nationale).

    11 Nomination du pédophile Frédéric Mitterrand comme ministre de la Culture

    12 Financement sur fonds d’Etat de spectacles sacrilèges et christianophobes et répression brutale des manifestants

    Notamment, en 2011, pièces de Romeo Castelluci, Sur le concept du visage du Fils de Dieu (Paris, Théâtre de la Ville) et de Rodrigo Garcia, Golgota Picnic (Paris, Théâtre du Rond-Point).

     Henry de Lesquen, 25/11/2014

    http://www.polemia.com/douze-raisons-de-ne-jamais-voter-sarkozy/

  • Sarkozy-Villepin : petits arrangements opportunistes…

    Les Français sont-ils assez naïfs pour ne pas soupçonner derrière ces arrangements opportunistes des coulisses dans lesquelles on ne souhaite pas qu'ils entrent ?

    Quand j’ai entendu l’ancien président de la République questionné sur TF1 par une Claire Chazal fidèle à elle-même pour la conduite des entretiens politiques, c’est-à-dire insipide et mollassonne, je l’ai trouvé à peu près aussi crédible dans sa façade sereine et pleine d’équanimité que François Hollande dans le rôle du « bon gros » qu’il affectionne pour tromper son monde.

    Son intention de créer un comité des anciens Premiers ministres, derrière l’apparente concertation qui semble l’inspirer, est en réalité un piège redoutable et cynique.

    On est bien obligé d’évoquer les étranges sinuosités de Dominique de Villepin dans ses relations avec Nicolas Sarkozy. Pendant près de quinze ans, ils ont été à couteaux tirés, avec une violence et une démesure qu’ils ne tentaient jamais de dissimuler tant elles révélaient l’authenticité d’une haine à la fois personnelle et politique. Depuis juin 2014, c’est un risible et singulier retournement. On entend quasiment Dominique de Villepin s’écrier « Embrassons-nous, Sarkozy ! » Celui-ci, paraît-il, a miraculeusement changé, « il a tiré les leçons de l’expérience du pouvoir ».

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  • Entretien avec Frédéric Pichon : « La finalité de la politique, c’est la recherche du bien commun »

    05/12/2014 – PARIS (via l’hebdomadaire Minute)
    Connu comme avocat – il est notamment celui de « Minute » – Frédéric Pichon [photo] a rejoint Souveraineté, Identité et Libertés (Siel), présidé par Karim Ouchikh, dont il est devenu viceprésident. Il s’explique sur son engagement au sein de cette composante du Rassemblement Bleu Marine et sur le rôle qu’il entend y jouer.

    « Minute » : Pourquoi avoir rejoint ce petit voire tout petit parti ?

    Frédéric Pichon : Parce que ce parti, qui est en effet petit par le nombre actuel d’adhérents mais grand par les idées, incarne, au sein du Rassemblement Bleu Marine, une sensibilité qui me semble pleine d’avenir au moment où l’UMP n’a plus de corset idéologique et est en voie de décomposition. Le Siel incarne, à côté du navire amiral qu’est le Front national, une sensibilité qui lui permet d’accueillir aussi bien des déçus de l’UMP que des gens issus de La Manif pour tous, des souverainistes ou des identitaires, dans un contexte de droitisation de la société, ce que Guillaume Bernard (1) appelle « le mouvement dextrogyre ». Ce que j’appelle « la droite “Valeurs actuelles“ » hésite à franchir le cap pour des raisons parfois sociologiques. Nous leur proposons une structure appropriée.

     

    Quelle est cette « sensibilité spécifique »?

    Siel signifie Souveraineté, Indépendance et Libertés. La souveraineté est un point commun à tous les patriotes, je ne la détaillerai pas. La notion d’identité est essentielle dans notre sensibilité car notre conception de la nation n’est pas uniquement juridique: elle assume toute l’histoire de France et notamment son héritage chrétien, et intègre évidemment le combat civilisationnel contre la loi Taubira et tout ce qui est lié: PMA, GPA, idéologie du genre, etc. Le troisième point est la défense des libertés, au pluriel, point qui est moins mis en avant par le Front national.

    Dans Siel, en effet, le mot Libertés est écrit avec un s. Ce n’est donc pas une référence au triptyque républicain. Il y aurait même un côté Ancien Régime. Quelle est la signification de ce pluriel?

