Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

élections - Page 608

  • UMP : victoire peu éclatante pour Sarkozy

    Nicolas Sarkozy est élu président de l'UMP avec 64,5 % des suffrages devant Bruno Le Maire (29,18) et Hervé Mariton (6,32%). Le taux de participation s'élève à 58,1 %.

    L'ancien chef de l'Etat comptait dépasser les 80%.

    Michel Janva

  • Congrès du FN: Marion Maréchal-Le Pen en tête des votes des militants

    C'est elle qui a le plus rassemblé de militants Front national. La députée du Vaucluse Marion Maréchal-Le Pen a été la mieux élue à l'élection du comité central de son parti, annoncent ce samedi des sources internes. Elle devance (dans l'ordre) Louis Aliot, Steeve Briois et Florian Philippot, qui termine en quatrième position.

    Erreur

    Les militants votaient depuis plusieurs mois pour élire leurs représentants au Comité central, sorte de parlement interne du parti interprété comme un baromètre de popularité. Les résultats seront officiellement annoncés dimanche lors de la seconde journée du congrès du FN à Lyon.

    source :  lexpress.fr :: lien

    http://www.voxnr.com/cc/dep_interieur/EuEZkVFEFlLSLAfnnz.shtml

  • Exclusif. Jean-Marie Le Pen : «Marine est du gabarit de Mme Merkel»

    A la veille du congrès de Lyon (Rhône) qui renouvellera Marine Le Pen à la présidence du Front national, son père, Jean-Marie, n’a rien perdu de son mordant.
    Trois ans après lui avoir donné les clés du parti, pensiez-vous que les choses iraient aussi vite pour votre fille ?

    Elle a démontré dans cette période qu’elle avait tout à fait la capacité d’assumer l’écrasante tâche de présidente de notre mouvement. Mais c’est un peu dans les gènes… En trois ans, le Front national s’est considérablement développé. Nous sommes arrivés premiers aux dernières européennes, et ce n’est qu’un début.
    Le FN a-t-il changé ?
    Il peut certes y avoir des adaptations, mais il reste le même dans l'essentiel de son contenu doctrinal, à savoir la défense de la libre entreprise, la lutte contre l'immigration massive, l'insécurité et le chômage.
    Un questionnaire, bientôt envoyé aux adhérents, devrait aborder la question du changement de nom. Vous y êtes toujours hostile ?
    Soyons clairs, personne n'a demandé au Front national de changement de nom, strictement personne ! Ce questionnaire comportera cent questions pour nous informer sur ce que pensent et souhaitent les membres du parti. Mais la question du nom ne doit pas se poser.

    Pourquoi ? Certains pensent le contraire...
    C'est une marque qui permet encore de gagner, qui dure. Cette longévité est une garantie de sécurité. 
    Serez-vous à nouveau candidat, et tête de liste, aux prochaines élections régionales en Provence-Alpes-Côte d’Azur ?
    C’est très fortement probable. Je suis la meilleure locomotive compte tenu de mes derniers résultats dans cette région. Je suis le candidat rêvé. Il n’y a donc pas de raison que je ne le sois pas. 

