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entretiens et videos - Page 538

  • Eudes Baufreton : « Nous voulons une commission d’enquête parlementaire sur les dérapages des grands chantiers de l’État »

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    Eudes Baufreton, de Contribuables associés, explique pourquoi le retour de la taxe carbone est une très mauvaise idée. Il pointe des gaspillages et des dérapages budgétaires monstrueux sur de grands chantiers publics (Canopée des Halles, etc.).

    La taxe carbone avait été le point de départ des gilets jaunes. Aujourd’hui, 86 députés signent une tribune dans Le Figaro en souhaitant la voir revenir. Ces derniers arguent notamment qu’au Canada, cette taxe carbone existe déjà et que la plupart des contribuables sont prêts à l’augmenter. Selon vous, cet exemple est-il pertinent ou est-ce jouer au pompier pyromane ?

    En effet, c’est jouer au pompier pyromane et c’est surtout biaiser la réalité. En Colombie-Britannique, le taux d’imposition est nettement moindre qu’en France. Le problème, aujourd’hui, en France, est que cette taxe carbone intervient dans un contexte de matraquage fiscal avéré. Je rappelle que, depuis 2012, les impôts sur les ménages ont augmenté de plus de 60 milliards d’euros. En France, c’était la goutte de gazole qui a fait déborder le vase. Dit autrement, c’est la goutte d’eau qui fait déborder le vase.

    L’initiative de ces 86 députés est louable, mais en France inapplicable…

    On a tous envie d’être dans un pays moins pollué. Encore faut-il que les pays voisins et la Terre ne le soient pas. On a bien compris qu’Emmanuel Macron, les députés de sa tendance et le gouvernement souhaitent faire de la France un exemple écologique pour être leader, parce qu’il faut bien exister quelque part aujourd’hui. Malheureusement, nous n’existons plus économiquement. Il a probablement trouvé que la grandeur de la France, aujourd’hui, passait par l’écologie. Si le point de départ est d’un bon sentiment, je pense que, dans les territoires, on pratique l’écologie de manière bien plus pragmatique et bien plus réelle. J’ai l’impression que l’écologie vue de Paris est un peu un sport de bobo.

    Vous avez sorti un dossier sur le racket programmé des automobilistes. La hausse du diesel faisait, évidemment, partie des revendications des gilets jaunes, ainsi que la baisse aux 80 km/h. Qu’est-il sorti de cette étude ?

    L’automobiliste est finalement une vache à lait fiscale. Il rapporte 61 milliards d’euros par an en taxes diverses et variées à l’État. C’est quasiment autant que l’impôt sur le revenu. Finalement, à travers l’automobile, c’est une manne fiscale.
    On pourrait penser que cet argent sert au service des automobilistes, de la voirie et de la prévention routière. En réalité, cet argent va assez peu à ce service-là. Il sert, globalement, à financer les dépenses de l’État qui sont tout autre que celles-ci.
    Je prends l’exemple des contraventions. Il y a, à peu près, 450 millions d’euros de contraventions. Il faut savoir que seuls 10 % reviennent au territoire, qui est chargé de l’entretien des routes. Je crois que tout est dit dans cet exemple.

    Un cœur rose surmontant un lampadaire à Paris a coûté la bagatelle de 800.000 euros. Est-ce ce genre de chose que vous dénoncez ?

    Tout à fait. Dernièrement, nous avons travaillé sur les dérapages des coûts budgétaires des grands chantiers de l’État. Je pense, notamment, à la Canopée des Halles dont le budget de départ était de 250 millions d’euros pour une facture finale à 1 milliard 200 millions d’euros. Plus d’un milliard d’euros de dépassement.
    On a également repéré un certain nombre de bâtiments dont on peut se poser la question de savoir pourquoi, à l’arrivée, ils coûtent fois 2, fois 3, fois 10 par rapport au coût de départ.
    Il y a des pratiques inexpliquées pour lesquelles on cherche les explications. Nous avons collaboré avec le député Philippe Vigier à l’élaboration d’un texte de loi. Il demande une commission d’enquête parlementaire pour être très précis, afin d’étudier la raison pour laquelle il y a des dépassements budgétaires. Cela paraît anodin, mais pas vraiment, puisque juste sur cet exemple de la Canopée des Halles, de la réfection du Grand Palais ou du musée des confluences à Lyon, cela représente, déjà, quasiment trois milliards d’euros. C’est le montant de l’augmentation de la CSG pour les retraités.
    D’un côté, on prend de l’argent aux retraités et, de l’autre côté, cet argent part dans des gaspillages. Ce n’est pas acceptable, aujourd’hui, en France. Le problème n’est pas d’avoir de l’argent pour la dépense publique mais d’avoir trop de dépenses publiques qui correspondent à des gaspillages de mauvaises pratiques. Ce n’est pas acceptable aujourd’hui !

    http://www.bvoltaire.fr/eudes-baufreton-nous-voulons-une-commission-denquete-parlementaire-sur-les-derapages-des-grands-chantiers-de-letat/

  • Notre système est moins une démocratie, aujourd’hui, qu’une forme de gestion d’experts en matière d’économie

    Notre système est moins une démocratie, aujourd’hui, qu’une forme de gestion d’experts en matière d’économie

    Interrogée dans Présent, Marion Maréchal, directrice de l’Institut de sciences sociales, économiques et politiques (ISSEP), déclare:

    […] A l’origine de la création de l’école, il y a le constat de la faillite des élites françaises, en partie explicable par le type de formations supérieures qu’elles reçoivent, mais également à l’entre-soi sociologique extrêmement prononcé dans lequel elles demeurent. La question des idées est bien sûr fondamentale, mais la question des hommes n’est pas à négliger. L’ISSEP, par ses choix pédagogiques, veut apporter une réponse neuve à ce problème.