    Cela signifie que l’Etat doit intervenir à titre subsidiaire, c’est-à-dire, pour dire les choses simplement, que l’action publique doit revenir de droit à la plus petite entité; l’échelon supérieur ne doit intervenir que si l’échelon inférieur ne peut pas résoudre le problème.

    Le principe de subsidiarité est un principe essentiel. S’il faut rétablir la notion de politique, notamment eu égard aux impératifs de souveraineté et d’indépendance vis-à-vis de l’UE, du FMI, de l’Otan, que sais-je encore, qui peuvent nécessiter dans certains cas le recours à la notion d’Etat stratège (dans les secteurs de la défense, de la recherche ou de l’énergie), il faut être souple au niveau de l’organisation intérieure. L’Etat n’a pas à se substituer aux autorités subalternes ou inférieures si ce qu’on appelait autrefois les corps intermédiaires font ce qu’ils ont à faire: les collectivités territoriales, les associations, la société civile au sens large.

    Cela est valable dans tous les domaines, notamment pour les libertés économiques et pour les libertés familiales – je pense notamment à la question scolaire.

    Vous êtes très décentralisateur en fait…

    Autant il faut restaurer la figure et l’autorité de l’Etat dans les domaines régaliens que sont la justice, la police, la défense nationale, autant, pour tout ce qui concerne l’économie à l’intérieur du territoire national ou l’éducation, je suis en effet favorable à la décentralisation.

    Je note que vous ne faîtes pas vôtre le mot de planification qui figure dans certain programme… Vous êtes membre du Siel et, en même temps, vous l’êtes aussi du Front national. Vous avez d’ailleurs intégré dimanche le comité central du FN. Comment conciliez- vous ces deux appartenances et même, comment croire à l’autonomie de l’un par rapport à l’autre?

    Il y a d’abord un élément statutaire à rappeler: rien, dans les statuts du Siel, n’interdit la double appartenance, non seulement avec le Front national mais avec tout autre parti. La question sera abordée lors du prochain congrès du Siel, en 2015, car elle fait débat en interne, mais pour le moment, c’est ainsi.

    Cela veut-il dire que l’on peut être membre de la Droite forte, de la Droite sociale, de la Droite populaire et appartenir au Siel?


    Le Siel a tout de même pour vocation de participer à l’accession de Marine Le Pen à la présidence de la République…

    Pour en revenir à votre question précédente, disons que le Siel peut faire venir des gens qui, pour de multiples raisons, n’adhéreraient pas directement au Front national et qui se sentiraient plus « en sécurité » dans cette structure. Il peut participer au rééquilibrage en cours du Front national…

    Le SIEL reconnaît Marine Le Pen comme incarnant la véritable opposition nationale au gouvernement socialiste et il y a autour du vaisseau amiral qu’est le FN différentes petites escouades qui ont toute leur place.

    On peut dire que vous seriez plutôt Marion Maréchal que Florian Philippot?

    [rires] A titre personnel, j’ai plus d’affinités avec Marion Maréchal mais je considère que chacun a sa place. Il s’agit d’arriver au pouvoir et de rassembler tous les patriotes. Il y a des patriotes de gauche, il y a des patriotes de droite, et Florian Philippot, à sa manière et avec son talent, rassemble des gens issus de la gauche ou des milieux souverainistes de gauche et, à ce titre, il a tout à fait sa place. Moi mon rôle, au sein du Siel, c’est de ramener les patriotes de droite.

    Est-ce que vous vous définissez toujours comme « alter européen » plus que comme souverainiste ? Vous écriviez en 2009 que c’est « autour de [ces] quatre défis que sont l’identité, la puissance, la justice sociale et le respect des libertés et solidarités communautaires que cette nouvelle Europe doit se construire ».

    Ces piliers fondamentaux sont les mêmes au niveau de la nation. Pour ce qui est de l’Union européenne, j’ai accompli une évolution personnelle. Je pensais à l’époque, comme Guillaume Faye(2), qu’on pouvait braquer le conducteur de l’autobus pour le faire changer d’orientation. Je ne crois plus que cela soit possible. Je crois que l’Union européenne est intrinsèquement perverse, et donc à ce titre qu’elle n’est pas réformable.

    En revanche, ce n’est pas parce que je suis opposé à l’Union européenne dans sa forme actuelle, qui est une institution à la fois totalitaire, jacobine et bureaucratique dans sa façon de fonctionner en interne, et ultralibérale visà- vis de l’extérieur, qu’il s’agisse des flux migratoires ou des mouvements de capitaux, que je rejette l’Europe: je suis attaché à la notion d’Europe en tant que civilisation.

