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élections - Page 736

  • Conseil de l’Europe : la Russie soutient la Hongrie dans le cadre de la mise sous surveillance et dénonce la répression à l’endroit des opposants du «mariage» homosexuel

    Depuis plusieurs années, la Hongrie dirigée par Viktor Orbán fait l’objet de nombreuses critiques, tantôt pour sa politique économique (qui a notamment consisté à s’attaquer aux déficits en créant des taxes exceptionnelles pour les multinationales étrangères installées en Hongrie), tantôt pour ses réformes politiques, constitutionnelles et sociétales. Cette hostilité est plus ou moins déclarée selon les personnalités (cf. l’article publié lundi sur NDF.fr concernant Viviane Reding).

    En avril, le Conseil de l’Europe – organisme siégeant à Strasbourg et compétent dans le domaine des droits de l’homme, libertés fondamentales – a lancé une procédure de mise sous surveillance de la Hongrie. C’est durant la plénière de cette semaine (24-28 juin 2013) que le cas de la Hongrie va être étudié et qu’il y aura un vote.

    Cette mise sous surveillance est liée à certains points des réformes constitutionnelles mises en œuvre par Orbán depuis 2010. Il est vrai que depuis son retour au pouvoir, avec une majorité absolue des 2/3 pour son parti le Fidesz, Orbán a entrepris de nombreuses réformes de fond en Hongrie car il dispose d’une majorité des 2/3 (nécessaires pour la révision des dispositions constitutionnelles et des lois organiques) jamais vue auparavant et qu’il ne devrait pas retrouver après les élections de 2014 (bien qu’il devrait sans doute remporter de nouveau les élections). [...]

    La suite sur NdF

    http://www.actionfrancaise.net

  • Tout fout le camp!

    ouvriers-fn-bis.jpgPersonnage symbolisant de manière assez caricaturale  l’Europe mondialiste bruxelloise, José Manuel Barroso, piqué au vif que l’on puisse douter de l’intransigeance du combat qu’il mène contre  les  courants et les idées  patriotiques, a répliqué à Arnaud Montebourg. Celui-ci -voir notre article publié hier-  l’avait  accusé  d’être par ses propos et ses actions  « le carburant du Front  National ». Le président de la Commission européenne a donc affirmé que  «  Quand il s’agit de mondialisation, de réformes économiques, de l’Europe et ses institutions, certains souverainistes de gauche et d’extrême droite ont exactement le même discours. Il faudrait que certains responsables politiques français abandonnent l’ambiguïté vis-à-vis de l’Europe et la défendent davantage vis-à-vis du nationalisme, du populisme, voir du chauvinisme. »

     Une gauche coupable aussi aux yeux de la droite européiste   de ne pas savoir tenir son électorat traditionnel qui,  bravant  les oukases et les admonestations,  oserait  désormais voter Front National.Tout fout le camp!

     A dire vrai, le phénomène n’est pas nouveau et le FN  a su rallier à son panache blanc  depuis les années 80,  des électeurs venus aussi  de la gauche de l’échiquier politique et tout autant demandeurs de protections nationales que le peuple de droite. La trahison des catégories populaires par la gauche ne date pas de mai 2012… Certes, après l’impasse Sarkozy-Fillon,   les désillusions croissantes  devant les échecs du gouvernement Ayrault accélèrent le phénomène alors que sur les douze derniers mois,   François Hollande a vu sa cote de confiance   passer de 52 % à 26 %  selon le dernier sondage du JDD.

      Mais les résultats de la législative partielle  de Villeneuve-sur-Lot apporte de l’eau au moulin à  ceux qui rejettent catégoriquement toute idée d’alliance, même à la base, conjoncturelle  et dans une configuration de plateforme municipale, de la « droite »  avec le Mouvement national. Parmi ceux là,  le politologue spécialiste du FN et professeur à Sciences-po Dominique Reynié. M. Reynié  est  à la tête du  club de réflexion progressiste et européen Fondapol, très  proche de l’UMP, qui prône de longue date   la régularisation des clandestins, la poursuite de l’immigration,  l’ouverture du mariage et de l’adoption aux couples de même sexe, la légalisation de la GPA y compris pour les couples  homosexuels…

     Autant dire que s’il n’ignore pas les sondages récurrents indiquant qu’une  nette majorité des sympathisants du FN et de l’UMP est  favorable à des alliances  électorales entre les deux formations, Dominique Reynié affirmait hier dans un entretien accordé au Parisien que la montée du FN sonne « la fin de cette tentation » des alliances.

    « Ceux qui voulaient l’alliance avec le FN ne le savent peut-être pas encore mais ils sont en train de perdre. Les électeurs qui grossissent les rangs du FN viennent de la gauche. L’UMP s’adressera difficilement à ceux-là ». « Depuis juin 2012, poursuit-il, (le FN)  il fait jeu égal avec le PS à 18-19% lors des premiers tours des cinq dernières partielles en métropole, alors que l’UMP progresse. Le FN vampirise, siphonne les voix du PS et il en sera ainsi jusqu’en 2017». Bref il s’agit pour M. Reynié, ici porte-parole de l’Etat-major de l’UMP,  de légitimer  au travers de ce constat le  maintien du cordon sanitaire autour du FN.

    Si les Français ont ras-le-bol  de ces combinazione et accords tacites entre partis du Systéme pour les contraindre au silence,    les Français, de gauche ou pas,  ne se reconnaissent pas non plus  dans le cortège haineux  qui a défilé dans les rues de  Paris samedi en «hommage à Clément Méric», «  contre le fascisme », « le FN », « l’homophobie », à l’appel de la nébuleuse Antifa, du  NPA, du Parti de Gauche, d’Attac, SOS homophobie, de l’Unef, de la CGT….et du Syndicat de la Magistrature.

     Selon les images de la caméra de surveillance RATP, a-t-on d’ailleurs  appris aujourd’hui   sur RTL, Les images montrent  Méric le jour fatal de son décès,   « se précipiter vers Esteban Morillo, le meurtrier présumé, alors de dos, semble-t-il pour lui asséner un coup. (Esteban Morillo)  se retourne alors et le frappe avec son poing en plein visage ». Cette vidéo démontre  ainsi  que le  militant antifa  était donc l’agresseur,   n a pas été  lynché une fois par terre et  confirme qu’il s’agit bien d’une mort  accidentelle à la suite d’un coup donné.

     Cette  manif antifasciste  de ce samedi   s’est  soldée par une quinzaine d’interpellations suite aux saccages et aux dégradations opérés sur le mobilier urbain et des vitrines de commerce par les défenseurs de la démocratieBien sûr ils ont tous été relâchés (sauf un) , à l’instar des « jeunes » délinquants multirécidivistes qui   ont droit à la mansuétude toute  particulière de la justice (car issus de la diversité ?).