    Congrès du FN. Jean-Marie Le Pen : "Je suis une... par leparisien

    Mais vous aurez 87 ans... Si le FN l'emporte, vous briguerez la présidence de la région ? En avez-vous la capacité ? L'envie ?
    J'en ai la capacité ! Je fais encore cinquante pompes tous les matins, et je bois un verre de vin chaque midi. Sur l'envie, il faut voir. S'il y a des gens plus désireux que moi, pourquoi pas.
    L'hypothèse de votre petite-fille, Marion Maréchal-Le Pen, comme chef de file a été soulevée en interne...
    Marion est une personnalité éminente et attachante. Mais une région comme Paca, c'est un gouvernement comme le Danemark, avec 1 500 fonctionnaires, une organisation très lourde et une assemblée de plus de 160 conseillers. Cela demande une expérience, tout de même.
    Marine Le Pen semble hésitante pour conduire la liste dans le Nord-Pas-de-Calais ?
    Elle a tort ! Je la pousse à se présenter. C'est une région très importante. Une victoire la propulserait encore mieux pour 2017.
    Vous voyez votre fille en chef d’Etat ?
    Bien sûr ! Elle est du gabarit de Mme Merkel ou de Mme Thatcher. Elle est solide.
    Florian Philippot, vice-président, revendique sa fibre gaulliste. C'est ça l'avenir du FN ?
    Non. Dans le Front national, il peut y avoir de tout. M. Philippot a le droit d'avoir ses propres dilections, mais ça n'a pas plus d'implication. La référence au général de Gaulle est d'ailleurs un peu hors de temps. Il est quand même parti en 1969 !
    Y a-t-il encore des tensions avec votre fille, après vos propos sur « la fournée » au sujet des artistes, comme Patrick Bruel, qui refusent de se produire dans des villes gérées par le FN ?
    Je suis toujours blessé par l’injustice, plus encore quand elle a été commise par quelqu’un qui m’est très cher. Mais cela fait partie des petits accrocs de la vie…
    Vous en avez reparlé ?
    Le problème de fond, c’est qu’il y a un véritable terrorisme intellectuel qui pèse sur un certain nombre de sujets en France. Moi, je suis un homme libre, qui s’exprime en toute sincérité. On a souvent glosé sur les soi-disant jeux de mots de Jean-Marie Le Pen. Mais dans ma vie, je n’en ai fait qu’un : « Durafour crématoire ». Et il avait été fait par « le Canard enchaîné » plusieurs mois avant, sous le nom de « Dufour crématoire ».
    Et le « point de détail de l’histoire » à propos des chambres à gaz durant la Seconde Guerre mondiale ?
    Ce n’était pas un jeu de mots. C’était une opinion.
    Marine Le Pen est favorable à l'idée d'un « grand rassemblement avec Nicolas Dupont-Aignan et les chevènementistes ». Vous en pensez quoi ?
    Les chevènementistes ? Mais dans quelles cabines téléphoniques se réunissent-ils ? M. Chevènement a toujours été un socialiste très hostile au Front national.
    Et le retour de Nicolas Sarkozy ?
    Il n'a pas changé. Sa responsabilité dans ce qui nous arrive est écrasante ! Ce n'est donc pas un candidat que je crains.
    Samedi, ce sera aussi l’anniversaire de Jacques Chirac. Une vieille connaissance…
    Il a fait beaucoup de mal à la France. Et puis j’ai la conviction que son refus d’envisager un succès avec moi à la présidentielle de 1988 procédait d’un accord tacite avec François Mitterrand. Il m’a fait l’honneur de faire de moi son ennemi personnel. J’ai accepté le rôle. Aujourd'hui, je le laisse vieillir en paix.

     

    Propos recueillis par Olivier Beaumont

     

    Le Parisien :: lien

    http://www.voxnr.com/cc/politique/EuEZEyuuypUgDBekub.shtml

  • UMP-FN : les sympathisants favorables à un rapprochement ?

    Une majorité de sympathisants du FN et de l’UMP sont favorables à des alliances locales.

    Le sondage publié dans l’hebdomadaire Marianne du 27 novembre laisse perplexe. Non sur son résultat brut, qui montre qu’une majorité de sympathisants du FN et de l’UMP sont favorables à des alliances locales, mais, plus précisément, sur le sujet des élections régionales de décembre 2015 : leurs sympathisants sont 58 % à souhaiter des accords électoraux et une fusion de leurs listes au second tour, et 39 % d’entre eux dans la seule hypothèse où cela empêcherait la gauche de gagner ou de conserver une région. Sans surprise, les sympathisants du Front national sont plus nombreux dans ce cas que ceux de l’UMP mais, et c’est intéressant, la proportion est pratiquement la même dans les deux partis s’il s’agit de gagner ou de conserver une région sur les socialistes (40 %).