    Mais ce qui a marché dans l’histoire, ce sont les alliances intergouvernementales qui étaient dues à des circonstances particulières. Par exemple, il n’a pas été nécessaire d’organiser un gouvernement européen pour livrer la bataille de Lépante. Les alliances se sont faites au regard des menaces qui se présentaient.

    Selon vous, il y a bien une civilisation européenne ?

    Bien sûr, c’est une réalité historique et culturelle.

    Vous avez fait référence à Guillaume Faye. Pour que les choses soient tout à fait claires, vous, vous êtes catholique. C’est même le déterminant de votre engagement.

    Le combat que je mène est un combat politique. Le fait d’être catholique éclaire mon engagement mais la finalité de la politique n’est pas la finalité du combat spirituel. La finalité de la politique, c’est la recherche du bien commun, c’est la défense de la patrie. Je me bats pour tous mes compatriotes, y compris ceux qui ne partagent pas ma foi. Ma foi peut dicter un certain nombre de comportements mais je ne mélange pas le combat spirituel et le combat temporel.

    Que pensez-vous de la notion de « grand remplacement », qui a été débattue ces dernières semaines? Certains y voient une vue de l’esprit, d’autres un complot, les troisièmes une réalité.

    Pour moi, ce n’est ni une vue de l’esprit, ni un complot, c’est une réalité. Il s’agit malheureusement de la conséquence d’une convergence de catastrophes dues à la politique d’ouverture des frontières de la France et de l’Union européenne. C’est une réalité incontestable. C’est Philippe Martel, le chef de cabinet de Marine Le Pen, qui disait qu’il suffit de prendre le métro tous les jours, ce que je fais moi-même, pour se rendre compte de la réalité du grand remplacement.

    Qu’est-ce qui vous inquiète le plus dans ce « grand remplacement » ? L’aspect ethnique ou l’aspect religieux, c’est-à-dire le fait que l’islam progresse dans notre pays ?

    Ma conception de l’identité est civilisationnelle. Le péché principal – et on le voit bien avec la conversion de milliers de Français à l’islam – est que, en raison du poids démographique qui fait que dans certaines cités, voire dans certaines villes, il y a 80 % de gens issus de l’immigration, des Français de souche, qui sont une minorité, en viennent à adopter « naturellement » la culture des populations arrivantes. Pour moi, le défi essentiel est civilisationnel.

    Comment lutter contre cette évolution ?

    Pour lutter contre l’islamisation de la France, il faut lutter contre l’immigration. On ne peut pas dissocier, comme le font certains, la lutte contre l’immigration et la lutte contre l’islamisation. Les deux vont de pair. Il faut non seulement arrêter l’immigration mais aussi en inverser les flux.

    Cela étant, il ne faut pas faire l’autruche. Certains, en nombre, resteront en France. Il faudra les assimiler. C’est la raison pour laquelle je n’oppose pas le concept de remigration à celui d’assimilation. Les deux vont de pair. Au nom du principe de réalité, il faudra intégrer les deux notions : il faudra d’abord faire remigrer ceux qui ont vocation à retourner dans leur pays, ensuite assimiler les autres.

    Mais pour assimiler, encore faut-il que la France en donne envie. Lorsque les jeunes voient la Gay Pride ou l’élection de Conchita Wurst, on peut comprendre qu’ils ne soient pas attirés par les modèles de leur pays d’accueil…

    Le combat est donc double: pour le retour des frontières – et en organisant le nécessaire retour au pays des personnes qui ne sont ni assimilées ni assimilables; et pour l’assimilation des autres, à qui il faut proposer un modèle qui soit enraciné dans l’histoire de notre pays.

    Un bon exemple d’assimilation, ce serait finalement le président du Siel, Karim Ouchikh ?

    [rires] Oui, Karim Ouchikh est l’exemple même de l’assimilation. Il est non seulement à l’aise avec l’histoire de France – il développe une conception très chère à Péguy, celle d’enracinement – mais, qui plus est, il s’est converti au christianisme. Ce n’est pas un point de passage obligé mais c’est un signe supplémentaire d’assimilation et d’adhésion à la France.

    Quelle est la nature des accords électoraux entre le Siel et le FN au sein du RBM?

