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élections - Page 733

  • La bipolarisation droite-gauche n'existe plus en milieu populaire

    La bipolarisation droite-gauche n'existe plus en milieu populaire
    Pour Christophe Guilluy, géographe, les classes populaires ne sont plus ce qu'elles étaient. Surtout, elles ont été exclues de la France des métropoles pour trouver refuge dans la France périphérique, ces zones délaissées mais qui regroupent pas moins de 65 % de la population.
    Christophe Guilluy est un géographe qui travaille à l'élaboration d'une nouvelle géographie sociale. Spécialiste des classes populaires, il a théorisé la coexistence des deux France: la France des métropoles et la France périphérique. Il est notamment l'auteur d'un ouvrage très remarqué : Fractures françaises.
    Vous êtes classé à gauche mais vous êtes adulé par la droite. Comment expliquez-vous ce paradoxe ?
    Je ne suis pas un chercheur classique. Ma ligne de conduite depuis quinze ans a toujours été de penser la société par le bas et de prendre au sérieux ce que font, disent et pensent les catégories populaires. Je ne juge pas. Je ne crois pas non plus à la posture de l'intellectuel qui influence l'opinion publique. Je ne crois pas non plus à l'influence du discours politique sur l'opinion. C'est même l'inverse qui se passe. Ce que j'appelle la nouvelle géographie sociale a pour ambition de décrire l'émergence de nouvelles catégories sociales sur l'ensemble des territoires.
    Selon vous, la mondialisation joue un rôle fondamental dans les fractures françaises.. Pourquoi ?
    La mondialisation a un impact énorme sur la recomposition des classes sociales en restructurant socialement et économiquement les territoires. Les politiques, les intellectuels et les chercheurs ont la vue faussée. Ils chaussent les lunettes des années 1980 pour analyser une situation qui n'a aujourd'hui plus rien à voir. Par exemple, beaucoup sont encore dans la mythologie des classes moyennes façon Trente Glorieuses. Mais à partir des années 1980, un élément semble dysfonctionner: les banlieues. Dans les années 1970, on avait assisté à l'émergence d'une classe moyenne, c'est la France pavillonnaire.
    Vous avez théorisé la coexistence de deux France avec, d’une part, la France des métropoles et de l’autre la France périphérique.
    On peut en effet diviser schématiquement la France en deux: la France périphérique, que certains ont dénommée mal à propos France périurbaine, est cette zone qui regroupe aussi bien des petites villes que des campagnes. De l'autre côté, il y a les métropoles, complètement branchées sur la mondialisation, sur les secteurs économiques de pointe avec de l'emploi très qualifié. Ces métropoles se retrouvent dans toutes régions de France. Bien évidemment, cela induit une recomposition sociale et démographique de tous ces espaces. En se désindustrialisant, les villes ont besoin de beaucoup moins d'employés et d'ouvriers mais de davantage de cadres. C'est ce qu'on appelle la gentrification des grandes villes, avec un embourgeoisement à grande vitesse.
    Mais en même temps que cet embourgeoisement, il y a aussi dans les métropoles un renforcement des populations immigrées.
    Au moment même où l'ensemble du parc immobilier des grandes villes est en train de se «gentrifier», l'immobilier social, les HLM, le dernier parc accessible aux catégories populaires de ces métropoles, s'est spécialisé dans l'accueil des populations immigrées. On assiste à l'émergence de «villes monde» très inégalitaires où se regroupent avec d'un côté des cadres, et de l'autre des catégories précaires issues de l'immigration. Dans ces espaces, les gens sont tous mobiles, aussi bien les cadres que les immigrés. Surtout, ils sont là où tout se passe, où se crée l'emploi. Tout le monde dans ces métropoles en profite, y compris les banlieues et les immigrés. Bien sûr cela va à l'encontre de la mythologie de la banlieue ghetto où tout est figé. Dans les zones urbaines sensibles, il y a une vraie mobilité: les gens arrivent et partent.
    Pourtant le parc immobilier social se veut universel ?
    La fonction du parc social n'est plus la même que dans les années 1970. Aujourd'hui, les HLM servent de sas entre le Nord et le Sud. C'est une chose fondamentale que beaucoup ont voulu, consciemment ou non, occulter: il y a une vraie mobilité dans les banlieues. Alors qu'on nous explique que tout est catastrophique dans ces quartiers, on s'aperçoit que les dernières phases d'ascension économique dans les milieux populaires se produisent dans les catégories immigrées des grandes métropoles. Si elles réussissent, ce n'est pas parce qu'elles ont bénéficié d'une discrimination positive, mais d'abord parce qu'elles sont là où tout se passe.
    La France se dirige-t-elle vers le multiculturalisme ?
    La France a un immense problème où l'on passe d'un modèle assimilationniste républicain à un modèle multiculturel de fait, et donc pas assumé. Or, les politiques parlent républicain mais pensent multiculturel. Dans la réalité, les politiques ne pilotent plus vraiment les choses. Quel que soit le discours venu d'en haut, qu'il soit de gauche ou de droite, les gens d'en bas agissent. La bipolarisation droite- gauche n'existe plus en milieu populaire. Elle est surjouée par les politiques et les catégories supérieures bien intégrées mais ne correspond plus à grand-chose pour les classes populaires.
    Les classes populaires ne sont donc plus ce qu’elles étaient...
    Dans les nouvelles classes populaires on retrouve les ouvriers, les employés, mais aussi les petits paysans, les petits indépendants. Il existe une France de la fragilité sociale. On a eu l'idée d'en faire un indicateur en croisant plusieurs critères comme le chômage, les temps partiel, les propriétaires précaires, etc. Ce nouvel indicateur mesure la réalité de la France qui a du mal à boucler les fins de mois, cette population qui vit avec environ 1 000 euros par mois. Et si on y ajoute les retraités et les jeunes, cela forme un ensemble qui représente près de 65 % de la population française. La majorité de ce pays est donc structurée sociologiquement autour de ces catégories modestes. Le gros problème, c'est que pour la première fois dans l'histoire, les catégories populaires ne vivent plus là où se crée la richesse.
    Avec 65 % de la population en périphérie, peut-on parler de ségrégation ?