    Lire la suite

  • Bruno Gollnisch interrogé par atlantico

    Congrés de Lyon ,  » nouveau » FN , « Marion », « Marine », « Jean-Marie »,  loi Taubira, Union européenne, programme, changement de nom du FN,  dédiabolisation…:  à quelques heures désormais de l’arrivée dans la capitale des Gaules de milliers d’adhérents frontistes, nous rapportons ici   les réponses de  Bruno Gollnisch  aux questions  du site atlantico.  Mis en ligne il y a quelques jours, nous  reproduisons in extenso cet entretien.

    Atlantico : Alors que le congrès du Front National se déroulera les 29 et 30 novembre à Lyon, vous retrouvez-vous encore aujourd’hui dans le parti tel que voulu par Marine Le Pen ?

    Bruno Gollnisch : Oui, je me retrouve toujours dans le FN tel que voulu par Marine Le Pen mais aussi tel que Marine Le Pen en a hérité, en quelque sorte. Contrairement à ce que voudraient faire croire les médias, ce FN n’est pas totalement nouveau, il est dans le prolongement des combats qui ont été menés dans les années passées et je dirais même avant son existence.

    Atlantico : Que reste-t-il justement de ce Front National-là ?

     Bruno Gollnisch : L’essentiel. C’est-à-dire, le combat pour le maintien de l‘identité française, pour la restauration de la sécurité publique, pour l‘inversion du courant de l’immigration, pour la diminution de la fiscalité, pour une protection raisonnable de notre économie à l’international, pour l’affirmation contre ceux qui voudraient déduire de leurs convictions religieuses des modes de vie qui ne sont pas conformes aux traditions françaises.

     Atlantico :Vous avez déclaré que vous regrettiez d’avoir refusé la fonction de vice-président du parti qui vous avait été proposée par Marine Le Pen à l’issue de son élection en tant que présidente….

    Bruno Gollnisch :Je ne suis pas rempli d’amertume. Il y avait du pour et du contre et mon attitude de l’époque se justifie par deux raisons : Marine Le Pen avait remporté la compétition interne, je m’étais incliné. J’ai décliné car à partir du moment où elle avait gagné, je trouvais normal qu’elle constitue son équipe mais comme nos conceptions étaient différentes sur un certain nombre de sujets, j’aurais été une gêne plus qu’autre chose. Mieux valait une équipe homogène, c’est ma conception du commandement. Et deuxièmement, cette proposition certes généreuse, si je l’avais acceptée, aurait privé du titre de vice-président des personnalités qui l’assumaient jusqu’alors et qui étaient tout à fait honorables, comme Alain Jamet.

    A la vérité, je pensais quand même conserver un certain nombre de responsabilités nationales comme celle des affaires internationales du mouvement ou d’autres choses. J’aurais pu rendre des services plus importants, plus visibles et plus thématiques. Ce que je voulais dire c’est que je suis disponible pour cela mais je n’en fais pas une maladie. Pour le reste, cette compétition, malgré quelques scories inéluctables, a été infiniment plus correcte et convenable, que ce que l’on observait dans d’autres formations politiques.

     Atlantico :Comment faire peser aujourd’hui la ligne que vous représentez dans le parti au regard du poids du Rassemblement Bleu Marine ? Comment jouer les contre-pouvoirs ?

    Bruno Gollnisch :Je ne joue pas du tout les contre-pouvoirs. Où avez-vous vu que je jouais les contre-pouvoirs ? Je participe au pouvoir actuel, je suis membre du Bureau politique, je suis membre de la commission d’investiture, je suis membre de la commission des conflits, je suis député européen. J’ai été lors de la précédente mandature un des plus efficaces, un des plus assidus. Je suis président d’un groupe de 17 élus au conseil régional de Rhône-Alpes. Il y a de quoi s’occuper à plein temps.