    Sans qu’il y ait de quota de candidatures, il y a statutairement des accords entre le Siel et le RBM. Pour les élections départementales, par exemple, des candidatures sont gelées pour être spécifiquement attribuées au Siel afin de permettre à celui-ci de présenter des candidats. Il devrait en être de même pour les régionales.

    Cela veut-il dire que Frédéric Pichon, élu RBM, en 2015, c’est possible?

    Oui, c’est possible…

    Propos recueillis par Lionel Humbert

    1. Le politologue Guillaume Bernard est maître de conférences à l’Ices, l’Institut catholique d’enseignement supérieur, à La Roche-sur-Yon, en Vendée.
    2. Guillaume Faye fut une figure intellectuelle de la Nouvelle Droite avant de s’éloigner de celle-ci.

  • Éditorial de L’AF 2898

    Surprenante, ou plutôt décevante pour lui, est l’élection, avec seulement 64,5 % des suffrages, de Sarkozy à la présidence de l’UMP, le 29 novembre dernier, face à Bruno Le Maire (29,18 %) et Hervé Mariton (6,32 %), au médiocre résultat duquel il serait téméraire de réduire la partie « conservatrice » de l’électorat de l’UMP, compte tenu des promesses démagogiques de son principal concurrent.

    Il va de soi que son score ne peut être considéré par Sarkozy que comme une gifle, lui qui a toujours prétendu être le seul capable de rassembler à la fois sa famille politique et la France. A peine élu, ne vise-t-il pas à fermer la page de l’UMP pour créer le parti de la France ? Or, en se présentant à l’élection à la présidence de l’UMP, il perdait déjà cette aura d’homme de la nation qu’Alain Juppé tente, au contraire, d’acquérir en ne concourant qu’aux primaires de 2016. Ne faisant, de plus, qu’un score honorable et nullement plébiscitaire, l’ancien chef de l’Etat n’est plus aujourd’hui que le chef de la faction majoritaire du principal parti de l’opposition parlementaire. En vingt-quatre heures, il est bel et bien descendu de son piédestal !

    La cuisine interne à ce syndicat d’intérêts qu’est l’UMP ne nous intéresse évidemment qu’en ce qu’elle reflète de l’opinion des Français à deux ans et demi de la présidentielle de 2017. C’est un fait : les deux tiers des militants « gaullistes » prêtent toujours à Sarkozy non seulement « deux neurones d’intelligence », selon sa propre expression, mais, plus étonnant, une once de conviction. C’est dire combien le régime des partis lobotomise ceux des citoyens qui se présentent pourtant comme « actifs » puisqu’ils militent au sein d’organisations officiellement dédiées au bien de la cité. Les revirements incessants de Sarkozy ne réussissent donc pas, aux yeux de partisans, il est vrai, sans grande formation politique, à discréditer un homme qui, comme ministre puis comme chef de l’Etat, n’a cessé de leur mentir et a précipité le pays dans la crise où Hollande finit de l’engloutir. Quant au score de Le Maire, il confirme la place de plus en plus importante prise par la droite molle au sein d’un mouvement qui, ne l’oublions pas, avait été créé pour absorber le centre. Aussitôt élu, Sarkozy a affirmé, notamment sur TF1, le dimanche 30 novembre, que « le temps aujourd’hui est au collectif ». Il n’est pas exclu que ses concurrents à l’intérieur de l’UMP, encouragés par une victoire somme toute médiocre, ne le renvoient à lui-même en refusant ses avances, cherchant à le faire mentir en l’isolant. Ainsi de la réponse des intéressés à sa proposition de créer un « comité des anciens premiers ministres », aussitôt rebaptisé par un proche de Fillon, « comité des vieux cons », auquel, en effet, à l’heure où nous écrivons, seul Dominique de Villepin a donné son accord — la seule façon d’exister pour cet ancien premier ministre de Chirac étant d’aller manger dans la main de celui qui, récemment encore, voulait le pendre à un croc de boucher... Sarkozy provoquera-t-il l’éclatement de l’UMP ? Ce serait évidemment, outre les affaires, le principal obstacle à sa réélection en 2017. Une chose est sûre : avec de tels amis...