    Avant, les ouvriers étaient intégrés économiquement donc culturellement et politiquement. Aujourd'hui, le projet économique des élites n'intègre plus l'ensemble de ces catégories modestes. Ce qui ne veut pas dire non plus que le pays ne fonctionne pas mais le paradoxe est que la France fonctionne sans eux puisque deux tiers du PIB est réalisé dans les grandes métropoles dont ils sont exclus. C'est sans doute le problème social, démocratique, culturel et donc politique majeur: on ne comprend rien ni à la montée du Front national ni de l'abstention si on ne comprend pas cette évolution.
    Selon vous, le Front national est donc le premier parti populaire de France ?
    La sociologie du FN est une sociologie de gauche. Le socle électoral du PS repose sur les fonctionnaires tandis que celui de l'UMP repose sur les retraités, soit deux blocs sociaux qui sont plutôt protégés de la mondialisation. La sociologie du FN est composée à l'inverse de jeunes, d'actifs et de très peu de retraités. Le regard porté sur les électeurs du FN est scandaleux. On les pointe toujours du doigt en rappelant qu'ils sont peu diplômés. Il y a derrière l'idée que ces électeurs frontistes sont idiots, racistes et que s'ils avaient été diplômés, ils n'auraient pas voté FN.
    Les électeurs seraient donc plus subtils que les sociologues et les politologues... ?
    Les Français, contrairement à ce que disent les élites, ont une analyse très fine de ce qu'est devenue la société française parce qu'ils la vivent dans leur chair. Cela fait trente ans qu'on leur dit qu'ils vont bénéficier, eux aussi, de la mondialisation et du multiculturalisme alors même qu'ils en sont exclus. Le diagnostic des classes populaires est rationnel, pertinent et surtout, c'est celui de la majorité. Bien évidemment, le FN ne capte pas toutes les classes populaires. La majorité se réfugie dans l'abstention.
    Vous avancez aussi l’idée que la question culturelle et identitaire prend une place prépondérante.
    Les Français se sont rendu compte que la question sociale a été abandonnée par les classes dirigeantes de droite et de gauche. Cette intuition les amène à penser que dans ce modèle qui ne les intègre plus ni économiquement ni socialement, la question culturelle et identitaire leur apparaît désormais comme essentielle. Cette question chez les électeurs FN est rarement connectée à ce qu'il se passe en banlieue. Or il y a un lien absolu entre la montée de la question identitaire dans les classes populaires «blanches» et l'islamisation des banlieues.
    Vaut-il parfois mieux habiter une cité de La Courneuve qu’en Picardie ?
    Le paradoxe est qu'une bonne partie des banlieues sensibles est située dans les métropoles, ces zones qui fonctionnent bien mieux que la France périphérique, là où se trouvent les vrais territoires fragiles. Les élites, qui habitent elles dans les métropoles considèrent que la France se résume à des cadres et des jeunes immigrés de banlieue. Ce qui émerge dans cette France périphérique, c'est une contre- société, avec d'autres valeurs, d'autres rapports au travail ou à l'État-providence. Même s'il y a beaucoup de redistribution des métropoles vers la périphérie, le champ des possibles est beaucoup plus restreint avec une mobilité sociale et géographique très faible. C'est pour cette raison que prendre son emploi dans la France périphérique est une catastrophe.
    Pourquoi alors l’immigration pose-t-elle des problèmes ?
    Ce qui est fascinant, c'est la technicité culturelle des classes populaires et la nullité des élites qui se réduit souvent à raciste/pas raciste. Or, une personne peut être raciste le matin, fraternelle le soir. Tout est ambivalent. La question du rapport à l'autre est la question du village et comment celui-ci sera légué à ses enfants. Il est passé le temps où on présentait l'immigration comme «une chance pour la France». Ne pas savoir comment va évoluer son village est très anxiogène. La question du rapport à l'autre est totalement universelle et les classes populaires le savent, pas parce qu'elles seraient plus intelligentes mais parce qu'elles en ont le vécu.
    Marine Le Pen, qui défend la France des invisibles, vous la voyez comme une récupération de vos thèses ?
    Je ne me suis jamais posé la question de la récupération. Un chercheur doit rester froid même si je vois très bien à qui mes travaux peuvent servir. Mais après c'est faire de la politique, ce que je ne veux pas. Dans la France périphérique, les concurrents sont aujourd'hui l'UMP et le FN. Pour la gauche, c'est plus compliqué. Les deux vainqueurs de l'élection présidentielle de 2012 sont en réalité Patrick Buisson et Terra Nova, ce think-tank de gauche qui avait théorisé pour la gauche la nécessité de miser d'abord sur le vote immigré comme réservoir de voix potentielles pour le PS. La présidentielle, c'est le seul scrutin où les classes populaires se déplacent encore et où la question identitaire est la plus forte. Sarkozy a joué le «petit Blanc», la peur de l'arrivée de la gauche qui signifierait davantage d'islamisation et d'immigration. Mais la gauche a joué en parallèle le même jeu en misant sur le «petit Noir» ou le «petit Arabe». Le jeu de la gauche a été d'affoler les minorités ethniques contre le danger fascisant du maintien au pouvoir de Sarkozy et Buisson. On a pu croire un temps que Hollande a joué les classes populaires alors qu'en fait c'est la note Terra Nova qui leur servait de stratégie. Dans les deux camps, les stratégies se sont révélées payantes même si c'est Hollande qui a gagné. Le discours Terra Nova en banlieue s'est révélé très efficace quand on voit les scores obtenus. Près de 90 % des Français musulmans ont voté Hollande au second tour.
    La notion même de classe populaire a donc fortement évolué.
    Il y a un commun des classes populaires qui fait exploser les définitions existantes du peuple. Symboliquement, il s'est produit un retour en arrière de deux siècles. Avec la révolution industrielle, on a fait venir des paysans pour travailler en usines. Aujourd'hui, on leur demande de repartir à la campagne. Toutes ces raisons expliquent cette fragilisation d'une majorité des habitants et pour laquelle, il n'y a pas réellement de solutions. C'est par le bas qu'on peut désamorcer les conflits identitaires et culturels car c'est là qu'on trouve le diagnostic le plus intelligent. Quand on vit dans ces territoires, on comprend leur complexité. Ce que le bobo qui arrive dans les quartiers populaires ne saisit pas forcément
    Notes :
    Interview de Christophe Guilluy, auteur de Fractures Françaises, Le Figaro du 19/07/2013
    Source :
    Le Figaro

  • Le Front National leur fait peur…et c’est bon signe !

