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élections - Page 604

  • UMP : Sarkozy, combien DE divisions ?

    L'ancien chef de l'État devait être élu dès le premier tour à la présidence de l'UMP, mais le score sans appel qu'il réclame est loin d'être acquis.

     

    Dans un peu moins d'une semaine, 268 341 adhérents de l'UMP seront invités à choisir leur nouveau président. Le scrutin, par Internet, SERA ouvert du vendredi 28 novembre à 20 heures (heure de la métropole) au lendemain même heure. En cas de besoin, un second tour serait organisé le 6 décembre. Mais Nicolas Sarkozy devrait redevenir président dès le premier tour du scrutin, tout l'enjeu pour lui étant de faire le score le plus élevé possible face à ses deux concurrents, Bruno Le Maire et Hervé Mariton. Objectif : avoir les mains libres et transformer le parti en vue de 2017.

    La haute autorité de l'UMP, sous la direction de la juriste Anne Levade, supervisera les opérations, en prenant garde à ne pas laisser se reproduire les errements de fin 2012 entre copéistes et fillonistes, qui avaient failli faire imploser le parti.

    Une campagne dynamique

    A priori, le scrutin, organisé après le départ forcé de Jean-François Copé causé par l'affaire Bygmalion, ne devrait pas réserver de surprise. Dans un contexte compliqué pour la majorité - PS divisé, exécutif en difficulté -, Nicolas Sarkozy, qui signe à 59 ans un retour inhabituel pour un ex-président deux ans et demi après sa défaite face à François Hollande, devrait remporter la mise dès le premier tour. Il ne devrait toutefois pas rééditer SON score de 2004 (85 %), quand il avait conquis le parti pour la première fois : Bruno Le Maire, 45 ans, est crédité d'au moins 20 % des voix et Hervé Mariton, 56 ans, de 5 à 10 %, notamment auprès des militants opposés au mariage homosexuel, dont il est le champion. Si le revirement récent de Nicolas Sarkozy en faveur de l'abrogation de la loi Taubira pourrait lui faire gagner des voix auprès de cet électorat, il pourrait lui en faire perdre ailleurs. Selon un récent sondage, les pro-mariage gay et adoption pour les couples homosexuels sont désormais majoritaires parmi les sympathisants UMP (58 %).

    En outre, auprès des sympathisants de droite (et non les adhérents du parti), l'ex-président accuse une nette baisse de régime. 73 % d'entre eux souhaitaient voir Nicolas Sarkozy élu président de l'UMP, il y a un mois. Ils ne sont plus que 63 %, selon un sondage Odoxa pour i>Télé et Le Parisien/Aujourd'hui en France publié vendredi. 31 % (+ 5) préfèrent Bruno Le Maire et 5 % (+ 4) Hervé Mariton (1 % sans opinion).

    Les trois candidats ont mené chacun une campagne dynamique, ORGANISANT de nombreux meetings à travers la France (plus d'une centaine aussi bien pour Le Maire que pour Mariton, une vingtaine pour Sarkozy). Nicolas Sarkozy veut "chambouler" l'UMP de fond en comble, pour redorer son blason, en changeant notamment son nom. C'est "une folie", réplique Le Maire, autoproclamé "candidat du renouveau", qui veut "reconstruire" le parti. Pour Hervé Mariton, l'UMP doit devenir "un grand mouvement populaire à la fois libéral et conservateur".

    "Sarkozy, stupéfiant DE banalité"

    Malgré ces disparités, leurs PROGRAMMES ne diffèrent pas fondamentalement, notamment sur les questions économiques et sociales (recul de l'âge de la retraite, fin des 35 heures...). Idem sur l'immigration. Tous trois sont partisans d'une immigration choisie, diffèrent sur Schengen (durcissement pour Le Maire, refonte pour Sarkozy). Les vraies différences entre les candidats, qui n'ont jamais débattu entre eux, Sarkozy y étant opposé, ce sont leur personnalité et leur objectif. Mariton et Le Maire (du moins son entourage) ne ménagent pas leurs critiques envers Sarkozy.

    Le premier lui reproche son "ambiguïté" et sa "timidité" quand les Français attendent des "réformes courageuses". Selon un proche du second, "Sarkozy n'a pas une idée nouvelle, c'est stupéfiant de banalité". L'ancien président continue de plaider pour "le rassemblement", d'exalter "l'autorité", "la République" et "la démocratie militante", en ignorant, ou en feignant d'ignorer, ses deux concurrents, répétant que dans sa famille politique, il n'a "pas d'adversaires".