     Evidemment s’il y a avait des lignes qui s’écartaient complètement des convictions fondamentales pour lesquelles je me suis engagé en politique, je reverrais ma position mais je n’ai pas l’impression que ce soit le cas.

    Atlantico :D’aucuns disent Jean-Marie Le Pen est plus proche politiquement de sa petite-fille Marion Maréchal Le Pen que de sa fille Marine. Où vous positionnez-vous ?

     Bruno Gollnisch :Même si ce sont les membres d’une même famille, ce ne sont pas les clones les uns des autres, chacun a sa sensibilité particulière. Je suis souvent présenté par les journalistes comme le représentant de je ne sais quelle ligne traditionnelle, réactionnaire, dure »– il faudrait me dire ce qu’est une ligne molle –, mais tout cela me paraît assez superficiel.

     Je représente une sensibilité qui est partagée non pas seulement par des vieux mais par beaucoup d’autres gens non seulement plus jeunes que moi, mais aussi plus jeunes que Marine Le Pen. Mais je me répète, nous ne sommes pas les clones les uns des autres, les positionnements peuvent varier en fonction des questions. Il est certain que Marion Maréchal-Le Pen a été plus ardente que sa tante lors des manifestations en défense du mariage, mais cela ne veut pas dire que Marine Le Pen y était hostile. Pour preuve, elle a ratifié un communiqué de l’ensemble des dirigeants du Front National, qui étaient contre la loi Taubira.

    Atlantico :Vous voulez sortir de l’Union européenne, mais ce n’est pas une décision qui se prend de manière unilatérale. Croyez-vous vraiment à la faisabilité de ce projet ?

     Bruno Gollnisch :Nous nous efforcerons d’abord de renégocier les traités, la sortie de l’Union européenne n’est envisagée qu’en dernière possibilité. La renégociation des traités est faisable, car lorsqu’on le fait avec un grand bâton, on est crédible. L’exaspération contre l’Union européenne est grande, et de plus en plus partagée dans plusieurs pays, comme en témoigne le succès des formations dites eurosceptiques. Si le représentant d’un Etat tel que la France signifie avec fermeté qu’il n’a pas l’intention de soumettre ses marchés de puissance publique à l’OMC par exemple, ni d’accepter sur son territoire les étrangers extra européens au prétexte qu’ils sont admis sur le territoire d’un autre Etat membre, alors les choses pourront évoluer. Et si ce n’est pas le cas il faudra sortir, ce qui n’est pas un problème majeur, car l’Europe, ce n’est pas seulement l’UE. D’autres formes de coopérations existent : l’avion Airbus est assemblé dans le cadre d’un consortium industriel qui ne doit rien au système de Bruxelles, tout comme la fusée Ariane ou le CERN. Le conseil de l’Europe, qui est une organisation internationale qui comprend des représentants des parlements des Etas membres, dont la Russie, ne fait pas partie de l’UE non plus.

     Par bâton, je n’entends pas des mesures de représailles économiques ou militaires, mais simplement une sortie du dispositif. Je précise d’ailleurs que le Traité de Lisbonne prévoit, contrairement à ceux qui l’on précédé, les mécanismes par lesquels un Etat peut décider de sortir de l’Union.

    Atlantico :Dans le programme actuel de Marine Le Pen il est question de rehausser le niveau des bas salaires, de baisser de 5 % les prix du gaz, de l’électricité et du train, d’encadrer les taux des crédits à la consommation et des crédits immobiliers, de réinstaurer le protectionnisme aux frontières, ou encore de rétablir  l’équilibre entre grande distribution et commerce indépendants. Adhérez-vous pleinement à ce projet, qui a l’air de donner davantage la part belle à l’étatisme qu’à une économie libérale ?