    Lors d’un discours devant les étudiants d’Oxford, le 22 janvier, vous avez dit que le populisme peut être de gauche ou de droite. Comment se définit-il alors ?

    Le populisme est polymorphe. L’unanimité sur sa définition n’existe pas, mais les critères qui ressortent sont les suivants : la dénonciation d’un système accaparé par les élites, la figure d’un chef charismatique, l’appui sur les classes pauvres, la défense d’une démocratie directe, idéalisée, qui est le corollaire des failles du système représentatif. Qu’il soit de gauche ou de droite se définit sur d’autres champs : le rapport à la nation, à la famille, à l’identité. Le populisme, par bien des aspects, est relativement insaisissable, et dans la bouche de ceux qui le combattent, c’est un outil de délégitimation : populisme rimerait avec démagogie et flatterie des bas instincts du peuple. Ce qui laisse entendre que l’élite n’aurait que de hauts instincts… Je pense que le populisme est un retour à la politique. Notre système dit de démocratie libérale est moins une démocratie, aujourd’hui, qu’une forme de gestion d’experts en matière d’économie. Celle-ci en est venue à primer sur le politique, approche qui a de vieilles origines, fondées sur un mensonge anthropologique, celui de Hobbes : l’homme est un loup pour l’homme, qui ne serait mû que par l’égoïsme et l’intérêt personnel. L’économie, considérée de façon neutre, serait ce qu’il y a de mieux pour réguler les rapports humains. Cette vision est celle que défend l’Union européenne : on gère les choses, on ne gouverne pas les hommes, d’où certainement le malaise des peuples qui se sentent délaissés. A l’opposé, nous préférons la définition aristotélicienne selon laquelle l’homme est par nature un animal politique. Le mouvement des Gilets jaunes peut donc s’interpréter comme un appel au retour de la politique et à une remise en cause de ce système libéral – que je ne confonds pas avec l’économie de marché et la liberté d’entreprendre –, système hérité des Lumières avec son universalisme qui fait qu’on ne considère toutes choses qu’au prisme d’une raison universelle abstraite alors que la nature humaine est d’abord enracinée, locale, et liée au particulier.

    Cette remise en cause a-t-elle des chances d’être entendue par les élites ?

    Tout dépend de l’attitude de ces élites. L’Angleterre connaît de fortes divisions au sujet du Brexit, avec des négociations abruptes, mais les élites respectent le vote du peuple. La France, elle, n’a pas le même comportement, et face à des élites sourdes il ne faut pas s’étonner de voir s’étendre une forme radicale de contestation. Les élites ont-elles le ressort nécessaire ? Elles sont animées d’un profond mépris de classe. Lors du débat organisé par Hanouna avec Marlène Schiappa, on a compris qu’elles sont contre la démocratie directe, contre le référendum d’initiative populaire, contre la proportionnelle, mais trouvent géniale une « hanounacratie » qui serait une démocratie de divertissement télévisuel. Nos élites pensent, sans s’en cacher, que le peuple n’est pas assez raisonnable pour qu’on lui confie son destin. Cela est si profond en eux qu’ils n’auront pas le ressort, je le crains, de changer d’attitude en apportant une réponse humaine au mouvement des Gilets jaunes.

    Quel avenir pour ces Gilets jaunes, d’ici les élections européennes du 26 mai ?

    C’est difficile à dire. Le mouvement est en train de pourrir, phagocyté par l’extrême gauche, dans les manifestations parisiennes du moins. C’est elle qui a été à l’origine des violences, mais cela a peut-être rendu service au mouvement, en tout cas au début, car s’il n’y avait eu violences et débordements, le gouvernement n’aurait pas daigné prendre les Gilets jaunes en considération. Je ne fais pas l’apologie de la violence, mais on a vu les résultats, ou l’absence de résultats, des Manifs pour Tous. Le mouvement des Gilets jaunes, s’éteindrait-il maintenant, aura de toutes façons des répercussions à long terme. Les élites ont été bousculées dans leur confort par une classe délaissée sur laquelle reposent tous les efforts nationauxOn oublie que l’Italie, en 2013, a connu un mouvement similaire, les Forconi (« les porteurs de fourches »).Il est né des taxes sur le carburant, avec la même sociologie, les mêmes modes d’action, et les deux partis qui l’avaient soutenu étaient la Ligue et Cinq étoiles.

    L’Italie a pour vous valeur d’exemple ?