    "Bruno SERA incontournable"

    S'il gagnait largement, Nicolas Sarkozy pourrait se poser comme patron du premier parti d'opposition, titre revendiqué par le FN depuis sa victoire aux européennes, et s'arroger le bénéfice des victoires annoncées de la droite aux élections départementales et régionales de 2015. Il pourrait plus facilement se frayer un chemin jusqu'à 2017, via la primaire de 2016 qu'il a promis de réinscrire dans les statuts de la nouvelle UMP. Mariton, qui ne sera pas candidat à cette primaire, craint du coup de voir son parti "réduit à une machine servant des ambitions personnelles". Quant à Bruno le Maire, il croit à son destin et laisse planer le doute. Tout dépend de son score. "Bruno sera incontournable", prédit-on dans son entourage.

    Les deux principaux concurrents de Nicolas Sarkozy en 2016, Alain Juppé et François Fillon, s'en tiennent pour le moment à la stricte neutralité que leur impose leur fonction de coprésidents par intérim de l'UMP (avec Jean-Pierre Raffarin). Mais dès le 29 novembre au soir, la bataille pour la primaire sera lancée.

    source : afp via le POINT :: lien

    http://www.voxnr.com/cc/politique/EuEyZFFuFAcYWvURrw.shtml

  • Sens Commun : le caillou dans la chaussure de l'UMP

    Lu ici :

    S"Le poids de Sens commun s'est révélé croissant à mesure que le sujet du mariage pour tous devenait central dans la campagne UMP. "Dans la quasi-totalité des meetings, on a une question là-dessus", confirme un membre de l'équipe de Bruno Le Maire. Pour imposer le thème, ils ont été bien aidés par Hervé Mariton, qui a axé sa stratégie sur l'abrogation de la loi Taubira, puis par Nicolas Sarkozy, qui a accepté de jouer leur jeu lors du meeting du 15 novembre."Sarkozy leur a donné de l'importance en se rendant à ce meeting et en refusant par ailleurs toutes les autres invitations auxquelles avaient répondu les autres candidats", estime un proche de Bruno Le Maire. "C'est sûr que Sarkozy nous a donné un beau coup de pouce", admet un militant.

    Le mouvement s'est aussi rendu séduisant aux yeux des candidatsgrâce au profil de ses membres, de jeunes actifs issus de la société civile pouvant incarner le renouveau d'un parti vieillissant. "Il y a de moins en moins de jeunes à l'UMP, en cela Sens commun répond à la problématique de la participation des gens de moins de 50 ans", affirme un adhérent. Sens commun ne rassemble, pour l'instant, que 2% des militants UMP, mais son influence semble bien plus forte que ses effectifs.  [...]

    Sens commun ne compte pas s'arrêter à sa performance du 15 novembre et compte bien peser sur la suite des événements avec, en ligne de mire, les primaires de 2016 qui permettront de désigner le candidat UMP à l'élection présidentielle.Madeleine de Jessey prévient déjà Alain Juppé : "Sa position sur la loi Taubira n'est pas cohérente du tout." Mais en attendant, la porte-parole savoure déjà une première victoire acquise avec le meeting du 15 novembre : "On a fait tomber le tabou de l'irréversibilité, cette idée qu'une loi sociétale ne peut pas être défaite."

    Michel Janva

  • Alain Juppé droit dans ses votes

    Tout sourit à Alain Juppé.

     

    Grand prix de l’humour politique, homme politique de l’année, invité d’honneur du prix Chaban-Delmas, président du jury de la fondation Chirac, le meilleur élève d’entre nous cumule et accumule les distinctions comme aux jours, déjà anciens, où il s’avançait sur l’estrade, le jour de la distribution des prix, pour y recevoir la juste récompense de son travail et de ses mérites. En tête de tous les palmarès de popularité, crédité d’intentions favorables qui ne cessent de monter, adoubé par Jacques et Claude Chirac, ménagé par Hollande, plébiscité par les Bordelais, caressé par la réussite et les médias qui comme toujours volent au secours des vainqueurs avec la même ardeur qu’ils piétinent les faibles et les vaincus, tout sourit à Alain Juppé, et l’ancien Premier ministre, aujourd’hui candidat déclaré à la présidence de la République, détendu, affable et triomphant, affiche à la une des magazines ou sur les plateaux de télévision un sourire dont il fut longtemps, c’est le moins qu’on puisse dire, particulièrement avare.

