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entretiens et videos - Page 542

  • Perles de Culture n°197 : « Demain la dictature »

    Anne Brassié vous conseille les films « Edmond », « L’heure de la sortie » et « Une affaire de famille ». Philippe Bornet présente ensuite son dernier ouvrage « Demain la dictature », préfacé par l’historien Jean Tulard et publié aux Presses de la Délivrance.

    https://www.tvlibertes.com/perles-de-culture-n197

     
  • Livres & Actualité • Demain la Dictature

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    César, Musée de l'Arles antique

    Un entretien avec Philippe Bornet

    La dictature en France marque la fin d'un cycle. L'analyse du processus dictatorial paraît d'une intéressante actualité. 

    Quelle différence entre une Dictature et une Tyrannie ?

    Le Tyran ne dispose que de la potestas (puissance) ; il règne par la contrainte uniquement sans légitimité. Le Dictateur dispose de la potestas et de l’auctoritas (autorité). Disons même qu’il est le grand restaurateur de l’autorité. Le propre du Dictateur est que sa magistrature est parfaitement légale et qu’il bénéficie d’un large consensus populaire. Paradoxalement, seuls les pays libres connaissent des Dictatures. Seuls les peuples d’esclaves, capables de s’incliner sous le joug de la puissance injuste, les ignorent. Renan l’a dit et expliqué, seuls les Latins ont des Dictateurs. Les peuples germains admettent la loi du plus fort (faustrecht) : celui qui a la puissance a toujours, de facto, l’autorité.

    Le recours au dictateur est-il plus ardemment souhaité par les extrêmesou par les soutiens de l’ordre établi ?

    Le recours au dictateur commence généralement par une négociation dans les coulisses pour désigner le repreneur d’entreprise en faillite.  Le futur Dictateur se voit présenter un cahier des charges qui consiste généralement à reprendre le personnel politique précédent et à le reclasser. En général, les choses se passent à l’amiable et le peuple n’est convié que pour applaudir. C’est ce qui s’est passé le 18 brumaire où l’abbé Sieyès changea au dernier moment le nom du premier rôle, qui aurait pu être Moreau ou Joubert. Bonaparte était disponible, n’ayant pas d’engagement ailleurs. La question du souhait populaire n’a donc guère d’importance. Il semblerait cependant que contrairement à une idée convenue, les électeurs centristes sont peu imbus de sens démocratique comme le montre les dernières enquêtes d’opinion.

    La dictature est-elle un moment systématique du cycle du pouvoir républicain ?

    Rome a connu 64 dictateurs et plus de dictatures jusqu’à Marius, Sylla, Pompée, César. Paradoxalement Octave Auguste n’a jamais été dictateur, il a même refusé de l’être. C’est dire si cette magistrature, inventée par la république romaine, faisait partie intégrante des institutions romaines. En France, nous avons connu une dictature à chaque fin de République. La dictature marque l’achèvement d’un cycle. Elle peut se transformer en Monarchie ou en une nouvelle République car, contrairement à ce qu’on dit, le Dictateur dépose souvent sa dictature soit parce qu’il se sent trop âgé, soit qu’il est fatigué du pouvoir.

    Y a-t-il en France un climat insurrectionnel ou révolutionnaire qui mènerait à l’instauration d’une Dictature ?

    Oui, la perspective d’une nouvelle Dictature me paraît maintenant inéluctable. Il existe une succession de douze étapes qui mènent à l’apparition d’une dictature : 1. désordre dans la rue, 2. impéritie du gouvernement, 3. mécontentement dans l’armée et la police, 4. guerre ou menace de guerre, 5. échec et peur des élites, 6. prestige d’un général, etc. Nous sommes à la phase 5 et déjà des noms de généraux circulent sur les réseaux. La crise des Gilets jaunes à laquelle personne ne s’attendait il y a deux mois est venue renforcer cette impression. Pour les sept dernières étapes, je me permets de vous renvoyer à mon ouvrage. Tout y est expliqué à partir des exemples antiques et modernes.

    Le Dictateur est-il le méchant du Politique ?

    Certains veulent lui voir endosser ce rôle. En fait, le Dictateur restaure l’autorité. Il fait preuve d’une désobéissance contraire. Contrairement à Prométhée, il ne lève pas l’étendard de la révolte mais refonde un système, ferme une parenthèse ou restaure un régime.

    Le Dictateur est le gentil de l’Histoire. Je dirais même qu’il est une figure christique et Cicéron lui-même écrit dans le De Republica que les Dictateurs vont au paradis !   

