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élections - Page 738

  • Marion Maréchal-Le Pen: une chance véritable d’emporter la législative

     

     
    Etienne Bousquet-Cassagne, candidat FN
    à la législative partielle de Villeuneuve-sur-Lot
    La députée Marion Maréchal-Le Pen (FN) a estimé lundi que le candidat de son parti avait « une chance véritable » de remporter l'élection législative de Villeneuve-sur-Lot (Lot-et-Garonne), évoquant « une symbolique très forte de jeunesse, de nouvelle génération politique ».
    « Il s'est produit ce week-end une onde de choc politique majeure », a déclaré la députée de la troisième circonscription du Vaucluse lors d'un point presse à l'occasion du 1er anniversaire de sa propre élection.
    Prédisant un échec du front républicain et « des reports de voix importants de la gauche » vers le FN, elle s'est dit « assez confiante » quant à l'élection d’Etienne Bousquet-Cassagne qui a obtenu 26,04% des suffrages au premier tour derrière l'UMP Jean-Louis Costes (28,71%).
    « Il y a une chance véritable, parce que les gens ont saisi que l'alternative maintenant se passait chez nous, et nous avons pu constater notamment dans l'ouest qu'il existait des reports de voix importants de la gauche vers nous », a-t-elle estimé, déplorant toutefois « une abstention massive ». « Je pense que c'est jouable, ça se fera à très très peu ».
    Cette élection « aurait une symbolique très forte de jeunesse, de nouvelle génération politique », a-t-elle considéré, ajoutant qu'elle représenterait « un tout petit peu de justice en plus ».
    Marion Maréchal-Le Pen s'est également livré à un bilan sur sa première année de présence à l'Assemblée nationale, qu'elle juge « assez positif » malgré « un certain nombre de handicaps » liés au temps de parole ou à l'absence de représentativité au sein de l'hémicycle.
    « Nous avons réussi à nous faire entendre sur tous les sujets de façon constructive, sans être dans l'outrance ou la provocation », a-t-elle assuré.
  • Chatel en délire, Gollnisch en Essonne

    Calamiteux  ministre de l’Education sous Nicolas Sarkozy, soumis à tous les lobbies progressistes et antinationaux (notamment homosexualiste et  immigrationniste),  le vice-président de l’UMP Luc Chatel était hier l’invité de BFM-TV. Plus c’est gros, plus ça passe ?, il a assuré qu’ «À chaque fois que l’UMP est au pouvoir, le Front National est faible ». Affirmation aussi stupide que gratuite contredite par toutes les élections depuis 2002,   à l’exception de la présidentielle et des  législatives de 2007. M. Chatel, on l’aura compris, a tenté  de commenter intelligemment  le résultat du premier  tour de la législative partielle de Villeneuve-sur-Lot qui a vu l’élimination  du candidat socialiste. Il en a tiré  la conclusion  que « des alliances objectives se font entre le Parti socialiste et le Front National »,  que « le vase communicant, il est entre le Parti socialiste et le Front National ».

     M. Chatel a beau prendre les Français pour des imbéciles, ces derniers savent  pourtant que c’est  le candidat du  PS,  Harlem Désir, François Hollande, tous les apparatchiks socialistes, qui ont appelé comme un seul homme à voter UMP au second tour  pour faire « barrage au Front National ».

     On a même  vu le candidat de l’UMP à Villeneuve-sur-Lot,  M. Costes, caricature du politicien de droite molle,  ému jusqu’aux  larmes à l’évocation de ce touchant  soutien « socialo-ripoublicain » pour qu’il rejoigne  ses amis humanistes sur les bancs de l’assemblée.

     A l’inverse, il est vrai aussi que de nombreuses voix se son élevées au sein des dirigeants de l’UMP  pour appeler à voter PS, voire même communiste contre le FN (ce fut encore le cas lors  des législatives de 2012). Ce qui a  permis  à  Luc Chatel sur BFM hier d’affirmer encore  que «  le rempart contre le Front National, c’est l’UMP ».

     Sur ce terrain, la gauche et l’UMP (du moins une partie d’entre elle)  se livrent à une surenchère antidémocratique.  Ainsi,  rapportait l’édition du département de l’Essonne du Parisien, « Des militants socialistes avaient fait savoir qu’ils viendraient signifier que le FN n’est pas le bienvenu à Savigny »,  à l’occasion de l’inauguration samedi  de la nouvelle permanence  du FN par la secrétaire départementale,  Audrey Guibert.

    Un tract du PS a même circulé,  fustigeant la venue à cette occasion  d’une  « sombre figure » (sic) du FN, à savoir  Bruno Gollnisch qui  a répondu avec plaisir à l’invitation qui lui a été faite.

     Le député européen et président de l’AEMN a d’ailleurs  tancé François Damerval, chef de cabinet de l’élue européenne Corine Lepage et résidant à Savigny,  qui a trouvé intelligent sur twitter de demander à se amis  d’éviter la commune durant la présence de Bruno Gollnisch!

     Devant  les dizaines de frontistes  et les journalistes qui étaient  venus pour cette inauguration, Audrey Guibert a dressé le panorama d’une ville et d’un département touchés de plein fouet par toutes les tares du Système UMPS . L’échec du beau parleur Manuel  Valls, avec la hausse vertigineuse des braquages, des violences, des cambriolages ; le laxisme de la justice de Christiane Taubira ; l’immigration massive qui se poursuit,  le communautarisme qui se développe avec le  cas emblématique des prières  de rue  des salafistes dans la ville de Longjumeau, ex fief de NKM !