    Bruno Gollnisch :Moi, je connais le programme du Front National. Cela ne veut pas dire que je ne fais pas attention à celui de Marine Le Pen, mais je préfère rester prudent, car les mesures que vous pourriez me citer pourraient dans certains cas n’être que des vœux, et ne pas encore avoir été chiffrées. A cet égard je regrette une chose, c’est que notre Congrès n’ait pas pour but de mettre à jour notre programme, même s’il est vrai – et c’est l’argument de Marine Le Pen d’ailleurs – qu’en moins de 48h ce serait assez difficile à faire. Pour le moment, le programme du FN reste inchangé.

     Les propositions que vous citez me paraissent en tout cas raisonnables, et plutôt que d’étatisme je parlerais d’Etat régulateur, car nous nous prononçons en faveur de la restauration des libertés économiques pour supprimer un certain nombre de carcans fiscaux et bureaucratiques qui pèsent sur la libre entreprise en France.

    Pour autant, nous ne voulons pas laisser les salariés sans aucune garantie face à des comportements capitalistiques absolument cyniques. J’ai bataillé toute ma vie contre l’arbitraire administratif et bureaucratique, y compris comme avocat, ce qui ne m’empêche pas de dire que le capitalisme français, qui est en réalité un capitalisme d’Etat lorsque l’on voit que les patrons sont la plupart du temps des hauts fonctionnaires politisés qui ont été nommés à leur place par la faveur du pouvoir en place, n’est pas sain.

    L’idée consistant à faire six milliards d’économies en s’attaquant aux notaires ou aux pharmaciens ne rapportera en réalité pas un centime ; si l’on veut faire ces économies, il n’y a qu’à aller les chercher dans ce que les Etats-Unis viennent de voler à la BNP, dans le silence le plus total des autorités françaises. En revanche si on autorise la vente de médicaments dans les supermarchés, ce sera la mort de beaucoup de pharmacies installées dans de petites communes. Nous sommes pour les libertés économiques, mais un certain nombre de correctifs sont à apporter.

    Atlantico :Pourtant on trouve un côté très « planificateur » dans ce programme de Marine Le Pen. Cela n’est pas incompatible avec les orientations de Jean-Marie Le Pen, qui en 2007 s’inscrivait contre l’étatisme, et voulait supprimer 50 % des subventions publiques aux entreprises ?

     Bruno Gollnisch : Si tel était le cas ce devrait être corrigé, mais ce n’est pas mon impression pour le moment. Je dirais que ses proposition s’inscrivent dans un colbertisme de bon aloi, mais il ne faut pas que cela aille au-delà, c’est certain.

    Atlantico :Durant le mois d’Octobre, certains cadres ont laissé entendre que le FN pourrait changer de nom, Jean-Marie Le Pen s’était alors exprimée contre cette possibilité… Quelle est votre position ?

     Bruno Gollnisch : Je pourrais me retrouver dans une formation politique qui change de nom dans la mesure où elle ne change pas de substance. Cette question n’est pas à l’ordre du jour tel qu’il a été fixé par Marine Le Pen justement. Je ne suis pas dogmatique à ce sujet. Un changement de nom n’a d’intérêt que s’il intervient dans le cadre d’un gouvernement d’union nationale avec d’autres formations politiques que la nôtre. On pourrait à ce moment-là concevoir qu’il y ait un cartel électoral d’un nom différent de celui de FN.

     La première fois que j’ai été élu parlementaire, il y a déjà 28 ans,  je l’ai été dans le cadre de listes qui ne s’appelaient pas Front National mais Rassemblement national. Et cela s’est fait sous la présidence de Jean-Marie Le Pen. Car on attribue à la direction actuelle un certain nombre de choses y compris, le recrutement d’experts, d’ingénieurs, d’universitaires, qui n’a pas commencé il y a trois ans… Un certain nombre de choses sont anciennes.