    Tout autre est, à première vue, la situation au Front National. Sarkozy a fustigé, sur TF1, les 100 % obtenus par Marine Le Pen ce même 30 novembre, moquant la conception que le FN a des élections. Il oubliait devant une Claire Chazal particulièrement complaisante qu’il avait fait le même score « soviétique » aux primaires de 2007. Peu importe. C’est un parti en ordre de bataille qui est apparu, à Lyon, un parti dont les militants sont galvanisés par la certitude de voir Marine Le Pen présente au second tour de la présidentielle de 2017... Comme papa, en 2002 : c’est-à-dire pour rien ?

    Le résultat final dépendra évidemment, en grande partie, du positionnement du FN sur les questions majeures et de sa capacité à paraître, aux yeux des Français, comme un parti de gouvernement — ce que Paul-Marie Coûteaux, récemment évincé du SIEL, principale formation du Rassemblement Bleu Marine, lui dénie. Exception faite des couplets obligés sur la république, observons toutefois que Marine Le Pen a prononcé un discours conforme à une ligne plutôt traditionnelle. La première place de Marion Maréchal-Le Pen au comité central (80 % des voix) et la quatrième modeste de Florian Philippot y sont-elles pour quelque chose ? Marine Le Pen a en tout cas rappelé que l’homme est un « animal social », ce qui correspond à la lecture thomiste et maurrassienne d’Aristote, qui s’arrête à l’homme comme animal politique — ce que Maurras tenait à corriger. N’a-t-elle pas insisté sur la nécessité pour l’homme de grandir dans une famille et de s’inscrire dans un héritage ? Elle a aussi, à sa manière, honorer le « politique d’abord » et confirmer que « tout désespoir en politique est une sottise absolue » en déclarant : « Je crois en la France ; je continuerais à croire en elle quand bien même elle serait plus mal encore, car je sais que sa faiblesse actuelle n’est pas due à je ne sais quel sens de l’histoire, mais bien qu’elle est la conséquence de choix politiques ineptes, d’erreurs accumulées, de constats erronés et de médications qui tuent le malade ». N’a-t-elle pas aussi rappelé, contre ceux qui, à l’intérieur même du FN, cherchent à imposer leur clivage, qu’il faut refuser aussi bien l’ « ultraétatisme » que l’ « ultralibéralisme » ? N’a-t-elle pas insisté longuement sur les méfaits de l’immigration et de l’islamisme, afin, sans doute, d’effacer la mauvaise impression qu’avaient laissée tant ses propos un peu irréfléchis sur le « grand remplacement », confortés par ceux du jeune benêt marxo-rousseauïste qui préside actuellement aux destinées du Front National de la Jeunesse, que le maintien dans ses fonctions, malgré son prosélytisme contraire à la sacro-sainte laïcité qu’elle ne cesse elle-même d’invoquer, d’un jeune converti à l’islam ?

    Marion Maréchal-Le Pen a tenu, quant à elle, dès le 1er décembre, à confirmer son indépendance et ses convictions en s’excusant de n’avoir pu être présente, le mercredi 26 novembre, pour voter contre la honteuse proposition de résolution adoptée à l’Assemblée nationale pour la quarantième anniversaire de la loi Veil et faisant de l’infanticide un « droit fondamental en France et en Europe » — rien de moins ! Ce qu’elle aurait fait — alors que Gilbert Collard s’est abstenu — « parce qu’avec cette apparition du “droit fondamental” de l’avortement, on va remettre en cause l’ensemble de son encadrement comme une entrave à son accès » [1]. Saluons au passage Jean-Christophe Fromentin de l’UDI et les cinq députés de l’UMP qui ont refusé, avec courage,après ce morceau d’éloquence parlementaire que fut le discours de Jacques Bompard, de se faire les complices de cette mascarade pourtant co-signée par leurs partis et fondée sur cette « culture du déchet  » régulièrement dénoncée par le pape François.

    Nous ne nous lasserons jamais de le répéter : la question d’ordre anthropologique conditionne les autres questions. Et c’est la force du comte de Paris et du Prince Jean, véritables héritiers de la tradition nationale, de l’avoir compris. Le « politique d’abord » s’inscrit dans une nécessaire restauration des valeurs qui doit accompagner la lutte pour la renaissance de la France. L’Action française n’a jamais séparé les combats. Elle est aux côtés de tous ceux qui le comprennent.

    François Marcilhac - L’AF 2898

    [1] Déclaration à Présent du 1er décembre 2014

    http://www.actionfrancaise.net/craf/?Editorial-de-L-AF-2898