     Une chance que n’a pas eu le  Nicolas, étudiant brillant,  opposant pacifique au mariage pour tous,  appréhendé violemment par la police. Il a été   condamné de manière scandaleuse  le 19 juin par le Tribunal correctionnel de Paris à 4 mois de prison, dont deux fermes (!), avec mandat de dépôt, pour ne pas avoir accepté, comme cela se comprend,  de se livrer à des prélèvements ADN. Bruno Gollnisch dénonce cette condamnation aux relents   politiques, cette répression de la liberté d’expression  et apporte son soutien aux initiatives qui ont vu le jour pour demander la libération de Nicolas.

    Tous les  Français de bonne foi  constatent cette iniquité et apprécient  modérément l’humour à géométrie variable d’un Stéphane Guillon qui a commis le jour même ce tweet d’une grande finesse : « L’opposant au mariage pour tous incarcéré ce soir  à Fleury-Mérogis  va peut être changer d’avis demain matin après sa première douche… » Si M. Guillon laisse entendre que la population très plurielle des prisons françaises est abonnée à ce type de pratique, il semble considérer  ce viol qu’il appelle de ses vœux comme une punition bien méritée pour un opposant au mariage homosexuel.

     C’est ce  mépris de la caste bobo, les mensonges et la collusion du Systéme UMPS,  la haine de ses chiens de garde antifrontistes,  qui ne passent  franchement plus chez les Français.  De droite, de gauche ou d’ailleurs.

    http://www.gollnisch.com

  • Le Venezuela en état d’alerte

    Ce n’est pas d’aujourd’hui que le Venezuela est mis à l’épreuve des forces oligarchiques nationales et des politiques agressives de Washington. Depuis l’élection d’Hugo Chavez, en 1998, de l’adoption d’une nouvelle constitution , en 1999, d’une nouvelle élection présidentielle, conformément à la nouvelle constitution, en 2000, les anciens maîtres du Venezuela ne déragent plus. Oligarchies nationales, cupule ecclésiale et Washington serrent les rangs pour briser à sa racine ce nouveau régime.

    Dès 2002, une première tentative de coup d’État qui n’aura duré que quelques heures aura mis au grand jour les adversaires de la révolution bolivarienne. On se souviendra qu’avec l’aide de certains hauts gradés de l’armée, l’oligarchie nationale prit le contrôle des lieux décisionnels de l’État. Chavez fut transporté dans un lieu secret et les principaux acteurs de ce coup militaire (le patronat, la hiérarchie ecclésiale, les représentants oligarchiques et les médias meanstream célébrèrent cette victoire, le temps que le peuple et une partie de l’armée, restés fidèles à Chavez, interviennent et mettent fin à la fête. Chavez est aussitôt localisé, libéré et ramené au poste auquel le peuple l’avait élu, à savoir celui de Président.

    En 2004, selon une procédure prévue par la constitution, les opposants de Chavez font campagne afin d’obtenir suffisamment de signatures pour demander sa destitution. Un référendum a lieu et Chavez en sort encore plus fort. Il peut compter sur la majorité du peuple. À la même époque, mai 2004, 126 Colombiens, paramilitaires en mission au Venezuela, sont capturés. Ils avaient pour mission d’assassiner Chavez et de déstabiliser le gouvernement par des actions de sabotages. À cette époque, la Colombie est sous la gouverne d’Alvaro Uribe.

    Cette guerre souterraine contre Chavez et la nouvelle démocratie, celle du peuple pour le peuple, n’a jamais cessé. Les oligarchies et Washington avec la collaboration de la Colombie ne décolèrent toujours pas.

    En mars 2013, le président Chavez meurt d’un cancer bien mystérieux. Cette mort donne un nouvel espoir à ses adversaires, celui de reprendre le contrôle du pays et des richesses pétrolières. À ces objectifs s’ajoute également le sabotage des organismes régionaux d’intégration et d’unification des pays de l’Amérique latine et des Caraïbes. Il faut penser à UNASUR, MERCOSUR, ALBA, CELAC. Dans aucun de ces organismes ne figurent les États-Unis et le Canada.

    L’élection présidentielle du 14 avril dernier donna gagnant Nicolas Maduro, le candidat désigné par Chavez. Sa victoire a été bien en deçà de ce que les sondages disaient, mais il en est sorti gagnant.

    Une élection qui s’est déroulée dans un climat de paix et sous l’œil vigilant de plus de 300 observateurs étrangers. Une victoire, reconnue par tous des pays de l’Amérique latine. Les États-Unis sont le seul pays qui ne reconnaît pas les résultats de cette élection. En cela, l’Administration Obama apporte tout son soutien à l’opposition vénézuélienne sous la direction du candidat perdant, Henrique Capriles. Il faut préciser que ce dernier avait refusé, tant avant que pendant l’élection, de reconnaître les résultats de l’élection. Ces derniers jours, le Conseil électoral national a rendu publiques les conclusions de la révision totale des résultats de la dernière élection. À 99.009 %, ces résultats confirment ceux du 14 avril 2013.

    Le soir des élections, le candidat perdant, Henrique Capriles a invité ses partisans à aller manifester et à exprimer leur colère. Ce fut le début de nombreux saccages dans des lieux publics, dans des centres médicaux, dans des locaux du Coneil national électoral et ainsi que de nombreux blessés et de plusieurs morts. La nuit du 15 avril demeurera une page tragique de l’histoire vénézuélienne.

    « Dès l´annonce de Capriles, des groupuscules néofascistes déferlent dans les rues du pays. Des symboles du chavisme sont détruits, des militants attaqués et assassinés, des petits commerces sont saccagés et brûlés. On dénombrera 7 morts et 61 blessés, par balle pour la plupart. Cinq sièges régionaux du Parti socialiste Uni du Venezuela (Psuv) sont dévastés par les flammes, tout comme douze cliniques populaires où officient des médecins cubains. »

    Le 26 mai, Jos Biden arrive à Bogota pour une rencontre avec le président Santos. Il vient donner le signal d’une nouvelle offensive contre le Venezuela. En effet, à peine reparti de Bogota pour le Brésil, le président Santos reçoit officiellement Enrique Capriles, cet opposant qui n’a jamais voulu reconnaître les résultats de l’élection du 14 avril en dépit du fait que tous les pays de l’Amérique latine, y incluant la Colombie, les aient reconnus et que tous les observateurs internationaux en aient confirmé la pleine crédibilité. Capriles, c’est, également, celui qui a incité à la violence laquelle a fait plus de 63 blessés et 7 morts.

    Le Venezuela est en colère. Les principes de bonne entende, établis en 2010 entre les deux gouvernements, viennent se heurter à un autre agenda qu’a la Colombie. Les médias meanstream trouvent la réaction du Venezuela exagérée et présentent l’événement comme quelque chose de normal et d’interne à la Colombie.