     Audrey a aussi dénoncé avec raison  une Union-Européenne qui  « souhaite nous imposer notamment, l’entrée de la Bulgarie et de la Roumanie dans l’Espace Schengen, en janvier 2014. »

     Or, l’Essonne «est déjà largement touché par cette déferlante migratoire venue des pays de l’Est et qui se traduit par la multiplication des campements de Roms,  transformant une partie de notre territoire en bidonville à l’exemple de la ville de Ris-Orangis, qui a été surnommée la ville aux 7 camps.  L’installation massive et en toute illégalité des populations Roms a pour conséquence, l’accroissement de la délinquance dans notre département » (prostitutions, vols, cambriolages…).

     La Secrétaire départemental du FN 91 a rendu également un bel hommage à Bruno Gollnisch, « qui se bat depuis de nombreuses années pour la défense de la famille, véritable socle de notre civilisation ». « Un  esprit libre  qui se bat toujours  avec force et détermination contre la pensée unique et le dogme du politiquement correct qui sévissent actuellement dans notre société »,

     Bruno Gollnisch qui a reçu un  accueil chaleureux des adhérents, anciens ou nouveaux, s’est aussi entretenu avec les journalistes présents. Il a pu leur préciser    les grandes ambitions qui sont celles   du FN pour les prochaines élections municipales, notamment en Essonne : «   Nous serons présents à Evry, Corbeil, Savigny, Athis-Mons , Viry-Châtillon, Longjumeau, Chilly-Mazarin et cela est le minimum syndical.  J’ajouterai Ballancourt, Arpajon, Etrechy, Palaiseau, Etampes, Brétigny, Ris-Orangis, partout ou cela sera possible ! »

    http://www.gollnisch.com

  • Si l'UMP veut conserver son rôle, elle doit se dégauchir

     De Guillaume Bernard sur Atlantico :

    "C’est avant tout la distorsion entre les espoirs qu’il avait suscité parmi ses électeurs de droite et la déception au regard de l’exercice du pouvoir qui explique son recul entre 2007 et 2012. La « ligne Buisson » a donc très vraisemblablement empêché l’hémorragie des votes de droite vers, d’une part, l’abstention et, d’autre part, le Front national (qui a progressé non seulement avec des votes de droite mais aussi avec d’autres venus de la gauche). Sans celle-ci, il n’est pas certain (rappelez-vous les enquêtes d’opinion qui donnaient Marine Le Pen au coude-à-coude avec lui) que Nicolas Sarkozy ait été au second tour ; s’il n’avait pas repris la « ligne Buisson » en 2012 (en rentrant d’ailleurs assez tard dans la campagne), cinq ans après sa victoire de 2007, il aurait sans doute pu être dépassé par la candidate du FN. [...]

    Pour le dire d’une manière quelque peu crue, est-il certain que tous les élus de droite soient vraiment idéologiquement de droite ? Le FN progresse aujourd’hui en attirant à lui des électeurs venus de la gauche ; mais sa première grande poussée s’est faite par un transfert d’électeurs de droite déçus (voire plus) par leurs élus. La nature ayant horreur du vide, le FN s’est développé. [...]

    L’abandon des idées de droite par les élus de ce camp s’explique par le « mouvement sinistrogyre » (Albert Thibaudet) qui a duré pendant deux siècles : les nouveaux courants politiques sont apparus par la gauche de l’échiquier politique et ont repoussé sur la droite les idées et mouvements nés antérieurement. C’est ainsi que, à l’exception de la droite réactionnaire, le reste de la droite est, en fait, issu de la gauche ou a été intellectuellement colonisée par elle. [...] Seulement, depuis les années 1990, les temps ont changé… [...] C’est ce que les contempteurs de Patrick Buisson n’ont, semble-t-il, pas saisi. Dans le fond, ils lui reprochent d’être un agent d’une forme de « lepenisation des esprits ». Sur quoi repose leur position ? Même s’ils n’en sont pas conscients, ils partent de l’hypothèse que le sinistrisme est encore actif et que la droite devrait se laisser entièrement convertir aux idées venues de la gauche. Il y aurait, là, comme une logique de l’histoire. Ils ont donc trouvé en Patrick Buisson le coupable idéal puisqu’il a conduit Nicolas Sarkozy (et la « droite forte » aujourd’hui) à ne pas jouer le jeu du sinistrisme. Pire, la « ligne Buisson » permettrait à la droite radicale de conserver un espace vital où prospérer puisque le discours droitiste à l’UMP jouerait le rôle de tampon, une sorte de bouclier, entre elle et les idées progressistes. La persistance (et même la progression dans l’opinion) des idées de la droite radicale est une anomalie (celles-ci auraient du être éradiquées) qui ne peut s’expliquer que par une machination, un crime contre le sens inéluctable de l’histoire.

    Malgré son apparente cohérence, il y a selon moi, dans cette analyse, une erreur quant à l’évolution profonde des forces politiques. Le sinistrisme a vécu ; depuis les années 1990, le mouvement s’est inversé, donnant naissance au « dextrogisme ». Les idées de droite qui étaient, jusqu’alors, comme comprimées sous la pression des idées venues de la gauche, se redéployent à nouveau, reconquièrent du terrain. Par conséquent, la « ligne Buisson » ne va pas contre l’histoire ; elle l’accompagne et en est l’une des illustrations (le populisme en étant la figure actuellement la plus marquante). Elle ne consiste pas en une « droitisiation » du discours de la droite modérée, ce qui reviendrait à dire que celle-ci se déporterait sur la droite ; cette stratégie cherche à maintenir l’UMP sur le même créneau électoral central à la droite (pour être capable de rassembler, au second tour, à la fois des personnes se situant à la fois plus au centre et plus à droite). Sous l’influence de Patrick Buisson, Nicolas Sarkozy ne s’est pas converti à la pensée contre-révolutionnaire ! En revanche, sous la pression du « mouvement dextrogyre », les hommes politiques classés à droite sont confrontés à une alternative : admettre de tenir un discours de droite pour maintenir leur positionnement électoral ou, à l’inverse, accepter de glisser sur leur gauche (vers le centre, dans un premier temps) s’ils entendent conserver leurs idées venues de la gauche. Face à ce choix, la « ligne Buisson » préconise la première solution.