    A quelques heures de l’ouverture demain de l’Université d’été du FN à Marseille, et avant le passage de Marine Le Pen à Hyères lundi pour y  inaugurer la permanence électorale de Bruno Gollnisch, un nouveau sondage confirme la montée en puissance du vote FN dans la perspective des municipales.  Selon une enquête CSA pour BFM TV et Le Figaro, publiée ce vendredi, le FN obtiendrait 16% des voix, soit quatre points de plus que lors de l’enquête précédente, seule formation politique à progresser dans les intentions de vote. L’attelage UMP/UDI/ Nouveau centre obtiendrait 35%, l’alliance PS/radicaux de gauche 26% , le Front de gauche/Parti de Gauche 10%, les Verts et le Modem 4% chacun. « Impôts »,  « délinquance », « stationnement et circulation » sont les trois sujets considérés comme prioritaires dans la liste soumise par cette enquête aux sondés.

     Cette semaine dans Le Figaro, après la publication par le FN de sa Charte d’action municipale fixant les 10 principes essentiels de gestion des communes dans le cadre d’éventuelles alliances avec des candidats non frontistes, Guillaume Perrault analysait la carte du vote FN   lors des dernières législatives. Il notait que l’opposition nationale était ainsi en mesure « d’emporter des mairies dans les 51 villes de plus de 4000 habitants où le FN a dépassé les 43 % au second tour des législatives.»

     « De surcroît, dans les communes de plus de 3500 habitants, chaque liste qui a pu se maintenir au second tour et qui atteint 10 % des voix est certaine d’avoir au moins un élu. Dans les quelque 450 communes de 9000 à 100.000 habitants où le FN a obtenu entre 12 % et 40 % au premier tour des législatives de 2012, Marine Le Pen peut espérer faire élire une kyrielle de conseillers municipaux d’opposition. »

     Et M. Perrault d’évoquer ce qu’il croit être le scénario idéal de Marine, à savoir « dans des communes gérées par la gauche » et  « afin de mettre le candidat UMP sous pression », « de provoquer une triangulaire au second tour après avoir été en tête au premier tour. Dans l’hypothèse où la liste UMP se maintiendrait au second tour et où une partie des électeurs de droite modérée se reporteraient sur la liste Rassemblement Bleu Marine, la cohésion de l’UMP pourrait s’en trouverait ébranlée. »

     En fait de cohésion, cela fait bien  longtemps qu’elle n’est plus à l’ordre du jour à l’UMP, et  l’affolement qui gagne les dirigeants rivaux de ce parti devant le dynamisme de l’opposition  nationale n’arrange rien.

     Une nouvelle démonstration en a été apportée dimanche dernier, nous l’évoquions sur ce blog, avec les propos du très anti frontiste François Fillon. Il expliquait qu’il refusait toute alliance avec le FN pour battre la gauche socialo-communiste, mais qu’il n’excluait pas d’appeler à voter FN en cas de duel avec le PS lors des municipales si le candidat frontiste était «moins sectaire».

     La raison de ce léger rétropédalage est à rechercher dans sa lutte contre Jean-François Copé,  dans les résultats des enquêtes d’opinion.  Selon un sondage Ifop pour Valeurs actuelles publié cette semaine,  34% des Français  se sentent « proches des idées » défendues par Marine Le Pen et le FN . Pour  31% des sondés  Marine  « a des solutions pour sortir le pays de la crise » ; 44% estiment qu’elle « comprend les problèmes des gens » ;  60% qu’elle « veut vraiment changer les choses ». Significativement  11% des sympathisants  de la gauche, se sentent « proches » de la présidente  du FN, mais ce pourcentage atteint   38% chez les  sympathisants de l’UMP.  

     Le premier secrétaire du PS, Harlem Désir a crié au scandale en  estimant que  M. Fillon « a franchi une limite, c’est un point de rupture républicaine sur le Front National » (sic), lui intimant l’ordre de « retirer immédiatement ses propos  en tant que républicain » ; sous peine d’être « discrédité » pour l’élection présidentielle de 2017

     Vachard, Jean-François Copé a expliqué «ne pas avoir très bien compris» la déclaration de son rival Fillon, réaffirmant la posture du ni-ni (ni PS ni FN). Bref  qu’aucune consigne de vote ne serait donnée dans l’hypothèse d’un duel entre un candidat de droite nationale et un communiste…

     Comme Jean-Louis Borloo à la tête de son fantomatique UDI, Alain Juppé nous le disions, a  rappelé sa préférence pour le PS, et qu’«en aucun cas (il  ne voterait) pour un candidat du Front National». Même son de cloche de la sœur jumelle de Anne Hidalgo, Nathalie Kosciusko-Morizet, qui a rappelé qu’on ne pouvait renvoyer «dos à dos PS et FN».

    D’autres anciens ministres du gouvernement Fillon sont montés au créneau.   Bruno Le Maire a déclaré  mercredi qu’il restait lui aussi  sensible aux arguments  d’Harlem Désir. « Je ne mettrai jamais mon bulletin dans une urne pour un candidat du FN, jamais ! », a-t-il crié dans le studio de RTL  tout en hystérie maîtrisée…Plus sobre, son ex collègue Benoit Apparu a parlé d’une « bêtise » tandis que le frère du Grand Orient Xavier Bertrand demandait des explications à M. Fillon sur ses propos ambigus.

     Des explications au vote FN, aussi incroyable que cela puisse paraître,  aujourd’hui comme il y a vingt ans,   le PS lui en cherche toujours !  Il a même consacré  à l’opposition nationale,  à « l’extrême droite »,  la plupart des ateliers de son université d’été

     Nous nous faisions l’écho le 29 août de propos de Michèle Delaunay, ministre délégué aux Personnes âgées, assurant que les « séniors » , « jusqu’alors ont fait rempart au Front National », mais ajoutant « espérer et croire qu’ils ne cèderont pas aux sirènes du FN ».