    Pour le président Maduro, il ne s’agit pas d’un événement normal, relevant de la seule souveraineté de la Colombie. Cette colère vient du fait que le président Santos était bien au fait des crimes de Capriles et qu’il sait pertinemment que la dernière élection, sanctionnée par le Conseil électoral national, instance suprême de validation de toute élection, est la référence à prendre en considération. D’ailleurs, ce même président Santos avait participé avec tous les membres d’UNASUR pour discuter des élections au Venezuela et de la légitimité du président Nicolas Maduro. Tous, sans exception, y compris Santos, avaient alors reconnu la validité de l’élection et confirmé leur soutien au nouveau Président.

    Imaginons un seul instant que le Président du Venezuela reçoive officiellement le chef des groupes armés qui veulent renverser le gouvernement colombien ! Que se passerait-il alors de la part des autorités colombiennes et de ses alliés ? Ce serait, à n’en pas douter un motif suffisant pour couper toutes les relations diplomatiques entre les deux pays.

    Ce n’est pas tout. Deux jours à peine après cette rencontre explosive, le président Santos annonce son intention de demander l’intégration de la Colombie à l’OTAN. Une autre intervention qui vient semer la confusion dans les relations des pays de l’Amérique latine qui ont déjà décidé de faire de ce territoire une terre de paix.

    Sur ce point précis de l’OTAN, je vous invite à lire cet excellent article d’Alberto Rabilotta.

    Depuis, les évènements se succèdent.

    D’abord deux groupes de paramilitaires colombiens ont été arrêtés, début juin, en sol vénézuélien. Leur mission devait les conduire jusqu’à Caracas pour y assassiner le Président et d’autres personnalités du gouvernement.

    Vient par la suite cette information, transmise par le journaliste et ancien vice-président du Venezuela, Jose Vicente Rangel, à l’effet qu’une représentation de la opposition s’est rendue à San Antonio, Texas, pour y acheter 18 avions de guerre à être livrés sur une des bases militaire étasuniennes en Colombie.

    Je termine ce survol d’évènements avec cette double information. La première porte sur l’audience privée que le pape François accordera au président Maduro, lundi, le 17 juin. Une rencontre à suivre de près.

    La seconde est que trois représentants de l’opposition vénézuélienne seront reçus, deux jours plus tard, par le grand patron de la diplomatie vaticane. Il semblerait que ce soit pour réclamer la libération des soi-disant prisonniers politiques au Venezuela.

    Ce dernier point met en relief les relations privilégiées qu’a cette opposition avec l’épiscopat et le nonce apostolique vénézuéliens. À ma connaissance, c’est la première fois qu’une telle requête est présentée par une opposition politique à un si haut niveau. En général, elle s’adresse à l’épiscopat national qui voit ou non la pertinence d’en saisir le Nonce apostolique et par la suite ce dernier décide de s’en faire ou pas l’avocat auprès des plus hautes autorités de l’Église. D’autant plus que le Venezuela n’a pas la réputation d’avoir des prisonniers politiques, à tout le moins, pas depuis l’arrivée de Chavez à la Présidence, en 1998.

    On verra bien ce que la presse internationale va nous en dire de ces deux rencontres. Je vous promets que je vais y être attentif.

    Il n’y a pas de doute que la presse internationale meanstream sera là pour recueillir les commentaires et observations de ces représentants de l’opposition. Sur la rencontre du Président avec le Pape, il faudra, sans doute, que des scribes de l’information alternative prennent la relève.

    Bonne journée à vous tous et toutes qui avez eu le courage de me lire jusqu’à la fin.

    Oscar Fortin  http://chantaldupille.over-blog.com/

    http://humanisme.blogspot.com

    * http://humanisme.blogspot.fr/2013/06/le-venezuela-en-etat-dalerte.html

    http://www.mondialisation.ca/le-venezuela-en-etat-dalerte/5339349.

  • Des élections présidentielles en Iran

    Des élections présidentielles en Iran
    Je me vois contraint de revenir sur les résultats de la dernière élection présidentielle qui eut lieu le 14 juin en Iran, tant celle-ci sembla laisser la mouvance indifférente. L'un des problèmes majeurs de la mouvance est justement de s'intéresser par trop aux problèmes strictement franco-français au motif du nationalisme; c'est pourtant là une grave erreur sachant que notre pays ne vit nullement sous un globe de pendule, comme s'il était préservé de toutes influences étrangères. Dans les faits, la plupart des problèmes auxquels nous sommes malheureusement confrontés, ne sont pas endogènes. Faut-il faire preuve d'une clarté quelque peu éblouissante pour les rappeler ?

    1/ Le chômage n'est nullement spécifiquement français.
    2/ L'écart croissant entre les salaires n'est pas spécifiquement français.
    3/ Le retour en force de la pauvreté n'est pas spécifiquement français.
    4/ Les délocalisations ne sont pas spécifiquement française.
    5/ Nos lois sont de plus en plus d'origine européenne.
    6/ L'immigration, par définition, est phénomène d'origine étrangère.
    7/ La délinquance que l'on associe souvent à l'immigration, n'est pas non plus spécifiquement phénomène français.

    Ni l'obésité, ni les phénomènes d'anorexie, ni le culte de la consommation, … etc...

    On comprendra dès lors que se polariser sur les problèmes au motif qu'ils sont français procèdent du ridicule: c'est tenter de soigner les conséquences alors que la démarche curatrice consisterait à soigner les causes.

    D'où mon retour sur la dernière élection iranienne, la Perse étant un des pays phare dans le domaine de la géopolitique. Il n'est d'ailleurs pas impossible que si, guerre mondiale venait à advenir, ce serait très probablement dans cette région du globe qu'on en trouverait l'origine.

    Il ne fallu qu'un tour de scrutin pour que les Iraniens élisent leur nouveau président même si, on s'en doute, la barre des 50% ne fut franchie que de justesse (50,71%). C'est donc Hassan Rohani a été élu président de la République islamique dès le premier tour. La participation a été de 72,7 %. Le candidat arrivé en seconde position, Mohammad Baqer Qalibaf, le maire de Téhéran, n’a recueilli que 6 077 292 voix contre les 18 613 329 voix du vainqueur. Voilà assurément qui constitue un avertissement au Guide Ali Khamenei, situé lui côté conservateur (principaliste).

    Une remarque vient spontanément à l'esprit: comment se fait-il que dans un pays que l'on présente en occident avec autant de tares, des élections démocratiques aient pu avoir lieu, ce au point de renverser la tendance en place. Comment se fait-il qu'il y ait de temps à autres, des manifestation en Iran, alors même que ce régime est si souvent qualifié de dictatorial quand ce n'est pas totalitaire. Pourquoi donc évoquer une théocratie de type médiéval, alors même que des groupes de rock sataniques ont là-bas, pignon sur rue.