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  • Le Front National, entre paradoxes, dilemmes et nécessités… pour l’instant.

    Les évolutions sémantiques et doctrinales du Front National, depuis l’arrivée à sa tête de Marine Le Pen en 2011, ne cessent d’inquiéter une bonne part des membres de la mouvance patriote, au sens large du terme.

    On sent, depuis plusieurs mois, une accélération de ce processus de « systémisation ». Faut-il rappeler l’absence de la Présidente lors des diverses manifestations pour la famille? La réintégration de membres du parti faisant un étalage outrancier de leurs opinions «religieuses»?  Les dénégations de remplacement de population tenues par Gaëtan Dussausaye, le Directeur national du FNJ?

    Tous nous avons perçu un changement profond touchant à l’âme de ce mouvement, dont certains des cadres dirigeants songeraient même à changer le nom…

    Certes, la nouvelle ligne du Front, dite «Gaullienne» et incarnée par l’influence de l’énarque Florian Philippot, a su intégrer un discours éminemment social et une critique poussée du système capitaliste.

    Par contre, où est donc passée la dimensionethnique et enracinée du FN? Son côté « völkisch»?

    Tout cela ne peut qu’inquiéter dans les rangs de la mouvance, tant au sein du Front qu’à sa périphérie immédiate ou plus lointaine.

    Une question évidente se pose à nous. Que devons-nous faire face à cette évolution préoccupante? Tenter la création d’un nouveau courant politique en mesure d’affronter l’arbitre qu’est le suffrage universel? Encore faut-il croire en la démocratie dans le contexte idéologique et médiatique ambiant.

    Certains pourraient être tentés, et dans d’autres circonstances ils auraient certainement raison…

    Dans un autre contexte, nous pourrions nous payer le luxe de retenter une aventure politique longue de plus de quarante ans.

    Ce luxe, nous ne pouvons-nous le permettre, pour l’instant.

    Nous ne pouvons nous le permettre car un compte à rebours implacable est en marche. Le compte à rebours démographique. Et oui, le fameux «Grand Remplacement» tant décrié... Que le terme déplaise ou non, il exprime une réalité indéniable; une modification anthropologique si importante en Europe de l’ouest qu’il nous faut remonter au néolithique pour pouvoir observer des phénomènes similaires.

    Malgré les bourgeois à franges aux allures de jeunes Sarkozystes, malgré les discours intégrationnistes rappelant presque du Harlem Désir, malgré la mise au rebus violente et inique d’un ancien chef charismatique et plein de bon sens, nous ne pouvons nous permettre de jouer contre ce Front nouvelle mouture.

    Nous ne pouvons jouer contre lui car il est à ce jour le seul est unique mouvement dans l’écosystème français, malgré ses compromis et ses turpitudes, à pouvoir changer concrètement et réellement les choses. Il est le seul à pouvoir inverser la tendance et à exercer la fameuse politique de «remigration» que beaucoup dans nos rangs appellent de leurs vœux.

    Paradoxe suprême; soutenir un mouvement censé mener une politique concernant des réalités objectives qu’il dénie lui-même…

    L’élection présidentielle de 2012 a été une démonstration: les masses d’électeurs extra-européens en France peuvent désormais influer de manière directe et tangible sur l’arrivée au pouvoir de tel ou tel candidat…

    En 2017 la situation pourrait être pire. L’élection de 2017 sera potentiellement la dernière où le peuple «Français» s’exprimera en tant que peuple à large majorité enracinée. 2017 pourrait être la «dernière chance» dans le cadre d’une expression démocratique. En réalité ce sera l’unique chance; le contexte n’était pas suffisamment dégradé auparavant pour une ascension aussi forte du FN et après ce sera le «game over» anthropologique…

    Seul le FN est en position de saisir l’opportunité offerte par la crise profonde de la modernité que traversent nos sociétés. La chance est mince, mais elle mérite d’être jouée…

    Ne gâchons pas cette chance. N’entravons pas le Front National… Au moins jusqu’au printemps 2017.

    Nous pouvons, par contre, nous permettre d’influer sur lui, de lui faire des «piqures de rappel». Nous le faisons déjà au fond.

    Après 2017 nous pourrons encore agir, mais les urnes nous seront d’un bien piètre secours. Il faudra surement réfléchir à d’autres procédés pour faire entendre nos voix.