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    2404892835.jpgPhilippe Bornat

    Demain la Dictature, de Philippe Bornat, aux Presses de la Délivrance, 250 pages, 22 euros.

    http://lafautearousseau.hautetfort.com/archive/2019/01/19/livres-actualite-6122071.html

  • Vive L'Europe : l’équipe communautaire de Paris (Daniel Conversano, janvier 2019)

  • Témoignage glaçant d'une mère dont le fils, gilet jaune, vient de perdre un œil par flash-ball

  • Le Samedi Politique avec Maître Frédéric Pichon : Les Gilets Jaunes face à l’Etat policier

    Fichage, contraventions, interpellations, gardes à vue, ou force physique, depuis le début du mouvement des Gilets Jaunes, le ministère de l’intérieur n’a eu de cesse de muscler sa riposte. Avec près d’une centaine de blessés graves, des personnes amputées et éborgnées, la politique répressive de Christophe Castaner à l’égard des Gilets Jaunes est inédite.

    Comme les manifestants de La Manif Pour Tous en leur temps, les Gilets Jaunes font-ils les frais d’un pouvoir aux relents totalitaires ?
    La réponse policière vis à vis des manifestants est-elle proportionnée ? Y a-t-il des abus ? Pourquoi de tels ordres sont-ils donnés face aux Gilets Jaunes ?

    Frédéric Pichon, avocat pénaliste au Barreau de Paris, représentant de plusieurs Gilets Jaunes revient avec nous sur la situation.

    https://www.tvlibertes.com/maitre-frederic-pichon-les-gilets-jaunes-face-a-letat-policier

  • Robert Ménard : « L’autre performance, c’est la capacité des maires à oublier ce que le même Macron leur a fait ! »

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    Emmanuel Macron a lancé le coup d’envoi du débat national devant 653 maires normands : il s’est exprimé durant plus de six heures et demie. Robert Ménard réagit à cette « performance ».

    À la veille de l’arrivée d’Emmanuel Macron dans sa région, le maire de Béziers – ville emblématique de la France périphérique – déplore ne pas avoir été invité.
    Emmanuel Macron a lancé, hier, le grand débat national face à 653 maires normands. Il s’est exprimé plus de six heures sur de nombreux sujets. Qu’avez-vous pensé de cette performance ?

    On ne peut pas lui retirer un vrai talent. S’exprimer plus de six heures devant les maires avec l’aisance qui est la sienne, ce n’est pas rien. Reste l’autre performance : faire oublier aux maires ce que le même Macron leur a fait depuis qu’il est élu. Je suis sidéré de voir un certain nombre d’élus oublier qu’Emmanuel Macron méprise la province, les villages, la ruralité et tout ce qui n’est pas parisien. On tomberait à la renverse en voyant que les maires lui ont fait une ovation. Ils ont perdu la tête.
    Emmanuel Macron avait cependant reconnu l’utilité des maires dans sa lettre ouverte aux Français. Cela vous a-t-il convaincu ?

    Tous les sondages disent que les maires sont les seuls élus populaires en France. En revanche, qu’Emmanuel Macron, ce Président particulièrement impopulaire, ait l’intelligence et le machiavélisme d’utiliser ce qu’il a tout le temps critiqué et méprisé, c’est-à-dire leur popularité, pour en tirer parti et renouer des liens avec les Français, la ficelle est un peu grosse.
    Je suis évidemment pour le débat, mais je ne veux pas être instrumentalisé. J’ai le vague sentiment qu’on assiste à une véritable instrumentalisation. Je suis plus qu’étonné que les élus n’y prennent pas garde.
    C’est un peu comme tous ces gens qui fréquentent des gens connus et qui ont l’impression qu’il y a une sorte de poussière d’or qui leur retombe sur les épaules, juste parce qu’ils fréquentent des puissants. Je me contrefous de fréquenter des puissants et je m’étonne qu’un certain nombre de maires acceptent de jouer ce jeu-là.
    Que les maires soient les porte-parole des gens qui sont descendus sur tous nos ronds-points depuis des mois, bien sûr. Mais qu’ils servent de courroie de transmission à un pouvoir qui est à ce point discrédité, il me semble que ce n’est pas tout à fait la même chose.

    Emmanuel Macron continue sa tournée. Il se rendra, demain, dans le Gers, à quelques kilomètres de Béziers. Êtes-vous convié ?

    C’est la même région, mais c’est un peu plus que quelques kilomètres ! Je n’ai, bien sûr, pas été convié. Béziers est l’exemple même de cette ville moyenne et de cette France périphérique. Elle a deux quartiers prioritaires. Elle connaît des difficultés et des succès.
    Évidemment, monsieur Macron n’a pas imaginé nous inviter. Je lui avais écrit pour lui dire que j’étais prêt à le recevoir dans ma ville. J’ai reçu une réponse du genre « J’ai bien noté votre CV, je le laisse sur la pile et on en reparlera une prochaine fois ».
    Tout cela finit par ressembler à une mascarade.

    Tribune reprise de Boulevard Voltaire

    https://fr.novopress.info/

  • Perles de Culture n°196 : « Le temps des chefs est venu »

    Ce soir, retrouvez « Perles de Culture ». Anne Brassié et Arthur de Watrigant évoquent leurs films coup de cœur. François Bert présente ensuite ses derniers livres : »Le temps des chefs est venu » et « Cote 418 » tous les deux chez Edelweiss Editions.

    https://www.tvlibertes.com/perles-de-culture-n196