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élections - Page 738

  • Quo vadis Brasil ? Cui bono ?

    Les manifestations de ces deux dernières semaines à travers le Brésil posent non seulement la question du futur politique et même géopolitique du Brésil mais de notre attitude face à ces mobilisations de masse par les réseaux sociaux et la manière dont ils sont relayés par le mainstream.

    Ces manifestations posent aussi la question de la volatilité de pouvoirs que rien ne semble à priori ébranler, la question de la prévisibilité de ces mouvements c'est à dire de notre intelligence politique de l'instant présent. Si de nombreux "experts" font des analyses fort savantes post-mortem de ces évènements, beaucoup de ces doctes penseurs étaient silencieux il ya seulement moins d'un mois. Ne voulant pas jouer aux pythies ni aux médecins légistes je m'attarderais dans cet article juste à dissiper quelques malentendus véhiculés par les media Français et internationaux à propos de ces manifestations qui continuent au Brésil.

    Tout a commencé par une revendication début juin 2013 concernant l'augmentation du prix des transports urbains, plus particulièrement dans la ville de São Paulo. Cette revendication était portée par un mouvement né dans la foulée du Forum altermondialiste de Porto-Alegre de 2005 , le Mouvement Passe Livre ou Mouvement pour la gratuité des transports . La base sociologique de ce mouvement était la fraction la moins riche de la classe moyenne que les deux administrations Lula da Silva ont sorti de la pauvreté ces dix dernières années. Il s'agissait aussi principalement d'étudiants issus de familles habitant des banlieues, la spéculation immobilière de ces dix dernières années ayant contribué à la boboïsation - la " gentrification " - des centres urbains. Une réponse maladroite et disproportionné de la Policia Militar le 13 juin a vite contribué à la radicalisation du mouvement.

    Mais celui-ci a vite perdu de sa virginité politique pour devenir l'objet de récupérations par une classe - la classe moyenne (supérieure ) - et par l'opposition parlementaire et même extra-parlementaire à la coalition gouvernementale. C'est uniquement à partir de cet instant qu'il fut relayé et encouragé par ce que l'on appelle au Brésil la PiG - Partido da Imprensa Golpista ou le Parti de la presse de coup d'état. Celle-ci regroupe des media télévisuels comme Rede Globo et des journaux comme Veja. C'est à travers de leurs regards que le mainstream global a focalisé son attention sur les manifestations Brésiliennes et a ensuite propagé cette image réductrice des manifestations Brésiliennes en évitant soigneusement toute étude sociologique.

    Si le mouvement Passe Livre était " sincère " dans ses revendications pour la suppression de l'augmentation des transports urbains comme le reconnaissent des agents de la Policia Militar de Sao-Paulo infiltrés dans les comités d'organisation, il n'en reste pas moins que la nature même de ce mouvement qui n'a pas de hiérarchie a favorisé sa récupération et redirection par des organisations beaucoup moins "pures".

    Ce sont d'abord les partis de l'opposition à la coalition gouvernementale qui ont déversé leur électorat dans les manifestations : la classe moyenne supérieure blanche et urbaine des grandes capitales comme Sao-Paulo, Belo-Horizonte,Porto-Alegre ... Ce sont les media de la PiG qui , après avoir dénigré le mouvement, ont appelé les Brésiliens de cette classe moyenne à descendre dans la rue. Ce sont ces media qui relayé les nouveaux mots d'ordre des manifestants quand ils ne les ont pas forgés !

    Cette classe moyenne supérieure est essentiellement constituée de professions libérales, de "communiquants" , de "créatifs",... Elle n'utilise pas les transports en commun, se soigne dans le secteur privé et envoie ses enfants dans des institutions privées du jardin d'enfance au secondaire. Cette classe moyenne supérieure n'a jamais accepté les changements politiques et socio-économiques survenus au Brésil depuis l'accession au pouvoir du PT - le Parti des Travailleurs - et considère chaque avancé sociale comme une spoliation qu'elle est obligé de financer par l'impôt. Une loi votée début avril 2013 a ainsi accordé des droits sans précédent à prés de 8% de la population active Brésilienne soit 7 millions de personnes : les employé(e)s domestiques. Les objectifs politiques de ce groupe social sont clairs : il s'agit ni plus ni moins que de créer les conditions pour que la Présidente Dilma Rousseff renonce à terminer son mandat ou qu'une procédure d' empêchement soit mise en place contre elle par les parlementaires.

    Cette récupération de "droite" a eu aussi son pendant de "gauche". Des rapports de la Policia Militar ont montré que des militants du PSOL - Partido Socialismo e Liberdade - agissant en "électrons libres" ont recruté des élèments marginaux comme des punks pour provoquer des incidents violents avec les forces de maintien de l'ordre et les engager dans la répression. Le PSOL est une dissidence "front de gauche" du Parti des Travailleurs qui se distingue par un activisme anti-gouvernemental compulsif. Il s'est ainsi associè au mouvement contre la construction de l'usine hydroélectrique de Belo-Monte. Dans ce mouvement les services de renseignement Brésilien - ABIN - Agência Brasileira de Inteligência - ont montré la présence dans le financement des organisations qui s'opposent à la construction du barrage d'entités financées par des puissances étrangères. Le PSOL est aussi le principal vecteur politique du lobby LGBT au Brésil , allant jusqu'à réclamer la prise en charge par l'état des opérations de changement de sexe et la reconnaissance de la transsexualité. Ce lobby a manifesté ces derniers jours pour réclamer la suppression du projet de loi de " cura gay " - traitement gay. Il s'agit d'un projet mettant en place un traitements psychologiques en vue de soigner l'homosexualité.