     Je crois que s’il n’y a pas cette nécessité d’un chapeau qui puisse coiffer une coalition, il faut en tout état de cause conserver le nom de notre formation. Car il en va dans le domaine politique comme dans le domaine commercial : si Bouygues, Louis Vuitton ou encore Dior défendent bec et ongles leurs marques y compris contre toutes les contrefaçons, c’est pour une raison très simple, c’est que leur nom est constitutif de leur fonds de commerce. Et cela assure la confiance de leur clientèle. L’UMP a sans doute des raisons de changer de nom, accablée qu’elle est par le nombre d’affaires dont la dernière en date est l’affaire Bygmalion. J’observe que cette formation s’est appelée l’UNR, l’UDR, le RPR, etc. Mains propres et tête haute, nous n’avons pas de raisons particulières de vouloir changer de nom.

    Atlantico :Même dans l’optique stratégique d’une « dédiabolisation » ?

     Bruno Gollnisch :Je crois que ce sont nos adversaires qui sont les diables. Ce sont eux qui ont conduit le pays à la faillite, ce sont eux qui ont menti aux Français, ce sont eux qui doivent rendre des comptes, ce sont eux qui doivent être traduits devant les tribunaux pour malversation.

    http://gollnisch.com/2014/11/28/bruno-gollnisch-interroge-par-atlantico/

  • De quelle droite parle-t-on ?

    Ce week-end, nous connaîtrons le nom du nouveau président de l’UMP. Les trois candidats à ce poste semblent nous renvoyer à la distinction classique entre les trois droites de René Rémond. Celui-ci distinguait la droite légitimiste (réactionnaire), la droite orléaniste (libérale) et la droite bonapartiste (autoritaire et populiste).

    Il est tentant de rapprocher ces trois droites des trois candidats, Hervé Mariton incarnant la première, Bruno Le Maire la seconde et Nicolas Sarkozy la troisième. Mais cette analyse fondée sur l’histoire ne permet pas de comprendre ce qui permet de réunir sous le même vocable des idéologies si différentes parfois.

    L’apparition de la distinction droite-gauche date de 1789. Les partisans du veto royal, dans l’Assemblée constituante, se groupèrent à droite du président de l’Assemblée. Les opposants de l’autre côté. 

    Lire la suite

  • UMP : pour en finir avec l'École des fans

    Deux ans après sa défaite à la présidentielle, le parti d'opposition est au point mort. Il n'a pas de projet. Son seul horizon : la guerre des chefs.

    Deux ans pour quoi faire ? Le reproche adressé par la droite à la gauche au pouvoir vaut aussi pour elle-même. Si Nicolas Sarkozy est sorti de l'ambiguïté, plutôt à ses dépens, l'UMP reste dans le flou. Le principal parti d'opposition n'a toujours pas tiré de leçon de l'échec du précédent quinquennat. Carbonisé par ses scandales financiers et sa guerre des chefs, il demeure imprégné du culte de l'homme providentiel.

    L'UMP, c'est l'École des fans version bonapartiste. Ce n'est pas seulement un tempérament dont aura besoin la droite si elle veut réussir en 2017. Pour gouverner efficacement, elle devra aussi s'appuyer sur des idées claires. Il lui faut d'urgence dégager une ligne politique entre ses différentes aspirations : identitaire, libérale, étatiste, conservatrice, réactionnaire, européenne, souverainiste... Une ligne politique, et non une stratégie marketing de conquête des mécontents.

    Or, à l'instar de la gauche, la droite est de plus en plus "prisonnière de la société ou plus précisément des sociétaires se posant comme victimes"*. Elle se cantonne au rôle de porte-parole, un jour des anti-mariage pour tous, le lendemain d'autres professions. À défaut d'un grand dessein, elle promeut, comme une vieille tante radoteuse, des "valeurs". Il lui appartient au contraire de poser la question du "bien commun" et de définir un projet collectif. Comme dirait l'autre, "Ça ne coûte pas très cher", mais ça peut rapporter gros... Il ne s'agit plus de renflouer l'UMP mais de sauver le paquebot France. En avant toute !