    La première victime de cette élection démocratique, c'est l'occident menteur, désormais ridiculisé.
    Childéric Fonteney http://www.voxnr.com

  • Le « carburant du Front National »

    Le 24 mars dernier, lors du  duel opposant au second tour  dans la seconde circonscription de l’Oise,  la candidate frontiste Florence Italiani à l’UMP Jean-François Mancel, la progression enregistrée par l’opposition nationale avait surpris les observateurs.  Le FN  avait obtenu 48,59% des suffrages et quasiment doublé le nombre de voix recueilli au premier tour. Et ce, malgré les appels  au front ripoublicain entonnés par les ténors de l’UMPS.   Marine  s’était  félicitée d’une élection démontrant «une extraordinaire accélération de la dynamique du Front National et un magnifique signal d’espérance.» Une nouvelle démonstration en a été apportée hier dans la troisième  circonscription du Lot-et-Garonne où, face au notable UMP  Jean-Louis Costes, le frontiste  Étienne Bousquet-Cassagne  a profité d’une abstention en recul ( 47, 53%) pour quasiment doubler  son nombre de voix du premier tour (de 8 552   à 15 647) et gagner  20 points  ce dimanche  (de 26, 04%à 46,24 %). « Et cela précise Michel Guiniot,  le chevronné directeur de campagne d’Étienne Bousquet-Cassagne,  dans un département plus difficile pour le FN que dans l’Oise »…

     Le Parisien,  on se rassure comme on peut, indique qu’ « En dépit de sa progression, le FN confirme toutefois à travers cette élection son incapacité à passer la barre des 50 % dans un scrutin uninominal à deux tours. Seule Marie-France Stirbois était parvenue à l’emporter à Dreux en 1989 en face- à-face. »

     Pourtant, à bien  y regarder, dans 50 des 121 communes de cette troisième circonscription du Lot-et-Garonne,  Étienne Bousquet-Cassagne devance  le candidat UMP  et gagne trois cantons sur les 14 de la circonscription . « Le point de bascule se fera lors des prochaines échéances électorales, aux municipales et aux européennes. » a-t-il prédit.

     Un résultat d’autant plus encourageant que le front républicain semble faire la preuve de son obsolescence, cette consigne intimant l’ordre de voter pour un candidat du Système  étant de moins en moins  pris  au sérieux par les électeurs, de droite comme de gauche.

     Certes,   note Le Parisien,  si «  le vote blanc a gagné près de 4 000 voix pour atteindre 14,5 % des votants »,   « difficile d’écarter l’idée que de très nombreux électeurs de gauche, au cours d’un scrutin où la participation a gagné 7 points, ont contribué à l’élection de Jean-Louis Costes, qui, lui aussi, a engrangé deux fois plus de voix que dimanche dernier ».

     Ce qui est assez  cocasse quand on sait que Jean-Louis Costes cultive une image très très droitière puisqu’il est réputé proche d’un  groupuscule lié à l’UMP, le  MIL(Mouvement initiative et liberté). Une  structure  héritière du SAC (service d’action civique) de sinistre mémoire,  utilisée déjà abondamment à l’époque du RPR, pour susciter des candidatures parasites afin d’empêcher  les candidats FN de faire le plein des voix patriotes et/ou d’accéder au second tour.

     M. Costes a immédiatement  relayé hier le discours habituel de l’UMP en expliquant  que « le Front National fait commerce de démagogies mais, du moment qu’on gratte le vernis idéologique, on constate qu’il n’y a pas l’ombre d’un programme. »

     Même son de cloche, même disque rayé  de Jean-François Copé qui,   tout en constatant que  « la notion de front républicain ne repose sur aucune réalité » , a défendu « une droite décomplexée, fière d’elle-même, qui assume un discours d’autorité, intraitable sur les questions d’insécurité, d’immigration, de montée des intégrismes sous toutes leurs formes » (sic).   Bref, tout ce que l’UMP au pouvoir pendant dix ans n’a pas su ou voulu  faire !

     « L’UMP est un parti de gouvernement (…) le Front National n’est pas un parti de gouvernement » a répété M. Copé, fustigeant   « la philosophie du rejet et de la peur » qui serait l’apanage du discours frontiste et rejetant de nouveau   « toute alliance électorale avec le Front National. »

    Ce cordon sanitaire antinational, que les Français qui se sont réveillés  ne comprennent plus, est en effet   encore  bien  présent dans les têtes des acteurs du  microcosme politico-médiatique. En  témoigne cet éditorial pathétique paru dans un journal qui se veut de référence,  Le Monde en date du 22 juin, qui recoupe les « analyses » de MM. Copé , Fillon et consorts.

    II y est écrit que « (le FN) s’il avance masqué, n’a renoncé à aucune des idées forces qui l’animent : attiser les peurs de la société française plutôt que les apaiser, stigmatiser les « élites« , jetées en pâture au « peuple« , rejeter l’Autre dès lors qu’il n’est pas gaulois de souche, fermer les frontières du pays contre l’Europe et la mondialisation.»

    «Quoi qu’il en coûte aux uns ou aux autres, le front républicain reste donc la seule riposte contre ce parti rétrograde, nationaliste et xénophobe. Sans quoi, droite comme gauche n’y perdront pas seulement des élections  mais aussi leur âme. »

    Un ramassis de clichés enfantins et de poncifs éculés  qui ne fonctionnent en effet plus vraiment. Arnaud Montebourg est -il plus proche de la vérité quand il déclare, ce fut le cas hier dimanche sur France Inter,  que le  président de la Commission européenne « José Manuel Barroso est le carburant du Front National » ?

     « Je crois a ajouté le ministre du redressement productif que la principale cause de la montée du Front National est liée à la façon dont l’UE exerce aujourd’hui une pression considérable sur des gouvernements démocratiquement élus »

     M. Montebourg n’a pas tort et aux côtés du refus de l’immigration de peuplement qui saccage notre pays et des insécurités grandissantes,   ce rejet d’un  euromondialisme  qui  détruit notre prospérité et nos libertés  est un facteur structurant  du vote FN.

     Mais à qui la faute ?  Elle est de  la responsabilité conjointe du  PS et de l’UMP affirme Bruno Gollnisch ; celle  d’avoir abandonné  par idéologie à Bruxelles  des pans entiers de notre souveraineté. Les mâles déclarations de « l’internationaliste »  Montebourg n’effacent pas cette réalité  là. Les « Etats profonds » PS et UMP, un Barroso et un Fillon,  un Copé et un Moscovici, sont intimement  liés par la même vision du monde.  Le carburant du FN ce sont les Français lucides qui  veulent le rester, tout simplement. Rendez-vous en 2014.

    http://www.gollnisch.com

  • Villeneuve-sur-Lot : bien plus qu'une victoire pour le Front National !