    Il faut signaler aussi ici la militante, la passionaria hystérique, écologiste Marina Silva. Cette ex-ministre de l'environnement PT en rupture de banc parcourt le Brésil, rencontre les oligarchies financières régionales pour financer sa candidature aux élections présidentielles de 2014 tout en surfant sur la vague de contestation qu'elle appuie de manière régulière dans des interviews.

    Dans cette "foire à l'indignation" que sont devenues les manifestations au Brésil on rencontre des revendications aussi variées que la lutte contre la corruption, la mise en place d'une commission d'enquête sur les conditions d'attribution des marchés des infrastructures sportives de la Coupe des Confédérations et de la Coupe du Monde , l'amélioration des services publics mais aussi la suppression de la "cura gay", l'arrêt de projets infrastructurels comme le barrage de Belo-Monte, la reconnaissance de droits pour les Amérindiens,... Ce mouvement qui dénonce les partis politiques de l'établissement provoque immédiatement un élan de sympathie.

    Cependant, comme le souligne le chercheur Brésilien Emile Sader ce mouvement est multiforme et complexe et ne peut être exalté de manière acritique. ll faut ainsi éviter le réflexe Pavlovien, vertébro-rachidien même, d'une partie de la gauche Française qui s'extasie pour tout ce qui est un peu exotique [Maghrébin , Arabe, Turc, Russe, Brésilien,...] qui descend dans la rue pour crier mais aussi pour casser.

    Au delà de la question "Quo vadis Brasil ?" - Ou vas tu Brésil ? - la question qu'il faut immédiatement se poser est "Cui bono ?". A qui profite ce mouvement ?

    Daniel Besson     http://www.voxnr.com

  • Ils n’ont pas les bons outils

    Le Monde.fr  publiait hier un  article consacré au désarroi du PS devant la montée du FN, illustrée par la législative partielle de Villeneuve-sur-Lot. Précédemment  le quotidien de référence relevait que   «  L’idée même du front républicain a explosé ». « Nombre de socialistes le (remettent) en question, à l’instar de Razzy Hammadi (député de Seine-Saint-Denis) qui (questionne) son automaticité et se demande) s’il ne pourrait pas devenir contre productif en nourrissant le discours UMPS, tous pareils du Front National. » Pour Jean-Luc Mélenchon, « le front républicain est mort et ne résiste plus à la stratégie de dédiabolisation du FN. C’est une escroquerie qui sert  à  obliger les gens à faire des choses qu’ils n’ont pas envie de faire ».

     Bref, cette nouvelle déculotté de la gauche dimanche dernier est révélatrice «du fossé qui se creuse entre l’électorat populaire et le PS ». Et cet article de citer encore  Razzy Hammadi : «Il est temps que la direction se saisisse au plus vite du sujet. La psychanalyse nous apprend qu’il n’y a rien de bon à refouler une réalité douloureuse»

     En fait de réalité douloureuse, le PS ne veut pas comprendre ou admettre , et ce déni est partagé par une très large partie de leurs amis  technos-copains de  promotion de l’UMP, que c’est le projet global euromondialiste et immigrationniste qui est rejeté par  les classes populaires et les Français.

     Projet qui a fait la preuve de sa nocivité, dont François Hollande na pas voulu  se démarquer depuis douze mois et  qui génère  non seulement la destruction de notre identité et souveraineté nationales,  mais aussi une  paupérisation économique et sociale  accélérée.

     Bien sûr,  l’incapacité de l’UMP puis maintenant du PS à enrayer la spirale du chômage est largement responsable e de cette désaffection des Français. Or, tous les organismes et économistes s’accordent pour  dire que  le nombre des demandeurs d’emploi va inexorablement continuer de croître dans les mois à venir.

    Et ce, malgré les tours de passe-passe de M. Hollande et du gouvernement Ayrault,  les combines poudre aux yeux pour dégonfler les statistiques du Pôle emploi. Le Bulletin d’André Noël relève pertinemment que si  500 000 « emplois d’avenir  étaient prévus sur cinq ans, « Cent mille étaient prévus pour l’année en cours. A l’heure où nous écrivons, il y en a 33.000 de conclus ; nous sommes à mi-parcours, ils devraient être 50.000. »

      « Quid des contrats de génération ? Malgré la prime de 4.000 euros touchée par l’employeur qui recrute un jeune en CDI couplé avec le maintien dans l’emploi d’un senior, ils ne décollent pas. Pour une raison simple : les entreprises gèlent les embauches car la consommation, donc la production, stagne.  Le pouvoir visait 80.000 contrats pour cette seule année. Or, s’il y en a 20.000, ce sera un exploit ! »

      «Le pacte de compétitivité ? S’il produit des effets positifs, ce ne sera, au mieux, que courant 2014, le Conseil constitutionnel venant juste de le valider. D’autant que c’est une véritable usine à gaz.»

     « Au demeurant, les outils de sa boîte miraculeuse, même s’ils produisaient leur effet maximal, ne seraient pas en mesure de porter remède à un chômage de masse de 3.300.000 travailleurs privés d’emploi. Mais l’important pour prétendre que l’engagement présidentiel est tenu, ce ne sera pas de résorber réellement le chômage – rappelons-le – c’est simplement qu’il recule, ne serait-ce qu’un petit peu. »

     Cette incapacité du PS à mener plus globalement les réformes nécessaires a été pointé par le  PDG d’AXA,  Henri de Castries, dans un entretien au Daily Telegraph (3 juin 2013), relayé par  Faits & Documents et le site Polemia. M de Castries  estime que « la situation économique en France est pire qu’en Grande-Bretagne dans les années 1970 (…).  Remarquant que 56% de la richesse nationale est accaparée par les dépenses publiques de l’Etat, il note que ce pourcentage est de 10 points supérieur à la moyenne des pays de la zone euro.»