    Ce qui apparaît, à première vue, comme une radicalisation des idées exprimées à droite n’est, en fait, qu’une réapparition, à droite, du discours de droite. Il est vrai que cela peut surprendre certaines personnes qui se croient, très sincèrement, de droite (parce qu’elles n’ont jamais eu de sympathie ou d’indulgence pour le collectivisme du régime soviétique) mais qui ne le sont pas philosophiquement parlant. Sous le règne du sinistrisme, à l’exception de la droite radicale et de quelques personnalités difficilement classables, les hommes politiques étaient plus ou moins de gauche. Avec le « mouvement dextrogyre », la droite est en train de redevenir la droite et de repousser la gauche… à gauche. Et, ce, pendant que des électeurs de gauche basculent à droite…"

    http://aucoeurdunationalisme.blogspot.fr/

  • Le "front républicain" en berne

    L'ancien maire UMP de Saint-Gilles (Gard) a annoncé lundi son ralliement à Gilbert Collard (Rassemblement bleu Marine), au cas où ce dernier déciderait de se présenter aux élections municipales de 2014. Dans les deux heures, le vice-président de l'UMP, Jean-Paul Fournier, sénateur-maire de Nîmes, a demandé l'exclusion d'Olivier Lapierre...

    De son côté, Rachida Dati, également vice-présidente de l'UMP, a déclaré :

    R"Le FN ne serait rien si la droite renouait avec le peuple, avec ses préoccupations, si elle offrait un projet de société alternatif crédible comme nous l'avions fait lors de la campagne de 2007 [...] il faut nous remettre au travail pour incarner au niveau des idées, mais aussi au niveau des personnes et des comportements, un renouveau, réincarner un vrai mouvement populaire".

    "Et cessons de brandir «le front républicain» qui n'a plus d'autre sens aux yeux des Français qu'un déni de démocratie qui depuis 30 ans ne permet pas de juguler les souffrances".

    "[L]e front républicain est devenu pour le PS un moyen de dire que le peuple a tort. Ce n'est ni un programme, ni une ambition pour La France ! Les Français le savent et ont le sentiment que cet appel au +front républicain+ n'est qu'un moyen pour la classe politique de masquer ses échecs et défendre ses seuls intérêts".

    "Cette trêve du débat entre la droite et la gauche face au FN n'a pas de sens. Aider la démocratie et la République supposerait pour la gauche de reconnaître son échec politique et sociologique".

    Michel Janva  http://www.lesalonbeige.blogs.com/

  • Élection d’Hassan Rohani : vers un rééquilibrage géopolitique de l’Iran ?

    Élection d’Hassan Rohani : vers un rééquilibrage géopolitique de l’Iran ?

    Le résultat des élections est il une surprise ?

    A l’évidence, aucun analyste n’avait prévu la victoire d’Hassan Rohani au premier tour de l’élection présidentielle [vendredi dernier]. Mais il ne faut pas oublier que l’Iran est un pays imprévisible qui puise sa créativité et son esprit d’innovation dans une culture poétique inaccessible aux prévisions mathématiques.

    Les réformateurs l’ont ils emporté ?

    Contrairement à ce que l’on pourrait penser, la distinction entre réformateurs et conservateurs s’avère peu opérante en Iran. La preuve en est que parmi les six candidats en lice, cinq étaient classés ultraconservateurs ou conservateurs pragmatiques. Il s’agit de Saïd Jalili, d’Ali-Akbar Velayati, de Mohsen Rezaï d’Hassan Rohani et de Mohammad Ghalibaf. Seul un candidat, Seyed Mohammad Gharazi, était qualifié de modéré. A ce compte, les Iraniens avaient mathématiquement 83% de chances d’élire un conservateur. C’est oublier que le monde iranien est marqué depuis des siècles par un rêve qui n’a rien de conservateur, celui de réformer le monde musulman en prenant sa tête. Mais ce rêve souterrain, qui hante la plupart des hommes d’État iraniens se heurte à deux obstacles : l’Iran n’est ni Sunnite ni Arabe. Il est par conséquent tenu à l’écart par les pays musulmans qui s’effraient de son inépuisable créativité. Devant ce rejet, les Iraniens sont tiraillés entre deux types d’évolutions : soit un basculement vers l’Occident ou à l’inverse une consolidation des liens avec l’Asie. Même si les Iraniens se perçoivent comme des Occidentaux, ils ont été contraints par les sanctions récentes à se rapprocher simultanément de la Russie et de la Chine pour former une alliance plastique que l’on pourrait qualifier de Nouvel Empire Mongol.

    Il conviendrait, par conséquent, de repenser la distinction entre réformateurs et conservateurs au profit d’un nouveau gradient Occident/Orient. Or cette nouvelle distinction bouleverse les schémas établis car il n’est pas plus conservateur de se tourner vers la Chine que vers l’Europe. La véritable question est par conséquent la suivante : qui l’a emporté entre les Océanides – partisans d’un rapprochement avec la puissance maritime américaine – et les Gengiskhanides – qui souhaitaient un rapprochement avec la Russie et la Chine. Les Iraniens nous ont répondu aujourd’hui de façon totalement inattendue avec la victoire des Iranides un tiers parti qui souhaite le retour à une politique d’équilibre internationale. Aujourd’hui, le Nouvel Empire Mongol connaît un vacillement et ce n’est pas tout à fait un hasard si les chancelleries russe et chinoise ont du mal à se positionner ce soir sur le résultat de l’élection.