    Villeneuve-sur-Lot: bien plus qu'une victoire pour le Front National ! Cher lecteur, à l'heure où j'écris, c'est à dire 21h ce dimanche 23 juin, j'ai pris connaissance des résultats depuis peu. Dans les faits, utilisant un moteur de recherche bien connu sur internet, j'avais indiqué Villeneuve-sur-Lot dans la rubrique actualités, rafraîchissant ma page internet toutes les cinq minutes depuis 17h00. Fatalement, je finis par obtenir le renseignement tant attendu bien plus tard. J'ai donc appris, comme vous, que le candidat de l'Ump, soutenu en plus par toute la gauche, ce qui corrobore l'expression souvent utilisée par Marine le Pen d'Umps, n'avait obtenu que 53,76%... Avouez que pour toute la coalition, c'est bien peu et que les Frontistes ont tout à fait raison de postuler que le combat politique s'effectue de nos jours entre la France et l'anti-France.

    Voici moins d'une trentaine d'années, j'eus ma première récompense pour le travail de prosélytisme que j'effectuais déjà depuis deux ans au bénéfice du Front National lorsqu'aux élections européennes de 1984, la liste conduite par Jean-Marie le Pen obtint à peu près 10% des suffrages. «On» évoqua alors un vote Coluche qui ne durerait pas. Bernard Pons, acteur majeur du Rpr à l'époque, parla lui d'un épiphénomène. Et bien ce jour, c'est 47,24% qui viennent d'être atteints. Trente ans donc de labeur pour les engagés politiques, cadres, militants, sympathisants et électeurs qui ont su parvenir à multiplier par plus de quatre le score originel. Malgré railleries et haines, les Français sont en train de reprendre le contrôle de leur pays, dirigé depuis des décennies par une oligarchie polymorphe telle l'hydre, et assujettie aux desiderata de l'Etranger.

    On nous avait dit, la stupeur du résultat du premier tour de l'élection présidentielle passée, que le résultat obtenu au second tour lors du second tour par le Front National - 17,79 % - le disqualifiait définitivement pour l'avenir. Et les Français obligés, comme on tente si souvent de les y contraindre, d'abandonner le Front National. Dix ans plus tard environ, puisque c'est à nouveau un second tour avec une coalition générale contre le Front National, on est donc passé de 17,79 %, à 47,24 % …

    Cette fois ci, la bipartition de l'électorat se situe dans le juste référentiel: ceux qui servent la France et ceux qui s'en servent.

    N'allez pas croire Cher Lecteur que ceux qui ne nous ont pas encore rejoints soient viscéralement mauvais: on comprendra leur erreur au motif de tous les matraquages effectués par la quasi totalité des media, dont ils ont à souffrir. Fatalement lorsque lucidité adviendra, c'est avec le sentiment d'avoir été durant tant d'années trompés, qu'il nous rejoindront. Lionel Jospin, n'avait t-il pas fini lui même par avouer la vérité, une fois ses ambitions présidentielles définitivement enterrées, il est vrai. (1)

    Si Villeneuve-sur-Lot n'était, pour reprendre la formulation de Bernard Pons n'était qu'un épiphénomène, il y aurait certes matière à être satisfait, mais aussi à s'interroger sur l'avenir; or, il faut bien constater que celui ci est radieux. Ils sont maintenant de plus en plus en plus nombreux, les candidats du Front National à dépasser la barre des 22,5% au premier tour, et à laisser loin derrière celle des 45% au second, ce pour tous les types d'élections. Fatalement, puisque la politique menée par les uns et les autres est intrinsèquement mauvaise, les résultats obtenus par le Front National, tant au premier qu'au second tour iront crescendo. Et ils ont bien tort les thuriféraires de l'actuel mode de croire que le scrutin majoritaire va toujours les servir: il ne fait que ralentir une progression inexorable, dont ce même scrutin, va par la suite davantage augmenter l'amplitude. Faut-il rappeler que le candidat du Front National présent à Villeneuve-sur-Lot, Etienne Bousquet-Cassagne, n'a que 23 ans ? On ne peut donc pas invoquer son succès par des décennies de travail méticuleux sur le terrain. Si son dynamisme et son charisme expliquent en partie son succès, à l'évidence le label Front National a fait la différence. La différence d'âge aussi, entre les les deux candidats, nous indique aussi où se situe l'avenir.

    Mais il y a plus grave pour le Système.

    A droite, c'est à dire l'une des deux façons d'être tarte, on s'engueule ferme. Entre ceux qui veulent coller aux thématiques élaborées par le Front National et ceux qui souhaitent un recentrage, les couteaux sont tirés. Bien loin de la simple opposition entre Coppé et Fillon, dont on a bien compris que leur seule ambition pour la France qu'ils ont, n'est autre que d'être son président, on constate que la faille s'est ouverte entre militants, de plus en plus partagés quant à la conduite à tenir. Plus grave, la génération militante qui avait oeuvré pour Jacques Chirac naguère, vieillit et s'en va naturellement decrescendo. Celle là même, si opposée au Front National, suite aux consignes stupides d'un état major inconscient des périls qui désormais nous frappent. Les études effectuées par les politologues nous montrent au contraire, que la relève est d'un tout autre avis. L'idée d'une implosion de la droite, déjà consommée suite à l'advenue du modem et de l'Udi, doit maintenant être sérieusement envisagée.

    Et la gauche, Cher Lecteur ? Pas mieux ! On sait les engueulades suite au premier tour de Vileneuve-sur-Lot entre écolos citadins et socialo-capitalistes, variante actuelle du socialo-communisme des années 80. Et avant même cette élection le doute de nombreux cadres écologistes quant à la participation verte à l'actuel gouvernement. Ajoutez à cela, les diatribes du sieur Melenchon qui sont autant de missiles dirigés à l'encontre de l'actuelle coalition gouvernementale. Et Melenchon d'ailleurs de ne pas être souverain, les critiques du parti communiste communiste montant en puissance à son encontre.

    Ah, la belle journée que celle du dimanche 23 juin 2013 ! Quant à la rentrée de septembre, je vous laisse l'imaginer...

    Ps: désolé de vous apprendre Cher Lecteur, si vous possédez un ordinateur, que vous allez devoir probablement devoir payer une taxe; elle permettra peut être de financer les grandes entreprises qui délocalisent sachant que paraît-il, elles ont besoin d'argent... Il fallait bien ce soir, un petit nuage dans Notre grand ciel bleu.

    Alain Rebours  http://www.voxnr.com

    notes :

    (1) http://www.youtube.com/watch?v=xY3jUuFBWIM&feature=youtu.be

  • Le mimétisme journalistique et le politiquement correct

    Guillaume Bernard répond à Atlantico à propos de la droitophobie. Extraits :

    "Les choses sont en train, lentement, de changer, un certain nombre d’intellectuels ou de politiques s’assumant de nouveau de droite. Cependant, il est peu niable qu’il n’y ait encore, en France, une « droitophobie » qui a commencé à apparaître à la fin du XIXe siècle, s’est amplifiée dans l’entre-deux guerres mondiales et a joué à plein à partir de la guerre froide. Elle est le fruit, d’un côté, de l’offensive intellectuelle de la gauche et, de l’autre, de l’abandon du terrain culturel par la droite pendant des décennies, toute une grande partie d’entre-elle se cantonnant à des arguments, en attaque ou en défense, sur le terrain de la gestion et de la comptabilité : elle accusait la gauche d’être financièrement irresponsable tandis qu’elle s’affirmait économiquement compétence.