     Le PDG d’AXA poursuit :  « Ces 200 milliards d’euros (NDA : soit ces 10 points de plus) sont pris par l’Etat à des gens qui savent comment faire de l’argent, créer des emplois, favoriser la croissance et réaliser des bénéfices. La manière dont cet argent utilisé par l’Etat ne représente pas nécessairement un bon retour sur investissement. »   Il relève aussi que « La question pour la France n’est pas tant de réduire son déficit que ses dépenses publiques» […]  et à à l’instar de Bruno Gollnisch que  «Le code du travail français a 3.650 pages et il s’en ajoute 200 par an. La Suisse a un code de 70 pages et je ne pense pas que la Suisse ait une économie moins efficace. »

     Confédération helvétique qui par la grâce de la démocratie directe, du  référendum d‘initiative populaire, sait aussi juguler et limiter drastiquement  les flux migratoires et les coûts générés par ceux-ci. Ce n’est pas le cas en France, comme chacun le sait.

     Polemia  vient ainsi de mettre en lumière de nouveaux travaux sur l’impact de l’immigration massive sur notre économie, que l’on doit à André Posokhow  auditeur consultant, diplômé d’expertise comptable.

     Celui-ci «  prend en compte l’ensemble des recettes fiscales et sociales  dues à l’immigration, par souci de cohérence il réimpute aussi à l’immigration un coût moyen des  services publics auxquels les immigrés et descendants d’immigrés accèdent proportionnellement aux autres résidents »

     «  Le rapport prend aussi en compte, en dépenses comme en recette les collectivités territoriales  il aboutit au chiffre de 84 milliards d’euros, l’équivalent du déficit public . Ce chiffre, plus élevé que celui d’autres études, s’explique par le caractère global de cette étude.  André Posokhow  prend en compte les secteurs où il y a clairement  des surcoûts liés à l’immigration ; la police et la justice par exemple » – rapport consultable dans son sur le site de Polemia.

     Bruno Gollnisch l’affirme, la France ne sortira pas du marasme potentiellement mortel dans lequel elle est plongée avec la boîte à outils socialiste et les rustines de l’UMP. Et ça, oui, effectivement, les Français commencent à la comprendre massivement.

    http://www.gollnisch.com

  • Requiem pour l’Amérique

    Si l’on additionne les Latinos, les Afro-américains, les homosexuels, les pauvres, les assortis, les avorteuses, les intellectuels tordus, les pourrisseurs, les idiots blancs utiles… on peut se demander pourquoi le score d’Obama n’a pas été plus élevé.
    L’Amérique de notre enfance est morte : celle des cow boys, des westerns, des rodéos, de John Wayne, de la conquête de l’ouest. Ce pays qui fascinait et énervait à la fois a été construit par les Européens (Anglais, Irlandais, Allemands, Scandinaves, italiens…).
    Romney qui avait quand même un physique de coq boy (bonne taille, bonnes épaules) a été battu par le vote communautariste.
    Certes présenter un mormon et non un WASP faisait un peu tristounet ( ne pas boire ni fumer, ni prendre de café ou de thé)! .
    Des imbéciles ont vu dans l’élection d’Obama la victoire de la démocratie, alors que nous avons eu affaire au triomphe du communautarisme, jamais le vote n’a été aussi racial.
    Le président sortant lui même a sans cesse appelé à la mobilisation des minorités raciales. la première fois on pouvait encore penser que le corps électoral donnait sa chance à un métis pour se réconcilier avec la minorité noire. Cette fois-ci sa réélection a été fondée sur la démographie raciale du pays. On a assassiné une deuxième fois le cow boy Malboro.
    Les vieux mâles blancs grognons vont disparaître, il ne restera plus qu’un grouillement d’habitants de toutes les races venus profiter d’un pays où l’on pourra être assisté comme en Europe.
    Obama n’est pas devenu le président des États-Unis d’Amérique, il est devenu le président d’un pays qui n’est plus les États-Unis d’Amérique.
    En plus pour être politiquement correct et ne pas être inquiété, il faudra sans cesse dire qu’Obama est brillant et que sa femme est la plus belle.
    Comme le disait Robert Barthes, le fascisme, ce n’est pas d’empêcher de dire mais d’obliger à dire.
    Patrice gros-Suaudeau

  • Gaël Sliman (BVA) : « François Hollande n’a jamais été aussi impopulaire »

    INTERVIEW - Selon un sondage BVA-Orange pour L’Express, la presse régionale et France Inter, la courbe de popularité de François Hollande décroche à nouveau. Gaël Sliman, directeur de BVA Opinion, décrypte pour Le Figaro les résultats de ce sondage.

    François Hollande perd 4 points de bonnes opinions en juin par rapport au mois précédent et chute à 31%, selon un sondage BVA-Orange pour L’Express, la presse régionale et France Inter. Il avait enregistré 35% d’opinions positives en mai. Pour BVA, le président connaît là son plus bas niveau de popularité depuis son élection. Ce sondage a été réalisé les 19 et 20 juin, auprès d’un échantillon de 1060 personnes de 18 ans et plus, représentatif de la population française, selon la méthode des quotas.

    LE FIGARO - Selon votre Observatoire de la politique nationale BVA-Orange pour L’Express, la presse régionale et France Inter, la courbe de popularité de François Hollande décroche à nouveau…

    Gaël SLIMAN - Oui. Seulement 31% de Français se disent satisfaits du chef de l’État en juin. François Hollande tombe à son plus bas niveau depuis son élection. Il n’a jamais été aussi impopulaire. Un président qui souhaite réformer est jugé sur deux critères : la justice et l’efficacité. Nicolas Sarkozy était jugé injuste et inefficace. François Hollande est jugé de la même façon par les Français. La remontée de mai n’était donc qu’une rémission.

    Comment expliquez-vous ce nouveau décrochage, après la légère embellie ?