    Quel est le profil du nouveau président ?

    Parmi les six candidats, les hommes ayant exercé des fonctions diplomatiques importantes étaient surreprésentés : il s’agissait de Saïd Jalili, ancien Vice-Ministre des Affaires Étrangères, d’Akbar Velayati ancien Ministre des affaires étrangères, et d’Hassan Rohani qui a une grande expérience de la diplomatie puisqu’il a été personnellement en charge du dossier nucléaire. A l’évidence, ces diplomates l’ont emporté sur les spécialistes de l’ordre intérieur

    Peut on espérer un règlement de la question nucléaire ?

    Il faut s’attendre à une inflexion sur ce point. Nous avons aujourd’hui un signe fort. Même s’il est improbable qu’Hassan Rohani remette en cause la volonté de l’Iran de mettre en place une filière nucléaire, les négociations peuvent avancer. Leur échec actuel s’explique en partie par la très grande difficulté pour les Occidentaux à prendre au sérieux les spécificités culturelles et juridiques de l’Iran. A la différence de la France, l’Iran a été occupé pendant près de mille ans par des puissances étrangères. Cette occupation a marqué en profondeur ses élites qui ont mis au point des procédés de négociation extrêmement sophistiqués afin d’assurer leur survie politique. Or, depuis la découverte des hydrocarbures, l’Iran est devenu le centre géopolitique de la planète contrôlant simultanément les richesses énergétiques de la mer Caspienne et du Golfe Persique. Cela amène les négociateurs iraniens à réfléchir à chaque mouvement diplomatique. Contrairement à ce que l’on pourrait penser, l’Iran n’a pas donné le signal d’une proche normalisation. D’un point de vue intérieur, il a opéré un rééquilibrage en se repositionnant au centre. Dans ces circonstances, il ne fait guère de doute qu’Hassan Rohani n’acceptera de ralentir la nucléarisation de l’Iran qu’à condition que la communauté internationale accorde à l’Iran le statut de puissance régionale. Car au fond, par delà ses difficultés économiques, l’Iran aspire par dessus tout à une dignité retrouvée sur la scène internationale.

    Thomas Flichy
    Historien du droit et des institutions

    Source : Realpolitik.tv.

    Crédit photo : DR.http://fr.novopress.info

  • Béatrice Bourges : « Vers une recomposition du paysage politique en fonction de l'adhésion à des valeurs de civilisation »

    Porte-parole du Collectif pour l'enfant et du Printemps français, Béatrice Bourges est aujourd'hui l'une des principales figures de l'opposition à la loi Taubira dénaturant l'institution du mariage. Elle répond à l'enquête de Monde et Vie sur la droite.

    Monde et Vie : À votre avis, les notions de droite et de gauche ont-elles encore une signification aujourd'hui ?
    Béatrice Bourges : Non, elles n'en ont plus, car la recomposition du paysage politique est en train de se faire autour de notions qui dépassent les clivages et les partis politiques actuels. Je pense que nous allons assister à une décomposition du paysage politique actuel, puis à une recomposition en fonction de l'adhésion - ou pas - à des valeurs de civilisation, des valeurs de vie construites sur le réel, opposées à des « valeurs » construites sur des fictions, comme le mariage homo, la PMA, la GPA, etc. Ces valeurs de civilisation défendront l'homme, dans tous les domaines, en dépassant largement les seules questions éthiques et bio-éthiques : quelle est la place de l'homme par rapport à la finance et à l'économie, considère-t-on que c'est lui qui est au service de l'économie ou l'inverse, etc.
    Cette reconstruction autour du bien commun résulte d'un équilibre très subtil entre l'intérêt général et le respect des personnes : quand on arrive à concilier l'un et l'autre, on se trouve dans le bien commun. C'est autour de cette notion que le paysage politique va se recomposer ; or elle transcende les partis politiques, comme le montrent bien les sujets de controverse actuels : le « mariage homosexuel » n'est pas une question de gauche ou de droite, mais de civilisation.

    N'est-ce pas la définition de ce que Benoît XVI appelle l'écologie humaine ?
    Oui. Il s'agit d'une écologie humaine et environnementale, qui s'intéresse à la place de l'homme. Trop souvent, ceux qui parlent d'écologie environnementale séparent l'homme de la nature, en se préoccupant de la nature sans se soucier de l'homme, voire en affirmant qu'il représente pour elle une menace. Nous disons, nous, que l'homme est partie intégrante de la nature, et que si l'on respecte la nature - ce qui est souhaitable -, on doit évidemment respecter l'homme.

    De nombreux opposants à la loi Taubira ont aujourd'hui le sentiment de se heurter à un totalitarisme. Le mouvement d'opposition à la légalisation du « mariage homosexuel » est-il appelé à se dresser aujourd'hui en champion de la liberté ? Peut-on parler d'une résistance au totalitarisme qui se dessine ?
    Mille fois oui. On veut nous empêcher de nous exprimer, voire de réfléchir ; et pour nous empêcher de réfléchir, on s'attaque aux enfants, ce qui relève de la dictature. Ainsi, Najat Vallaud-Belkacem déclare qu'il faut que les enfants soient retirés de leur environnement familial avant l'âge de trois ans. C'est le même type d'idéologie qui existait naguère en Union soviétique.