    La droite a donc longtemps laissé, même si elle s’en défendait, non seulement le « monopole du cœur » mais aussi celui du cerveau à la gauche : les idées nouvelles et généreuses étaient à gauche, les vieilles lunes poussiéreuses étaient de droite. La droite s’est laissée intellectuellement comme écraser par la gauche (ce qu’Albert Thibaudet a pu qualifier de « mouvement sinistrogyre »). D’ailleurs, sous la Ve République, à part quelques personnalités, les hommes politiques de droite ne se sont pas, jusqu’à très récemment, reconus comme tels. Une expression, bâtie par le philosophe américain Léo Strauss, permet de comprendre le ressort profond de la « droitophobie » : la reductio ad hitlerum. Autrement dit, toute une partie de la gauche ne cherche pas à répondre rationnellement aux idées, aux arguments et aux raisonnement de la droite, mais entend les disqualifier, émotionnellement, en les associant voire en les assimilant à ce qui est instinctivement honni. [...]

    Toute une gauche intellectuelle a toujours eu un sentiment de supériorité parce qu’elle est supposée incarner le progrès, être dans le sens de l’histoire (et de la science). Ses adversaires étant, de toute façon, inéluctablement condamnés par l’évolution du monde, leurs idées étant malséantes voire nauséabondes, il est légitime d’utiliser contre eux des moyens radicaux pour les mettre hors jeu. Nous sommes, là, en présence d’une manifestation de terrorisme intellectuel dont le « politiquement correct » est la forme édulcorée. Le terrorisme intellectuel est l’une des stratégies visant la manipulation de l’opinion publique (elles ont été mises au jour notamment par le linguiste nord-américain Noam Chomsky). Ses méthodes peuvent être résumées ainsi : l’intimidation de l’adversaire par l’invocation de tabous « moraux » (c’est la police de la pensée), puis sa disqualification par le recours à des arguments d’autorité (la position combattue étant présentée comme simpliste, dépourvue de fondement ou inapplicable) entrainant son isolement par une présentation manichéenne des enjeux (contraignant les « neutres » à se coaliser contre lui sous peine de lui être assimilé) et, enfin, si nécessaire, sa diabolisation (technique de l’amalgame). [...]

    Vu de l’extérieur, il est assez fascinant de constater une quasi-unanimité parmi les journalistes sinon sur la position défendue sur certains sujets du moins dans la manière de les aborder. D’aucuns pourraient y voir un complot. L’explication est, très vraisemblablement, beaucoup plus simple : le mimétisme (dévoilé par Gabriel Tarde). Chacun cherche, naturellement, à réussir ou maintenir son intégration dans le corps social (en règle générale, la société dans son ensemble mais aussi, parfois, une communauté choisie). Afin de ne pas en être rejeté, l’individu épouse les valeurs majoritaires du groupe en question. Les idées qu’il défend sont moins les siennes que celles auxquelles il adhère par imitation du comportement dominant. Il n’y a pas de raison que ce qui est vrai pour le commun des mortels ne le soit pas aussi pour les journalistes.

    Faut-il en conclure que l’opinion publique est manipulée par une profession idéologiquement homogène ? Il s’agit d’une des questions les plus délicates de la sociologie politique. Il est certain que l’individu est influençable. Tout un chacun a souvent besoin (parce que personne n’est omniscient) d’être aidé pour formuler un avis sur certains sujets. En raison de son manque de temps et de références pour étudier une question, il recherche une synthèse. Or, les journalistes (avec les hommes politiques et les sondeurs) sont un relais privilégié des « abrégés de la décision » (énoncés courts et simples résumant une problématique et une position). Aussi, la personne est-telle tentée, par facilité, d’endosser ces formulations (le « prêt-à-penser ») et de les prendre pour le résultat de sa propre réflexion. En outre, ses groupes de référence (famille, amis, travail) filtrent l’information qu’elle reçoit et, par souci de tranquillité d’esprit, elle ne s’expose généralement qu’aux médias qui la confortent dans son opinion préétablie.

    Les journalistes ont donc la capacité de participer à faire progresser ou à bloquer le développement de certaines idées. Ils contribuent à former l’opinion publique en sélectionnant et hiérarchisant les sujets : ils focalisent l’attention sur certains événements ou idées et détournent d’autres. Sauf à faire ouvertement de la propagande, les médias ne disent pas directement et ouvertement ce qu’il faut penser, mais ils orientent vers ce à quoi il est intelligent, moral et légitime de s’intéresser. Tabler sur la sincérité et la compétence des journalistes ne les exonère donc pas de leur immense responsabilité. Sont-ils dans leur rôle et font-ils preuve d’une indépendance d’esprit quand ils se font les propagateurs du « politiquement correct » ou du « historiquement dans le vent » ? [...]

    Michel Janva  http://www.lesalonbeige.blogs.com/

  • Hollande, un ennemi idéal

    Et si la meilleure façon de se débarrasser de Hollande était de lui ficher la paix ?
    Il se débrouille si bien tout seul, il est son propre ennemi, ses opposants ne pourront jamais le “descendre” mieux qu’il ne le fait lui-même.
     
    Hollande choisit si mal les combats qu’il doit mener qu’il les perd et les perdra tous, toujours. Là où le peuple français voulait un changement brutal de direction (chômage, insécurité, etc.), il a été un homme asservi à l’ultra-libéralisme le plus cynique, un roi de la collaboration active.
    En revanche, quand Hollande s’agite et lance une de ses foutus “réformes” c’est qu’il y a quelque chose de trop français à ses yeux. Pas de chance pour lui : la solution à nos problèmes est un retour à l’étalon France !
    Avec lui, l’ENA est décrédibilisée pour toujours et tant mieux, cette école a fait assez de mal comme cela à notre pays.
    Alors pourquoi le laisser agir ?
    A chaque fois que notre président pose un acte, une parole, il crée l’effroi et la stupeur chez le français qui aime son pays ou plutôt ce qu’était son pays. A la moindre de ses interventions, il cimente la résistance naissante en France et l’esprit souverainiste déploie les piquets de sa tente.
    Finalement, la politique de Hollande nourrit le sentiment de défiance vis à vis du mondialisme et de l’ultra-libéralisme et renfloue donc généreusement les rangs des défenseurs de la nation.
    Regardez comment son gouvernement (à l’image du président dans la 5ème République) a réagi face au refus populaire du mariage gay… Nous avons eu une Taubira éclatant de rire et embrassant chaleureusement Ayrault au passage en force de la loi, pendant que Valls lançait des troupeaux de CRS contre le peuple… Une véritable aubaine pour les prétendus “fachos”. Les rares français qui n’avaient pas encore déchanté ont été choqués par les dénis de démocratie multiples constatés.
    Rien ne vaut en effet pour le combat nationaliste qu’un citoyen arrêté abusivement, une maman et son bébé gazés par deux “robocops”, un panier à salade rempli de pères de famille et de grand-mères… Aujourd’hui, les images font le tour de France en une heure via les réseaux, et le gouvernement a beau nier les faits, les images sont dans la boîte. Les puissants ne peuvent réécrire les pages du net comme ils réécrivent les pages des manuels scolaires d’histoire.
    Laissons donc Hollande faire du hollandisme et déployer ses ailes bien haut dans le ciel, la chute n’en sera que plus violente…
    Hollande est paradoxalement le meilleur ennemi que les souverainistes pouvaient avoir : prévisible, maladroit, mauvais menteur et mauvais stratège.
    Franck Vinrech http://fr.novopress.info