    Un reproche était fait à François Hollande : ne pas avoir de cap clair. Tantôt, il donnait aux entreprises, tantôt il reprenait. Mais ces derniers mois, son cap paraissait s’être clarifié. Entre avril et mai, il y a eu une salve d’interventions présidentielles : sa conférence de presse à l’Élysée, le message qu’il a envoyé à l’occasion de l’anniversaire du SPD en Allemagne, au cours duquel il a vanté les réformes de Gerhard Schröder, ce qui était assez extraordinaire dans la bouche d’un socialiste français… François Hollande a aussi envoyé des messages aux entreprises pour leur dire qu’elles n’étaient pas des ennemies de la gauche au pouvoir. Il a donc tracé un cap clairement social-libéral et expliqué sa priorité : l’efficacité de l’économie. Le reproche qui lui était fait sur le cap a donc été momentanément levé. Mais les réformes qui s’annoncent seront difficiles. Le rapport Moreau sur les retraites inquiète les Français qui comprennent que les efforts à faire seront rudes. Par ailleurs, les fonctionnaires se sont inquiétés du débat sur le gel possible de leurs salaires ou sur une harmonisation des régimes de retraites entre public et privé. Tout cela a déplu à l’électorat de gauche, sans rassurer pour autant l’électorat de droite. Sans gagner un seul point à droite, François Hollande perd 9 points à gauche. Pour la première fois, l’électorat de la gauche de la gauche décroche. Les bonnes opinions de cette frange de l’électorat, qui avait massivement voté pour Hollande au deuxième tour de la présidentielle, sont passées en un mois de 57% à 42%, soit une baisse de 15 points.

    Où en était Nicolas Sarkozy à la même époque ?

    Nicolas Sarkozy recueillait 36% de bonnes opinions en juin 2008, un an après son arrivée au pouvoir. Il avait notamment dévissé après sa conférence de presse de janvier 2008 (« Carla et moi, c’est du sérieux »). Pendant son quinquennat, Sarkozy est tombé à 30% de bonnes opinions (en 2010) ; ce fut son record.

    Le Figaro  http://www.actionfrancaise.net

  • Les "banlieues", ce gouffre sans fond...

    Contre le FN, Hollande prépare un plan d’action pour les banlieues

    C’était prévu de longue date mais ça tombait pas mal. Lundi, au lendemain d’une législative partielle lourde d’enseignements pour les socialistes, François Hollande a reçu les représentants d’associations de banlieues « et de quartiers populaires » comme le stipulait l’invitation presse.

    En 2012, ce sont ces quartiers qui ont offert ses plus beaux scores présidentiels au candidat socialiste. Mais c’est aussi là que se recrutent les bataillons d’abstentionnistes que le PS doit faire revenir vers les urnes s’il veut espérer contrer la montée du Front national.

    « Notre choix c’est de nous adresser à notre électorat et aux abstentionnistes. De fait, cela dégonflera mathématiquement le vote FN », décrypte un ténor du PS. « Il faut une parole forte du président dans les quartiers », confirme le ministre délégué à la ville, François Lamy, qui joue l’interface entre l’exécutif et les associations.

    Pour le chef de l’Etat et ses hôtes, c’était le deuxième déjeuner en deux mois. Fin avril, devant leur constat alarmant sur l’état des banlieues, Hollande avait demandé aux associations d’affiner leurs propositions et de revenir avec du concret. Il a été servi : une dizaines de mesures ont été mises sur la table de l’Elysée lundi. D’un plan d’accompagnement scolaire via des associations dans les écoles à une aide à la création d’entreprises pour les jeunes des banlieues en passant par des engagements de France Télévision à mieux représenter la diversité dans ses équipes à l’antenne et les banlieues dans ses reportages.

    Il a aussi été question des relations entre la police et les citoyens et du retour des îlotiers dans les quartiers. Les associations réclament l’expérimentation dans trois villes d’une sorte de « compte-rendu de mandat » des policiers pour désamorcer les conflits et les incompréhensions des deux côtés. « Tout ça peut imprimer de nouvelles pratiques, régénérer les liens sociaux dans les quartiers », se félicite François Lamy.

    Hollande, lui, a « demandé au gouvernement d’instruire rapidement l’ensemble de leurs propositions », a fait savoir l’Elysée. Il a aussi réclamé que ces propositions, qui, rassemblées, ressembleront à un plan d’action pour les banlieues, soient présentées en conseil des ministres à la rentrée de septembre alors que la plupart des mesures ne relèvent pas de la loi. Dans son communiqué, la présidence souligne « l’importance d’une participation active des citoyens et des habitants à la construction et l’évaluation des politiques publiques les concernant ». Où comment favoriser l’empowerement, la responsabilisation des citoyens, comme rempart contre le sentiment d’abandon. Ce qui ressemble farouchement à un antidote contre le Front national.

    Laure Bretton - Libération   http://www.actionfrancaise.net/

  • Une fenêtre de tir s'est ouverte pour au moins une année

    Lu dans L'Action Française 2000 :

    A"Pour contrer la pression exercée par le pays réel sur le Système, le gouvernement a décidé de s'attaquer à nos libertés publiques, malgré la protection constitutionnelle dont jouissent certaines d'entre elles. Pour n'en citer que quelques-unes, relevons les violations de la liberté de réunion (charges des CRS sur les manifestants aux Invalides), du droit à la sûreté (violences policières, arrestations abusives), du droit à un procès équitable, de la présomption d'innocence (condamnation médiatique du jeune Esteban) et de la liberté d'association (procédure de dissolution arbitraire). La liste de libertés attaquées est encore longue, si bien que le seul véritable acquis politique de notre modernité, l'État de droit, a fortement reculé ces dernières semaines, et cela en toute logique : ce n'est que sous la perfusion d'un surcroît de répression que la domination mondialiste se maintiendra à la tête de la France. Ce gouvernement de faux durs - qui ne touche ni aux racailles d'en haut, ni aux racailles d'en bas - paraît être prêt à tout pour enrayer le retour du pays réel. Dès lors, la brutalité d'État déployée ce printemps peut laisser craindre un crescendo répressif. Ce scénario, toutefois, ne se produira vraisemblablement pas avant le printemps 2014. Un solide gardefou est là pour nous le garantir : les élections municipales et européennes.