     Rien n’est moins  sûr et signe de cette panique grandissante,  a filtré  sur le site d’Europe 1  « une note inquiétante » (sic) . En effet « les services du ministère des Personnes âgées ont adressé, une note de six pages au président de la République (…). Dans ce document très détaillé, François Hollande lira qu’il existe désormais un désamour des plus âgés envers l’UMP et une montée inquiétante du vote des plus de 60 ans pour le FN. Ces derniers sont aujourd’hui quatre fois plus nombreux qu’il y a dix ans à choisir le parti de Marine Le Pen. »

     On l’aura compris,  « Ce n’est pas pour rien que la réforme des retraites a épargné (toute chose relative, NDLR) les actuels retraités… Ni que le projet de loi sur la dépendance est repoussé à 2014 » lequel les tapera durement au portefeuille une fois les élections passées.

     Les gouvernements passent, les méthodes restent les mêmes …

    http://www.gollnisch.com/

  • La bataille politique passe par une indispensable libération de la société civile

    De Philippe Darantière sur Nouvelles de France :

    "[...] Le deuxième enjeu de l’université d’été de la Manif pour tous est d’organiser ses forces pour la nouvelle bataille politique que doit livrer la société civile, après la défaite tactique que représentent le vote et la promulgation de la loi Taubira. L’idéologie du genre a pour caractéristique de s’être infiltrée au cœur même de la République, comme en 1933 une autre idéologie s’était emparée de l’appareil d’État en Allemagne, avec les conséquences que l’on connait. On constate tous les jours son extension : hier contre l’institution du mariage et le droit des enfants à avoir un père et une mère, aujourd’hui dans l’enseignement obligatoire du gender à l’école, demain dans la PMA et la GPA. Rien n’échappe à son projet totalitaire : de la réduction de l’embryon humain à la dimension de simple matière première biologique à l’euthanasie légalisée des vieillards et des malades, il n’y a qu’une différence de degré, pas de nature. Ces deux pratiques relèvent d’une même vision de l’homme comme simple variable marchande au profit d’un utilitarisme social hégémonique. La nouveauté du combat politique à mener tient à l’étendue du front idéologique tenu par l’adversaire. Celui-ci transcende tous les partis, déborde toutes les positions politiques traditionnelles : le gender a des partisans dans les formations politiques de droite comme de gauche. L’opposition actuelle n’est en rien un rempart contre cette idéologie, elle n’en est qu’un auxiliaire.

    Il est aujourd’hui indispensable de dépasser le vieux clivage « droite-gauche » devenu totalement inopérant pour lui substituer un nouveau marqueur politique, qui distingue le parti de la dignité de l’homme du camp de la dissolution de l’humanité. Cette distinction essentielle s’est manifestée en juin dernier avec la création du Forum civique de l’espérance, une initiative ouverte à de nombreuses convergences, que des forces vives du combat anti-idéologique ont rejointe comme le Printemps français, le Camping pour tous, Prisonniers politiques ou le Cercle des avocats contre la répression policière. Il reste un outil à parfaire, sans exclusive avec d’autres initiatives touchant à l’écologie humaine par exemple, mais de manière complémentaire. Dans la bataille politique qui s’ouvre, il existe une pluralité d’options mais il doit y avoir une unité de vision. Pour que celle-ci s’établisse, un espace de dialogue comme le Forum civique est indispensable. La grande nouveauté de la situation présente est qu’il faut à la fois inventer un avenir politique pour notre pays et en même temps découvrir la voie pour y parvenir. Les conceptions de type « bolchevique » d’une avant-garde éclairée qui décide en solitaire et impose ses mots d’ordre n’auront plus jamais l’efficacité d’un réseau foisonnant, obéissant à une logique floue mais animé par une dynamique centrifuge. Il faut redonner toute sa vitalité à la société civile, pour qu’elle prenne partout son autonomie par rapport aux institutions sous le contrôle du pouvoir idéologique : il faut des écoles indépendantes, des associations de parents d’élèves pour la liberté d’opinion, des groupements de soignants et de patients, des mouvements de consommateurs ou de contribuables, des associations de justiciables, des médias libres, etc. Les tentations hégémoniques doivent s’effacer derrière la recherche du bien commun. La bataille politique passe par une indispensable libération de la société civile. [...]"

    http://www.lesalonbeige.blogs.com/

  • Norvège : un parti “populiste” probablement au gouvernement

    OSLO (NOVOpress/Bulletin de réinformation) – Les partis de droite ont obtenu une majorité de 93 sièges sur 169 au parlement, dont 29 pour le Parti du Progrès, dit « populiste ». Ce résultat devrait lui donner accès au gouvernement. En effet, le parti conservateur, s’il souhaite gouverner, n’aurait d’autres choix que d’entrer en coalition avec ce parti qui vise à défendre les Norvégiens, notamment contre l’immigration massive.

    Ces résultats vont présenter une énigme de taille aux médias de l’oligarchie. En effet, dans un pays relativement épargné par la crise, qui se porte bien économiquement (N° 2 mondial pour la richesse par habitant) et qui ne fait pas partie de la zone euro, comment expliquer, selon leurs grilles de lecture, l’arrivée au gouvernement d’un parti dit « populiste » ? Tout simplement, il semblerait, par un ras-le-bol grandissant face aux politiques de gauche de leurs gouvernements précédents et à l’immigration massive extra‑européenne qu’elles entraînent. De quoi donner un bon coup de pied dans la fourmilière des réponses toutes faites et de la bien-pensance.

    http://fr.novopress.info/141293/norvege-un-parti-populiste-probablement-au-gouvernement/#more-141293

  • Le changement c’est maintenant

    Faut-il qu’il y ait le feu à la maison UMP et que des informations affolantes remontent de la base ! François Fillon est un adversaire intransigeant de la droite nationale. En mars 2011, lors des élections cantonales il appelait encore  à voter contre les candidats frontistes: « Nos électeurs doivent faire le choix de la responsabilité dans la gestion des affaires locales. Et tout ceci conduit à voter contre le Front national. » Depuis, par petites touches, sous l’effet de la radicalisation de l’électorat, du résultat des élections partielles, mais aussi du duel interne l’opposant à Jean-François Copé qui se drape dans une posture plus droitière, l’ex Premier ministre a mis de l’eau dans son vin. Dimanche, petite révolution, sur le plateau du Grand rendez-vous Europe 1-Le Monde-I Télé, M. Fillon a conseillé aux électeurs de son parti, dans l’hypothèse d’un duel FN-PS au deuxième tour des élections municipales,  de voter « pour le (candidat le)  moins sectaire ». A la question de sa voir si un socialiste pouvait être « plus sectaire qu’un Front National », il a répondu: « Cela peut arriver, je ne dis pas que c’est toujours le cas, mais ça peut arriver. »

     Certes, François Fillon a juré que « jamais » il n’y aurait de fusion des listes UMP et FN au second tour des élections municipales mais cela ne l’a pas empêché de se faire tacler par le PS et  le vigilant Alain Juppé.  «  S’il y a un réel danger de victoire du FN ,  je ne mets cependant pas l’extrême droite et le PS sur le même plan. » a déclaré le lendemain sur le site de L’Express   l’ex Premier ministre de Jacques Chirac.