    Sébastien Le Fol

    source : Le Point 

    http://www.voxnr.com/cc/politique/EuEZEpkFFFVjdEzvXD.shtml

  • Collectif des Maires de France en colère

    A l'occasion du salon des maires 2014, Philippe Brillault présente le collectif des maires de France en colère. Des maires courageux ont décidé d'exprimer ouvertement et publiquement leur colère de ne pas pouvoir administrer leur commune pour le bien commun de tous :

     

    Marie Bethanie

  • La Ligue du Nord s'inspire du FN et a le vent en poupe en Italie

    Les deux élections régionales italiennes de dimanche ont montré un paysage politique encore marqué par la crise : forte abstention et montée d'une ligue du nord désormais copie italienne du FN.

    Les deux élections régionales en Italie qui étaient organisées ce dimanche 23 novembre sont apparues comme une victoire de plus pour Matteo Renzi. Et c'est ainsi que le président du conseil italien a voulu le comprendre. En visite à Vienne, il a déclaré devant la presse que son parti avait « gagné 5 à 0 » lors de ce scrutin. Et les chiffres semblent lui donner raison : les alliances de centre-gauche ont remporté 49,1 % des voix, soit 8,8 points de plus que lors du scrutin des élections législatives de février 2013, en Emilie-Romagne, son bastion traditionnel. Mieux même, en Calabre, terre plutôt à droite où le centre-gauche n'avait récolté que 28,3 % des suffrages en 2013, l'alliance pro-Renzi a obtenu cette fois 61,4 % des voix, un record ! Matteo Renzi semble donc avoir transformé l'essai des Européennes de mai dernier, où le parti démocrate avait gagné 40 % des suffrages.

    Victoire du centre-gauche

    Sauf que le triomphalisme de Matteo Renzi n'est que de façade. D'abord, parce qu'il oublie volontairement la chute vertigineuse de la participation électorale. Surtout en Emilie-Romagne, où elle est passée de 70 % à 37,7 %. En Calabre, la chute est moindre : de 45,8 % à 44,1 %. Résultat : en nombre de voix, la « victoire » du centre-gauche est moins brillante. Le gain par rapport aux européennes est certes de 14,1 % en Calabre, mais c'est une chute de 55,9 % qui est enregistrée en Emilie Romagne, soit pas moins de 120.000 voix de moins qu'en mai. Et par rapport aux régionales de 2010, le centre gauche est en chute dans les deux régions en termes de nombre de voix. Matteo Renzi a balayé d'un revers de main cette question en estimant que « l'abstention était secondaire. »

    Forte abstention

    Sans doute, mais cette désertion des urnes est particulièrement forte en Emilie Romagne et elle a touché une région fortement ancrée à gauche, c'est donc le signe d'une certaine déception vis-à-vis de l'action du jeune premier ministre italien qui n'a pas pu mobiliser une partie de son électorat. Mais c'est aussi et surtout le signe d'un désenchantement vis-à-vis du politique. De ce point de vue, l'échec du Mouvement 5 Etoile de Beppe Grillo, parti qui entendait renouveler la politique italienne et fédérer les déçus de la politique traditionnelle et de l'austérité est un des enseignements les plus intéressants de ce scrutin.