    [...] Appuyer sur l'accélérateur répressif conduirait à un véritable hara-kiri électoral. D'une part, parce que l'électorat centriste, capté suite aux maladresses de Nicolas Sarkozy, prendrait ses distances avec la bobocratie. D'autre part, parce que la base électorale de la "gogôche" elle-même finirait par être effrayée. Personne ne doit s'illusionner : la diffamation, la calomnie, les insultes, la diabolisation, les arrestations arbitraires, les coups de matraque et le gazage gratuit seront à nouveau employés par le Régime.

    Une fenêtre de tir s'est ouverte pour au moins une année. Le pays réel devra en profiter pour accentuer sa pression sur le Système. Contrairement à ce que certains commentateurs du Régime prêchaient haut et fort, la mobilisation du pays réel n'a pas faibli suite à l'adoption de la loi Taubira. Ceux qui, d'ailleurs, ont cru une seule seconde que le pays réel baisserait les bras après le vote de celle-ci témoignent d'une profonde incompréhension du choc sismique qui balaie la France. Si le pays réel s'est levé, ce n'est pas uniquement pour éviter que la France ne se ridiculise en instituant le mariage gay. Le pays réel s'est levé parce que, pour tout Français enraciné, l'air est proprement irrespirable. Et le vote de la loi, loin de purifier notre air, l'a, au contraire, pollué davantage. Le pays réel ne cessera pas la lutte tant qu'il ne pourra pas mieux respirer. Que les Français l'aient déjà compris ou non, cette bulle d'oxygène que nous attendons tous ne s'offrira pas à nous tant que le Système actuel sera en place. C'est par nos actes quotidiens, même les plus simples, multipliés par plusieurs millions, que la banquise du Régime, qui se craquelle déjà, s'effondrera définitivement. Face à la stratégie de la tension, ultime va-tout du gouvernement, le pays réel ne doit obéir qu'à un seul mot d'ordre : ne pas fléchir."

    Michel Janva  http://www.lesalonbeige.blogs.com/

  • Conseil de l’Europe : la Russie soutient la Hongrie dans le cadre de la mise sous surveillance et dénonce la répression à l’endroit des opposants du «mariage» homosexuel

    Depuis plusieurs années, la Hongrie dirigée par Viktor Orbán fait l’objet de nombreuses critiques, tantôt pour sa politique économique (qui a notamment consisté à s’attaquer aux déficits en créant des taxes exceptionnelles pour les multinationales étrangères installées en Hongrie), tantôt pour ses réformes politiques, constitutionnelles et sociétales. Cette hostilité est plus ou moins déclarée selon les personnalités (cf. l’article publié lundi sur NDF.fr concernant Viviane Reding).

    En avril, le Conseil de l’Europe – organisme siégeant à Strasbourg et compétent dans le domaine des droits de l’homme, libertés fondamentales – a lancé une procédure de mise sous surveillance de la Hongrie. C’est durant la plénière de cette semaine (24-28 juin 2013) que le cas de la Hongrie va être étudié et qu’il y aura un vote.

    Cette mise sous surveillance est liée à certains points des réformes constitutionnelles mises en œuvre par Orbán depuis 2010. Il est vrai que depuis son retour au pouvoir, avec une majorité absolue des 2/3 pour son parti le Fidesz, Orbán a entrepris de nombreuses réformes de fond en Hongrie car il dispose d’une majorité des 2/3 (nécessaires pour la révision des dispositions constitutionnelles et des lois organiques) jamais vue auparavant et qu’il ne devrait pas retrouver après les élections de 2014 (bien qu’il devrait sans doute remporter de nouveau les élections). [...]

    La suite sur NdF

    http://www.actionfrancaise.net

  • Tout fout le camp!

    ouvriers-fn-bis.jpgPersonnage symbolisant de manière assez caricaturale  l’Europe mondialiste bruxelloise, José Manuel Barroso, piqué au vif que l’on puisse douter de l’intransigeance du combat qu’il mène contre  les  courants et les idées  patriotiques, a répliqué à Arnaud Montebourg. Celui-ci -voir notre article publié hier-  l’avait  accusé  d’être par ses propos et ses actions  « le carburant du Front  National ». Le président de la Commission européenne a donc affirmé que  «  Quand il s’agit de mondialisation, de réformes économiques, de l’Europe et ses institutions, certains souverainistes de gauche et d’extrême droite ont exactement le même discours. Il faudrait que certains responsables politiques français abandonnent l’ambiguïté vis-à-vis de l’Europe et la défendent davantage vis-à-vis du nationalisme, du populisme, voir du chauvinisme. »

     Une gauche coupable aussi aux yeux de la droite européiste   de ne pas savoir tenir son électorat traditionnel qui,  bravant  les oukases et les admonestations,  oserait  désormais voter Front National.Tout fout le camp!

     A dire vrai, le phénomène n’est pas nouveau et le FN  a su rallier à son panache blanc  depuis les années 80,  des électeurs venus aussi  de la gauche de l’échiquier politique et tout autant demandeurs de protections nationales que le peuple de droite. La trahison des catégories populaires par la gauche ne date pas de mai 2012… Certes, après l’impasse Sarkozy-Fillon,   les désillusions croissantes  devant les échecs du gouvernement Ayrault accélèrent le phénomène alors que sur les douze derniers mois,   François Hollande a vu sa cote de confiance   passer de 52 % à 26 %  selon le dernier sondage du JDD.