    Ce souci apparaît déjà pendant la Révolution française, notamment dans les discours de Lepeletier de Saint-Fargeau ou de Saint-Just...
    Il se retrouve en effet dans tous les systèmes totalitaires. Le ministre de l'Education nation; Vincent Peillon, ne se cache d'ailleurs pas vouloir changer les mentalités grâce aux enfants en les éduquant à cet effet. Nous nous trouvons donc face à une dictature en germe. Je dis « germe », parce qu'il n'existe pas encore de camps dans notre pays ; mais quand on voit que des personnes sont arrêtées et embarquées, dans la rue ou en sortant du métro, simplement pour avoir exprimé leur opposition à la légalisation du « mariage homosexuel » en revêtant des vêtements frappés d'un logo, il est permis de se demander si nous avons encore la liberté de circuler. Je n'en suis pas sûre ! Circuler habillé de façon indécente ne pose pas de problème, mais il est interdit de porter un sweat-shirt orné d’un logo défendant les valeurs familiales. C'est quand même gênant...

    Permettez-moi de revenir aux notions de droite et de gauche héritées de la Révolution française. La volonté de créer l'homme nouveau, qui sous-tend le projet de Vincent Peillon, n’est-elle pas une constante de l'idéologie de gauche, qui est à la base de tous les totalitarismes modernes, de l’hitlérisme au communisme et au matérialisme actuel ?
    Oui, c'est la création de l'homme par l'homme. On tue Dieu afin que l'homme crée l'homme, mais il le crée hors de la réalité : hors de la réalité des corps, de la nature, de la biologie… C'est le mythe de l'homme nouveau, de la naissance d'un homme parfait, sans défaut, que l'on trouvait en effet chez Hitler. Il porte aussi une aspiration à la toute-puissance : l'homme n’a besoin de personne d'autre que lui-même.
    Propos recueillis par Eric Letty monde&vie due juin 2013
    www.collectifpourlenfant.fr
    www.printempsfrancais.fr

  • 15-16 septembre: université d'été de LMPT

    Ludovine de La Rochère, présidente de « La Manif pour tous », est interrogée sur le blog de L'Homme nouveau. Extraits :

    "[...] « La Manif pour tous » entend-elle prendre une dimension politique ?

    RNon, il ne s'agit pas de se constituer en mouvement politique, mais d'agir auprès des élus pour peser dans le débat public. Nous sommes convaincus, en effet, que c'est notamment notre indépendance qui fait notre force.

    Justement, que comptez-vous faire pour les maires qui sont déjà et seront de plus en plus confrontés aux demandes de mariages homosexuels ?

    Nous mettons en place la structure nécessaire pour les aider, du point de vue juridique, de la communication, etc. Nos avocats travaillent en ce moment sur les textes de loi qui leur permettront de défendre les maires qui refuseront, en conscience, de célébrer le « mariage » de personnes de même sexe. Il ne faut pas oublier que la liberté de conscience est censée être l’un de nos fondamentaux, garanti par la Déclaration des droits de l’Homme !

    Ne craignez-vous pas un essoufflement de la mobilisation pendant les vacances ? Que comptez-vous organiser ?

    « La Manif pour tous » ne se bat pas seulement contre la loi Taubira, mais aussi contre ce qui est en est à l’origine, c’est-à-dire l’idéologie du Gender, et bien sûr contre la PMA (Procréation Médicalement Assistée) pour tous et la GPA (Gestation Pour Autrui ou mère porteuse). En fait, la tâche est immense pour nous tous qui voulons défendre le mariage et la filiation, c’est-à-dire l’enfant et la famille ! Nous allons annoncer et proposer trois types d’actions : informer et sensibiliser encore et toujours plus largement sur ce qui se joue actuellement, organiser des actions de rue, des actions juridiques et des actions auprès des politiques français et européens. Nous souhaitons aussi former sur ces sujets, car il y a urgence ! C’est dans cette optique que nous organisons une université d’été les 15 et 16 septembre en région parisienne. D’ici là, des actions sont bien sûr prévues, à commencer par la pétition pour la liberté de conscience des maires, très importante pour la suite, à signer sur le site officiel de « La Manif pour tous ». [...]

    Michel Janva 

  • Barack Obama, le masque tombe – Par Fernand Jourdan

    PARIS (NOVOPress) – Les médias convenus, ceux qui nous assènent leurs vérités pour forger nos esprits, nous présentèrent le candidat Barack Obama, dès sa première campagne électorale en 2008, comme le président d’une nouvelle ère. On s’amuserait à relire les tirades enthousiastes de la presse de cette époque. En janvier 2009 depuis Washington, lors de l’investiture du président américain, Ségolène Royal n’eut pas la moindre crainte du ridicule en affirmant : “Oui, j’ai inspiré Obama et ses équipes nous ont copiés“.
    Il est vrai que Barack Obama avait tout pour séduire les bobos : démocrate, donc de gauche, métis de surcroît, bref toutes les qualités. Un Harlem Désir américain en quelque sorte.

     

    À peine neuf mois plus tard, alors qu’il vient tout juste de décider l’envoi de 30 000 soldats américains pour poursuivre la guerre d’Afghanistan, il reçoit le prix Nobel de la Paix. Rares étaient alors les esprits critiques qui s’étonnaient de cette nomination aussi soudaine qu’absurde.

    Obama est réélu en 2012 à l’issue d’une campagne électorale qui battit ses propres record de coût de 2008 : plus d’un milliard de dollars.