    Tout n’est pas comparable entre l’Italie et la France, mais l’Italie prouve que la volonté politique, quand elle est mise en œuvre, a des résultats significatifs. Elle restera hélas très isolée tant que la France ne fera pas le choix de défendre les opprimés de l’Union européenne. Il y a peu de contributeurs nets au sein de l’UE : l’Italie, l’Angleterre qui est sur le départ, l’Autriche qui est tenue par l’Allemagne, l’Allemagne qui n’a pas toujours des intérêts convergents avec les nôtres, les Pays-Bas qui ne sont pas réellement une force – quant aux pays de Wisegrad, ils n’ont pas les moyens économiquement et démographiquement d’imposer un leadership. La France le pourrait, elle, puisque depuis 1956, pas une seule directive européenne n’est passée sans son accord. Je suis optimiste : on pourrait imaginer demain un nouveau leadership européen avec une alliance franco-italienne.

    Peut-on arriver à un résultat en France sans la fameuse « union des droites », thème rebattu ?

    Ne nous perdons pas dans les querelles sémantiques et les clubs de réflexion. Sur beaucoup de sujets fondamentaux, la guerre des idées est gagnée. Comment transformer cette victoire des idées en victoire politique ? Cela passe, j’en suis convaincue, par des combats électoraux mais aussi culturels. L’union des droites, je la vois comme une union de personnes ayant une vision commune. La gauche chasse en meute, ce qui lui donne depuis des décennies un avantage compétitif non négligeable. Il faut penser en mouvements qui coalisent des forces en vue d’une victoire. Sur ce point, la génération montante n’a pas la même vision des choses que les générations attachées aux partis politiques.

    Comment mène-t-on le combat culturel, domaine où la gauche ne lâche rien ?

    La gauche détient tous les leviers de « pensée » : éducation, médias, films… Elle les détient à cause de la démission de la droite, en grande partie. Le combat consiste à proposer des alternatives concrètes dans la société civile. En France, on pense la politique par le haut, mentalité verticale et jacobine. Aux Etats-Unis, on pratique la politique par le bas, avec des investissements méta-politiques qui se traduisent par des écoles, des médias, des fondations… Ces réseaux, cumulés, finissent par avoir un poids réel dans la vie du pays. N’oublions pas que l’histoire est écrite par les minorités agissantes. […]

    https://www.lesalonbeige.fr/notre-systeme-est-moins-une-democratie-aujourdhui-quune-forme-de-gestion-dexperts-en-matiere-deconomie/

  • Retour sur la 10e cérémonie des Bobards d’or

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    FRANCE (NOVOpress avec le bulletin de réinformation de Radio Courtoisie) : 
    Une fois n’est pas coutume, ce lundi 12 mars 2018, le théâtre du Gymnase Marie Bell (Paris Xe) a fait salle comble pour la dixième édition des Bobards d’or, ce qui confirme la volonté de plus en plus de Français de contester, par le rire, ceux qui les intoxiquent régulièrement. Face à la bien-pensance des médias, à la désinformation quotidienne et au panurgisme des journalistes, les Bobards d’or distinguent et récompensent les plus assidus et consciencieux journalistes de propagande, le fleuron des Tartuffe de l’information et des paresseux intellectuels.

    Si l’événement est assurément parodique et humoristique, il révèle cependant les problèmes déontologiques qui gangrènent la profession journalistique. Les maîtres de cérémonie, Philippe Christèle et Nicolas Faure, ont été épaulés dans ces difficiles délibérations par un jury réunissant Martial Bild (TV Liberté), Ferenc Almassy (Visegrad Post), Claude Chollet (OJIM), Samuel Lafont (Damoclès), une gilet jaune Kim, et Vivien Hoch.

    Quel a été le cru 2019 ?

    Trois catégories au programme cette année ! La traditionnelle catégorie du Bobard d’or récompensant le plus manipulateur des journalistes français a été remis à Clément Viktorovitch qui répondait à Charlotte d’Ornellas « qu’il n’y avait pas d’immigration massive ». La catégorie internationale « Golden Bobards » a été gagnée par France 2 et son reportage bidon sur Poutine chasseur de tigres, alors que les images étaient au contraire issues d’une campagne pour protéger le tigre.

    Cette année, il y avait également une catégorie exceptionnelle d’actualité, le Bobard Gilet Jaune !

    Oui, qui a récompensé Sylvain Bouloucque, cet expert confondant le drapeau de la Picardie avec ceux de l’ultradroite dans la manifestation des Gilets jaunes, avec un bobard « faux drapeaux ». De plus, autre moment fort, la jeune gilet jaune Fiorina, blessée lors des manifestations, s’est exprimé lors de la cérémonie.

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  • Rendre le pouvoir aux français en matière d'immigration.

  • Zoom avec Michel Drac : l’insurrection dans l’impasse !

    L’écrivain et blogueur à succès Michel Drac livrera une brillante analyse sur les profonds changements qui secouent la société française. Il évoquera la mutation du paysage politique en cours et à venir, la révolte des Gilets Jaunes qu’il qualifie d’impasse et la peur grandissante des élites.

    https://www.tvlibertes.com/zoom-avec-michel-drac-linsurrection-dans-limpasse