     M.  Juppé dit  ce qu’il veut mais il est chaque jour  davantage  en plein déni du réel, incapable de voir que les consignes de « front républicain » ne fonctionnent plus. Et surtout en décalage complet avec l’évolution rapide du corps électoral, le déplacement du centre de gravité de l’opinion vers des préoccupations et des positions nationales, identitaires, sécuritaires,   protectionnistes et conservatrices  au sens noble du terme…

     Exemple frappant, la dernière  enquête Ifop-Fiducial pour le JDD enregistre une nouvelle progression des intentions de vote pour le FN à Marseille où les nationaux  se retrouveront dans quelques jours pour l’Université d’Eté.  Dans la deuxième ville de France, où Marine Le Pen avait obtenu 21,22 % des voix lors du premier tour de la Présidentielle, la liste frontiste conduite par Stéphane Ravier est ainsi créditée de 25 %. Elle se situe pour l’instant  derrière celle de l’UMP qui serait  conduite par le maire sortant  Jean-Claude Gaudin (34%) mais devant celle du PS qui ne recueillerait que 21% des suffrages.

     Interrogé au micro d’ Europe 1 sur le résultat de ce sondage, M. Gaudin qui visera peut être un quatrième mandat, a affirmé  que cette poussée du FN  « n’est pas inhabituelle dans cette ville. Il est arrivé que Jean-Marie Le Pen fasse encore beaucoup plus. »

     Il explique que la focalisation des médias sur « Marseille la violente » contribue à cette hausse des intentions de vote en faveur du  FN. Jean-Claude  Gaudin devrait pourtant savoir que les Marseillais n’ont pas besoin d’enquêtes journalistiques sur la délinquance dans leur ville pour la constater et la subir !

     Mais en politicien roublard il affirme encore  qu’il « (pensait)  que le FN ferait plus encore (dans les sondages, NDLR) … Car il a été fait la semaine dernière, une semaine où, hélas, Marseille a dû supporter un bashing extraordinaire venu de toute la presse nationale. »

     Une insécurité que pas plus Manuel Valls  que ses prédécesseurs Claude Guéant, Brice Hortefeux ou Nicolas Sarkozy n’ont réussi à juguler, faute de s’attaquer résolument aux causes de celles-ci, aux racines du mal.  

     Selon un long article du Figaro assez détaillé, et malgré les dénégations bien malhabiles du principal intéressé, « le nouvel outil d’analyse de la délinquance »,  « le nouveau tableau de bord»  voulu par M. Valls,  « avec de nouveaux indicateurs d’activité des forces de l’ordre »,  traduit un échec patent du matamore du gouvernement Ayrault.

     « Dans le baromètre Valls, ce qui grimpe figure en rouge. Or, sur un an, d’août 2012 à juillet 2013, période qui démarre quand la gauche assume pleinement la conduite des affaires, tout ou presque vire à l’écarlate: les atteintes à l’intégrité physique (+2,9%) et, parmi ­celles-ci, les violences sexuelles ­(+10,4%) ; les atteintes aux biens (+3,5%), parmi lesquels les cambriolages (+9,3%) ; enfin, les infractions économiques et financières (+5,9%).

     La «grande criminalité» « augmente depuis un an (+5,2%), », «  du règlement de comptes (+10%) à la fausse monnaie (+14,5 %), en passant par les attentats à l’explosif contre des biens privés (+33,7%) ou les vols à main armée contre des commerces (+8,4%) (…). S’y ajoutent les trafics et reventes de stupéfiants (+10,2%), avec 6321 infractions constatées sur l’année écoulée contre 5735 précédemment. »

    Quant aux «infractions à la réglementation», « celles liées à la police des étrangers », « elles connaissent une chute vertigineuse: les constats sur douze mois des infractions aux conditions d’entrée et de séjour sont passés de 79.445 sous Sarkozy à 34.267 aujourd’hui (-56, 8%). »

     C’est tout dire quand on se rappelle  du laxisme du gouvernement Fillon dans ce domaine, pour « Brice Hortefeux, l’affaire est entendue» indique encore Le Figaro,  « c’est le signe que la France a ouvert les vannes de l’immigration» !

     Tout aussi peu réjouissant, «le taux de réussite passe de 18% à 17,7%. Dans le détail, la plupart des taux d’élucidation baissent: homicides (de 89 à 77%), vols à main armée (de 37 à 36%), vols avec violences sans arme (de 12,3 à 12,1%), cambriolages (de 12 à 11%), vols liés à l’automobile et aux deux-roues (de 8 à 7%), vols simples (de 10,3 à 10,1%). »

     Enfin, cet article constate encore que le département des  Bouches du Rhône, « détient la troisième place au palmarès des faits commis, juste derrière la Seine-Saint-Denis (29.000). Ailleurs en Ile-de-France, pas un seul département ne déclare moins de 10.000 faits (…). Seuls 15 des 96 départements métropolitains échappent à la hausse des violences (…) . Les DOM ne figurent pas dans le tableau, mais la délinquance y explose. »

     Alors oui, constate Bruno Gollnisch, tous les indicateurs sont dans le rouge et les Français n’ont  pas besoin de baromètre pour le constater. S’ils veulent sortir de l’impasse des politiques actuelles, s’ils veulent   que ça change, un avenir d’espoir pour leurs enfants, ils devront voter national,  sanctionner comme il se doit les politiciens coresponsables de cette tiers-mondisation de la France dans tous les domaines.

    http://www.gollnisch.com/2013/09/10/changement-cest-maintenant/

  • Le devoir d'inventaire (5) L’islamo-occidentalisme en marche.