    Même pour les plus aveugles, ou les plus aveuglés, le masque Obama tombe peu à peu :

    • les agressions militaires menées par les États-Unis se multiplient avec notamment le recours important aux drones, et prennent un aspect arbitraire et secret
    • les actions de guerre sont le plus souvent menées par des sociétés privées
    • le conflit entre Israéliens et Palestiniens non seulement ne s’est pas arrêté, mais perdure et enfle
    • plus grave encore : Obama s’active pour que la Syrie tombe aux mains des Islamistes qu’il insiste pour armer ; il multiplie les pressions sur l’Otan, sur le roi de Jordanie qu’il a encore rencontré récemment afin d’assurer la logistique des livraisons d’armes aux mercenaires islamistes qui combattent en Syrie ; de concert avec le zélé François Hollande, il monte un artifice sur l’utilisation de gaz sarin par le régime syrien pour justifier ces livraisons d’armes

    Mais est-ce mieux sur le plan économique ? Eh bien non :

    • Obama accélère le rythme d’augmentation du plafond d’endettement des États-Unis, fixé depuis 1917 par le Congrès ; le dernier plafond établi en février 2013 à 16.697 milliards permet au pays de tenir jusqu’en septembre

    Et c’est pire encore sur le plan des libertés :

    • Obama a considérablement développé l’espionnage de toute la planète en interceptant avec la complicité des grands opérateurs américains (Google, Yahoo, Facebook, Apple par exemple) toutes les informations circulant sur internet
    • la prison de Guantanamo, à Cuba, qu’Obama s’est engagé à fermer, est toujours bien active
    • les prisons américaines hors du territoire des États-Unis ne sont toujours pas fermées non plus.

    Quelques esprits critiques voyaient dès 2008 le candidat Obama, sorti de nulle part et promu avec un budget record président des États-Unis, comme le pantin des groupes qui finançaient sa campagne : le complexe militaro-industriel, de concert avec les lobbies pétroliers, financiers et médiatiques. Pour eux Obama est un bon président : les conflits militaires se propagent, la finance prospère, les libertés se resserrent . Tout va bien.

    Fernand Jourdan pour Novopress http://fr.novopress.info/

  • Faire barrage à l’UMPS

    Interrogé dans les colonnes du quotidien régional La Dépêche, le politologue Roland Cayrol expliquait quelques heures avant le premier tour de la législative partielle de Villeneuve-sur-Lot,  générée par la démission de son ancien député-maire Jérôme Cahuzac, qu’il « (n’était) pas de ceux qui pensent que le FN engrange des voix dans la période que l’on traverse. Je l’ai souvent dit (…).Marine Le Pen fait en 2012, lors de la dernière élection présidentielle, un point de moins que son père et Mégret réunis dix ans avant. Ce n’est donc pas la vague annoncée. Il y aura un vote protestataire, on peut s’y attendre, et ce ne serait pas anormal qu’ils récoltent quelques points mais ça ne mettra pas je pense le FN en position d’arbitre au deuxième tour » (de la législative partielle de Villeneuve-sur-Lot (Lot-et-Garonne). M Cayrol se trompait et avec lui les Etats-majors des partis du système qui  n’ont rien vu venir…ou trop tard.

     Hier, le jeune candidat du FN,  Étienne Bousquet-Cassagne, s’est qualifié pour le second tour de cette législative, avec  26,04 % des suffrages,  second derrière le maire UMP de Fumel, Jean-Louis Costes, (28,71 %), mais devançant de 740 voix le candidat socialiste Bernard Barral ( 23,69%).

     Du fait de la forte abstention  (54,12 % 37,31 % au premier tour de juin 2012), le candidat du PS n’a obtenu les suffrages que  de 10,35% des inscrits et ne peut donc de maintenir au second tour.

     Si en juin 2012, le FN avait recueilli  dans cette même  circonscription rurale 15,7% des voix  (avec 36% de taux d’abstention), la percée d’Étienne Bousquet-Cassagne dans un  scrutin dans lequel 17 candidats étaient en lice, est assez spectaculaire.  Le symbole est d’importance, il arrive en tête à Villeneuve-sur-Lot, commune dont M.  Cahuzac fut maire  de 2001 à 2012.

     Le coup est rude pour le PS qui enregistre son huitième échec consécutif à une élection législative  partielle depuis l’élection de François Hollande et  perd 23 points en un an dans cette circonscription !

      Un camouflet pour le chef de l’Etat, Jean-Marc Ayrault, et les huiles socialistes qui avaient fait le déplacement  à Villeneuve-sur-Lot pour soutenir  Bernard  Barral, à savoir  le premier secrétaire du PS Harlem Désir, mais aussi samedi dernier le ministre de l’Agriculture  Stéphane Le Foll (Agriculture) et paraît-il, le  ministre préféré des Français   Manuel Valls (Intérieur)…

     A contrario,  les visites de soutien  de Marine Le Pen,  Jean-Marie Le Pen et de Marion Maréchal dans la circonscription ont contribué utilement à mettre en lumière la campagne  dynamique menée par le FN et son candidat.

     C’est déjà dans ce département rappelons le , que  le FN avait réalisé en 2012 son meilleur score aux législatives, avec 17,9% des suffrages pour Etienne Bousquet-Cassagne dans la deuxième circonscription.

      Dix ans auparavant,  lors de la présidentielle de 2002, Jean-Marie Le Pen y avait obtenu 18,91% des voix, devant Jacques Chirac et deux points au-dessus de sa moyenne nationale.

     Autant dire que l’heure est aux lamentations et aux menaces ce lundi matin devant la peur de voir un troisième député national entrer à l’Assemblée. Un risque que  Jean-François Copé, qui tenait une réunion publique vendredi soir à Villeneuve-sur-Lot, n’écarte  pas puisqu’il  sait  que Jean-Louis Costes a  réalisé le plus mauvais score de la « droite » dans le Lot-et-Garonne  lors des législatives de juin (38,52% au second tour).