  • Iran : recherche printemps désespérément

    Encore un modéré, ce n’est pas le premier

    Les médias qui tentent désespérément de trouver des espoirs de démocratisation dans le monde arabo-musulman ont un nouveau chouchou. Déçu cruellement par « l’islamiste conservateur » Erdogan, au pouvoir en Turquie, ils ont trouvé l’ayatollah modéré Rohani (photo), en Iran. On pourrait sourire si ce n’était désespérant. Voilà maintenant qu’en Turquie, les islamistes se tournent vers l’armée qu’ils ont brisée par peur de la voir s’opposer à l’islamisation d’un état laïc et kémaliste. L’armée sauvant les islamistes d’une révolte laïque…. Ce n’est tout de même pas gagné pour le pouvoir.

    En ce qui concerne la théocratie iranienne, on fera remarquer que la bête noire de l’occident et d’Israël, le président Ahmadinejad, présenté parfois comme le nouvel Hitler n'a pas été battu contrairement à ce que croient beaucoup de gens mal informés par les médias. Il a joué le jeu démocratique ou en tout cas constitutionnel et ne s’est pas représenté. Drôle de dictateur tout de même !

    Le modéré a gagné, car les conservateurs étaient divisés. Une victoire qui dés le premier tour est tout de même une surprise. La joie des femmes et des jeunes montrent cependant que ce vote a un sens : une demande de libéralisation de la vie dans le cercle privé. Avec 18,6 millions de voix, Hassan Rohani a largement devancé les cinq adversaires conservateurs qui se présentaient face à lui. En recueillant 50,68 % des suffrages, il est élu septième président de la République islamique d’Iran dès le premier tour, reléguant le favori, le maire de Téhéran Mohammad Bagher Ghalibaf, à 12 millions de voix derrière lui. Il y aura donc plus un changement de forme que de fond.

    Le dossier nucléaire en est un exemple.

    Rohani veut la reconnaissance des droits de l’Iran qui ne sont pas négociables mais il promet le dialogue dans la transparence. Il a été surnommé le «cheikh diplomate» pour son rôle en tant que chef de la délégation de son pays, de 2003 à 2005, dans les négociations avec les européens sur le nucléaire iranien, ayant abouti à la suspension du programme d’enrichissement de l’uranium. Mahmoud Ahmadinejad avait ensuite mis fin à l’embellie. «On ne s’attend pas à un bouleversement, mais c’est l’occasion peut-être de prendre les choses différemment», commente un diplomate européen, selon lequel le nouveau président «ne va rien changer de fondamental dans le fond, mais peut-être dans le style», forcément différent de celui de Mahmoud Ahmadinejad.

    A l’annonce de la victoire d’Hassan Rohani, la plupart des états se sont dits prêts à travailler avec lui, l’invitant à trouver «une nouvelle voie», notamment sur le dossier nucléaire et la crise syrienne. Denis McDonough, secrétaire général de la Maison Blanche, ce dimanche sur la chaîne de télévision CBS, a voulu voir dans son élection «un signe porteur d’espoir».

    Israël craint un état de grâce qui permette à l’Iran, au contraire, d’atteindre son objectif alors qu’une ligne rouge militaire avait été élaborée contre le nucléaire de l’ancien président. Benjamin Netanyahu a appelé à ne pas «se bercer d’illusions», à maintenir la pression et à faire cesser le programme nucléaire iranien «par tous les moyens nécessaires». Il n’y croit pas et redoute que des partenaires ne se laissent abuser.

    Geneive Abdo, du groupe de réflexion Stimson Center à Washington, prédit, reprise par Libération, «une probable lune de miel au début», mais se dit «très sceptique sur de réels progrès dans le dossier nucléaire» et «en Syrie, je pense qu’il n’y aura pas de changements», souligne-t-elle. Le régime iranien estime en effet que la Syrie était d’un intérêt vital et stratégique. L’Iran est un pays qui a une stratégie à long terme et le président aura du mal à tempérer le vrai pouvoir, celui du guide Khamenei.

    Âgé de 64 ans, Hassan Rohani (dont le nom de famille signifie “religieux” en persan) possède un long passé de responsable politique en République islamique. Fervent soutien du fondateur du régime, l’ayatollah Khomeiny, il a été député entre 1980 et 2000, avant d’être élu membre de l’Assemblée des experts, une instance chargée de superviser le Guide suprême. Il est d’ailleurs toujours le représentant de l’ayatollah Khamenei au sein du Conseil suprême de la sécurité nationale. C’est dire si les deux hommes se font confiance. Hassan Rohani est également membre de l’Association du clergé combattant, qui réunit les religieux conservateurs.

    Un “modéré”, au discours plat, dépourvu de charisme et d’envergure politique, que personne en Iran ne voyait triompher il y a à peine un mois. Mais le soutien prononcé des deux anciens présidents Khatami et Rafsandjani puis le renoncement du seul candidat réformateur, Mohammad Reza Aref, en faveur de Rohani ont propulsé ce dernier au rang de candidat frondeur. À Téhéran, ce sont des milliers de personnes qui sont descendues, à pied ou en voiture, dans la rue pour célébrer la victoire à coups de klaxon et même avec de danses endiablées. Ces images rappellent la victoire tout aussi inattendue du réformateur Mohammad Khatami à la présidentielle de 1997, et surtout les scènes de joie et d’espoir de la campagne réformatrice de 2009, rebaptisée Mouvement vert, qui se sont achevées dans le sang.

    À l’époque, Hassan Rohani n’avait eu aucun mot pour condamner la répression féroce des manifestants pacifiques, dont beaucoup ont voté pour lui aujourd’hui. Durant la campagne de 2013, le candidat modéré a veillé à ne pas prononcer, au cours des débats télévisés, les noms de Mir Hossein Moussavi et de Mehdi Karroubi, les deux leaders du Mouvement vert, emprisonnés à domicile depuis plus de deux ans. De la même manière, il s’est bien gardé d’évoquer la chape de plomb sécuritaire qui s’abat depuis quatre ans sur les journalistes, activistes, avocats ou politiciens réformateurs en Iran.