    Le devoir d'inventaire (5) L’islamo-occidentalisme en marche.Peut être parce que je suis initialement scientifique de formation, collant donc au fait et aux démonstrations algébrisées, je m’amuse toujours des grandes formulations ou expressions dont les baveux ont le plus souvent le monopole. Pourtant, surtout de nos jours, les néologismes ont vocation à être. A titre d’exemple, si l’union de deux hommes ne m’apparaît pas sujet à investissement majeur – ce n’est là qu’un fait très marginal (voir les résultats dans les pays où la légalisation a été adoptée) même si je reconnais qu’il est emblématique de la grande dissolution – je ne peux tolérer qu’elle soit qualifier de « mariage ». Il existe une propension certaine de nos jours à modifier la définition d’un mot – dans le cas présent « mariage » - plutôt que d’en créer un autre correspondant à la nouvelle définition.
    Si j’utilise le terme d’islamo-occidentalisme, ce n’est pas le fait d’un jugement subjectif donc contestable, mais bien parce qu’il correspond aux faits. Je sais le côté oxymorique de la formulation puisque ce que l’on a l’habitude de nommer Occident n’a pas de lien historique majeur avec l’islam. On pourrait même voir l’islam sous certains aspects, comme marqueur majeur de la distinction entre l’Europe et une partie de ses voisins : les limites extérieures à l’Europe tant au Sud qu’à la partie sud de l’Est, sont musulmanes. Même si je comprends que cela puisse décevoir les païens dont une partie des arguments est parfaitement recevable, l’Europe a longtemps été chrétienne. De la Scandinavie à l’Italie, des îles britanniques à la Russie. On sera peut être surpris de me voir conjuguer le christianisme européen au passé. Là encore, je colle aux faits. C’est ainsi que les études effectuées par les sociologues des religions ont montré et montrent de plus en plus que le christianisme se meurt chez nous. A ce titre, l’élection d’un pape non européen est un signe. Le Vatican, lui aussi, a pris acte de l’effondrement, bien conscient que l’avenir du Catholicisme se situe désormais en Afrique et en Asie. Le capitalisme, bien plus que le communisme, aura métamorphosé les pensées et laminé les terroirs, y compris religieux. On pourrait mettre le compte de ce désamour sur le christianisme en lui-même et ses dirigeants, si le phénomène ne touchait pas aussi l’islam en profond recul en Afrique du nord. Ce qu’ont montré les bien mal-nommées révolutions arabes, c’est que les peuples là-bas aspirent eux aussi à bénéficier, si j’ose m’exprimer ainsi, de la société de consommation. Et là encore, c’est en Asie ainsi que dans l’Afrique sub-saharienne, que l’islam fait désormais recette.
    On sait qu’aujourd’hui en France, 80% des « catholiques » votent à droite. Celle-ci fut représentée par Nicolas Sarkozy et le sera peut être encore. Il y a accord entre les deux parties sur la dénonciation de la pensée de 68 comme on l’appelle couramment. Pourtant, force est de constater que le « jouir sans entrave » est de mise dans ces milieux là. Pourquoi donc s’auto-augmenter de 140% comme l’a fait Nicolas Sarkozy si ce n’est pour, par la suite, jouir ? De la même façon, si les « catholiques » d’aujourd’hui ne se confessent plus régulièrement et fréquemment – facteur majeur de différenciation avec les protestants – c’est probablement parce que l’acte n’a rien de jouissif, bien au contraire. On peut étendre le raisonnement aussi bien à la contraception utilisée dans le cadre des couples « catholiques » qu’au refus de satisfaire aux exigences du carême, sachant les deux rappelés avec insistance par le Vatican. Il y a donc protestantisation, une forme d'américanisation en matière religieuse, des catholiques. Aussi bien les « catholiques » - presque tous – que les hommes de « droite » sont des jouisseurs… Bien mal placés donc, les uns et les autres, pour fustiger l’esprit de 68…
    Le monde occidental a donc changé ces dernières décennies. Peut être parce que ce sont les Etats-Unis qui partout ont imposé leur diktat avec la collaboration des foules et des « élites ». Je me suis interrogé ces dernières semaines quant à savoir si la postmodernité que nous connaissons depuis environ quatre décennies, était rupture ou continuité vis-à-vis de la modernité. Je continue de travailler le sujet tout en considérant pour l’instant que la seconde hypothèse est la bonne.
    Les liens entre la direction des affaires occidentales et l’islam ne sont pas récents. A titre d’exemple, ce sont les Usa qui ont particulièrement financé les islamistes afghans alors que ceux-ci s’opposaient aux armées soviétiques. Mais on peut remonter plus loin. Durant la guerre d’Algérie déjà, les Etats-Unis aidèrent et financèrent tout autant les réseaux anti-français, qu’ils se réclament de l’arabisme ou de l’islam(isme). De la même façon, alors que les communautés vivaient en harmonie dans l’Irak de saddam Hussein, aujourd’hui l’occidentalisation se traduit par des massacres répétés de chrétiens. Très récemment, les révolutions qualifiées bien à tort « arabes » alors qu’ils eut fallu les nommer « islamistes », ne purent voir le jour que grâce aux occidentaux. Si les Etats-Unis n’ont rien à craindre, protégés qu’ils sont par l’océan atlantique, d’une flambée d’islamisme embrasant toute l’afrique du nord, tel n’est pas notre cas, nous Européens qui sommes en première ligne. Encore une fois, les intérêts américains, non seulement ne sont pas les nôtres, mais y sont opposés.
    On sait quelle est la clef de voûte anti-syrienne sur le sol syriens : les intégristes musulmans. Ceux-ci sont formés, financés et instruits par les occidentaux. On comprend dès lors le risque majeur pour nous Européens si d’aventure ils venaient à prendre le pouvoir là-bas. Les Américains considèrent, et à mon avis ils ne se trompent pas, que les islamistes sont moins gênants pour leur impérialisme, que certains pays décidés à leur barrer la route, toutes idéologies confondues (Syrie, Russie, Chine, Venezuela, Corée du nord, Iran, …). Ici sur Voxnr, il ne manque pas d’articles (1) pour montrer que les islamistes savent faire preuve de beaucoup de bonne volonté pour aider les intérêts américains. Par voie de conséquence, l’idée qu’en aidant les Etats-Unis, on freinera l’islamisme, est un leurre : bien au contraire, on parviendra à l’opposé de l’effet souhaité. On en parvient donc à la conclusion paradoxale mais nullement contradictoire que pour s’opposer à l’islamisme, il faut être anti-occidental. Cela au nom de l’Europe, celle là même qui, seule, mérite une majuscule.