     En plein déni, Jean-François Copé et François Fillon dans leur communiqué respectif pour saluer la qualification du candidat de l’UMP,  n’ont pas cité une seule fois le FN. Ils n’ont pas désapprouvé  non plus   le Front ripoublicain qui se met en place, et encore moins  les propos affligeants   de Jean-Louis Costes   qui  a appelé «tous les électeurs socialistes à se mobiliser contre le Front National ».  «  Le FN surfe sur (les)  peurs a-t-il ajouté. Il nous faut maintenant travailler pour regagner notre électorat. Les extrêmes ne sont pas une solution. On a vu où nous a conduit l’extrême droite au siècle dernier ».  Diffcile de faire plus con…venu.

     L’humaniste Costes a d’ailleurs remercié immédiatement le maire PS de Villeneuve, Patrick Cassany, d’avoir tout de suite appelé à l’union de  la gauche et de la droite  pour  faire barrage à l’élection d’Étienne Bousquet-Cassagne.

    Une frousse haineuse qui s’est manifestée de manière assez pathétique et bien indigne dimanche soir puisque  des militants des partis du Système en lice étaient   au  coude-à-coude  pour siffler et  huer le jeune candidat frontiste lors de son arrivée à la mairie. Et à travers lui les électeurs qui lui ont  apporté leurs suffrages…

     Comme François Hollande, le PS dans un communiqué signé conjointement par  Harlem Désir et Christophe Borgel (secrétaire national aux élections), ou encore  le président du Parti radical de gauche (PRG), Jean-Michel Baylet, Bernard Barral a appelé au « Front Républicain », à  « faire barrage au Front National ».

     « Ce soir, j’ai mal à mon cœur et surtout à la France». « À titre personnel a-t-il expliqué je voterai UMP dimanche prochain. Ça me brûlera (sic), mais je le ferai pour la deuxième fois de ma vie. Je l’avais déjà fait en 2002» lors du deuxième tour de la présidentielle opposant Jacques Chirac et Jean-Marie Le Pen, a-t-il dit.

     En attendant les « alliés » socialistes et écologistes se  déchirent déjà. Jean-Vincent Placé. , patron du groupe des  sénateurs EELV, a notamment remis  à sa place Bruno Le Roux, chef de file des députés PS, qui accusait la candidature écolo d’avoir entraîné l’échec au premier tour de Bernard Barral.

      «Le PS perd 14 790 voix en un an et les responsables sont vos partenaires ? C’est cette analyse qui est inexcusable». «Dans les partielles précédentes, le #PS fait -10, là -20 (points, ndlr): effet politique (du gouvernement) -10 effet #Cahuzac -10. Pas la peine de chercher bouc émissaire», a  asséné M. Placé sur Twitter

     De son côté,  Etienne Bousquet-Cassagne a bien résumé l’enjeu de ce second tour :  «Maintenant le choix qui se pose est très simple, soit les électeurs continuent avec l’UMPS, représentée ici par la seule UMP, ou soit ils font le choix de l’espoir, du changement, de l’espérance, et ça nous sommes les seuls à l’incarner au Front National»,

     Sur I-télé,  Le vice-président du FN en charge des questions stratégiques, Florian Philippot,  a appelé tout aussi  logiquement  « les abstentionnistes, les électeurs de gauche» à voter pour le FN, notamment pour protester contre «cette réforme des retraites totalement injuste» que le gouvernement n’a pas encore dévoilée, et contre « cette destruction des services publics en milieu rural».

     Nous pouvons en tout cas douter avec Bruno Gollnisch de la capacité des  tristes figures de l’UMPS  à mobiliser  un « peuple de gauche » éreinté par la politique euromondialiste du PS… sans changement avec celle de l’UMP.

     Les huit points obtenus à eux deux par les petits candidats d’EELV et du Front de Gauche, les 3% engrangés par Anne Carpentier (le parti d’en rire) , gérante du journal satirique villeneuvois La Feuille, qui a dénoncé quelques  turpitudes UMPS locales,  tomberont ils dans l’escarcelle du candidat UMP dimanche prochain ?

     Les électeurs socialistes de M. Barral voudront-ils élire un député UMP de plus ?  Une fraction des  électeurs de l’UMP, une fois la gauche éliminée,  ne sera-t-elle pas tentée de voter POUR SES IDEES , c’est-à-dire pour le candidat FN ? Les abstentionnistes de réveilleront ils au profit du parti de MM. Copé et Fillon ou voleront-ils au secours de la victoire du candidat FN ?

    Réponse dimanche prochain au terme d’une semaine qui s’annonce intense dans cette circonscription !

    http://www.gollnisch.com

  • Des vrais et des faux opposants

    Je souhaite, dans le cadre de ce papier, revenir sur un article publié en date du 26 mars 2013 (1), par le site « Synthèse nationale ». Cet article est motif à analyse et met en exergue deux problématiques essentielles, raison donc pour les étudier.