    N’attendons pas seulement le Grand Soir…

    Nous n’avons pas le choix, le temps de pouvoir tout rebâtir est un luxe que nous n’avons pas. C’est dur, c’est dégueulasse. Je sais…

    Jacques THOMAS pour le C.N.C.

    http://cerclenonconforme.hautetfort.com/

  • L’Assemblée vote la réforme territoriale

    Après des débats animés, les députés ont finalement adopté le projet de loi de réforme territoriale avec la carte à 13 régions déjà retenues en première lecture.

    Hier, les députés alsaciens étaient en pointe pour dénoncer la disparition de leur région. Celle‑ci est absorbée dans un vaste gloubi‑boulga rassemblant en outre la Lorraine et la région Champagne‑Ardenne. La fusion de Midi‑Pyrénées avec le Languedoc‑Roussillon est également très contestée.

    Inquiets pour les prochaines échéances qui devraient voir une nouvelle poussée du Front National, les députés socialistes du Nord ne sont pas parvenus à retarder une fusion avec la Picardie. Enfin, les députés bretons ont réclamé avec force le retour de Nantes dans leur région. Cette carte livre un résultat étonnant. A l’ouest, un vaste ensemble sera formé par l’Aquitaine, le Poitou‑Charentes et le Limousin. Le gouvernement réussit donc à mettre Guéret dans la même région que Saint‑Jean‑de‑Luz. Contrairement à l’Alsace, la Bretagne a réussi à éviter une fusion avec sa voisine, la région Pays de Loire. Celle‑ci demeurera donc orpheline.

    http://fr.novopress.info/178663/lassemblee-vote-reforme-territoriale/

  • Fraudes électorales en Pologne

    D'Olivier Bault dans Présent :

    "Que les deux principaux partis d’opposition, y compris celui probablement arrivé en tête, dénoncent les fraudes électorales et demandent l’annulation des élections, c’est une chose plutôt rare dans un pays de l’Union européenne. C’est pourtant ce qui arrive en Pologne après les élections de dimanche, où les électeurs étaient appelés à choisir leurs conseillers municipaux, leurs maires et leurs conseillers régionaux pour les quatre années à venir.

    Si, d’après les sondages de sortie des urnes, le parti conservateurDroit et Justice (PiS) de Jaroslaw Kaczynski serait arrivé en tête avec 31,5 % des voix contre 27,3 % à la droite libérale (et de plus en plus libertaire) Plateforme civique (PO) de l’ex-premier ministre Donald Tusk, et 17 % au parti paysan (PSL), allié plutôt conservateur de la PO au sein du gouvernement, on ne connaissait toujours pas les résultats définitifs jeudi matin.

    Entre, d’une part, les petites fraudes électorales locales (des électeurs s’étonnent que le candidat pour lequel ils ont voté n’ait officiellement obtenu que… 0 voix) et des sacs de bulletins de vote laissés sans surveillance et, d’autre part, les graves lacunes du système informatique censé accélérer le compte des votes, les reproches adressés à la commission électorale sont nombreux. [...]"

    Michel Janva

  • Fraudes électorales en Pologne

    D'Olivier Bault dans Présent :

    "Que les deux principaux partis d’opposition, y compris celui probablement arrivé en tête, dénoncent les fraudes électorales et demandent l’annulation des élections, c’est une chose plutôt rare dans un pays de l’Union européenne. C’est pourtant ce qui arrive en Pologne après les élections de dimanche, où les électeurs étaient appelés à choisir leurs conseillers municipaux, leurs maires et leurs conseillers régionaux pour les quatre années à venir.

    Si, d’après les sondages de sortie des urnes, le parti conservateurDroit et Justice (PiS) de Jaroslaw Kaczynski serait arrivé en tête avec 31,5 % des voix contre 27,3 % à la droite libérale (et de plus en plus libertaire) Plateforme civique (PO) de l’ex-premier ministre Donald Tusk, et 17 % au parti paysan (PSL), allié plutôt conservateur de la PO au sein du gouvernement, on ne connaissait toujours pas les résultats définitifs jeudi matin.

    Entre, d’une part, les petites fraudes électorales locales (des électeurs s’étonnent que le candidat pour lequel ils ont voté n’ait officiellement obtenu que… 0 voix) et des sacs de bulletins de vote laissés sans surveillance et, d’autre part, les graves lacunes du système informatique censé accélérer le compte des votes, les reproches adressés à la commission électorale sont nombreux. [...]"