    Alain Rebours http://www.voxnr.com/cc/a_la_une/EFZlZkkFpkiCEvhrmU.shtml

    Notes  :

    1) «Oui, Morsi et les Frères musulmans allaient céder 40% du Sinaï»: http://www.voxnr.com/cc/etranger/EFZlVuplAEwOyxxxWs.shtml - Les forces radicales dans l’islam servent les intérêts des Américains http://www.voxnr.com/cc/etranger/EFZyVFklkkIbIscPJK.shtml - Le wahhabisme et sa volonté de dominer le monde arabo-musulman : une menace en Méditerranée ? http://www.voxnr.com/cc/etranger/EFyluZVyFFBrkYFhMb.shtml

  • Athènes, le berceau de l'Europe est un chaudron de sorcières (arch 2012)

    À Athènes, la crise économique s'accompagne d'une augmentation de la criminalité et de nombreux problèmes liés à l'immigration incontrôlée. Sur ce terreau se développe un part i d’inspiration national-socialiste, Chrysi Avgi (l'Aube dorée).
    La crise a frappé de plein fouet le centre d'Athènes. Aucune autre capitale européenne n'a subi une altération aussi importante. Défiguré, le cœur de la cité antique est devenu le théâtre de scènes de violences liées à la drogue, à la prostitution et à l'immigration illégale. Les endroits les plus chics et les plus prisés par les touristes avant la crise, sont désormais occupés par des clochards étendus sur les conduites d'aération et par des magasins proposant des baskets à cinq euros fabriquées en Chine. Dans la rue Patission, à côté du musée national d'archéologie et de ses quinze colonnes de marbre, des prostituées de plus en plus jeunes arpentent la rue Aristote. Le spectacle de la rue Panepistimiou, où des adolescents drogués se piquent au grand jour, n'est pas moins apocalyptique. La nuit tombée, les immigrés afghans et africains pressent le pas. Des groupes armés de matraques et de couteaux rôdent sur leurs motos pour s'en prendre aux étrangers. Ces exactions se répandent jusqu'aux avenues les plus prestigieuses, dont la place Omonia, où résidait Maria Callas.
    Dans les années 1980, les habitants du centre de la capitale avaient déménagé vers la périphérie, où les espaces étaient plus grands et moins chers. Le prix des loyers s'est écroulé et les immigrés s'y sont installés. Malgré les razzias de la police et les contrôles fiscaux, il n'est pas rare que 25 personnes, souvent en situation irrégulière, soient confinées dans un appartement de 50 m². En 2011, Pénélope Agathou, fondatrice de l'association Epoizo, qui défend « les principes d'une meilleure qualité de vie », et donatrice régulière de l'Unicef, peu suspecte de racisme, déclarait que les Africains « représentent une menace pour la santé publique ».
    « Athènes compte 3 millions d'habitants et plus de 100 000 immigrés illégaux. Le centre de la capitale est devenu un haut lieu de la criminalité », constate de son côté Giorgos Kaminis, élu maire (indépendant) d'Athènes en décembre 2010, avec le soutien de la Gauche démocrate. Ses propositions pour endiguer les problèmes liés à la crise ne diffèrent guère de celles de la droite dure : il prône une politique de « rapatriement » pour venir à bout de la misère et veut mettre au point, avec l'aide de l'Union européenne, un plan de retour des réfugiés dans leur pays d'origine. Selon lui, « chaque jour, 300 personnes franchissent la frontière nord de la Grèce », et ce phénomène s'est accentué depuis septembre 2009, la Turquie n'exigeant plus de visa pour les ressortissants africains. En mai 2011, au lendemain de ratonnades provoquées par des meurtres, Kaminis avait évoqué, à la télévision grecque, un risque de guerre civile : « Le danger existe que, dans peu de temps, Athènes ressemble à Beyrouth dans les années soixante-dix », avait-il dit.
    Un sentiment d'abandon
    Cette immigration massive et incontrôlée s'accompagne d'une augmentation de la criminalité et suscite un fort sentiment d'insécurité, qu'éprouvent 90.% des propriétaires de magasins ou de cafés du centre-ville d'Athènes, selon une étude de l'Université du Péloponnèse. La moitié d'entre eux indique avoir déjà été attaquée et volée, certains hôtels ayant même fermé.
    Se sentant abandonnés par l'État, la ville et la police, des habitants de la capitale ont saccagé les cabines téléphoniques pour empêcher tout rassemblement d'immigrés. Par ailleurs, d'octobre 2011 à janvier 2012, 61 agressions racistes ont été enregistrées dans le centre d'Athènes. Dans ce contexte tendu, de nombreux immigrés estiment aujourd'hui que leur situation à Athènes est devenue invivable et aspirent à rejoindre la France et l'Allemagne. Certains aussi se sont adressés au gouvernement pour protester contre l'impunité de ces actions et accusent les policiers de sympathiser avec le parti Chrysi Avgi (« l'Aube dorée »), qui a organisé une force d'intervention pour soutenir les commerçants qui se sentent menacés par les étrangers.
    Chrysi Avgi revendique plus de 10 000 membres et milite pour « la domination de la race blanche et de la nation grecque ». Inspiré de l'idéologie national-socialiste, le parti s'est implanté dans le quartier Aghios Panteleimonas, surnommé « zone nationale libérée ». Les balcons y sont ornés de drapeaux grecs et des affiches aux couleurs nationales sont collées sur les murs, où est aussi peint le slogan : « La Grèce au Grecs ». À proximité de la place d'Omania, des hommes au crâne rasé montent la garde devant la permanence du chef de Chrysi Avgi, Nikos Michaloliakos. À l'intérieur du local sont proposés des livres sur les mensonges du communisme, le judaïsme, le complot maçonnique et la culture aryenne, ainsi que des polos de marque « Pitbull Germany », frappés du logo de l'Aube doré qui évoque la croix gammée. Le parti tentera d'entrer au parlement lors des élections législatives anticipées qui se dérouleront le 22 avril une semaine après la Pâques orthodoxe. D'après les sondages, Chrysi Avgi atteindrait 4 % des intentions de vote.
    Laurent Glauzy monde & vie 14 avril 2012