    On sait que l'union des nationalistes et/ou assimilés n'est pas prônée depuis peu. Et l'on sait aussi le nombre de colloques, de journées d'études, de conférences ou de discours qui ont fait l'objet de ce problème majeur. Chacun en est bien conscient. Et pourtant, toute cette dépense d'énergie n'a pas été productive en matière de résultats tangibles. Cela n'a rien de surprenant tant il est des divergences rédhibitoires entre groupements politiques. A titre d'exemple, un néo-païen ne pourra jamais transiger avec un intégriste catholique. Autre exemple, un nationaliste français se définissant comme hexagonal (la France seule) n'acceptera jamais de transiger avec un nationaliste européen, surtout si celui-ci est fédéraliste. Quant aux alliances, le Baron a posé le problème:

    « «Il y a une solution, écrit Evola, qu’il faut résolument écarter: celle qui consisterait à s’appuyer sur ce qui survit du monde bourgeois, à le défendre et à s’en servir de base pour lutter contre les courants de dissolution et de subversion les plus violents après avoir, éventuellement, essayé d’animer ou de raffermir ces restes à l’aide de quelques valeurs plus hautes, plus traditionnelles». Et le baron d’ajouter : «Il pourrait être bon de contribuer à faire tomber ce qui déjà vacille et appartient au monde d’hier, au lieu de chercher à l’étayer et à en prolonger artificiellement l’existence. C’est une tactique possible, de nature à empêcher que la crise finale ne soit l’oeuvre des forces contraires dont on aurait alors à subir l’initiative. Le risque de cette attitude est évident : on ne sait pas qui aura le dernier mot». »

    Le Baron, sachant son terroir contre-révolutionnaire, va ici anormalement loin. Il semble prêt à accepter que la désintégration du Système (2) puisse devenir la finalité, quand bien même les futurs vainqueurs seraient d'une d'obédience radicalement opposée à la sienne. Cette prise de position, rarissime chez le Baron, a par la suite été théorisée par Franco Freda au point qu'elle est devenue clef de voûte. Pourtant classé à l'extrême droite, Franco Freda pose la nécessité de la nécessaire alliance entre extrême gauche et extrême droite, avec bien évidemment l'idée que c'est l'extrême droite qui tirera les marrons du feu et bénéficiera des lauriers de la victoire. Ce qu'il faut bien avoir présent à l'esprit, c'est qu'aux yeux d'un opposant radical au Système, les deux penseurs ne vont pas assez loin: La désintégration du Système, si elle est, vraiment, authentiquement, essentiellement voulue, présuppose l'acceptation de l'arrivée au pouvoir de n'importe qu'elle tendance, pourvu que celle-ci soit radicalement opposée à l'actuelle structure en place. Et donc, afin d'imager, le fait qu'un opposant radical issu de l'extrême droite, sachant que le drapeau rouge va flotter très bientôt sur l'Elysée, de sortir le champagne. Je comprends à l'avance le malaise que cette prise de position peut déclencher; je sais aussi que les opposants radicaux, même s'ils ne sont pas nombreux à l'être, approuveront: cela fait bien longtemps que cette idée leur est venue à l'esprit...

    Un destructeur, donc nihiliste politique (3), ne cherche pas à proposer un système alternatif mais avant tout à détruire la structure en place.

    Il existe donc des degrés dans la radicalité et donc la notion de « mouvance » qui de prime abord, semble indiquer une homogénéité, n'est pas valide. L'important à mes yeux reste néanmoins l'opposition radicale, même si elle ne va pas assez loin que la mienne. D'où mes coups de pouce, aussi bien aux né-païens qu'aux intégristes, aux nationalistes français qu'européens.

    En revanche, ce qui m'insupporte, c'est le fait que des individus se réclamant de la mouvance, viennent objectivement, apporter leur soutien au Système, et ce, sans même s'en rendre compte. C'est le cas pour Jean-Claude Rolinat. Que le lecteur prenne la peine de lire attentivement son article dont le lien est mis en bas de page dans les notes: C'est exactement le point de vue de Laurence Parisot qui, dans les faits dirige la France, les politiques n'étant plus que les exécuteurs des desiderata des dirigeants économiques. Et s'il n'y avait que Jean-Claude Rolinat... Combien sont-ils à fustiger l'Etat, souhaitant libéraliser encore davantage ? Combien à exprimer que Nicolas Sarkozy n'est pas allé assez loin dans les privatisations, dans la libéralisation ? Comment peut-on nier qu'ils sont dès lors, les thuriféraires du grand vent libéral initié aussi bien par Reagan et Thatcher ? Que c'est ce vent là qu'on qualifie désormais de Nouvel Ordre Mondial ? Bien évidemment, il y a antinomie entre se faire zélateur du libéralisme et être d'opposition puisque le Système, comme le marxisme d'ailleurs, est un économisme. Et ce que mécomprend Jean-Claude Rolinat et tant d'autres, c'est que la délinquance hypertrophiée au Vénézuela comme en France, n'est que la conséquence de la carence en matière d'intervention de l'Etat.

    J'ai du acheter mon premier « Rivarol » et mon premier « Eléments » en 1978 et suis donc très bien placé pour savoir les évolutions au sein de la mouvance depuis 35 ans. Je n'évoque pas tant la mue idéologique de la mouvance qui est réelle, que l'évolution de l'état d'esprit en son sein. L'idée de libre-arbitre est erronée sachant l'extrême importance des déterminismes extérieurs à l'homme. Notre état d'esprit, par exemple, est fortement influencé par la période dans laquelle on vit. Il suffit aussi de visionner les films des années 70 où les personnages, à commencer par les cadres, avaient des cheveux autrement plus longs que ce qu'ils sont aujourd'hui. Détail bien sur, mais emblématique: même constat pour le positionnement politique. La vague libérale touche les esprits, à commencer par ceux dont on pourrait croire qu'ils ont été préservés.

    En ce sens, l'article mis en ligne par Synthèse nationale, s'avère être très intéressant: il est de vrais opposants comme de faux, même si dans les deux cas, l'engagement est sincère.

    Alain Rebours http://www.voxnr.com

    (1) http://synthesenationale.hautetfort.com/archive/2013/03/06/disparition-du-president-hugo-chavez-un-nationaliste-au-bila.html
    (2) http://www.librad.com/libfr/008-LFI-AM/La+Désintégration+du+Système.html
    (3) (a) Ivan Tourguéniev, Pères et fils. (b) Le nihilisme, Victor Biaggi, collectif.