    Baisse du Mouvement 5 Etoiles

    En 2012, l'Emilie Romagne avait été un des berceaux du succès électoral du Mouvement 5 Etoiles qui avait surpris tout le monde en emportant la mairie de Parme. Un an plus tard, aux élections législatives de 2013, le parti de Beppe Grillo gagnait 23,7 % des voix. Ce dimanche, seuls 13,2 % des électeurs qui se sont exprimés ont voté pour le candidat d'un mouvement qui, dans la région, a perdu 500.000 électeurs entre février 2013 et novembre 2014. Sans doute faudra-t-il attendre d'autres scrutins pour avoir confirmation de cette tendance, car les sondages nationaux lui accordent toujours près de 20 % des intentions de vote. Mais son alliance avec les souverainistes du UKIP au parlement européen, ses positions ambiguës sur l'immigration, ses difficultés à proposer une alternative économique et, surtout, les luttes internes qui l'ont déchiré lui auront fait perdre beaucoup d'électeurs venus de gauche ou de l'abstention. Du coup, la progression électorale de Beppe Grillo appartient peut-être au passé.

    La Ligue, grande gagnante

    Ce n'est pas en revanche le cas de la Ligue du Nord. Le mouvement séparatiste apparaît comme le grand gagnant du scrutin de dimanche. Absent évidemment du scrutin calabrais, la Ligue a frôlé les 20 % en Emilie Romagne, alors qu'elle avait glané dans la région 2,6 % des voix lors des élections législatives de 2013 et 5,04 % lors des européennes du 25 mai dernier. Fait significatif, la Ligue devance largement Forza Italia, le parti de Silvio Berlusconi qui n'obtient que 8,3 % des voix. 233.000 électeurs ont voté pour la Ligue dimanche en Emilie-Romagne, soit 117.000 de plus qu'aux européennes et 164.000 de plus qu'aux législatives.

    Une Ligue copie du FN et désormais conquérante dans le sud...

    Cette progression traduit également le positionnement très à droite du leader de la Ligue, Matteo Salvini, qui a repositionné politiquement la Ligue du nord sur une ligne moins régionaliste. Son modèle est clairement le Front National français. Matteo Salvini va, du reste, rencontrer Marine Le Pen ce week-end à Lyon. La Ligue, entend à présent capitaliser sur un programme de réindustrialisation, de rejet de l'immigration, de protectionnisme et de sortie de l'euro. Elle séduit ainsi de plus en plus de victimes de la crise et de personnes inquiètes pour l'avenir. Plus question, comme au temps du « Senatùr » Umberto Bossi, l'ancien chef charismatique de la Ligue, de fustiger les paresseux méridionaux et proclamer l'indépendance de la « Padanie. »

    Désormais, la Ligue entend gagner des voix dans le centre et le sud du pays sur ce terrain. Dans une interview accordée à La Repubblica, Matteo Salvini promet de près de 40.000 personnes sont prêtes à s'engager dans le sud du pays dans une campagne de la Ligue. Certes, le chemin est encore loin pour la Ligue pour s'imposer au sud. Mais dans une Italie ravagée par la crise, tout semble possible. Les derniers sondages donnent un score au niveau national inédit de la Ligue : 11,4 %, non loin de Forza Italia (14,9 %), preuve que ses idées semblent prendre pied au niveau national...

    Une bonne ou une mauvaise nouvelle pour Matteo Renzi ?

    Pour Matteo Renzi, l'émergence de la Ligue du Nord, qui, à l'image de son modèle Marine Le Pen, réclame des élections anticipées, est une bonne et une mauvaise nouvelle. C'est une bonne nouvelle, car elle renforce l'unité du centre-gauche et de son électorat contre un parti qui s'inspire ouvertement du FN français. Mais l'envers de la médaille, c'est la radicalisation de l'opposition à l'euro. Sans compter que la montée de la Ligue vient déstabiliser le centre-droit et surtout le parti de Silvio Berlusconi. Le Cavaliere est de plus en plus contesté à la tête de Forza Italia et sa stratégie d'entente avec Matteo Renzi sur la réforme électorale pourrait bien être contestée par la droite du parti. Ce serait alors une défaite pour le président du conseil.

    source : La Tribune :: lien

    http://www.voxnr.com/cc/etranger/EuEZpyuFuARIlKsvLS.shtml