  • Le régime grec « prépare » l’arrivée de maires de l’Aube dorée

    « Le parti ultranationaliste l’Aube dorée pourrait contrôler des municipalités à l’issue des élections municipales de mai 2014. Le parti post-communiste Syriza a déjà donné pour instruction à ses électeurs de soutenir, en cas de deuxième tour opposant un candidat du Parti conservateur Nouvelle Démocratie et un candidat ultranationaliste, le candidat conservateur. Le système politique en place suit désormais, dans son combat contre l’aube dorée, la stratégie suivante : « Si nous ne pouvons pas les empêcher de faire élire des maires, nous allons rendre les maires inutiles. » La première étape a été la dissolution de la police municipale, une force de police faible qui était sous le contrôle du maire. L’objectif de cette suppression n’est pas de réaliser des économies, car les membres de cette police municipale ont été réengagés au sein de la police grecque qui est nettement mieux équipée. Cette dernière se trouve sous la direction du ministre de l’intérieur. En supprimant la police municipale, le système politique en place empêche les futurs maires de l’Aube dorée d’utiliser ces forces de l’ordre pour protéger des rassemblements ou des marches de membres de leur parti.

    Un quotidien proche du Parti conservateur Nouvelle Démocratie a publié des informations mettant en avant le fait qu’une réforme des élections municipales et régionales est en préparation.
    L’objectif est de ne plus permettre à un seul parti de contrôler l’organe législatif d’une municipalité ou d’une région. Le maire ou le dirigeant de la région pourrait se retrouver sans majorité de son parti au sein du Conseil municipal. ou régional. Les autres partis pourraient ainsi au sein de municipalités prises par un maire de l’Aube dorée rejeter toutes  les décisions du maire. »

    Source Lionel Baland

  • [exclusivité Novopress] Marine Le Pen participera à ATREJU, la grande fête de la destra sociale italienne

     

    [exclusivité Novopress] Marine Le Pen participera à ATREJU, la grande fête de la destra sociale italienne

    06/09/2013 – 20h25
    ROME (NOVOpress) -
    Décidément, à l’approche des élections européennes ça bouge en ce moment. C’est ainsi que nous apprenons ce jour que la présidente du Front national, Marine Le Pen, participera le mercredi 11 septembre à une table ronde consacrée à l’Europe lors de la grande fête de la destra sociale italienne, aujourd’hui largement regroupée au sein du parti “Fratelli d’Italia”.

     

    La fête “Atreju” (du nom du héros du film “L’histoire sans fin”) se tiendra du 11 au 15 septembre à Rome. En dehors des débats politiques se tiennent aussi des expositions artistiques, des concerts, un peu à la manière des anciennes fêtes “Bleu Blanc Rouge” du FN.

    Dans cette table ronde, intitulée “Le procès de l’Europe”, Marine Le Pen débattra avec Giulio Tremonti, sénateur et ancien ministre de l’économie de Silvio Berlusconi, Joseph Daul, président du groupe PPE au Parlement européen, ou encore l’eurodéputé italien Carlo Fidanza, membre de Fratelli d’Italia.

    Lors de cette édition d’Atreju sont notamment aussi attendus Flavio Tosi (maire de Vérone, Lega Nord) ou encore le très controversée ministre de l’Intégration d’origine congolaise Cecilia Kyenge.

    Crédit photo : DR http://fr.novopress.info

  • Naturalisations : 600.000 électeurs nouveaux pour le Parti socialiste

    PARIS (NOVOpress via Kiosque Courtois) – « Ils sont en train de brader la France ! ». Nadine Morano, qui fut pourtant ministre d’un gouvernement particulièrement laxiste en matière d’immigration, n’a pas de mots assez forts pour fustiger l’explosion des naturalisations, en hausse de 14% en l’espace d’un an grâce à l’action zélée du ministre de l’Intérieur, Manuel Valls. Lequel s’est félicité de ce « beau combat pour la France ».

    Hollande, ne pouvant imposer le droit de vote des étrangers, se livre donc à une véritable entreprise de contournement. Est ainsi acté la quasi-disparition des critères de naturalisation, entre autre l’abrogation de l’obligation de détenir un CDI et la suppression des questionnaires de culture et de langue française. Le fait même d’avoir été clandestin, et donc d’avoir violé la loi française, n’est plus un obstacle à la naturalisation. 2013 s’annonce comme une année record avec un taux d’avis favorable des préfets qui passe de 40 à 61 %. Le chiffre record de 2012 de 100.000 immigrés naturalisés par voie réglementaire, en plus des 20.000 naturalisés par mariage, sera largement dépassé. Afin de saper les derniers îlots préfectoraux de résistances, la prochaine étape vise à harmoniser les pratiques de l’administration par la création de « plates‑formes régionales » pour l’instruction des dossiers.

    Ce « grand remplacement », pour reprendre l’expression de Renaud Camus, n’est pas nouveau : déjà sous Sarkozy, l’ancienne majorité y avait largement contribué. Le 3 mai 2010, le quotidien Aujourd’hui en France écrivait : « Les naturalisations explosent à Paris où grâce à la récente simplification des démarches, le nombre des étrangers naturalisés a doublé par rapport au 1er trimestre 2009, soit une augmentation de 52 % ». Fin de citation. Diktat de l’oligarchie cosmopolite, ce phénomène se retrouve dans tous les pays européens. Ainsi en Italie, la ministre de l’intégration, Cécile Kyenge, d’origine congolaise a réaffirmé sa volonté de voir s’instaurer le droit du sol.

    Cette course folle des politiques européens avait été théorisée un peu avant les élections présidentielles de 2012 par le cercle de pensée Terra Nova, proche du Parti socialiste. Selon ce dernier, le PS s’étant coupé de sa base sociologique ouvrière, c’est dans la masse des immigrés que se trouve pour les socialistes les nouveaux gisements de voix qui doivent les maintenir indéfiniment au pouvoir « La France des quartiers populaires [comprendre des quartiers ethniques] est massivement à gauche (…) la France de la diversité est aujourd’hui la composante la plus dynamique, tant électoralement que démographiquement, de la gauche en France. » (rapport de 2011). Entre 2002 et 2010, il y a eu environ 700.000 naturalisations en France, ce qui, selon Terra Nova, a arithmétiquement produit quelque 600.000 électeurs nouveaux pour le Parti socialiste.

    http://fr.novopress.info/141237/naturalisations-600-000-electeurs-nouveaux-pour-le-parti-socialiste/#more-141237