      Mais les résultats de la législative partielle  de Villeneuve-sur-Lot apporte de l’eau au moulin à  ceux qui rejettent catégoriquement toute idée d’alliance, même à la base, conjoncturelle  et dans une configuration de plateforme municipale, de la « droite »  avec le Mouvement national. Parmi ceux là,  le politologue spécialiste du FN et professeur à Sciences-po Dominique Reynié. M. Reynié  est  à la tête du  club de réflexion progressiste et européen Fondapol, très  proche de l’UMP, qui prône de longue date   la régularisation des clandestins, la poursuite de l’immigration,  l’ouverture du mariage et de l’adoption aux couples de même sexe, la légalisation de la GPA y compris pour les couples  homosexuels…

     Autant dire que s’il n’ignore pas les sondages récurrents indiquant qu’une  nette majorité des sympathisants du FN et de l’UMP est  favorable à des alliances  électorales entre les deux formations, Dominique Reynié affirmait hier dans un entretien accordé au Parisien que la montée du FN sonne « la fin de cette tentation » des alliances.

    « Ceux qui voulaient l’alliance avec le FN ne le savent peut-être pas encore mais ils sont en train de perdre. Les électeurs qui grossissent les rangs du FN viennent de la gauche. L’UMP s’adressera difficilement à ceux-là ». « Depuis juin 2012, poursuit-il, (le FN)  il fait jeu égal avec le PS à 18-19% lors des premiers tours des cinq dernières partielles en métropole, alors que l’UMP progresse. Le FN vampirise, siphonne les voix du PS et il en sera ainsi jusqu’en 2017». Bref il s’agit pour M. Reynié, ici porte-parole de l’Etat-major de l’UMP,  de légitimer  au travers de ce constat le  maintien du cordon sanitaire autour du FN.

    Si les Français ont ras-le-bol  de ces combinazione et accords tacites entre partis du Systéme pour les contraindre au silence,    les Français, de gauche ou pas,  ne se reconnaissent pas non plus  dans le cortège haineux  qui a défilé dans les rues de  Paris samedi en «hommage à Clément Méric», «  contre le fascisme », « le FN », « l’homophobie », à l’appel de la nébuleuse Antifa, du  NPA, du Parti de Gauche, d’Attac, SOS homophobie, de l’Unef, de la CGT….et du Syndicat de la Magistrature.

     Selon les images de la caméra de surveillance RATP, a-t-on d’ailleurs  appris aujourd’hui   sur RTL, Les images montrent  Méric le jour fatal de son décès,   « se précipiter vers Esteban Morillo, le meurtrier présumé, alors de dos, semble-t-il pour lui asséner un coup. (Esteban Morillo)  se retourne alors et le frappe avec son poing en plein visage ». Cette vidéo démontre  ainsi  que le  militant antifa  était donc l’agresseur,   n a pas été  lynché une fois par terre et  confirme qu’il s’agit bien d’une mort  accidentelle à la suite d’un coup donné.

     Cette  manif antifasciste  de ce samedi   s’est  soldée par une quinzaine d’interpellations suite aux saccages et aux dégradations opérés sur le mobilier urbain et des vitrines de commerce par les défenseurs de la démocratieBien sûr ils ont tous été relâchés (sauf un) , à l’instar des « jeunes » délinquants multirécidivistes qui   ont droit à la mansuétude toute  particulière de la justice (car issus de la diversité ?).

     Une chance que n’a pas eu le  Nicolas, étudiant brillant,  opposant pacifique au mariage pour tous,  appréhendé violemment par la police. Il a été   condamné de manière scandaleuse  le 19 juin par le Tribunal correctionnel de Paris à 4 mois de prison, dont deux fermes (!), avec mandat de dépôt, pour ne pas avoir accepté, comme cela se comprend,  de se livrer à des prélèvements ADN. Bruno Gollnisch dénonce cette condamnation aux relents   politiques, cette répression de la liberté d’expression  et apporte son soutien aux initiatives qui ont vu le jour pour demander la libération de Nicolas.

    Tous les  Français de bonne foi  constatent cette iniquité et apprécient  modérément l’humour à géométrie variable d’un Stéphane Guillon qui a commis le jour même ce tweet d’une grande finesse : « L’opposant au mariage pour tous incarcéré ce soir  à Fleury-Mérogis  va peut être changer d’avis demain matin après sa première douche… » Si M. Guillon laisse entendre que la population très plurielle des prisons françaises est abonnée à ce type de pratique, il semble considérer  ce viol qu’il appelle de ses vœux comme une punition bien méritée pour un opposant au mariage homosexuel.

     C’est ce  mépris de la caste bobo, les mensonges et la collusion du Systéme UMPS,  la haine de ses chiens de garde antifrontistes,  qui ne passent  franchement plus chez les Français.  De droite, de gauche ou d’ailleurs.

    http://www.gollnisch.com

  • Le Venezuela en état d’alerte

    Ce n’est pas d’aujourd’hui que le Venezuela est mis à l’épreuve des forces oligarchiques nationales et des politiques agressives de Washington. Depuis l’élection d’Hugo Chavez, en 1998, de l’adoption d’une nouvelle constitution , en 1999, d’une nouvelle élection présidentielle, conformément à la nouvelle constitution, en 2000, les anciens maîtres du Venezuela ne déragent plus. Oligarchies nationales, cupule ecclésiale et Washington serrent les rangs pour briser à sa racine ce nouveau régime.