    Modéré peut-être, mais pas dans tous les domaines apparemment.

    Jean Bonnevey  http://fr.novopress.info/

    Source : Metamag.

  • La digue anti FN…

    Après Marion Maréchal,  membre du groupe parlementaire d’amitié France-Russie, qui  s’était rendue à Moscou en décembre dans le cadre  d’un forum international organisé par la Douma; après Bruno Gollnisch reçu le mois dernier à ce même parlement russe  dans le cadre des travaux de la commission des doits de l’homme dirigé par  Yaroslav Nilov ( président de la Commission parlementaire pour les organisations sociales et religieuses) et pour un entretien avec  la vice-ministre de la justice de Vladimir Poutine, Marine Le Pen est également cette semaine en Russie . Après un passage en Crimée et avant une halte à Saint-Pétersbourg, la présidente du  FN était reçue hier (en compagnie du Vice-président Louis Aliot et du conseiller  Ludovic de Danne) par  le président de la Douma, Sergueï Narychkine. Elle  tient aujourd’hui une conférence à l‘Institut  d’Etat des Relations internationales de Moscou (MGIMO).

    Au moment ou  Vladimir Poutine, lors de la réunion du G 8 la semaine dernière en Irlande, est resté intransigeant sur sa volonté de ramener la paix en Syrie en refusant notamment toute idée d’armer les miliciens   soutenus par Washington, l’UE, l’Otan et les fondamentalistes islamistes,  Marine Le Pen  a réitéré à l’occasion de ce déplacement son souhait d’un «rééquilibrage » des  relations entre la Russie et l’Europe .

    « Aujourd’hui a-t-elle déclaré aux journalistes, «  j’ai quand même le sentiment que l’Union européenne mène une sorte de Guerre froide à la Russie »

    «Je pense a-t-elle ajouté  que nous avons des intérêts stratégiques communs, je pense que nous avons aussi des valeurs communes, que nous sommes des pays européens».  «La Russie est présentée sous des traits (…) diabolisés». «Ce serait une sorte de dictature, un pays totalement fermé. Cela n’est pas objectivement la réalité», a-t-elle précisé.

    Alors que  la Douma a voté en deuxième lecture un projet de loi interdisant l’adoption d’enfants russes par des couples homosexuels ou des célibataires dans les pays ayant légalisé les unions entre personnes de même sexe,  la présidente du FN a souligné que «la Russie ne sera pas la seule à prendre cette décision ». « Probablement, beaucoup de pays dans le monde vont prendre la décision de supprimer l’adoption pour les parents français. C’est bien regrettable mais ce sont des choses qu’il faut intégrer avant de faire voter une loi»

    Télescopage des dates, tandis que la présidente du Front faisait entendre la nécessité de relations fructueuses entre la Russie, l’Europe et la France, une nouvelle offensive était menée contre un Front National qui défend la cause des peuples libres, des identités et des souverainetés nationales.

    Mercredi, la commission des Affaires juridiques du Parlement européen (onze voix pour, une contre et quatre abstentions)  a adopté un rapport (concocté par l’élue «  libérale », immigrationniste  et  théologienne suédoise Cecilia Wikström, membre du  Groupe Alliance des démocrates et des libéraux pour l’Europe),  qui  recommande la levée de l’immunité parlementaire de Marine Le Pen.

    Comme cela avait été déjà le cas dans le passé à l’encontre de Jean-Marie Le Pen et de Bruno Gollnisch, cette entité bruxelloise a donc validé  le  vœu  transmis fin novembre au Parlement européen par le ministère de la Justice du gouvernement Ayrault .  Ce texte sera  soumis au vote en session plénière le mardi 2 juillet prochain à Strasbourg.

    En cause, nous l’évoquions sur ce blog,  les propos de Marine, en décembre 2010 lors de son passage à Lyon dans le cadre de la campagne interne, évoquant les prières de rue de certains groupes  musulmans. « Je suis désolée avait-elle dit,  mais pour ceux qui aiment beaucoup parler de la Seconde guerre mondiale , s’il s’agit de parler d’occupation, on pourrait en parler, pour le coup, parce que ça c’est une occupation du territoire (…) Certes il n y’a pas de blindés, il n’y a pas de soldats, mais c’est une occupation tout de même et elle pèse sur les habitants ». Les habituelles officines communautaires,  faisant commerce d’antiracisme, subventionnées avec nos impôts et soutenues par l’UMPS se sont elles senties visées?

    Les avocats du FN soutiennent que la plainte est irrecevable, et Bruno Gollnisch, très en pointe dans la défense de Marine au Parlement, rappelle aussi, comme il l’avait fait lorsqu’il fut pareillement harcelé par la « justice » bruxelloise que  l’immunité parlementaire couvre justement des propos tenus en dehors du Parlement européen puisque, selon les textes, les déclarations d’un député dans l’hémicycle ne peuvent donner lieu à des poursuites.

    Excommunication et procès en sorcellerie que l’UMP mène aussi de concert avec la gauche et ses soutiens. En pleine promotion de son film Né quelque part (qui fait un bide retentissant), le « comique »  Jamel Debouze comme Valérie Pécresse, NKM, Laurent Wauquiez ou Xavier Bertrand,  a déclaré à l’adresse de Marine Le Pen que « L’immigration, c’est pas un problème, c’est une solution ». Avant d’ajouter, y aurait-il un lien de cause à effet ?,   que «  bientôt, l’Afrique va mettre une claque à l’Europe »…

    Dans le même temps,  Jean-François Copé annonçait l’exclusion d’Olivier Lapierre, ancien maire UMP de Saint-Gilles (Gard),  coupable d’avoir confessé que Gilbert Collard était « un ami de longue date » et qu’il le soutiendrait si celui-ci se présentait aux municipales.

    Un communiqué diffusé par le Bureau politique de l’UMP souligne implicitement  que M. Copé entend   permettre aux socialo-communistes de garder autant que faire se peut leurs fiefs électoraux et le contrôle des assemblées.

    Il  a ainsi  rappelé qu’ «aucun accord d’aucune sorte ne sera accepté avec le Front National et que tout membre UMP qui viendrait à passer un accord avec le FN ou qui soutiendrait une candidature se placerait immédiatement en situation d’être exclu de l’UMP ».

    Est-il étonnant note Bruno Gollnisch, que cette digue anti FN, cette   alliance pour  faire perdurer le partage du gâteau ripoublicain  entre les dirigeants de la  droite et de la  gauche euromondialistes, soit  tout naturellement la même que celle   que l’on retrouve au niveau de l’Europe bruxelloise entre libéraux et socialistes? Elle s’expose crûment  au travers de  la politique   de l’entité européiste, trop souvent  servilement alignée sur celle du Nouvel ordre mondial, comme dans  le voeu délirant  de priver Marine Le Pen de son mandat parlementaire.

    http://www.gollnisch.com