    Michel Janva

  • Marine Le Pen et Nigel Farage s’allient contre Juncker

    Le groupe eurosceptique de Nigel Farage s’est allié au Front national pour déposer une motion de censure contre Jean-Claude Juncker. Un projet sans avenir, mais qui signe la première collaboration des forces eurosceptiques au Parlement européen.

    Le scandale des LuxLeaks, le système d’évitement fiscal du Luxembourg qui déstabilise le président Juncker, a poussé les forces antieuropéennes du Parlement européen dans les bras l’une de l’autre.

    Le 18 novembre, le groupe parlementaire de Nigel Farage a annoncé avoir rassemblé les 76 signatures d’eurodéputés nécessaires au dépôt d’une motion de censure contre le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker.

    Source

    http://www.fdesouche.com/539193-marine-pen-nigel-farage-sallient-contre-juncker

  • LMPT est un mouvement social qui se traduit par des stratégies différentes

    Gaël Brustier répond aux Inrocks :

    "Madeleine Bazin de Jessey, l’une des fondatrices du courant Sens commun, a dit : “Si l’UMP est opportuniste, soyons sa meilleure opportunité”. Contrairement à 2007, il existe aujourd’hui un courant authentiquement conservateur né de la Manif pour tous, et qui n’est exclusivement lié à aucune figure emblématique de l’UMP. Là où les leaders de l’UMP de 2007 se sentaient obligés d’aller s’exprimer devant GayLib, les candidats à la présidence de l’UMP en 2014 vont devant Sens commun. Regardez l’élection de Bruno Retailleau à la tête du groupe UMP au Sénat face à Roger Karoutchi.

    C’est la victoire de la frange conservatrice de la droite parlementaire et de l’UMP issue de la Manif pour tous.On a affaire à une jeunesse de droite encore plus conservatrice que la génération précédente: en un sens, les “jeunes pops” de 2007 ont été ringardisés par les “ringards”. L’UDI, comme l’UMP et le FN sont soumis à la même pression. Sarkozy ne fait pas exception : il se positionne entre un conservateur libéral assumé, Hervé Mariton, et un candidat d’une droite relativement plus modérée, Bruno Le Maire. Pour gagner le plus de voix possible,Nicolas Sarkozy est obligé de s’adresser à Sens commun. [...]

    La Manif pour tous n’est plus la propriété de l’association qui la porte. Aujourd’hui, ce sont des gens qui ont fait le choix de l’investissement politique: ils se retrouvent à Sens commun à l’UMP, derrière Jean-Christophe Fromantin à l’UDI, ou même autour de Marion Maréchal-Le Pen au FN… Il y a aussi des militants qui ont fait le choix de l’action par l’intellectuel, comme les Veilleurs de Gaultier Bès, qui se tiennent éloignés du pouvoir tout en imposant leurs thématiques. D’autres encore poursuivent leur engagement au niveau associatif. La Manif pour tous a été un mouvement social très vaste qui se traduit aujourd’hui par des stratégies différentes. Le mariage pour tous a permis de cristalliser ces tendances. Maintenant, il y a une lutte pour imposer la vision du monde des Veilleurs.C’est un combat pour l’hégémonie culturelle.

    Pensez-vous que la gauche est responsable de la montée en puissance de ce courant conservateur?

    Oui. Le vrai problème, ce n’est pas tant le pas de deux de Nicolas Sarkozy avec les conservateurs que le silence assourdissant de la gauche. La Manif pour tous a complètement inhibé le camp d’en face. Les Veilleurs ont occupé des lieux emblématiques de Mai 68 comme la place de la Sorbonne sans qu’aucun service d’ordre des organisations de gauche ne les en déloge. C’est nouveau ! Face à une jeunesse conservatrice ultra présente, on cherche les jeunes “progressistes”. Cela va avoir une empreinte sur le pays : quand vous formez 40 000 jeunes de 20-25 ans qui ont en tête l’idéologie de Gaultier Bès, vous allez forcément les retrouver vingt ans plus tard à des postes à responsabilité. Ce n’est pas rien. Même s’ils sont minoritaires sur les questions du mariage ou de l’adoption pour tous, ces futurs cadres restent majoritaire sur la question de la GPA. Surtout, ils ont la capacité d’imposer leurs thématiques. [...]"

    Michel Janva

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html