    Dès 2002, une première tentative de coup d’État qui n’aura duré que quelques heures aura mis au grand jour les adversaires de la révolution bolivarienne. On se souviendra qu’avec l’aide de certains hauts gradés de l’armée, l’oligarchie nationale prit le contrôle des lieux décisionnels de l’État. Chavez fut transporté dans un lieu secret et les principaux acteurs de ce coup militaire (le patronat, la hiérarchie ecclésiale, les représentants oligarchiques et les médias meanstream célébrèrent cette victoire, le temps que le peuple et une partie de l’armée, restés fidèles à Chavez, interviennent et mettent fin à la fête. Chavez est aussitôt localisé, libéré et ramené au poste auquel le peuple l’avait élu, à savoir celui de Président.

    En 2004, selon une procédure prévue par la constitution, les opposants de Chavez font campagne afin d’obtenir suffisamment de signatures pour demander sa destitution. Un référendum a lieu et Chavez en sort encore plus fort. Il peut compter sur la majorité du peuple. À la même époque, mai 2004, 126 Colombiens, paramilitaires en mission au Venezuela, sont capturés. Ils avaient pour mission d’assassiner Chavez et de déstabiliser le gouvernement par des actions de sabotages. À cette époque, la Colombie est sous la gouverne d’Alvaro Uribe.

    Cette guerre souterraine contre Chavez et la nouvelle démocratie, celle du peuple pour le peuple, n’a jamais cessé. Les oligarchies et Washington avec la collaboration de la Colombie ne décolèrent toujours pas.

    En mars 2013, le président Chavez meurt d’un cancer bien mystérieux. Cette mort donne un nouvel espoir à ses adversaires, celui de reprendre le contrôle du pays et des richesses pétrolières. À ces objectifs s’ajoute également le sabotage des organismes régionaux d’intégration et d’unification des pays de l’Amérique latine et des Caraïbes. Il faut penser à UNASUR, MERCOSUR, ALBA, CELAC. Dans aucun de ces organismes ne figurent les États-Unis et le Canada.

    L’élection présidentielle du 14 avril dernier donna gagnant Nicolas Maduro, le candidat désigné par Chavez. Sa victoire a été bien en deçà de ce que les sondages disaient, mais il en est sorti gagnant.

    Une élection qui s’est déroulée dans un climat de paix et sous l’œil vigilant de plus de 300 observateurs étrangers. Une victoire, reconnue par tous des pays de l’Amérique latine. Les États-Unis sont le seul pays qui ne reconnaît pas les résultats de cette élection. En cela, l’Administration Obama apporte tout son soutien à l’opposition vénézuélienne sous la direction du candidat perdant, Henrique Capriles. Il faut préciser que ce dernier avait refusé, tant avant que pendant l’élection, de reconnaître les résultats de l’élection. Ces derniers jours, le Conseil électoral national a rendu publiques les conclusions de la révision totale des résultats de la dernière élection. À 99.009 %, ces résultats confirment ceux du 14 avril 2013.

    Le soir des élections, le candidat perdant, Henrique Capriles a invité ses partisans à aller manifester et à exprimer leur colère. Ce fut le début de nombreux saccages dans des lieux publics, dans des centres médicaux, dans des locaux du Coneil national électoral et ainsi que de nombreux blessés et de plusieurs morts. La nuit du 15 avril demeurera une page tragique de l’histoire vénézuélienne.

    « Dès l´annonce de Capriles, des groupuscules néofascistes déferlent dans les rues du pays. Des symboles du chavisme sont détruits, des militants attaqués et assassinés, des petits commerces sont saccagés et brûlés. On dénombrera 7 morts et 61 blessés, par balle pour la plupart. Cinq sièges régionaux du Parti socialiste Uni du Venezuela (Psuv) sont dévastés par les flammes, tout comme douze cliniques populaires où officient des médecins cubains. »

    Le 26 mai, Jos Biden arrive à Bogota pour une rencontre avec le président Santos. Il vient donner le signal d’une nouvelle offensive contre le Venezuela. En effet, à peine reparti de Bogota pour le Brésil, le président Santos reçoit officiellement Enrique Capriles, cet opposant qui n’a jamais voulu reconnaître les résultats de l’élection du 14 avril en dépit du fait que tous les pays de l’Amérique latine, y incluant la Colombie, les aient reconnus et que tous les observateurs internationaux en aient confirmé la pleine crédibilité. Capriles, c’est, également, celui qui a incité à la violence laquelle a fait plus de 63 blessés et 7 morts.

    Le Venezuela est en colère. Les principes de bonne entende, établis en 2010 entre les deux gouvernements, viennent se heurter à un autre agenda qu’a la Colombie. Les médias meanstream trouvent la réaction du Venezuela exagérée et présentent l’événement comme quelque chose de normal et d’interne à la Colombie.

    Pour le président Maduro, il ne s’agit pas d’un événement normal, relevant de la seule souveraineté de la Colombie. Cette colère vient du fait que le président Santos était bien au fait des crimes de Capriles et qu’il sait pertinemment que la dernière élection, sanctionnée par le Conseil électoral national, instance suprême de validation de toute élection, est la référence à prendre en considération. D’ailleurs, ce même président Santos avait participé avec tous les membres d’UNASUR pour discuter des élections au Venezuela et de la légitimité du président Nicolas Maduro. Tous, sans exception, y compris Santos, avaient alors reconnu la validité de l’élection et confirmé leur soutien au nouveau Président.

    Imaginons un seul instant que le Président du Venezuela reçoive officiellement le chef des groupes armés qui veulent renverser le gouvernement colombien ! Que se passerait-il alors de la part des autorités colombiennes et de ses alliés ? Ce serait, à n’en pas douter un motif suffisant pour couper toutes les relations diplomatiques entre les deux pays.

    Ce n’est pas tout. Deux jours à peine après cette rencontre explosive, le président Santos annonce son intention de demander l’intégration de la Colombie à l’OTAN. Une autre intervention qui vient semer la confusion dans les relations des pays de l’Amérique latine qui ont déjà décidé de faire de ce territoire une terre de paix.

    Sur ce point précis de l’OTAN, je vous invite à lire cet excellent article d’Alberto Rabilotta.

    Depuis, les évènements se succèdent.

    D’abord deux groupes de paramilitaires colombiens ont été arrêtés, début juin, en sol vénézuélien. Leur mission devait les conduire jusqu’à Caracas pour y assassiner le Président et d’autres personnalités du gouvernement.

    Vient par la suite cette information, transmise par le journaliste et ancien vice-président du Venezuela, Jose Vicente Rangel, à l’effet qu’une représentation de la opposition s’est rendue à San Antonio, Texas, pour y acheter 18 avions de guerre à être livrés sur une des bases militaire étasuniennes en Colombie.

    Je termine ce survol d’évènements avec cette double information. La première porte sur l’audience privée que le pape François accordera au président Maduro, lundi, le 17 juin. Une rencontre à suivre de près.

    La seconde est que trois représentants de l’opposition vénézuélienne seront reçus, deux jours plus tard, par le grand patron de la diplomatie vaticane. Il semblerait que ce soit pour réclamer la libération des soi-disant prisonniers politiques au Venezuela.

    Ce dernier point met en relief les relations privilégiées qu’a cette opposition avec l’épiscopat et le nonce apostolique vénézuéliens. À ma connaissance, c’est la première fois qu’une telle requête est présentée par une opposition politique à un si haut niveau. En général, elle s’adresse à l’épiscopat national qui voit ou non la pertinence d’en saisir le Nonce apostolique et par la suite ce dernier décide de s’en faire ou pas l’avocat auprès des plus hautes autorités de l’Église. D’autant plus que le Venezuela n’a pas la réputation d’avoir des prisonniers politiques, à tout le moins, pas depuis l’arrivée de Chavez à la Présidence, en 1998.

    On verra bien ce que la presse internationale va nous en dire de ces deux rencontres. Je vous promets que je vais y être attentif.

    Il n’y a pas de doute que la presse internationale meanstream sera là pour recueillir les commentaires et observations de ces représentants de l’opposition. Sur la rencontre du Président avec le Pape, il faudra, sans doute, que des scribes de l’information alternative prennent la relève.

    Bonne journée à vous tous et toutes qui avez eu le courage de me lire jusqu’à la fin.

    Oscar Fortin  http://chantaldupille.over-blog.com/

    http://humanisme.blogspot.com

    * http://humanisme.blogspot.fr/2013/06/le-venezuela-en-etat-dalerte.html

    http://www.mondialisation.ca/le-venezuela-en-etat-dalerte/5339349.

  • Des élections présidentielles en Iran

    Des élections présidentielles en Iran
    Je me vois contraint de revenir sur les résultats de la dernière élection présidentielle qui eut lieu le 14 juin en Iran, tant celle-ci sembla laisser la mouvance indifférente. L'un des problèmes majeurs de la mouvance est justement de s'intéresser par trop aux problèmes strictement franco-français au motif du nationalisme; c'est pourtant là une grave erreur sachant que notre pays ne vit nullement sous un globe de pendule, comme s'il était préservé de toutes influences étrangères. Dans les faits, la plupart des problèmes auxquels nous sommes malheureusement confrontés, ne sont pas endogènes. Faut-il faire preuve d'une clarté quelque peu éblouissante pour les rappeler ?

    1/ Le chômage n'est nullement spécifiquement français.
    2/ L'écart croissant entre les salaires n'est pas spécifiquement français.
    3/ Le retour en force de la pauvreté n'est pas spécifiquement français.
    4/ Les délocalisations ne sont pas spécifiquement française.
    5/ Nos lois sont de plus en plus d'origine européenne.
    6/ L'immigration, par définition, est phénomène d'origine étrangère.
    7/ La délinquance que l'on associe souvent à l'immigration, n'est pas non plus spécifiquement phénomène français.

    Ni l'obésité, ni les phénomènes d'anorexie, ni le culte de la consommation, … etc...

    On comprendra dès lors que se polariser sur les problèmes au motif qu'ils sont français procèdent du ridicule: c'est tenter de soigner les conséquences alors que la démarche curatrice consisterait à soigner les causes.

    D'où mon retour sur la dernière élection iranienne, la Perse étant un des pays phare dans le domaine de la géopolitique. Il n'est d'ailleurs pas impossible que si, guerre mondiale venait à advenir, ce serait très probablement dans cette région du globe qu'on en trouverait l'origine.

    Il ne fallu qu'un tour de scrutin pour que les Iraniens élisent leur nouveau président même si, on s'en doute, la barre des 50% ne fut franchie que de justesse (50,71%). C'est donc Hassan Rohani a été élu président de la République islamique dès le premier tour. La participation a été de 72,7 %. Le candidat arrivé en seconde position, Mohammad Baqer Qalibaf, le maire de Téhéran, n’a recueilli que 6 077 292 voix contre les 18 613 329 voix du vainqueur. Voilà assurément qui constitue un avertissement au Guide Ali Khamenei, situé lui côté conservateur (principaliste).

    Une remarque vient spontanément à l'esprit: comment se fait-il que dans un pays que l'on présente en occident avec autant de tares, des élections démocratiques aient pu avoir lieu, ce au point de renverser la tendance en place. Comment se fait-il qu'il y ait de temps à autres, des manifestation en Iran, alors même que ce régime est si souvent qualifié de dictatorial quand ce n'est pas totalitaire. Pourquoi donc évoquer une théocratie de type médiéval, alors même que des groupes de rock sataniques ont là-bas, pignon sur rue.

    La première victime de cette élection démocratique, c'est l'occident menteur, désormais ridiculisé.
    Childéric Fonteney http://www.voxnr.com